April & Serena "I don't need your help." CRÉDIT CSS

Serena marchait dans la rue depuis un petit moment. Il était tard, et elle ne savait pas vraiment ce qu’elle était en train de faire. Elle passa sa main dans ses cheveux, et prit un paquet de cigarette de sa poche. Elle en sortit une et l’alluma rapidement, tirant une première latte. C’était désert, on pouvait entendre le claquement de ses talons dans la nuit qui était déjà tombée. Elle avait déjà un peu bu et ce n’était pas vraiment comme si c’était exceptionnel. Elle était dans cet état là tous les soirs, toute les nuit donc c’est comme la routine. Depuis sa rupture avec Chuck, ses parents lui avaient répétés sans cesse que sa vie allait être merveilleuse à présent. Seulement ce qu’ils n’avaient pas compris, c’est qu’elle n’avait jamais été plus heureuse que lorsqu’elle était avec lui. Mais voilà, la vie ne va jamais comme on le veut, et si elle avait été majeure, sa relation avec lui aurait été différente. La jeune fille arriva à l’entrée d’une boite de nuit "The Red Box", elle n’avait pas envie d’entrer pour l’instant, elle en avait un peu marre de tout. La jeune brune s’écarta un peu et avança un peu plus loin, il fallait qu’elle se pose un peu.

Elle s’appuya contre un mur pour glisser tout le long et s’asseoir. Un mec passa en la dévisageant ce à quoi elle répondit par un doigt d’honneur bien avisé. Quel bande d’idiots ! Ils ne valaient pas mieux l’un que l’autre, et c’est d’ailleurs pour ça qu’elle passait son temps à avoir des aventures avec des hommes qui étaient l’extrême opposé de Chuck, autrement dit le contraire d’un garçon classe, bien élevé et gentleman. Tout ces mecs qui considéraient les filles comme des simples bouts de viande cela la dégoutait, mais d’un côté elle trouvait cela un peu amusant. Son propre frère était l’un deux, il collectionnait les filles comme il collectionnait les chemises, et elle ne voulait pas le blâmer. Après tout, si de tels personnages n’existaient pas, elle ne pourrait pas s’amuser et se jouer d’eux. La seule chose, c’était que personne ne comprenait vraiment pourquoi elle faisait tout ça, elle était réellement malheureuse, et elle ne pouvait plus supporter toute cette atmosphère qui l’étouffait. Elle n’était vraiment plus la même personne depuis 1 an, sa vie était maintenant résolue à boire et à aller dans des fêtes sordides plus par ennui ou lassitude que par amusement. Cela faisait un moment qu’elle ne s’amusait plus, si faire tourner la tête de ses parents, ça ca l’amusait.

Serena ferma les yeux un moment, et laissa cogner sa tête contre le mur, et une larme coula sur sa joue. Elle se sentait vraiment pitoyable, plus que jamais, elle ne voulait pas qu’on l’aide, elle ne voulait parler à personne, elle n’était vraiment pas d’humeur. C’est à ce moment qu’elle entendit des pas retentir et s’arrêter près d’elle. Serena fit une grimace et leva la tête pour voir à qui elle avait à faire, en essuyant rapidement les larmes qui avaient coulés en même temps que son mascara. C’était une fille brune, elle se demandait ce qu’elle pouvait bien lui vouloir. « Je vend pas de drogue si c’est ça que vous cherchez. » , lui lança-t-elle en la regardant d’un air de défi. Serena jeta sa cigarette pour en reprendre une autre et l’allumer à son tour. « Par contre si vous en vendez, je suis preneuse. », dit elle en recrachant la fumée et en se relevant pour être à hauteur de la fille.

Il était vraiment très tard cette nuit la. Il devait être aux alentours des 3 heures du matin. April n'avait pas envie de dormir, elle avait juste envie de s'éclater dans une nouvelle boîte de nuit. Elle qui avait l'habitude de sortir 4 fois par semaines au Quebec, n'a pas perdue cette habitude. Elle comptait bien embarquer Autumn la prochaine fois dans ces plans farfelues. Elle trouverait un moyen de la convaincre, en faisant les yeux doux sa marcherait à coup sur. La jeune femme ne c'était pas vêtue d'une robe mais d'un jean troué vers le genoux et les poches arrières, un t-shirt blanc imprimé "NEW YORK". Elle n'était jamais aller à New York, mais c'était sa soeur qui lui avait ramener lors d'un de ces shoot photo. Elle portait des converses blanches et avait mit son cuir. Il faisait un peu frais ce soir, elle ne voulait pas prendre le risque de tomber malade. Dylan prenait vraiment son temps pour aller à "The Red Box". Elle regardait autour d'elle, pour reconnaître tout les endroits de Détroit. Sa ne faisait presque que 3 semaines qu'elle était la, et malheureusement pour elle. Elle n'avait pas encore beaucoup de repère dans cette ville. Surtout que son aînée Savannah n'avait pas vraiment le temps de faire son GPS. April arriva enfin devant la porte d'entrée, elle vit une jeune femme brune un peu shooté même bourré avec une cigarette à la main avec un comportement assez dangereux.

La brune décida de reprendre les choses en main, quand elle était avocate son but était d'aider les gens. Même si maintenant elle se retrouvait au chômage, elle n'avait pas abandonner sa vocation. Et même si son rêve était à présent de danser, elle n'allait pas laisser cette minette se faire violer ou pire dans son état. Elle rentra dans la boîte, elle reconnut cet aspect de discothèque brouillant, avec des jeunes filles complètement pétés et des jeunes mâles en rudes n'ayant qu'une envie, les sauter une par une toute la nuit. La belle aperçut rapidement la jeune fille qui la semait d'inquiétude. Elle la vit s'installer dans un coin avec sa clope à la main et faire un doigt à un groupe de mec. Bas voyons, pour encore plus attiré l'attention. Elle s'approcha rapidement de cette femme qui sentait l'alcool à 3 km à la ronde. Mais on ne sentait pas que l'alcool, on sentait aussi la peine, la haine, la tristesse et le désespoir. Comment cette fille avait pu tomber aussi bas ? Surtout que c'est une très jolie fille, tout les mecs du monde pourraient être à ses pieds. Sauf que celui qu'elle voulait ne l'était pas. April avait un don pour comprendre les gens, la simple expression de cette fille lui suffisait.

Sa se voyait qu'elle était comme en prison, elle c'était plongée dans la drogue. Comment elle le savait ? Parce que cette fille prenait April pour une dealeuse. La belle ne pu s'empêcher de s'énerver. Elle se mit devant cette fille et lui retira directement la cigarette de sa bouche, elle la jeta sur le siège qui était un peu cramé. La femme fut surprise et commença à s'énerver. Mais la jeune Savannah n'allait pas se laisser faire. Bon alors écoute moi bien toi, déjà tu vas vite arrêter de faire ta racaille des cités avec ta drogue et ton alcool. De plus tu devrais faire gaffe, tu ne serais pas la première à te faire abusé sexuellement par un mec qui voit une gonzesse complètement défoncé ! La fille ne tenait pas vraiment debout, c'est pas vraiment étonnant. April la prit par le bras violemment et la sortie de force de la boîte. T'es complètement inconsciente ma pauvre, déjà que tu fumes, tu bois et tu te drogues, bas bravo je te félicite. C'est bien de gâcher sa vie, alors qu'est ce qui ta fait ce mec pour que tu sois comme sa. Et ne me dis pas que sa n'a rien avoir avec un pauvre type car je connais bien ce genre de fille. Tu vas peut-être me traiter de tout les noms, et tu vas aussi dire de quoi tu te mêles ou je ne veux pas de ton aide. Mais tu as de la chance de vivre, de ne pas avoir de problème de santer, enfin pour l'instant. Alors arrête de te lamenter sur ton sort et de faire la pauvre fille désespéré qui a besoin de son prince charmant pour s'en sortir. Alors reprends ta vie en main, avant qu'il ne soit trop tard !

Dylan ne savait pas vraiment si son intervention allait changer la vie de cette fille,tout ce qu'elle espérait c'est que sa changerait au moins sa soirée. Au lieu qu'elle la finisse dans les bars à se faire tripoter elle aurait aimé la ramener chez elle. Et veiller sur elle toute la nuit. April n'avait pas l'habitude de s'occuper aussi bien des gens qu'elle rencontrait. Mais il y avait eu quelque chose avec cette fille. C'est comme ci elles étaient destinés à se rencontrer. Et comme ci April était destiné à l'aidé, à sortir de cette mauvaise passe. Encore faudrait-il que la brunette le veuille.

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La brune qui s’était arrêtée près de Serena l’avait littéralement agressée en lui faisant une sorte de leçon de morale. Le sang de Serena ne fit qu’un tour, mais qu’est-ce qu’elle avait à la bousculer comme ça ? Elle n’allait certainement pas se laisser faire, de plus elle ne savait vraiment pas de quoi elle parlait. « Premièrement, tu ne sais absolument rien de moi donc tu ferais mieux de ne pas t’improviser assistante sociale ! » Alors la fille l’avait prise pour une droguée ? Non, merci elle n’en était pas à ce point là, elle lui avait dit cela pour simple moyen de défense, c’était comme ça qu’elle faisait. «  Et puis déjà je ne me drogue pas, j’ai une bombe lacrymo dans mon sac et la dernière chose dont j’ai besoin c’est de conseils en matière de relations amoureuses ! » Serena se dégagea vivement de la prise de la jeune fille brune. Elle était vraiment dans les nerfs, mais qu’est-ce que c’était cette fille qui se mêlait de sa vie ?

« Et puis t’es qui ?  On ne se connait pas à ce que je sache ! » C’était vrai, elle n’avait jamais vue, ni même croisé cette fille brune. Son visage ne lui était pas du tout familier, pourtant elle connaissait pas mal de monde. Serena, malgré elle, trouvait que la jeune fille avait bien fait de la brusquer comme cela. Pour une fois que quelqu’un se souciait d’elle à part son frère, Enzo.. Le retour de Chuck en ville la faisait tout de même revenir vers le droit chemin, elle ne voulait pas que celui-ci ait une mauvaise opinion d’elle. Mais ils ne pouvaient pas être ensemble, ils n’avaient pas le droit, un genre de Roméo et Juliette en version moderne. La ce n’était pas seulement une guerre de famille mais une guerre avec la loi aussi. Dans 2 ans, elle serait enfin majeure mais d’ici là Chuck aurait 30 ans, et il serait déjà fiancé ou encore pire marié. Serena était dans la déchéance, cependant, elle ne ruinait pas sa vie, il y avait l’université et puis de toute façon elle avait les moyens. Ses parents lui avaient proposés de faire mannequin pour la marque mais elle n’avait pas voulu, Enzo et Luisa le faisait déjà elle ne voulait pas faire la même chose. Après que la rage de la jeune espagnole se soit calmé, elle tendit la main à la jeune fille, «  Je suis Serena. », c’était étrange, mais spontané, cette inconnue s’était souciée d’elle, elle n’allait pas lui gueuler dessus.

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April n'allait pas abandonner comme sa. Pour une fois qu'elle se souciait d'une inconnue et surtout d'une adolescente, elle n'allait en aucun cas la laisser tomber. Même si la jeune fille émettait une résistance à cette aide, sa ne changeait rien pour la belle. La jeune Savannah fit un sourire quand elle entendit le mot "assistante sociale". La fille qui était face à elle avait du caractère, on pourrait croire que sa rendait la tache plus compliqué pour April, mais pas du tout. Cela plaisait bien à cette dernière, c'est sur qu'au moins elle ne se laisserait pas faire. La brune rétorqua aussitôt à la plus jeune. Assistante sociale ? Tu crois que je bousillerais ma vie pour des gens qui ne veulent pas d'aide ! Cette remarque semblait peut-être exagéré et égoïste. Mais elle n'allait pas passer sa vie à vouloir aider les gens, surtout si il n'en veule pas. Le métier d'avocate était semblable à cela, aider des gens à divorcer, ou autre. Mais si c'est pour qu'il finisse dans l'alcool, cela ne servait à rien. April écouta attentivement la jeune fille qui s'opposait à elle. Elle fit encore un autre sourire, cette fille avait un grand sens de l'humour. Une bombe lacrymogène ? Est-ce que j'ai l'air d'un violeur ou d'un tueur à gage ? Et puis pourquoi je te donnerais des conseils amoureux, déjà que je ne suis pas doué pour sa ! La belle se passa la main dans les cheveux et soupira. Elle regarda autour d'elle, l'attention était porter sur les deux femmes. Comme d'habitude, elle ne passait pas inaperçue, elle allait passer pour une folle tordue ou quelque chose du même genre.

La jeune femme revenu à ses esprits lorsque la petite lui sortit la question fatale, à laquelle elle s'attendait depuis quelques minutes. Comme tu le dis, on se connait pas. Et on risque pas de se connaître si tu ranges pas tes armes ! April ne savait plus trop sur quel pieds danser avec cette fille. Elle n'était pas perdue, mais ne savait pas si elle devrait continuer à se gueuler dessus mutuellement, ou essayer de se calmer. La tache n'était pas facile, car l'autre brune avait un fort caractère comme elle. D'ailleurs, sa arrangeait April d'un côté, au moins elle n'était pas tomber sur une petite nièze. Elle fut surpris quand la jeune fille devant elle lui tendit sa main en se présentant. Là c'est clair, elle ne savait plus vraiment ou se mettre. C'est vrai que c'est elle qui l'avait agressé, mais d'après les propos que tenaient la jeune femme elle ne s'attendait pas à un retour comme cela. A son tour, elle tendit sa main vers Serena. Moi c'est April. La jeune femme ne savait pas vraiment que dire dans cette situation un peu étrange. Je ne sais pas vraiment quoi te dire Serena, et j'arrête les leçons de moral sa te servira à rien. Tu iras mieux quand tu comprendras par toi même d'arrêter tes conneries. April lui dit cette phrase avec sincérité, elle n'allait pas continuer les phrases barbantes, après tout elle n'était pas sa tutrice ni rien d'autre d'ailleurs. C'était à la jeune fille de se reprendre en mains.

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Serena avait écouter la jeune fille nommé April, en silence. Elle n’était pas irresponsable, elle avait seulement un peu l’impression que personne ne la comprenait réellement. En la voyant, April avait pu penser qu’elle était une de ces adolescentes stupides qui ne font rien de leur vies, mais ce n’était pas le cas de Serena. Oui, elle avait vraiment viré de bord depuis que Chuck l’avait laissé tomber. A lui seul, il était stabilité, protection, raison, et tout ce qu’il y avait pu avoir de raisonnable chez Serena était partit à New-York avec lui et refaisait surface aujourd’hui alors qu’il était revenu. Il voulait qu’ils soient amis mais ce n’était pas ca que Serena voulait, quitte à devenir casse-pieds elle ferait tout pour le ramener vers elle. Après tout ce n’était ce n’était pas sa faute, c’était la faute de leur parents et de leur différence d’âge. Et puis il y avait Loic, son meilleur ami qui ne cachait pas le moins du monde ce qu’il éprouvait pour elle, et elle était gênée à cause de ça. Serena reporta son attention sur la brune qui se tenait toujours devant elle.

L’espagnole passa sa main dans ses cheveux et se mordit la lèvre, « Pourquoi est-ce que tu te soucie de mon cas ? » Serena était choyée par sa famille, elle avait tout ce qu’elle voulait, mais ce n’était pas exactement ça le problème, personne ne voyait qu’elle allait mal, pas même Enzo. Si il y avait son petit frère mais qu’est-ce qu’il y pouvait du haut de ses quinze ans ? La jeune brune aperçut un banc non loin de là où elle se trouvait, et entreprit de s’y asseoir parce que sa tête commençait à tourner. Elle ne parlait jamais d’elle aux inconnus, ce n’était vraiment pas le genre de fille à faire étalage de sa vie, mais étrangement, en compagnie d’April qu’elle avait rencontré depuis seulement deux minutes, elle se sentait en confiance, comme si elle pouvait tout lui dire. « Tout le monde dit que ma vie est parfaite, tu vois ? Et pourtant je me sens vraiment vide, et je ne sais pas comment faire pour combler cela. », dit-elle en soupirant. Elle avait dit cela d’un ton calme, neutre, elle ne voulait pas qu’on la prenne en pitié parce que Serena avait un caractère bien à elle, farouche et fier , donc se montrer aussi vulnérable n’était pas dans ses options. « Les garçons sont toujours la cause des problèmes des filles, n’es-ce pas ? », reprit-elle en souriant faiblement. April lui avait dit ne pas être doué en relations amoureuses, elles étaient deux, parce que Serena était dans un vrai pétrin.

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April repensait à son adolescence, elle n'en avait pas réellement profiter comme il l'aurait fallut. Elle était plongée dans ses études, et ne faisait pas beaucoup la fête. Même si son frère Winter essayait de la décoincé comme il lui disait, elle ne lui prêtait pas d'attention et continuait à bosser. Pour une fois, la brunette aurait du l'écouter, et péter son string. Pas à en devenir une petite délurée, dévergondée qui ne pense qu'au sexe. Mais une fille fêtarde et qui s'entend bien avec son frère. Étrangement, les deux filles étaient opposés concernant leur adolescence, mais leurs caractères étaient très semblables. La belle fut surprise quand la jeune fille lui demanda pourquoi elle se souciait d'elle. Elle lui répondit directement par une autre question. D'habitude on ne se soucie pas de toi ? April lui avait répondu d'une voix calme, mais sans doute nostalgique, elle regrettait de ne pas s'être amuser comme elle l'aurait du. Mais, il n'était pas trop tard pour qu'elle rattrape tout sa. Et justement, Serena était la fille parfaite pour la faire se sentir envie.

La brunette se dirigea vers le banc à son tour et se posa auprès de la jeune fille. Elle essayait de se réchauffer un peu les mains, la température c'était quelque peu refroidit. La belle regarda la fille qui était juste à coter d'elle, elle semblait désespéré et surtout désemparé. Comme-ci elle n'avait plus de repère, sa devait surement être le cas. Quand Serena mentionna le mot "vide", April se sentit concernée à son tour. Les deux c'étaient bien trouvés, et se trouvaient à peu près dans une situation semblable. La belle passa la main dans ses cheveux et lui répondit. Comme sa on sera deux, c'est comme-ci il nous manquait un repère pour nous sentir envie, des fois tu vois j'aimerai avoir quelqu'un qui me fasse me sentir vivante ! La brune n'avait parler à personne de ce sentiment étrange qui l'envahissait de jour en jour. Elle ne c'était confié à personne, même pas à Autumn alors que c'est sa soeur, et encore moins à Leonor qui est sa meilleure amie. D'un côté, April se sentait reconnaissante envers Serena, elle lui donnait l'impression d'être utile. Les garçons.. Ouais, c'est clair. Mais c'est pas une raison pour se laisser tirer dans le gouffre, achète toi un chien c'est plus fidèle et sa meurt plus tôt. Je peux te le confirmer. La belle lui fit un clin d'oeil, cette phrase humoristique n'était pas vraiment utile vue la situation.

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Ce n’était pas si simple que cela. Tout avait toujours été plus complexe dans le tête de Serena, elle avait le don de faire dans la complexité de toute façon. En réalité, ce n’était pas le fait qu’on ne soucie pas d’elle, on faisait attention à elle, mais pas comme la jeune fille le voulait. Peut-être qu’elle exigeait trop, et que c’était un de ses caprices qu’elle faisait encore une fois. Mais ses parents pouvaient céder à toute ses exigences mais à celles dont elle avait vraiment besoin. Elle voulait simplement qu’au lieu de se préoccuper des robes qu’elle allait porter pour les défilés, ses parents se soucie de son état moral. Serena baissa les yeux un moment, avant de regarder April à nouveau. « Non, ce n’est pas ça. On se soucie de moi, mais pas de la bonne façon. », laissa tomber calmement la brune. Quand Serena lui témoigna le fait qu’elle voulait se sentir vivante, Serena ne put s’empêcher d’avoir un pincement au cœur, parce que c’était vraiment ça, depuis que Chuck était partit Serena avait l’impression de vivre par pure procuration. Mais elle dramatisait surement, elle avait toujours eu tendance à tout transformer en drame, parce qu’elle avait l’habitude de tout vivre passionnément. « Je comprends exactement ce que tu ressens. » Qui aurait cru que cette fille qui l’avait agressé quelques minutes auparavant saurait comme, lire dans ses pensées ?

Serena n’avait pas pu s’empêcher d’éclater de rire à la dernière phrase d’April. Certes, si l’on réfléchissait c’était assez tragique comme phrase, voire complètement fataliste. Cependant, la comparaison des hommes au chiens et la chute morbide avait eu raison de la déprime de la brune. « Tu as raison ! Mais tu sais les filles, quel qu’elles soient sont toujours sensible aux garçons qui leur brise le cœur, on dirait presque une obligation, ca devient lassant. », reprit-elle en effaçant peu à peu son sourire. Ce n’était pas que Chuck lui ait brisé le cœur, du moins sans le vouloir elle en était sure, elle avait juste été tellement en colère de s’être battu envers et contre tous pendant trois ans, pour ensuite l’écouter lui dire qu’il n’y avait plus de sentiments et qu’il se barrait dans une autre ville. Enfin, pour l’instant même si un sentiment bien trop amer commençait à prendre possession de son être, elle voulait essayer d’être honnête envers April, mais aussi envers elle-même. « J’ai toujours eu tendance à tout vivre passionnément et prendre les choses très à cœur, et ca n’est pas forcément à mon avantage tu vois ? » La jeune fille passa sa main dans ses cheveux, « Après tout on a pas besoin de quelqu’un d’autre pour se sentir vivante, mais c’est assez compliqué je dois dire. » Elle avait adressé un sourire compatissant à April, Serena n’avait pas vraiment d’appui féminin, oui il y avait sa sœur, mais elle était beaucoup trop concentrée sur sa carrière pour se soucier des autres, et puis la brune trouvait cela ridicule de s’impliquer autant puisque de toute façon c’était une marque familiale. Bien sur, elle faisait attention à sa sœur, mais le comble était que Serena se sentait plus proche de ses frères que de sa seule sœur.

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Certaines personnes n'ont jamais ce qu'elles désirent et sa April l'avait compris depuis longtemps. Elle en faisait partit, et apparemment elle n'était pas seule dans cette situation. La jolie Serena aussi était désespéré. Mais c'était un peu différent. Pour la jeune femme c'était à cause d'un mec. Il devait être vraiment spécial pour qu'elle soit autant attaché à lui. La brunette dirait que c'est ce qu'on appelle l'amour. Pour elle, ce mot n'existait pas, ses relations ne duraient pas longtemps, surement parce qu'elle ne voulait pas être aimé. Et pour ce qui est de se soucier d'elle, elle n'avait pas eu à se plaindre. Enfin, elle s'en fichait d'un côté, on n'est jamais mieux servit que par soi-même. Sa ne serre à rien d'attendre après les autres. April écoutait attentivement Serena, pourquoi ? Elle ignorait, elle ne savait même pas pourquoi elle se souciait d'elle. Quelque chose l'avait poussé à prendre soin d'elle si on veut. Ne compte pas sur les personnes qui t'entourent, c'est là que tu es le plus souvent déçu ! Cette phrase pouvait être prise comme une insensibilité de la part de la brunette. Mais sa n'était pas le cas, on ouvre les yeux à force de s'en prendre pleins la gueule. La jeune femme se sentait moins seule, Serena ressentait la même chose. Elle lui confirma. April mit sa main sur l'épaule de la brunette et lui fit un sourire. Elle ne savait plus quoi dire sur ce sujet là, c'était quelque chose dont elle n'avait jamais parler. Savannah était contente d'avoir fait la rencontre de la jeune Gomez. Elle tombait au bon moment, et c'est ce dont la jeune femme avait besoin.

April rigola à son tour quand elle se rendit compte de ce qu'elle avait suggéré à la belle. Pour une fois qu'elle n'avait pas cherché à faire de l'humour, elle y était arrivé. Cette petite solution avait rendu l'atmosphère meilleure, pourquoi se lamenter sur son sort ? On dit toujours qu'il faut profiter de la vie parce qu'elle est trop courte. La brunette n'allait pas rester la sur ce banc, avec Serena. Non, elle allait rentré dans un bar, prendre un café ou un chocolat chaud pour se réchauffer et continuer à discuter. Le temps virait et prenait place à la fraîcheur et elle ne comptait pas mourir de froid, surtout qu'elle avait fait une belle rencontre. Ce qui n'arrive pas souvent, car dans cette ville les gens sont pressés et malpolies. Cela se voyait qu'on était plus au Québec. April entreprit la démarche de partir de cette endroit, elle avait écouté la belle qui parlait de garçons, elle avait raison mais nous sommes des femmes, et on a pas besoin de mec pour s'épanouir. Il faut juste trouver des vrais amies, ceux sur qui ont pourra toujours compter pour être bien. Elle se leva d'un bond et lui parla d'un ton déterminé. Tu sais quoi ? Tu as peut-être raison sur les affaires de mec, mais j'vais te dire un truc, il faut pas qu'on désespéré parce qu'on se retrouve seule. Le mec dont tu parles, il ta fait souffrir, mais il faut que tu montres que tu passes à autre chose ! Viens on va se réchauffer dans un bar, on continuera à en parler si tu veux. April lui fit un clin d'oeil et lui tendit sa main pour que Serena accepte sa proposition.

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Serena commençait à bien aimer April. Cela faisait un certain moment que le cœur déchiré et inondé de chagrin de la jeune fille n’avait pas été confronté à une amitié sincère qui ne semblait pas naitre par profit. Peut-être qu’en fait c’était le fait que Chuck lui ait dit qu’il ne l’aimait plus, qui avait déclenché cette impression que personne d’autre ne pourrait plus jamais le faire, et cela même en ce qui concernait l’amitié. Peut-être que cette souffrance apparente ne servait qu'à s'apitoyer sur elle-même, ou encore à attendrir les autres. Oui, on n’était jamais mieux servit que par soi-même, mais Serena ne voulait pas finir vieille et seule campée sur ses positions et ses principes d’adolescente en rupture amoureuse. Mais il ne fallait pas se laisser aller et comme sa nouvelle amie le disait si bien, il ne fallait pas se laisser embarquer par la déprime et se conforter dans cette atmosphère d’alcool, de déchéance et de laisser-aller. Serena inspirait longuement, histoire d’empêcher ses sentiments de prendre le dessus, parce si elle y pensait trop, elle allait se mettre à pleurer, encore.

April venait de lui proposer d'aller boire un café en lui tendant la main. Ce n'était pas une mauvaise idée après tout, elle ne voulait pas perdre de vue la jeune fille de si tôt, c'était la première fois qu'elle s'était confiée de cette façon à une parfaite inconnue. Donc, oui elle voulait bien aller au café avec elle, cela lui changerait de l'ambiance enfumée des boites de nuit après tout. Après avoir acquiescer d'un signe de tête, Serena la saisit pour se relever, puis mit ses mains dans ses poches. " Oui je veux bien, avant de mourir gelée sur ce banc !", avait-elle dit en souriant un peu. C'était vrai qu'il faisait froid, et elle était en robe, de plus elle n'était pas encore prête à mourir d'hypotermie. Du moins pas tout de suite et pas sur le banc miteux enf ace de"The Red Box". Les deux filles se dirigèrent alors côte à côte vers un café non loin de là, Serena savait au fond d'elle qu'elle faisait déjà entièrement confiance à April. Ce n'était qu'une histoire de plus à suivre, maintenant que le destin les avaient mit sur le chemin l'une de l'autre, il n'y avait peut-être pas seulement Serena qui était à épauler.

TERMINE & VERROUILLE

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