Il est de ces moments où parfois, vous aimeriez bien pouvoir faire machine arrière. Appuyer sur la touche stop et rembobiner le film, afin de pouvoir reprendre à un endroit un peu moins critique, et puis si au passage le court des événements pouvait s'en trouver quelque peu modifié, cela serait vraiment parfait ! Malheureusement, dans la réalité cela ne se passe pas comme ça. Une légère tension régnait entre les trois personnes que le couple d'amis pu rejoindre. Que se passait-il ? Ethan n'eût pas vraiment le temps de comprendre. Nath' avait sans doute encore faire des siennes, comme à son habitude. Cela fit doucement sourire Ethan, alors qu'il regardait Chuck s'en aller. Son sourire s’effaça bien vite. L'éducateur en vint à regretter de s'être confié de la sorte à cet abruti fini. Discrètement, il tenta de faire taire Nathanael, manque de bol celui-ci en avait décidé autrement. Joan entra dans une colère noire. Le bruit de la main de la jeune femme entrant en contact avec le velouté de sa joue, claqua dans les airs, et fût suivi d'une douleur. Celle-là, il ne l'avait pas vu venir. Hébété, se frottant la joue, il tenta de s'expliquer auprès de Joan. « Mais je n'ai rien dit de spécial... je... ». Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase, que la jeune femme était déjà partie. « Joan...  attends !». Dix années d'espoir réduit à néant en l'espace d'une minute à peine.

Ethan s'était confié à Nath, ce dernier savait à quel point Joan pouvait compter pour lui, et lui que venait-il de faire ? Il venait de le trahir, tout simplement. D'ordinaire, d'un calme olympien, Ethan vit rouge, la colère s'empara de lui à la vitesse de l'éclair, alors que son cœur béant saignait, tout comme son âme. D'un bond, il empoigna Nath par le col de sa chemise avant de lui envoyer un coup de boule monumental en plein dans le nez, suivi d'un coup de poing bien placé dans le ventre. Ne se contrôlant plus, il hurla à pleins poumons : « Espèce d'enfoiré... putain, mais c'est pas possible, t'es vraiment trop con comme mec !  Pourquoi ? Pourquoi t'as fais ça ? ». Nouveau coup de poing, dans l'arcade sourcilière cette fois-ci. Les os d'Ethan tout comme ceux de Nathanael émirent un bruit sinistre sous le choc de l'impact.

L’air était simplement exquise pour une fête en ce genre; boire un peu, fêter au maximum et profiter du lever du soleil était dans les plans de la belle brune; s’envoyer en l’air était tout autant sur la liste, simplement en bonus, pour venir conclure un 4 juillet parfait, mais Autumn savait pertinemment que rien dans la vie n’était parfait, elle n’en demandait pas tant de toute manière…et puis à bien y penser, si vraiment elle avait besoin de bien conclure les festivités, elle n’aurait qu’à appeler Hunter qui se ferait un plaisir de se pointer tel un chien en chaleur jusqu’à son appartement, ce n’était pas cause perdu.

Autumn n’avait rien prévu de bien extraordinaire cela-dit, elle avait vu quelques annonces de fêtes ici et là, mais ne se sentait pas tellement à sa place dans ce genre d’endroit; fêtant habituellement la fête du Québec au mois de Juin… en bref, elle vagabondait de lieux en lieux avec son appareil photo et tentait de se mêler à la foule, en vain… c’est environ une heure suivant sa première fête qu’elle aperçue au loin un bateau assez imposant, où un paquet de monde semblaient s’amuser; un bateau étant toujours plaisant à la base, elle se rendit à la marche jusqu’à ce lieu insolite pour une petite partie de plaisir. Elle ne mit pas tellement de temps à trouver un visage familier, celui de cette brunette…Joan. Elle s’en approcha donc doucement au même moment qu’une main bien détermina alla se loger sur le visage d’un homme. Décontenancée, la québécoise s’arrêta net dans son mouvement puis écarquilla les yeux; elle avait beau savoir que cette jolie femme était une pro de l’auto-défense, elle ne s’attendait tout simplement pas à la voir cogner aussi durement. La voyant finalement s’éloigner, Leah décida qu’il était peut-être mieux de la rejoindre, au cas où elle aurait à parler où simplement à être bien entourée… Autumn s’en approcha finalement, son appareil photo au cou. Hey…ça va aller? Évidemment elle n’avait rien compris à leur querelle, mais elle savait fort bien que Joan n’avait pas frappée pour un rien…

Sincèrement, Leslee espérait que tout ce passerait bien, elle n’était plus tellement habituée au grandes sorties en ce genre, où des millions de personnes se retrouvaient pour faire la fête et surtout pour faire des conneries, surtout là, alors qu’elle avait la tête qui bourdonnait… La rouquine ferma les yeux fermement, alors que sa copine elle, la délaissait quelques minutes; jamais elle n’avait senti une douleur aussi prenante depuis l’accouchement de sa fille, c’en était presque insoutenable, heureusement qu’elle avait toujours avec elle des cachets contre la douleur… Faisant mine de se porter à merveille, Less attrapa la bouteille que lui tendit JJ en arrivant. Oh, ouais ouais ça va, t’en fais pas! Dit-elle pour se rassurer elle-même alors qu’elle entendait au loin des gens qui se bagarraient… Tout ce qu’elle remarqua, c’était une femme furieuse qui mettait les voiles, une autre brunette qui la suivait aux talons… apparemment rien de bien grave puisque c’était déjà terminé… enfin, elle reposa ses yeux sur sa chérie alors qu’un hélicoptère faisait son entrée des plus remarquée. N’y portant pas attention, elle n’en fut pas moins surprise que l’on s’adresse à elle et à JJ lorsque le gamin sorti finalement de son gros engin. Sois tes parents sont des gens influents, soit tu t’es fait faire une fausse carte, non mais j’hallucine… S’exclama la rouquine à l’égard du jeune homme qui semblait à peine avoir l’âge majeur et encore… Sauf si tu travail ici… Évidemment elle se doutait bien que ce n’était pas le cas, surtout pas avec l’entrée remarquée qu’il avait eu.

Jane J. Wellington porta son verre à sa bouche. Elle but une petite gorgée de sa bière, la première de la journée, c’était toujours la meilleure. La brunette fit un petit sourire à sa petite amie et hocha la tête en l’écoutant parler. Elle s’appuya contre le rampart à nouveau, laissant Leslee lui dire que tout allait bien, cela avait eue tendance à l’inquiéter un peu, mais elle s’en est remise. Madison allait bien, c’était l’important. « D’accord, si tu le dis, on va pouvoir s’éclater comme des folles alors ! » Aussitôt, un hélicoptère s’arrêta sur la plage voisine, JJ arqua un sourcil. « Quel abrutit ! C’est qui ce connard qui vient avec son foutu engin jusqu’à cette p’tite fête ? » Aussitôt qu’il mit les pieds sur le bateau, elle le reconnut. « Fuck.. pas lui ! » Balança la lieutenante. Elle le vit s’approcher, l’homme fit mine de rien, comme si il ne l’avait pas dragué sans remord l’autre jour sur le bord de l’autoroute à la sortie de la ville. « Bah ouais, trou du cul, va donc relooker tes minettes et fiche nous la paix avec ta fausse joie… j’ai rien à faire de tes commentaires, lâche ma copine et va te faire foutre mon mignon ! » Elle lui fit un doigt d’honneur, elle n’avait jamais apprécié ce gosse de riche et son comportement l’énervait plus que cela. Elle attrapa la bras de Leslee et s’avança en lui faisait un grand salut pour l’envoyer d’avantage promener, c’est lorsque la guerre commença entre les hommes là-bas que JJ crut bon de faire calmer la donne. Elle était flic après tout, elle fit un signe à Leslee d’attendre et s’avança vers Ethan et Nath. « On se calme les matchos ! Je sais pas du tout ce que vous avez dans l’cul, mais allez régler vos putains de conneries ailleurs, les gens s’amusent ici, alors on se calme ! » Évidemment, la brunette se mit entre les deux, elle était bien certaine de ce qu’elle faisait et même si elle était une femme, ça n’avait rien à voir.

Si Leslee Maddison, pour l'avoir rencontrée et côtoyée le temps d'une interview, était une personne sympathique et pas prise de tête., Iseult ne s'était pas pour autant dirigée vers elle, même si elle prévoyait d'aller la saluer dans la soirée. D'une autre façon, Monsieur Wilde serait à éviter comme la peste. Peu encline à perturber ce soir le bon fonctionnement de la soirée, elle ferait tout pour éviter le militaire, sans quoi son impeccable coté journaliste pointerait le bout de son nez en la forçant à foncer tête baissée quêter les informations et le renseignement. Alors … Payton.

ISEULT▬ Parce que Monsieur a déjà tenté l'expérience sans doute ? Ou alors, c'est un reste de ton ténébreux passé caché qui réapparaît.

Comme une réflexion intérieure, la jeune femme agrémenta le tout d'un soupçon d'ironie. Minimiser ce qu'elle sait. Après tout, même s'il l'avait percé à jour, elle n'affirmerait jamais avoir mil renseignements sur l'homme.

ISEULT▬ Et en plus des tocs, il te faut les lunettes ?! Pourquoi pas le dentier tant qu'on y est … quoique de ce coté là, ça a l'air d'aller. Mais je suis étonnée, je pensais que les chiffons blancs aussi fuyaient le grand Payton, tu es peut-être moins seul dans ton univers en fin de compte …

Faussement interrogative et songeuse, la dernière phrase n'était pas plus gentille que le reste de la tirade.

ISEULT▬ Tout à fait, mais au moins, tu couleras à pic. Un bon point non ?

Petit sourire faussement niais, elle posa ce plateau, s'empara d'un petit four et l'avala sans ménagement. Des bruits, de la bagarre. Les sourcils froncés son regard se tourna vers la petite scène qui se jouait à coté. La femme aux cotés de Leslee semblait être intervenue. Moqueuse et faussement défaitiste, elle s'adressa à celle qui se nommait Jane.

ISEULT▬ Mais non voyons, laissez-les faire ! Un scoop pareil un soir de quatre juillet, ça ne se refuse pas. Et puis, quand on a en face de soit un professeur plus adolescent que prof et un … enfin peu importe, on peut comprendre qu'une envie soudaine de jouer du coup droit et du revers apparaisse … Messieurs, le sujet de votre léger accrochage était … ?

Downy et Braeden étaient donc là, à se morfondre alors qu'ils auraient dû faire la fête. La joie totale. Downy ne pouvait s'empêcher de se dire qu'un jour peut-être ils seraient heureux. Tout les deux. Il connaissait assez Braeden pour savoir que lorsqu'il lui déclara qu'il devaient se réjouir , faire la fête et qu'il allait trouver une copine à Downy, il pensait à d'autres choses. « Aimer quelqu'un, c'est aussi aimer son bonheur » avait Françoise Sagan. Braeden voulait que Downy s'en sorte, vive heureux, fonde une famille. Mais Downy, pendant deux mois, avait eu le temps de penser. Chaque matin, il s'était dit qu'il voulait revoir ce sourire que Braeden avait repris. Qu'il voulait revoir ses yeux ouverts. Parfois même, il avait pensé que jusqu'au bout de sa vie, il voudrait pouvoir cela dès qu'il se réveillait. Sa première image de la journée, jusqu'à la mort. Alors, tandis que le Wilde l'entraînait vers l'intérieur du bateau, Downy lâcha : « Tu sais, je préfère quand tu souris. J'ai pas vu ton sourire pendant deux mois, tu peux pas savoir comment ça a été dur. Et puis t'es mignon quand tu souris.. » Un sourire un peu gêné suivit, mais la vérité sortait de la bouche de Clarkson. A l'intérieur, Braeden chercha à l'aiguiller et le caser, tout bonnement. Mais Downy lâchait des « Non mais c'est booon » toutes les minutes ou presque. Il avait fallu qu'il soit saoul comme un pochtron pour comprendre avec qui il voulait passer le restant de ses jours. Merci Hesther. Il dit alors à son ami de l'attendre et alla chercher deux coupes de champagne. Au moins pouvaient-ils sauver les apparences. Il donna une des coupes au Wilde une fois revenu. Dow fuyait beaucoup l'alcool, mais bon. « Allez, tchin. »

"Tu sais, je préfère quand tu souris. J'ai pas vu ton sourire pendant deux mois, tu peux pas savoir comment ça a été dur. Et puis t'es mignon quand tu souris.." Ne pas rougir. Ne pas rougir. Ne pas rougir. Trop tard. Braeden se mit à sourire comme un idiot. Downy lui avait fait un compliment. Il lui avait dit qu'il était mignon. Et puis il lui avait dit qu'il lui avait manqué... Sa phrase était vachement explicite, mais Braeden ne préférait pas s’emballer. Son coeur lui en avait décidé autrement. Il s'était mit à battre frénétiquement. Et puis Downy qui souriait... Braeden ne pouvait détacher ses yeux de son ami, tout comme il ne pouvait chasser le sourire qui habitait désormais son visage. Changer de sujet, vite. Après un long moment à fixer son ami Braeden se rendit compte de son geste et se dépêcha de regarder ailleurs, tout en parlant fille. Mais Downy refusait, toujours. Ce qui commençait à faire douter l'ex militaire. "Downy, à chaque fois qu'on entre dans le sujet des femmes tu t’éclipses... Tu sais je suis ton ami, on peu en parler hein. Tu as peur de quoi, que je me mette à parler homme? Si ça te gêne dis le hein" il rigola un peu, gêné. Ils ne parlaient jamais de leurs vie sentimentales. Si bien sur Downy et Braeden avaient parlé de Délia, mais c'était tout. La vérité, c'est qu'ils n'avaient jamais vraiment parlé de celle de Braeden. Ils avaient toujours farouchement évité le sujet. En même temps, si Downy demandait, que répondre? "Oh tu sais j'suis amoureux fou d'un homme mais je peux pas en parler, il est hétéro" C'était assez... Nase. Par contre, ils avaient souvent parlé alcool et Braeden fut étonner de voir son ami lui ramener du champagne. Il buvait peu de cette boisson, un peu trop chic à son gout. Mais après tout c'était la fête, alors pourquoi pas? "Tchin, à nous deux" Il avait dit ça en regardant son ami droit dans les yeux, avec tendresse et... amour. Il n'avait pas pu s'en empêcher, son vis à vis était si beau. Il était dans la merde. Braeden se tourna pour regarder ailleurs et but sa coupe d'une traite. Il fallait bien sa pour survivre.

"Downy, à chaque fois qu'on entre dans le sujet des femmes tu t’éclipses... Tu sais je suis ton ami, on peu en parler hein. Tu as peur de quoi, que je me mette à parler homme? Si ça te gêne dis le hein" Si Clarkson aurait pu se cacher sous une table, il l'aurait probablement fait. L'amour et les relations de couple s'invitaient rarement dans leurs conversations. Ils trinquèrent et Downy trempa ses lèvres dans cette boisson spéciale fête. Une gorgée de champagne n'allait pas le rendre saoul. Braeden avait tout bu d'un coup. Downy préféra se mordre la lèvre un instant avant de répondre au Wilde : "Je sais, mais non, enfin.. Je.. Je crois bien que je suis.." Il ne termina pas sa phrase. Dire le mot. Amoureux. Braeden pouvait croire que c'était d'une autre. Downy déglutit, baissa les yeux et puis les releva vers son ami. "Mais bon, enfin.. Je pense pas que c'est possible entre nous." Il laissait les indices. Il avait mis du temps à l'admettre. Il prit une bouffée d'air et fixa les bulles qui remontaient dans son verre, le tripotant, incapable de savoir quoi faire. C'était Downy. Il n'y avait qu'un seul mot pour le définir. "Awkward". Ses parents auraient dû l'appeler comme ça. Il enchaînait les boulettes, passait son temps à se blesser, faire tomber des trucs. La totale. Mais, apparemment, c'était d'une certaine façon qui le rendait mignon. Il y avait ça, et sa façon de piquer un fard. Il ressemblait à un petit garçon pris sur le fait d'une bêtise quand il était comme ça.

Chuck était partit soudainement mais Serena ne l’avait pas rattrapé . Elle savait très bien que ce n’était pas la bonne chose à faire. Elle fut tiré de ses pensées par Joan qui s’énerva contre el dit Ethan suite à une bourde qu’avait dut dire Nathanael, comme d’habitude. Elle le gifla et c’est à ce moment là que la situation dégénera, après avoir regardé Joan partir à son tour en fureur, elle vit Ethan asséner des coups de poings monumental à Nathanael. Aucune chance pour elle de les séparer, surtout que ce Ethan avait l’air fort comme un bœuf, heureusement avant qu’elle ait le temps de dire ouf, une femme vint les séparer avec force, ce qui impressionna Serena. Elle la remercia d'un signe de tête, elle venait de sauver la donne. Bon, il fallait les éloigner, elle n’allait surement pas rester avec Nathanael, alors elle s’occupa d’emmener le dit Ethan sur le pont opposé à la direction qu’avait prise Joan, et Chuck par la même occasion. « Vient on va prendre l’air. », dit-elle en le tirant par le bras. C’était vrai que l’air libre faisait du bien et cela aidait à calmer les nerfs. Un serveur passa près d’eux, alors Serena entreprit de prendre deux verres de whisky qui se trouvaient sur le plateau, et en donna un à Ethan. « Tiens, un remontant. » Serena était encore toute retournée et elle n’arrêtait pas de penser à Chuck.

Tout ce passa très vite. Chuck quitta le groupe, visiblement en colère. Puis Joan gifla Ethan. Nathanael ne comprenait plus rien. Tout ce qu'il s'avait, c'est que c'était de sa faute, encore. Il était une catastrophe sur patte, un cataclysme humain. Il aurait du être éradiqué de la surface de la planète depuis bien longtemps. Mais non il était là, un peu hébété à tenir la veste de Davis. Il ne vit pas arriver Ethan et sa fureur; Jamais il ne l'avait vu dans un tel état. Ethan n'était pas du genre à s'énerver. Sauf dans ce cas. Parce que Nath provoquait toujours ce genre de cas. Il n'en faisait pas exprès, ça venait tout seul et sa lui pourrissait a vie. Gaffe sur gaffe, encore et encore. Mais ça il n'eu pas le temps d'y penser. Il reçu le front d'Ethan en plein nez. Un craquement sourd lui arriva aux oreilles en même temps que la douleur se propagea dans son visage. Puis un coup à l'estomac, et enfin au visage, encore. Un cri aussi. Pas le sien. Une question. Pourquoi. Il avait encore gaffé, encore foutu la merde partout. Il posa sa main sur son visage, évaluant les dégâts. Riposter? non, pas son genre. Il ne se battait pas. Et puis il n'était pas assez stupide pour se lancer sur Ethan qui faisait une tête de plus. Nath était fort, mais il n'avait aucune idée de comment faire; Et puis il ne voulait pas frapper l'autre, parce que tout était de sa faute. Heureusement une femme arriva pour mettre fin à tout ça. En le traitant de macho. Lui qui pleurait devant Bambi. Puis une autre femme que Nathanael ne connaissait pas se rajouta, faisant une remarque quelque peu désobligeante à son sujet. Ne pas réagir était la bonne solution. De toute façon il n'avait aucune répartie. Et puis il était fautif. Il préféra essuyer le sang avec la veste. Il regarda une dernière fois Ethan, et baissa les yeux. "j'suis désolé vieux..."

Partir avant que sa tourne mal. Nath regarda les gens qui épiaient la scène avec curiosité. Des vautours. Il préféra sortir de la salle sans se presser. Chercher un coin sombre et s'y cacher. C'est alors qu'il vit Chuck, se baladant seul. Allez lui demander de quoi essuyer le sang, et son numéro pour la veste. "Hep, excusez moi, vous auriez pas de quoi me nettoyer?"

Joan devait se calmer à tout prix. En cet instant, elle haïssait Ethan Sanders. S'il y avait bien une chose qu'elle ne souhaitait pas étaler au grand public était cette fameuse soirée. Elle ne voulait pas être faible aux yeux de tous, elle était capable de faire beaucoup de mal et n'était plus une adolescente naïve.
Quoiqu'il en soit, elle était restée dans un coin du bateau, les yeux fermés à tenter de desserrer les poings puis son amie Autumn vint la saluer, avec un regard un peu inquiet. Joan la prit dans ses bras en guise de réconfort, elle irait bien sous peu, une fois qu'elle aurait pendue Ethan Sanders au mât du paquebot.

T'inquiètes pas Autumn, juste des idiots qui s'amusent avec la vie d'autrui, il ne faut pas faire attention! Tu es toute en beauté dis moi!

Elle lui sourit, tout en luttant contre les larmes qui commençaient à l'agacer ces jours ci. Joan se détacha de son amie et l'entraina vers la grande salle, en espérant qu'elle ne croiserait pas le petit cercle de tantôt.

J'ai bien envie d'un autre verre! Tu m’accompagnes au buffet?

Chuck était totalement incapable de rester en place plus de deux secondes d'affilée. Il croisa des dizaines d'invités qui, tous, le regardaient curieusement. Il fallait croire qu'il n'était pas aussi bon qu'il l'aurait voulu pour cacher ses émotions. Il les ignora tous les uns après les autres, il avait l'habitude que les gens le fixent et lui lancent des regards appuyés. Liquidant le verre qu'il venait de prendre, il attrapa un nouveau serveur et allégea son plateau d'un verre de whisky bien rempli. Peut-être que s'il buvait assez il réussirait à ravaler sa colère et son amertume. En tout cas, ça allait l'empêcher de penser, et c'était ça dont il avait le plus besoin. S'il laissait ses pensées vagabonder il allait imaginer Serena avec... Avec l'autre abruti, et il n'y tenait pas, la notion seule suffisait à lui donnait la nausée. Il finit par s'appuyer contre l'une des balustrades et commença à regarder les vagues. Il savait qu'il avait tort de s'emporter comme ça, il savait que c'était lui qui était parti, il savait que lui aussi était allé voir ailleurs et qu'il était hypocrite. Tout ça il le savait, mais ça ne changeait rien au dégoût qu'il ressentait. S'il retombait un jour sur le Mr Collins il allait lui en f...

Il se retourna en reconnaissant la voix du fameux professeur. Ce fut un miracle que le jeune homme ait le temps de finir sa phrase. En effet à peine Nathanael eut-il la bouche fermée que Chuck lui colla une bonne droite. L'alcool, l'énervement, la frustration, il ne pouvait plus se retenir. Il avait été trop à cran ces dernières semaines et cette soirée avait été la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Secouant la main pour essayer de faire partir la douleur, il se sentit légèrement mieux. Pendant environ cinq secondes. Désormais que sa colère était un peu retombée, il se rendit compte de ce qu'il venait juste de faire. Ce n'était vraiment pas son genre de frapper les gens et de s'énerver comme il l'avait fait, et maintenant qu'il était moins énervé, il se rendit compte que sa réaction avait été légèrement excessive. Enfin, il n'allait quand même pas s'excuser, il détestait toujours autant Nathanael et restait persuadé que cet idiot l'avait bien mérité.

Enfin, jusqu'à ce qu'il remarque qu'il pissait déjà le sang. Il se massa doucement les tempes de sa main libre tout en soupirant. C'est pas vrai. Il chercha un paquet de mouchoir dans la poche de son pantalon et le lança au jeune homme en soupirant à nouveau. "Et soyez gentil, dégagez maintenant." Déclara-t-il d'un ton sec avant de lui tourner le dos et de reporter son attention sur les vagues. Il vida à nouveau son verre et tenta, tant bien que mal, d'effacer de son esprit cette soirée catastrophique.

Vivian était fièrement debout derrière le buffet qu’elle avait garni avec divers plats haute gamme qui n’avaient tout simplement rien à avoir avec le restant du buffet. Elle proposa deux de ses plats à cette femme enceinte qui répondit avant tout à sa question, ce qui fit sourire la belle rousse. « Oh, mais c’est une excellente nouvelle, je vous souhaite un magnifique bébé et en santé, vous connaissez le sexe ? En tout cas, le père de cet enfant doit être aux anges ! » Maclay se mit à sourire de pleine dents. La dame avait toujours aimé les familles conventionnelles et se trouvait quelque peu mal à l’aise lorsqu’elle tombait face à une situation étrange. Elle observa la femme et ajouta. « Il est évident que le Homard est un repas plus consistant, alors si je serais vous, j’opterais pour cela, la recette me vient de mon arrière-grand-mère, elle l’avait pris dans le premier bouquin Betty Croquer qu’elle a publié, un exemplaire que nous ne retrouvons plus sur les tablettes malheureusement. C’est un délice, je vous l’assure très chère ! » Vivian regardait les autres gens qui s’approchaient du buffet et ajouta. « Bonjour. » Avec le sourire, mais à ce moment, malgré la bagarre qui avait eu lieu, elle n’avait guère levée les yeux pour ne pas manquer de politesse à sa cliente. C’est à ce moment qu’une femme au langage grossier se rua au centre de l’attention, mais ce qui prit l’esprit de la rousse, ce fut de voir Leslee à côté de cette femme qui semblait venir de faire un doigt d’honneur à un jeune homme. Elle ouvrit la bouche, déstabilisée par la situation, elle devait parler à sa fille, ne comprenant pas qu’elle aille une amie aussi ingrate..

"Je sais, mais non, enfin.. Je.. Je crois bien que je suis.. Mais bon, enfin.. Je pense pas que c'est possible entre nous." Il avait eu du mal à le sortir celui la, alors qu'il buvait un peu. Braeden ne faisait plus attention à l’agitation ambiante, ni à la fête, à rien d'autre que Downy. Downy qui s'était mordu la lèvre en disant cela. Braeden se doutait que Downy savait ses sentiments, sans le montrer. L'ancien tireur d'élite semblait mal à l'aise avec sa déclaration. Si il connaissait les sentiments de Braeden, il y avait de quoi. Wilde lui, regardait Downy, silencieux. Mais tout en lui hurlait. Downy venait de le briser, en minuscules morceaux. L'homme qui l'aimait était amoureux. Il allait faire sa vie avec une femme. longtemps Braeden s'était préparé à sa. Mais c'était douloureux. Ça lui faisait horriblement mal. Il sourit pourtant à son ami, serrant la coupe vide dans sa main. Tant pis si elle se brisait. Tant pis si tout se brisait. Tant pis si un barge entrai et lui tirait dessus, laissant tout les autres en vie. Il voulait crever. Il avait trop mal. Il allait crever. Il allait crever en souriant. Mais d'abord, rassurer, et aider. "T'en fais pas, j'suis sur que tu réussira à t'arranger, elle peux pas faire autrement que de te tomber dans les bras... tu sais, j'suis dans le même cas, c'est sur maintenant que je n'ai plus aucune chances avec l'homme que j'aime tout simplement par ce qu'il est amoureux d'une femme et que cet idiot pense ne pas être capable de plaire..." Oups. Il avait beaucoup trop parlé. Il venait de dire de manière plus qu’explicite à Downy qu'il l'aimait. Il allait en baver. Il perdait son ami, pour toujours. Un vrai boulet. Un vrai raté. "Downy je.. Je voulais pas dire ça.. j'voulais pas te dire ça comme ça.. Oh merde.. Je suis désolé, je comprendrais... que tu ne veuilles plus me voir." Les larmes étaient montés toute seules, et elles n'attendaient qu'une chose. Couler enfin.

Des centaines de têtes présentes sur ce satané bateau, autant de coins et recoins, soit une chance énorme de passer inaperçu pendant une soirée complète et non... Il avait fallu que la pire bêcheuse de Detroit vienne l'enquiquiner, elle et son venin qu'elle se plaisait tant à lui cracher en plein visage. Appuyer là où ça fait le plus mal, parsemer le tout d'une bonne couche d'ironie et de sarcasme, et vous obtiendrez une recette façon Mlle Ainsworth. Iseult détenait tout un tas d'informations plus gênantes les unes que les autres sur la personne de Payton. D'ailleurs, elle ne se gênait jamais pour balancer ces horreurs au beau milieu d'une conversation. Un jour... un jour, lui aussi il détiendrait entre ses mains tout ce qu'il y avait à savoir sur la brunette. Elle devait sûrement être un misérable petit tas de secrets, après tout, elle devait être comme tout le monde. « Monsieur n'a pas tenté l'expérience lui-même, mais Monsieur a parcouru les Etats-Unis en long, en large et en travers pour mettre la main sur des malfrats ayant eux tentés cette folie. » La suite l'amusa beaucoup moins. Seul. Effectivement il était très seul dans son monde, personne ne voulait de lui, même pas la mort. Ironie du sort. Elle venait de toucher la corde sensible. Ne se laissant pas démonter pour autant, il tenta tant bien que mal de cacher ses émotions. « Et oui, que veux-tu, seuls les chiffons sont dignes d’intérêt il faut croire ! Un large sourire s'afficha ensuite son visage. En parlant de boulet, tu ne voudrais pas aller asperger les autres convives de ton acidité débordante ? ». Phrase à peine terminée qu'une bagarre explosa non loin de là, entre deux idiots. Profitant de cette diversion pour échapper aux griffes de Iseult, Payton rasa les murs. Trouver un nouveau coin tranquille et attendre que la soirée passe. Marchant à reculons et arrivé au niveau du buffet, l'analyste se heurta durement à quelqu'un. Rapidement, il fit volte face et pu reconnaître un nouveau visage familier. Joan. Légèrement transpirant à cause de l'anxiété, Payton tenta un sourire. « Pardon... Bonsoir Joan. Pour une surprise, s'en est une ! Je ne pensais pas te voir ici. Comment vas-tu ? ». C'est alors qu'il remarqua la demoiselle en face de Joan. Il lança un « Bonsoir ! » poli à Autumn, en restant toutefois à bonne distance.

Elle ? Ce n'était pas elle. C'était lui. Lui. Lui. Lui. Mais les mots de Braeden sonnaient faux. Sauf la fin. Tout ce temps, il s'en était douté. Mais n'en savait rien. La description lui collait. Beaucoup trop. Downy regarda Braeden. Il était au bord des larmes. Clarkson était une éponge, à l'intérieur. Il le fixa encore un instant. Il avait foiré. Si il n'avait pas dit ça, ce ne se serait pas passé comme ça. Il avait merdé, comme toujours. Downy s'éloigna rapidement. Dos à Braeden. Pour ne pas qu'il voit qu'il était proche de craquer. Il serrait son verre. Qu'il se casse, ça ne serait que des bouts de verre en plus dans la main. Il avait déjà assez mal. Il avait raté ça. Downy atteint le buffet en un instant. Une autre coupe de champagne. Ce n'était pas ça qui allait noyer son chagrin et sa honte, mais c'était déjà ça. Alors qu'il reposait la bouteille et buvait le contenu de son verre d'une traite, il vit deux femmes discutant. Il les regarda un instant. Elles semblaient normales. Un truc qui ne collait plus avec lui depuis longtemps. Il releva le nez après avoir fixé son verre vide une dizaine de secondes. Et croisa le regard de Braeden, plus loin. Il déglutit. C'était que des conneries, les contes de fées. Dans la vraie vie, tu souffrais et c'était tout. Downy avait les yeux brillants. Pas pleurer. Pas devant lui. Mais la larme coula quand même le long de sa joue. Braeden. Il l'avait sûrement perdu. Un ami. Un frère. Un confident. L'homme qu'il aimait. Il prit une autre coupe de champagne. Et en but la moitié. Peut-être que en en prenant beaucoup, ça allait avoir le même effet que la vodka.

Succession d’événements sans queue ni tête, enchaînement parfait, clair et presque aussi limpide que les coups portés à ce pauvre Nathanael, qui n'eut absolument pas le temps de comprendre ce qui venait de lui arriver. Ethan non plus d'ailleurs, ne comprit pas ce qu'il venait de faire. Frapper quelqu'un, qui plus est un ami, ne lui ressemblait guère. Mais Nath venait de toucher LA corde sensible. Joan, celle qu'il ne fallait surtout pas toucher. Le blondinet arma une nouvelle fois son poing, mais celui-ci n'eût pas le temps de s'écraser une fois de plus sur le visage de son ami, car on vint les interrompre, de manière abrupte. Une femme... une femme à elle seule réussit à les séparer. Ethan resta sans voix devant tant de grossièretés, quant à l'autre femme, elle n'était guère mieux dans son genre, de quoi se mêlait-elle exactement ? Le jeune homme arqua un sourcil, ne prit pas la peine de répliquer, tout comme il ne voulu pas utiliser inutilement de la salive en s'adressant à Nath'. Désolé... mon cul oui !

Serena, restée en retrait jusque là, vint le tirer par le bras, dans le but de l'emmener loin de tout ce remue-ménage. Qu'elle soit bénie ! Sans rechigner il accepta de la suivre à l'extérieur de la salle, où l'ambiance était devenue un peu trop toxique pour lui. L'air vivifiant du dehors lui fouetta le visage, au moment-où la blondinette lui tendait un verre de whisky. « Merci ! Un peu penaud il dit alors : Désolé que tu te sois retrouvée au milieu de cette bagarre. C'est moi où j'ai l'impression que Nath' a aussi répondu sa confiture toxique et gerbante de ton et côté et de celui de... ton ami ? ». Pensée pour Joan, alors que le liquide lui brûlait l’œsophage. Il lui fallait au moins ce genre de remontant pour oublier... Oublier qu'il venait certainement – à nouveau - de passer à côté de quelque chose. Son cœur se serra un peu plus, il s'adossa au rebord du ponton. Escalader, passer une jambe puis l'autre, sauter et s'écraser, c'est tout ce dont il avait envie alors qu'il continuait à tremper ses lèvres dans le liquide alcoolisé. Sa main le faisait légèrement souffrir, alors qu'il resserrait ses doigts autour du verre.

Et Downy le regardait, en silence. Et Braeden lui se perdait dans sa douleur et sa détresse. Parce qu'il n'avait pas comprit, il n'avait jamais osé comprendre. Il ne se l'était pas permit. Et l'homme qui l'aimait était la, silencieux. Et il partit. Jamais Braeden n'avait ressentit une telle douleur. Même la mort de son père, même tout ces morts sur le champ de bataille, rien n'avait jamais pu lui faire si mal. Il n'avait suffit à Downy que des mots, un regard, et des pas. Il s'était éloigné. Sans se retourner, pas tout de suite. Et plus il s'éloignait, plus le coeur de Braeden saignait. Il allait mourir, un être humain ne pouvait supporter une telle douleur. Sa vue se brouillait. Son coeur allait trop vite. Son crâne lui faisait mal. Et les autres dansaient. Et la musique continuait de jouer. Et sa vie basculait. très mal à ce moment là. Il se mourrait. Et Downy buvait. Braeden ne pouvait le lâcher des yeux. Était-il déçu? Dégoûté? Terrifié? en colère? Il ne savait pas. Mais Downy était parti. Après que Braeden lui ai avoué son pire secret. Qu'il était fou de lui. Et les larmes tombaient en silence. Il venait de le perdre... C'est alors qu'il vit Downy relever la tête. Et cette larme tomber. Downy semblait bouleversé. Tout comme lui l'était. Et si... D'un coup, tout revint dans la mémoire du jeune homme. Les sourires de Downy, sa présence à l’hôpital, leur proximité. Ce jour aussi, où ils avaient regardé un film, l'un contre l'autre. Leurs discussions, tout arrivait dans l'esprit de Wilde. Il reliait tout. Tout...

Un bruit de verre. Braeden venait de lâcher sa coupe vide. Il n'en avait rien à foutre du verre sur la poste de danse. Il n'avait qu'une chose en tête. Downy. Il se dirigeait vers Downy. Celui ci buvait, encore. Braeden passa parmi la foule, rapidement. Downy était la, contre le buffet. Ils se regardèrent. Et Braeden se rapprochait. Foutu pour foutu, autant tenter le coup. Il ne pouvait plus détruire leur amitié, c’était déjà fait. Il arriva près de l'homme qu'il aimait. Déposa doucement ses mains sur ses hanches fines. Se pencha, incertain. Leurs lèvres se frôlèrent. Braeden regarda une dernière fois son ami, puis ferma les yeux. Et l'embrassa.

Évidemment, le fait d’avoir été séparé les deux hommes firent calmer la situation, mais aucun d’entre eux ne répondit à la lieutenante qui venait de les séparer. Elle fixait avec noirceur chacun des deux hommes jusqu’à ce que les deux hommes décidèrent de ne rien ajouter et de partir chacun de leur côté. JJ arqua un sourcil et vit une femme s’approchée de manière amusée, elle semblait être journaliste, vu que celle-ci aborda les manchettes. Wellington ne comprenait pas pourquoi elle venait mettre son nez dans cette histoire. Elle arqua un sourcil et observa la journaliste de manière offusquée.

« What the fuck ? Non, mais tu es conne où quoi ? On s’en balance de cette foutu dispute, l’important c’est que ces deux-là se séparent et que la fête reprenne ! Vous viendrez mettre votre grain de sel dans une autre fête, parce que c’est pas la place pour ce genre de merdier ! » Évidemment, Iseult demanda la raison de la bataille, mais aussitôt, les deux hommes avaient disparus chacun dans leur coin, ce qui était déjà mieux. Elle fixa la journaliste d’un air sauvage et plissa les yeux. « On s’en fou de leurs emmerdes, alors mêlez-vous dont de ce qui vous regarde… » Et Wellington fit demi-tour pour rejoindre Leslee qui était toujours près. Elle lui fit un léger sourire et ajouta. « God ! Fuck me twice ! Ils ne peuvent pas tous se foutre la paix… ces enfoirés ! »

Serena avait bu une gorgée de whisky, elle n’aimait pas tellement ça, mais elle en avait besoin, parce décidemment tout ce soir semblait s’acharner contre elle. Elle en avait marr, marre, marre, tout était une véritable catastrophe, Chuck ne voudrait plus jamais lui parler dorénavant. Elle avait réellement envie de pleurer, mais l’alcool qui lui montait doucement à la tête semblait lui avoir coupé toute capacité à verser des larmes. Elle poussa un soupire à la question d’Ethan, «  Oui effectivement. Si tu ne lui avait pas collé une raclée, je l’aurais bien fait à ta place. », dit-elle calmement, « Même si je doute d’être aussi doué que toi en matière de coup de tête ! », s’empressa-t-elle de rajouter en souriant. Oui, elle plaisantait mais c’était pour détendre l’atmosphère, parce que tout le monde était préoccupé par les problèmes qu’avaient causé Nathanael. Après avoir bu une autre gorgée, Serena continua, «  Je ne veux pas me mêler, mais j’espère que ca va s’arranger entre Joan et toi. » Oui, parce qu’elle avait de la compassion pour Ethan qui venait de perdre sa cavalière, comme Serena avait perdu Chuck. Elle n’arrivait pas à se le sortir de la tête, qu’est-ce qu’il faisait ? Où il était ? Sa tête lui tournait à force de se poser trop de question. Elle ne savait pas si c’était une poussée d’adrénaline due à l’alcool ou quoi mais c’est à ce moment là, qu’accoudée à la barre du bateau elle s’écria, « Mais quel con ! ». Satané Nath, elle le maudissait plus que tout. Si elle avait pu se jetter par-dessus bord elle l’aurait fait, pour l’instant elle se contentait de toiser les passagers qui l’avaient regardé d’un air choqué. Elle regarda ensuite autour d'elle et vit deux hommes s'embrasser un peu plus loin , eux au moins ils semblaient heureux.

Saoirse continuait d'observer la dame avec une attention parfois exagérée mais qu'elle voulait correcte et agréable. Elle avait envie de tester cet aspect et cette femme semblait toute indiquée. Elle poursuivit d'ailleurs sur sa lancée, lui demandant si elle connaissait le sexe de l'enfant, affirmant que le père devait être fou de joie. Ah ça pour l'être ! Ce qu'elle ignorait bien sur c'est que le père de l'enfant n'était pas en couple avec elle mais avec une autre femme pour qui elle portait le bébé. Mais depuis qu'elle avait appris la situation de l'Etat, elle évitait de le mentionner.

- Je vous remercie. C'est une fille. Oh vous n'avez pas idée, il est heureux comme tout !

Elle l'écouta aussi attentivement répondre à sa question, on voyait clairement qu'elle lui avait fait plaisir. Tant mieux ! C'était le but. Saoirse renouvela son sourire

- Et pourquoi pas !

Son attention fut soudain attirée par ailleurs. Une dispute voire plusieurs venaient d'éclater au sein d'un petit groupe. Elle n'y prêta pas vraiment de regard mais entendit tout de même le groupe se séparait avant que les deux hommes qui se battaient ne fussent arrêter par une autre femme. Qui aurait cru que ce bateau aurait autant d'ambiance ! De nouveaux convives s'approchèrent d'ailleurs du buffet et parmi eux, Saoirse reconnut quelques visages. Il y avait notamment une de ses anciennes clientes avec qui elle était restée en bon terme y compris ici à Détroit, visiblement, elle avait l'air d'être au courant du sujet de discorde. Mais avant qu'elle n'ait pu lui dire quoi que ce soit, elle vît une autre connaissance approcher. Sa présence dessina un immense sourire sur son visage. Tiens, tiens, tiens ! Elle s'approcha donc du groupe, le temps que la dame s'occupait de sa demande.

- Bonsoir Joan ! Oh mais ça ne serait pas ce cher professeur Oak ! Comment allez - vous depuis la dernière fois ?

Les yeux-mi clos, la tête légèrement renversée en arrière, Ethan tentait tant bien que mal de faire le vide. Son verre toujours à la main, et les doigts douloureux de tant d'acharnement sur la personne de Nathanael. A cette pensée, ses phalanges blanchirent quelque peu, serrant le verre avec un peu trop de force. Quel crétin ! Pourquoi avait-il été se confier au type le plus débile de Detroit ? Dans le fond, c'était peut-être bien lui le plus idiot des deux. Laisser l'alcool faire son effet, lentement mais sûrement. Flot éthylique emportant tout sur son passage. Il tourna la tête en direction de Serena. Un large sourire vint illuminer son visage. « J'aurais bien voulu t'y voir tiens ! Un léger rire lui échappa. C'est toute une technique, que de défoncer le nez de quelqu'un avec son front. Sérieusement, j'aurais pas dû m'emporter de la sorte, c'était me rabaisser à son niveau au ras des pâquerettes. ». Ethan aussi espérait que cela s'arrangerait avec Joan. Il l'avait déjà perdue une fois à cause de ses conneries, pas deux. Clairement, il ne le supporterait pas. Il vida son verre d'un trait avant de reprendre la parole. « Ça semble mal barré. ». La réaction vive et plutôt inattendue de la blondinette lui arracha un nouveau sourire. Il lui donnait raison en mille pour l'occasion. Un véritable con que ce Collins. « Un autre verre ça te dis ? Je crois qu'on va en avoir besoin pour oublier ce début de soirée merdique ! ». Pour le moment, il n'osait pas affronter Joan, mieux valait laisser la pression redescendre un peu avant de tenter de lui parler.

Une légère sensation de bienêtre s’empara de son corps tout entier lorsque la belle Joan entremêla ses bras contre son corps frêle; elle serait là pour elle, quoi qu’il en soit. Elle ne put faire autrement que de serrer les bras à son tour, enveloppant son amie d’un certain voile sécurisant…chaleureux, alors que cette dernière expliquait brièvement la situation. Oh…la preuve qu’il y a des idiots partout… Évidemment elle repensait à leur petite soirée en boîte, où elles avaient partagé bien plus que les coups et blessures infligés au mec qui l’avait totalement dépouillé. Je te jure tu as bien fait de suivre des cours de défense, ils méritent tous une bonne fessés ces connards là! elle n’avait guère élevé la voix, tout ce qu’elle voulait au fond d’elle-même, c’était la réconforter du mieux qu’elle le pouvait… Puis elles se décollèrent lentement l’une de l’autre, s’échangeant un sourire tiraillant… Autumn voyait bien que sa copine était au bord des larmes, simplement elle ne pouvait faire autrement que de tenter de lui changer les idées… t’es tout aussi resplendissante Joan, ta mélancolie ne fait qu’accentuer ta beauté tu sais… Cette fois un franc sourire s’installa sur le visage bronzé de la jeune Québécoise, elle adorait Kellers et ferait tout pour lui faire plaisir. Si je t’accompagne? Y’a intérêt, sinon cette bande de vautours va très certainement venir te piquer de nouveau j’ai l’impression! Elles se dirigèrent donc comme prévu jusqu’au buffet, où Autumn pu à ce moment, prendre un petit encas avant de se lancer dans l’alcool, pour ne pas être malade. Alors qu’elle pigeait un morceau de gâteau au hasard, un homme les heurta, interloquée, Autumn ne fit que lever les yeux à cet inconnu, qui semblait cependant connaître Joan. La brunette se contenta de sourire poliment, ne voulant pas se mêler à la vie privée de sa copine.

Downy aurait pu le repousser. Le frapper. Ou toute autre chose. Mais suite à la légère surprise de ce baiser, il ferma les paupières et passa une main derrière la nuque de Braeden, l'attirant vers lui. Son coeur cognait tellement dans sa poitrine, pour lui, c'était impossible que personne ne l'entende. Si ils avaient été dans un film, les gens se seraient retournés et auraient souri, puis applaudi. Une pluie de pétales de rose serait tombée sur eux, l'orchestre aurait entamé une chanson allant bien avec le contexte, il y aurait eu un gros plan sur eux et puis le générique de fin serait arrivé. Mais on était pas dans un film. Ils étaient simplement là, contre le buffet, à côté d'une femme à l'aspect riche ventant sa cuisine et d'une autre visiblement enceinte. Le monde était ainsi fait. Et c'était parfait. Ils se séparèrent. Enfin. Downy ne bougea pas pour autant sa main sur le cou du Wilde. Il scruta ses yeux un instant. Manqua de rougir. Downy le gêné. Mais au diable, ils avaient compris. Downy se mordilla légèrement la lèvre et posa ses grands yeux chocolats sur les lèvres de Braeden. " Ce sourire-là, je crois l'avoir dit à Hesther le soir quand j'étais saoul.. J'aimerais le voir au réveil chaque matin pour le restant de mes jours. " Downy, romantique comme pas deux, ressortait. Downy, et ce rêve impossible. Celui d'être heureux. Comme pour lui. Mais aussi pour Braeden. Ils avaient vu assez de merde comme ça. On pouvait les laisser savourer un peu de bonheur, non ?

Il avait eu peur. Il n'avait pas oser serrer trop fort Downy dans ses bras. Il avait contracté ses abdos, sous l’anxiété mais aussi sous la peur de recevoir un coup. Au lieu de sa, Downy avait mis sa main sur sa nuque et l'avait gardé bien fermement contre lui. Braeden avait sentit une poussé d'adrénaline à ce moment la. Downy l'aimait. Il avait serré un peu plus fort l'autre homme dans ses bras. Les lèvres de Clarkson avaient quelques chose de spécial. Elles étaient très douce. Un léger gout de champagne. Mais surtout de bonheur. Il faillit même reprendre Downy contre lui quand celui ci s'écarta. Mais non, il valait mieux prendre le temps, respirer. Ce n'est qu'une fois qu'ils se regardèrent que Braeden se rappela de où ils étaient. Pas mal de monde les regardaient. Bah, tant pis. Surtout après ce que dit Downy. "Ce sourire-là, je crois l'avoir dit à Hesther le soir quand j'étais saoul.. J'aimerais le voir au réveil chaque matin pour le restant de mes jours."

Braeden sentit son monde exploser. La phrase de Downy était la plus belle des déclarations. Il lui fit un immense sourire, un peu idiot mais heureux, ses yeux toujours perdu dans les yeux chocolat de celui qui était désormais plus que son ami. "Je donnerais tout pour voir tes yeux jusqu'à mon dernier souffle.... Downy je... Sa fait longtemps que je le sais, enfin... Tu veux la vérité? Je crois que j'ai eu un petit crush ce jour la, ton anniversaire en Orient... Et puis.. A mon réveil, tu portais ton vieux pull, l même que le jour où on c'est croisé... Dans ce bar. Je garde cette image au fond de moi depuis tant de temps... Je rêvais de ce moment où.. où tu ne me repoussais pas... Je suis amoureux Downy, depuis des mois et des mois..." Bon ça, c'était fait. Quelqu'un pouvait lui indiquait où se trouvait le bouton spécial coeur à ralentir?