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 « La famille, ce havre de sécurité, est en même temps le lieu de la violence extrême. » ft. Serena K. Gomez, Juan M. Gomez, Luisa B. Gomez, Ezequiel G. Gomez

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feat. serena konstantinova gomez, juan martin gomez, luisa betsy gomez & ezequiel gabriel gomez


« La famille, ce havre de sécurité, est en même temps le lieu de la violence extrême. »

Déambulant lentement dans la rue, les poings serrés, les mains bandées - comme d'habitude -, abîmées. Par le froid. Par lui même. Récemment Ysmael avait encore craqué, laissant qui il était prendre le dessus sur la personne qu'il voulait être. Défonçant les murs de son appartement après s'être acharné durant quelques minutes sur son sac de boxe. Besoin irrépressible de faire taire cette haine, de n'importe quelle façon. Et même de celle-ci. Se haïssant pourtant de s'être emporté une fois de plus, il s'était enfin décidé. Tout dire. Pour elle. Pour eux. Sa famille. Et surtout, ses frères et soeurs. Qui jusque là ignoraient encore la réelle place de leur supposé cousin. À leurs côtés, voilà là ou il aurait du être des années durant. Au lieu de se battre contre lui-même, de fuir son histoire en parcourant la partie sud de l'Amérique sans but précis si ce n'était celui d'oublier. Et espérer. Espérer la survie de sa mère. Espérer qu'il finirait par se trouver. Bien des fois il avait pensé à abandonner. S'installer au Brésil, et ne plus jamais revenir. Il s'était perdu lui-même entre ses espoirs, sa raison, et ses envies qui s'entrechoquaient chaque seconde un peu plus fort dans son esprit lorsqu'il y pensait. Alors il se contentait de se forcer à oublier. Qui il était. Ce qu'il voulait. Souvent il avait cru perdre l'esprit, ayant pour seul compagnon la solitude qui elle l'accompagnait à chacun de ses pas. Parfois il s'était surpris lui-même en contant sa vie à des murs délabrés. Ne souhaitant sombrer dans une folie passagère il s'était mis à écrire. Chacune de ses pensées, chacun de ses actes. Jusqu'à ce qu'il se décide à sortir de son hôtel miteux, à enfin ouvrir les yeux au monde qui l'attendait. Et c'est d'ailleurs à partir de ce jour là qu'il avait commencé à foncièrement changer. Quelqu'un de bien. Il l'avait été pendant un temps, aidant les autres en s'oubliant lui même. Ysmael se rappelait encore aujourd'hui des soirées endiablées qu'il avait pu passer en compagnie d'amis éphémères à Mexico. Quelques verres de tequila, un jeu de cartes, clope sur clope, ajoutée à cela une musique entraînante, une odeur enivrante de bonheur et d'insouciance. Cocktail revitalisant qui lui avait valu les plus beaux souvenirs d'une vie entière, et qu'il regrettait à présent. La chaleur des nuits mexicaines et l'hospitalité de ses citoyens lui manquaient régulièrement. Cette partie de sa vie restait bien souvent un mystère pour son entourage qui, malgré les multiples questions n'avait réussi à obtenir une quelconque information. Gomez s'efforçait d'oublier à nouveau. Parce qu'il était faible. Qu'il cachait cette partie inconnue de tous de sa personnalité. Mais surtout parce qu'il ne devait pas semer le doute parmi cette famille qui l'avait recueillie dès son arrivée à Détroit. Tel était le pacte avec son géniteur. Un appartement, quelques contrats avec la marque, une vie confortable. Contre le silence. Qu'il avait décidé de briser, ne supportant plus l'idée de voir sa soeur lui filer entre les doigts. Soeur. Mot qui lui restait encore en travers de la gorge même après avoir accepté cette idée depuis bien longtemps déjà.
Hésitant durant quelques secondes devant le magasin de sa famille, l'espagnol finit par entrer et lança à l'égard de Serena un grand sourire avant d'ajouter dans leur langue natale sur un ton moqueur. « Tu t'es enfin décidé à travailler ? Ca fait longtemps qu'on s'est pas vus. Enfin... 3 ou 4 jours. Je t'ai manqué pas vrai ? » Amusé, il vint embrasser la petite brune sur les joues avant de se poster en face d'elle. Ne pas tout lâcher maintenant. Faire comme si de rien n'était. Attendre un peu, et il y arriverait. À tout lui dire. Mais chaque chose en son temps. « Tu vas bien sinon petite Serena ? Dis... Ton père est ici où t'es toute seule ? » Glisser une question importante autour d'informations futiles. Bien joué. Voyant passer une des nombreuses vendeuses tout près d'eux, l'espagnol lui lança un sourire charmeur sans aucune discrétion. Une de ses conquêtes. Une de plus. Un peu stupide mais amusante. Après avoir laissé son regard vagabonder sur la jeune femme qui venait de passer, il se reprit et planta à nouveau ses yeux dans ceux de Serena. Agir en délicatesse. Annoncer la nouvelle avec tact. Il le savait bien, cette révélation risquait de changer un tas de chose. Et en premier lieu venait leur relation, à laquelle il tenait tout particulièrement. Après tout, c'était peut-être cela qui l'avait empêché jusque là d'en parler. Cette peur de les perdre tous.


Dernière édition par Ysmael J. Gomez le Mar 30 Oct 2012 - 20:40, édité 1 fois
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Ysmael & Juan & Luisa & Ezequiel & Serena


Faire acte de présence. C’était ce que Serena avait compris lorsque son père lui avait proposé gentillement de l’accompagner au magasin. Cela faisait d’ailleurs un bon bout de temps qu’elle n’y était pas allée, parce qu’ils n’en avaient pas besoin techniquement. Mais la jeune brune aimait bien passer du temps avec son père, il n’était pas si stressé et pris de tête que l’était sa mère. Elle avait toujours considéré son paternel comme la figure de chef de famille idéale. Il était posé et agréable, bien que Carmen Gomez était impossible à vivre, sa plus jeune fille se doutait bien que c’était parce qu’elle était soucieuse du bon fonctionnement de la firme, et rien d’autre. Elle qui avait pensé passer un peu de temps avec son père s’était retrouvée toute seule, à discuter avec quelques vendeuse qui avaient essayé de se faire bien voir. Elles n’en avaient pas besoin, la plupart faisaient très bien leur travail même si à chaque fois qu’Enzo ou Ysmael passaient par là on pouvait assister à un vrai attroupement de groupie. D’un côté, Serena savait très bien que c’était loin de déranger son grand frère et son cousin. C’était assez risible en fait, en plus d’avoir le même âge ils étaient comme des jumeaux. Quand on parlait du loup… C’est avec un large sourire que Serena accueillit Ysmael. Elle l’avait toujours considéré comme son frère, avec son caractère bien sur qui ne la dérangeait pas plus que cela d’ailleurs. Elle l’écouta s’exprimer dans leur langue natale. Amusée, elle le serra furtivement dans ses bras avant de lui administrer une tape sur l’épaule. « Moi ? Travailler ? Bien sur que non, c’est mon père qui ‘ma demandé de venir aujourd’hui et comme j’avais rien à faire, je traine ici ! », lâcha-t-elle en espagnol avant de hausser les sourcils d’un air exaspéré en voyant les vendeuses glousser dans leur coin. «  Oui horriblement Ysma ! Tu parles d’une éternité ! »

Les valeurs de la famille avaient toujours été très importante pour la famille Gomez et d’autant plus pour Serena. Elle savait très bien que le brun n’était pas un exemple, et qu’il en faisait voir de toute les couleurs à un bon nombre de gens, mais cela ne changeait rien, il faisait parti de ceux sur qui elle était sure de pouvoir toujours compter, quoiqu‘il arrive. D’un geste, elle passa négligemment sa main dans ses cheveux avant de poser ses yeux noisette sur son cousin. « Ca va mieux, je ne fais plus de cauchemards, tout ça… Et toi ? » C'était vrai, elle allait beaucoup mieux, surtout depuis qu'elle habitait dans son propre appartement, du moins en collocation, avec Ethan. S'occuper lui permettait de ne pas trop penser, elle ne voulait pas avoir le temps de ruminer et de se laisser tourmenter. Oui, son hyperactivité primait sur sa déprime, et c'était tant mieux. La jeune espagnole marqua une pause,  « Papa est dans son atelier à l’étage, il griffonne, alors je reste planté là, et si tu ne t’étais pas pointé je serais rentrée chez moi. » Monsieur Gomez était un artiste, débordant d'inspiration et d'imagination, et la jeune fille savait réellement qu'il méritait son prestige. Mais c'était lui qui le méritait, ainsi que sa mère, mais eux ils n'avaient rien à voir là-dedans, et c'était ça qu'elle avait un peu de mal à accepter. Serena qui avait toujours été un brin physionomiste avait remarqué qu’Ysmael avait l’air préoccupé, mais elle se gardait bien de le souligner. Elle ne le connaissait que trop son cousin pour savoir que c’était la pire chose à faire dans des cas comme ça.
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Dernière édition par Serena K. Gomez le Jeu 1 Nov 2012 - 16:03, édité 1 fois
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feat. serena konstantinova gomez, juan martin gomez, luisa betsy gomez & ezequiel gabriel gomez


« La famille, ce havre de sécurité, est en même temps le lieu de la violence extrême. »

La gorge nouée. L'estomac retourné. Un sourire cependant toujours aussi sarcastique au bout des lèvres. Gomez s'était bien des fois retrouvé dans des situations aussi délicates, mais rarement autant que celle-ci. Après tout qu'était-il censé dire ? Comment devait-il s'y prendre ? Lui annoncer qu'il était son frère. Tâche ô combien complexe lorsqu'on savait l'histoire entière du jeune espagnol. Un père violent, lui ayant transmis ce sang chaud. Chose qui l'avait poursuivie tout au long de sa vie et qui le détruisait encore aujourd'hui, Ysmael étant incapable de se gérer lui même. Une mère victime. Dans l'ombre de son mari. Muette et discrète, parfaite épouse et ménagère. Machisme de l'Espagne traditionnelle dans laquelle il avait grandi, réduisant le rôle de la femme à ce qu'il avait toujours été jusque là : une mère au foyer. Bien qu'il ait hérité de cette façon de penser, lui avait toujours respecté les femmes. Jamais il n'avait levé la main ne serait-ce qu'une seule fois sur la gente du sexe opposé qu'il admirait bien trop pour cela. Posant à nouveau son regard sur Serena, il lui répondit alors sur un ton beaucoup moins confiant. « C'était trop beau pour être vrai... Moi ça va. Je... Enfin... J'espère que ça va mieux. De toute façon je casse la gueule au prochain qui te fait du mal, d'accord ? » Alors, il lui offrit un sourire un peu timide et vint embrasser son front. Protecteur. un des principaux trait de caractère du grand brun. Il aurait tout fait pour sa famille. Et encore plus pour Serena. Lorsqu'il avait su qu'elle allait mal, il avait culpabilisé. De ne pas avoir été assez là. D'être parti durant des années. D'avoir été égoïste. Ils avaient toujours été proche, et même s'il avait une bonne relation avec la plupart de ses cousins il estimait que celle-ci était légèrement différente. Il la protégeait. Elle le comprenait. Et même si parfois le monde dans lequel ils vivaient pouvaient les faire devenir insupportables, jamais ils ne s'étaient réellement disputés, étant foncièrement semblables mais pourtant sensiblement différents.
Observant chaque recoin du magasin afin de vérifier l'affirmation de Serena, Ysmael baissa la tête, hésitant. Le silence avait toujours rythmé sa vie jusque là. Ne pas parler. Tout résidait dans la subtilité jusque là. Arborer un grand sourire qui avait toujours paru sincère. À force de se perdre dans l'hypocrisie lui avait fini par se perdre lui même. Peut-être avait-il mal interprété cette conversation ? Peut-être était-ce un simple quiproquo ? Après avoir passé des années à fuir ce secret, à se fuir lui-même, le voilà qui remettait en cause les fondements même de son voyage, les causes de son destin, l'histoire de sa vie. Et si tout cela ne reposait que sur une erreur de sa part ? Il s'était construit sur ce qui avait été pour lui le drame de sa vie, et c'était seulement face à ce qu'il considérait depuis des années comme sa soeur qu'il remettait en cause son bon sens. Peut-être était-ce un échappatoire, une façon de retarder la révélation. Tout bouleverser. Voilà ce qu'il s'apprêtait à faire. Et devant un tel changement le jeune espagnol se faisait hésitant. Qu'auriez vous choisi après tout, entre les tumultes ou la sérénité ? Lui hésitait encore. Mais soudain il pensa à tout ce qu'il avait perdu. Et tout ce qu'il pourrait retrouver. Être éloigné de sa propre famille par sa propre famille. Paradoxe. Alors, de nouveau convaincu, il redressa ses grands yeux et vint planter son regard dans celui de Serena, articulant difficilement. « Je dois vraiment te parler. » Puis il se retourna rapidement, et sortit du magasin sans attendre cette dernière qui, il le savait bien, ne tarderait pas à le rejoindre. Ysmael sortit une cigarette, la glissa entre ses lèvres et l'alluma. Se calmer. Il était au bord de la rupture. Lui qui jamais une seule fois n'avait montré une seule faiblesse se laissait aller aujourd'hui. Sa vue se troubla. Il parvint cependant à garder ses larmes incongrues en aspirant une longue bouffée de sa cigarette dont la fumée s'évaporait dans les rues de Détroit. La vérité, ennemie de la paix. Elle allait enfin prendre la place qui lui avait été volée depuis bien longtemps dans la famille. Une bombe à retardement venait d'être lancée. Et Ysmael le savait bien, à présent et malgré tous les efforts dont il pourrait faire preuve, il ne pourrait plus jamais reculer.
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“La famille, ce havre de sécurité, est en même temps le lieu de la violence extrême.”


Juan ou le sauveur de l'humanité. Oui, encore une fois, Luisa avait trouvé une lubie féministe et son cher frère devait s'occuper de la distribution de tracts, avec un sourire aux lèvres évidemment. Juan Martin ne comprenait pas bien le rôle qu'il pouvait avoir à jouer là dedans. Il n'avait clairement pas un succès fou auprès des passants avec son style vestimentaire un peu trop décontracté et son sourire en coin. Vu de la sorte, les vieillards le prenaient pour un junkie qui allait les salir avec des paroles sur la légalisation du cannabis. En réalité, le féminisme était une cause noble et il avait accouru dès que sa soeur avait besoin d'une paire de mains en plus pour sillonner la ville.
Pourtant, sa quête de voix féministes fut bien courte. Après une heure après le début de la prospection, il reçut un appel de son cousin, Ysmael lui demandant expressément de se ramener au magasin Gomez. Qu'est ce que ce mec allait encore pouvoir inventer pour l'énerver? Oui, on pouvait dire que c'était une sorte de challenge de faire sortir de ses gonds Juan qui avait un calme plus que légendaire. A vrai dire, sa philosophie de vie était bien de toujours regarder droit devant lui sans s'attarder sur les détails dérangeants du présent. De cette façon, il traversait les épreuves de sa vie avec un contrôle absolu de ses émotions, enfin c'est surtout ce qu'il voulait faire croire autour de lui. Il avait toujours besoin de fumer quelque chose à la fin de la journée pour oublier les sales coups qui lui tombaient sur le coin du crâne à intervalles réguliers, surtout depuis son retour d'Afrique...

Juan Martin souffla, prit ses tracts sous le bras et se dirigea vers Woodward Avenue d'un pas lent. Il n'avait pas forcément envie de passer son après midi à écouter le discours de son cousin mais Juan Martin était toujours sympathique, pourquoi changer de stratégie aujourd'hui? Après une demie heure de marche, le jeune espagnol arriva dans la rue où les Gomez avaient décidé d'installer l'entreprise familiale. Il aperçut Ysmael en train de fumer devant la devanture. Juan Martin sortit lui aussi une cigarette, à défaut d'autre chose, pour se donner du courage. Arrivé devant son cousin, il aperçut sa chère Serena qui sortait du magasin à son tour. Il sortit son plus grand sourire, quelle belle journée pour une petite réunion familiale après tout. Juan aspira une bouffée de sa cigarette avant de demander la raison de cet appel au secours.

Cousin, frangine.. Belle journée pour se retrouver entre Gomez. Alors, Ys' c'est quoi l'urgence que tu pouvais pas m'énoncer par téléphone? Parce que Luisa va me massacrer si je distribue pas ses cinq cents tracts en un aprem tu vois...

(c) B-NET
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« La famille, ce havre de sécurité, est en même temps le lieu de la violence extrême. »
Ysmael & Serena & Juan & Luisa & Ezequiel.





Ezequiel était en train de jouer à un de ses jeux vidéos dans sa chambre, il avait fait en sorte d'être dans le noir complet pour pouvoir se concentrer un peu plus dans son jeu. La chambre du jeune Gomez était bleu galet avec des touches de gris. Il y avait également des posters et un désordre monstre. Mais tout ça ne l'intéressait pas vraiment, tant qu'il avait son espace pour jouer et une table à dessin bien rangé et propre tout était parfait. Il avait son casque, pour éviter de déranger sa soeur Luisa étant donné qu'ils habitaient ensemble. Il jouait donc tranquillement quand l'idée de manger quelque chose lui pris. Il appuyait sur un bouton pour mettre en pause afin de bouger jusqu'au réfrigérateur. Il traversait le logement pour chercher du Crunch qui était au frais, avec ça il embarquait une énorme bouteille de jus d'orange. Le voilà reparti dans sa chambre pour ne plus en sortir avant de nombreuses heures. Ezequiel n'avait aucune envie de sortir aujourd'hui, il n'avait pas cours et comptait bien en profiter. Cependant, ses plans furent contrariés par un appel qu'il reçut. Ses yeux étaient attirés par une lumière sur le coin de son bureau, Ysmael était en train de l'appeler. Un Gomez, il était donc obligé de mettre sur pause pour pouvoir répondre. En enlevant son casque il entendait sa sonnerie, Pendulum. Il laissait le téléphone sonner encore quelques secondes pour apprécier la musique et prenait l'appel. Son cousin lui demandait brièvement de venir au magasin Gomez, c'était selon lui, important. Le cadet de la famille devait également prévenir sa soeur, ce qui n'était pas un problème. Après avoir raccroché, le jeune homme enregistrait sa partie et s'empara d'une veste pour partir à la recherche de Luisa. Le brun n'avait pas besoin de chercher longtemps, car elle était dans le salon, alors Ezequiel lui dit :

« Zaza, Ysmael a appelé il nous demande de venir au magasin. C'est important... »

Et voilà les deux Gomez en route pour le magasin, Ez se demandant ce qu'il y avait de si important. Espérant que ce n'était pas encore un événement de la marque, sa mère étant prête à tout pour les faire venir quand elle en avait besoin. Mais venant d'Ysmael ce n'était sûrement pas ça, qu'allait-il se passer ? Le cadet de la famille n'allait pas tarder à le savoir. Ils étaient enfin arrivés devant le magasin, il y avait Ysmael qui était son cousin ainsi que sa soeur Serena et Juan. Étrange, Juan était là alors qu'entre lui et son cousin ce n'était pas l'amour fou. Le jeune brun ne comprenait plus rien, mais il se dirigeait vers sa famille. A leur hauteur, il les salua chaleureusement comme à son habitude. Puis il faisait le tour afin de faire la bise à tous ainsi qu'une accolade. Quand il s'agissait de sa famille, Ezequiel ne faisait pas les choses à moitié. Après ce tour de groupe, il demanda en souriant pour détendre l'atmosphère:

« Bah alors, il y a quoi d'important à savoir ? »


© codage by Lou'
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Famille Gomez


Assise derrière le bureau, installé dans le salon du logement qu'elle partageait avec son frère cadet, Luisa écoutait le doux bruit de l'imprimante, qui crachait des copies de tracts encore et encore, tout en se demandant laquelle des deux méthodes de dissection était préférable pour une autopsie, le Y ou bien le I ? Sublime musique qui résonnait à ses oreilles - alors que cette question existentielle lui traversait l'esprit - sur un fond sonore de Dio. Ayant donné la majorité des tracts, pour la cause qui lui tenait tout particulièrement à cœur, à son frère Juan pour qu'il l'aide, elle venait soudainement de réaliser qu'il ne lui en restait plus beaucoup à distribuer de son côté. Impensable pour elle de ne distribuer qu'un 500 aine de tracts à travers toute la ville, il devait y en avoir plus, beaucoup plus, afin de rallier un maximum de personne,s à la cause féministe pour laquelle elle se battrait bec et ongles s'il le fallait. Plutôt étrange d'ailleurs de voir avec quelle force elle pouvait se battre, alors qu'elle même n'était pas franchement féminine sur les bords. Cela n'enlevait rien au fait que depuis son plus jeune âge, elle ne supportait guère de voir à quel point la femme pouvait être traitée comme une vulgaire poupée que l'on jette lorsque celle-ci n'amuse plus vraiment. L'égalité avant toute chose. C'est donc pourquoi elle acceptait sans trop rechigner de participer aux évènements de la marque de ses parents, uniquement dans l’intérêt de sa cause, parce que dans le fond faire la potiche sans cervelle sur un podium ça ne l'amusait pas vraiment, pas du tout d'ailleurs. La famille, quelle drôle de chose en vint elle à se dire en observant du coin de l’œil Ez', qui, tel un prédateur s'apprêtait à sauter sur le frigo, pour enfin le dévaliser en partie. Cela ne la dérangeait guère qu'il agisse de la sorte et fasse la plupart de ses repas enfermé dans sa chambre, non cela ne l'horripilait même pas, bien trop heureuse de pouvoir se retrouver seule la plupart du temps.

L'impression touchait à sa fin lorsque l'ado vint se planter devant elle, pour lui annoncer une nouvelle qui n'était pas franchement pour la ravir. La famille franchement... si seulement elle avait pu tomber dans une famille un peu moins nombreuse. Malgré tout, elle se leva sans faire de vagues et sans ronchonner comme elle aurait pu le faire avec quelqu'un d'autre. Après tout si Ys' avait appelé ce n'était sans doute pas pour faire une partie de belote ou un scrabble, pas vraiment le genre du cousin. « Je termine ça, y en a pour deux minutes et puis on décolle Ez' ! » Connaissant Ysmael un peu mieux que son petit frère, elle ne jugea pas bon de demander s'il lui avait donné des précisions sur cette petite réunion improvisée, secret comme il l'était il s'était certainement contenté de rester dans le flou. Comme convenu dès la fin de l'impression des tracts, Ez et sa sœur prirent le chemin du magasin Gomez. Une grimace se dessina sur les traits fins de l'espagnole lorsqu'elle pu apercevoir avec bonheur sa sœur Serena se tenant aux côtés de Juan et Ysmael. Alors c'était ça, tout le monde était convié à cette superbe sauterie ? En faisait un tour rapide de tout le monde, pour dire bonjour, même à sa soeur, elle lâcha ensuite un : « C'est quoi ce merdier ? Pourquoi on est tous là devant ce foutu magasin ? Ys', dit pas que c'est en rapport avec la nouvelle campagne de pub que tu nous a fait venir ici, j'crois que je vais faire un putain de massacre sinon ! »
© fiche créée par ell
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Ysmael & Juan & Luisa & Ezequiel & Serena


La jeune fille avait acquiescé silencieusement, d’un air entendu. Elle connaissait très bien son cher cousin et sa protection maladive. Elle ne s’en plaignait pas, parce que c’était l’une des choses qui montraient qu’Ysmael valait bien plus que ce que l’on pouvait penser de lui au premier coup d’œil. L’attitude de son cousin était de plus en plus étrange, mais elle ne s’en formalisa pas jusqu’à ce qu’il lui dise qu’il fallait qu’il lui parle, avant de sortir précipitamment du magasin. La jeune fille fronça les sourcils, ce genre de phrases n’avaient jamais présagé quelque chose de bon. Alors c’est immédiatement qu’elle emboita le pas d’Ysmael pour le rejoindre à l’extérieur. C’est alors qu’elle vit Juan et sa démarche décontractée bien à lui, se trimballant un espèce de paquet de feuilles sous le bras. Un sourire s’étira sur les lèvres de la jeune fille, «  Salut Juan. » Elle ne put s’empêcher de grimacer lorsque celui-ci annonça qu’Ysmael lui avait envoyé un message pour qu’ils se retrouvent ici. Ce n’était pas vraiment leur genre, surtout que son cousin et son frère ne s’entendaient pas à merveille. Juan avait dit vrai, puisqu’enfin Ezequiel et Luisa arrivèrent. La mine réjouie de son jeune frère chassa un peu le léger malaise qu’elle avait de se retrouver en compagnie de sa sœur ainé. Après avoir dit bonjour à tout le monde elle les regarda chacun leur tour d’un air surpris, «  Si c’est une réunion de famille Ysma, compte pas sur Enzo, il m’a dit qu’il sortait hier soir et à mon avis il ne va pas voir ton message.  » Cela la dérangeait fortement de ne pas avoir son binôme avec elle, si leur cousin leur apprenait quelque chose d’important, il serait furieux. La jeune fille lança un regard glacial à sa sœur. Pourquoi était-elle toujours obligée de se plaindre sans arrêt ? «  Tu sais Luisa t’es pas obligé de débiter une insulte à la seconde dans toute tes phrases., si Ysma nous a demandé de venir c‘est qu‘il a une bonne raison. » Bravo Serena, quoi de mieux pour faire enrager le fauve ? Seulement c’était viscéral, elle ne supportait pas sa façon d’être. Si Enzo avait été là, il l’aurait fait avant elle.

Elle n’était pas assez remise de sa dépression encore pour pouvoir prétendre à rester calme en cas de conflit familial, ce qui allait être inévitable. Si ce n’était pas elle et Luisa, ce serait Ysmael et Juan, et ainsi de suite, laissant Ezequiel le pacifique au beau milieu de la troisième guerre mondiale. Rapidement elle alluma sa dose de nicotine avant d’en aspirer une bouffée. Elle en avait provoqué des drames au sein du cercle familial, rien que cette histoire avec Chuck et puis toutes ces dépressions. Mais ils avaient été vite masqués par les frasques de l’ainé, par les plaintes de sa mère à propos de Juan qui n’était jamais là, par les grognements de Luisa et par… non Ezequiel, lui ne faisait jamais d’histoires. C’était assez particulier, de voir sa famille presque au complet, surtout devant le magasin. Ils se voyaient tous quasiment tous les jours, mais c’était difficile de se retrouver vraiment au complet, surtout quand on avait une famille aussi grande. De l’autre main elle sortit son portable pour envoyer un ultime message à son frère ainé. Jamais là quand on avait besoin de lui. Gomez reconcentra son attention sur son cousin, « Oui vas-y explique nous parce que là c’est le flou total. », avait-elle dit avant de fouiller dans sa poche pour en sortir une cigarette à son tour. Il fallait qu’elle soit parfaitement calme parce que si Ysmael les avaient tous réunit c’était pour leur parler de quelque chose de réellement important.
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feat. serena konstantinova gomez, juan martin gomez, luisa betsy gomez & ezequiel gabriel gomez


« La famille, ce havre de sécurité, est en même temps le lieu de la violence extrême. »

Se murer dans un silence pesant, et ne rien ajouter. Voilà la seule chose qu'Ysmael fut après être sorti du magasin, cigarette entre les lèvres et regard perdu dans le vide. Après s'être persuadé que la vérité était la meilleure des choses, il tentait à ce moment précis de trouver un échappatoire. Un seul. Un plan B. Histoire de pouvoir s'échapper de la situation délicate dans laquelle il venait de se mettre volontairement. Parce qu'il avait pensé qu'ils devaient savoir. Mais se fut sous le regard inquiet de Serena que ses doutes revinrent en masse, rendant Gomez encore plus indécis qu'il n'avait pu l'être jusque là. En réalité il avait beaucoup plus à perdre qu'à gagner dans cette histoire. Et si eux lui tournaient le dos, après cette révélation ? Et si il se retrouvait seul ? Encore. Comme il l'avait été quelques années auparavant, chose qu'il avait fini par redouter à partir du moment ou sa lucidité semblait l'avoir quittée. Alors il se contentait d'enchaîner cigarette sur cigarette, tentant vainement de calmer ses nerfs. Comme si cette dose de nicotine avait le pouvoir de lui éclairer l'esprit. Relevant soudainement le nez, il aperçut Juan s'approcher et esquissa un léger sourire amusé en écrasant son mégo sous son pied, avant de répliquer sur un ton légèrement sarcastique. « Je vois qu'elle a trouvé un nouveau disciple. C'est courageux de ta part. » Même s'il ne s'était jamais vraiment entendu avec son " cousin ", aujourd'hui il ne cherchait pas à compliquer les choses, car il les savait déjà assez complexes sans que chacun ne vienne y glisser son grain de sel. Et même s'il savait bien que les rivalités de la fratrie referaient surface dès que tout le monde serait arrivé, il espérait que cette fois-ci ils se tairaient, et l'écouteraient attentivement. Afin de rendre ce moment plus simple pour lui, de lui faciliter cette tâche ô combien difficile qu'il s'était lui-même confiée. Pour lui, et pour cette famille de laquelle il avait toujours été trop éloignée. Quelques minutes après Juan, Ezequiel et Luisa arrivèrent, et après leur avoir respectivement dit bonjour, Ysmael reprit à l'attention de cette dernière. « Dans le mille Luisa ! Je voulais juste voir quelle couleur t'allait le mieux au teint. Turquoise ou Canard à ton avis ? » Alors il ria un peu, le regard toujours posé sur la féministe de la famille. Même si aujourd'hui ils étaient comme chien et chat, il n'avait jamais oublié ce qu'elle avait fait pour lui et les moments inoubliables qu'ils avaient pu passer ensemble au Mexique autour d'un verre de Tequila. Elle l'avait aidé. À reprendre le contrôle, un peu. Et surtout à affronter la vie réelle, celle qui l'attendait à Détroit, celle qui sans qu'il ne le sache allait être difficile. Entre mensonge et violence, jamais il n'avait vraiment vécu auprès des siens. Il s'était contenté de les bercer d'illusions, leur contait les faits tels qu'ils auraient du être et non tels qu'ils étaient réellement. Cependant il n'avait pas eu la volonté changer quoi que ce soit jusque là, étant bien trop attaché à cette situation confortable que lui offrait une vie passée dans l'ombre de son père biologique.
Soudainement repris d'une certaine angoisse, Ysmael, le regard légèrement troublé sortit une nouvelle cigarette de son paquet et la glissa entre ses lèvres avant de l'allumer et d'aspirer profondément une longue bouffée de ce gaz toxique qui lui était pourtant indispensable. Cela le détendait, un peu, mais n'arrivait cependant pas à faire taire ce mal de ventre qui chaque seconde grandissait un peu plus en lui. Gagner du temps, voilà ce qu'il était en train de faire. Et c'est d'un sourire amusé qu'il répondit à Serena lorsqu'elle parla d'Enzo. Enzo son camarade de débauche. Son ami, bien avant d'être son cousin. Et bien sûr son frère. Ils étaient semblables en tous points caractériels, et s'entendaient à merveilles. Ses meilleurs souvenirs s'étaient déroulés à ses côtés, et même si aujourd'hui ils n'étaient plus aussi proches qu'auparavant, Ysmael pouvait encore ce lien qui les avait toujours unis. Cette malice infantile qui les avait toujours réunis à de nombreuses reprises, souvent au plus grand désarroi de leurs familles toutes entières. Même si bien souvent ils se retrouvaient afin de profiter de la vie ensemble, ils savaient bien qu'ils pouvaient respectivement compter l'un sur l'autre à n'importe quel moment. Sauf maintenant. Et même si Gomez fut quelque peu déçu il refusa de repousser ce moment si précieux. Il se sentait prêt. Tout du moins il croyait être prêt. Et c'est dans un élan de courage, sous les regards interloqués de ses frères et soeurs qu'il entama, hésitant, la clope toujours au bec. « J'aurais du rester en Espagne, auprès de mes... mes parents. Ils ont jamais demandé à me voir partir en Amérique du Sud, j'y suis allé seul. Parce que j'en pouvais plus. J'avais compris que... C'était la merde. Y'avait une énorme merde au sein de la famille, et personne n'était au courant sauf moi. Alors j'ai fuis, parce que c'est la seule chose que je sais faire. J'voulais rester seul, j'voulais qu'on m'oublie. Et je crois que je voulais moi-même oublier tout ça. Ce truc là, je... Putain... Fait chier.. » Le regard brillant. Les yeux humides. Et une rage difficilement contenue qui peu à peu montait en lui sans qu'il ne puisse rien y faire. Alors il s'arrêta. Ferma les yeux. Et inspira profondément. Parce qu'il ne devait pas craquer. Pas devant eux, pas dans cette rue, et surtout pas maintenant. Il n'avait jamais été du genre à exprimer ses sentiments facilement. Lui préférait se taire, et observer. Se construire une carapace imperméable à une quelconque souffrance. Cependant aujourd'hui il laissait tomber le masque devant sa famille, leur offrant probablement une partie de lui-même dont ils n'auraient jamais soupçonné l'existence jusque là. Alors, il jeta nerveusement sa cigarette contre le trottoir et glissa ses deux mains sur son visage comme pour se protéger des questions qui allaient bientôt l'assaillir. Questions auxquelles il ne saurait pas répondre. Par où était-il sensé commencer ? Par l'adultère ou la violence ? Par le début ou par la fin ? Par les futilités ou les choses importantes ? Tout se mélangeait dans son esprit. Et même s'il savait bien que la vérité le soulagerait, aucun son ne parvint à passer la barrière de ses lèvres tant il était troublé par ces mots qu'il n'avait prononcé à voix haute. Les dire, les énoncer leur donnait une épaisseur, une matière, qui jusque là n'avait existé que sur papier. Evoquer chaque syllabe, chaque son assemblé à un autre rendait la chose réelle, la mettait en forme, la rendait indéniable. Comme s'il s'agissait d'une vérité absolue. Comme si les faits se produisaient sous ses yeux. À cette idée, Ysmael fronça les sourcils et inspira une nouvelle fois avant de rouvrir les yeux et de poser son regard dans le vide. Ne pas croiser leurs yeux. Sous peine de littéralement craquer. Tel était son objectif. Mais il le savait bien, il n'y parviendrait probablement pas.
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“La famille, ce havre de sécurité, est en même temps le lieu de la violence extrême.”

Les réunions de famille cent pour cent Gomez n'étaient jamais une bonne idée. Il y avait toujours eu des conflits récurrents dans le clan et aujourd'hui n'échappait pas à la règle. En arrivant, Juan était déjà de mauvaise humeur à l'idée même d'avoir dû marcher pendant un bon moment avant de se retrouver devant le magasin. Cet effet de mauvaise humeur ne se désemplit pas lorsqu'il constata qu'Ysmael était là tranquillement en train de fumer sa cigarette sans rien dire. Lorsque sa soeur apparut dans l'encadrement de la porte pourtant, l'étudiant sentit son sourire s'étendre instinctivement. Avec elle, tout étai différent d'avec son cousin. Il la salua également et se concentra de nouveau sur les paroles de l'exécrable Ysmael. Bien évidemment, l'ironie pointa le bout de son nez mais Juan se contenta de rire légèrement avant de poser les tracts sur la vitrine en espérant qu'ils ne s'envolent pas sous peine de voir l'ouragan Luisa lui arracher les deux oreilles quasi instantanément.

Comme tu dis, oui. Enfin, il faut bien quelqu'un pour la soutenir dans ses projets tu vois...

Il sortit lui aussi une cigarette, en espérant que le temps passe plus vite de cette manière. Alors qu'il allumait la fameuse drogue, Ezequiel et Luisa arrivaient pour compléter une bonne partie de la boucle Gomez. Juan Martin avait tout de suite un très mauvais pressentiment sur la suite des évènements et alors qu'il entendait Luisa s'énerver pour un rien comme d'habitude et le plus jeune Gomez parler de manière tout aussi amical que le reste du temps, Juan commençait à bien sentir la tension chez Ysmael. L'impatience se faisait sentir chez tous les Gomez et Juan n'échappait pas à la règle malgré son calme légendaire. Il regarda avec une moue dédaigneuse son cousin et celui-ci ouvrit la bouche de nouveau pour parler de son voyage en Amérique du Sud et de ses parents. Pendant, quelques secondes, Juan Martin resta interloqué. Ysmael ne se confiait jamais et ce sur aucun sujet, c'était bien une première pour qu'il parle de son ressenti par rapport à la famille. La surprise passée, le jeune Gomez se rendait compte que la situation n'avançait pas pour autant et il lança un regard sur sa montre en se concentrant de nouveau sur le plus vieux de la bande aujourd'hui.

C'est bien beau Ysma' mais de quoi tu parles là? Tout d'un coup, tu deviens nostalgique et c'est pas vraiment ton genre... Du moment que tu nous annonces pas que t'as le cancer ou quelque chose dans le style hein! Tu peux accoucher vas y.

Juan se força d'un sourire et observa la réaction de son cousin en silence avant de regarder ses frères et soeurs, aussi impatients que lui de comprendre la situation. Ysmael semblait bouleversé et bizarrement, Juan Martin se sentait tout de suite beaucoup moins rassuré... Et si cette réunion n'était pas une mauvaise blague et quelque chose de grave lui était arrivé? Malgré toutes les choses qui pouvaient mal se passer entre eux, Juan estimait son cousin, même s'il se refusait d'y penser...

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« La famille, ce havre de sécurité, est en même temps le lieu de la violence extrême. »
Ysmael & Serena & Juan & Luisa & Ezequiel.





Après leurs arrivées avec Luisa, le cadet Gomez sentait les tentions familiales commencer. C'était toujours comme ça, d'ailleurs à cette pensée il soupira. Est-ce que cela allait être une de ces réunions, où, chaque personne de cette grande famille allait se crier dessus pour se faire entendre ? Et est-ce qu'encore une fois ils se retourneraient vers lui pour chercher son avis, son « clan » ? Est-ce que cette fois-ci encore, il devrait montrer à tous qu'il n'est avec personne ? Tout ça était énervant, mais pour une fois les choses avaient l'air différentes. Ezequiel sentait son cousin nerveux, c'était plutôt étrange d'ailleurs. Ysmael semblait pensif, perdu et ailleurs. Pour ce qu'il pouvait connaître de son cousin, ça ne lui ressemblait pas vraiment. En regardant autour de lui, il pouvait remarquer l'impatiente de ses frères et soeurs. Si tout ça continuait, cela allait finir mal pour très vite devenir du grand n'importe quoi, comme la famille Gomez en avait l'habitude. Même lui, pourtant si calme, commençait à perdre son sourire et à croiser ses bras. A ce moment-là son cousin commençait à parler, l'espagnol était complètement perdu sur ce qu'Ysmael expliquait. Il s'entendait très bien avec son cousin, mais il ne connaissait pas non plus toute sa vie. De toute manière, il était plutôt réservé sur tout ça, mais ça ne l'avait jamais choqué. Chacun est libre de parler de lui ou non, Ez le comprenait parfaitement. Mais au fur et à mesure des mots que son cousin prononçait, il voyait qu'il était tendu, nerveux, mal à l'aise. Le voir dans cette situation inquiétait le jeune Gomez.« Bordel mais qu'il y a de si important ? » Il n'était pas très patient, d'ailleurs autour de lui personne ne l'était. Juan avait d'ailleurs parlé, incitant leur cousin à continuer. Après que son frère ait terminé sa phrase, Ezequiel se sentait obligé de rajouter :

« Bah ouais, Juany a raison. Tant que c'est pas grave et que toute la famille reste en paix, tu peux tout dire à tes cousins ! Parce que j'ai pas envie de voir tout le monde crier encore une fois. »

Après ses paroles, l'espagnol émit un rire léger, mais apparemment il n'aurait pas dû. Alors en voyant cette situation, il pensa « Mais qu'est-ce que j'ai dit encore ? ». Boulet ! Boulet professionnel en chef était accordé à Ezequiel Gabriel Gomez.

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Famille Gomez


Qui aurait pu croire que les enfants Gomez puissent se réunir aussi rapidement à la suite d'un coup de fil de la part de leur cousin. Qui aurait pu croire que celui qu'ils avaient toujours considéré comme tel faisait véritablement partie des leurs, dans le sens où il était lui aussi issu du même sang, celui de leur père. Les révélations d'Ysmael lui firent bien vite oublier l'agression dans les règles de l'art de Serena. Tout devenait à présent soudainement clair, bien trop clair même. La réponse au bout du chemin, de cette longue route désertique et poussiéreuse bordée d'une végétation trop rare. Le Mexique, la clef de toute cette histoire. Après s'être longtemps demandé pourquoi Ysmael s'était exilé à des milliers de kilomètres, elle comprenait enfin le fin mot de l'histoire. Elle qui d'ordinaire trouvait toujours une grossièreté sans nom à sortir, resta bouche bée. Comment leur père avait-il pu ainsi acheter le silence du brun ? Elle n'en revenait pas et n'osait encore moins croire à tout cela. L'espagnole se perdit dans les méandres scabreux de son esprit, en essayant de se rappeler des conversations qu'ils avaient pu tenir durant ce court séjour au Mexique, mais elle avait beau faire, rien qui ne soit marquant ne fit surface. La voix de Juan la tira de ses rêveries. C'était peut-être bien la première fois qu'elle le voyait dans cet état, mais qui pouvait l'en blâmer. Un secret aussi vieux que laid venait de leur exploser en pleine face. Un secret que venait de résumer son petit frère en quelques mots à peine. Un pourri, oui c'était ça. C'était tout ce qu'il était. Est-ce que Ys' valait mieux que leur géniteur ? Elle n'en savait rien, strictement rien. Tout ce en quoi elle croyait, tout ça venait de s’effondrer d'un seul tenant. Pourrait-elle encore regarder son père en face sans avoir une irrépressible envie de lui arracher les yeux pour les lui faire manger à la petite cuillère ? Rien n'était moins sûr. « Bon... et maintenant tu comptes faire quoi du coup ? »
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Gomez Family
Ysmael & Juan & Luisa & Ezequiel & Serena
Cette situation n’avait rien de normale, ni d’habituelle, à part peut-être ce crêpage de chignon constant avec Luisa. Elle n’avait pas conscience d’a quel point elle lui tapait sur les nerfs, sa sœur ne faisait que rajouter encore plus de tensions entre les Gomez qui se continuaient d’interroger Ysmael du regard, un brin décontenancé. « Tu sais quoi ? Quand t’auras apprit à parler sans jurer comme un camionneur tu viendras me donner des leçons ! Et puis on se parle quoi ? Tous les 3 mois ? Alors s’il te plait évite de me juger quand tu ne sais rien.» Sur les nerfs, Serena tentait tant bien que mal de rester calme et de ne pas se jeter sur sa sœur pour lui arracher les cheveux. Cependant, Ysmael l’avait détourné de la rage qu’elle avait éprouvé sur le moment. Mais qu’est-ce qu’il pouvait bien se passer ? Le regard de Serena se fit alors moins dur, reportant son attention sur son cousin. « Ysmael qu’est-ce qui s’est passé ? » Tout cela commençait réellement à l’inquiéter, parce que celui-ci n’était pas vraiment du genre à s’exprimer ou extérioriser ses sentiments. Ils étaient tous tellement différents quoique similaire, s'en était presque déconcertant.

La jeune Gomez inspira une nouvelle bouffée de nicotine, mais fut rapidement dégouté par le goût amer, alors elle l’écrasa rapidement sur le sol, dévisageant tour à tour ses frères et sœurs. Elle voulait savoir si tout le monde était aussi déconcerté qu’elle l’était. Qu’avait-il bien pu se passer en Espagne ? Elle connaissait son oncle et sa tante et ils retournaient toujours là-bas en vacances quelques temps, et elle n’avait jamais vraiment constaté de problème particulier. Un soir, elle avait entendu ses parents parler des problèmes de couple des parents d’Ysmael, apparemment ca n’allait pas fort, mais elle ne pensait pas que cela l’affecterait à ce point là. L’Amérique du Sud ? Elle n’était pas non plus au courant de cela, et elle préférait ne pas poser de questions, chacun d’eux ici avaient ses petits secrets, et parfois valait-il mieux ne rien révéler, au risque d’enchainer les scandales, comme ils savaient tous si bien le faire. « Ils ont raison Ys, tu sais que tu peux tout nous dire. » Tous les Gomez, ou presque, étaient là à interroger le brun du regard. Un tel rassemblement ne tarderait pas à faire rappliquer quelques photographes. Et son père par la même occasion, parce que si Ys était sortit ce n’était pas pour rien, il ne voulait surement pas être entendu de lui. Toutes ces réflexions lui donnaient mal à la tête, pourquoi fallait-il que tout soit toujours aussi compliqué dans cette famille de fous ?
© Belzébuth
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feat. serena konstantinova gomez, juan martin gomez, luisa betsy gomez & ezequiel gabriel gomez


« La famille, ce havre de sécurité, est en même temps le lieu de la violence extrême. »

Les réflexions fusaient. Les regards s'échangeait. Seul Ysmael demeurait silencieux, enfermé dans un mutisme qui lui avait toujours été propre. Se taire pour ne rien laisser paraître. Ni son trouble, ni sa peine. Tâche ô combien ardue qu'il ne parvint pas à réussir pleinement, laissant involontairement sa respiration s'accélérer anormalement, tout comme le rythme des battements de son coeur. Les mots s'emmêlaient, les sentiments s'emmêlaient. Peine, peur, tristesse mélangées à un brin d'excitation. Comment allaient-ils réagir ? Peut-être le rejetteraient-ils comme son père biologique l'avait fait. Une erreur, voilà ce qu'il était. Un enfant qui n'avait jamais réellement été voulu. Un enchaînement de quiproquos, menés par le bout du nez par des sentiments qui jamais n'auraient du exister. Ses géniteurs s'étaient ils réellement aimé ? Etait-il le résultat de sentiments ou d'un simple caprice d'humains avares de sensations fortes ? Tant de questions qu'il s'était longuement posé et reposé sans jamais en trouver la réponse. Et c'est seulement à présent que celles ci revenaient en masse dans son esprit, sous les regards et les interrogations. Pression d'une famille entière qu'il s'apprêtait à bouleverser. D'une famille entière à laquelle il n'appartenait injustement pas. Cause de la révélation qu'il s'apprêtait à faire.
Au bout de quelques dizaines de secondes qui parurent une éternité, Ysmael releva le regard vers ses cousins, la vue toujours légèrement troublée. Plusieurs fois, en croisant le regard de chacun d'eux, son coeur fit un raté. Ils le dévisageaient, tous, attendant une justification. Lui tentait de garder son calme. Canaliser cette rage qu'il tenait de son père, impulsivité propre à la plupart des membres de la famille, à laquelle lui n'avait pas échappé. Bien plus touché par ces traits de caractère que les autres, en réalité. Ses réactions lui échappaient, ses sentiments lui échappaient. Victime de lui-même, bourreau, meurtrier. Gomez se détruisait. Et détruisait les autres, aussi. Tel était son destin. Ne jamais apporter, toujours détruire. En venant au monde. En suivant les traces de son père violent. En révélant la vérité. Passer en force, foncer tête baissée sans jamais vraiment faire attention aux dommages collatéraux. Défaut qu'on lui avait bien souvent reproché, et qui constituait une grande partie de sa personne. Et qui aujourd'hui encore l'emportait sur sa raison. Risquer de tout perdre pour gagner un peu d'affection. Risquer de tout perdre pour retrouver ce qui lui était dû. Ses frères et soeurs. Le regard grave, un ton qui le fut presque tout autant, Ysmael finit par briser le silence et reprit bien longtemps après ses derniers mots. « Ca va pas avoir de sens mais... Il y a de ça vingt-neuf ans, ma mère et votre père ont... eu une aventure... Je sais pas vraiment si c'était sérieux. Mais... ça a suffit pour que... Enfin... Me voilà. » Une bombe. Voilà ce qu'il venait de lâcher. Milliers d'éclats qui viendraient transpercer leurs coeurs, comme le sien qui à présent semblait se décomposer suite à cet allègement soudain. Tout dévaster, tout détruire en quelques mots. Le regard de nouveau troublé, Ysmael laissa couler une seule larme de ses yeux bleus avant de venir la chasser rapidement. Il venait soit de les retrouver, soit de les perdre définitivement. Blanc ou noir. Tout ou rien. Pas de juste milieu. Plus de juste milieu. En embrassant la vérité lui venait de perdre son confort. Dire adieu à cette vie luxueuse dans laquelle il avait toujours vécu. Dire adieu à l'or pour le coeur. Choix qui lui avait été difficile, mais qu'il avait fini par faire. Alors, redressant de nouveau la tête, il reprit à nouveau. « Quand Luisa m'a ramené du Mexique il m'a fait chanter... Je devais la fermer. La fermer parce que sinon je perdais tout ce confort, les contrats avec la marque, l'appart. Je me retrouvais à la rue... J'suis désolé mais... J'ai aucun diplôme, j'suis bon à rien... C'était aussi tout ce que j'avais. Et... Merde, j'suis vraiment trop con. » L'air lui manquait. Les mots lui manquait. Une grande inspiration. Une nouvelle cigarette qu'il glissa entre ses lèvres, perdant son regard dans le vide. Aspirer le gaz toxique qui même lui ne parvint pas à le détendre. Chaque sens en alerte, le coeur serré, Ysmael attendait une quelconque réaction. Une réponse. Un peu de réconfort, aussi. Qu'on lui dise qu'il n'avait pas mené ce combat pour rien. Qu'ils ne l'abandonneraient pas comme tout le reste de sa famille avait pu le faire... Noir ou blanc. Tout ou rien.
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“La famille, ce havre de sécurité, est en même temps le lieu de la violence extrême.”

Le temps qui s'arrêtait. La vie désormais en arrêt instantané. Une famille qui se déchirait, une famille qui se constituait, des êtres qui se perdaient dans des discours affriolants. Jamais, Juan n'aurait imaginé cela. Jamais, il n'aurait pu imaginé une bombe comme celle-ci. Alors, l'objet de la réunion était bien une révélation à double tranchant? Un ultimatum dans l'espoir qu'un nouvel être devienne frère parmi les siens? Le temps qui s'arrêtait. Un lien brisé. Des croyances annihilées. Le vide. Il fallait tout recommencer, tout remettre en perspective pour ne pas perdre pied. Ysmael était son demi frère. C'était impossible. Juan Martin le connaissait depuis sa naissance, jamais il ne pourrait croire à une telle chose: sa mère, son père... Non. Comment les choses en étaient arrivés à une telle extrémité?
Sans qu'il ne s'en rende compte, l'hippie se brûla la main avec sa cigarette. Il sursauta quelque peu avant de lâcher la drogue pour ne pas réitérer l'expérience. Il restait coincé sur le regard désespéré de l'homme qui avait été son cousin pendant plus de vingt ans. Un frère. Un Gomez. Un homme à abattre autrefois. Un homme à soutenir et à aimer aujourd'hui. Pourtant, une partie de Juan ne pouvait s'empêcher de croire à un mensonge. Il avait eu des années pour tout leur dire, des mois entiers pour oser dénaturer leur père et voilà qu'il s'y prenait aujourd'hui. Aujourd'hui. Le jour où les choses semblaient couler de source dans leur famille. Comment y croire? Juan s'avança d'un pas peu assuré vers Ysmael, perturbé.

Te voilà? C'est tout? Tu sais ça depuis combien de temps?

Pas de sourire, pas de larme, pas de colère, seulement un homme à la recherche de réponses. Un homme qui voulait se faire sa propre opinion sur la situation alors qu'il ne jetait pas un regard à ses frères et soeurs autour. Seulement Ysmael, se concentrer seulement sur ce nouveau frère qu'il avait tant de fois voulu bannir de son cercle. Qu'en était il aujourd'hui? Juan Martin n'en savait rien. Il se contentait d'écouter ses justifications: chantage, mensonge, haine. C'est tout ce qu'il restait de son discours. Adieu la réputation de son cher père, adieu la réputation de la famille. Adieu tout. Des paroles qui résonnaient dans le silence de la rue. Un flot de colère se déversait dans les veines de l'étudiant: cette marque le répugnait, cette vitrine lui donnait envie de lancer des pierres sur ses vêtements indignes d'une telle renommée. La mâchoire serrée, Juan Martin ne put que prononcer ces quelques mots avant de se taire pour un bout.

En gros, notre père est un pourri. On défile pour un pourri depuis des années et toi, t'as rien dit. Ouais, t'as raison. Mais t'es pas le seul con dans l'histoire. On l'est tous maintenant.

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Famille Gomez


Qui aurait pu croire que les enfants Gomez puissent se réunir aussi rapidement à la suite d'un coup de fil de la part de leur cousin. Qui aurait pu croire que celui qu'ils avaient toujours considéré comme tel faisait véritablement partie des leurs, dans le sens où il était lui aussi issu du même sang, celui de leur père. Les révélations d'Ysmael lui firent bien vite oublier l'agression dans les règles de l'art de Serena. Tout devenait à présent soudainement clair, bien trop clair même. La réponse au bout du chemin, de cette longue route désertique et poussiéreuse bordée d'une végétation trop rare. Le Mexique, la clef de toute cette histoire. Après s'être longtemps demandé pourquoi Ysmael s'était exilé à des milliers de kilomètres, elle comprenait enfin le fin mot de l'histoire. Elle qui d'ordinaire trouvait toujours une grossièreté sans nom à sortir, resta bouche bée. Comment leur père avait-il pu ainsi acheter le silence du brun ? Elle n'en revenait pas et n'osait encore moins croire à tout cela. L'espagnole se perdit dans les méandres scabreux de son esprit, en essayant de se rappeler des conversations qu'ils avaient pu tenir durant ce court séjour au Mexique, mais elle avait beau faire, rien qui ne soit marquant ne fit surface. La voix de Juan la tira de ses rêveries. C'était peut-être bien la première fois qu'elle le voyait dans cet état, mais qui pouvait l'en blâmer. Un secret aussi vieux que laid venait de leur exploser en pleine face. Un secret que venait de résumer son petit frère en quelques mots à peine. Un pourri, oui c'était ça. C'était tout ce qu'il était. Est-ce que Ys' valait mieux que leur géniteur ? Elle n'en savait rien, strictement rien. Tout ce en quoi elle croyait, tout ça venait de s’effondrer d'un seul tenant. Pourrait-elle encore regarder son père en face sans avoir une irrépressible envie de lui arracher les yeux pour les lui faire manger à la petite cuillère ? Rien n'était moins sûr. « Bon... et maintenant tu comptes faire quoi du coup ? »
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« La famille, ce havre de sécurité, est en même temps le lieu de la violence extrême. » ft. Serena K. Gomez, Juan M. Gomez, Luisa B. Gomez, Ezequiel G. Gomez

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