Vivian avait toujours adoré les enfants, mais malheureusement pour elle, la vie lui avait donné une situation bien différente. Elle avait réussis qu’à en avoir qu’un seul ; Leslee qu’elle avait abandonné durant son enfance pour manque de bonne conduite. Les était réellement un enfant à problème et la perfection de Vivian était trop lourde pour garder un enfant de ce genre près d’elle. C’était une erreur, aujourd’hui, Madison le savait bien, mais elle tentait de se racheter et de décrocher une nouvelle relation avec sa fille. Elle sourit donc avec plaisir à Saoirse et ajouta. « Je suis ravie pour vous très chère, je vous souhaite du bonheur avec votre petite famille. Bon appétit surtout ! Vous m’en donnerez des nouvelles ! » Ainsi, le repas continua et les plats se vidèrent bien rapidement. Pour Vivian, il restait encore un peu de service à faire, mais c’était bientôt terminé, beaucoup avaient mangés, c’est en regardant sa fille seule au loin qu’elle sourit discrètement jusqu’à ce qu’elle vit approché une femme d’elle, la prendre par la taille et l’embrasser. Les yeux de Vivian restèrent rond comme des billes. Elle tenait sa spatule en main avec ténacité, mais laissa tomber celle-ci dans le four électrique portatif aussitôt. Vivian avança d’un pas décidé vers sa fille qui venait de commettre un péché. Elle serra les dents et dit. « Mais.. Leslee, que viens-tu de faire ?... cette femme ! »

Peu à peu, la soirée avançait, le souper était presque terminé, la musique accompagnait la soirée un peu partout sur le bateau et le soleil commençait à disparaître dans le ciel.

Downy parlait avec son ex comme ci de rien n'était. Braeden les regardait, un peu plus loin. Il avait réussi à récupérer un verre d'alcool un peu plus fort que le champagne. Il haïssait déjà cette pimbêche qui osait minauder comme ça. Et Downy qui souriait... Braeden bu vite son verre avant d'en demander un autre. Jane n'était pas loi. Aller la saluer, lui parler, se changer les idées. C'était une bonne idée. Jusqu'à ce que la flic qui engueulait une journaliste embrassa sa copine. Braeden adorait Jane et étai très heureux que tout marche si bien avec la rousse. Il ne voulait certainement pas les déranger maintenant. Alors Braeden regarda le soleil tomber doucement. Il faisait plutôt chaud, et très beau en cette soirée de Juillet. Le quatre Juillet.. un jour plein de symbole. Renouveau d'un peuple enfin libre. Libre tout comme son coeur... Son coeur qui battait pour un idiot qui papotait avec son ex. Alors qu’ils venaient d'avoir leur premier baisé. Que voulait-il dire d'ailleurs, ce baisé? Downy n'avait pas osé le repousser? Il voulait tenter? Braeden lui avait dit qu'il l'aimer. De manière détourné, mais il l'avait fait. Il avait été clair. Et Downy parlait à Délia. Et Braeden buvait en regardant le ciel devenir d'une nuance orange superbe, dernier tour de piste avant de partir.

"Braeden..." Downy se tenait devant lui, se grattant la tête comme un enfant prit en pleine faute. Mais il n'était pas fautif. C'était Braeden le coupable, coupable d’égoïsme. Downy méritait mieux que lui. Wilde allait le lui dire lorsque Clarkson attrapa la nuque de Braeden et l'embrassa. Un baisé doux, tendre, un baisé qui voulait tout dire. Parce que Downy qui n'aimait pas les hommes venait de l'embrasser de lui même devant tout le monde. Ce qui eu le don de serrer la gorge de Wilde. Il recula son visage et regarda Clarkson droit dans les yeux. Il y avait cette question, qui lui brûlait les lèvres. "Pourquoi moi?"

"Pourquoi moi?" Le ciel se teintait de rouge et d'orange et Downy n'arrivait pas à lâcher le regard de Braeden. Pourquoi lui ? Pourquoi ça ? Pourquoi ? Il ne savait lui-même pas vraiment. Peut-être parce que.. " Je t'ai dit que je n'aimais pas les hommes. C'est vrai. J'aime un homme. Un homme que j'ai cru perdre il y a plus de deux mois. Un homme qui sait ce que ça veut dire, mourir, revivre. " Peut-être que Délia était à côté. Peut-être qu'ils étaient au milieu de dizaines d'habitants de Détroit. Peut-être que Downy avait toujours été hétéro. Quand Braeden avait cessé d'ouvrir les yeux, Downy avait changé. Sa façon de le voir, tout. Il avait toujours ou presque été cet ami qui était comme un frère. Et là, quand il avait manqué de le perdre, il avait compris. Qu'il avait failli le voir partir pour toujours et qu'il ne supportait pas cette idée. Downy le timide se serait senti capable de toutes les conneries pour Wilde à ce moment. Il déglutit et rajouta " Parce toi et moi, c'était couru d'avance aux yeux d'un paquet de nos amis " Couru d'avance. C'est vrai que certaines personnes pouvaient le dire, même si elles ne les connaissaient qu'à peine ; L'un avec l'autre, ils semblaient irréels. Dans un autre monde. Où un futur un peu moins douloureux pouvait exister. Downy le regarda encore un instant, puis passa ses mains sur son visage. Comment ça se disait à son meilleur pote, ça ? "Pourquoi toi?" Un instant passa. "Parce que je veux plus jamais te voir partir" C'était dit ? Oui. D'une certaine façon. Braeden ne serait peut-être jamais la femme qui pensait à racheter du beurre salé. Et lui, que pouvait-il dire avec ses deux mains droites ? (Ahaha, pour les ignorants, Dowdow est gaucher.) Ils étaient imparfaits. C'est ce qui faisiat leur charme.

Flashback – Un voile de tristesse apparu dans le regard de l'éducateur, alors que Serena posait LA question interdite. Toujours accoudé au même endroit, il se tourna face à l'étendue scintillante à perte de vue. Ton monocorde. « Joan et moi ça fait un bail qu'on se connaît... On s'est rencontrés au lycée... C'était il y a... euh... une éternité. Il lâcha un soupir avant de shooter copieusement dans le premier truc qui passa sous son pied, soit un transat, qui valsa un peu plus loin sur le ponton. Ca faisait dix ans qu'on ne s'étaient pas vus... et ce retardé mental de Nath' a tout gâché. J'vais en faire de la charpie de ce type ! » – Fin du Flashback

Un verre, puis deux, puis trois... Ethan n'arrivait plus à compter le nombre que venait d'ingurgiter Serena. Quelques heures plus tôt, il lui avait promis de veiller à ce qu'elle ne termine pas la soirée dans un état lamentable, peut-être qu'il était plus que temps de l'arrêter. Une phrase de la jeune femme lui revint en mémoire. Des personnes à l'eau, beaucoup de personnes. Image plutôt amusante, alors qu'il n'avait lui-même plus les idées vraiment nettes. Depuis l'épisode de la gifle, les deux compères évitaient de s'approcher trop près du buffet et donc de Chuck et Joan. Bien que la vue depuis le ponton soit des plus sympathiques, il ne faisait plus si chaud que ça, le soleil commençait à présent à disparaître, et laisserait bientôt place à sa cousine la lune. Alors qu'il ouvrait la bouche pour émettre l'idée de retourner à l'intérieur, Joan se rappela – une fois de plus – à son bon souvenir ; peut-être était-elle calmée. La connaissant il y avait peu de chances pour qu'elle ait décoléré, mais sait-on jamais. « On ferait peut-être mieux de retourner à l'intérieur, il fait un peu frais maintenant ! Un peu gêné il dit ensuite : Je ne voudrais pas jouer au rabat-joie, mais je crois que tu as assez bu pour les prochaines heures à venir... Allez vient !». Il l'aida à se maintenir debout, le centre de gravité de la blondinette ayant quelque peu baissé.

Enfin une fête qui vaudrait le coup ! Haley était si ravie de ne plus fêter cette date seule. Elle pensait vraiment rester dans son coin et aborder deux-trois inconnus. Pas fraîchement plaisant comme programme mais là avec Constance ici, tout changeait. La brunette ne pouvait que être ravie et en profiter à fond. Surtout que son amie n’était pas la dernière pour s’éclater, loin de là. La jeune femme profitait à fond de la vie. C’était une personne en or, comme Hal’ aimait le dire et le penser. La blondinette était devenue une personne importantes dans le cœur de la femme qu’elle ne serait l’oublier. Tomber dessus était plaisant. La femme au métier particulier ne savait plus si elle lui avait filé son numéro, pour avoir un contact plus facile et pour aussi s’organiser des virées.

- oh que oui ma belle ! On va bien profiter. J’adore l’ambiance déjà. Haley acquiesça. Ouais c’est sur. Bon ben on va le trouver alors. J’espère qu’il sera de mon âge, dit-elle en plaisantant.

Délia vint saluer les deux amies. Hal’ était sa voisine et elles avaient noués peu de contact. La brunette pensait y remédier justement. Elle sourit grandement à la belle Constance en entendant ses paroles. Elle fit une moue amusée « L’air de dire toi alors ! Jamais tu n’auras l’air idiote ! ». Les deux femmes avaient un point commun : le buffet gratuit. C’était mignon de voir que les deux étaient justement naturelles et prêtes à avouer ça sans soucis. Ça changeait des gosses de riches.

- Moi c’est pour l’ambiance. Délia partit. Constance et son amie dirent au revoir à la brune. Merci pour elle. C’est une fusée celle là.

PERFECT :

Peu à peu, la soirée avançait, le souper était presque terminé, la musique accompagnait la soirée un peu partout sur le bateau et le soleil commençait à disparaître dans le ciel.

- Si on allait danser ?

Chuck voulait qu'il reste. Et en plus il tentait de l'aider. Il était vraiment sympa. Peu être était-ce habituel pour lui de frapper les gens qu'il aimait bien. Non, Nathy savait bien qu'il devait avoir une bonne raison. Et la raison commençait par un S, c'était sur. Nath n'était pas fin, mais il l'avait bien deviné. Surtout lorsque Chuck avait commencé à paniquer au sujet de la grossesse et de Serena. "Je ne sais pas si cette... Hesther? C'est bien ça? a envie d'élever cet enfant avec vous ou pas, mais la moindre des choses c'est d'être là pour elle." "Oh vous ne faites pas, je veux être la pour elle.. C'est elle qui ne veut pas de mon aide. Vous comprenez, j'vie chez ma mère et elle travaille sans relâche.. enfin sauf en ce moment, elle est en arrêt à cause d'un truc dans un bus. Mais moi je suis ok pour être papa, c'est chouette d'être papa." Oulah. Il avait bien trop bu enfaîte. Pourquoi raconter sa vie à un inconnu? C'était totalement débile. Il n'avait pas fait gaffe au temps. Mais celui ci passait vite, le soleil se couchait doucement mais surement. Nathanael regarda l'homme et sourit. " Merci encore.. Et désolé si j'vous ai causé du tord.. On est quitte?" Son sourire s'était quelque peu échappé. Peu être pas si quitte que si mais bon. Il salua l'homme et se balada sur le bateau. Il croisa Ethan à l'intérieur, avec Serena qui semblait dans un sale état. Chuck avait été sympa, peu être que.. "Ethan?" Il venait de les aborder, mal à l'aise. Il regardait ses pieds tout en parlant. "Je suis désolé si j'ai gaffé, je voulais pas je te jure... J'ai pas réfléchit, comme d'habitude. En tout cas.. Ta copine est très belle, t'as de la chance." Il releva la tête et tenta un sourire. Il allait s'en prendre une. Il le méritait. Son ami lui avait parlé de choses secrètes et lui il l'avait dit devant tous. Enfin non d'ailleurs. Non Nath ne comprenait pas. Ethan lui avait parlé des recherches, c'était tout. Pourquoi la femme c'était emporté? Il n'avait rien fait. Il préféra taire ce sujet et regarder la jeune femme. "Dis Serena.. C'était qui ce type?" Il se mordit la lèvre. Selon la réponse, il était mort, ou pas.

Le bateau était bondé, toute la ville c'était réuni. Ils étaient seul, l'un près de l'autre, leurs regards chacun dans celui de l'autre. Et Downy se mit à parler. Et Braeden se mit à rêver. "Je t'ai dit que je n'aimais pas les hommes. C'est vrai. J'aime un homme. Un homme que j'ai cru perdre il y a plus de deux mois. Un homme qui sait ce que ça veut dire, mourir, revivre." Braeden regardait l'homme face à lui. Il n'avait plus rien du Downy maladroit et un peu gamin. Non c'était un autre homme. Sérieux, sincère, assez ému. Braeden lui fit un sourire, l'encourageant à continuer. Il était ému lui aussi, par le discours de l'homme face à lui. Cet homme qui lui ressemblait tant. Puis Downy parla de leurs amis. Et Wilde ne put réprimer un grand sourire. C'était vrai ça aussi. Et ils avaient raisons. Parce que Downy ça allait très bien avec Braeden. Et puis leurs yeux étaient accordé, quoi de mieux? "Parce que je veux plus jamais te voir partir" Pincement au coeur, et sourire. Wilde en avait tant rêvé de ce moment. Alors Wilde baissa les yeux. Il attrapa la main de son ami, regarda les griffures, eux un petit sourire et entremêla ses doigts à ceux de Clarkson, avant de le regarder droit dans les yeux. "Alors restes avec moi Downy. Restes, je ne te décevrais pas." Et il lui sourit. Il le présenterais désormais comme son homme, c'était décidé. Downy était sien, pour toujours. Il ne pouvait en être autrement. Braeden regarda un peu autour d'eux, il n'avait pas fait attention à l'environnement depuis un temps. Au loin il remarqua Chuck, son meilleur ami. Quoi de mieux pour commencer que de présenter les deux hommes? "Viens là faut que je te présente quelqu'un" Il sourit et se dirigea vers son ami. "Chuck! Je savais pas que tu étais de sortie ce soir, ça va?" Il lui sourit avant de regarder Downy. "Je te présente Downy, celui dont je t'ai parlé.. Enfin vous vous connaissez déjà, mais ça fait un baille." Il ne voulait qu'une seule chose, que ces deux la s'entendent.

Downy ne se reconnaissait pas dans ces manières d'homme convaincu. Mais il se plaisait assez. Si il pouvait arrêter de gaffer pendant cinq minutes, merci. Alors, c'était ainsi. Yeux dans les yeux, les doigts entrecroisés, que Downy et Braeden souriaient face à cette histoire abracadabrante qui était la leur. "Alors restes avec moi Downy. Restes, je ne te décevrais pas." Downy n'aimait pas les hommes, il aimait un homme. Un homme qui, comme ils en avaient discuté quelques minutes avant, serait celui qui viendrait le chercher à la sortie du lycée parce qu'il ne voulait plus le voir sur son engin de la mort à deux roues. Wilde regarda autour d'eux. Dans leurs esprits, Délia était passée à la trappe. Et c'était sans aucun doute mieux. "Viens là faut que je te présente quelqu'un" Braeden avait sûrement repéré un ami. Downy lui sourit et le suivit. "Chuck! Je savais pas que tu étais de sortie ce soir, ça va?" Chuck ? Downy regarda cet homme en face de lui. C'était... Chuck ? Le même qu'au lycée ? "Je te présente Downy, celui dont je t'ai parlé.. Enfin vous vous connaissez déjà, mais ça fait un baille." Oui, c'était le même. Clarkson tendit sa main vers son ancien camarade de classe. C'est vrai que ça remontait. A ce temps où Downy était plus ami avec animaux du fond de la classe d'SVT que les populaires. "C'est vrai que ça remonte. Mais je me rappelle de toi." Il se retint de rajouter une chose du genre 'Mais c'est normal que tu m'ai oublié, je n'étais pas une star et ça m'allait amplement', mais il se tût. Braeden, si ses souvenirs étaient bons, était un grand ami de Chuck. Il ne valait mieux pas se remettre à gaffer maintenant.

Serena avait enfilé les verres, ses idées étaient tellement mélangées qu’en réfléchissant elle trouvait que plus rien n’était grave, et elle avait vraiment l’impression d‘avoir plus de.. Comment l’expliquer, confiance en elle ? Enfin, ce qu’elle savait c’est qu’elle n’était pas non plus saoule au point de se ridiculiser ou quoi que ce soit, mais elle était vraiment beaucoup trop euphorique et elle avait du mal à se stabiliser du haut de ses talons. Elle avait acquiescé d’un signe de tête et agrippa le bras d’Ethan qui lui avait offert un point d’appui. En rentrant à l’intérieur, la dernière personne qu’elle voulait voir se présenta en face d’eux, Nath. En le revoyant maintenant, Serena pouvait constater qu’il avait l'air mal en point, mais de toute façon il l’avait mériter. Malgré tout, en l’écoutant parler, elle ne put s’empêcher d’avoir un peu de pitié, elle ne savait pas vraiment ce qu’il avait fait à Ethan, mais vu la violence dont il avait fait preuve ce n’était pas compliquer de deviner que c’était assez grave. Quand Nathanael s’adressa à elle en lui demandant qui était Chuck, son sang ne fit qu’un tour, il avait vraiment tout gâché cet idiot, mais il en avait déjà assez pris dans la figure, «  Ce type ? C’est la personne que j’aime et la raison pour laquelle je t’aurais bien giflé moi aussi mais vu mon état et le tien je ne ferais rien ce soir ..» . Serena avait un peu parlé trop fort, mais elle ne voulait pas blâmer Nath, elle avait un peu le tounis, si elle avait vu Chuck, elle serait allé lui parler vu l’excès de confiance qui l’envahissait en ce moment. « .. Par ce que de toute façon vu mes réflexes je t’aurais loupé. » . Pourquoi elle faisait de l’humour ? Parce qu’après tout il aurait bien fallut que Chuck le sache même si ce n’est pas de cette façon qu’elle aurait voulu que ca se passe. Serena passa sa main dans ses cheveux et respira un bon coup, historie de calmer son coeur qui battait beaucoup trop vite

S'il y avait bien une personne sur cette maudite terre qu'Ethan ne voulait pas voir à cette minute précise, c'était bien son soit-disant ami : Nathanael, qui lui avait planté un couteau dans le dos, et ce dans les règles les plus élémentaires de l'art. Cet imbécile heureux, n'avait même pas été foutu de tenir sa langue plus de trente secondes en présence de Joan. Des envies de meurtre sur la personne de ce demeuré. Juste pour le plaisir, il l'aurait bien torturé, réanimé et ce jusqu'à ce qu'il l'implore d'abréger ses souffrances. Lui et Ethan ne possédaient pas du tout la même définition du mot Amitié. Tenant toujours Serena par le bras, afin que celle-ci ne s'écroule pas de tout son long sur le buffet – chose qui risquerait de faire désordre – l'éducateur se fît violence pour ne pas sauter une seconde fois à la gorge de celui qui lui faisait face. Tout en plantant son regard électrique dans celui totalement injecté de sang de son « ami », Ethan écouta à moitié ce qu'il avait à lui dire. « T'es désolé... c'est tout ce que tu trouves à dire ? ... alors que tu sais très bien ce qu'elle représente pour moi. Va crever Nath'. Et puis ce n'est pas ma copine, c'est juste une amie, du moins ça l'était jusqu'à ce que tu interviennes, et elle ne risque pas de devenir plus, merci ! Tu mériterais que je te passes par dessus bord ! ». Ne voulant pas prendre le risque de provoquer un nouvel esclandre, Ethan préféra s'en aller. « Serena, je te laisses, à plus tard ! ». D'un pas vif il fit demi-tour, attrapa un nouveau verre et alla s'installer dans un coin, seul. Le regard perdu au fond de son verre, il n'avait plus qu'une envie, être frappé par la foudre et mourir sur le champ.

Ne pas regarder, ne pas s'intéresser. Chuck avait beau se répéter ce moto en boucle, il ne réussissait pas à tenir sa résolution. Il continuait à jeter des coups d'oeil réguliers en direction de Serena, et l'alcool ne l'aidait pas le moins du monde à se montrer plus raisonnable. Enfin, forcément, puisqu'il avait les yeux quasiment constamment rivés sur la jeune femme, il ne put manquer de voir que c'était elle que Nathanael partait rejoindre. Il avait envie de le suivre et de lui en refoutre une juste pour ça. Il savait que le jeune homme ne faisait rien, mais il lui en voulait encore trop pour ne pas être anormalement agacé par tous ses faits et gestes. D'autant plus qu'ils touchaient à Serena. Pour le coup, il ne faisait même plus attention à ne pas se faire repérer par la jeune femme et son regard ne se détournait plus du spectacle qui s'offrait à ses yeux. Il était bien trop loin - et avait trop d'alcool dans le sang - pour pouvoir espérer comprendre de quoi ils parlaient. Baissant les yeux, il dut se faire violence pour finalement détourner le regard. Finissant son verre en une gorgée il le reposa sur le rebord, histoire de ne pas être tenté d'aller le re-remplir.

Ce fut quelques secondes plus tard que Braeden, son meilleur ami, l'accosta. Sa présence ne réussissait pourtant pas à lui remonter le moral, mais il fallait aussi dire qu'il avait tendance à broyer du noir quand il était bourré. Il remarqua tout de suite que le jeune homme était extatique, son sourire n'avait jamais été aussi grand et il tenait la main d'un homme qu'il semblait sur le point de lui présenter. Même dans son état, Chuck ne mit pas longtemps à rassembler les pièces du puzzle et il se força à paraître de meilleure humeur. Pour ne pas gâcher la si belle soirée de Braeden. "Ça va très bien, ça fait du bien de sortir un peu. Avec le boulot, c'est rare que j'ai le temps." Il força un sourire sur ses lèvres, un peu trop probablement, mais vu l'état dans lequel se trouvait Braeden, ça ne changerait sûrement rien. "Ahhhh." Lâcha-t-il en se souvenant finalement du fameux Downy. "Oui, je crois me souvenir, le rat de bibliothèque qui n'avait pas d'ami, c'est bien ça?" Demanda Chuck d'un ton seulement à motiié moquer, en lançant un sourire en coin à Downy. Il savait qu'il n'aurait pas dû dire ça, mais honnêtement, il était trop à bout de nerf et trop bourré pour avoir envie de se montrer réellement poli. Il n'avait qu'une envie, qu'on le laisse seul, sans pour autant avoir envie de froisser Braeden. Et ça donnait un Chuck de mauvais poil. "Ravi de te revoir." Et même lui pouvait entendre la pointe d'ironie dans sa voix. Il serra la main du jeune homme en lui lançant un nouveau sourire forcé.

La soirée suivait son cours et Joan commençait à fatiguer. Cela devait faire plus d'une heure qu'elle était sur le bateau et c'était déjà une catastrophe. Elle discutait de tout et de rien avec Saoirse, Payton & Autumn, trois personnes qu'elle considérait comme de vrais amis désormais. Pourtant, elle ne se sentait pas dans son assiette, au fur et à mesure de la conversation, Joan se murait dans le silence ou répondrait d'un hochement de tête à tel ou tel débat. Elle laissa donc Saoirse et Payton discuter ou plutôt se taquiner généreusement et s'adressa à Autumn.

Je vais aller me ressourcer, je reviens plus tard.

A vrai dire, Joan avait le tournis après ses quelques verres. Elle n'était toujours pas habituée à l'alcool et ses effets indésirables. Elle erra dans les différentes pièces du bateau, elle croisa l'hypothétique petit ami de Serena qui semblait encore fébrile après sa dispute avec Nathanael. Celui-ci ne lui manquait assurément pas. Il n'avait pas l'air très futé mais pas forcément méchant ce Nathanael.
Joan prit un autre verre en passant et le remarqua enfin, Ethan était assis seul dans le coin de la pièce, penaud et un verre à la main. L'alcool avait un peu calmé la jeune femme, il fallait en profiter. Joan s'installa timidement à côté de lui, évitant son regard sombre.

Je.. Je suis désolée de t'avoir frappé Thany.

Des gouttes de sueur de plus en plus grosses à la surface de son front, toujours cette impression de suffoquer lentement mais sûrement, alors que la conversation était toujours aussi animée entre les trois personnes qui lui faisaient face. D'une oreille distraite, Payton écoutait sans vraiment prendre part à la discussion, trop concentré sur sa respiration et sur le fait qu'il était important de ne pas paniquer. Tout se passerait bien, personne n'allait sortir de sous sa veste une putain de bombe. Auto-persuasion sans réel effet, au moins avait-il essayé. Un verre à la main – gentiment offert par son amie Joan – l'ancien analyste tentait tant bien que mal et plutôt mal que bien de faire bonne figure. Chose que s'était empressé de faire remarquer Saoirse, l'une de ses étudiantes. Après le départ de Joan, Payton ne tint pas plus de cinq minutes auprès de Autumn et Sao'. « Ce n'est pas que votre compagnie m'ennuie, mais je vais aller prendre l'air. Bonne soirée Mesdames ! ». Sans demander son reste, il fila en direction d'une autre pièce, sans but précis, uniquement chercher un coin tranquille pour pouvoir se poser. Alors qu'il trempait les lèvres dans son verre, son regard se posa sur un visage connu. L'endroit était un peu moins bondé que la salle précédente, parfait ! « Bonsoir Madame Shelton et bonsoir Madame ! », dit-il à l'intention de Haley et Constance. Un peu de distraction ne serait pas de refus, affichant un sourire nauséabond il ne put s'empêcher de s'adresser à Haley. « Comment allez-vous depuis la dernière fois ? Vous ne passez plus votre temps à suivre de parfaits inconnus ? ». D'accord, c'était inutile et gratuit, mais c'était plus ou moins sa façon d'engager la conversation. Parler normalement à autrui, une chose qu'il ne savait pas faire de toute façon. Il fallait composer avec son manque de tact et ses tocs.

Noyer son chagrin dans l'alcool, une grande première pour lui. Situation lui apparaissant d'autant plus grotesque. Venir à Detroit, quelle connerie ! Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'était planté et en beauté. Jamais il n'aurait dû se montrer aussi confiant envers Nathanael. Voilà où mène le trop plein de confiance, en plein dans le mur ! L'alcool ambré et les glaçons tournaient dans son verre, frappant les parois, tandis qu'il essayait de faire le vide et de penser à autre chose. Un moment de calme qui régnait au creux de son ventre, une douce mélancolie qui lui coulait dans les veines. Il se demandait s'il avait le droit de se plaindre ; oui après tout, il y avait bien pire que lui. Du moins, c'est ce dont il tenta de se persuader. N'y avait-il pas pire que de perdre espoir ? Ethan n'eût pas le temps de répondre mentalement à sa propre question. Un flux d'air, effluve d'un parfum qu'il ne connaissait que trop bien, il leva les yeux et aperçut Joan. Le sourire qu'il tenta de dissimuler, vint malgré lui étirer ses traits. Joan revenait d'elle-même, il en fût heureux. Ce bonheur risquait de s'évaporer bien vite, n'osant respirer le jeune homme attendit patiemment qu'elle dise quelque chose. Joan s'excusa, il en resta bouche bée. Après avoir posé son verre, il se tourna vers elle. « T'en fais pas pour ça, on va dire que je l'ai mérité. Ça m'apprendra à parler aux imbéciles. Il cru bon d'ajouter : Je ne lui ai rien dit te concernant, enfin je lui ai juste parlé de nos retrouvailles et de... de ce que tu représente pour moi. ». Mensonge sur la première partie, mais vérité sur la seconde. Ce n'était pas franchement dans ses habitudes de se dévoiler de cette manière, l'alcool devait sûrement y être pour quelque chose. A son tour de détourner les yeux, préférant reporter son attention sur... le pied de table. Au moins, lui ne risquerait pas de le dévisager avec de grands yeux interrogatifs.

L'amitié est un sentiment fort. Une force sincère qui lie deux êtres. Elle peux se manifester de différentes manières. Tout comme deux jeunes adolescentes se racontent tout et s'épaulent, deux vieillards peuvent se raconter leur vie et s'entraider. L'amitié existe depuis toujours. C'est un sentiment d'abord, cette impression d'avoir quelqu’un qui nous comprends, qui peux nous aider. Une épaule où pleurer, une personne à qui se confier. Une personne qui comprend vos silences et ne les détruisent pas. Une personne qui ne voudra qu'une chose, votre bonheur. Ce sont des preuves, des gestes par ci par la, parfois superflus, parfois rares et essentiels à la relation. L'amitié est une façon d'être. Ou bien est ce simplement un mirage. Comment peu on accorder une telle confiance en l'être humain? Assurément on ne le peux pas. On idéalise l'autre, on lui confie tout ces plus sombres désires, ces plus noirs secrets, ses pires craintes, puis la personne fini par nous trahir un beau jour, par nous mentir et nous briser. Chuck était pour Braeden l'exemple même du meilleur ami, un véritable frère... "Oui, je crois me souvenir, le rat de bibliothèque qui n'avait pas d'ami, c'est bien ça?" Ou pas. Braeden tomba des nu lorsque son soit disant meilleur ami sortit cette phrase. Il présentait l’homme qu'il aimait à Chuck et celui ci ne faisait que rabaisser Downy, lui parlant d'un air moqueur avec un sourire forcé. Il avait osé se comporter comme un abruti. Chapeau l'artiste. "Hum... Oui en gros c'est ça, m'enfin tu pourrais être plus sympa... Enfin bon Downy je te présente mon adoraaable meilleur ami, et Chuck je te présente mon.. euh... " il rougit un peu, c'était gênant. Chuck semblait de très mauvaise humeur, et plutôt bien plein. Braeden dévia aussitôt la conversation "Chuck arrêtes de me mentir, je sais que ça va pas je te connais assez, dis le si on te dérange mais essaye d'être sympa. Roh je sais même pas pourquoi j'suis venu moi qui était heureux de te présenter enfin.. " Il soupira. Les retrouvailles des deux meilleurs amis. C'était pas gagné.

Ethan le regarda de manière assez.. haineuse. Il lui en voulait, et pas qu'un peu. Alors que Nath n'avait rien fait d'autre que de dire explicitement qu'il savait qu'Ethan aimait la jeune femme et la cherchait. Foutu femmes qui ne comprenaient que ce qu'elles voulaient. "T'es désolé... c'est tout ce que tu trouves à dire ? ... alors que tu sais très bien ce qu'elle représente pour moi. Va crever Nath'. Et puis ce n'est pas ma copine, c'est juste une amie, du moins ça l'était jusqu'à ce que tu interviennes, et elle ne risque pas de devenir plus, merci ! Tu mériterais que je te passes par dessus bord !" "mais Ethan...!" Trop tard, l'homme était parti. Nathanael soupira et se tourna vers Serena. Celle ci répondit à sa question. "Ce type ? C’est la personne que j’aime et la raison pour laquelle je t’aurais bien giflé moi aussi mais vu mon état et le tien je ne ferais rien ce soir .." Il était dans la merde. Menu démarrer, clic droit, redémarrage. Attente et reboot de la centrale. Analyse des données. Prise de la parole, après la plaisanterie. "Oh ben tu sais j'suis corpulent pourtant, un peu comme viser un éléphant dans un couloir avec un fusil.. " Et l'idiot se mit à rire. De toute façon il était déjà en mauvais état, alors autant s'amuser pour de bon. "Il m'a l'air du genre jaloux en tout cas... J’espère au moins que ces cours à lui sont chouette sinon ça sert à rien non?" Il sourit à la jeune femme. Si il avait réussi à la mettre dans son -presque- lit, c'était bien pour une raison non? "En tout cas il frappe fort j'ai testé... Tiens d'ailleurs j'ai une idée. Foutu pour foutu autant que je serve à quelque chose non? Et si la jalousie c'est son trip.. Tu danses?" Grand sourire pour le professeur. Sourire charmeur, sourire amicale, sourire tendre. Il ne voulait pas de mal. Il voulait juste d'amuser, au moins un peu.

Serena avait rit très fort, décidemment son hystérie ne se calmait pas le moins du monde. Ethan était partit, plus personne de raisonnable de serait là pour l'empêcher de faire n'importe quoi , parce qu'il ne fallait pas compter sur Nath pour ça . "Ouais super ! Mieux que les tiens en y pensant..." La brune ria de plus belle, quand elle écouta Nath lui dire qu'il avait testé la frappe de Chuck. Alors comme ça il l'avait frappé ? C'était vraiment le monde à l'envers, Chuck qui avait toujours un self-control hors du commun. Elle mit cependant un certain temps à comprendre que si Chuck l'avait frappé c'était pour une raison. Ca l'avait touché de savoir qu'elle avait eut une aventure avec Nath l, il était jaloux. Jaloux ? C'est à ce moment là que la jeune fille tourna son regard vers l'extérieur, juste un instant, une demi-seconde, où elle croisa le regard de Chuck. Son coeur battait fort, beaucoup trop fort, elle resta là à le fixer elle voulait courir vers lui et l'embrasser. Mais il devait être tellement en colère, d'ailleurs le fait que le jeune homme tourna la tête rapidement ne fit que confirmer ses pensées. Comme si il avait deviné que Serena était blasée, Nath lui proposa de danser. "Oui ! Allons-y !" Serena attrapa la main de celui qui avait complètement gaché sa soirée et l'entraina sur la piste de danse où la musique était devenue un peu plus entraînante. Si Chuck l'ignorait, peut-être qu'il ne le ferait plus une fois sa jalousie attisée, à nouveau. La jeune fille dansait, ou plutôt gesticulait au rythme éffréné de la musique, et sauta sur le dos de Nath levant un bras en l'air. Tout le monde allait dire : " Regardez là, elle ne sait pas se tenir en public quelle idiote !" Personne ne savait tous ce qu'une fille pouvait cacher comme sentiments trop intenses derrière l'apparence d'une fille de 19 ans qui ne tient pas l'alcool. De la tristesse, du rejet, de l'amertume et beaucoup trop d'amour.

Anastasia se trouvait à la soirée du 4 juillet depuis un bon bout de temps mais elle n'avait discuté qu'avec des inconnus. Elle avait même dansé avec un parfait étranger qui, malheureusement, c'était avéré être un rustre. En plus de cela, il était déjà un peu saoul et Anastasia n'avait eu aucun mal à le semé dans la foule. La jeune femme avait pris un temps respectable pour se préparer avant la soirée et ce n'était surement pas pour des hommes comme lui. En fait, c'était surtout pour elle, car elle aimait se sentir belle et désirée. Bref, ses cheveux ondulés étaient détachés et elle portait une robe noire et blanche qu'elle affectionnait particulièrement. Elle avait déjà bu plusieurs coupes quand elle sortit prendre l'air. Elle aimait les bateaux et ce paquebot était très luxueux. Elle resta quelques instants à admirer la vue puis retourna à l'intérieur, près du buffet et de la piste de danse. Elle entamait une autre coupe tout en regardant autour d'elle, si elle voyait des visages connus et elle observait tout simplement ce qu'il se passait. Plus tôt, elle avait entendu des gens murmurer sur une bagarre ou un début de bagarre mais l'incident avait visiblement été clos et elle n'avait pas cherché à en savoir plus. Un homme l'accosta. Plutôt mignon et bien habillé, il ne semblait pas avoir trop bu et elle se laissa donc entraîner sur la piste de danse après quelques minutes de discutions portant sur la qualité du bateau, du buffet et des convives.

"Oui, je crois me souvenir, le rat de bibliothèque qui n'avait pas d'ami, c'est bien ça?" Sourire forcé. Air moqueur. La phrase de Chuck crispa au plus haut point Downy. Oui, la poignée de main fut cordiale. Ne pas gaffer, ne pas gaffer... Le meilleur ami de Braeden l'avait rabaissé en beauté. Rat de bibilothèque. Pas d'amis. Certes, il pouvait passer un peu de temps à la bibliothèque. Mais quand on voyait ses fréquentations de l'époque... Les fonds de classe étaient le territoire des rebuts. De ces gens qui ne rentraient pas dans les normes pour être des populaires. Cancres. Premiers de la classe. Il y avait de tout. Et des êtres invisibles, comme lui. Il avait des amis. Ne pas être parfait pour être dans les rangs des populaires, ça rapprochait. "Hum... Oui en gros c'est ça, m'enfin tu pourrais être plus sympa... Enfin bon Downy je te présente mon adoraaable meilleur ami, et Chuck je te présente mon.. euh... " Adorable. Ah ça oui. Même quand il avait trop bu, Downy n'était pas comme ça. Cynique, irritant. Euuuuh ? Il jeta un coup d'oeil à Braeden. Il pouvait le dire, ou non. Finalement, il était encore un truc inconnu. "Euh". "Chuck arrêtes de me mentir, je sais que ça va pas je te connais assez, dis le si on te dérange mais essaye d'être sympa. Roh je sais même pas pourquoi j'suis venu moi qui était heureux de te présenter enfin.. " Downy s'était pris à regarder ailleurs. Chuck, il n'avait pas changé depuis le lycée. C'était ce à quoi il arrivait comme conclusion. C'était immature d'être comme ça. Downy poussa un soupir discret. La popularité au lycée. Ça vous poursuivez jusque dans votre tombe.

Il ne chercha pas à sourire de façon hypocrite quand il reposa ses yeux sur Chuck. Lui, qui n'avait pas soufflé mot depuis quelques instants comme ça lui arrivait souvent, lâcha : " La prochaine fois que tu butes un homme de sang-froid, appelle moi ". Il retira sa main de celle de Braeden et fourra ses poings dans les poches de son pantalon, puis s'écarta, un peu vexé. Le rat de bibilothèque. Il en connaissait beaucoup des rats qui avaient tué des personnes à la pelle ?

Chuck savait qu'il avait eu tort, dés le moment où il avait fermé sa bouche. Il croisa le regard de Serena et pendant quelques secondes, son meilleur ami ainsi que Downy lui sortirent complètement de l'esprit. Il fut le premier à détourner les yeux, il n'avait pas envie de discuter de tout ça avec Serena, il savait qu'ils feraient tous les deux mieux d'attendre le lendemain. Chuck lança un regard blasé à Braeden quand celui-ci lui demanda de se montrer plus gentil. Il ne voulait pas être désagréable, il détestait même ça, mais il avait les nerfs trop à vif pour se montrer aimable avec qui que ce soit. "Écoute Braedy, je suis désolé, c'est pas le moment là." Il ne pouvait pas s'empêcher d'être agacé que son meilleur ami ne comprenne pas qu'il n'ait pas envie de se montrer poli, et puis merde, c'était lui qui était venu, il ne lui avait jamais demandé de lui présenter qui que ce soit.

"Si j'étais toi j'en serais pas fier." Répliqua Chuck d'un ton glacial à Downy. Lui qui détestait la guerre, il n'arrivait pas à croire que le jeune homme essaye de s'en servir comme d'un faire-valoir. Jetant régulièrement des coups d'oeil à Serena, il ne tarda pas à réagir. "Ok, ça suffit là je crois." Lâcha-t-il sans se rendre compte que ni Braeden ni Downy ne devait savoir de quoi il parlait. Sans prendre la peine de s'excuser il se dirigea vers Serena. La jeune femme était enfin descendue du dos de l'autre abruti et quand Chuck arriva à leur hauteur, il poussa le jeune homme de son chemin, posa sa main dans le creux des reins de Serena et l'entraina avec lui à l'intérieur. Il attendit qu'ils soient dans un coin relativement isolés pour lancer : "Je peux savoir à quoi tu joues?" Il ne comprenait pas ce que faisait la jeune femme. Il avait remarqué les regards qu'elle lui lançait elle aussi, comme si elle avait justement cherché à ce qu'il la voit. "Tu essayes de te venger parce que je suis parti, c'est ça?" Il ne voyait pas pourquoi Serena se serait amusée à se donner en spectacle de la sorte avec Nathanael si ce n'était pas pour lui faire du mal. Mission accomplie en tout cas, et pour le coup Chuck était de nouveau énervé, mais cette fois-ci, sa colère était dirigée vers la bonne personne.

Évidemment Autumn dû s’arrêter là, Joan était simplement magnifique, mais elle savait pertinemment que si elle osait ajouter une seconde fois un commentaire, ce serait de trop. Elle se contenta donc de sourire aisément vers sa compagne qui abhorra une seconde femme. Ne cessant pas de sourire, Leah s’approcha de la jeune femme qui venait de se présenter et fit de même, sans gêne. Vint ensuite s’ajouter un homme plutôt fébrile, qui ne semblait pas du tout en état de fêter. Autumn le regarda lourdement alors qu’il effectuait un commentaire quelque peu déplacé à l’égard de la jeune femme qui s’était mêlé à la conversation, décidément ce mec-là était quelqu’un de désaxé… Du moins la jeune Sao, puisque Autumn avait déjà oubliée son prénom complet, ne se laissa pas marcher sur les pieds, ce qui accrocha un sourire aux lèvres de la brunette.

La conversation faisait bon train, m’enfin assez pour ennuyer la brunette qui ne cessait de sourire bêtement aux dires de l’homme lasse qui tentait tant bien que mal de faire réagir la femme à leurs côtés. Lasse, Autumn se dégagea quelque peu du petit cercle qui c’était formé au même moment que Joan décida de les laisser en plan. Tu lis dans mes pensées on dirait bien, amuses toi, moi je vais me faire aller un peu. Dit-elle à l’égard de sa copine qui disparaisait peu à peu parmi les invités, alors qu’Autumn attrapait son appareil photos. Elle ne la sentait pas tellement cette soirée finalement, mais c’était réellement mieux que toutes les autres auxquelles elle avait osé passer un peu plus tôt.

Serena n’avait presque rien compris de ce qui s’était passé. Plus de Nathanael mais un Chuck furieux, qui venait de l’amener dans un coin isolé. C’était trop d’émotions pour elle, l’alcool additionné à Chuck qui la réprimandait, cela donnait une Serena en pleurs. « Mais tu te prends pour qui ? », s’était-elle exclamée en le poussant légèrement. « Ce n’est pas moi qui joue là ! Tu reviens la bouche en cœur, tu ne veux pas reprendre avec moi, mais tu continue quand même de m’inviter et de.. faire tout ce que tu fais, tes sourires, tes petites attentions gentilles, alors qu’est-ce que tu veux à la fin ? Dit moi ! » Serena était saoule et quand elle était dans cet état là, elle parlait, elle parlait beaucoup trop. Et puis, elle était énervée, et que pour là première fois depuis 1 an, elle était enfin honnête, avec elle-même. « Tu es énervé contre moi ? Mais tu savais très bien que je prenais tout ça à cœur, tu sais très bien ce que je veux, à quoi ca sert ? On dirait que ca te fait plaisir de me faire miroiter tout ce qu’on à pu vivre ensemble et de me repousser au dernier moment ! » Serena parlait trop vite, et elle était toute secouée par la flot de parole qui venait de sortir de sa bouche. Et puis, elle regardait Chuck, il avait du boire beaucoup, comme elle, parce que sinon il ne se serait jamais comporté comme ça avec elle. « Et ne me sert pas l'excuse du "Serena tu sais qu'on ne peux pas" parce que tu sais très bien t'arranger quand tu veux.» La jeune fille essuya ses larmes et resta tête baissé, elle est était peut-être saoule, mais elle n’était pas prête à lui raconter ce qu’elle avait vécue pendant 1 an, cela faisait trop de révélation en une fois.

Chuck ne put s'empêcher de se reculer légèrement de Serena en la voyant fondre en larmes. Il ne s'était pas attendu à ça, et du coup, il n'était plus du tout énervé. Il avait toujours été faible en présence de la jeune femme, il n'avait jamais réussi à lui résister véritablement, et il se rendait compte que les choses n'avaient pas beaucoup évolué en un an. Ce fut avec un cruel pincement au coeur qu'il l'écouta tandis qu'elle lui jetait tout ce qu'elle lui reprochait à la figure. S'il avait été agacé quelques secondes plus tôt, ce n'était plus du tout le cas, il ne savait pas si c'était plus dû aux larmes de Serena ou bien à ce qu'elle disait. Car après tout, il ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'elle avait raison. Il savait qu'il avait tort sur toute la ligne, mais dés qu'il s'agissait de Serena il était comme poussé par une force mystique et il ne contrôlait que rarement ce qu'il faisait.

Peut-être était-ce l'alcool qui parlait pour lui, mais il n'avait plus qu'une seule envie : prendre Serena dans ses bras. Et c'est ce qu'il fit. Il passa ses bras autour de la jeune femme et la pressa contre lui, posant son menton sur ses cheveux. Il ne pouvait pas supporter de la voir dans cet état. Il pouvait encore moins supporter d'être celui qui la mettait dans cet état. "Je suis désolé, tu as raison. C'est moi qui agit comme un con." Revenir à Détroit, ne pas vouloir se remettre avec Serena et pourtant ne pas vouloir la laisser partir. Frapper Nathanael parce qu'il l'avait touché pendant qu'il n'était pas là et qu'ils n'étaient plus ensemble. C'étaient des choses auxquels il n'avait pas ou plus droit. Il déposa un long baiser dans les cheveux de la jeune femme, fermant les yeux et profitant de l'instant. "Quand ce type m'a dit qu'il avait..." Il se mordilla la l!vre. "J'ai été jaloux. Je ne supporte pas de l'imaginer avec toi." Souffla-t-il sans s'éloigner d'elle. Il savait que ce n'était pas une excuse, mais il ne pouvait pas s'empêcher d'essayer de s'expliquer. Ce que Serena pensait de lui avait de l'importance. "Mais tu as raison, c'est de ma faute, c'est moi qui joue avec toi. Alors si tu préfères que je te foute la paix, dis-le moi, je le ferais." Il avait peur de la libérer, il ne voulait pas prendre le risque qu'elle dise oui et s'en aille. Mais il allait bien falloir, alors il finit par s'éloigner légèrement de Serena, de façon à pouvoir la laisser partir si elle le souhaitait.

Assises aux côtés d'Ethan, Joan se sentait mieux. Elle avait moins le tournis et arrêtait de culpabiliser de cette gifle, elle s'était promise d'arrêter la violence avec son passé plus que douteux dans ce domaine. La jeune femme vit un sourire sur le visage de son ami et elle fut de suite soulagée d'un poids. Il s'empressa de lui dire qu'il n'avait pas dit à Nath' toute la vérité la concernant. Un poids énorme en moins pour Joan qui ne voulait pas avoir l'image de la femme violée dans cette toute nouvelle vie. Ethan laissa couler un léger silence avant de préciser une phrase pour le moins surprenante. Joan se tourna vers lui avec un regard interrogateur alors que lui se mettait à regarder en direction du sol, évitant Joan. La tueuse s'était surtout imaginée que les années avaient effacé sa présence dans la mémoire d'Ethan.

Ce que je représente pour toi?

Après cette révélation, Joan but une autre gorgée d'alcool, elle était juste surprise et certainement saoule d'ailleurs. Pour appuyer les propos d'Ethan, elle commença à parler, même si ce n'était pas forcément une bonne idée.

Tu sais Thany, le soir où je suis partie, je suis venue jusqu'à chez toi pour t'expliquer.. Je n'ai juste pas eu la force de le faire finalement.. Sinon, je ne serais certainement jamais partie..

Elle posa son regard de nouveau sur Ethan, gênée.