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 Bare its fangs ! [Hesther]

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Anonymous

WELCOME TO DETROIT
Invité




Bare its fangs ! [Hesther] Empty
MessageSujet: Bare its fangs ! [Hesther] Bare its fangs ! [Hesther] EmptyLun 16 Avr 2012 - 19:27

Code by Holliday
ღ Montre les crocs ! ღ

"Etre égoïste c'est être vivant par soi-même. Etre égoïste, c'est ne pas tout rapporter à soi, c'est faire tout partir de soi, c'est être scrupuleusement original ..."
[Sacha Guitry]


Professionnellement, il est considéré comme le meilleur. Il ne laisse personne lui marcher sur les pieds et s’investit à fond dans tous les dossiers qu’il défend. Il n’a encore jamais lâché un client ni perdu une affaire quel que soit sa difficulté. Passer des heures à se prendre la tête pour chercher la faille, rédiger des convocations pour le tribunal ainsi que des arrêtés et autres est devenu son quotidien et il ne rechigne jamais devant la charge de travail qui est la sienne. Certaines personnes au bureau le prennent pour un surhomme, sa secrétaire notamment le prend pour un fou et aimerait bien le voir lâcher du lest seulement son travail fait partie intégrante de lui et de ce qu’il est aujourd’hui. Il s’exerce lui-même une pression monstre et il est devenu en quelques années seulement un as du droit des sociétés et de la finance. Il est l’atout de la compagnie pour traiter ce genre d’affaire et c’est à lui qu’on confie les plus gros contrats. Autant dire que le stress est son lot quotidien. Il vit pour son travail. Il a de temps à autre l’impression de ne pas avoir de vie, de ne rien faire, de ne pas avancer. Petit on lui a souvent répété que la réussite professionnelle ne sert à rien si on n’a personne avec qui la partager. Il n’a actuellement personne avec qui la partager et il s’engouffre dans son travail. Il sort très rarement en dehors des réceptions organisées par ses clients, n’a aucune passion et passe le plus clair de ses week-ends à travailler sur son ordinateur. La seule chose qui fait et qui n’a aucun rapport avec son travail, c’est d’aller courir et se muscler à la salle de gym le dimanche matin. Il a de moins en moins de vie sociale. Il ne passe même pas par la machine à café le matin pour aller discuter avec ses collègues. Il leur parle uniquement lorsqu’ils doivent traiter une affaire ensemble. Décidément, plus rien ne va du côté affectif de sa vie, à croire qu’à une époque il était heureux. La belle jambe ! Il aurait dû écouter ses copains et ne pas se caser trop jeune, écouter ses parents et privilégier sa vie sociale à sa vie professionnelle. Au lieu de tout ça il a écouté son ambition et est devenu le riche avocat à qui tout réussit mais dont la vie sentimentale est un fiasco sans précédent. Il est incapable de s’attacher à qui que ce soit ce qui est relativement problématique. Il a tout bonnement perdu foi en la nature humaine. Parfois ça le déprime mais la plupart du temps il n’y pense pas.

En arrivant au bureau, sa secrétaire lui annonça d’emblée qu’il était convoqué pour une réunion à dix heures tapante dans le bureau du patron. Ça annonçait du travail en plus. Il était rarement convoqué simplement pour être félicité de son travail ou pour se faire augmenter, lorsqu’il l’était, c’était souvent pour se faire taper sur les doigts ou pour se voir confier une nouvelle affaire importante. Si la plupart de ses clients le contact directement, il arrive que d’autres passent d’abord par le grand patron qui ensuite le convoque pour lui confier l’affaire. Il se fait aussi sermonner de temps en temps lorsque les méthodes qu’il utilise sont comment dire, peu conventionnelles et qu’elles risquent de mettre le cabinet en péril. Si au départ ses méthodes de collecte de l’information ne satisfaisaient pas tout le monde, avec le temps et les succès, les critiques cessaient du moment qu’au final l’affaire était gagnée. En s’asseyant dans son fauteuil, il écouta ses messages tout en notant les éléments importants et en buvant son café. La journée d’aujourd’hui ne s’annonçait guère passionnante. Il n’allait pas plaider au tribunal, seulement s’occuper de la paperasse. Son bureau était magnifique. Il offrait une vie magnifique sur la ville et tous ses documents étaient soigneusement rangés dans des dossiers classés par ordre alphabétique dans une immense bibliothèque. Aucun objet personnel n’était présent dans la pièce. Là où d’autre mettait en photo leurs enfants ou leur chien, lui avait préféré ne rien mettre.

Peu avant 10h, il se rendit au bureau du patron. Il détestait arriver en retard. Il accord une très grande importance à la ponctualité. La secrétaire l’annonça et le fit entrer. Après des salutations protocolaires, on entra dans le vif du sujet. Il s’agissait là de défendre le patron d’une grosse entreprise de textile qui avait été récemment envoyé en prison face à sa femme, le couple ayant décidé de se séparer. Alors que la situation était en train de lui être expliqué en détails, Mlle Mcfadden entra dans la pièce, les salua et vint se mêler à la discussion. Il ne comprit pas tout de suite ce qu’elle avait à voir la dedans. En général, ce genre d’affaire ne la concerne pas. « Excusez-moi un instant mais je m’interroge, en quoi cette affaire concerne-t-elle Mlle Mcfadden ? » M. Murphy – l’un des deux fondateurs de l’agence – lui répondit alors : « Comme vous le savez Mlle Mcfadden est spécialisée en droit pénal, elle va donc collaborer avec vous sur cette affaire. Je tenais à ce que mes deux meilleurs éléments s’associent ensemble pour mener ce dossier à bien. Sur ce, les détails de l’affaire son dans le dossier dont vous avez chacun reçu un exemplaire et ayant un autre rendez-vous sou peu je vais être obligé de vous laisser.» Après des banalités d’usage pour se dire au revoir, il sortit du bureau avec Hesther et tout en marchant vers l’ascenseur lui dit : « Nous n’avons encore jamais eu l’occasion de travailler ensemble, pour ma part je n’ai encore jamais perdu une affaire et je ne compte pas commencer maintenant. » Pas franchement terrible comme accueille mais il tenait à lui faire comprendre qu’il n’avait ni l’intention de perdre cette affaire à cause d’un travail bâclé, ni de se faire marcher sur les pieds et voler la vedette à cause d’elle. Il est le meilleur de son domaine et entend bien le rester.« Enfin bon, je ne doute pas de ton professionnalisme, serait-il possible de se donner rendez-vous cet après-midi histoire de commencer ensemble à éplucher le dossier ; disons vers 15h ? » Il afficha ce sourire de politesse qui sentait la fausseté à trois kilomètre à la ronde et pensa à ce que représentait travailler avec Hesther. Il la connaissait un peu. Il savait qu’elle était douée dans ce qu’elle faisait, que comme lui elle était une acharnée du boulot. Il la connaissait aussi un peu plus personnellement.

***Flash-back***

Le pot de départ à la retraite de Martha, des trucs à manger pas terrible mais une bonne dose d’alcool. Des rires, des anecdotes, des discussions diverses et un peu plus loin Hesther qui sirotait son verre toute seule un peu isolée. Il était allé vers elle et il avait commencé à lui parler. De travail d’abord puis au fil de la soirée de sujets plus personnels. Les coupes s’étaient enfilées, le temps s’était écoulé et une sorte de complicité s’était créée entre eux. Etait-ce l’alcool ou simplement l’accord parfait de leurs pensées ? Il n’en savait rien mais ça lui faisait bizarre, elle lui plaisait et en lui racontant des fragments de sa vie, il la laissa entrer dans son intimité et acceptait par ce biais d’être lié à elle. Ils décidèrent de poursuivre la soirée dans un bar. Leur corps s’enivraient et plus il buvait, plus Christopher avait l’impression de ne plus être maître de son corps et de ses pensées. L’idée de prendre un dernier verre fut alors lancée et arriva ce qui devait arriver. C’était peut-être l’effet de l’alcool mais il se souvient s’être jeté sur elle comme un lion se jetterait sur une gazelle …

***Fin du flash-back***

En la regardant dans l’ascenseur, il essaya de ne pas l’imaginer toute nue. C’était dur de chasser cette nuit de son esprit. D’un commun accord ils avaient décidé de ne plus en reparler et ils s’évitaient depuis. Une chance que leurs bureaux ne soient pas au même étage et qu’ils n’aient jamais à travailler ensemble sur une affaire … enfin pas tout à faire jamais puisqu’aujourd’hui ils étaient amené à travailler ensemble pour la toute première fois …
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Anonymous

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MessageSujet: Re: Bare its fangs ! [Hesther] Bare its fangs ! [Hesther] EmptyMar 17 Avr 2012 - 16:32

Christopher Ҩ Hesther
« Bare its fangs ! »