Aah la fête nationale des Etats-Unis, ce fameux 4 juillet, n’est-ce pas censé être un jour de fête ? Délia n’aime pas les fêtes. Elle préfère largement restée dans son petit fauteuil, devant sa petite télé, à regarder un bon petit film. L’idéal serait d’avoir un bon petit plat à déguster tranquillement, l’inconvénient, c’est que le frigo est vide et que Délia est totalement fauchée. Non, en fait elle n’a juste pas envie de dépenser l’argent qu’il lui reste dans la nourriture. Du coup, elle repense à ce flyer qu’un homme lui avait donné la veille, il annonce une grande fête sur un paquebot qui voguera sur la Detroit River, entrée gratuite, buffet gratuit, puis il y aura un feu d’artifice, et ça, Délia adore ! Bon bon, ça n’a pas l’air si mal, finalement. Puis ça lui permettra de décompresser un peu, de voir du monde, etc. Elle enfile une jolie robe rouge et blanche, une petite veste assortie et des talons noirs, et quitte son modeste appartement 522 de Landmarks Boulevard. Un peu de marche, un peu de métro, encore de la marche et elle arrive enfin à ce fameux paquebot, c’est impressionnant ! Bon par contre faut se dépêcher, Délia remarque qu’elle est la dernière à arriver, elle court alors pour ne pas rater le départ et entre toute essoufflée sur le bateau. Elle file directement au buffet en voyant qu’il y a de magnifique grappe de raisins verts dont elle se gave. La jeune fille remarqua la dame rousse qui commençait à la regarder bizarrement de derrière cette abondance de nourriture et cessa de dévorer tous les fruits. Un peu perdue, Délia resta contre un mur, un verre de champagne à la main et scruta la foule, tout le monde dansait, riait, elle crut reconnaitre son ex en train d’embrasser un autre homme et se dit que l’alcool faisait vite son effet. Un autre visage lui était familier, celui de sa voisine de palier, Délia l’avait déjà aperçue et saluer de temps en temps en rentrant du travail mais jamais les deux femmes ne s’étaient adressé la parole. C’était l’occasion ! En plus, celle-ci discutait avec une jolie blonde, Délia pourrait peut-être se faire deux amies… Elle s’approcha donc de celles-ci et sourit.

« Hey ! On est voisine de palier, Haley, c’est ça ?

Tous, ils étaient tous contre lui. Et c'était injuste parce qu'il n'avait jamais rien voulu faire de mal. Sa tête lui faisait mal, son nez et son arcade sourcilière surtout. Il saignait plutôt bien. Il fallait qu'il trouve de quoi s'essuyer, si il tachait ses vêtements sa mère le verrait et il était sur de mourir dans d’atroce souffrance. Ce n'était que par pur nécessité qu'il avait demandé à Chuck. Maudit soit son manque de discernement. Ça lui aurait évité un nouveau coup. Le poing arriva à une allure folle. Nath ne pu dire lequel des deux hommes avaient fait le plus mal. Chuck était près à faire d'autres dégâts. Puis il vit le visage bien abîmé de Collins, et s'arrêta. Prit de pitié pensa Nath, qui accepta les mouchoirs sans un mot et 'éloigna au loin. Il avait mal partout, et une affreuse envie de rentrer chez lui. Mais il devait attendre un peu. Dans cet état il ne passerait pas la passerelle du bateau. Il risquait de chuter dans la rivière. En plus, il avait faim. Il avança vers le buffet et repéra deux amis. Il avait le choix. D'un coté Payton seul, pas terrible mais bon. De l'autre coté, Downy, seul au buffet. Il semblait très mal en point. Nath se dirigeait vers lui lorsqu'un autre homme que Collins ne connaissait pas arriva et embrasse Downy. Attendez, embrasser? Nath les regarda, plus qu'étonné. Downy lui avait souvent parlé de son ex, et c'était bien une femme, alors voir Clarkson dans les bras d'un homme... Nath s'arrêta. Il allait surement pas les déranger. Alors il commença à vouloir aller vers Payton. Il se stoppa net en voyant Joan le rejoindre. Surement pas une bonne idée, vu comment elle avait giflé Ethan. Changer de plan. Tout en s'essuyant le visage il retourna sur ses pas. Chuck était là, à boire, furieux. Doucement, Nathanael s'approcha. Il avait envi de pleurer, Ethan était un ami et il avait tout foutu en l'air. Il se mit à parler d'une voix un peu chevrotante. "Je.. Je ne sais pas ce que j'ai fait, mais excusez moi je vous prie.. J'ai pas envie de me battre, je sais pas, j'comprend pas..."

Joan se détendait, la présence d'Autumn était un soulagement pour la jeune tueuse. Elle avait acquis une confiance en Leah, elle ne savait pas pourquoi. Encore une fois, la jeune fêtarde lui avoua qu'elle était jolie et que ses cours de défense étaient utiles. Joan lui fit un petit sourire en coin, ravie de voir que sa nature ne dérangeait aucunement sa camarade.

Je te le fais pas dire! Je devrais tous les tuer ouais! Ma mélancolie? Je te remercie mais on sait toutes les deux laquelle est la plus jolie ce soir!

Puis, elle partit en direction du buffet en sa compagnie. Elle retrouva son amie de longue date Saoirse, qui la salua d'un air heureux alors qu'elle était avec une femme qu'elle ne connaissait pas. Elle était la seule au courant de ses activités puisqu'elles s'étaient rencontrées à cette occasion et elles s'appréciaient, connaissant le secret de l'autre.

Saoirse, un plaisir de te voir ici! Je te présente Autumn!

Elle lança un sourire vers Autumn, ravissante comme toujours. Puis, on la bouscula. Elle se retourna instinctivement, excédée et constata que c'était Payton. Ces deux là entretenaient une relation plus ou moins étrange mais Joan l'appréciait quand même.

Oh Payton, tu n'as pas l'air d'aller bien! Tu veux un verre?

Kellers ne savait jamais vraiment comment parler à Payton Oak. C'était un homme à part qui avait des problèmes à gérer la foule apparemment. Puis, Joan but son deuxième verre d'une traite, elle qui n'était pas habituée et qui n'aimait pas cela, elle était bien partie pour mal terminer la soirée...

Serena avait rit à la remarque d’Ethan. Au moins, un petit moment sympa dans tout cette ambiance mélodramatique. « On est dans le même cas alors… » , avait-elle répondu une fois qu’Ethan lui avait exposé le fait que sa relation avec Joan était mal barrée. Pour Serena, elle était pire que mal barrée, elle était complètement dans la merde, oui là c’était le mot ! Quand le brun lui proposa un autre verre historie d’oublier ce début de soirée merdique Serena s’exclama, « Oh oui volontiers! » C’était ce dont elle vraiment besoin, boire un verre ou peut-être deux, trois, quatre, jusqu’à ce qu’elle puisse y noyer son mal-être. Serena finit alors son verre d’une traite mais ne put s’empêcher de faire une grimace. Le reste de whisky venait carrément de lui bruler l’œsophage, et puis elle commençait déjà à être un peu trop euphorique. Serena se dirigea vers le bar et demanda un verre de champagne, puis demanda à Ethan ce qu’il voulait. Après avoir saisit son verre, elle trinqua avec Ethan «  A notre début de soirée pourri et catastrophique ! » , s’exclama-t’elle avant de boire une gorgée de champagne. Elle regarda autour d’elle dans le but de trouver des personnes qu’elle connaissait, en réalité elle voulait localiser Chuck. Mais il n’y avait pas grand mondede ce coté du bateau, elle regarda une femme rousse s’activer au buffet, et étrangement elle n’avait pas faim. « En espèrant que je ne me retrouve pas en train de vomir par-dessus la balustrade en fin de soirée.. », dit-elle en riant. Oui, elle voulait rire parce qu'elle se sentait affreusement mal et qu'elle voulait à tout prix effacer ça. De plus, quelques verres l'aiderait surement si elle était à nouveau confronté à Chuck.

Noyer son chagrin dans l'alcool, mais quelle merveilleuse idée, aussi bonne que de se confier auprès de Nathanael monsieur-je-ne-sais-pas-tenir-ma-langue. Mentalement, il se dit qu'il allait prendre un verre de plus, voire deux mais pas plus. Il ne voulait pas prendre le risque de provoquer un nouvel esclandre, ou bien finir par faire n'importe quoi. Ne surtout rien avoir à se reprocher par la suite. Vision au combien gênante qui s'afficha mentalement. Se retrouver dans le même cas, dans la même impasse que son amie de fortune. Au moins n'était-il pas seul dans cet épisode tragique. Piètre consolation tout de même. Autant d'efforts balayés en si peu de temps, celui lui donna presque envie de jeter de toutes ses forces le verre contre une surface dure, avant de foncer tête la première contre celle-ci, puis de s'écrouler à terre en pleurs. Ethan suivi Serena jusqu'au bar. Il n'avait pas vraiment envie de boire, juste oublier cet instant humiliant et blessant à souhait, il opta donc pour un second whisky. Il trinqua avec la blondinette. « En espérant que le dénouement soit un peu plus heureux ! ». Les yeux du jeune homme parcoururent la foule alentour, sans vraiment se fixer à un endroit précis. Ne pas chercher absolument et par tous les moyens à apercevoir Joan, tenter de penser à autre chose. Mission presque impossible. Il reporta ensuite son attention sur les glaçons présents à la surface de son verre, d'un geste du poignet il fît tourner l'alcool brun présent dans le contenant transparent. Lentement, il releva la tête et riva son regard cristallin à celui de Serena. « Je vais m'assurer que tu ne boives pas trop et que tu termines cette soirée en un seul morceau. ». Il lui adressa un grand sourire avant de replonger ses lèvres dans le liquide alcoolisé.

Le bruit, tout ce brouhaha incessant occasionné par ce monde, trop de monde. Les murs semblaient se resserrer lentement mais sûrement sur lui. Victime de sa propre folie, et de son monde intérieur bien trop perturbé. Alors qu'il tentait de contrôler les battements accélérés de son cœur, il en vint à regretter une fois de plus d'avoir pris part à cette petite sauterie. Quelques gouttes de sueur commençaient à perler à la surface de son front. Frénétiquement, il fouina dans la poche intérieur de son veston, à la recherche de son antidote, discrètement, alors qu'il se trouvait maintenant face à Joan et à une autre jeune femme, il avala un cachet de plus. Consommer encore et toujours plus de ces saloperies, pour tenter de faire disparaître les symptômes engendrés par ses nombreuses phobies. Comme le fit remarquer Joan, il n'avait pas l'air dans son assiette, c'est le moins que l'on puisse dire. A nouveau il tira sur sa cravate. « Je me sens un peu à l'étroit, mais ça va. Un verre ne serait pas de refus. ». Une voix familière vint alors le déranger dans son activité visant à lui rendre un minimum de souffle. Son sourire se transforma en une légère grimace au moment où ses yeux se posèrent sur Saoirse. Le souvenir de leur dernière rencontre lui revint en mémoire. Un cours perturbé par la demoiselle en question – se tenant face à lui – des élèves intenables, un capharnaüm monstre provoqué par une seule et même personne. Il ironisa alors : « Oh, mais je vais très bien, et vous ? Mais dites-moi vous n'avez plus votre téléphone portable de greffé à l'oreille, et vous ne mastiquez plus de chewing-gum, êtes-vous malade ? »

Saoirse était aux anges. Elle adressa un sourire agréable à la dame rousse que l'autre côté du buffet avant d'entamer la conversation avec les autres. Elle était contente de retrouver Joan, ce qui semblait réciproque. Elle était sans doute la seule personne de confiance qu'elle possédait à Détroit, la seule à connaître ses véritables activités professionnelles. Elles avaient ce secret en commun mais aucun ne se risquerait à trahir l'autre. C'était une situation plutôt appréciable. Joan l'introduisit auprès d'une autre jeune femme qui se tenait à ses côtés. Elle avait un prénom peu commun mais elle en tomba aussitôt amoureuse.

- Ca me fait plaisir de te voir aussi Joan ! Enchantée Autumn !

Elle lui tendit une main, l'autre posait sur son ventre rond de femme enceinte. Mais le véritable plaisir tordu dans cette histoire était bien ses retrouvailles avec ce cher professeur Oak. Elle se souvenait de leur rencontre comme si c'était hier. Dire que le courant n'était pas passé était un euphémisme. Il faut dire qu'elle n'y était pas allée de main morte mais les affaires étaient les affaires et elle prenait parfois le pas comme cette fois-là. Ce charmant professeur semblait ironiquement ravi de la revoir. Son ton en tout cas n'offrait aucun doute sur ses sentiments.

- Oh, je vous remercie de vous enquérir de ma santé, chez professeur mais comme vous pouvez le voir, je me porte comme un charme ! En revanche, je ne pourrais pas en dire autant de vous.

Elle pencha légèrement la tête sur le côté, potentiellement amusée de la situation. Cette sortie promettait d'être divertissante à souhait !

Par contre, là, ce que disait Braeden était générateur de balbutiement en puissance. Downy déglutit et détourna le regard. Il était incapable de faire face aux situations sentimentalement importantes. Il était soit en mode gêné, soit il craquait totalement, dans le bon comme le mauvais sens. Et là, à l'intérieur, il se partageait assez mal entre l'hystérie, et à peu près tout ce qu'un humain pouvait éprouver. C'était ridicule. Ridiculement génial. Il avait surtout l'impression de s'être vidé. Quand il ne dit rien, aucune image perfide ne lui revient. Rien de ressemblant. Il regarda dans la foule, par-dessus l'épaule de Braeden. Nath. Délia. Payton. Chuck.Des personnages, qu'il haïssait ou non. A ce moment précis, l'envie de mettre sous le nez de toutes qui lui tournaient autour la vérité d'une relation qu'il avait un peu rêvé durant des mois le séduisait.

Clarkson secoua légèrement la tête. Et reposa son regard sur Braeden. Attendez, il avait bégayé en lui parlant ? Downy esquissa un sourire. "Ah, et au fait, c'est moi qui bégaye au mauvais moment." Tout turbinait dans sa tête. Et pour une fois, il appréciait ne plus savoir où il en était. Il regarda Braeden encore un instant. Et le serra dans ses bras. Que pouvait-il faire d'autre ? Il avait douté pendant si longtemps, un poids se levait de son coeur. Le menton posé sur son épaule, les lèvres proches de son oreille, un moment passa, et puis il lui glissa : "Je pourrais crever en paix, Bra', maintenant." La pure vérité sortait de sa bouche. Downy aurait tout fait pour lui. Et se sacrifier, même avant qu'il ne l'embrasse, il aurait pu.

Braeden avait gardé ses mains sur la taille de Downy. Il ne voulait pas le lâcher, de peur de voir tout se volatiliser. Il ne voulait pas que ce soit un simple rêve. Il voulait que Downy l’aime vraiment, et qu'ils soient heureux ensemble. Et si il n'était pas en plein milieu d'un songe, alors ça semblait être bien parti. Braeden était assez gêné d'avoir sortit tout ça. Il n'était pas, mais alors pas du tout habitué. Mais en même temps, ça faisait un bien fou. Il essuya des joues encore un peu humides en souriant. Il n'arrivait pas à s'en empêcher, le sourire était la et pour longtemps. "Ah, et au fait, c'est moi qui bégaye au mauvais moment." Braeden se mit à rire. C'était tout Downy, en effet. Le genre timide et pas très doué, sauf que Downy lui était diablement attendrissant comme ça. "Que veux tu, je deviens pareil à force de passer du temps à tes cotés.... M'enfin je risque pas de m'en plaindre crois moi." Il lui sourit, peu être n'avait-il jamais arrêté. Puis Downy posa sa tête dans le creux de son cou. Braeden déglutit légèrement. Ça y était, il avait Downy dans ses bras. Downy qu'il serrait contre lui. "Je pourrais crever en paix, Bra', maintenant." Wilde frissonna. Parce que la voix de Downy était douce contre lui, parce que ses lèvres frissonnaient son oreille, parce qu'il parlait de choses horrible. Braeden raffermit sa prise sur le professeur et, tout en regardant es autres sans vraiment les voir, il se mit à parler à Downy, doucement. "Je t'interdis de crever Clarkson, tu m'entends? J'ai perdu du monde, je suis encore debout. Mais si tu mourrais... Roh merde Downy, tu fais chier, c'est la fête alors ne dis pas ce genre de connerie" Il lâcha son ami en lui souriant, et tendit la main lorsqu'une danse plus lente commença. "Monsieur Clarkson, m'accorderiez vous cette danse?"

"Je t'interdis de crever Clarkson, tu m'entends? J'ai perdu du monde, je suis encore debout. Mais si tu mourrais... Roh merde Downy, tu fais chier, c'est la fête alors ne dis pas ce genre de connerie" Downy esquissa un sourire. C'était la fête. Il avait enfin brisé la peur qui l'avait rongé pendant des mois. Il articula, encore dans les bras de ce Wilde qu'il ne voulait plus quitter. "Les conneries, ça, tu vas pas pouvoir me changer, j'en sors beaucoup." Et puis leur étreinte se finit et Braeden, alors que les premières mesures d'une sorte de slow se faisaiet entendre, lui tendit la main. Et lui proposa de danser. Downy le regarda un instant, avant de s'esclaffer : "Si tu veux perdre tout tes orteils, avec joie." Il esquissa un sourire. Et attrapa la main de son.. Comment pouvait-il désormais définir ce qu'il y avait entre lui et Braeden ? C'était toujours un ami, un frère d'arme, mais il s'était rajouté une chose que certains connaissaient entre eux. Une chose commençant avec un a. Downy regardait cet homme brisé qui recollait les morceaux avec lui chaque jour passant. Il se mordilla la lèvre. Heureusement qu'aucun de ses élèves n'étaient dans le coin. Il lâcha avec un petit sourire : "Et comment veux-tu que je fasse taire des rumeurs qui s'avèrent vraies auprès de mes élèves moi ?" Il eut un petit rire. Ses élèves, ils étaient horriblement agaçants, mais bon, on finissait par s'attacher à eux à chaque fois. Il se rappelait encore avoir démenti avec un sourire ce que disaient les adolescents. Mais ils avaient finalement eu raison. Un peu comme toujours, eux voyaient bien les choses quand elles étaient vraies.

Chuck ferma les yeux en entendant quelqu'un lui parler dans son dos. Il reconnaissait la voix et il avait franchement du mal à croire qu'il ait eut le cran de s'adresser à lui après ce qui venait de se passer. Ah ça, Chuck ne pouvait pas lui retirer, il était courageux. Ou totalement inconscient. Il rouvrit les yeux et fronça les sourcils, vu la façon dont il lui parlait, il était juste totalement inconscient alors. Il fit l'effort de se retourner pour faire face à son interlocuteur et but une gorgée de whisky. Heureusement pour l'abruti en face de lui, sa colère était quasiment entièrement retombée à présent et il était plus amer qu'enragé. Sa main restait cependant bien serrée autour de son verre, juste au cas où il sorte une nouvelle connerie et que Chuck ait à se défouler à nouveau. "Donc en fait vous êtes juste con?" Demanda le jeune homme d'un ton plutôt neutre. On pouvait déceler dans sa voix une pointe d'agacement toujours mais d'après ce qu'il savait de Nathanael, il n'était pas assez fin pour l'entendre.

Il secoua la tête d'un air désespéré. Il lui faisait pitié comme ça et Chuck détestait ça. Il aurait largement préféré que le jeune homme continue à l'énerver, comme ça il n'aurait pas eu à chercher d'autre coupable dans l'affaire, il aurait pu continuer à le blâmer lui et à ignorer ce qui s'était véritablement passé. Il arrêta un serveur qui passait par là et lui lança un sourire poli mais un peu forcé. "Vous pouvez nous apporter une bouteille d'eau, s'il-vous-plait?" Le serveur acquiesça et s'exécuta. Quelques minutes plus tard Chuck tendait la fameuse bouteille à Nath, le sang avait séché à présent et s'il voulait avoir une chance de se débarbouiller, il allait lui falloir un mouchoir au moins humide.

Tripotant son verre, Chuck hésitait. Maintenant qu'il était plus calme, une curiosité malsaine le piquait. Il n'avait pas envie d'en savoir plus sur ce que cet abruti avait fait avec Serena mais en même temps, une partie de lui avait besoin de savoir. S'il ne savait pas, il pouvait tout imaginer, et surtout le pire. Il leva les yeux au ciel et lâcha un long soupir avant de se lancer. "Ça fait longtemps que vous..." Il sentit sa mâchoire se serrer à lui en faire mal. "donnez des cours particuliers à Serena?" S'il répondait oui il passait par dessus bord, c'était décidé.

Haley avait le sourire scotché aux lèvres. La jolie Constance était là. Inutile de dire que pour elle ça apparaissait comme un rêve car jamais elle n’aurait pensé trouver son amie ici. Pourtant, elle aurait du s’y attendre mais bon elle se voyait déjà seule à s’ennuyer à mil à l’heure. Elle avait songé trop vite. La fille pleine de vie s’était confiée et n’avait rien caché de sa situation à Hal’; elle avait été entière et vraie. La brunette était en confiance maintenant et elle finissait elle aussi par en dire plus sur sa vie. Il était incroyable comme Constance ne rejetait personne. Pas le genre de nana à juger et à blâmer.

- Profite alors. C’est vrai que c’est une aubaine. La jeune n’avait pas tant de revenus et manger à moindre prix était bien plus plaisant. Oh que oui ! L’éclate assurée. Et tu entends l’hélico ? Tu crois que c’est quoi ? Haley avait vu la tête de son amie qui prêtait elle aussi attention à ce bruit pas discret.

Délia, une voisine s’approcha. Haley était contente car elle n’avait jamais eu l’occasion de partager plus avec cette femme qu’elle sentait cool et sympa. Elle lui avait plusieurs fois parlé mais c’était en coup de vent que dans le fond elles ne se connaissaient pas tant. Cette soirée pourrait remédier à tout cela. La brune était ravie !

- Oui, Délia, bonsoir. Ravie de te voir ici. Elle regarda son amie qui devait se sentir en reste. Voilà Constance une de mes amies. Tu es venue seule Délia ?

- Oui, Délia, bonsoir. Ravie de te voir ici. Voilà Constance une de mes amies. Tu es venue seule Délia ?

Délia sourit aux deux filles.

« Salut Constance ! Oui, en fait, pour ne pas mentir, c’est le buffet gratuit qui m’a attirée ici !

Dit-elle en rigolant. Le regard de Délia se perdit par-dessus l’épaule de Haley où elle vit deux hommes entamant un slow sur la piste de danse. Plus tôt, Délia avait cru halluciner en reconnaissant son ex, Downy Clarkson, en plein roulage de pelle avec un jeune homme brun, mais maintenant, elle en était sûre et certaine, c’était bien lui qu’elle voyait, enlacé dans les bras de ce même homme. L’ancienne relation que Downy avait eue avec Délia l’aurait-il dégouté des femmes ? Celle-ci se sentit un chouya vexée à cette pensée, était-elle chiante et mauvaise au lit au point qu’il ait préféré se diriger vers le sexe masculin ? Après tout, c’était lui qui l’avait quittée, et Délia n’avait jamais vraiment su pourquoi, d’ailleurs. Mais bon, elle préféra finalement se diriger vers l’idée que Downy avait juste trop d’alcool dans le sang (ce qui était quand même un peu étonnant étant donné qu’il buvait rarement) pour se rendre compte que la personne qu’il embrassait (malgré qu’il ait de longs cheveux) n’était pas une femme.

« Oh merde. Oh excuse-moi les filles mais je crois que je viens de voir mon ex danser avec un mec, faut absolument que j’aille voir ça de plus près, on a qu’à se voir plus tard dans la soirée ou un autre jour, ça vous va ? J’suis vraiment désolée de vous quitter si vite !

Elle s’éclipsa aussitôt et se dirigea vers la piste de danse. Cela faisait un bon bout de temps qu’ils ne s’étaient pas adressé la parole, malgré qu’ils se soient croisés plusieurs fois dans les rues de Détroit, Délia n’avait jamais vraiment accepté qu’il ait rompu si soudainement, elle pensait pourtant que tout allait bien dans leur couple, et leur imaginait déjà un avenir prometteur. Il était maintenant prof d’histoire-géo, elle institutrice, ils n’aimaient pas trop les fêtes ni l’alcool tous les deux, ils auraient pu avoir des enfants, fonder une famille. A cet instant, Délia était bien décidée à demander des explications, et pourquoi pas une réconciliation ? Pour l’aborder de façon un peu plus discrète, moins directe, la jeune brune commença à danser sur la piste et heurta le couple, fit volte-face et prit une mine étonnée en criant :

« Héééé mais c’est ce cher Downy ! Quelle surprise !

"Donc en fait vous êtes juste con?" Nath le regarda, puis baissa les yeux. Il était blessé. Quand il faisait gaffe, il pouvait être de bon conseils, amical, enfin tout le contraire d'un con. Et puis il était intelligent, mais pas très futé. surtout avec pas mal de verres dans le nez. Et de poings aussi. Il avait mal. Partout. Son visage le lançait. Son coeur aussi. Il ne faisait que des conneries, il n'avait pas sa place dans le monde des adultes. Chuck, qui avait un verre à la main commanda une bouteille d'eau. Nathanael resta silencieux jusqu'à ce que celle ci arrive. Puis il remercia tout bas la serveuse et Chuck, et commença à s'essuyer. Il avait vraiment mal. Il savait que rentrer chez lui était la meilleure solution. Il allait même dire au revoir à Chuck quand celui ci se remit à parler. " Ça fait longtemps que vous... donnez des cours particuliers à Serena?" Il semblait très en colère, mais aussi très curieux. Nathy leva les yeux vers lui et le toisa. Si il voulait savoir c'était soit qu'il était son père, soit qu'il était flic, soit qu'il était intéressé. Mais elle l'avait appelé par son prénom, ce qui raillait quelques options. "Ecoutez.. Serena est une fille bien, une jeune femme intelligente et pleine de vie, elle n'est pas du genre à se taper n'importe qui, alors... Faite attention. Vous savez elle et moi... On est pas ensemble, c'est juste arrivé une fois de temps en temps... Mais ça ne risque pas de se reproduire, j'ai la tête ailleurs et puis je ne peux plus me permettre de sortir avec pas mal de filles.. " Il regarda la bouteille d'eau. il allait être papa. Un vrai bonheur non? Cette pensée lui donnait envie de pleurer. Il n'avait annoncé la nouvelle à personne, et elle lui trottait dans la tête depuis presque trois mois. "Vous avez des enfants dites moi? Je.. Je vais être papa, et je suis terrifié..." Ça, c'était dit. Chuck n'était absolument pas la personne à qui racontait ça. Mais se vider le coeur faisait un bien fou.

"Les conneries, ça, tu vas pas pouvoir me changer, j'en sors beaucoup." Braeden rit. Downy était le roi pour les conneries, tout comme lui. Ils étaient si semblables.. Braeden avait traité Downy longtemps comme son frère, même si ses sentiments éteint bien plus fort. Puis Downy fit une remarque sur sa maladresse, et accepta la danse. Braeden ne pouvait s'empêcher de sourire. Danser. Avec l'homme qu'il aimait. Il l'emmena dans un coin de la piste, posta une main sur sa hanche et l'autre dans le creux de ses reins. Il le tenait fermement enlacé contre lui. Heureux. Amoureux. "Et comment veux-tu que je fasse taire des rumeurs qui s'avèrent vraies auprès de mes élèves moi ?" "Au diable les élèves Downy, tu es en vacances. Et puis aurais tu honte de moi? Si.. Si toi et moi, nous devenons... Un couple, tu aurais honte de te balader à mes coter?" Il avait explicitement envisagé un avenir à deux, et espérait que Downy ne serait pas contre. Mais rien n'était moins sur. Ils dansèrent un moment, jusqu'à ce qu'une femme heurte Braeden dans le dos. Braeden se retourna, quelque peu énervé. Qui venait gâcher son moment avec son homme?

La jeune femme était très belle, c'était le moins qu'il puisse dire. Elle lui fit un grand sourire avant de se mettre à parler à Downy, un peu trop près de lui. "Héééé mais c’est ce cher Downy ! Quelle surprise !" Braeden regarda Downy. Il ne connaissait pas la jeune femme mais elle ne lui disait rien qui vaille. En attendant la répondre de Downy, Braeden regarda la jeune femme et lui sourit. "Bonjour... vous êtes? Une amie de Downy? Une collègue peu être? Ravi de vous rencontrer, je suis Braeden, et vous...?" Être poli, ne pas s'énerver, et ne pas poser de question. C'était surement une quelconque amie.

"Au diable les élèves Downy, tu es en vacances. Et puis aurais tu honte de moi? Si.. Si toi et moi, nous devenons... Un couple, tu aurais honte de te balader à mes cotés ?" "Tant que t'y es, tu viendras me chercher au lycée ? Si tu haïs tant mon scooter..." Le sourire était en coin. Un peu de défi, de la blague. Avec un fond horriblement sincère. Il était en vacances et ses élèves n'avaient qu'à être un peu plus ouverts d'esprit. Downy et Braeden dansèrent un moment en silence. Dans un coin de la salle, à l'abri des regards. Wilde cherchait peut-être à le préserver de ces jugements basés sur les stéréotypes en tout genre que pouvaient porter les gens. Mais le charme et la danse se brisèrent quand quelqu'un fonça directement sur Braeden alors qu'il dansait.. Ou plutôt qu'elle dansait. Délia. Downy serra les dents de façon discrète. Mais il se contracta un peu quand même. Il avait passé une partie de son arrivée à les fuir, elle et Grace et Johanna. C'était une longue histoire... "Héééé mais c’est ce cher Downy ! Quelle surprise !" Braeden lui jeta un coup d'oeil. Le temps que Downy se décrispe, il avait déjà donné une réponse. "Bonjour... vous êtes? Une amie de Downy? Une collègue peu être? Ravi de vous rencontrer, je suis Braeden, et vous...?" Downy répondit lui-même aux questions du Wilde. "Une ex-petite amie, Délia. J'espère que tu vas bien. Quoi de neuf depuis tout ce temps ?" Il était cordial. Mais ne pouvait se permettre plus. Quand il avait 25 ans, il était sorti avec elle, un an durant. Et puis il l'avait quittée sans lui préciser exactement les raisons. En même temps, comment on déclarait à quelqu'un qu'il vous étouffait, que vous aviez besoin d'air et tout le tralala... ?

Il détourna les yeux, une moue amer au visage, quand Nath lui rappela que Serena n'était pas du genre à coucher avec n'importe qui. C'était ce qu'il avait toujours pensé, mais maintenant il n'en était plus si sûr. Après tout, elle ne réussirait jamais à lui faire croire qu'elle avait véritablement trouvé quelque chose à cet imbécile. Il n'avait pas fallu plus de trente secondes à Chuck pour voir exactement à quel genre de paumé il avait affaire, et il supposait que Serena n'avait pas mis beaucoup plus longtemps. Il ne savait plus quoi penser, tout se mélangeait dans sa tête et l'alcool ne l'aidait pas à mettre de l'ordre dans ses idées. Il n'avait qu'une hâte, que la soirée se termine et que cette journée laisse place à une autre, moins désastreuse avec un peu de chance.

Rassuré sur le fait que le professeur ne donne plus de cours particuliers à Serena, Chuck se remit à contempler les vagues. Il ne mit pourtant pas longtemps avant de se retourner pour voir s'il apercevait la jeune femme. Il ne savait même pas pourquoi il faisait ça, il n'avait aucune intention d'aller en parler avec elle, pas maintenant. Ils en parleraient plus tard, quand le sujet serait moins brûlant et qu'il aurait un peu moins d'alcool dans le sang. Il fut interrompu dans ses recherches par la voix de Nathanael. "Pauvre gosse." Murmura-t-il plus pour lui qu'autre chose devant l'aveu du jeune homme. Il secoua la tête en fermant les yeux, il ne voulait pas imaginer qui avait été assez malheureuse pour tomber enceinte de ce type. Il rouvrit subitement les yeux, tenant à être rassuré sur un certain point. "Rassurez-moi, ce n'est pas Serena, n'est-ce pas?" Complètement immobile, il savait qu'il y avait très peu de chances que Nath' ait voulu parler de Serena. Il était con, mais quand même. Il tenait juste à être absolument sûr, il avait eu assez de mauvaises surprises pour la soirée.

"Et non je n'ai pas d'enfant..." Déclara-t-il pour répondre au jeune homme. Il n'avait pas spécialement envie de taper la discussion avec Nathanael, mais il s'en voulait toujours un peu de l'avoir frappé plus tôt dans la soirée.

Et voilà que la femme au langage franchement grossier lui prenait la tête. Mauvais plan. Pas qu'elle n'était pas d'humeur à batailler pour avoir le dernier mot mais elle avait autre chose à faire. Elle préférait de loin observer. Très peu voire pas du tout intimidée par l'attitude de la brune vulgaire, Iseult lui jeta un regard haineux et l'ignora royalement avec un haussement d'épaule signifiant clairement que ce qu'elle disait ne l'atteignait pas. Conne ? De quel droit ? Elle savait bien que personne n'était au summum de l'intelligence mais le langage plus que déplacé de Jane Wellington l'énerva.

ISEULT▬ Enfoirés ? Faut pas vous croire au dessus des autres parce qu'en semaine vous portez l'insigne ! Vous êtes dans le même bateau, c'est le cas de le dire et enfoirée, vous l'êtes tout autant … on croit rêver.

Aisément deviné son emploi de part sa langue bien pendue, la journaliste s'éloigna sitôt la fin de sa phrase et partit en quête d'un coin tranquille. Pour le coup, l'excitation ressentit à l'idée de recueillir des informations et à profiter de la soirée était retombée d'un coup. Elle en avait totalement oublié Payton et ne s'aperçut pas de sa fuite qui l'aurait en tout cas, bien amusée. Plusieurs pas après, elle s'éloignait un peu du centre de la fête. Maintenant accoudée à la rambarde, elle admira l'eau qu'elle voyait en dessous d'elle. Le léger remous l'apaisa instantanément et elle se prit à penser à son attitude. Elle était bien seule. Elle faisait peut-être tout pour. Elle n'était décidément pas faite pour le social. Soupir, lassitude. Elle retournerait à la fête bien assez tôt, elle s'accordait un temps de repos et retira son masque de la femme toujours impeccable, parfaitement sûre d'elle et toujours souriante même dans la moquerie. Masque qu'elle aurait volontiers jeté à l'eau sur un coup de tête avant de se souvenir que sur le navire, trop de personnes traînaient et étaient susceptible de la voir sous un jour plus … moins … enfin de la voir comme elle était finalement. Hors de question bien sûr. Elle tenait trop à son image. L'image, c'était comme l'argent, ça se soigne, ça se conserve, ça se déploie et ça perdure dans le temps. Enfin, tel était sa vision des choses. Ce n'était pas demain qu'elle changerait quoique ce soit à son allure générale.

Chuck était sympa. Enfin quasiment sympa. Il le haïssait, l’insultait et l'avait frappé. Mais pour le reste il était sympa. Il semblait rêveur, à regarder l'eau. Il murmura une phrase que Nath ne pu entendre. Puis l'info monta au cerveau doucement, lentement, et... "Rassurez-moi, ce n'est pas Serena, n'est-ce pas?" Il venait de se retourner d'un bon, semblant vachement inquiet. Nathanael le regarda un moment en silence, essuyant les restes de sang. Puis un air choqué prit place sur son visage. "QUOI?! Non mais non! Non Serena n'est pas enceinte elle et moi nous n'avons pas couché ensemble depuis au moins six mois et elle est plate comme une assiette.. Enfin une jolie assiette hein vous inquiétez pas. Et puis même, on c'est protégé je fais super gaffe... Non non... " Nathy baissa la tête. Il se mit à parler plus doucement. " Non je.. Vous la connaissez surement pas si vous bossez dans la mode, elle est avocate, elle s'appelle Hesther et... Et elle est belle comme un coeur." Il laissa un sourire prendre place sur son visage. Il ne risquait pas de voir Chuck de si tôt, alors autant ne pas se gêner. "Elle est enceinte de deux mois... Je flippe parce que j'y connais rien moi vous savez, j'suis juste un abruti de prof.. Et quand je sors me changer les idées je fais le con. Je peux même pas draguer, je n'arrête pas de penser à elle et à l'enfant.. Oh j'suis désolé je vous emmerde avec tout ça. Je vais aller décuver dans un coin." Il regarda un peu partout, ce demandant où aller. Chez lui? Non, sa mère le tuerais... Chuck lui avoua qu'il n'avait pas d'enfant. Étrange pour un homme qui semblait avoir pas mal de vécu, mais bon. Il le salua et s'éloigna, le visage endoloris mais sec, les marques des coups s'affirmant de plus en plus sur sa peau.

Serena avait but quelques gorgées de champagne et balançait sa tête au rythme de la musique. La dernière phrase d’Ethan lui avait laissé échapper un léger petit rire moqueur. Pourquoi tout le monde, tenait constamment vérifier qu’elle aille bien ou qu’elle ne fasse pas n’importe quoi ? Après tout c’était une fête, il valait mieux en profiter, et puis au point où l’on en était, elle ne voyait pas vraiment ce qu’elle avait à perdre. A part sa raison. « Hé bien merci à toi de te soucier de ce qui pourra bien rester de moi à la fin de cette soirée », avait-elle répondu en souriant et en haussant les sourcils. Elle avait bien l’intention de s’amuser ce soir mais elle ne tenait tout de même pas à se ridiculiser devant tous le monde. Serena en regardant autour d’elle aperçut quelques figures familière, comme Saoirse qui parlait avec quelques personnes et.. Joan. Serena grimaça, ce n’était surement pas le moment pour Ethan ne se retrouver confronté à Joan. « De toute façon au bout d‘un moment, il risque d‘y avoir un paquet de personnes à l‘eau », dit-elle en souriant, et se tournant de sorte à ce qu’il ne remarque pas Joan, il serait plus troublé qu’autre chose, du moins c’est-ce qu’elle pensait. Comme elle n’était pas prête à parler à Chuck. Elle venait seulement de le retrouver… un nœud se forma dans sa gorge tout à coup, qu’elle essaya de dénouer en buvant une autre gorgée de champagne. Une question la taraudait cependant, Joan ne lui avait jamais mentionné le nom d’Ethan, et vu ce qu’elle lui avait dit après l’avoir giflé, leur rencontre ne datait surement pas d’hier. « Vous vous connaissez depuis longtemps, Joan et toi ? », s’hasarda-t-elle à demander, au pire s’il la rembarrait, elle ferait en sorte de changer de sujet rapidement, elle savait très bien le faire.

Ils étaient bien ensemble, l'un contre l'autre. À parler doucement, à danser au rythme de la musique. À se couver du regard, tel des amants. "Tant que t'y es, tu viendras me chercher au lycée ? Si tu haïs tant mon scooter..." Braeden rit à cette phrase. Downy et son scooter, un cas désespéré... Mais Wilde avait vraiment peur. Clarkson était maladroit et assez gauche, et les scooters étaient loin d'être sur... Braeden attrapa le bras de Downy, tout en dansant. Il y posa ses yeux, caressant les plaies du bous du pouce, et soupira. "Je t’emmènerais n'importe où n'importe quand pour que tu arrêtes d'aller la dessus, tu risquerais d'avoir un accident encore plus grave... et puis c'est pas la classe les élèves qui matent?" Braeden releva les yeux avec un petit sourire en coin. "Tu sais, si je dois venir te chercher au lycée c'est génial, parce que le lycée, c'est dans deux mois, et ça voudrait dire que toi et moi... enfin.." Il rougit. Si ils tenaient deux mois, c'est qu'ils étaient fait pour être ensemble, et qu'ils s'aimaient. Ce qui serait formidable. Ils n'eurent pas le temps de terminer leur conversation malheureusement. "Une ex-petite amie, Délia. J'espère que tu vas bien. Quoi de neuf depuis tout ce temps ?" ... Pause. Retour arrière. Lecture. Ex petite amie. Délia. Downy lui en avait déjà parlé, mais Braeden ne l'imaginait pas si.. Belle. Comment faire pour le choisir lui quand on avait Délia fasse à nous? Il déglutit légèrement et sourit à la jeune femme. "Eh bien... Ravi de vous rencontrer alors Délia, je suis Braeden, un... ami de Downy." Il laissa les deux parler, se mettant un peu à l'écart, lâchant Downy. Délia le mettait mal à l'aise. De ce que Braeden en avait comprit, elle était encore assez accroché... Et Downy avait bien plus d’intérêt à la choisir elle.

"Je t’emmènerais n'importe où n'importe quand pour que tu arrêtes d'aller la dessus, tu risquerais d'avoir un accident encore plus grave... et puis c'est pas la classe les élèves qui matent? Tu sais, si je dois venir te chercher au lycée c'est génial, parce que le lycée, c'est dans deux mois, et ça voudrait dire que toi et moi... enfin.." Pas besoin d'en dire plus. Downy avait compris. Deux mois. Clarkson voyait déjà tellement loin. Comme si il n'avait aucun doute. Aucuns. Dans sa tête, Braeden était là, comme si il avait toujours était là. Mais l'arrivée de Délia sembla lui en foutre un coup. Rien qu'à entendre comment il avait hésité à dire "ami", Downy avait compris que les doutes, ça revenait au galop. Et si Downy essayait d'être poli avec Délia, sentir que Wilde s'écartait... Il pouvait être gentil un instant. Mais quand on parlait de Braeden, il se connaissait. Il l'avait dit à Hes, une fois. Bra est heureux, il est heureux. Bra est malheureux, lui aussi. Il se mordit la lèvre inférieure. Allez, leur "histoire" venait vraiment de commencer... "Je reviens." Peut-être que Braeden n'était pas bien loin, mais Downy décida de... Planter Délia. Oh, après, il allait être courtois, parler cinq minutes, mais pas maintenant, juste pas maintenant.

"Braeden..." Downy, devant lui, ne savait pas trop comment faire. Il se grattait l'arrière de la tête pour s'occuper les mains et hésitait à regarder le Wilde dans les yeux. Comment voulait-il qu'il agisse, franchement ? Downy jeta un coup d'oeil à Délia. C'était peut-être son côté impulsif. Mais merde alors. Il passa sa main dans la nuque de Braeden, l'attira vers lui, et l'embrassa. Merde à la fin. Attendez.. Les fois précédentes, c'était Braeden qui l'avait fait. Et là, c'était lui. DEvant son ancienne petite amie. Elle allait voir que les temps changeaient..

Chuck leva les yeux au ciel en écoutant la réponse décousue et emmêlée de Nathanael. Enfin, il était au moins rassuré sur le fait qu'il n'avait pas touché à sa Serena depuis longtemps et que quand il l'avait fait, il s'était protégé. C'était déjà ça. Il n'avait définitivement pas envie ni besoin d'en savoir plus. Par politesse plus qu'autre chose, il écouta ce que le jeune professeur avait à dire ensuite, et il devait bien avouer qu'il ne le regretta pas. Une jeune avocate? Nommée Hesther? Il ne devait pas y en avoir une cinquantaine à Détroit. Les yeux de nouveaux écarquillés - avec ce Nathanael, Chuck allait de surprise en surprise ! - il concentra son attention sur le professeur. Pour une fois, il avait véritablement envie d'en savoir plus, il avait revu Hesther cette semaine et il ne s'était douté de rien. Deux mois. Il secoua la tête, encore sous le choc de la nouvelle qu'il venait d'apprendre. "Non, non, restez." Déclara Chuck en attrapant Nathanael par le bras avant que celui-ci n'ait le temps de s'échapper. Il n'aurait jamais cru souhaiter la compagnie du jeune homme mais pour le coup, il se sentait comme responsable et son histoire l'intéressait soudainement beaucoup plus.

Il se frotta le visage en essayant de remettre un peu d'ordre dans ses idées. Hesther, enceinte de deux mois, et enceinte d'un idiot pareil? Chuck ne pouvait s'empêcher de la plaindre, mais encore plus de se sentir coupable après la scène qu'il lui avait infligé dans la semaine. Et elle n'avait pas hésité une seule seconde à jouer le jeu pour lui sauver la peau. Et lui, il ne s'était douté de rien. Il s'en voulait encore plus maintenant. Oh, bien sur, il y avait toujours une chance pour que Nath' parle d'une autre Hesther mais avec la poisse que Chuck avait en ce moment, il n'osait pas y penser. Il savait que ça ne changerait probablement rien, mais il avait envie d'aider Hesther et tout ce qu'il pouvait faire pour le moment, c'était essayer de donner des conseils au futur père de l'enfant. "C'est normal d'avoir p... De flipper." Se força-t-il à dire pour reprendre les mots de son interlocuteur. Il ne savait pas pourquoi mais il avait l'impression qu'il arriverait mieux à faire passer son message s'il parlait lui aussi comme un adolescent. "Je ne sais pas si cette... Hesther? C'est bien ça? a envie d'élever cet enfant avec vous ou pas, mais la moindre des choses c'est d'être là pour elle." Il but une nouvelle gorgée de whisky. Il pensait avoir reçu assez de bonnes nouvelles pour toute une vie, là. "Parlez-en avec elle, c'est la première chose à faire." Par respect et par amitié pour la jeune femme, il avait décidé de faire un effort avec Nathanael.

Constance R. Swanson regardait son amie avec un grand sourire. Elle était heureuse de ne pas participer à cette petite fête seule. Haley était vraiment une femme super, elle l’appréciait beaucoup, c’était plutôt relaxant d’avoir une amie dans cette ville, surtout une amie qui était vrai avec elle tout comme elle pouvait lui faire part de ses problèmes personnelles également. Constance souriait comme à son habitude grandement, usant de ses belles dents blanches. « Ouais, on va bien s’amuser, la musique est bonne en plus ! » Et elle regarda l’hélicoptère atterrir. « Ça doit être un gosse de riche celui-là ! Un homme qu’il faut amener dans son lit surement. » Et Constance se mit à rire, elle plaisantait évidemment. Soudainement, une femme s’approcha d’elles, Constance écouta Haley lui répondre, c’était une de ses voisines, la belle Swanson souriait et lui tendit amicalement la main. « Enchantée, j’aurais bien commencé en vous présentant mon nom, mais la belle Haley vient de le faire ! Je vais juste sourire comme une idiote alors ! » Et c’est ce qu’elle fit avant de se mettre à rire. Lorsque Delia lui avoua qu’elle avait choisis la fête pour le buffet gratuit, Constance fut surprise et dit sur un ton élevé. « Ah ouais ! Mais moi aussi ! » Constance tentait d’être très sympathique avec cette femme, elle était gentille et elle semblait profiter de la soirée comme elle. Elle prit fuite ensuite pour aller voir son ex. « Bye bye alors, sympa ta voisine ! »

Jane J. Wellington venait de se faire répliquer par la jeune journaliste. En tant que flic, JJ n’avait jamais réellement apprécié les gens du métier. Elle détestait leur manière de se glisser dans chacune des situations possibles pour retirer que les informations les plus compromettantes possibles. Jane avait répliqué pour qu’elle se la ferme, mais elle n’avait pas résisté à l’envie de lui répondre, ce qui l’énerva, mais Wellington devait quand même se calmer. Elle serra les dents et répondit quand même. « Dites n’importe quel connerie, je m’en balance, aller ramasser vos ragots ailleurs, de toute manière, la p’tite bagarre est terminée ! » Elle roula les yeux et retourna vers sa copine. Jane posa une main sur la hanche de celle-ci et lui donna un tendre baiser. La lesbienne savait bien que ce genre de situation gênait certaines personnes, mais elle s’en fichait. Le truc, c’était que la mère de Leslee, très pratiquante était présente sur la bateau. Elle ne lui avait toujours pas vu la tête, alors impossible de le savoir. Les lui avait parlés de ce petit retour dans sa vie, mais rien de plus. « Les journalistes, je les ai tous bien profond dans l’cul ! »