Sujet: Une visite quelque peu inattendue ft Hesther Dim 17 Juin 2012 - 14:30
Une visite quelque peu inattendue
ft. Hesther
Il faisait nuit noir dans ce conteneur. Des hommes chuchotaient. Pas ceux qui étaient dans le bus, ni les ravisseurs. Non, ils ne parlaient pas anglais. Ils avaient cet accent d'Orient que Braeden avait aimé entendre dans les bouches de certaines jolies femmes. Il ne voyait rien. Il était assit dans le conteneur où l'avaient fait entrer les quatre malades. Ils avaient tué tout les autres. Leslee, Jane, Aileen, Maddisson... Il était seul. Il était le dernier. Ils étaient venu pour lui, c'était lui la cible. Et tous étaient mort à cause de lui. Parce qu'il n'avait pas livré ses secrets. Ils étaient venu à Detroit pour lui. Avaient engagés quatre barjo pour lui. Avaient tués tout le monde, pour lui. Pour savoir tout sur les bases milliaires américaines. À nouveau. Il avait réussi à se faire sauver la dernière fois qu'il avait été kidnappé. Il n'aurait pas cette chance cette fois si. La dernière fois, c'était une unité dans laquelle beaucoup de ses amis avaient été affecté qui avait prit la décision de le chercher coûte que coûte, après l'abandon de l'état. Mais cette fois ci, dans son propre pays, il était seul. Personne ne viendrait l'aider. Et les chuchotement continuaient. Ils étaient incessant, bourdonnant dans son crâne. De plus en plus fort. Cette fois si aucun voile. Il n'était pas loin, à des milliers de kilomètres de ses perceptions. Il était vraiment la. Tout avait l'air si réel. La morsure de ses liens, ceux qui l’empêchait de bouger était réel. L'odeur de métal et de relent de poissons gâté par la chaleur ambiante était réelle. La moiteur et l'air lourd et pesant étaient réels. Tout semblait si réel. Il avait vu leurs mort, à tous.
D'un coup, une ampoule faible et nue s'alluma sur le visage d'un homme typé, à la barbe broussailleuse et au sourire mauvais. Il regardait Braeden. Et Braeden le regardait. Droit dans les yeux. il n'avait pas peur. Il connaissait tout ça bien trop. 410 jours il avait supporté ça. Bien sur, il souffrait. De la mort de tout ses gens. Il s'en voulait. Il le savait, il aurait du mourir au combat. Parce qu'ici, tout le monde souffrirait par sa faute. Braeden n'aurait même pas été étonné si les bombes se mettaient à tomber du ciel comme une pluie de douleur. Ils allaient tous les tuer. Ils avaient déjà fait du mal aux autres. Il n'aurait pas été étonné si à ce moment il avait entendu les cris de toute la ville. Dans un bruit sourd, la porte derrière lui s'ouvrit. Il ne se tourna pas. Il ne pouvait pas. De ce qu'il entendait, il y avait deux personnes. L'une d'entre elle respiraient bruyamment. L'autre semblait donner des ordres en arabes. Puis on poussa la première personne dans la lumière alors qu'elle lâchait un faible cri de douleur. Ses longs cheveux bruns reflétèrent dans la lumière et son visage en larmes fut alors visible. Hesther. ils l'avaient enlevé elle aussi. Ils allaient la tuer, pour récupérer des informations. Et se venger. Il ne pouvait pas laissé faire sa. Il se débattit, tentant de rompre ses liens. Son regard furieux passait de la jeune femme à l'homme en face de lui. Celui ci souriait. Braeden parvint à se mettre debout, énervé comme jamais. "Laissez la tranquille! ne vous approchez pas d'elle vous m'entendez? J'vais vous buter!" Il avait hurlé la dernière phrase. Il ne laisserait pas faire sa. Même si il devait mourir il tenterait de sauver la vie de son amie. Elle ne méritait pas sa. Elle souffrirait, par sa faute. Tout le monde souffrait par sa faute. Il tenta de se détacher, des larmes de fureur coulant sur ses joues pâles et creuses. Plus creuses que d'habitudes. Alors l'homme attrapa Hesther, et la leva. Son sourire s'étendit, et il sortit son flingue. Un de ceux que les hommes avaient beaucoup la bas, en Afghanistan. Il posa le bous du canon sur la tempe de la jeune femme qui regardait son ami en pleurant, le suppliant à voix basse de le rien faire de stupide. Et Braeden regarda. Il regarda le visage d'Hesther se transformer en un autre. Celui d'une femme qui avait été exécuté juste devant ses yeux, par un homme de son visage, seulement pour montrer aux Américains qu'ils ne contrôlaient rien dans ce pays. Et le coup parti. Braeden regarda la femme chuter, dos au sol. Et alors qu'il hurlait et qu'un tapis pourpre venait décorer le local, la bouche de la jeune femme, redevenue son amie, se mit à se mouvoir, chuchotant calmement une phrase. "Braeden, réveilles toi"
Braeden ouvrit les yeux. Il était dans sa chambre d'hôpital. Cela commençait à lui peser. Il était la depuis trois jours conscient et deux mois en tout. Penché au dessus de lui, Hesther. Il lui sourit. Elle était vivante. Elle était déjà venue une fois, rapidement, pour le prendre dans ses bras. Il lui avait sauvé la vie dans le bus, au dépend de deux petits mois. Et il ne le regrettait pas. Bon bien sur, il aurait préféré ne pas se faire tirer dessus. Mais c'était pas de la faute d'Hesther, loin de là. La jeune femme se poussa un peu, ce qui permit à Braeden de s'asseoir. Il n'avait plus mal et pourrait bientôt sortir. Il en avait sérieusement marre de l'hosto. La bouffe était horrible et l’ambiance morne. Heureusement que Juliette était la. Et puis Downy, qui passait tout son temps libre ici. Et Hesther. Sa faisait du bien de la voir. Il avait eu si peur pour elle. Voir ces malades la menacer... En parlant de malade, un relent d'image de son rêve le fit frissonner, mais il contenta de sourire, ne montrant pas son trouble. Tout ce qu'il voulait c'était prendre des nouvelles de la jeune femme. "Salut toi, tu vas bien?" Oui bon ça, c'était fait. Ils pourraient parler de tout, tant qu'elle ne posait pas de questions sur son rêve. Il ne serait pas capable de lui mentir à nouveau. Il s'en voulait tant, pour tout. Jamais il n'aurait du l'engueuler dans le magasin. Il n'aurait pas du jouer au coq dans le bus. Il n'aurait pas du revenir d'Irak. Tellement de chose. Mais ce n'était pas le moment de penser à ça. Il se décala doucement dans son lit, pour laisser une place à Hesther. qu'elle s'assoit près de lui. Il aimait bien quand elle restait près de lui et qu'ils se faisaient de câlins et papotaient. Mais elle ne bougea pas. Elle ne semblait pas avoir comprit, alors il leva un bras vers elle, souriant. "Allez Hes, je veux un câlin, je le mérite non?" Et il se mit à rigoler. un peu. Bon, il n'était peu être pas si près à sortir. Mais il refusait d'arrêter de vivre juste pour ça. Juste pour une balle qui l'avait transpercé de part en part, et une autre qui était resté coincé dans on épaule.
Dernière édition par Braeden Keith Wilde le Mer 20 Juin 2012 - 11:48, édité 1 fois
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Sujet: Re: Une visite quelque peu inattendue ft Hesther Lun 18 Juin 2012 - 14:10
Braeden & Hesther
« Just open those eyes, then see me like no eyes ever have... And I'll be right here waiting. »
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Sujet: Re: Une visite quelque peu inattendue ft Hesther Mer 20 Juin 2012 - 11:48
Une visite quelque peu inattendue
ft. Hesther
Elle l'avait coupée en plein cauchemars. Elle l'avait arrachée des horreurs de son inconscient, elle l'avait empêchée de poursuivre ses expériences psychique. Il en était conscient, il se souvenait encore de ce visage terrifié, ces yeux suppliants, puis le silence. Le souvenir cuisant de cette horreur ne s'évapora pas. Etant petit, il avait fait beaucoup de cauchemars, sans jamais pour autant se souvenir. Mais depuis son retour, les souvenirs de ses nuits hantées restaient et le marquaient. Tel un fer blanc sur sa peau. Mais son sourire, faible soit-il, réussi à le faire revenir sur Terre. Parce qu'elle allait bien, que ce n'était qu'un -horrible- rêve. Elle semblait triste, très triste. Aussi Braeden posa sur elle un regard tendre, se voulant rassurant. Elle ne se maquillait plus, ne faisait plus attention à elle, elle semblait ne plus vivre. Ne plus vouloir vivre. Et il détestait ça. Aussi, lorsqu'elle s'assit près de lui, il passa les bras autour d'elle et serra avec force, avec autant d'intensité que son amour pour son amie. Une soeur, une soeur qui semblait lutter contre les larmes, a bout. "Oui, tu le mérites. Plus que quiconque même." "Tu le mérite encore plus Hes" Il n'avait pas tant parlé à la jeune femme depuis pas mal de temps. Et elle n'avait pas répondu à sa question. Elle ne lui avait pas dit comment elle allait. Et, à voir son état, la réponse était très négative. Braeden détestait ça. Il refusait qu'elle aille mal. Bien sur, il ne savait pas tout, il n'avait jamais possédé tout les renseignements. Mais il savait qu'elle avait souffert dans le bus, et cela lui suffisait.
Elle posa sa tête sur l'épaule du brun, l'épaule droite, ce qui valut à Wilde une petite grimace. Deux balles en six mois, il n'avait plus qu'à s'acheter un t-shirt avec une grosse cible et "tiré moi dessus" sur le devant. Oui... Non, c'était pas drôle. Mais penser ce genre de chose lui faisait du bien. Ses conneries l’empêchaient de sombrer. C'est pour sa d'ailleurs qu'il avait demandé à son infirmière un catalogue des pompes funèbres. La jeune femme, choqué, lui en avait trouvé un. Il avait passé son après midi dessus, à faire les courses pour le "cas où" comme il c'était amusé à expliquer. Jusqu'à ce que Downy arrive. Voir Wilde consulter le catalogue avait profondément énervé l'ancien tireur d'élites, et, de toute sa vie Braeden ne se souvint pas s'être déjà fait autant gueulé dessus. Et lui, lui avait rigolé. IL avait aussi fait beaucoup de recherches sur l'humour noir. C'était la seule chose qui l’empêchait de déprimer. Enfin presque, parce que quand Juliette et Downy partaient enfin, Braeden se retrouvait seul avec ses souvenirs, et tout devenait insupportable. Il fallait qu'il trouve de quoi s'occuper, coûte que coûte. Alors qu'il pensait à ses conneries, la jeune femme se remit à parler. "Je... j'ai eu si peur pour toi... Je... je crois que je ne pourrais jamais assez te remercier." Elle parlait difficilement, troublé par l'émotion. Ses mains s'étaient crispés sur lui. Et Braeden sentait son épaule s'humidifier lentement. Elle le remerciait. D'avoir risqué sa vie pour sauver la sienne. Ce qu'il avait fait durant dix ans. Et elle avait eu peur. Braeden eu un pincement au coeur. Elle avait eu peur et avait souffert pour lui, bougre d'idiot. "Faut pas avoir peur, tu sais bien que... je suis dur comme un roc" avait-il dit pour la réconforter. Comme un frère à sa soeur. "Tu n'as pas à me remercier mon ange, j'ai fait ce que je pensais être bon. Et c'était bon." Il se mit à lui caressait le bras, alors qu'elle s'essuyait la joue. Elle avait vraiment mal. Il craignait qu'elle ne s'en remette pas, elle ne méritait pas cette souffrance, celle qu'il endurait. Il était habitué, pas elle. Elle était fragile, elle méritait d'être heureuse et en paix.
Ils restèrent un moment à se câliner, puis elle reprit la parole. "Tu as vu Downy et Juliette hier ou avant hier ? Est-ce que tu connais ta date de sortie ? Et... comment tu te sens ?" Elle semblait vraiment tenir à la dernière question, un peu inquiète, espérant. Et elle avait demandé si Dow et Ju venait. A vrai dire, il ne se passait pas un jour sans les voir. Juliette travaillait la et passait toujours entre deux patients, et elle venait lui rendre visite pendant ses jours de congés. Downy faisait de même, il revenait chaque jour de travail terminé. "Tu sais, Downy et Juliette sont tout le temps la, à croire qu'ils n'ont rien d'autre à faire que de veiller sur moi. Downy ramènes ses copies à corriger, quant à Ju, elle est mon médecin alors c'est elle qui gère tout. Et elle ne m'a pas encore filé la date, mais bientôt j’espère , je ne supporte plus l'hosto. J'ai jamais vraiment supporté ça d'ailleurs. Quant à comment je me sens... Physiquement je suis quasiment remis." Il termina sa phrase en un sourire. Il avait bien insisté sur le physiquement. Parce que le reste, c'était pas la joie.
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Sujet: Re: Une visite quelque peu inattendue ft Hesther Sam 23 Juin 2012 - 11:11
Braeden & Hesther
« Just open those eyes, then see me like no eyes ever have... And I'll be right here waiting. »
Grosse émotion, alors qu'elle prenait place aux côtés de celui qui était apparu comme le sauveur de l'enfer du bus 319. Valeureux chevalier au milieu de toute cette folie innommable. Était-ce la raison qui l'avait poussé à agir de la sorte ? Désir de protéger de parfaits inconnus, ou bien seulement de l'inconscience pure et dure ? Agissements dictés par quelque chose de puissant, mais Hesther aurait été incapable de mettre des mots sur ces actes. D'autres personnes avaient certainement dues tenter quelque chose, mais la jeune femme ne gardait en tête que Braeden et ce contact rassurant. Solide radeau au beau milieu de toute cette tempête, qui ne semblait pas vouloir prendre fin. Pourvu qu'il ne lui pose pas de questions sur ce fameux jour, elle aurait été incapable de lui répondre. Tout ce dont elle se souvenait c'était de quelques bribes ; images fortes et violentes de morts et de blessés. Vaguement, elle se rappelait être restée aux côtés de l'ancien militaire, alors que celui-ci était à terre, dans la fournaise du container... C'est tout. La présence du jeune homme – encore aujourd'hui – agissait sur elle comme une sorte d’antidépresseur. Ici, à ses côtés, elle se sentait bien – même si cela restait assez relatif dans son état - en sécurité, car elle savait qu'elle ne risquait rien. Protection sans failles. Si elle avait pu, elle aurait élu domicile dans cette chambre, malheureusement, cela n'était guère possible, alors elle faisait comme elle pouvait pour ne pas sombrer totalement, lorsqu'elle se retrouvait enfermée dans le silence pesant de son appartement devenu vraiment trop oppressant pour elle. Derrière chaque porte, derrière chaque coins de murs, pouvait se cacher un intrus. Frisson déplaisant à cette idée. La jeune avocate se serra un peu plus contre son « frère ». Prenant son courage à deux mains, elle tenta de répondre au mieux à la première question que Braeden lui avait posée. « Pour répondre à ta question, mon employeur a décidé que je n'étais plus apte à travailler... alors je reste chez moi, bien sagement, en attendant le jour où je pourrais enfin regagner mon bureau. Sa gorge se serra à nouveau. Je... je me sens... inutile. Sans mon emploi... je ne suis rien ! Sans parler du fait que rester enfermée chez moi… ne fait qu'empirer les choses. J'ai peur. Peur que quelqu'un s'introduise dans mon appartement... J'ai du mal à dormir... En résumé, je vais tout sauf bien ! »
Alors qu'elle relevait légèrement la tête, osant enfin affronter le regard du jeune homme, son menton trembla légèrement. Avouer ainsi qu'elle n'était pas au mieux de sa forme était dur. Ce n'était pas une forme de plainte, seulement il était sans doute le seul à pouvoir comprendre ce qu'elle ressentait. Insupportable idée que cette confrontation avec la folie humaine. Avoir été à la rencontre de ce genre d'horreur, jamais elle n'aurait pu l'imaginer. Elle n'était clairement pas préparée à ça. Qui aurait pu l'être d'ailleurs ? Le remerciement était tout ce qu'elle pouvait faire à présent. Elle devait au moins ça à Braeden, même si ce n'était rien en comparaison de ce qu'il avait pu faire pour elle. Manœuvre maladroite visant à la rassurer. Cela eût tout de même l'effet escompté, lui arrachant même un léger sourire. « Ça ne veut rien dire ça. Tu m'as fait peur, tu n'étais pas obligé de jouer les Rambo... il aurait pu t'arriver bien pire. Tu es un inconscient Braeden Keith, ne put-elle s'empêcher d'ajouter, toujours au bord des larmes, mais avec un sourire malicieux s'agrandissant de plus en plus. C'est la moindre des choses que de te remercier, alors laisse moi le faire. »
Observant un silence de quelques instants, les mots ayant été remplacés par des gestes tendres, Hesther se perdit au fin fond de ses pensées. Laissant son esprit voguer ça et là, avant de revenir à elle, au moment où la voix de son ami fendait les airs, dépassant ainsi la barrière de ses lèvres. Elle l'écouta attentivement, mesurant la chance qu'il avait d'être aussi entouré. Ce qui la renvoya indéniablement à sa propre solitude. Si seulement elle n'avait pas un lourd secret à garder, peut-être aurait-elle pu avoir quelques mains secourables à saisir. « Tu en as de la chance, vraiment. Ce sont de véritables amis. Et puis je suis sûre que tu es la coqueluche du service, ajouta-t-elle sur le ton de la plaisanterie. Elle riva alors son regard cristallin à celui de Braeden. Inquiétude pouvant clairement se lire sur son visage dépourvu de tout maquillage. Et psychologiquement ? ». A la fin de sa réponse elle ajouta alors : « Pourquoi on se trouvaient dans ce maudit bus à ce foutu moment ? La vie a parfois de drôles de jeu il faut croire. » A nouveau elle se tût avant de laisser courir sa main le long du bras du rescapé.
Sujet: Re: Une visite quelque peu inattendue ft Hesther Dim 24 Juin 2012 - 11:41
Une visite quelque peu inattendue
ft. Hesther
Il la garda contre lui. Ça faisait du bien de la serrer dans ses bras. Il avait eu peur pour elle, vraiment très peur. Peur qu'elle énerve les hommes, peurs qu'elle face quelque chose e stupide, peur que sa tête ne revienne pas aux homes, peur qu'elle soit prise pour cible tout simplement. Et elle vivait. Elle se remettrait du choc. Il lui faudrait du temps mais elle s'en remettrait. Il fallait qu'elle se repose, qu'elle se prenne du temps pour elle, qu'elle fasse le vide. Elle devait oublier la peur. Elle devait la combattre, et l’abattre. Elle reprit la parole, la voix tremblante. Elle semblait avoir du mal à lutter, contre tout. Elle semblait se battre contre ses démons, ses peurs, contre elle même aussi. Elle semblait au bord du gouffre. Braeden comprit rapidement que le bus n'était pas une première. Après tout que savait-il de la vie de son amie? Pas grand chose malheureusement. Il lui en toucherait deux mots plus tard, quand elle serait en forme, qu'elle serait "guérit". " Pour répondre à ta question, mon employeur a décidé que je n'étais plus apte à travailler... alors je reste chez moi, bien sagement, en attendant le jour où je pourrais enfin regagner mon bureau. Je... je me sens... inutile. Sans mon emploi... je ne suis rien ! Sans parler du fait que rester enfermée chez moi… ne fait qu'empirer les choses. J'ai peur. Peur que quelqu'un s'introduise dans mon appartement... J'ai du mal à dormir... En résumé, je vais tout sauf bien ! " Ça, c'était dit. Quel connerie de l'avoir mit à l'arrêt! Braeden savait que la meilleure chose à faire pour oublier était de penser à autre chose. Il décida au moment même de lui trouver un truc à faire, de lui aérer l'esprit. Il ne fallait surtout pas qu'elle se renferme dans son monde, ça faisait trop mal de rester comme ça. "Tu... Je sais que c'est dur, que c'est long et douloureux, mais il ne faut pas que tu ais peur, il ne faut pas que tu restes la dedans... Je trouverais une manière de t'aider, mais tu dois te changer l'esprit, tu dois arrêter d'avoir peur, il le faut, pour toi.." Son amie allait mal, elle avait vraiment du mal à ne pas pleurer, à ne pas laisser exploser sa détresse. Il ne savait pas quoi faire. Lui même était dans un sale état, même si il ne montrait rien. Il avait apprit à cacher tout ça depuis longtemps. Personne ne savait ce qu'il avait vraiment vécu. Néanmoins il réussi à la faire sourire, un peu. "Ça ne veut rien dire ça. Tu m'as fait peur, tu n'étais pas obligé de jouer les Rambo... il aurait pu t'arriver bien pire. Tu es un inconscient Braeden. C'est la moindre des choses que de te remercier, alors laisse moi le faire" Elle souriait vraiment, malgré son regard humide. "Eh! Je n'ai pas joué les Rambo... J'suis militaire Hesther, enfin je l'étais. C'est mon boulot tout ça, et puis tu sais c'est pas la première fois que c'est moi la cible... il ne faut pas avoir peur pour moi, vraiment" Il ponctua sa phrase d'une caresse sur la joue de la jeune femme. Elle méritait de savoir un peu, elle méritait de s'en remettre, et lui ne méritait pas que quelqu'un s’inquiète autant. Lui qui avait abandonné sa famille.
Ils restèrent silencieux un moment, se contemplant, l'un dans les bras de l'autre. Elle l'écouta parler. Elle semblait triste. Elle semblait seule. "Tu en as de la chance, vraiment. Ce sont de véritables amis. Et puis je suis sûre que tu es la coqueluche du service" Coqueluche.. Il sourit. C'était vrai qu'avec Lullaby et Juliette, ses amis d'enfances, qui travaillaient la, et son charme, il avait pas de mal à vivre. Même si tout cela ne marchait pas pour faire changer l'affreuse nourriture de l'hôpital. Et puis.. Elle avait raison, il s'en rendait compte. Il avait des amis géniaux. Downy passait tout son temps libre à l'hôpital, laissant de coté son travail et ses sorties. Juliette passait tout son temps dans sa chambre, laissant les autres patients aux infirmières, et Hesther qui allait mal sortait pour lui. Elle faisait cet effort, elle se battait, pour lui. "Tu es une véritable amie Hesther. Te voir me fais beaucoup de bien..." Une autre caresse sur sa joue. Il était câlin et tactile, c'était comme ça; il voulait la câliner, la chouchouter, la rassurer. Elle le méritait. C'est en plein câlin qu'elle posa LA question. "Et psychologiquement?" Que répondre? La vérité ou un mensonge? Il en avait assez de mentir. Il s’apprêtait à répondre quant elle rajouta "Pourquoi on se trouvaient dans ce maudit bus à ce foutu moment ? La vie a parfois de drôles de jeu il faut croire" "On y était parce que c'est comme ça... c'est pour nous rendre plus fort. Je me suis souvent posé cette question, même très souvent... Y a pas de réponses, faut pas chercher une réponse. Plus tu cherches, plus tu souffres. Niveau psychologique... J'vais voir un psy justement, parce que... J'fais des cauchemars. Je mélange le bus, l'armée, et mes proches, j'vois des trucs horrible, tout le temps, je dors plus..." Il soupira et baissa la tête. C'était plus douloureux à dire qu'à penser. Il avait besoin de se confier, ça faisait trop mal le silence. Il souffrait de trop. La tête remplit d'image de ses proches morts, de tout ceux qu'il avait tué et qui venait se venger, de bus, de déserts, et de sang.
Dernière édition par Braeden K. Wilde le Ven 29 Juin 2012 - 0:50, édité 1 fois
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Sujet: Re: Une visite quelque peu inattendue ft Hesther Lun 25 Juin 2012 - 15:14
Braeden & Hesther
« Just open those eyes, then see me like no eyes ever have... And I'll be right here waiting. »
L'espace d'un instant, Hesther se laissa aller, aux confessions... Durant quelques minutes, elle laissa tomber le masque, osant ainsi avouer que tout n'était pas aussi beau qu'elle voulait bien le laisser entendre. Non, elle n'allait pas bien, et non ce n'était certainement pas prêt de s'arranger. Sans emploi, elle tournait en rond. Une partie d'elle-même manquait. Ne sachant réellement que faire de ses journées, elle faisait le tour du bocal, passant de la terrasse à la cuisine, du canapé à la salle de bains, pour enfin échouer à nouveau sur le transat de la terrasse. Chaque nouvelle journée était une source d'angoisse quotidienne, remplie d'interrogations sans réponses. Ne pas travailler étant synonyme de mort lente, petit à petit elle creusait sa tombe. Le fond du gouffre n'était certainement plus très loin. Quoique... même au fond du trou, il est encore possible de creuser. Encore et toujours jusqu'à se retrouver totalement « anorexié ». Devenir l'ombre de soi-même et terminer par sombrer, pour enfin nager en pleine folie. Et puis, tombait la nuit. Et là, la peur ne faisait que décupler. Les démons surgissaient alors de nul part, s'emparant de sa raison. Depuis quelques jours elle pensait à acheter un chien de garde, tout comme elle pensait à se munir d'une arme. Se gaver de saloperies, pour trouver le sommeil, cela ne lui était jamais arrivé auparavant. Même lorsqu'elle craignait pour sa vie, alors que Mark dormait à ses côtés.
Au milieu de tout ce joyeux bordel, il y avait toujours un moment où, ses cauchemars finissaient par arborer le visage de son « ex »-mari. Folle ni plus ni moins, elle était en train de devenir folle. Un regard à Braeden et elle en vint à souhaiter de devenir – un jour – aussi forte que lui. Apparente carapace ou force véritable et à toute épreuve ? Il était tellement secret, qu'elle n'aurait pu donner de réponse avec certitude. Après tout, connaît-on vraiment autrui ? Même le meilleur de ses amis ? On ne se connaît parfois pas soi-même, comment est-il alors possible de connaître ses proches ? Quel secret pouvait-il lui aussi garder ? Que se cachait-il réellement derrière ce masque de courage ? Valse de questionnements, alors qu'elle se perdait dans le regard cristallin de l'ancien militaire. Un peu bêtement, elle hocha la tête, pourtant pas vraiment convaincue des paroles du jeune homme. A sa manière, il tentait de l'aider. De source sûre, elle savait qu'il serait toujours là pour elle et elle ne put que l'en remercier davantage. La voix toujours aussi peu assurée, elle dit alors : « J'aimerais bien ne pas avoir peur... J'ai beau... essayer, mais je n'y arrive pas. J'ai l'impression que... plus rien ne sera jamais... elle buta sur le mot... pareil à présent. Comme si... comme si quelque chose en moi s'était cassé. Est-ce que tu ressens la même chose ? Demanda-t-elle tout en lui caressant la joue. Je me sens complètement perdue. Être seule toute la journée, c'est encore pire. Je... je n'arrive plus à dormir sans somnifères. Ja... jamais j'aurais pensé pouvoir finir dans un état pareil. »
Une larme roula le long de sa joue. Gouttelette salée et acide, creusant un minuscule sillon le long de sa peau, pour venir s'écraser sur son T-shirt. Nouveau geste rageur pour contenir ce torrent qui menaçait de s'écouler. Elle écouta avec toute l'attention du monde ce qu'avait à dire son ami. Malgré son envie d'exploser en sanglots, elle réussit à sourire à nouveau. C'était léger, mais c'était mieux que rien. « Tu as quand même joué à G.I Joe, ne dit pas le contraire. Tu as risqué ta vie... pour des inconnus. Tu aurais pu faire comme... comme si de rien n'était et pourtant... tu as tenté de faire quelque chose. Regard pleins d'interrogations. Ce n'est pas la première fois ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Elle marqua une pause avant de continuer, la gorge toujours aussi sèche. Je t'ai vu tomber, d'un coup, alors que... que ce... type te tirait dessus à bout portant. Je... je ne me rappelle pas bien de... la suite. Mais cette image continue à me hanter. » Elle renifla bruyamment, incapable de continuer. L'espace d'un instant, elle ferma les yeux, profitant de la tendresse de Braeden. Nouvelles larmes, un peu plus grosses celles-ci alors qu'elle posait son regard sur lui. Esquisse de sourire. « Même si ça ne se voit pas... je suis heureuse de te voir et surtout que tu sois... réveillé. Une amie qui casse le bien le plus précieux de ta boutique... t'es sûr ? Elle s'était déjà excusée des milliers de fois pour cette histoire, mais ce fût plus fort qu'elle. Je suis vraiment désolée d'ailleurs. N'empêche que... sans cette histoire et bien... on ne se serait certainement jamais adressé la parole plus que ça. Au final, je suis contente d'être entrée dans ta boutique ce jour-là... même si... tu as eu envie de me tuer ! ». Une rencontre parfois, ne tient à pas grand chose. La preuve. Au milieu de son visage ravagé par les larmes, un franc sourire trouva sa place, avant de mourir presque aussitôt au coin de ses lèvres. La fatalité, le destin où bien une entité dont elle n'avait pas connaissance avait abattue froidement les cartes le jour où la ligne de bus avait été détournée. Ils étaient allés aux portes de l'enfer à en juger par la fournaise présente lors de cette tragédie. Scène grotesque jusqu'au bout. Assez. Ne plus repenser à tout ça et surtout pas ici en compagnie de Braeden. Scepticisme qu'elle emprunta ensuite pour lui répondre. « Nous rendre plus fort ? Bah c'est plutôt raté. J'ai vécu des sales trucs dans ma vie, mais jamais... quelque chose comme ça... Je me sens faible et … seule mais pas forte ! Elle accusa difficilement la nouvelle. Lui, qui apparaissait si fort ne l'était pas en réalité. Humain, comme tout le monde, il n'était en rien un sur-homme. Dur coup du sort. Elle reposa doucement sa tête sur l'épaule du jeune homme. J'espère qu'il pourra t'aider, à chasser toutes ces images que tu as en tête. Tu mérites de trouver la paix. Je... je ne suis pas médecin... mais si besoin, je suis là. A nouveau elle lui caressa le bras, d'un geste tendre. Et je serai toujours là. »
Sujet: Re: Une visite quelque peu inattendue ft Hesther Ven 29 Juin 2012 - 0:50
Une visite quelque peu inattendue
ft. Hesther
"J'aimerais bien ne pas avoir peur... J'ai beau... essayer, mais je n'y arrive pas. J'ai l'impression que... plus rien ne sera jamais... ... pareil à présent. Comme si... comme si quelque chose en moi s'était cassé. Est-ce que tu ressens la même chose ? Je me sens complètement perdue. Être seule toute la journée, c'est encore pire. Je... je n'arrive plus à dormir sans somnifères. Ja... jamais j'aurais pensé pouvoir finir dans un état pareil." "Je n'ai pas dormis depuis mon réveil, mais si tu leurs dis ils me fileront des médocs, et ça c'est hors de question... Je comprend de quoi tu parles, j'ai vécu la même chose quand.." Il se stoppa net. Allait-il sérieusement sortir "quand j'ai été libéré de ces abrutis de barbues?" Elle ne savait pas, personne ne savait. Et c'était mieux ainsi. Il avait tellement souffert dans cette cellule sale, quasiment sans nourriture, mais surtout seul. Quatre cent dix jours sous une pluie de coups. Et quand la pluie s'arrête, on est seul. La pluie de coup d'Hesther venait de s'arrêter, il ne devait pas la laisser seule, en aucune cas. Sinon il la perdrait. Elle pleura encore, un peu. Elle l'écouta, beaucoup. "Tu as quand même joué à G.I Joe, ne dit pas le contraire. Tu as risqué ta vie... pour des inconnus. Tu aurais pu faire comme... comme si de rien n'était et pourtant... tu as tenté de faire quelque chose. Ce n'est pas la première fois ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je t'ai vu tomber, d'un coup, alors que... que ce... type te tirait dessus à bout portant. Je... je ne me rappelle pas bien de... la suite. Mais cette image continue à me hanter." Elle avait semblé hésitante et curieuse. G.I. Joe. C'était plutôt drôle, elle le comparait au héros des petits américains de son époque. "J'ai passé dix ans dans l'armée à donner ma vie pour des inconnus, je suis habitué tu sais. Ne tentes pas de te rappeler et regardes moi, je vais bien Hesther, je vais bien." Il lui caressa la joue. Encore. Il hésitait à lui répondre. À lui dire la vérité. À se livrer. Il en avait besoin. Mais elle continua de parler.
"Même si ça ne se voit pas... je suis heureuse de te voir et surtout que tu sois... réveillé. Une amie qui casse le bien le plus précieux de ta boutique... t'es sûr ? Je suis vraiment désolée d'ailleurs. N'empêche que... sans cette histoire et bien... on ne se serait certainement jamais adressé la parole plus que ça. Au final, je suis contente d'être entrée dans ta boutique ce jour-là... même si... tu as eu envie de me tuer !" Il rit, un peu. "Te tuer? Jamais je n'aurais envie de quoi que ce soit de ce genre, qui me ferait des câlins après hein?" La jeune femme continua son discours. Il l'écouta attentivement, caressant son bras distraitement. Ils parlèrent du psy.Elle voulait l'aider. Elle voulait vraiment l'aider. Elle semblait triste de voir qu'il cachait ses sentiments, ses peurs et de ses doutes. Elle semblait vouloir savoir, mais ne pas savoir quoi vouloir savoir. Alors il se lança.
"Tu sais Hesther..." Il avala sa salive, stressé. Il ne parlait pas de cette période, jamais. Il avait bien trop de cicatrices qui parlaient pour lui. "Le bus... C'était pas ma première balle, ni ma première prise d'otage... L'autre à durée quatre cent dix jours..." Il baissa la tête, incapable de continuer de suite. Il lui fallut un moment avant de reprendre ses esprits. "Ils m'ont capturés, questionnés, torturés... Les autorités américaines en ont eu marre des négociations, elles ont laissées tomber et ont annoncées ma mort sur le champ de bataille. Cette tragédie dans le bus, c'était rien pour moi par rapport à ce que j'ai vécu la bas... J'étais en enfer Hes... C'était..." Une larme se laissa aller à tomber, roulant sur sa joue. Il l'essuya et regarda son amie. "Tout va bien se passer, on va nous aider, c'est le principale. Je t'aiderais. Nous serons fort ensemble"
Dernière édition par Braeden K. Wilde le Mer 11 Juil 2012 - 9:32, édité 1 fois
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Sujet: Re: Une visite quelque peu inattendue ft Hesther Mar 3 Juil 2012 - 16:11
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Sujet: Re: Une visite quelque peu inattendue ft Hesther Mer 11 Juil 2012 - 9:32
Une visite quelque peu inattendue
ft. Hesther
"D'accord, je... je vais tenter d'oublier toutes ces images. Comment fais-tu pour vivre avec tout ça en tête ?" Bonne question. Comment faisait-il pour tenir. Pour supporter toute ces horreurs et réussir à sourire encore. pour être encore debout après tout ces coups Il n'en avait aucune idée. Il ne pouvait répondre ni la foi, ni la famille, et encore moins le travail. Son travail qu'il avait adoré. Puis haït. Ce qui le faisait encore tenir, c'était Downy, Juliette, Hesther. Il n'y avait qu'eux qui réussissaient à le faire tenir. "Je le fais, c'est tout..." Tel un robot. Recevoir l'ordre, l’exécuter. Il pensait encore comme ça après tout ce temps. Même à la boutique. Même entre ce qui l'avait fait vivre des années et des années. Même dans sa musique. Mus'off, il en avait des souvenirs la bas. Surtout avec Hesther. La pauvre, quand il y repensait il se trouvait vraiment con. Elle n'avait pas fait exprès. C'était l'image qu'il s'était fait d'elle qui l'avait poussé à se mettre en colère. La bourge coincée qui se croit tout permis et qui emmerde son monde. Mais Hesther était loin d'être comme ça. Elle était douce, généreuse, fidèle et elle savait s'amuser. Une fille bien qui méritait une belle vie. "Oui, me tuer... je te jures que si tu avais eu des M-16 à la place des yeux ce jour-là, j'aurais été criblée de balles. Je suis presque sûre que tu as eu une furieuse envie de m'étriper à mains nues. Je ne sais pas qui t'en ferais, Juliette sans doute" "Juliette? Plausible, mais qui ferait des gaffes et qui serait la pour que je l’embête? Penses ce que tu veux, tu es irremplaçable. Ou peu être par un panda nain qui joue du violon et qui LUI ne casse rien... Non je plaisante!" Il avait rigolé. Ça faisait du bien. Ça ne lui était pas arrivé depuis son réveil. C'était son seul moyen de se détendre un peu, d'aller mieux. Il s'était caché sous ses bras pour ne ps recevoir de coup. Il savait qu'elle aussi avait besoin de rire, de se vider la tête.
Puis il commença à raconter son histoire. Mauvaise idée. Jamais il n'avait vu l'avocate dans un tel état. "Tu es sorti de l'enfer, je... je suis désolée, je ne voulais pas te conduire de nouveau aux portes de celle-ci. Malgré tout ça, tu es encore debout, tu es la personne la plus forte et la plus courageuse que je connaisse. Tu ne méritais pas tout ça..." "Non Hesther calmes toi je t'en prie, tu n'as rien fait.. Je ne suis pas si courageux la preuve je n'arrive pas à avouer mon amour à l"autre idiot..." il tenta un sourire. Il avait couru sous les balles, il avait sauté parmi les bombes, il avait protégés des inconnus au péril de sa propre vie. Et il n'était pas capable de dire un je t'aime. Il n'était pas courageux. Elle avait raison, il n'était qu'une figurine, un soldat de papier contrôlé par l'état. Il la câlinait en pensant à tout cela lorsque la bombe fut lâché. "Il va falloir que je sois forte pour deux maintenant." "De quoi? Comment ça pour deux? Je ne comprend pas trop la..." "Je... je... je suis enceinte... je crois que c'est la cerise sur la gâteau" Elle c'était remise à pleurer, de plus belle. Il y avait de quoi. Lui la regardait, abasourdi. Hesther? enceinte? Non, c'était une blague. Elle n'avait pas de copain. Elle était mariée au travail. Et elle était loin d'être le genre à coucher partout. Il devait y avoir un truc. Un bug. Il bafouilla avant de se reprendre, et se mit à la questionner, franchement surprise. "t'es... T'es enceinte? Je veux dire... T'attends un bébé? Hesther t'es enceinte, Mais de qui et... depuis... Quand? Enfin je veux dire... Quoi?" Pour faire plus clair, il aurait fallut attendre que le choc passe. Il serra la brune contre lui. Elle allait avoir besoin de lui, de son soutien. Et lui n'avait absolument aucune idée de comment changer une couche.
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Sujet: Re: Une visite quelque peu inattendue ft Hesther Sam 14 Juil 2012 - 20:17
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Sujet: Re: Une visite quelque peu inattendue ft Hesther Mer 18 Juil 2012 - 8:16
Une visite quelque peu inattendue
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Le temps passait. Le soleil déclinait derrière la fenêtre. Braeden avait souvent demandé à Juliette de fermer les volets, pour de bon. Mais elle avait refusé. Parce que le jeune homme avait passé trois mois dans son appartement clos, avec pour seule lumière une petite lampe dans un coin de la pièce. Braeden avait besoin de vivre dans le noir, pour se protéger. Mais elle savait bien qu'il avait besoin de voir le jour, le monde, la lumière. Si il restait coincé dans ses peurs, il n'en reviendrait pas. C'est pour sa qu'elle n'avait pas voulu tout fermer. Et Braeden passait ses jours dos aux fenêtres. Elles lui faisait peur. Non, ce qui était dehors plutôt. Il était terrifié à l'idée de regardé dehors, et de ne voir rien d'autre qu'un désert étouffant. Pour l'instant, il regardait son amie. Elle semblait si mal, mais... Il ne savait pas. Il y avait un truc. Une légère part de bonheur dans tout cela. Une part bien trop légère. "Il ne casserait peut-être rien, mais la conversation serait plutôt limitée ! Et puis tu risquerais de vite t'ennuyer sans mes nombreuses gaffes !" La elle n'avait pas tord. Hesther était un des rares rayons de soleils que Braeden supportait. Imaginer une vie sans ses bêtises... Impensable. Elle comptait bien trop désormais. Il avait eu peur de la perdre une fois, pas deux. Il ne lui répondit pas, trop occupé à la câliner. Il n'y pouvait rien si il était câlin et affectueux. Il avait passé dix ans sans sans vraiment d'affection. Alors un câlin sa faisait du bien. Il n'avait pas profité de sa jeunesse, il était parti trop tôt à l'abattoir. Il n'avait même pas dit au revoir à sa mère.
"De qui tu parles Braeden ? Ce n'est jamais simple d'avouer ces sentiments à quelqu'un. Tu est tout de même et tu resteras la personne la plus forte que je connaisse, quoi que tu puisses dire." "Merci de me dire ça... C'est Downy, tu le connais il vient souvent à l'hôpital, il venait à la boutique aussi... Si tu savais Hesther, j'ai jamais été aussi éprit de quelqu'un. Et ce quelqu'un est hétéro, et ça ça me brise... Je ne veux pas qu'il sache, j'ai trop peur de le voir me lâcher... J'ai déjà eu quelques coup de coeur.. Mais la c'est pas pareil. Je passe mon temps à penser à lui, je me sens si bien avec lui.. Je suis fou de lui, à défaut d'être fou tout court." Il esquissa un sourire. C'était compliqué de parlé, mais c'était fait. Ça faisait du bien. Ça soulageait. Enfin il resta soulagé assez peu de temps. Hesther était enceinte. Elle attendait un bébé, depuis deux mois. Il n'avait même pas fait gaffe. Elle allait avoir un enfant, elle allait donné la vie. Il lui fallut un petit instant avant de se faire à l'idée, et sourit. Un enfant c'était une belle chose. Un enfant c'était un nouveau bonheur dans sa vie. Hesther était malheureuse et s'en voulait, mais Braeden savait bien que dès qu'elle sentirait le premier coup dans son ventre, elle serait heureuse. Encore plus quand elle tiendrait l'enfant contre elle. "Oui... j'attends un bébé ! Je suis enceinte de deux mois et demi. Tu ne connais pas le « père » et de toute façon je ne crois pas que ce soit vraiment très important... Je... j'suis... désolée... les hormones je crois !... Je devrais être contente... mais non et puis... j'ai peur !" Elle venait de craquer. Braeden la serra contre lui, la berçant doucement. Elle avait hésité à dire père... Il y avait un truc. Braeden ne demanda pas qui il était. Un instant il se demande si.. non, pas possible que ce soit Downy, totalement irréel. non il y avait autre chose... "Tu n'as pas à avoir peur... Je serais la pour toi d'accord? Je te le promet, je serais la pour t'aider... Le père c'est important, n'oublis pas. Tu n'as qu'à lui demander de l'aide, il ne peux pas refuser, c'est VOTRE enfant. En tout cas c'est génial un enfant, félicitation" Il lui sourit et embrassa sa joue. Puis posa une main sur son ventre. Il avait toujours été curieux, et un peu jaloux. Donner la vie, acte magnifique. Le ventre de son ami n'était pas bien gros, mais ça ne saurait tarder. Il n'allait pas tarder à la couvrir de cadeau, ça c'était sur. Sans vouloir l'avouer, il était du genre gaga. Il allait poser des questions quand... "Mademoiselle, il va bientôt être l'heure du repas, les visites finissent.." Braeden regarda l’infirmière , puis son amie. Il était temps pour elle de partir. Braeden essuya les joues de son amie, et déposa un doux baisé sur son front. "Allez, rentres chez toi et prend soin de toi mon ange.. Tout ira bien. Je te le promet." Il lui sourit et regarda son amie partir. Puis se tourna. peu être qu'un jour, il verrait le soleil.
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Sujet: Re: Une visite quelque peu inattendue ft Hesther Lun 23 Juil 2012 - 16:23
Braeden & Hesther
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L'horloge murale située juste à côté de la télévision égrenait les secondes. Hesther jeta un regard par la fenêtre de la chambre d'hôpital - un rayon de soleil très mince perçait au travers de la vitre, projetant sa lumière sur leurs visages – des personnes se promenaient en contrebas, malgré la raison qui les amenaient ici ils avaient tous un sourire accroché aux lèvres. Que n'aurait-elle pas donné à cet instant pour se trouver à la place d'un ou d'une de ces inconnu(e)s ; marcher, avoir l'air heureux et pouvoir se dire que tout irait bien, ne plus avoir peur. Si seulement cela était possible pour elle, mais surtout pour Braeden. Quand est-ce que le beau temps pointerait enfin le bout de son nez ? Lui comme elle avaient assez payé jusqu'à présent, ils avaient le droit au bonheur. Vision trop déprimante la renvoyant à sa propre solitude, sa propre douleur, elle détourna le regard et vint se blottir à nouveau contre son ami. Elle se redressa légèrement, en appui sur un coude à l'évocation de Downy. Avait-elle bien compris ? Bien que cela ne la choqua absolument pas, cela lui fît tout de même un peu bizarre de savoir que l'ancien militaire, était épris de quelqu'un qui ne serait certainement jamais attiré par lui. Léger pincement au cœur à cette pensée. Quoi de plus horrible que d'aimer quelqu'un lorsque cela n'est pas réciproque ? Elle ne trouva pas grand chose à ajouter, hormis une banalité sans nom, phrases vraiment inutiles, conseil en carton. « Je te comprends, mais un véritable ami ne te laisseras jamais tomber, quoique tu puisses lui révéler. Elle repensa alors à cette fameuse soirée où Jane lui avait révélé ses sentiments. J'espère vraiment pour toi que cela aboutira sur quelque chose. Dans un rire elle ajouta : Tu pourrais faire craquer n'importe quel hétéro, crois moi ! »
Après ce rire et ce semblant de légèreté, elle avait à nouveau craqué, emportée par les larmes qui ne voulaient plus s'arrêter. Un bébé, elle allait devoir élever un enfant et ce toute seule. Tout ça à cause d'une soirée trop arrosée et aussi d'une stupidité de sa part, pourquoi ne savait-elle pas dire non ? Sur le plan financier, elle pourrait s'en sortir, ce n'était pas vraiment un problème, mais quelle vie pourrait-elle offrir à un enfant, en étant seule ? Pas de figure paternelle, un ou une délinquant(e) en puissance, voilà ce qui l'attendait. Elle ne pouvait pas garder ce bébé, et puis elle n'en avait pas vraiment envie non plus. C'était ça le pire dans l'histoire. La jeune femme en vint à penser que cet enfant pourrait faire le bonheur d'un couple aimant, n'arrivant pas à avoir le leur. Et puis les paroles de Braeden vinrent la cueillir de plein fouet. Le père, c'est important, tout comme devait l'être la mère biologique. Nouvelle crise de larmes et de hoquet. Au bout d'un long moment elle réussit à se calmer – du moins un peu – et à reprendre la parole, tout en hochant la tête. « D'a... d'accord ! Je ne... pense pas que... ce soit si génial que ça. Le père... ne sait déjà pas s'occuper de lui, ce n'est pas pour s'occuper d'un enfant, et puis ce... ce n'était pas voulu... du tout ! ». Elle allait ajouter quelque chose – un peu gênée que Braeden pose ainsi sa main sur son ventre – lorsqu'une infirmière vint leur annoncer que les visites étaient terminées. D'un geste rapide, elle essuya les larmes qui coulaient encore sur ses jours et hocha la tête. Lentement, elle déplia ses jambes et descendit du lit. Doucement, elle déposa un baiser sur le front de l'ancien militaire. « Fais moi le plaisir de dormir et de ne plus penser à rien ! A bientôt Braeden ! ». Elle aurait tellement voulu croire aux paroles de son « grand frère », mais elle savait pertinemment que tout n'irait pas bien. Elle s'apprêtait à retrouver la folie d'entre les murs de son appartement. Un frisson de terreur lui parcouru l'échine alors qu'elle quittait la chambre en adressant un dernier signe de la main à Braeden. Le bruit de ses talons claquant sur le carrelage du couloir de l'hôpital accompagnant son angoisse croissante.