SERENA & JUAN & JOE ❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause.
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Sujet: SERENA & JUAN & JOE ❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause. Mer 26 Sep 2012 - 13:51
❝ SERENA ❝
Joseph manqua de balancer son ordinateur portable à terre quand son portable se mit à vibrer dans sa poche, lui signalant qu'il avait un appel. Il pesta et le posa en équilibre instable sur sa table basse où cohabitaient cours de littérature, post-it en tout genre, boîtes de DvDs et d'autres choses encore. Il extirpa l'engin de sa poche et décrocha. "Allô oui ?" [...] Cohen cola un post-it de plus sur sa table basse en mâchonnant le bouchon du stylo qu'il avait en main. Au moins, il n'avait pas forcément besoin de courir après le boulot... Enfin, si, quand même un peu. Payer une pension et réussir à rester à flot et manger autre chose que des pâtes, dans sa situation, ce n'était pas de tout repos. Son regard glissa d'un objet à un autre... Jusqu'à se poser sur une photo. Joseph esquissa un sourire. Serena et lui. À faire les idiots comme un frère et une soeur. Dommage pour lui. Il se demandait chaque jour en se levant si il serait possible qu'elle le laisse devenir plus que ça pour elle. Il secoua un peu la tête en reposant la photo qu'il avait prise pour la regarder de plus près. Elle avait dix-neuf ans, bon sang ! Il fallait mieux qu'il pense à autre chose. Mais non, Serena était revenue en force dans son crâne. En même temps, elle y siégeait couramment, au moins juste un petit peu. Il s'était réellement attaché à elle en trois années. Et elle savait qu'elle pouvait compter sur lui. Il était toujours là, pour n'importe quoi.
Alors c'est naturellement que l'idée d'aller rendre une petite visite à Gomez lui vint à l'esprit, et qu'il avait quitté son appartement, avait descendu les escaliers quatre à quatre et s'était jeté ou presque sur son vélo pour pédaler à vive allure jusqu'à l'appartement de la jeune fille. Elle vivait en colocation, et ça devait sûrement l'aider. Depuis le drame qui s'était passé le quatre juillet... Ce n'était pas évident à dire, mais il était plus sain de ne pas laisser Serena toute seule. Cohen attacha son vélo au premier poteau qu'il trouva à proximité de l'entrée de l'immeuble et rentra dans le hall. Avec cet accès d'enthousiasme, il en avait oublié la moitié des règles de sécurité pour quand on montait sur un deux roues. Cette pensée le fit presque rire tout seul alors qu'il se mettait en marche et commençait à grimper les escaliers qui menaient à l'appartement où vivait Gomez.
Il se planta devant la porte et tendit la main pour appuyer sur la sonnette. Joseph aurait eu tout du petit ami idéal, ou presque. Mais il avait 30 ans, et Serena le pensait gay, ce qui n'était pas faux. Arf, pourquoi je pense à ça moi ?! Mais son doigt venait de rejoindre l'interrupteur. Il releva le nez, lâcha la pression qu'il effectuait sur la sonnette et fourra les poings dans les poches. Il n'eut pas à attendre trop longtemps. La porte s'ouvrit... Sur Serena. Et déjà, Joseph souriait comme il le faisait si bien, sortait les poings de ses poches et articulait un doux "Salut toi !" en ouvrant les bras, prêt à prendre Serena en étreinte.
Dernière édition par Joseph N. Cohen le Lun 5 Nov 2012 - 11:38, édité 1 fois
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Sujet: Re: SERENA & JUAN & JOE ❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause. Sam 6 Oct 2012 - 8:03
Back against the wall..
Joseph & Serena
Aucun son, aucun bruit. Assise sur le rebord de la fenêtre, la jeune fille pensait. Une scène bien digne des clichés que l’on trouvait dans tous les films commerciaux, pourtant Serena restait là, à contempler la vie extérieure, spectatrice du monde derrière son double vitrage. C’était dans des moments comme ça qu’elle replongeait, doucement, lentement vers cet abysse profond qu’elle avait tant de mal à quitter, et dont elle avait réussie à s’extirper depuis qu’elle avait déménagé. Sa famille lui manquait un peu, même s’ils habitaient toujours dans la même ville, c’était ce climat familial. Quand on est habitué depuis son enfance à être entourée de de rires, d’engueulades et de longs discours en espagnol, il y avait de quoi se sentir un peu seule dans cet appartement silencieux. La famille. Ses frères et sœurs étaient tous tellement différents, Enzo, cet espèce d’idiot égocentrique, coureur de jupons, qui lui tapait, quoiqu’agréablement, sur les nerfs, , Juan l’hippie spirituel avec ses cours de yoga, accro à l‘herbe douce, Luisa la pro-féministe complètement associable et Esteban innocent et maladroit, cloitré dans sa chambre à lire ses comics. La jeune fille se mit à sourire, il était un peu comme Nolan, et c’était assez perturbant. Décidemment, la solitude ne lui réussissait pas, cela faisait un quart d’heure qu’elle demeurait ainsi et elle se mettait déjà à remémorer tous les chapitres de sa vie, complètement chaotique. Avec le recul, Serena commençait réellement à être certaine qu’elle était un aimant à problèmes. Oui, elle avait la poisse, mais elle tentait tant bien que mal de se dire qu’il y avait pire, et qu’elle n’était pas si mal lotie. Elle appuya sa tête contre le mur et regarda par la fenêtre, il faisait beau comme toujours mais le soleil lui faisait mal aux yeux.
Gomez se leva, après s’être étirée, difficilement et s’était trainée jusqu’à la salle de bain. C’était vrai qu’elle avait meilleure mine. Plus de cernes, et son teint était beaucoup moins terne, et elle remerciait ironiquement Amy - Lee de lui avoir badigeonné le visage de produits en tout genre. Elle ne changerait jamais, mais cela la faisait rire malgré tout. Elle était loin, la jeune gamine de seize ans avec ses converses et sa veste en jean customisé qui parlait de Chuck à tort et à travers. La gamine qui parlait trop et qui ne réfléchissait pas plus loin que le bout de son nez, qui avait fait du mal à toute sa famille. Maintenant, elle avait de l’ambition, et elle ne voulait plus vivre au crochet de ses parents. Elle avait été repéré par une journaliste qui avait lus on devoir de littérature, étonnant oui et si elle l’avait trouvé douée, elle n’en serait pas là sans Joseph. Oui, son meilleur ami, de onze ans de plus qu’elle, qui lui avait apporté du soutien dans la matière. On sonna à la porte, Ethan devait avoir oublié ses clés étant donné qu’elle n’attendait pas de visite. Avec précipitation elle courut vers la porte et l’ouvrit. Un large sourire s’afficha sur ses lèvres lorsqu’elle découvrit son meilleur ami sur le pas de la porte, quand on parlait du loup... « Joe ! », elle lui sauta au cou, se laissant un peu porter étant donné qu’elle était beaucoup plus petite que lui. Elle lâcha son étreinte et le gratifia d’un baiser sonore sur la joue, avant de refermer la porte à clé. « Je suis tellement contente de te voir ! » Elle le laissa passer et ajouta, « Tu veux quelque chose à boire ? », la jeune fille dans son élan s’affaira dans la cuisine. Recevoir la visite de son meilleur ami ? Rien de tel pour chasser ses idées noires.
Sujet: Re: SERENA & JUAN & JOE ❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause. Lun 8 Oct 2012 - 13:55
Joseph & Serena
❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause.Elle le hantait. Toujours avec lui, dans un coin de son esprit. Elle ne le quittait plus depuis bientôt trois ans. Trois années qu'il se disait qu'il était fou. Fou de toujours garder ça pour lui, fou d'y croire un peu aussi. Mais elle était là, dans ses bras. La sentir là, être palpable, valait bien plus que ces images, ces souvenirs et ces espoirs un peu fous. Il ne pourrait jamais se permettre d'ébranler tout ça. De trahir sa confiance, leur amitié. Il devait se contenter du rôle qu'il avait. Meilleur ami, confident, grand frère. Il y avait pire. Mais il ne voulait pas tout briser. Il perdait souvent beaucoup à ce petit jeu de la vérité. C'était à cause de ces choses-là qu'il était ce qu'il était. Un trentenaire, papa déchu, endeuillé, joignant les deux bouts du mieux qu'il pouvait, et amoureux d'une.. gamine. Elle referma la porte juste après avoir déposé un baiser sur sa joue. Il claqua lui aussi une porte. La porte qui donnait sur ses idées un peu folles et ses rêves d'utopistes. Avant tout, il appréciait Serena comme amie. Une excellente amie, qui plus est. « Tu veux quelque chose à boire ? » Joseph reposa son regard sur la jeune femme. Il avait, pendant un instant, pris le temps de regarder cet appartement dans lequel vivait sa petite soeur de coeur. La colocation semblait lui faire du bien. Et la savoir en compagnie de quelqu'un d'autre aidait Joseph à moins s'inquiéter. Même si son coeur se pinçait un peu quand il se disait que c'était un homme qui vivait ici aussi. Simple petite pointe de jalousie totalement puérile. « Oh, ça ira, t'inquiètes. » Un sourire étira ses lèvres.
Il la rejoignit et lui ébouriffa les cheveux en passant à côté d'elle. Petite taquinerie. Il s'assit sur un des plans de travail et croisa les bras sur son torse. Et ses yeux, au grand jamais, ne la lâchaient plus de quelques instants. Un regard protecteur. Ce genre-là, ce genre de regard qu'on aimerait bien posé sur soi-même. Il n'était peut-être qu'un colosse aux pieds d'argiles. Un tas d'erreurs. Mais il était arrivé jusque là, et c'était pour une raison. Il prenait à coeur de s'occuper de Serena depuis le jour où il l'avait rencontrée. Juste comme ça. « Tu vas bien toi ? » Ces derniers temps, depuis le drame de la fête nationale, il avait évité de poser cette question. Parce qu'il savait quelle serait la réponse, ou ne serait pas. Il esquissa un sourire. Parfois, il aurait simplement voulu la savoir en totale sécurité, pas loin de lui, et surtout, heureuse. C'était maladif chez lui, par moments. Sur-protecteur et un brin possessif. Le mélange ultime pour étouffer quelqu'un, ou bien simplement rendre cette personne sure et certaine que les choses finiraient bien par s'arranger. Joseph avait vu les choses filer entre ses doigts. Cette fois, elle, il ne la laisserait jamais partir, s'évanouir dans les profondeurs sombres d'un autre monde. Assez d'erreurs comme ça. Joseph se mordilla la lèvre inférieure. Serena, il ne la laisserait jamais partir de l'autre côté de la frontière. Jamais.
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Sujet: Re: SERENA & JUAN & JOE ❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause. Mar 16 Oct 2012 - 19:54
Back against the wall..
Joseph & Serena
La question, que la quasi-totalité des personnes qu’elle voyait lui posait depuis les drames qu’elle avait vécu récemment. En même temps elle ne pouvait pas les blâmer, c’était normal, dans la situation inverse Serena aurait agit de la même façon, elle en était sure. D’habitude cela l’agaçait, mais pas quand il s’agissait de Joseph. Parce qu’elle avait remarqué qu’il avait bien prit soin de ne pas lui poser cette question depuis un moment, et elle l’adorait pour ça, pour sa prévenance. Elle le poussa avec amusement lorsqu’il lui ébouriffa les cheveux, et se planta en face de lui, croisant les bras à son tour. « Ca va mieux, depuis que je suis ici du moins, même si la vie de famille à la maison me manque un peu. », Elle marqua un temps d’arrêt, se mordant la lèvre, « Et toi alors ? » Il n’y avait plus que Luisa, Juan et Esteban qui habitaient encore dans la maison familiale, et leur présence lui était vitale, du moins en ce qui concernait les deux derniers. Tiens, Juan elle venait de penser à lui et à son comportement tellement étrange qu’il avait eut la dernière fois qu’elle l’avait vu. Lui qui était toujours tellement zen et calme, s’était montré assez agressif, et il n’avait rien voulut lui expliquer du tout. Oui, il l’avait rembarré en espagnol, chose qui n’arrivait que lorsqu’il était réellement contrarié. Mais Serena ne s’en faisait pas plus que cela, parce qu’il était son grand frère et que les chamailleries ne tuaient personne. La jeune fille pouvait affirmer qu’il était l’un des frères qu’elle préférait, même si Esteban restait toujours son chouchou. Juan avait d’ailleurs développé une très grande amitié avec Joseph, et elle en était très contente, son frère ne pouvait qu’être bénéfique à son meilleur ami qui se montrait parfois si nerveux et tourmenté. Serena allait d’ailleurs lui en toucher un mot, « Dis, est-ce que tu as vu Juan ces derniers jours ? Ca fait cinq jours que je ne l’ai pas vu et la dernière fois que je suis passée à la maison il avait l’air super en colère contre moi… tu ne saurais pas pourquoi ? », demanda -t- elle en fronçant les sourcils. Si Juan avait fait par de la nature de son mécontentement à Cohen, elle tenait à le savoir, ils n’avaient pas de secret l’un pour l’autre.
Elle s’était quelquefois dite que Juan et Joseph auraient pu former un parfait petit couple si Juan n’avait pas été totalement hétéro. C’était assez comique en réalité, au départ elle avait eut du mal à croire à l’homosexualité de son meilleur ami, mais avec le temps elle s’y était faite, au moins il n’avait aucun risque de le faire souffrir par amour lui. Elle s’en voudrait trop, et elle avait déjà tellement de problèmes avec Nolan. Serena était ce qu’on pouvait appeler communément une briseuse de cœur, sauf qu’elle, elle le faisait sans s’en rendre compte, par maladresse, par naïveté. Chuck l’avait bien comprit, et il était partit, au moins lui il avait eut raison de s’éloigner d’elle et de la poisse qu’elle portait à tout le monde. Serena regarda Joseph, d’un air hésitant, « Chuck est partit, encore une fois. Je ne sais même pas où il est allé…mais c’est mieux comme ça je pense. Tu crois pas ? », elle voulait son approbation, elle voulait qu’il lui dise que c’était la bonne solution, et qu’elle allait aller mieux, elle voulait sentir le réconfort de son ami, de son frère, de son Joe.
Sujet: Re: SERENA & JUAN & JOE ❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause. Sam 20 Oct 2012 - 8:54
Joseph & Serena
❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause.« Ça me fait plaisir. Et puis ta smala, elle est pas bien loin ! » Sourire. La smala Gomez. Une famille hors-norme. Des gens bien. Joseph passa une main dans ses cheveux. Avec Serena, il était un grand frère de plus. Mais c'était mieux qu'un grand frère, vu qu'il était vraiment possible de tout aborder entre eux. « Et toi alors ? » Cohen releva le nez et s'arracha à ses réflexions. Il ne fallait mieux pas qu'il s'y plonge trop, sinon il se mettrait à déprimer face à la situation dans laquelle il était. « Oh, ça va, tranquillement quoi. » Ça venait, ça allait. Comme tout le monde, quoi. Il avait parfois des baisses de régime, souvent quand, en fin de mois, il devait verser la pension à sa femme, se persuadant que c'était mieux pour sa fille... En vain. Il aurait aimé l'avoir avec lui, son petit ange. Elle lui filait entre les doigts, il ne la voyait plus grandir. Serena eut encore la bonne idée de l'arracher à ses vieilles idées. Oh, tenez, Juan.. « Juan ? » Il marqua une pause. Deux jours plus tôt, il était tard, et il était venu sonner à sa porte. Joseph lui avait cédé son canapé pour la nuit. Il ne lui avait pas expliqué grand-chose. Juste qu'il s'était brouillé avec Serena et qu'il aurait aimé crécher autre part qu'à la maison familiale. Alors Joe avait dit oui, tout naturellement. Les deux hommes s'étaient liés d'amitié assez facilement. Juan Gomez, qui d'ailleurs, ne pouvait pas laisser notre homme indifférent. Ah ce que c'était pratique, toutes ces histoires... « Il est venu dormir une nuit à mon appart', mais il ne m'a rien dit. » C'était ridicule. Et dans tout ça, il s'interdisait tant de choses... Parce qu'il ne voulait rien briser, ne pas faire de mal. Alors il se taisait. Et c'était lui qu'il écorchait lentement. Tout cela le fit repenser un instant à son grand-père, français, et à ces histoires de camp de concentration... Il les aurait cumulé, à l'époque, les critères d'admission ; Juif et gay. Il avait inventé le cocktail molotov de la différence.
« Chuck est parti, encore une fois. Je ne sais même pas où il est allé…mais c’est mieux comme ça je pense. Tu crois pas ? » Encore relever le nez, arrêter de se tourmenter avec autre chose. Serena. Il connaissait son histoire, et celle là assez bien. Parce qu'il était entré dans la vie de la jeune fille un peu à la même époque que le dénommé Chuck. Il se laissa glisser du plan de travail et vint jusqu'à l'espagnole. « Arrête de te tourmenter, Serena. Parfois on sait pas vraiment ce qui est bien, ou non... Tu te détruisais pour lui depuis trop de temps.. Alors peut-être bien que oui, c'est mieux comme ça. » Il esquissa un sourire. Ces phrases qu'il venait de dire sonnaient bien. Mais c'était tellement ironique... Il s'entêtait lui aussi, se faisait du mal à y placer encore quelques espoirs, en vain. Il se mordilla l'intérieur de la lèvre inférieure et passa un bras autour du cou de la Gomez. Il déposa un baiser sur sa tempe. « Et puis, tu le sais, si t'as besoin de quoi que ce soit, je suis là ! » Jour et nuit, à chaque heure, chaque minute, chaque seconde, chaque instant, si il avait su Serena en détresse, il aurait accouru. Il l'aimait trop pour la voir perdre pied. Il en avait assez avec la souffrance des autres. Quitte à ses sacrifier, il se sacrifierait ; C'était humain, ancré en lui. Et puis c'était Serena. Rien qu'un prénom, rien qu'une personne, pour qui il aurait quasiment tout donné.
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Sujet: Re: SERENA & JUAN & JOE ❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause. Ven 2 Nov 2012 - 11:04
Back against the wall..
Joseph & Serena
Etre en mauvais termes avec quelqu’un ou se disputer avec l’un de ses amis était une chose, et la plupart du temps, elle n’y prêtait aucune attention. Seulement cette fois-ci il s’agissait de Juan, son propre frère, et Serena était prête à en faire une affaire d’état. D’autant plus qu’il était celui avec qui elle passait le plus clair de son temps, et que subir son indifférence était le pire des châtiment que l’on pouvait lui infliger. La jeune fille fut un peu surprise par la réponse de son meilleur ami. Il était allé dormir chez Joseph ? Elle les savait très amis, mais pas au point de dormir l’un chez l’autre. De plus cela n’expliquait rien du tout. Cela faisait un bon moment que la jeune espagnol avait passé en revue tout ce qu’elle avait pu faire de mal. Quelque chose en rapport avec Enzo ? Peut-être avait-elle rit à une mauvaise plaisanterie qu’il avait fait, et que cela avait agacé son frère ? C’était une supposition parmi tant d’autres, mais Serena n’y croyait pas vraiment étant donné que cela n’avait jamais joué de rôle auparavant. La jeune fille regarda son ami en fronçant les sourcils, « Il a dormit chez toi ? Comme ça, sans explications ? Je trouve qu‘il agit bizarrement depuis quelques temps…enfin il a toujours été un peu spécial, mais il ne fait jamais la tête, même quand Enzo lui rend la vie impossible il garde toujours le sourire. Et là je ne sais ce qu‘il se passe… si jamais tu le revois, essaye de savoir ce qui ne va pas s‘il te plait.» Serena avait la tête vers son ami, pour appuyer sa demander avec un regard un peu suppliant, mais efficace. Ce regard spécial qu’elle lance lorsqu’elle ne veut pas qu’on lui refuse quelque chose.
L’étreinte réconfortante de son meilleur ami, il n’y avait rien de tel pour lui faire oublier ses idées noires et lui remonter le moral. « Oui c’est mieux comme ça. Tout rentre dans l’ordre des choses en fin de compte. » Quelquefois elle s’était dite, que Joseph était l’homme parfait, que chaque femme rêve d’avoir à ses côtés. C’était vrai dans un certain sens, parce qu’il était protecteur, gentil, serviable, généreux…bref, il avait tout les qualités requises. Seulement le prince charmant de ces dames aimait beaucoup plus les princes que les princesses, et la jeune fille estimait que c’était tant mieux. Au moins, elle n’aurait jamais de problème de ce genre avec lui, elle savait qu’il ne tenterait jamais rien, et qu’il ne pouvait la voir autrement que comme une petite sœur. Oui, c’était plus que rassurant. Un bruit de sonnette se fit entendre tout à coup, ce qui fit sursauter la jeune fille qui se dirigea lentement vers la porte d’entrée. celle-ci fut surprise de voir par le judas, le visage familier de son second frère, ainsi que la masse de ses dreadlocks bien à lui. C’est avec empressement, que Serena tourna la clé dans la serrure et ouvrit la porte. Bien sur en tant normal, elle lui aurait littéralement sauté dessus, mais là elle avouait ne pas savoir que faire, étant donné qu’il avait passé ces deux derniers jours à la repousser et à l’ignorer à chaque fois. Alors la jeune fille se contenta de lui sourire avant de lui dire en espagnol, « Salut toi ! J’espère que tu ne viens pas pour me dire à quel point je t’énerve… », lui annonça - t-elle en grimaçant avant de continuer en anglais, « Mais reste pas là, entre ! ». Elle adressa un clin d’œil à l’attention de Joseph. Serena ne savait pas pourquoi, mais elle sentait que l’atmosphère était tendue, plus qu’elle ne devait l’être.
Sujet: Re: SERENA & JUAN & JOE ❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause. Ven 2 Nov 2012 - 14:32
« back against the wall at odds with the strength of the will and a cause. »
“There is no love without forgiveness, and there is no forgiveness without love.”
Stupide. Juan était stupide. En quoi ces petits états d'âme étaient la faute de sa chère soeur, Serena? Elle avait toujours été là pour lui, jamais, elle ne l'avait laissé tombé. Et lui, que faisait-il? Il se conduisait en véritable salopard, jaloux de quelque chose qui n'avait pas lieu d'exister. Juan Martin aurait aimé comprendre ce qui lui arrivait lorsqu'il croisait le regard de Joseph, tout cela dépassait tout entendement. Aimer dépassait sa simple raison. Il fallait juste qu'il puisse contrôler ces émotions et surtout, il fallait qu'il s'excuse envers sa soeur, il ne pourrait pas passer une bonne journée tant qu'il ne l'aurait pas vu et ne l'aurait pas pris dans ses bras, comme tout bon frère le ferait pour protéger sa jeune soeur. Ce jour là, après deux journées affreuses à en vouloir à Serena, à s'en vouloir à lui même, Juan décida d'aller la voir, il le fallait avant que la situation ne dégénère et qu'il ne puisse plus revenir en arrière. Aimer Joseph ne devait en rien l'empêcher d'aimer sa soeur, jamais. Si cela arrivait, il ferait en sorte de faire disparaître ses sentiments, peu importe le prix. Les Gomez valaient bien plus qu'une romance qui n'existerait jamais. Il arriva devant chez sa soeur et reprit son souffle. Il n'avait pas eu conscience d'être allé si vite sur le chemin, complètement obnubilé par ses pensées. La culpabilité le rongeait suffisamment maintenant, il n'avait plus qu'à sonner à cette fichue porte et à dire un simple "je suis désolé" avant de s'effondrer dans les bras de sa soeur bien aimée. Plus facile à dire qu'à faire, lui qui était si renfermé en ce qui concernait les sentiments et surtout les excuses. Il était prêt à tout pour sa famille et la plupart du temps, il n'avait aucune raison de s'excuser puisqu'il agissait en connaissance de cause, sauf cette fois, cette unique fois où Joe se mettait en travers de ses plans sans même être au courant. Après quelques minutes d'hésitation, Juan sonna. Il ne fallut qu'une minute pour qu'il découvre le sourire teinté de peine de sa soeur. La jeune femme lui lança un reproche en espagnol ce qui fit sourire gentiment Juan. Il lui répondit aussi sec, dans la même langue, signe de profonde culpabilité.
Si je suis venu, c'est pour m'excuser de mon comportement d'ingrat, chère soeur.. Tu sais que je t'aime plus que tout au monde et...
Et il aperçut Joseph en arrière plan. Un léger silence s'installa alors que le pauvre Juan tentait de mettre ses idées en place. Sa sour l'invite à entrer ce qu'il fit machinalement, désormais complètement perturbé par la situation. Un brin en colère de constater que Serena passait tout son temps avec Joseph dès qu'il avait le dos tourné. Il serra la mâchoire quelques secondes avant de tenter de se détendre, désormais à quelques mètres de Cohen et aux côtés de sa soeur.
Joseph, quel plaisir de te voir... Merci pour le dernier coup ou je dormais dehors.
Juan Martin regarda le plafond pendant quelques instants, tentant d'évacuer la pression. Finalement, il n'avait pas choisi le bon moment pour venir faire ses excuses...
(c) Spinelsuns
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Sujet: Re: SERENA & JUAN & JOE ❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause. Lun 5 Nov 2012 - 12:29
Joe, Serena & Juan
❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause.Il aurait pu l'étreindre comme une petite fille, ainsi, pendant des heures, si on lui avait permis... Comme sa propre petite fille, qui lui manquait tant. Parfois il lui venait des idées, mais il les chassait aussitôt. La retrouver, bien sûr qu'il aurait aimé. Plus que tout au monde. La voir grandir sous son toit, l'élever, passer des moments avec elle... Elle devait avoir, quoi ? Dix ans ou presque, maintenant. Il avait tout raté avec elle. Parce ce que son ex femme s'était échappée avec l'enfant avant qu'il ne puisse faire quelque chose. Et elle se la coulait douce en Floride avec un riche, qui plus est. Peut-être que Sarah l'appelait même "Papa", cet abruti-là. Sa mère ne devait rien faire pour l'en empêcher, il le pariait. Sarah. Comme sa meilleure amie sur la tombe de laquelle il revenait chaque année à la même date. Son petit ange à lui, sa... On toqua à la porte. Joseph laissa partir Serena, croisant ses bras alors qu'il se calait contre le mur. Vu l'empressement que prit Gomez pour ouvrir la porte, Cohen se doutait un peu de qui attendait derrière la porte... Ses suppositions furent confirmées. Juan. Quand on parlait du loup. Il détourna le regard, ne voulant pas déranger quand le frère et la soeur échangèrent quelques mots dans leur langue natale. Mais alors que Joe relevait le nez l'espace d'un instant, il croisa le regard de Juan. Serena venait de le faire rentrer. Un silence indescriptible flotta un instant. Joe se décala de son mur pour aller à la rencontre des deux Gomez. Un sourire en coin se glissa sur ses lèvres en entendant les paroles du frère de Serena. "Normal. J'allais créer un drame dans la famille Gomez si j'avais fait autrement." Regard dans regard. Il eut un petit rire et se mordilla un peu nerveusement l'intérieur de la lèvre inférieure. Ils n'étaient pas à l'aise, c'était indéniable. Joseph déglutit et reposa son regard sur Serena. Dans quel foutoir ne s'était-il pas plongé en se liant avec la famille espagnole... Il était tombé amoureux de la fille, lié d'amitié avec le frère, frère qui justement ne pouvait pas laisser le Cohen de marbre et qui ne semblait rien faire contre.
Il jetait ce coup d'oeil à Serena. Mais il se sentait un peu de trop. Bien trop souvent de trop. Peut-être, au fond, que ce serait ça, maintenant, ce qu'il était pour Sarah.. De trop. Elle ne se rappelait peut-être même plus clairement de lui. Il passait à chaque fois une demi-année ou une année complète entre les moments qu'ils pouvaient partager. Parfois, Natasha, sa mère, lui envoyait une photo. Elle était là, heureuse avec ses nouveaux parents, son fringant papa de remplacement. Elle avait tout, il n'avait plus rien à lui offrir.. Autre son amour. Au fond, c'était tout ce qui comptait. Quand on avait au moins ça, on pouvait avoir l'espoir, et l'espoir faisait vivre.. Et quand on vivait, on avait toujours un but, quelque chose qui nous poussait à avancer. Un cercle sans fin, duquel il avait été expulsé violemment, il y a des années de cela. Il n'était plus qu'un étranger.
Dernière édition par Joseph N. Cohen le Dim 25 Nov 2012 - 6:39, édité 1 fois
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Sujet: Re: SERENA & JUAN & JOE ❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause. Mer 14 Nov 2012 - 12:13
Back against the wall..
Joseph & Serena
Voir son frère, la comblait de bonheur. Il faisait partit des personnes de se famille avec qui elle passait la quasi-totalité de son temps libre. Et c’était d’ailleurs pour cette raison que Juan connaissait si bien Joseph, là où il était, elle était. Un large sourire s’afficha sur le visage de la jeune fille tandis qu’elle écoutait son frère lui adresser des excuses. Il avait toujours été comme cela. Calme, attentionné, soucieux des gens qu‘il aimait. Il avait même fait construire une école en Afrique, au moins lui il ne gaspillait pas son argent bêtement. Serena pensait quelquefois aux contrastes flagrants de personnalité entre ses frères et sœurs, . Son frère ainé était, prétentieux et superficiel, alors que Juan était serviable et simple, Luisa était une révoltée de nature, et Ezequiel était l‘aimé de tous, sans histoire. « Moi aussi je t’aime, t’as pas à t’excuser. », lui répondit-elle en espagnol avant de l’inviter à entrer. Profond malaise, même si elle n’arrivait pas vraiment à en distinguer la cause. Juan s’était stoppé en plein milieu de sa phrase lorsqu’il avait jette un coup d’œil derrière elle, et aperçut Joseph. Serena n’était pas aveugle, elle voyait bien que Juan en pinçait pour Joseph, de là à en être jaloux ? Non, c’était impossible, d’ailleurs, il savait très bien que Joe n’était pas de ce bord là, faire des spéculations sur une chose pareille paraissait complètement ridicule et insensée. « Heu… Tu veux quelque chose à boire ? », demanda-t-elle en se tournant vers son frère, tentant un sourire qui s’était voulu décontracté sur l‘instant, mais qui avait finit par paraitre forcé. Néanmoins, le silence était plus que pesant, et la situation la perturbait, comment était-il possible de se sentir mal à l’aise en présence de son meilleur ami et de son propre frère ?
La jeune fille se mit à jouer nerveusement avec son bracelet, « Juan, pourquoi t’es pas allé chez Luisa ? Ou même tu aurais pu m’appeler moi aussi, même s’il y a Ethan et que ca va pas fort en ce moment, je pense pas que ca l’aurait dérangé. » Serena savait très bien que le stress lui faisait débiter un flot de connerie incontrôlable par moment. A croire qu’Enzo déteignait réellement de plus en plus sur elle, si ce n’était pas déjà fait. « Avec Joseph on parlait de toi juste avant que tu sonnes d’ailleurs ! », s’exclama-t-elle. Conneries sur conneries, bravo, dans l’art de la subtilité nous accordons la médaille d’or à Serena Gomez ! La jeune fille étouffa un petit rire nerveux, soit c’était l’idiotie d’Enzo qui déteignait sur elle, soit la maladresse d’Ezequiel, à y réfléchir c’était un peu, un mélange des deux. Puis, parce qu’elle savait que Juan n’était pas dans son état normal, elle lui glissa quelques mots en espagnol, « Si tu veux me parler de quelque chose de privé, dit le moi en espagnol, ou si tu veux que je te laisses avec Joseph, ca me va aussi. » Elle tapota l’épaule de son meilleur ami, parce qu’elle savait qu’il s’était surement sentit laissé de côté pendant les minutes qui venaient de s’écouler. Bien sur, elle voulait savoir pourquoi son frère avait tout à coup cessé de lui adresser la parole, mais si Juan et Joseph paraissaient si troublé c’est qu’il y avait une raison, et si ils voulaient s’expliquer entre eux, c’était l’occasion.
Les hommes de la vie de Serena avaient tous des histoires compliquées , et souvent elle en était la piètre cause, malgré elle.
Sujet: Re: SERENA & JUAN & JOE ❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause. Mer 14 Nov 2012 - 19:33
« back against the wall at odds with the strength of the will and a cause. »
“There is no love without forgiveness, and there is no forgiveness without love.”
Obtenir le pardon de Serena, mission accomplie. Juan se promettait de ne plus recommencer à piquer des crises comme il l'avait fait avec sa soeur. Ce n'était pas lui. Il n'était jamais jaloux, il souhaitait plutôt que tout le monde vive en paix et de ce fait, il préférait éviter tout conflit alors pourquoi perdait-il autant les pédales lorsqu'il s'agissait de Joe? Juan Martin n'avait pas la réponse et cela le tuait de l'intérieur. Pour le moment, il chassa ses pensées et sourit à sa soeur. c'est fou ce que c'était revigorant de communiquer avec elle en espagnol. Si seulement il n'avait pas aperçu Joseph en arrière plan à cet instant. Son sourire se défit instantanément et Juan se retrouva perdu au beau milieu d'une crise existentielle, ses pensées prenant possession de son charisme pourtant bien développé. Et voilà qu'il se retrouvait dans le pétrin puisque le silence était pesant et tendu. Il remercia Cohen de l'avoir hébergé cette fameuse nuit, en faisant bien de ne rien dire à propos de ce qu'il avait ressenti en sa présence. Il fallait qu'il dise quelque chose, qu'il sorte de sa catatonie momentanément mais il se contentait de regarder Joseph avec insistance, comme s'il s'attendait à le voir disparaitre. A la place, il accepta ses remerciements avant de se mordiller la lèvre. Ne pas faire preuve de faiblesse, ne pas avoir envie de plus que de ce regard mystérieux. Et merde, il lui faisait tellement d'effet qu'il pensait mourir sur le coup. Un pas de plus et Juan ne répondait plus de rien. Il préféra se détourner vers sa jolie soeur qui lui proposait à boire, aussi nerveuse que lui.
Euh non merci Serena, ça ira, t'en fais pas.
Il sourit lui aussi et à eux deux, on pouvait dire qu'il dépassait les records des sourires forcés. Il fallait qu'il se reprenne, Juan n'était pas quelqu'un de stressé de nature. Habituellement calme, souriant, drôle et charismatique, il lui fallait subir énormément de pression pour se sentir dans cet état. A chaque fois que Joseph était dans la même pièce que lui, tout cela se transformait en gêne et timidité et Gomez ne supportait pas d'être à la merci de quelqu'un de la sorte. Il lança un regard embarrassé à Joe qui était devenu bien silencieux, comme s'il était ailleurs et avant qu'il ne le remarque, Juan était de nouveau concentré sur Serena qui lui demandait pourquoi il avait choisi le refuge de son meilleur ami plutôt que celui de membres de sa famille. Très bonne question à vrai dire puisque Juan avait surtout agi par impulsion et lui même n'avait aucune idée de la manière dont il avait atterri chez Cohen. Serena tenta de lui dire qu'il aurait dû l'appeler, elle avait certainement raison mais il avait voulu s'émanciper de la famille pendant au moins une nuit, il avait choisi Joe et Juan savait pertinemment que ce ne serait pas la dernière fois...
J'avais envie de voir un autre paysage que celui des Gomez pour une journée je pense. Je m'excuse encore, j'aurai dû t'appeler je sais. mais tout va bien, je tenterais de ne pas recommencer. Je ne dérangerai plus Joe si c'est de cela que tu as peur.
Et voilà qu'il recommençait avec ses remarques à double tranchant. Il dissimula son mal-être par un sourire et regarda Joe avec ses yeux pour le moins pénétrants. Qu'est ce qu'il était en train de faire? Juan Martin regarda ensuite le plafond en espérant que son embarras disparaitrait aussi vite qu'il n'était apparu. Puis, les paroles de sa soeur le ramenèrent sur terre. Ils parlaient de lui? Il échangea un regard curieux à ses deux interlocuteurs en espérant qu'ils n'avaient pas dit des choses affreuses à son encontre. Il se dota de son célèbre sourire charismatique accompagné de son regard enjoué.
Et vous disiez quoi à propos de moi? Rien de monstrueux j'espère?
Il sentit la présence de Serena à ses côtés alors qu'elle le regardait étrangement. Oui, il pétait les plombs et ne savait plus où se mettre, une première pour lui qui se contrôlait si bien d'habitude. Elle lui demanda en espagnol ce qu'il souhaitait faire. Non, il ne fallait pas qu'elle l'abandonne alors qu'il était en plein milieu d'une crise d'identité. Il lui répondit dans la même langue.
Ne t'inquiète pas frangine. Il ne se passe rien. Il n'y a aucune raison que tu partes non plus!
Puis, il regarda de nouveau Joe, sentant qu'il devait être encore moins à l'aise que lui.
Tu racontes quoi Joe depuis la dernière fois? C'est qu'on se voit pas souvent en ce moment...
(c) Spinelsuns
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Sujet: Re: SERENA & JUAN & JOE ❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause. Mar 4 Déc 2012 - 7:49
Joe, Serena & Juan
❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause.Silence. Ne rien relever, laisser ses lèvres parfois se changer en mince sourire, mais toujours, le silence. Lente déconnexion de la réalité qui s'opérait avec Joe. Il était coincé dans son rôle devant les deux personnes qui auraient le plus pu le rendre mal à l'aise. Ses soirées de fêtard s'étaient quelques peu estompées ces derniers temps. Et dans l'officiel, il était célibataire, de nouveau. Dans les règles seulement. Juan et Serena compliquaient toujours toute cette histoire de sentiments. Juan lui faisait cet effet quelque peu étrange, et même si ils s'étaient liés d'amitié, il était difficile pour Cohen de rester totalement insensible à son cadet. Mais des deux Gomez, celle qu'il aimait un peu plus que tout, celle qui avait seconde place dans son cœur, c'était Serena. Il en était amoureux, comme un con. Seconde place dans son cœur, c'est là où elle siégeait, juste derrière Sarah, ou devait-on dire ses deux Sarah. Il y avait sa fille, petite poupée grandissant beaucoup trop loin de lui. On lui avait arraché sans lui laisser le temps de protester. La voir grandir, vivre ces instants précieux qu'un père était supposé vivre avec son enfant ; tout cela lui était impossible. La chair de sa chair habitant la Floride, avec sa mère, et le mari de son ex-femme. Elle lui avait légalement volé son enfant, sur le plan strictement technique. Et il devait lui verser pension chaque mois alors que ce nouveau mari était plein aux as. Elle avait tout gagné dans la bataille, en fin de compte. Quelle ironie ! Oh, Ironie. Cette grande dame-là avait été amie avec son autre Sarah. Sa meilleure ami. Elle aussi, il l'avait laissé filer sans agir. Et là, cette fois, de façon bien plus irrémédiable. À ce jour, cela faisait plus, beaucoup plus de dix ans qu'à la même date il la rejoignait sur sa tombe pour lui parler, lui conter l'année passée, rappeler sa mémoire, aussi douloureuse soi-elle.
La gêne était contenue, mais elle se lisait dans les yeux. Il était homme de trop devant ce frère et cette sœur parlant entre eux leur langue maternelle. Quand Juan reposa son regard sur lui, Joe tressaillit un instant. Il était resté ailleurs, dans un coin de son esprit bien trop encombré. Il déglutit, entrouvrit les lèvres, les referma. Il passa une seconde ou deux avant qu'un sourire en coin ne s'accroche aux lèvres du Cohen et qu'il entonne, le plus naturel du monde. « Depuis que tu es venu ronfler chez moi ? » En français. Il eut un petit rire et se mordilla doucement la lèvre, rien qu'un instant. Quelques bases de français, quelques mots en hébreu. Il n'irait jamais très loin vu sa connaissance des langues étrangères ; D'ailleurs, si il savait cela, c'était d'abord parce que ces langues-là étaient inscrites dans le patrimoine familial. Au moins en pensant à ces autres choses, s'était-il un petit peu détendu. « Pas grand chose de nouveau. Les études, les baby-sittings, la pension à pay.. Et merde. » Serrer les dents et le poing, lever les yeux au ciel. Il ruminait cette histoire au quotidien mais avait oublié de verser son dû à son ex-femme. Un jour de retard et elle criait au scandale. Il passa une main sur son visage, peiné et exaspéré par avance de ces histoires dont il ne pouvait plus. Il releva le nez vers les Gomez, évitant avec application leurs regards. Ils savaient pour son divorce, sa fille, son ex-femme. Mais ce n'était pas un sujet qu'il abordait naturellement et de façon courante. « Et merde. Elle a tout eu et s'est remariée avec un nouveau riche mais elle me fera toujours chier avec ça. » Marmonnements d'un homme amer et dégoûté. Il y avait des fois où il aurait préféré revenir, aller là-bas, reprendre Sarah, recommencer sa vie avec sa fille là où on les avait arrachés l'un à l'autre. Il n'y avait pas meilleur moyen que de lui rappeler cette triste et cruelle vérité pour que le sourire qu'il avait tracé sur son visage ne soit plus qu'un souvenir.
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Sujet: Re: SERENA & JUAN & JOE ❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause. Sam 22 Déc 2012 - 12:44
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Sujet: Re: SERENA & JUAN & JOE ❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause.
SERENA & JUAN & JOE ❝ back against the wall at odds with the strength of the will and a cause.