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 Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena

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MessageSujet: Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena EmptySam 22 Sep 2012 - 20:03

Sadness flies away on the wings of time
La pluie battait contre le carreau de la fenêtre entrouverte. Un temps des plus maussades, un temps à rester bien calfeutré chez soi. Un temps à observer l'absence de vie dans la rue, derrière la vitre. Le vert électrique de ses yeux atténué par la lumière froide ambiante, ambiance silencieuse, regard tourné vers l'intérieur de son cœur, le vide intégral d'une vie un peu trop malmenée. Le temps semblait s'être arrêté à l'extérieur du logement, pas un chat, juste la pluie qui ruisselait le long des trottoirs. Un torrent, que le Londonien observait depuis un temps qu'il n'aurait su définir, assis sur le rebord de la fenêtre. Une myriade de gouttelettes lui éclaboussait la main, tandis qu'il tournait machinalement la cuillère se trouvant dans son café froid. Plus rien n'avait vraiment de saveur, anesthésié de l'intérieur il ne ressentait plus rien, la notion du temps était devenue totalement abstraite pour Ethan. Le moral en berne, il continua à observer l'eau qui dégringolait de la gouttière en face de la vitre. Un peu plus d'une semaine s'était écoulée depuis le drame qui avait bien failli coûter la vie de Joan, son grand amour. S'immoler par le feu, se droguer, elle n'avait pas trouvé plus horrible solution pour en terminer avec cette vie qui était devenue bien trop pesante pour elle. Effroyable quand il y repensait, en fait il y repensait tout le temps. Ce mur de flammes, le calme olympien de Stiles, sa propre descente aux enfers alors que Andy s'en allait lentement mais sûrement vers une toute autre réalité. Malgré toutes les raisons invoquées par cette dernière lors de leur entretien à l'hôpital, Ethan n'arriverait certainement jamais à réellement comprendre ce qui avait bien pu la pousser à mettre fin à ses jours. Son avis sur la question ne comptait pas, il le garderait pour lui l'enfermant dans une belle boîte qu'il irait enterrer au fond du jardin. Échapper à l'insupportable d'accord, mais il y avait sans doute d'autres solutions pour y parvenir, sans envisager ne serait-ce qu'une seule seconde de disparaître à jamais et de laisser toutes les personnes aimées derrière soi.

Cette nouvelle pensée parasite le fit revenir à lui. D'un geste il se redressa et quitta son emplacement après avoir refermé la fenêtre. Il alla vider son café imbuvable dans l'évier et essaya d'avaler quelque chose. Peine perdue, la vue de la nourriture lui donna la nausée. De retour dans le salon, il s'affala sur le canapé et s'empara du livre qu'il essayait vainement de lire en ce moment. Poe n'était plus son ami semblait-il. Rien de ce qu'il ne faisait en ce moment n'avait vraiment de signification, il était là physiquement, il observait, mais il ne semblait plus vraiment réagir à aucun stimulus extérieur. Même toutes les tentatives de sa colocataire pour le faire au moins sourire avaient été jusque là totalement vaines. Un certain fossé s'était creusé entre eux, l'étonnante joie de vivre de Serena, son air pétillant détonnait étrangement avec la grise mine et la déprime qui marquait les traits d'Ethan. Même s'il ne le lui disait pas, il lui était reconnaissant de ce qu'elle pouvait faire pour lui. Sans sa présence, sans doute aurait-il été dans un état bien plus lamentable que son état actuel. Avachi, il posa son livre à côté de lui au bout de quelques minutes à peine, incapable de se concentrer sur la lecture et s'empara de son paquet de cigarettes qui ne le quittait pour ainsi dire plus. La nicotine s'insinua dans le moindre recoin de ses bronches, alors qu'il aspirait une longue bouffée. Un instant durant, il apprécia cette sensation de plénitude qui s'emparait de lui. Il resta là, les yeux mi-clos, la tête légèrement rejetée en arrière, le haut de son crâne frôlant le haut du canapé, écoutant le bruit de sa propre respiration. Il pût apprécier, tout à sa guise, le bruit caractéristique du papier se consumant, lorsqu'il tirait une bouffée de sa cigarette. Odeur délicieuse de tabac. Une sorte de paix intérieure – ou du moins ce qui y ressemblait - l'avait envahi, ce repos de l'âme qu'il cherchait tant, le repos du guerrier après une longue bataille, qui l'aurait laissé sans force, bêtement étendu à même le sol. Son esprit s'en alla rejoindre de lointaines contrées, il n'entendit pas le bruit de clef dans la serrure de la porte d'entrée. Dans le cas contraire, il se serait au moins redressé, afin d'éviter à Serena cette vue totalement pathétique de sa personne. D'ailleurs il semblait avoir oublié ce que le mot rasoir pouvait signifier, tout comme le terme s'alimenter ou bien sortir. La déprime le guettait et n'était pas loin de venir lui sauter dessus, maintenant qu'il était une proie de choix, sans défense et totalement à sa merci.
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Dernière édition par Ethan Sanders le Ven 5 Oct 2012 - 16:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena EmptyVen 5 Oct 2012 - 16:11












Sadness flies away..
Ethan & Serena


On se bousculait dans la rue. Tout le monde s’affairait, défilé coloré de parapluies en tout genre, un beau contraste avec le rideau gris des nuages qui ne laissait visiblement échapper qu’une pluie fine et froide. Enfonçant son nez dans le col de son pull, Serena se hâtait de rentrer chez elle, les bras chargés de sac en papiers débordant de toute les choses auxquelles elle avait trouvé une utilité dans les magasins de la ville, même si la plupart du temps, elle achetait quasiment tout et n’importe quoi, se disant que cela pourrait bien servir un jour ou l’autre. Tant bien que mal elle tenait son parapluie, pas très efficace vu qu’elle avait les cheveux trempés, à noter qu’il était très déconseillé d’aller faire des courses par un temps pareil, surtout lorsque l’on n’en avait pas nécessairement besoin. Mais ces derniers temps, la jeune fille faisait tout son possible pour éviter de trop penser, de trop réfléchir. Un seul moment où elle pourrait repenser à tous les fâcheux évènements qu’elle avait vécu et s’en serait finit, elle ferait une rechute et elle ne voulait pas ça. Alors, la brune se confortait dans l’hyperactivité, trouvant toujours n’importe quel prétexte pour sortir, faire quelque chose et donc éviter de broyer du noir par la même occasion. Emménager chez Ethan Sanders lui avait été bénéfique, plus que l’on pouvait le penser. Sa mère avait bien sur, comme à son habitude, clamé haut et fort qu’elle aurait pu se trouver un appartement luxueux digne de ce nom, mais non elle n’en avait certainement pas envie. Elle n’avait pas envie de se retrouver seule, dans un espace beaucoup trop vaste pour elle, dans lequel elle ruminerait toute la journée, et se lamenterait sur son sort pour la énième fois depuis ces dernières années. Tant bien que mal, elle essayait de redevenir la petite Serena Gomez de ses seize ans, dans toute son excentricité et son flot de parole continuel. Elle y arrivait, doucement mais surement et c’était pour ça aussi qu’elle avait trouvé une cause à défendre, qui lui permettait d’un côté de se rendre service à elle-même, mais aussi de rendre service à quelqu’un, et cette cause c’était Ethan.

Il allait mal, elle le savait très bien, parce que la jeune fille avait déjà essuyé un bon nombre de dépression et que ce genre de détails ne lui échappaient pas. Une épreuve douloureuse l’avait marqué, mais elle ne voulait certainement pas lui demander de détails, il avait besoin de tout sauf qu’on remue le couteau dans la plaie. La jeune fille arriva enfin dans le hall de l’immeuble, avant de s’engager dans l’ascenseur, atteignant difficilement le bouton du cinquième étage. Avec empressement, elle appuya sur la porte d’entrée et entra enfin chez elle. Refermant la porte avec le pied, elle laissa tomber son parapluie dans l’entrée et s’affaira dans la cuisine tout en s’adressant à Ethan qu’elle savait dans l’appartement. « C’est vraiment un temps à rester chez soi et pourtant si tu voyais le monde dans les rues ! », dit-elle en sortant ses achats des paquets de courses presque mouillés. « J’ai acheté un tas de choses à manger pour les temps pluvieux, et une machine à cappuccino aussi !» Elle se doutait qu’il ne ferait pas attention à son excès d’enthousiasme sur la nourriture qu’elle avait rapportée du magasin mais elle faisait de son mieux pour le sortir de ses noires pensées. « Sinon, qu’est-ce que tu veux que je fasse à manger ? Oh je sais, un plat espagnol ! Si ca te dit, bien sur ! Je suis la seule qui réussit les fajitas mieux que ma mère ! ». Bien sur, il ne devait pas en avoir grand-chose à faire de ce blabla, et elle non plus d’ailleurs, mais elle voulait lui faire la conversation, le plus possible. Bien sur, Serena avait l’habitude de côtoyer des personnes qui ne se trouvaient pas dans sa tranche d’âge, alors à 19 ans, elle était assez mature, mais avec son caractère, et par « qui ne se trouvaient pas dans sa tranche d’âge » elle pensait à Chuck, mais aussi à Enzo, et bien sur Joseph.. Elle enleva sa veste trempée et se dirigea vers le salon. Apercevant Ethan elle se mit assise sur le fauteuil en face de lui. « Ca va ? », question bête oui, mais elle ne voulait pas agir avec lui comme s’il était mentalement fragile où un truc de ce genre, ni de prendre des pincettes.





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MessageSujet: Re: Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena EmptyDim 7 Oct 2012 - 13:40

Sadness flies away on the wings of time
Douce constante que cette absence de motivation pour quoi que ce soit. Absence de vie dans l'appartement, toute parcelle de joie semblait avoir quitté son être comme les lieux. Désertion qui semblait préférable à tout affrontement. Du moins avant que la tornade Serena ne rentre dans le logement. Le silence fut bien vite rompu par les nombreuses paroles de sa colocataire. Un peu de vie dans cet endroit sinistre, un souffle inculqué alors que le haut du gouffre depuis lequel il observait cet étrange monde n'était pas loin de le happer. Toujours avachi sur le canapé du salon, il n'arrivait pas à puiser en lui la force pour se relever ou au moins se redresser. Son cerveau commandait à ses muscles d'agir, mais ceux-ci, trop épuisés refusaient délibérément d'obéir. La rupture nerveuse ne semblait pas être loin. Comment est-il possible de se relever après une telle épreuve ? Comment est-il possible d'effacer de sa mémoire les images de flammes, de mort et de douleur ? Arriverait-il un jour à ne plus penser à tout ça, à cette vaine tentative de Joan de s'ôter la vie, de retomber à l'état de poussière ? Cette morbide pensée enfonça un peu plus la lame froide et inquisitrice de la douleur et du chagrin dans sa chair déjà béante. Recoller les morceaux, colmater la brèche, recoudre cette plaie. Malgré sa conversation avec Joan, Ethan ne se sentait guère mieux, il se sentait même probablement encore plus mal. Désespérément mal, douce impression qui courrait au creux de son ventre. Impression que jamais plus la vie ne serait aussi légère qu'avant. Terrible ce sentiment. Il avait suffit d'un rien pour que sa vie bascule, et toujours cette forte culpabilité qui ne le quittait plus, s'assurant qu'il reste au fond du gouffre. Prendre plaisir à creuser ce maudit trou, s'enfoncer encore un peu plus en avant de cette abysse sans fond.

La voix de Serena parvint jusqu'à lui, sans qu'il ne puisse pour autant capter le moindre mot émit. Des bribes de la conversation qu'elle semblait tenir seule, des fins de mots. Rien qui ne puisse lui permettre de saisir le sens d'au moins une phrase. Cappuccinos, fajitas, mais de quoi parlait-elle au juste ? Il avait beau tenter d'assembler ces deux mots, aucun résultat valable n'en ressortait, hormis une recette assez immonde qui ne devait sûrement pas être comestible. Une vraie pipelette quand la machine se mettait en route. Et lui... assis là, incapable de comprendre, était d'une bien piètre compagnie. Il en vint à se demander pourquoi elle ne cherchait pas une colocation avec quelqu'un d'un peu plus... vivant et démonstratif si elle ne voulait pas sombrer avec lui. Entraîner quelqu'un dans son sillon, chose impensable et qu'il ne permettrait pas. La jeune Espagnole entra subitement dans son champ de vision. Les connexions nerveuses de son cerveau se remirent alors en état de marche. Avec beaucoup de mal, il se redressa et se retrouva assis dans une position donnant un peu moins l'impression qu'il allait se fondre avec le tissus du canapé. Puis la question fatidique, sans nul doute celle à ne pas poser claqua l'air de rien dans ce nouveau silence. Vibration qu'il se prit de plein fouet. Gesticulant de manière étrange, le Londonien hésita entre un beau mensonge ou bien la triste vérité. Serena ne serait certainement pas dupe, à quoi bon lui mentir ? « Ça ne va pas fort j'avoue... »,dit-il difficilement. Pas vraiment son genre de se faire plaindre ou bien de s’apitoyer sur son sort. « Tu crois qu'il est possible de se remettre du traumatisme de la vision d'une personne qui a tenté de mettre fin à ses jours ? Je m'excuse par avance de cette question étrange... je ne sais pas comment aborder le sujet en fait ! » D'un geste nerveux, il s'empara à nouveau de son paquet de cigarettes. Fumer encore un peu plus, comme pour tenir le choc. « Et toi ça va ? C'est pas vraiment un temps à sortir, t'es dingue ! » ajouta-t-il en ne réussissant toutefois pas à décrocher un sourire.
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MessageSujet: Re: Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena EmptyMar 16 Oct 2012 - 15:06












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Ethan & Serena


Un regard, plus expressif qu’elle ne l’aurait voulut. La jeune fille avait essayé tant bien que mal de dissimuler sa grimace suite à la question plus que déconcertante d’Ethan. A tel point que pendant un moment, elle était restée stoïque, sans rien dire. Elle avait repensé à Charlie, et à l’horrible peine qu’elle avait ressentie lorsqu’on lui avait fait part de suicide, juste après le drame du 4 juillet. La jeune fille secoua la tête, comme pour remettre ses idées en place. Que dire ? Elle n’avait pas la prétention de penser être la meilleure personne pour donner des conseils à Ethan, mais elle allait essayer. « Je pense que tout est possible. Peut-être qu’il vaudrait mieux que tu te focalises sur le fait que ca n’a été qu’une tentative. », sa voix était hésitante, elle voulait peser ses mots, surtout que cela affectait énormément Ethan, et elle arrivait à imaginer ce qu’il ressentait. « C’est donc ça qui te tourmentes depuis quelques jours. », Serena replia ses jambes sur le fauteuil, qu’elle entoura de ses bras. « Tu veux m’en parler ? », lui avait-elle demandé. Ne pas le forcer et l’inciter à tout lui dire alors qu’il n’en avait pas envie. Elle se souvenait à quel point il avait été difficile de sortir , de cette obscurité oppressante qui l’avait complètement happé dans sa spirale infernale. Et elle allait mieux grâce à Ethan, ce pourquoi elle voulait lui rendre la pareille, absolument, pour cela et parce qu’il était son ami. Parce qu’elle se souvenait que le 4 Juillet, il avait fait attention à ce qu’elle faisait alors qu’il ne la connaissait même pas. C’était injuste, elle voyait très bien qu’il passait son temps dans les associations, il aidait les autres, et il vivait tout ça. Il avait le cœur sur la main, et c’était tellement désarmant de le voir ainsi.

Serena avait sourit à sa remarque, elle savait qu’il essayait d’être sociable, alors lorsqu’il faisait un effort, elle en profitait pour essayer de lui changer les idées, et de lui apporter un peu de bonne humeur, même si c’était loin d’être gagné. « Moi tu sais ca va toujours ! J’adore la pluie, le brouahaha et les gens qui manquent de t’assommer avec leur parapluies, j’ai pas pu m’en empêcher. Tu aurais du voir le monde qu'il y avait, à croire qu'ils sont tous aussi fous que moi ! Mais je suis prête à braver tous les dangers pour du chocolat.», dit-elle en souriant de plus belle. Ironie, qui était devenue sa façon de parler habituelle, depuis quelques temps. Cela lui faisait penser à Enzo, il marchait toujours comme cela, et ça la faisait rire, du moins intérieurement. Mais lui aussi tournait mal et elle voulait l’aider sauf que lui, il ne laissait pas faire, alors qu’il en avait plus que besoin. Les hommes dans la vie de Serena, que ce soit des amis, de la famille ou des histoires d’amour, avaient toujours eut des histoires profondes et elle avait toujours eut du mal à tout gérer.





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MessageSujet: Re: Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena EmptyJeu 18 Oct 2012 - 8:45

Sadness flies away on the wings of time
Ne plus entrevoir le monde de la même façon, ne plus avoir envie de rien, sauf de sauter sous le premier train venu. Même le fait de respirer en devenait douloureux. Cette chape de plomb qui lui écrasait les épaules et la cage thoracique, depuis la tentative de suicide de Joan, ne le quittait plus, il la traînait derrière lui comme un poids mort, comme s'il trirait son propre poids mort, terrible fardeau. Doux sentiment de n'être pas tout à fait vivant, mais pas encore mort, étrange impression. Plutôt drôle de constater à quel point les chaînes des fantômes qu'il pouvait traîner pèsent des tonnes. Des images, incessantes qui lui sautaient au visage dès lors qu'il fermait les yeux. Combat engagé contre soi-même, pour ne pas s'endormir, ne pas prendre le risque de replonger la tête la première dans ce cauchemar innommable. Lutte incessante, se débattre dans ces eaux tumultueuses du souvenir inquisiteur. « T'en es vraiment sûre ? J'arrive pas à me dire que la vie va reprendre son cours normal. Je suis trop focalisé sur ces images affreuses justement, ça me hante, ça me bouffe même, je voudrais ne pas y penser, ne plus les voir en projection mentale, mais apparemment mon cerveau en a décidé autrement ! » Un regard rempli de désespoir et de lassitude accompagné d'un hochement de tête pour acquiescer les dires de sa colocataire. L'étudiante avait donc bel et bien remarqué qu'il n'allait pas bien, sans pour autant le bombarder de questions comme elle l'aurait sûrement fait avec quelqu'un d'autre. Être là, essayer de lui remonter le moral coûte que coûte sans jamais se montrer trop curieuse, le Londonien appréciait vraiment. « Oui c'est... ça ! » En parler, vider son sac, cela ne pourrait que lui être bénéfique, mais par ou commencer ? Pas vraiment à l'aise, Ethan se passa une main sur le visage. Les mots commencèrent à affluer dans sa gorge pour finalement sortir de sa bouche, sans que cela n'ait vraiment de sens pour lui. Vague fouillis attestant de ce qui se passait dans son esprit scabreux. « C'est... c'est ma copine tu vois, elle a essayé de se suicider en ingurgitant une sacrée dose de médicaments, elle a aussi mit le feu à sa maison et... avec son frère on l'a retrouvée inconsciente au milieu de son salon, c'était affreux y a pas d'autres mots... les flammes, la fumée... elle, immobile au milieu de cet enfer. On a réussi à la sortir de là, son frère a fait ce qu'il faut pour lui prodiguer les premiers secours... physiquement elle récupère bien, mais je sais que cette satanée vision va me hanter durant quelques temps. En fait je sais pas si j'arriverais à m'en débarrasser. Tu dois te dire que c'est complètement stupide et que je devrais uniquement me concentrer sur sa guérison... mais j'y arrive pas. Ça m'a traumatisé... ouais y a pas d'autres mots. J'ai bien cru que j'allais crever sur place ce jour-là... C'est pas humain d'aimer quelqu'un à ce point ! »

En parler devrait normalement l'aider et non pas lui enfoncer encore un peu plus la tête sous l'eau. D'une oreille distraite il écouta ce qu'avait à lui dire Serena, concernant sa sortie sous la pluie, mais il avait beau faire il n'arrivait pas à se concentrer sur autre chose que ses propres pensées, entremêlées de ces images qui ne le laissait plus en paix. Plus aucun répit. Il ne se fichait pas de ce que la brune pouvait lui dire, non au contraire, seulement il n'arrivait pas à capter ou tout du moins à comprendre ce qu'elle était en train de dire. Comme si les mots qui s'échappaient de ses lèvres trouvaient soudainement un sens tout autre, ou bien comme si elle s'exprimait dans une langue lui étant totalement étrangère. A nouveau, il sentit qu'il était en train de perdre pied. D'un geste, il se leva et alla à la fenêtre, par pudeur certainement. Cacher ses émotions, ne pas montrer sa « faiblesse » à sa colocataire. S'interdire de craquer, le vouloir très fort et puis au final sentir les larmes monter d'elles-même ; vision brouillée, s'appuyer au montant de la fenêtre, souffler un peu et puis laisser libre court à son chagrin. La voix déformée par les sanglots, il réussit tout de même à prononcer un vague « Comment je vais pouvoir l'aider si moi-même j'arrive pas à surmonter tout ça ? » D'un geste rageur, il essuya les larmes qui coulaient en cascade le long de ses joues. « Je suis désolé, le bureau des lamentations est sûrement fermé à cette heure-ci !» Sauver les apparences ou ce qui pouvait encore l'être, par un trait d'humour, rempart à son propre désarroi. Il n'osait toujours pas se retourner, affronter le regard de sa coloc', parce que chez lui un homme n'était pas censé pleurer, sauf que là c'était bien trop douloureux pour être géré autrement. Un regard au dehors, la pluie ne cessait de tomber, comme si elle était alimentée par les peines de son cœur. Et cette lame toujours aussi présente, qui grattait un peu plus sa chair. En avoir trop vu, ne pas pouvoir faire face à la situation et des questions qui hantaient toujours ses pensées, pourquoi, mais surtout comment sortir de cet état ?

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MessageSujet: Re: Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena EmptyJeu 1 Nov 2012 - 22:25












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Ethan & Serena


Comment se mettre à la place de quelqu’un ayant vécut un événement pareil ? Elle ne pouvait pas dire qu’elle comprenait parce que ce serait de simples paroles en l’air, le genre de phrases bateau que l’on vous sert quand on se sent obligé de vous réconforter. Ce genre de phrase qu’on vous dit lorsque l’on ne vous écoute pas vraiment et que l’on veut que vous arrêtiez rapidement d’extérioriser la souffrance qui vous ronge de l’intérieur. Serena ne comprenait pas Ethan, mais elle pouvait imaginer être à sa place, et au fond elle se disait qu’elle avait de la chance. Chuck n’était pas souffrant, ni suicidaire, et même si il n’était pas avec elle, le simple fait de la savoir en bonne santé et sauf, la comblerait. Comment survivre à la perte de l’être aimé ? C’était une question qui avait du tarauder l’esprit d’un nombre incalculable de personnes dans ce bas monde. Était-il donc possible qu’un lien d’amour outrageusement fort, vous emporte vous aussi à la perte d’autrui ? La jeune fille pensait que oui malheureusement. Peut-être que dans ce cas ci, la mort n’avait pas emporté la personne que chérissait Ethan, mais Serena était sure que c’était du pareil au même dans l’esprit de son colocataire. « On efface pas ce genre d’image de sa tête du jour au lendemain Ethan, c’est tout à fait normal. Mais il faut que tu trouves un moyen de contourner tout ça, et de ne garder que la côté positif des choses, même si j’avoue être un petit trop fantaisiste pour le coup. » Quand Charlie s’était suicidée, elle avait pleuré toute les larmes de son corps, parce que Charlie avait été la jeune adolescente qui lui avait fait prendre conscience qu’elle n’était qu’une fille sans cervelle, qui se murait dans un monde superficiel pour éviter d’affronter ses problèmes. Cette jeune fille perdue qu’elle avait connue pendant quatre mois à peine, lui avait ouvert les yeux, et dès lors elle avait complètement viré de bord. C’était sa perte qui avait suivit cette accident du quatre juillet sur ce bateau. La jeune fille pouvait encore ressentir la douleur qu’avaient provoqué les bouts de verres dans son bras et les os brisés de sa jambe. Des épreuves qu’elle avait surmonté, elle s’était prise en main, avait remonté la pente, et c’était un peu grâce à Ethan qu’elle allait mieux. Serena se sentait redevable envers lui mais pas seulement, Ethan Sanders était son ami, elle se devait de l’aider.

C’était donc cela, elle avait vu juste. Ethan n’avait jamais été ce genre de personne bavarde qui vous racontent l’intégralité leur journée en détail. Alors elle avait conscience que le simple fait de se confier sur un sujet aussi sensible était un énorme effort de la part de son colocataire . Serena n’avait jamais eut connaissance de l’existence de la petite amie d’Ethan or en apprendre autant d’un coup la bouleversait un peu. Surtout que vu ce que lui avait décrit Ethan, il allait être difficile de lui dire de voir le bon côté des choses en restant franche. « C’est loin d’être stupide. Ethan, si elle a tenté de commettre l’irréparable, c’est qu’il doit y avoir une raison. Il faut que tu sois là pour elle, et non pas que tu sombres avec elle. Je suis sure qu’elle aura besoin de ta force et de ton appui pour guérir et aller mieux. Si tu l’aimes autant que cela, tu peux pouvoir surmonter ton trouble et cesser de broyer du noir…pour elle. » Serena avait esquissé un demi-sourire plein de compassion, et qui s’était voulut réconfortant. Voir Ethan dans cet étât l’attristait profondément. Pourtant, elle n’avait jamais vraiment été du genre à se rendre triste pour quelqu’un d’autre, hormis les membres de sa famille. Elle avait été égoïste, pendant tellement longtemps, qu’aujourd’hui elle se sentait d’âme à aider tout le monde. Il fallait qu’elle le fasse aller mieux. « Tu sais, avant d’emménager chez toi, j’ai essuyé deux dépressions. La première date d’il y a un an, et je ne m’en suis jamais vraiment remise parce que tu sais toi-même que les blessures du cœur sont les plus difficiles à cicatriser. Puis il y en a une autre qui ne date d’il n’y a pas si longtemps. Tu te souviens du bateau ? J’ai faillit mourir. Et quand je suis revenue chez moi, j’ai appris que l’une de mes amies avait sauté du haut d’un immeuble, comme ça, sans crier gare. C’est pour ça que j’ai voulu changer d’air, et que je suis venue ici. Parce que je pense que rien n’est insurmontable, ni une fatalité. » Pourquoi se confier elle aussi ? Parce qu’elle voulait se mettre au même niveau qu’Ethan. Une confession pour une autre. De plus, cette exemple lui permettait de lui montrer que bien n’ayant pas vécut la même chose, elle avait surmonté les obstacles qui lui avaient barré la route.





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MessageSujet: Re: Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena EmptyLun 5 Nov 2012 - 1:43

Sadness flies away on the wings of time
Trouver un moyen d'échapper à ces horribles visions qui s'acharnaient sur lui et hantait son quotidien, leur tordre le cou et les dépecer à vif. Comme un fait exprès, comme si quelqu'un ou quelque chose s'assurait qu'il ne remonte jamais à la surface, ces images apparaissaient n'importe quand, à n'importe quel moment, partout. Il avait la fâcheuse impression de devenir timbré. Peut-être l'était-il déjà. Après tout quelle personne normale ne garderait en tête que ces ignobles images au lieu de se concentrer sur le fait que l'être aimé puisse être encore en vie ? Le choc avait été si grand que dans son esprit c'est un peu comme si elle était véritablement morte ce jour-là. Une partie de lui-même était bel et bien morte ce jour-là, quoiqu'il puisse en dire. Peut-être était-il temps de prendre rendez-vous avec un psy', plutôt que de rester ainsi, à tenter tant bien que mal de combattre cet adversaire un peu trop difficile à son goût : soi-même. Combat vain qu'il avait perdu d'avance vu la difficulté. Cet homme qui le contemplait depuis le haut du gouffre, c'était lui et il ne tarderait pas à sauter... ce n'était pas l'envie qui manquait en tout cas. « Pour le moment ça me paraît bien plus facile à dire qu'à faire... j'ai l'impression de devenir complètement cinglé... » Le Londonien aurait tellement aimé garder uniquement en mémoire le sourire de Joan, ces quelques instants qui n'appartenaient à présent qu'à eux, ce sentiment d'avoir été au moins une fois dans sa vie complet, et non pas cette sensation horrible de chagrin qui était devenue pour lui comme un vieil ami, qui le suivait partout à la trace où qu'il aille et quoiqu'il fasse. Il avait beau lui demander de déguerpir, ce dernier s'accrochait inlassablement, ne voulant visiblement rien savoir. Un ami toxique, dont il se serait bien passé, malheureusement il devrait composer avec.

Reprendre pied, coûte que coûte c'est tout ce qu'il lui restait à présent à faire. Serena avait raison sur ce point, s'il aimait Joan autant qu'il venait de l'avancer, il se devait d'être fort pour elle, pour deux. Il n'avait pas le droit de flancher et de les entraîner tous deux encore plus profondément dans cette abîme sans fond. D'un pas lent, il revint vers le canapé, puis se laissa tomber sur ce dernier, tout en s'essuyant les yeux du revers de la main. « T'as raison... Je vais mesurer la chance que j'ai qu'elle soit encore de ce monde, plutôt que de me lamenter comme un idiot. » Plus facile à dire qu'à faire, mais il allait essayer encore plus fort que jusqu'à présent. La simple idée de pouvoir être à l'origine d'une rechute de Joan, lui était insupportable. Si cela devait se produire, il ne pourrait plus jamais se regarder dans un miroir, ne lui resterait alors plus qu'à mettre fin à ses jours rapidement. Sans elle, plus aucune raison de vivre, son ciel prendrait une lueur encore plus sombre et triste, chose à laquelle il n'osait pas penser. L'angoisse éclata à nouveau dans chaque parcelle de son être. Effort surhumain qu'il dû fournir pour ne pas ouvrir la fenêtre et se jeter par celle-ci. Tomber à bas, atterrir lourdement sur le sol, sentir ses os se disloquer sous la violence du choc, idée salvatrice. C'est à ce moment qu'il sût qu'il n'arriverait pas à remonter la pente seul. Pourtant les paroles de Serena le rassurèrent quelque peu. Si elle avait réussi à survivre à toutes ces épreuves en si peu de temps, il pouvait en faire de même. Jamais il n'aurait pu soupçonner qu'une personne pleine de vie comme la jeune femme puisse traîner derrière elle un passé comme celui-ci. A bien y réfléchir, ils avaient beau partager le même toit, ils ne se connaissaient pas vraiment. Étrange constat. Le Londonien avait du mal à imaginer sa colocataire autrement qu'en train de rire. « Et c'est peu dire encore... » Il hocha ensuite la tête en signe d'acquiescement. Il se rappelait très bien de la soirée du 14 juillet, comment l'oublier ? « Je me souviens... Comment as-tu fais pour surmonter tout ça en si peu de temps ? Je t’envie, du moins sur ta force de caractère. Peut-être que tu n'as pas tords... on se met sans doute parfois des bâtons dans les roues. Je me sens tellement mal depuis plusieurs jours, j'ai l'impression que je n'arriverais plus à retrouver goût à quoi que ce soit... Est-ce que tu as consulté quelqu'un ? » En parler à voix haute, mettre des mots sur les sensations qui l'animait, rajouta un peu plus à son malaise et à sa détresse du moment.
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MessageSujet: Re: Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena EmptyMer 14 Nov 2012 - 12:15












Sadness flies away..
Ethan & Serena


Tout était donc ainsi ? La vie n’épargnait personne, pas même ceux qui donnaient d’eux même chaque jours pour les autres. Serena n’avait jamais voulut blâmer le ciel, ni le hasard, elle avait pleinement mérité tout ce qui lui était arrivé. Tout le mal qu’elle avait fait lui était retombé en pleine figure, comme une gifle. Tout n’était que justice, elle avait fait saigner tellement de cœurs, avait fait couler tant de larmes, qu’en fin de compte, elle trouvait que sa punition avait été plutôt douce. La jeune fille continuait perpétuellement de se demander pourquoi certaines personnes arrivait à encore lui trouver un semblant d’intérêt. Même son propre psychologue, non elle n’était pas aveugle, elle en avait rencontré des énergumènes pour savoir quand quelqu’un flirtait indirectement avec vous. A croire que même en racontant toutes les horreurs de sa vie à Ian, elle ne parvenait pas à se faire écouter, réellement. Il fut un temps où elle pouvait parler de tout, avec ses frères, avec sa meilleure amie et la bande, et avec Nolan. Ce temps où elle n’était encore qu’une adolescente qui aimait le shopping et sortir avec son petit ami accro aux jeux vidéos. Ah non, il ne fallait pas qu’elle se mette à penser à cela, elle ne regrettait pas sa rencontre avec Chuck, loin de là, elle regrettait simplement la tournure qu’avaient prisent les choses. Elle restait toujours silencieuse tandis qu’Ethan lui décrivait ce qu’elle connaissait tellement bien. « C’est pas idiot, c’est juste humain tu sais. Si tu m’avais parlé d’une chose pareille, en pleine forme, j’aurais trouvé ça assez étrange. » La jeune fille tenta un léger sourire, même si consoler quelqu’un n’était pas la chose pour laquelle elle était particulièrement douée. Parce que d’habitude c’était toujours elle qui se faisait plaindre, et cela depuis qu’elle était toute petite, alors il s’agissait d’une première.

Triste grimace lorsqu’Ethan lui demanda comment s’y était-elle prise pour aller mieux. La croirait-elle, si elle lui répondait, qu’elle s’était simplement laissé allé et qu’elle n’avait pas vraiment fait grand-chose ? Elle avait l’impression qu’en étant coutumière du fait, elle finissait par ne plus vivre cela comme quelque chose d’oppressant. A force, elle s’était confortée dans ce mutisme de solitude et d’hostilité, elle y avait trouvé refuge, comme lorsqu’on fermait les yeux pour ne plus voir les horreurs du monde. « Aussi rapidement c‘est vite dit, lors de ma première dépression j’ai mit plus d’un an à m’en remettre. Mais cette fois ci c’était différent, je savais ce qui m’attendais, et je ne voulais pas répéter les même erreurs, j’avais semé le chaos total dans ma vie. C’est pour ça que j’ai emménagé chez toi, et j’ai tout fait pour m’occuper la tête et ne pas penser à tout ce qui n’allait pas. Peut-être que je me voile la face, mais c’est ma façon à moi d’aller mieux, m’occuper du sort des autres me permet d’éviter de m’apitoyer sur le mien. » Elle marqua une pause. Elle avait prit conscience de ces choses là beaucoup trop tard, et elle savait très bien qu’Enzo désapprouvait totalement son changement d’attitude soudain. Si elle avait gardé son tempérament explosif, elle avait réussie à se concentrer sur autre chose que sa petite personne, et c’était, bien que mince, une petite victoire. « Et oui j’ai vu quelqu’un mais le mien n’avait pas l’air très attentif à ce que je pouvais bien lui raconter…enfin toi tu ne pourras jamais avoir de problèmes de ce genre. Mais histoires personnelles à part, ca peut vraiment aider si tu as besoin de parler. » Elle n’était pas là pour raconter ses propres soucis, cela appartenait au passé dorénavant. Aujourd’hui, c’était Ethan qui avait besoin de son aide, et même si, bien qu’étant colocataires, ils ne se connaissaient pas vraiment, elle voulait l’aider et le soutenir du mieux qu’elle le pouvait. Même si elle n’était toujours qu’une gamine friquée qui essayait de donner des conseils à quelqu’un qui avait déjà vécut pas mal de choses plus sérieuses que ses petits problèmes d’adolescente écervelée.





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MessageSujet: Re: Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena EmptyLun 19 Nov 2012 - 20:48

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Quelle chienne de vie ! Qui cela pouvait-il bien amuser de jouer avec le destin de chacun, de les placer au gré d'un prosaïque bon vouloir sur ce grand échiquier ? Une stupide et quelconque entité peut-être bien. Dans quel but ? Pour les rendre plus forts, en faire des surhommes totalement blindés à tous sentiments ? Anesthésiés, anorexiés de toutes sensations et de toutes envies, justes bons à devenir du bétail pour cette société pourrie et rongée jusqu'à la moelle par l'individualisme. Travailler, gagner sa croûte et ne surtout pas ce soucier d'autrui, en oublier l'essentiel, oublier que rien n'est aussi simple que ça et qu'il n'y a pas de ligne toute tracée, et que l'on est parfois forcé de sortir des sentiers battus et sécurisés. Serena avait raison une fois de plus. Un humain, il était juste un humain, qui n'était pas préparé, trop conditionné, et à qui on n'avait pas eu le temps d'expliquer que la vie ne serait en rien facile, mais surtout à qui l'on n'avait pas dit que cela serait si dur de se battre pour survivre. Ce n'était peut-être rien vu de l'extérieur, mais pour lui cette situation était comparable à une montagne infranchissable, qu'il pouvait contempler depuis le bas de la colline, sans matériel, cherchant la meilleure solution pour appréhender cet obstacle. Trop ardue était la tâche, ne lui restait plus qu'à rebrousser chemin pour contourner ce monticule qu'était le chagrin qui ravageait jour après jour son cœur déjà mis à mal. Comment était-il possible de ressentir pareil sentiment, alors que Joan avait réchappé de cette situation ? Le Londonien n'arrivait pas à comprendre, pourtant ce n'était pas faute d'essayer ; tenter de se changer les idées par la même occasion, mais rien, rien n'y faisait tout le renvoyait inévitablement à Joan et ce fameux jour où il s'était trouvé aux portes de cet enfer. « Ce que je trouve encore plus étrange, c'est le fait de ne pas réussir à penser à autre chose... j'ai vraiment l'impression qu'elle est morte, c'est vraiment étrange ! Quelle merde... » Comment faire pour passer au travers de ce rideau qui peignait sa vie en sombre ? Il se le demandait bien, et n'avait pas trouvé de solution jusqu'à présent.

En cette seconde, Serena lui apparaissait comme bien plus mature et bien plus forte qu'elle ne lui avait paru jusqu'à présent. Qui aurait pu croire que derrière ce sourire et cette légèreté pouvait se cacher plusieurs dépressions essuyées ? La force et le courage de la jeune fille pour se sortir de cette situation le sidérèrent. Peut-être devrait-il en prendre de la graine. Mais visiblement, il n'était pas aussi fort que son interlocutrice. Cette situation l'avait littéralement tué, au sens figuré du terme, toujours cette satanée impression d'avoir la cage thoracique fendue en deux, laissant ainsi son cœur apparaître, à la merci de tous, mais surtout de cette gangrène qui continuait à accomplir son œuvre macabre. Satanés flashs aussi rapides que douloureux. « Ah... c'est rassurant ! Le chaos ? Comment ça ? S'occuper c'est peut-être ce qu'il y a de mieux à faire, mais je n'arrive à rien. Faut croire que je suis vraiment un cas désespéré. Même lire je n'y arrive plus. Achève moi avant que ça ne devienne vraiment grave ! » Ethan blaguait à moitié, ce qui était sans nul doute alarmant. D'ailleurs, comment pouvait-il avoir de telles pensées après ce qu'il s'était passé avec Joan ? Apparemment plus rien ne tournait rond dans sa tête, comme si la mécanique s'était soudainement emballée, puis bloquée par une pièce défectueuse. « Tu ne te voiles pas la face... du moins s'occuper des autres ça évite de trop penser à soi ! C'est peut-être juste reculer pour mieux sauter, mais en tout cas ça fonctionne ! » Lui aussi avait adopté cette méthode dix années plus tôt, mais le fond du problème subsistait toujours à bien y réfléchir. Cette sorte de fuite n'était donc en rien une solution valable, chose qu'il se garda de dire à Serena, probablement son état de déprime qui le faisait penser une chose pareille. Le Londonien fronça légèrement les sourcils, pas certain de comprendre les paroles prononcées par la brunette. « C'est quoi cette histoire avec ton psy ? … Je vais peut-être me résoudre à aller raconter ma vie à quelqu'un qui va me vider mon porte-feuille troué dans ce cas ! » Cet acte qui apparaissait presque comme une obligation à présent, n'était pas franchement pour le ravir, mais après tout tant qu'il n'aurait pas essayé, il ne pourrait pas savoir si cela lui serait bénéfique ou non.
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MessageSujet: Re: Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena EmptySam 22 Déc 2012 - 21:38












Sadness flies away
Ethan & Serena


La mort. Serena avait bien comprit qu’elle n’appartenait pas exclusivement aux personnes qui n’étaient plus de ce monde. Etre vivant, une façade en soi pour un bon nombre d’âmes esseulées. Qu’est-ce que cela voulait dire au juste ? Une simple expression, qui ne tenait pas compte de ce que l’être humain pouvait bel et bien ressentir. Une partie de Serena était morte avec Charlie en réalité, un petit bout de son cœur déjà si meurtrit. « Je sais. Mais elle ne l’est pas Thany. Elle vit, pense à tout ce que vous pourrez vivre quand elle sera rétablie ! Tu repenseras à ce que je t’ai dit et tu verras que j’avais raison. », lui dit-elle du même ton rassurant qu’elle gardait depuis le début de la conversation qu’ils tenaient tout deux. Le destin faisait les choses étrangement, qui aurait-cru que la jeune brune serait capable un jour, d’essayer de remonter le moral d’Ethan Sanders ? « Une minute. », annonça-t-elle avant de se diriger vers la cuisine. Farfouillant dans les placards, elle trouva enfin ce qu’elle cherchait. C’est les bras chargés d’un plat de cookies qu’elle revint auprès de son colocataire, reprenant sa place initiale, « Ce sont ceux de ma mère, goûtes-en c’est très bon. Et si ca ne l’est pas évite de le dire à voix haute, parce que c’est un radar à mauvaises critiques et tu peux être sur que tu vas te retrouver avec une centaine de fournées en plus. » Certes c’était inattendu et inapproprié, mais elle n’était pas espagnole pour rien, et sa grand-mère lui avait toujours dit, et c’était cette expression qui lui restait en mémoire, que les peines s’amoindrissaient toujours avec le pain.

La conversation redevint sérieuse, et la jeune file se demandait réellement si elle devait avouer la vérité à Ethan ou non. Fallait-il qu’elle lui parle de ce qu’elle avait fait ? Non, c’était beaucoup trop vaste pour pouvoir l’expliquer sans pour autant se lancer dans un monologue interminable. C’est après avoir inspiré profondément qu’elle reprit, « Le chaos oui c’est le mot. Sous prétexte d’avoir été touchée dans mon orgueil et mes sentiments, j’en ai rajouté une couche, comme pour m’autodétruire, j’ai fais un tas de choses dont j’ai affreusement honte, tu n’imagines même pas à quel point je m’efforce d’oublier. » Un triste sourire s’afficha malgré elle sur son visage qui s’était tout à coup raidit, « Pour ne pas entrer dans les détails, il faut croire que j’ai vraiment la poisse parce que mon psy n’avait pas d’intentions franchement honorables si tu vois ce que je veux dire par là. » Un peu amusée par la remarque de son ami, elle retrouva progressivement sa mine réjouie. « Justement à ce propos, par ici la monnaie, ca fera environs 100 $ la demi heure, et 50 de plus pour les cookies, en plus je suis gentille, je te fais un prix d’amie. » Plaisanter, encore toujours, pour oublier, oublier la réalité de ce monde si triste ou l’on était condamné à vivre malgré nous, malgré nos peines et nos douleurs.





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MessageSujet: Re: Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena Sadness flies away on the wings of time ϟ Serena EmptyVen 4 Jan 2013 - 18:04

Sadness flies away on the wings of time
Penser à l'avenir, voir plus loin que le bout de son nez, oublier durant un instant au moins tout le mal, toutes les peines endurées, pour se concentrer uniquement sur un point essentiel, le futur, celui qui conditionnerait ce qu'ils deviendraient. Si seulement tout était aussi simple, si seulement il lui était possible d'oublier tout ça d'un coup, comme ces jouets pour enfant où il suffit de tirer une languette pour tout effacer et ainsi pouvoir recommencer un plus joli dessin. Celui qui s'étalait sous ses yeux ne lui plaisait pas franchement, mais il avait beau faire, beau chercher, il ne trouvait pas cette fameuse languette. S'en devenait presque fatiguant de chercher une solution et de ne pas la trouver. Cette conversation avec Serena lui faisait tout de même du bien. Vider un peu son sac, se décharger d'un poids devenant un peu trop lourd à porter, pour pouvoir repartir de plus belle et recharger à nouveau ce panier. Il s'était sûrement un peu surestimé en pensant qu'il pourrait gérer la situation tout seul comme un grand.  Cette discussion lui prouvait le contraire. D'un regard interrogateur, il suivit sa colocataire qui se leva soudainement, pour s'éclipser quelque part dans l'appartement. La suite lui arracha un rire sonore. Serena imprévisible comme toujours n'avait de cesse de l'étonner. « Une chose est sûre... Je ne risque pas de mourir de faim ! C'est gentil... », dit-il en attrapant un cookie. Tout ce qu'il espérait c'est que le biscuit ne ressorte pas aussitôt qu'il l'aurait ingurgité. Il en croqua un bout, l'avala avant de dire en plaisantant : « Un régime à base de cookies je ne sais pas si c'est vraiment recommandé, mais en tout cas ceux-là sont vraiment bons ! ». Tout en mangeant son cookie, il écouta attentivement sa coloc', sans l'interrompre. Elle aussi semblait avoir besoin de parler. Même s’il n'était pas franchement très doué pour conseiller les gens – du moins hors cadre professionnel – il pouvait au moins se vanter de savoir écouter. Il ne trouva pas grand chose à dire, seulement des banalités sans nom, mais Serena n'attendait certainement pas qu'il la psychanalyse, juste qu'il l'écoute. « L'erreur est humaine, on ne peut pas toujours faire les bons choix ni toujours agir au mieux... Décidément, il y a des pourris partout dans ce monde merdique... » Le hasard fait bien les choses et c'est en écoutant la jeune femme parler de ses mésaventures qu'il s'en fit la remarque. Deux individus que tout séparait et pourtant, ils étaient assis là, à tenter de trouver des solutions pour aller de l'avant, à se dévoiler un peu plus. Ethan se félicitait intérieurement d'avoir passé cette annonce quelques mois plus tôt, pour trouver une colocation. La vie lui paraissait légèrement moins pesante grâce à la brunette, au moins avait-il trouvé une excuse pour ne pas attenter à ses jours alors que son moral était au ras des pâquerettes. Ne pas lui infliger cette vision choquante à laquelle il avait lui-même assisté. Un grand sourire accompagna ses paroles tandis qu'il se relevait enfin. La plaisanterie ne tarda pas à reprendre le dessus, marquant ainsi la fin de cette discussion. « Je peux faire un crédit ? Parce que c'est assez serré ce mois-ci... en parlant de cookies, j'en reprend un, ça me donnera des forces pour me traîner jusqu'à l'hôpital. » D'un geste il attrapa un gâteau puis se dirigea vers la porte d'entrée. « Souhaite moi bonne chance ! » La porte se referma derrière lui dans un cliquetis sonore.

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THE END
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