CHUCK & BRAEDEN

2001. Détroit. Le temps était glacial, heureusement pour Chuck et ses amis, ils étaient en vacances et avaient tout le temps libre qu'ils voulaient. William, le père de Chuck, profitait des vacances de son fils pour commencer à lui apprendre les ficelles du métier. Il avait dix-sept ans et pour William, il avait bientôt l'âge de venir travailler avec lui et de commencer sa véritable formation pour reprendre les rênes de l'entreprise. Autant dire que cette idée n'enthousiasmait pas spécialement le jeune homme, qui aurait largement préféré profiter de ses vacances. Enfin, ce n'était pas comme s'il avait une chance de faire changer son père d'avis. Il n'avait qu'à se taire et à accepter, de toute façon, il l'avait su dès le début, il allait falloir qu'il fasse des sacrifices s'il voulait reprendre l'entreprise familiale. Son père avait toujours été très clair à ce sujet et Chuck avait accepté en toute connaissance de cause. Enfin, quand on était jeune, qu'on avait envie de profiter de ses vacances pour s'éclater un peu avec ses potes, on préférait se plaindre plutôt que d'essayer de comprendre le point de vue de ses parents.

« On peut arrêter pour ce soir, papa? » Chuck regarda sa montre avec lassitude. Il s'était levé à 7 heures ce matin, enfin plutôt, son père l'avait tiré du lit aux aurores, il était désormais 19h et ils avaient passé la journée à bosser. William avait prit quelques jours de congé pour profiter du temps libre de son fils. Tu parles d'un cadeau. William soupira et Chuck baissa les yeux sur la table du salon. Il n'aimait pas contrarier son père, il ne supportait pas de le décevoir, peut-être que c'était aussi pour ça qu'il avait accepté de reprendre l'entreprise familiale. « Bon... D'accord. Mais on commencera une demi-heure plus tôt demain. » « Oh putain... » « Je te demande pardon? » William lança un regard appuyé à son fils et celui-ci répliqua avec un sourire désolé. « Non, rien. » « Je préfère ça. » Chuck se retint de répliquer, ce genre de comportement ne l'amènerait nul part avec son père, il le savait pertinemment, et il n'avait pas la force de se battre, pas ce soir.

Le téléphone sonna et sa mère vint chercher Chuck, le combiné à la main et le fil du téléphone trainant par terre derrière elle. « Chuck, c'est pour toi mon chéri. » Il hocha la tête, se leva et attrapa le combiné. « Han ouais, super, j'te retrouve chez toi dans une demi-heure? […] Parfait, j'arrive. » Il raccrocha et se tourna vers sa mère. « C'était Braedy, je vais passer la soirée chez lui, je sais pas quand je rentre. » Il embrassa sa mère sur la joue avant de monter dans sa chambre pour aller se changer et préparer ses affaires. Il prit un sac de couchage au cas où il dorme chez son copain, c'était déjà arrivé et vu comment son père le saoulait en ce moment, ça risquait d'arriver à nouveau ce soir. Il prit également son sac à dos, le posa sur son épaule et dévala les escaliers. Il démarra sa voiture et se mit en route avant que son père ne lui reproche de ne pas être raisonnable. Tu dois te lever demain, Chuck, sois raisonnable.

Dix minutes plus tard il se garait devant la maison de son ami. Il toqua à la porte et salua le père de Braeden quand celui-ci vint lui ouvrir. « Ah, bonsoir Chuck ! Comment ça va? Braeden t'attend dans sa chambre. » « Bonsoir Mr. Wilde, ça va très bien, merci. Et vous? » Chuck lui lança un sourire poli et commença à monter les marches, s'arrêtant pour attendre la réponse du père de son ami. « On fait aller. » Celui-ci lui lança un clin d'oeil et Chuck répondit avec un sourire amusé et recommença à monter. Il frappa deux coups succincts sur la porte de la chambre de Braeden avant d'entrer. Il referma la porte derrière lui, ouvrit son sac et en sortit une bouteille de whisky qu'il avait chouré à son père avant de partir. « Salut. » Il se frotta les yeux et alla s'affaler sur le lit de son ami. « Ça te dérange si je dors ici ce soir? Mon père me saoule. » Il se releva et ouvrit la bouteille qu'il avait apporté avant d'en prendre une longue gorgée. Il se sentait déjà mieux. Il tendit ensuite la bouteille à Braeden.

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2001. Detroit. Une odeur de boeuf braisé à la bière. Plat Irlandais. Peu ragoutant. Des couleurs bizarres. Une odeur enivrante, un gout fort et tout simplement délicieux. La bouffe Irlandaise était peu ragoutante. Mais délicieuse. Et très commune chez les Wilde. Les origines familiales avant tout. Et puis sa changeait des fasts food chimiques. Et sa collait au corps, c'était le cas de le dire. Un des repas préférés de Braeden. Lui qui adorait bouffer. Ce qui d'ailleurs lui valait pas mal de moqueries de la part de Juliette et Chuck. Les autres ne se foutaient pas de lui, ils avaient bien trop peur de s'en prendre une. Mais Juju et Chucky... C'était pas pareil. Ils étaient ses deux meilleurs amis, les seuls qui comptaient. Les seuls à avoir le droit de se foutre de ses cheveux, de ses manies, de sa façon d'être et de son physique. En faite Juliette et Chuck étaient les seuls à être ses amis. Le reste n'était fait que de figurants. Figurants qu'il faisait baver. Hier encore ils avaient réussi à faire chanter un mec, pour le ridiculiser. Si il ne chantait pas il allait manger ailleurs. Braeden et Chuck s'en amusaient, de temps en temps. Les autres étaient si pathétique. Chuck. Lui était un vrai ami. Il squattait de plus en plus souvent. Il avait pas mal de problème avec son père. Mais pas ce soir. Ce soir il n'était pas la. Et Braeden restait la, dans sa chambre. Perdu, totalement perdu. Depuis quelque temps il s'était renfermé sur lui même. Il se posait beaucoup de questions. Parce que sa petite amie en avait eu marre et lui avait proposer de coucher, et que lui avait refusé. Parce qu'elle s'était énervé, répétant à tout vas qu'elle ne l'attirait pas. Et parce que lui comprit qu'elle avait raison. Ni elle ni aucune autre. Pleine crise intérieur pour savoir qui il était. Il avait eu quelques copine mais n'avait jamais ressentit le besoin d'aller plus loin. Ses parents le pensaient séducteur, ses amis aussi. Et les quelques filles qui l'avaient approchés le pensaient prude. Prude, quel idée. Il se sentait mal. Poids trop lourd pour ses épaules. Il allait mal; Il avait besoin de parler, de préférence avec son meilleur ami. Juliette n'était pas vraiment la bonne personne pour parler attirance. Et puis il avait confiance en Chuck. Après mure réflexion Braeden attrapa le téléphone posé sur sa table de chevet et composa le numéro des Davis. Pitié, qu'il tombe sur Chuck. Ou William. William, le père de Chuck. Braeden et lui s'entendaient très bien, un peu trop bien pour Chuck d'ailleurs. Mais c'était comme ça, Will était toujours la à plaisanter et être sympa avec lui. Et puis quand il souriait il était loin d'être laid. Et après Braeden se posait des question sur les femmes. Malheureusement, ce fut la femme de celui si qui répondit. "Allo?" "Allo madame Davis? C'est Braeden à l'appareil, je pourrais parler à Chuck?" "Mais bien sur! je te le passe" "Merci... Chuck salut c'est Braed. Dis j'me demandais, ça te dirais de venir manger? Ma mère a encore fait triple dose niveau bouffe et puis ça fera une occasion de se voir non?" "Han ouais, super, j'te retrouve chez toi dans une demi-heure?" Et la discussion continua. Il n'expliqua pas à son ami à quel point il avait besoin de lui parler. Parler au téléphone serait idiot, surtout que la mère de Chuck aurait été capable d'aller écouter dan un autre des combinés. Chose que sa mère à lui n'aurait jamais oser faire. La dessus, Wilde s'accordait à dire que ses parents étaient quand même bien mieux que ceux de son ami. Moins opprimants et toujours la. Sur ceux, il rapprocha et descendit prévenir ses parents qui furent ravis de rajouter un couvert. Ils étaient toujours heureux d'accueillir du monde, surtout ses amis.

La porte s'ouvrit à l'étage du dessous. Braeden qui jouait de la guitare posa l'instrument alors qu'il entendait son père accueillir son ami. Son père, toujours sympa avec tout le monde. C'est en souriant qu'il regarda Chuck entrer et sortir la bouteille. La soirée promettait d'être sympa. "Salut" "Salut. Que nous as tu ramené de bon cette fois?" Il regarda son ami s'affaler sur son lit alors que lui restait assit sur son bureau, les pieds sur la chaise, comme toujours. "Ça te dérange si je dors ici ce soir? Mon père me saoule" "Non non vas y fait comme chez toi. Mais fais gaffe c'est pas ton père qui va te saouler la. Et puis laisse m'en un peu!" Il attrapa la bouteille et en avala une longue gorgé avant de la poser. Si Chuck restait dormir peu être ne pas lui parler de ses doutes. Il ne voulait pas tant que sa l’effrayer. Et puis le brun semblait déjà avoir assez de soucis comme ça. "Bon allez racontes, qu'a donc fait le vilain William?"

Porkii

CHUCK & BRAEDEN

Chuck laissa échapper un rire cristallin avant de s'adosser au mur auquel le lit de Braeden était collé. Laissant ses jambes dépliées devant lui, il prit une nouvelle gorgée de whisky avant de tendre la bouteille à son meilleur ami. « Oui, mais lui il me dérange pas. » Il désigna la bouteille d'un geste de la tête avant de la laisser aux mains de son ami. Il savait qu'il n'aurait probablement pas dû ramener ça, surtout que son père était du genre à compter les bouteilles d'alcool chez lui, mais il n'avait pas pu s'en empêcher. C'était la seule solution qu'il avait trouvé pour réussir à s'amuser un peu pendant ses vacances, il avait à peine le temps de voir ses amis et il avait décidé que quand ce serait le cas, il en profiterait au maximum. D'où la bouteille de whisky. Il soupira en entendant la question de son meilleur ami, rien que d'y repenser il avait envie de se cogner la tête contre l'un des murs de la chambre de Braeden.

« Oh rien de particulier. Il me tient enfermé à la maison pour me forcer à travailler. » Il se frotta les yeux et laissa échapper un nouveau soupir. Il n'aimait pas tellement se plaindre, mais avec Braeden c'était différent. Il savait qu'il pouvait être totalement honnête et se laisser aller, il savait que s'il avait envie de passer les deux prochaines heures à se plaindre continuellement de son père, le jeune homme ne lui dirait rien et ne l'en empêcherait pas. Heureusement pour eux deux, Chuck n'avait jamais profité de cette permission tacite, de toute façon, après un moment, il en avait eu marre de se plaindre de son père. Enfin, ce soir, il avait besoin de se défouler un peu. « Il veut m'apprendre les ficelles du métier. » Nouveau soupir, il se pencha en avant pour récupérer la bouteille et but une nouvelle gorgée avant de la planquer sous le lit, entendant des bruits de pas dans l'escalier. « Enfin bon, j'avais juste besoin d'air. Merci, t'es sympa. T'imagines pas la chance que t'as, je tuerais pour avoir tes parents, sérieux. » C'était exagéré, bien sûr, mais Chuck était encore trop jeune pour voir aussi les bons côtés de son père et de sa famille. Tout ce qu'il voyait c'était qu'il avait eu autre chose à foutre de son après-midi et que son père l'avait forcé à la passer à travailler sur un truc qui l'emmerdait profondément. Enfin, il savait qu'il avait fait son choix, et qu'il devait vivre avec, mais ça n'avait pas rendu la journée plus facile à supporter. Il lança un sourire chaleureux à son meilleur ami avant de se tourner vers la porte. Quelqu'un venait de frapper. « Les garçons? » Chuck laissa son meilleur ami inviter son père à entrer, il pouvait faire comme chez lui, mais quand même. Mr. Wilde lança un sourire à leur invité. « On va bientôt passer à table, vous descendez? » Chuck hocha simplement la tête. « On arrive, merci de me laisser diner ici, c'est vraiment gentil de votre part. » « C'est quand tu veux Chuck, tu le sais bien. » Il fallait avouer qu'au fil des années, la famille Wilde avait été habituée à voir débarquer le jeune Davis un peu n'importe quand, et surtout quand il n'était pas attendu. Alors il faisait un peu partie de la famille désormais. « En plus je suis content que tu sois là, Braedy fait la gueule en ce moment, tu vas peut-être réussir à le faire parler, toi. » Finit-il, un sourire moqueur aux lèvres. Chuck ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Braeden n'allait pas bien en ce moment? Il n'avait rien remarqué, il aurait aimé se dire que c'était à cause de son père et de son envie de le garder enfermé chez lui, mais ce n'était pas que ça. Le père de Braeden ferma la porte derrière et redescendit. « Ça va pas bien en ce moment? » Il se tourna vers son meilleur ami, les sourcils légèrement froncés et l'air surpris.

Il descendit du lit et se posta debout devant la chaise de bureau sur laquelle Braeden était assis. Il baissa les vers son meilleur ami, les bras croisés sur sa poitrine. « Tu veux qu'on en parle? On a deux minutes avant de devoir descendre. » Demanda-t-il en haussant légèrement les épaules. Il n'aimait pas se dire que son meilleur ami n'allait pas bien et qu'il n'était au courant de rien. Maintenant que Mr. Wilde avait sorti ça, il était obligé de poser la question.

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Chuck c'était installé, comme d'habitude. Ça avait toujours été ça entre eux, quand on allait chez l'autre on était chez sois. Ils étaient proche, très proche. Ils partageaient tout, depuis longtemps. Et à chaque déboires de William Chuck venait ici, pour le plus grand bonheur de Kenneth et Heaven, les parents de Braeden. Ça donnait plus de vie dans la maison, une ambiance bien spécial. Si son père était entré et les avaient vu boire il n'aurait pas été fâché. Il les auraient peu être légèrement sermonnés avant de leur demander si tout allait bien. S’inquiéter, la règle d'or pour eux. Comme tout parents. "Oh rien de particulier. Il me tient enfermé à la maison pour me forcer à travailler." "Dommage, et tu lui as dis que "Davis" n'était pas un nom thaïlandais? Bientôt il va t'obliger à faire des baskets dans la cave. Si ça arrive... J'en veux bien des noirs tien." Un sourire alors qu'il posait la bouteille. Il savait bien que Chuck le prenait assez mal d'être tant bloquer par son père. En rire, se moquer pour faire paraître moins grave. Ce que faisait toujours Braeden. Parce que c'était plus intelligent que de s'énerver. Parce que ça marchait. Et que ça faisait du bien de rire. "Il veut m'apprendre les ficelles du métier." Tout William. Tout ça n'étonnait pas Braeden, il commençait à être habitué. Une fois William lui avait parlé de ce métier, le métier d'avocat, tentant de le convaincre. Wilde lui avait répondu qu'il ne savait pas trop mais qu'il n'était pas du genre à foutre des costumes. Non ça c'était pour les vieux, les riches, et Chuck. Chuck qui planquait la bouteille alors qu'on montait. Ce qui était pratique avec sa chambre, c'est qu'on entendait les visiteurs bien avant qu'il n'arrivent. Chuck eu même le temps de parler avant qu'on arrive; "Enfin bon, j'avais juste besoin d'air. Merci, t'es sympa. T'imagines pas la chance que t'as, je tuerais pour avoir tes parents, sérieux." Un sourire. Oui il était bien conscient d'avoir de la chance. Et puis c'était normal de l'accueillir. C'était son meilleur ami.

Braeden laissa entrer son père, qui souriait comme toujours. C'était un truc de famille la bonne humeur. " On va bientôt passer à table, vous descendez?" "On arrive, merci de me laisser diner ici, c'est vraiment gentil de votre part." " C'est quand tu veux Chuck, tu le sais bien." "Non mais en faite on t'as pas dit Chuck mais le lave vaisselle est mort on avait besoin de toi pour laver les assiettes" Un rire, in sourire complice avec son père et un regard vers son invité. Il le voyait bien tien, avec un tablier et des gants à faire le ménage. Il faudrait qu'il lui fasse le coup un jour. Il fut tirer de ses bêtises par son père qui s'était remis à parler. "En plus je suis content que tu sois là, Braedy fait la gueule en ce moment, tu vas peut-être réussir à le faire parler, toi." Oh oh, mauvais signe. Déjà, son père avait comprit que quelque chose n'allait pas. Il l'avait appelé Braedy, ce qui voulait dire qu'il était inquiet. Et il demandait de l'aide à Chuck. Chuck à qui il avait finalement décidé de ne rien dire. Trop tard pour ça. Son père semblait vouloir que ça s'arrange. "Papa c'est bon, le mêle pas à ça il n'y a rien du tout" Mais trop tard, son père descendait et le laissait seul avec un Chuck curieux. Qui c'était approché de lui, les bras croisés, l'air bien décidé. "Ça va pas bien en ce moment? Tu veux qu'on en parle? On a deux minutes avant de devoir descendre." Chuck le regardait, intrigué et surpris. Ils avaient du temps avant d'aller manger, et il comptait bien en profiter. "T'en fais pas c'est absolument rien, tu sais bien qu'il exagère tout le temps je ne fais pas la tête. C'est juste... C'est juste Stacy qui fait encore des siennes. Tu sais ce que c'est, tu sors avec une fille canon et hop les emmerdes te tombent dessus." Braeden se mit à sourire, sourire de comédien. Si tout allait bien, Chuck rigolerait, ferait une ou deux blagues vaseuses et changerait de sujet. Si tout allait bien il ne lui demanderait pas ce qu'il se passait avec Stacy. Stacy. La fille populaire bien foutu que tout le monde voulait sauter. Et lui, qui sortait avec elle, l'avait repoussé lorsqu'elle avait été trop entreprenante. Il devait vraiment avoir un problème.

Porkii

CHUCK & BRAEDEN

« Ahah très drôle. » Répliqua Chuck à Braeden quand celui-ci lui expliqua pourquoi ils l’avaient vraiment invité. Ce n’était pas que Chuck aurait refusé de faire la vaisselle, au contraire, s’il pouvait rendre service, en plus, c’était la moindre des choses étant donné qu’il avait été invité à dîner ici, mais il savait très bien que son meilleur ami ne faisait que le chercher. Il leva les yeux au ciel et lança un regard amusé à Braeden. Tout se passait tellement normalement entre eux que Chuck fut d’autant plus surpris d’entendre le père de son meilleur ami lui expliquer que son fils faisait la gueule en ce moment. Il parut surpris mais n’ajouta rien tant que Mr. Wilde se trouvait dans la chambre. Il avait terriblement envie d’en savoir plus mais il allait devoir attendre qu’ils soient tous les deux, s’il voulait obtenir quoique ce soit de la part de son meilleur ami, il valait mieux attendre que son père ne soit plus dans la même pièce. La réflexion que Braeden fit à son père pour le forcer à arrêter de parler ne rassura pas le moins du monde Chuck, bien au contraire même. Il connaissait assez le jeune homme pour savoir que s’il n’y avait véritablement rien eu, il aurait plaisanté avec son père plutôt que de lui assurer que tout allait bien.

Quand Mr. Wilde eut finalement quitté la chambre, Chuck se leva et posa la question qui lui brûlait tant les lèvres. Chuck ne fut pas dupe une seule seconde, il connaissait son meilleur ami mieux qu’il ne se connaissait lui-même et rien qu’au sourire qu’il venait de lui lancer, le jeune homme avait très bien compris que son meilleur ami était simplement en train d’essayer de le rassurer et que tout était loin de bien aller. Chuck partagea pourtant un sourire amusé avec son meilleur ami, croisant les bras sur sa poitrine. Il ne voulait pas mettre le jeune homme mal à l’aise, mais d’un autre côté, sa curiosité était piquée à vif. Il était également d’avis qu’un problème ne disparaissait que quand on acceptait d’en parler et si Braeden ne pouvait pas se confier à son meilleur ami, alors à qui pourrait-il se confier ? Chuck espérait simplement que ce n’était rien de trop grave. « C’est clair, ça doit être dur de sortir avec la fille la plus canon de toute l’école. Non, sérieux, Braedy j’te plains. » Il prit un air grave tout en hochant la tête d’un air solennel, et oui, vous l’aurez compris, totalement sarcastique. Il fallait dire que Braeden n’était pas du tout crédible à lui sortir que ses problèmes venaient du fait qu’il se tape la fille que tout le monde à l’école voulait se faire. Lui non plus n’aurait pas dit non, enfin, si elle n’avait pas été la copine de Braeden bien sûr, c’était quelque chose qu’il n’aurait jamais pu faire à son meilleur ami.

« En plus à ce que j’ai entendu dire, elle avait bien envie de passer à la vitesse supérieure avec toi. La vie est terriblement injuste, mon pauvre petit Braedynouchou. » Ajouta-t-il sans se rendre compte qu’il venait justement d’appuyer sur la corde sensible. Enfin, pour sa défense, Chuck n’avait absolument aucune idée de la nature du… Problème de Braeden. Comment aurait-il pu savoir ? Il était toujours sorti avec des filles à sa connaissance et toutes les femmes l’appréciaient en retour. Ce n’était pas comme si c’était quelque chose qui aurait du lui sauter aux yeux. Il alla s’appuyer contre le bureau de Braeden, le jeune homme étant toujours assis dans son fauteuil. « Non mais, sérieusement, qu’est-ce qu’il se passe ? T’as vraiment des problèmes avec Stacy ? » Il avait enfin prit un air et un ton sérieux, il ne voulait pas pousser Braeden à se confier s’il n’en avait pas envie, mais il savait que ça lui ferait probablement du bien d’en parler. Quelle que soit la nature de son problème, Chuck pourrait l’aider, non ? Il était là pour ça après tout, sinon à quoi ça pourrait lui servir d’avoir un meilleur ami ? « Tu sais que tu peux tout me dire, pas vrai ? J’ai besoin de savoir si je veux t’aider moi, Braed’. Je suis là pour ça tu le sais. » Il croisa à nouveau les bras sur sa poitrine et plongea son regard dans celui de son meilleur ami. S’il lui ressortait que non, tout allait bien, Chuck serait bien forcé de lâcher l’affaire. Il ne voulait pas le forcer à lui dire quoique ce soit, enfin ce ne serait pas pour autant qu’il le croirait. Quelque chose perturbait Braeden et Chuck finirait bien par comprendre de quoi il s’agissait, d’une manière ou d’une autre.

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Son père sortit alors que Chuck le regardait. Puis il s'approcha, souriant. Braeden n'avait pas menti en disant qu'il avait des soucis avec sa copine. Avec qui il était depuis cinq mois. Un record pour lui qui avait enchaîné pas mal de conquêtes. Enfin aux yeux de tous. Il était sortit avec toute les filles les plus canons du lycée. Et pourtant rien, jamais. Pas un seul sentiment ni un seul désir. Un vide absolu. Et pourtant à l'école sa réputation était celle d'un Casanova. Il n'avait pas vraiment eu de mal à ça. Sa première petite copine avait raconté à tous qu'elle l'avait défloré, ce qui avait fait d'elle une fille assez cool un moment. Il était tellement couru que la fille qui réussirait gagnait le gros lot. Et puis tout c'était enchaîné. Chaque ex affirmait qu'ils avaient fait l'amour, trop honteuse d'être la seule parmi la liste de copine jeté. Et le silence planait sur la vérité. Il n'avait jamais démenti quoi que ce soit. À quoi servirait de détruire cette couverture qui le protégeait? À rien, alors il la gardait. Et il s'amusait à dire oui à des filles canons, à les garder un moment sans jamais vraiment s'occuper d'elles et les rejeter dans la fausse aux lions. Où tout les autres garçons qui eux voulaient vraiment de sa se jetaient sur elles. Des mecs comme Chuck, parfois. Braeden lui avait rapidement dit que si il avait envie de se faire une de ses ex, pas de soucis. Il l'aiderait même! Apres tout un meilleur ami, ça sert à ça aussi. "C’est clair, ça doit être dur de sortir avec la fille la plus canon de toute l’école. Non, sérieux, Braedy j’te plains. " Braeden haussa un sourire, amusé. Rêvait-il ou son pote se foutait amplement de sa gueule? Braeden se laissa prendre au jeu, au moins il n'avait pas à se justifier. "Tu ne te rends pas compte à quel point être le chouchou de ces dames c'est éreintant! C'est vraiment très dur de plaire autant. Et puis merci, c'est vrai qu'elle n'est pas mal" Il ne pu s'empêcher de sourire. Pas mal. Oui mais pas à son gout. Comme aucune autre des filles du lycée, et il en avait essayé de toute sortes de look et types. Blondes brunes rousses, tout y était passé.

"En plus à ce que j’ai entendu dire, elle avait bien envie de passer à la vitesse supérieure avec toi. La vie est terriblement injuste, mon pauvre petit Braedynouchou. " "Ah non ne m'appelle pas comme ça!" Il fronça les sourcils. Il avait hérité d'une longue liste de surnoms débiles. Passer à la vitesse supérieure. Ce que Braeden n'avait jamais réussi à faire. Ils avaient bien commencé à faire quelques petits trucs, mais Braeden s'était toujours arrangé pour écourter tout ça, dégoûter. Dégoûter par une fille de réputation "ultra canon ultra sexy". L'ampleur de son problème. "Et puis d'abord d'où tu me sors sa? Elle a vraiment raconté partout qu'elle allait me baiser? C'est vraiment n'importe quoi." Il était un peu énervé. Il ne supportait pas que l'on parle de se genre de chose au lycée, dans son dos. Il se sentait comme un vulgaire trophée. C'était les filles qui ressentaient sa habituellement mais il commençait à ne plus le supporter. Ça avait quelque chose de vraiment dégradant. Chuck s'avança vers lui et Braeden se leva, faisant face à son ami. Ils devraient rapidement descendre, faire face à ses parents. Ils n'avaient pas poser de question trop profonde sur son état. Ils savaient que ce n'était pas à eu de le faire à cet age la. Ils le laissaient gérer. Mais Braeden savait qu'ils seraient la si besoin. Comment allaient ils réagir si ils apprenaient ce qui le taraude.. Il avait peur de ça, de perdre leur fierté. "Non mais, sérieusement, qu’est-ce qu’il se passe ? T’as vraiment des problèmes avec Stacy ?" "Je... Je sais pas, elle et moi c'est... Je sais pas, elle est tout le temps en train de me sauter dessus en ce moment ça me gonfle, et puis elle se croit tout permis... Je sais pas je m’embrouille un peu en faite" Il se pinça les lèvres et fit un léger sourire alors que sa mère les appelaient. Chuck se remit à parler alors que Braeden se dirigeait vers la porte, qu'il ouvrit. "Tu sais que tu peux tout me dire, pas vrai ? J’ai besoin de savoir si je veux t’aider moi, Braed’. Je suis là pour ça tu le sais" "ouais je sais.. Merci." Il fit un petit sourire et se dirigea vers l'escalier, un noeud à l'estomac. Dire? Ne pas dire? Il s'arrêta et se tourna à moitié, évitant le regard de son ami. "La vérité c'est que... Je suis vierge Chuck" Un grimacement, alors que les chaises dans la salle à manger raclaient le sol. Ils devaient se dépêcher. Alors Braeden descendit en silence et s'assit à la table avec ses parents, souriant à tous comme ci de rien n'était. Comme ci il n'avait pas lancé cette bombe dans le couloir.

Porkii

CHUCK & BRAEDEN

Chuck suivit son meilleur ami quand celui-ci se dirigea vers la porte. Apparemment il n’aurait pas de réponse à sa question. Enfin pas de sérieuse en tout cas, parce que s’il essayait de lui faire croire que son problème du moment était le fait que sa copine super canon n’arrêtait pas de lui sauter dessus… Chuck aurait un peu de mal à le croire, et c’était normal après tout. La situation était terriblement frustrante pour le jeune homme, il ne voulait pas forcer Braeden à cracher le morceau mais d’un autre côté, il voyait clairement que quelque chose perturbait son meilleur ami et il voulait l’aider. Il ne supportait pas de le voir quand il n’était pas dans son assiette, il avait besoin de l’aider et il se sentait particulièrement inutile quand Braeden ne le laissait pas essayer au moins. Il baissa les yeux et suivit le jeune homme jusque dans le couloir. Il pouvait entendre les chaises du salon racler sur le sol en-dessous d’eux et il savait que ça signifiait qu’ils feraient mieux de descendre. Il avait plus ou moins laissé tomber l’idée d’en apprendre plus sur ce qui tracassait Braeden quand celui-ci lui fit enfin sa confidence.

Chuck releva brusquement la tête et lança un regard surpris à son meilleur ami. Braeden évitait soigneusement son regard, ce qui laissait penser à Chuck qu’il n’était pas en train de se payer sa tête. Fronçant les sourcils il regarda Braeden descendre vers le salon et mit quelques secondes avant de le suivre. Il venait de dire quoi là ? Pour une surprise, c’était une surprise ! Le premier réflexe de Chuck fut d’essayer de vérifier si ça pouvait être vrai ou non. Il avait tellement entendu dire de choses sur son meilleur ami, par ses copines et par leurs copines à elles qu’il n’avait jamais eu véritablement besoin de demander de détails à Braeden. Il avait mentionné plusieurs fois ce qu’il avait entendu mais Braeden n’avait jamais rien démenti, il n’en avait jamais rajouté non plus, et maintenant qu’il y pensait, Chuck trouvait ça un peu bizarre effectivement. Mais tout de même, Chuck avait toujours été persuadé que le tableau de chasse de son meilleur ami était plus qu’impressionnant. Il repensa à toutes ces conversations qu’ils avaient un jour eues, se demandant s’il avait gaffé à un moment, s’il avait dit quelque chose qu’il pourrait être amené à regretter maintenant qu’il connaissait la vérité, mais rien ne lui revint en mémoire. C’était déjà ça.

Il voulut arrêter Braeden avant que celui-ci n’entre dans le salon, mais il était trop loin derrière lui. Il n’eut finalement d’autre choix que de venir tranquillement s’asseoir à table, en face de son meilleur ami. Les deux parents de Braeden étaient présents, alors autant dire que pour continuer la conversation qu’ils venaient d’entamer, ça allait pas être facile. Il allait falloir être patient, et ce n’était pas le fort de Chuck, surtout après ce que venait de lui avouer Braeden. C’était plutôt gros comme révélation mine de rien, et Chuck voulait en parler. Rassurer Braeden aussi. Il avait l’air d’avoir eu tellement de mal à sortir ce secret, que Chuck ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’il en avait honte. Chuck ne voulait pas qu’il se sente comme ça, ça n’avait rien de honteux de ne s’être tapé personne à son âge, au contraire, Chuck trouvait qu’il avait été plus que courageux de résister pendant toutes ces années. Lui ça faisait plus d’un an qu’il avait eu sa première expérience, et avec toutes les copines que Braeden avait enchainé, il ne pouvait pas s’empêcher de se demander ce qui l’avait retenu de franchir le pas.

Enfin cela faisait bien cinq minutes que le repas avait commencé quand le père de Braeden força Chuck à lever le nez de son assiette. Il avait mangé anormalement vite pour essayer de s’éclipser le plus rapidement possible, il n’arrêtait pas de penser à ce que Braeden lui avait dit et il avait envie d’en parler avec lui. « Vous êtes bien silencieux ce soir les garçons. D’habitude il faut vous forcer à vous taire pour pouvoir en placer une. » Chuck lança un sourire amusé au père de Braeden. « Je pensais juste à autre chose. » Répondit-il un peu maladroitement avant de tourner son regard vers son meilleur ami. C’était impossible de réussir à lui faire passer un message clairement avec ses parents autour d’eux. Faute de mieux, il lui fit un clin d’œil avant de recommencer à manger. Enfin, désireux de ne pas trop attirer l’attention sur leur silence, il se força à lancer la conversation avec les parents de Braeden, parlant de tout et de rien, juste histoire qu’ils ne se posent pas trop de question.

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Braeden ne s'était pas retourné. À quoi cela aurait-il bien servi. Ils étaient dans le couloir, en parler maintenant c'était prendre le risque d'être entendu. Et si ils ne se dépêchaient pas les parents poseraient des questions. Et il n'avait aucune envie de leur parler de ça. Ça ne les regardaient pas. Pas le moins du monde. Alors il descendit, entendant Chuck s'arrêter avant de le suivre à nouveau. Il devait être sous le choc. C'était une nouvelle assez... Choquante. Comme si Casanova avait été un saint sans histoire. Lui l'était. Il avait résisté à l’appel de la chair. Il ne l'avait même pas entendu cet appel. Il devait être en silencieux, ou en vibreur, ce n'était pas possible autrement. Il s'était tant de fois posé la question. Comment un jeune tel que lui ne pouvait pas sentir l'appel des hormones, pour aucune femme? Et pourtant aucune n'avait réussi cet exploit. Jamais il n'avait maté plus que ça; ce qui était effrayant pour lui. Était-il un de ces malades qui bavaient sur les chiens ou les petites vieilles à la rigidité cadavérique avancé? Non, non non non non pas question. Et si... Si il était gay. Idée étrange. Mais plus réaliste que les cadavres. Tout aussi troublante. Lui, que les filles aimaient tant. Qu'est ce qui pouvait bien clocher chez lui. Il fallait qu'il sache, qu'il devine, qu'il comprenne. Il s'assit, laissa sa mère le servir et plongea les yeux dans l'assiette, ne les levant pas du repas, répondant par de simple bruit. il n'avait pas faim, alors que Chuck lui avalait tout à un allure folle. Il sentait le regard de son père. Regard inquisiteur. Curieux. Inquiet. "Vous êtes bien silencieux ce soir les garçons. D’habitude il faut vous forcer à vous taire pour pouvoir en placer une." D'habitude. D'habitude Chuck était persuadé que son ami était un mec, un vrai. C'était vraiment la honte. Si ça venait à s'apprendre au lycée, il était mort. "Je pensais juste à autre chose" Braeden leva les yeux vers son ami, puis son père, le visage renfrogné. Il n'avait aucune idée de la réaction de Chuck, et ça l'agaçait franchement. Tout comme son père, qui se mêlait de tout. Lui qui avait été souvent très reconnaissant en avait marre cette fois. "Papa j't'ai dis de ne pas te mêler de ça c'est bon." Il n'avait pas dit un mot plus haut que l'autre, un peu trop respectueux pour s'énerver contre son père qui n'avait rien fait. Il continua à triturer sa nourriture sans manger alors que Chuck parlait à ses parents. Mais lui n'en pouvait plus. Il avait le coeur trop lourd. Qu'il perde son meilleur ami il s'en fichait. Il avait besoin de savoir.

Braeden se leva d'un bon, posant sa fourchette, laissant la le plat auquel il n'avait pas touché, et regarda sa mère. "J'suis désolé.. Je préfère monter, Chuck fais ce que tu veux, je comprendrais que tu veuilles partir. Bref, à demain" Et il quitta la pièce, alors qu'il entendait son père demander à Chuck si c'était à cause d'une fille. Bien sur, c'était même à cause DES filles. Toutes les femmes de la planète. Et Braeden espérait que Chuck ne l'écouterait pas, qu'il ne partirait pas. Il avait bien trop besoin de lui. Plus que personne d'autre. Un lien privilégié, une forte amitié. Chuck était comme un frère. Si il fuyait en entendant ce qu'il avait à dire, alors Braeden perdrait son ami le plus proche. Et ça le terrifiait. C'était peu être une mauvaise idée de lui avoir dit ça, de lui avoir parler. Parce qu'il poserait des tas de questions, jusqu'à ce que Braeden craque et lui parle de ses doutes, de ses peurs, de ses faiblesses. Et que personne ne pouvait prédire sa réaction. Il entra dans sa chambre, claqua la porte et se laissa tomber sur son lit, face contre la couette. La bouteille n'était pas loin. Si Chuck partait il aurait au moins l'occasion de la vider. Compensation bien faible. Perdre son meilleur ami. Douce horreur.

Porkii

CHUCK & BRAEDEN

Chuck sentait bien à la réaction de Braeden que ce dernier était à cran. Il détourna les yeux pour observer la réaction du père du jeune homme. Celui-ci semblait surpris mais pas spécialement vexé ni énervé. Chuck grimaça légèrement en maudissant cette situation intérieurement une nouvelle fois. Il ne pouvait pas aider Braeden en présence de ses parents, et il ne pouvait pas non plus rassurer son père tant que le jeune homme était là. En gros, il avait plus qu'à finir son assiette et à fermer sa gueule. Il releva les yeux en voyant Braeden se relever brusquement et se sauver – c'était probablement le mot qui convenait le mieux pour décrire la façon furtive et soudaine dont il était remonté dans sa chambre. Il le regarda monter les escaliers à vitesse grand v et se tourna vers le père du jeune homme. Il ouvrit la bouche mais mit quelques secondes avant de véritablement répondre. Il était censé dire quoi lui, hein? « On peut dire ça oui, il est juste à cran à cause de Stacy. Rien de grave. » Il lança un sourire rassurant aux parents de Braeden avant de finir son verre et de se lever à son tour. « Je ferais mieux d'aller le voir aussi, excusez-moi. » Il n'aimait pas spécialement se montrer aussi impoli quand les gens l'invitaient chez lui mais il savait que les parents du jeune homme ne lui en voudraient pas. Surtout s'il sortait de table aussi brusquement pour aller parler avec Braeden de ce qui le tracassait. Il prit néanmoins son assiette ainsi que son verre et alla les déposer dans le lave-vaisselle avant de monter à son tour les escaliers en quatrième vitesse.

Il frappa rapidement à la porte de la chambre de son meilleur ami, plus histoire de le prévenir que de lui demander la permission, avant d'entrer. Il prit soin de refermer la porte derrière lui et resta debout à côté en voyant Braeden affalé sur le lit. S'il n'avait pas su à quel point son meilleur ami devait aller mal, il aurait pu trouver la vue assez marrante. Il finit par aller s'asseoir à côté de Braeden sur le lit, un petit sourire au coin des lèvres. Il ne savait pas par où commencer tellement la situation lui paraissait ridicule. « Je ne vois pas pourquoi tu réagis aussi extrêmement, et très certainement pas pourquoi tu pensais que je voudrais rentrer chez moi. Je m'en fous royalement Braeden voyons. » Il haussa les épaules et lança un sourire moqueur à son meilleur ami, essayant de le forcer à se relever. Il aimait bien regarder les gens en face quand il leur parlait, surtout quand c'était d'un sujet qui avait l'air aussi sérieux. Chuck ne s'était jamais vraiment pris la tête avec ce genre de choses alors il avait un peu de mal à comprendre pourquoi Braeden avait l'air de le vivre aussi mal. Il n'avait pas encore compris le véritable problème de fond. Posant ses mains sur ses genoux il tourna à nouveau la tête vers son meilleur ami, se demandant ce qu'il pourrait bien lui dire pour le faire se sentir mieux. « Allez, arrête de jouer les personnages de comédie romantique Braedy, quelle importance ça a que tu te sois déjà tapé Stacy, ou une autre d'ailleurs? » Lâcha-t-il d'un ton amusé en lançant un large sourire au jeune homme. Le sujet ne le mettait pas particulièrement mal à l'aise, mais il ne savait pas trop quoi dire pour redonner le sourire à Braeden. S'il ne voulait plus être puceau, ça ne tenait qu'à lui après tout, il ne doutait pas une seule seconde que Stacy ait envie de passer à la vitesse supérieure avec lui. Ce qui lui força d'ailleurs à se demander quel était le problème de Braeden. Il avait l'air d'avoir honte d'être encore puceau, mais ce n'était pourtant pas les occasions qui lui avaient manqué, alors quoi? Chuck avait bien plusieurs options en tête mais pour le coup, ce n'était pas lui qui allait les mettre sur le tapis.

Il soupira et posa sa main sur l'épaule du jeune homme, lui lançant un sourire amical. « Écoute, je sais pas ce qui t'a empêché de franchir le pas jusqu'à maintenant, mais tu fais ce que tu veux. Tu couches encore avec qui tu veux aux dernières nouvelles. » Chuck haussa les sourcils en prenant un air amusé. Il se pencha ensuite pour récupérer la bouteille de whisky sous le lit et en prit une gorgée avant de la proposer à Braeden. Il ne savait pas si le jeune homme avait envie d'en parler ou pas, mais il pensait que l'alcool ne pourrait que lui faire du bien.

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Braeden se sentait extrêmement mal. Il était affalé la, contre son oreiller, se cachant quasiment. Se cacher à la vue du monde, disparaître. Pour ne pas avoir à se justifier. Pour ne pas avoir à se poser des questions et douter. Être ado était une horreur, la pire qu'il n'ai jamais eu à subir. Avoir à définir qui il était. On frappa à la porte et Braeden entendit Chuck entrer et s'asseoir près de lui. Il devait bien se marrer. Wilde était pitoyable à réagir comme ça. Il avait vraiment honte. Il était saisis de doutes. Mais son meilleur ami était la, il l'aiderait. Il l'aidait toujours. "Je ne vois pas pourquoi tu réagis aussi extrêmement, et très certainement pas pourquoi tu pensais que je voudrais rentrer chez moi. Je m'en fous royalement Braeden voyons." Braeden gémit de dépit dans son oreiller en écoutant son ami. Il ne réagissait pas extrêmement, dans son esprit sa réaction était des plus normales. Il ne prit même pas la peine de répondre, toujours enfermé dans sa cachette de plumes. Il rougissait à l'idée de ce qu'il allait dire à son ami. Pour quoi est ce qu'on allait le prendre, un frigide? Tout sauf sa. Si ça s'apprenait au lycée il était foutu. Sa réputation serait détruite, on penserait que c'est un mou incapable, un nul. Ou bien on comprendrait le vrai fond du problème, on le laisserait tomber et le frapperait. Il était capable de se défendre, mais le souhaiterait-il vraiment? Non, bien sur que non. À cet instant il avait même envie de se frapper lui même pour sa connerie. De quoi avait-il l'air, à se cacher comme un gosse sur son lit? Et Chuck qui était la, à essayer de le rassurer et de le faire parler. Il n'allait pas être déçu. "Allez, arrêtes de jouer les personnages de comédie romantique Braedy, quelle importance ça a que tu te sois déjà tapé Stacy, ou une autre d'ailleurs?" Braeden tiqua à "comédie romantique". Il n'était pas un de ces débiles dans es séries télé. Il se releva d'un bon, à genoux sur son lit, regardant l'autre garçon."Tu te fous de ma gueule? bien sur que si c'est important! Si les gens du bahut l'apprennent je suis mort moi. Et puis même! Je.. J'sais pas j'dois avoir un problème Chuck. Mais tu vois Stacy, bah elle ne me donne absolument pas envi. Ouais elle est belle mais quand je la vois j'ai tout sauf envie de me la taper. Quand on y pense c'est... C'est dégueu!" Il avait froncé les sourcils et le nez. Imaginer Stacy nue. Beurk. Non pas beurk! Il ne devait pas penser à sa, tout les mecs pensaient miam et lui beurk? Il se relaissa tomber sur l'oreiller, se frappant la tête du même coup. Il avait envie de hurler, de se déchaîner et de comprendre. Ne pas savoir qui l'on est, horrible chose.

D'un coup il sentit la main de Chuck sur son épaule. Chuck, toujours la pour lui. Il ne l'avait jamais laissé tombé. Ils s'étaient parfois pris la tête, mais les deux revenaient toujours en courant pour faire la paix. Ils étaient comme deux frères que l'on ne pouvait séparer. "Écoute, je sais pas ce qui t'a empêché de franchir le pas jusqu'à maintenant, mais tu fais ce que tu veux. Tu couches encore avec qui tu veux aux dernières nouvelles" Braeden grogna dans son oreiller et se releva, à genoux encore sur son lit. Il attrapa son oreiller et le serra contre lui, comme si celui ci pouvait le protéger de toutes ces questions. "Justement Chuck.. C'est ça mon problème. Tu te souviens quand on avait 14 ans et que l'autre abruti de Vince s'était mis à bander en voyant le décolleté de la prof? Moi ça m'arrive jamais d'être attiré comme ça. Avec Stacy on a fait quelques trucs et je n'ai ressenti absolument aucun désir. Tout comme avec Kate, Emma, Laureen et les autres. J'ai eu envie de baiser personne. J'arrive même pas à fantasmer sur les autres nanas. J'dois être frigide putain, j'dois avoir un problème. Ou alors j'suis peu être maudit depuis ma naissance, avec comme malédiction d'être mou à vie?" Il regarda son ami, lui posant quasiment la question. C'était totalement débile mais il voulait une réponse, de n'importe qui. Il fronça à nouveau le nez et soupira. Ça n'existait pas les malédictions. Il en perdait son cerveau ça devenait grave. il n'avait pas parlé de ses doutes concernant son homosexualité. C'était surement trop tôt. Il préféra attraper la bouteille et en boire une longue gorgé avant de la rendre à Chuck. Celui ci avait eu une bonne idée, tout compte fait.

Porkii

Chuck ne put réprimer un léger sourire amusé en écoutant son meilleur ami lui raconter qu'il ne voulait pas que ça se sache au lycée. « Ouais mais t'inquiète je vais pas m'amuser à le dire moi, et puis c'est pas marqué sur ton front non plus, hein. » Maintenant qu'il y réfléchissait, il se rendait compte que toutes les filles avec qui Braeden était sorti avaient menti sur leurs ébats amoureux, elles avaient toutes dit qu'elles avaient passé au moins une nuit avec le jeune homme, mais ce n'était pas si étonnant que ça quand on voyait un peu la mentalité des filles qu'il avait choisi. Il tiqua par contre au mot dégueu. Comment ça dégueu? Chuck fronça les sourcils en s'imaginant avoir Stacy en face de lui là, tout de suite, et il devait bien avouer qu'il trouvait tout sauf dégueu l'idée de la voir avec un peu moins de vêtements. Enfin, vu la réaction de Braeden, ça avait l'air de l'inquiéter aussi, et Chuck ne savait plus trop quoi lui dire. Il n'avait jamais eu ce problème, au contraire même, et ce n'était pas comme s'il était un véritable expert sur le sujet non plus, tout ce qu'il savait, il le savait plus d'expérience qu'autre chose, et là, bah, il manquait d'expérience justement. Il essayait vraiment de trouver les mots justes pour rassurer son meilleur ami mais il avait l'impression de ne rien pouvoir dire ou faire pour l'aider à se sentir mieux, il ne comprenait pas où était le problème du jeune homme.

Il but une longue gorgée de whisky et commença enfin à sentir les effets de l'alcool. Il commençait à sentir un léger délai entre les décisions prises au niveau de son cerveau et leur exécution physique, c'était vraiment particulier comme impression et ça avait quelque chose de frustrant. Enfin au moins il se sentait assez à l'aise pour pouvoir discuter de ça avec Braeden. Généralement, il les évitait ces discussions, ça le mettait un peu mal à l'aise de parler de sexe avec d'autres mecs, mais là, c'était pour son meilleur ami, et l'alcool aidant – beaucoup -, il était prêt à faire un effort. Il reposa la bouteille par terre, légèrement rassuré de voir que Braeden s'était au moins relevé. Il rigola silencieusement en repensant à l'anecdote que le jeune homme venait de lui rappeler, ah celle-là il n'était pas prête de l'oublier, c'était clair, il s'était foutu de la gueule de Vince pendant des mois après ça. « Dis pas de connerie, Braeden. » Lâcha Chuck en souriant, avant de lever les yeux au ciel. Enfin, la réflexion du jeune homme avait au moins eu le mérite de prouver à Chuck à quel point Braeden était paniqué par la situation.

Chuck récupéra la bouteille avec plaisir et en but une nouvelle gorgée, la gardant dans ses mains au cas où. Il sentait qu'il allait en avoir besoin. Se tournant vers Braeden, il se força à ne pas détourner les yeux, il ne voulait pas rendre la situation encore plus embarrassante qu'elle ne l'était déjà pour son meilleur ami. Il se doutait bien que ce n'était pas ce qu'il y avait de plus évident pour le jeune homme de lui parler de ses problèmes. « Écoute, je suis pas dans ta tête, je peux pas te dire exactement ce qui va pas, mais tu dois bien être attiré par quelqu'un, non? À qui tu penses quand tu... » Il leva les yeux au ciel, ayant du mal à croire qu'il était sur le point de parler masturbation avec son meilleur ami. « Quand tu te fais plaisir tout seul? » Il grimaça un peu malgré lui, sentant ses joues rosir légèrement, ça n'avait jamais été prévu au programme de parler de ce genre de trucs avec Braeden quand il avait dit qu'il passerait. Enfin, il tenait plus à aider son meilleur ami qu'à éviter à tout prix ce genre de discussion. En tout cas il avait du mal à croire que Braeden ne soit attiré par personne, c'était impossible aux yeux de Chuck.

« Peut-être qu'elles te plaisent pas parce que c'est pas ton style, ou peut-être que tu te mets trop la pression sur le coup, je sais pas moi. Mais sérieusement t'inquiète pas, il doit bien y avoir un truc qui marche avec toi, non? » Il haussa les épaules, essayant de se mettre à la place de Braeden. Ce n'était pas si évident que ça pour lui, il n'avait jamais eu de problème, il avait toujours été attiré par les filles qu'il côtoyait à l'école et il plaignait un peu Braeden pour qui, de toute évidence, ce n'était pas le cas. Il porta à nouveau la bouteille à ses lèvres, il avait atteint ce stage un peu étrange où on se rendait compte qu'on ferait mieux d'arrêter de boire mais où ne pouvait tout simplement pas trouver la force de poser la bouteille. Il la donna donc à Braeden pour éviter de la finir tout seul. « Ou alors t'es peut-être gay. » Lâcha-t-il d'un ton anodin en haussant à nouveau les épaules. Il n'y avait jamais pensé, et il n'avait tellement lancé ça sérieusement non plus, c'était juste une hypothèse de plus lâchée en l'air pour essayer d'aider Braeden.

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Braeden ne savait pas quoi dire. Il été paumé. Il avait peur que tout s'écroule, que tout le monde apprenne la vérité. Si ça se savait il serait la risée de tous. Il ne pourrait plus aller au lycée sans qu'on ne le regarde bizarrement, et toutes sortes de rumeurs sur lui naitraient. Certaines horrible, d'autres tout simplement vrai. "Ouais mais t'inquiète je vais pas m'amuser à le dire moi, et puis c'est pas marqué sur ton front non plus, hein." Braeden eu un doute débile et se tourna rapidement vers le seul miroir de sa chambre, vérifiant les dires de son meilleur ami. Lorsqu'il remarqua sa bêtise il se tourna vers Chuck, les joues rouges. "Je suis pas débile, je sais que tu ne diras rien. Mais... Je sais pas Stacy est une garce, elle risque de se foutre de moi en publique. J'arrive même pas a croire que les autres ne l'ai pas fait sa." Il soupira. A bien réfléchir il n'avait eu que des garces. Il y avait bien eu une ou deux filles gentilles, mais plus part couverture qu'autre chose. Il n'y avait eu que Juliette pour s'enquerir de son état lors de toutes les ruptures. Il n'en avait aimé aucune, c'était plus simple.

Chuck se remit a boire. Braeden le regardait, abandonnant l'idée de se cacher dans son oreiller. Il préféra le garder entre ses bras, pressé contre son torse. Air bag en cas d'attaque. Chose débile. Chuck était son meilleur ami, il lui disait tout, sans aucun gêne. Même les conneries plus grosses que lui qui sortaient de son esprit. Il avait une totale confiance en lui. Braeden passait peu être souvent pour un débile profond, il était assez intelligent pour savoir a qui il avait a faire et a qui il pouvait se confier. Une sorte de décodeur des gestes et paroles. Il voyait qui lui mentait, qui de foutait de sa gueule, et qui était sincère. Et Chuck, malgré ses apparences de gosse de riche j'm'enfoutiste, était sincère. Et depuis tout ce temps il comptait beaucoup. Quand il ordonna a Braeden de ne pas dire de conneries celui ci obéit, tout en ronchonant quelque peu, pour la forme. Braeden avala une petite gorgée de rendre la bouteille a son ami, celui ci buvant a grandes goulées. Tant que celui ci se régalait il pouvait même finir la bouteille, Braeden n'y comptait pas plus que sa. Le peu d'alcool qu'il avait bu le rendait bien. Un peu plus a l'aise, mais le whisky n'avait rien pu pour ses doutes. C'était de l'alcool, pas de la potion magique.

Plus Chuck parlait et plus il semblait mal a l'aise, et plus il semblait mal a l'aise, plus il buvait. Il allait finir totalement ivre a cette vitesse. Braeden hésitait a couper court la conversation quand Chuck lâcha la bombe, les yeux ailleurs et les joues rouges. "Écoute, je suis pas dans ta tête, je peux pas te dire exactement ce qui va pas, mais tu dois bien être attiré par quelqu'un, non? À qui tu penses quand tu... Quand tu te fais plaisir tout seul?" Braeden cru qu'il allait s'étouffer. Il toussa un long moment, les joues devenues cramoisi sous l'effet du gêne. Il rêvait ou bien son meilleur ami commençait a lui parler branlette? Jamais Braeden ne s'était senti aussi gêné. Il n'avait jamais parler de SA avec Chuck, et il n'avait pas prévu de commencer maintenant. Il leva son oreiller et frappa Chuck comme pour le faire tête, le rouge de ses joues ne voulant partir. "Non mais sa va pas la tête toi? Je... Je parle pas de SA! Enfin sa se fait pas, c'est... C'est personnel... Et... AAH! Putain sa y est j'suis rouge abruti" il s'était mit a bégayer tout en évitant le regard de son ami. "Bon... Enfin... La vérité c'est que j'ai jamais vraiment fait gaffe quoi... Enfin je veux dire... Je pense a rien... Enfin..." Ne penser a rien, c'était avouer qu'il le faisait. C'était encore plus que gênant. Il re donna un coup a don ami et fini par sourire. "T'as pas d'autres question du genre pendant qu'on y est? Je suis sur que tu fais sa juste pour m'espionner, pervers" un autre sourire. Chuck était comme son frère après tout. Il voulait l'aider, Braeden en était conscient, il ne le remercierait jamais assez pour sa.

C'était sa le truc bien, entre eux deux. Ils étaient complices. Un regard, un geste, et ils se comprenaient. Ils étaient lié, pour un bon moment encore, c'était ce que pensait Wilde en tout cas. "Peut-être qu'elles te plaisent pas parce que c'est pas ton style, ou peut-être que tu te mets trop la pression sur le coup, je sais pas moi. Mais sérieusement t'inquiète pas, il doit bien y avoir un truc qui marche avec toi, non?" "Hum... Pas les asiatiques, ni les jolies blondes, pas les intellos ni les rebelles, pas les gourdes non plus. Oh et pas les profs non plus. Même celles sexy comme en histoire. Je dois me mettre la pression tu as raison, ça doit être sa..." Braeden n'était pas convaincu, pas le moins du monde. Mais Chuck faisait tout son possible pour l'aider, ce qui était plus que gentil. "Merci... T'es pas obligé de m'aider, c'est pas si grave tous sa je suis sur que tu as mieux a penser que mes problèmes de baises." Il sourit a son ami et se laissa retomber sur son lit, regardant le plafond. Chuck reprit la parole, émettant une hypothèse qui avait plus d'une fois tournée dans l'esprit du blondinet. "Ou alors t'es peut-être gay." Gay. Braeden était peu être gay. Il réfléchit un instant. Trouvait-il les hommes attirant? Il imagina le vieux prof de sport, le regardant. Beurk, non même pas en rêve. Puis il remarqua qu'il avait choisit le plus laid. Et si... Il tourna la tête vers Chuck, levant un sourcil. Chuck était beau et très attirant... Non pas attirant! Il y avait un truc qui ne tournait pas rond chez lui. "Chuck t'es sérieux la? Pourquoi serais-je gay... J'ai une tête de gay c'est sa?" Un sourire coincé. Il n'avait pas envie de l'être. Non pas parce qu'il trouvait sa dégoutant, au contraire il se faisait très bien a l'idée. Le problème était ailleurs. Il était dans tout ces mecs qui avaient été tabassés a mort, tout ces hommes exclus de la société, raillée, hais, et dont le seul crime était d'avoir aimé un homme. Il n'avait pas honte, il avait seulement peur.

Porkii

Chuck ne pouvait pas s’empêcher d’être amusé par la situation, lui qui avait pensé être gêné en abordant un sujet pareil, il se devait de remettre sa réaction en perspective devant celle de Braeden. Si lui avait été gêné, alors il ne savait plus comment qualifier la réaction de son meilleur ami. Il bégayait, il était devenu rouge comme une pivoine et il n’osait même pas regarder Chuck dans les yeux. Ce n’était pourtant pas la mort, c’était naturel, Chuck se doutait bien qu’il le faisait, il ne lui avait pas non plus demandé tous les détails, il essayait juste de l’aider. Il ne pensait pas que son meilleur ami réagirait comme ça, après tout, c’était lui qui avait lancé le sujet, lui, il essayait juste de comprendre. Et puis, il n’y avait pas à avoir honte, tout le monde le faisait, non ? Il ne s’était pas attendu à ce que Braeden soit l’exception à la règle. « Eh ! » Se plaignit Chuck en rigolant en recevant un coup d’oreiller, ça lui apprendrait à essayer de rendre service, tiens. L’alcool commençait peut-être à lui monter à la tête, ou bien peut-être que c’était la réaction de Braeden, mais il se sentait de moins en moins gêné par le sujet qu’il avait lancé avec son meilleur ami. Le plus dur, ça avait été de le lancer. Enfin, vu la réaction de Braeden, il n’avait pas l’air d’avoir franchement envie de le poursuivre. Chuck fronça les sourcils quand son meilleur ami lui répondit, il ne pensait à rien ? Vraiment ? Il haussa les épaules, c’était peut-être possible, il n’en savait rien après tout, il ne prétendait pas connaître tous les secrets sur le désir des hommes.

Il lança un sourire amusé à Braeden. « Si ça te fait plaisir de le penser. » Répliqua-t-il en secouant doucement la tête. Manquerait plus que ça tiens, c’était clair, il avait été ravi d’avoir cette conversation avec Braeden, il voulait connaître absolument tous les détails de sa vie sexuelle si passionnante. Il reposa la bouteille de whisky par terre histoire de ne plus être aussi tenté, il commençait à sentir un peu trop les effets de l’alcool à son goût et il ne voulait pas faire de conneries. Il était ici en tant qu’invité, il ne tenait pas à vomir partout dans la chambre de son meilleur ami, ça se faisait pas quand même. « Waw, tu dois avoir un style sacrément particulier putain. » Déclara-t-il sans réfléchir en entendant la longue liste de tout ce qui ne marchait pas avec Braeden. Quand même, il ne pouvait pas s’empêcher de se demander ce qui n’allait pas avec son meilleur ami, il devait bien y avoir un truc qui allait marcher, non ? Peut-être que c’était l’alcool qui parlait encore une fois pour lui, mais il avait envie de l’aider à le trouver, il voyait bien que Braeden souffrait de la situation, et si les meilleurs amis n’étaient pas là pour ça, alors à quoi pouvaient-ils bien servir, hein ?

Il lâcha l’hypothèse de l’orientation sexuelle de Braeden sans faire attention, c’était une probabilité comme une autre, ça n’avait aucune importance aux yeux de Chuck. Maintenant qu’il y pensait, c’était probablement la plus logique même, et il ne comprenait pas comment il avait pu ne pas y avoir pensé plus tôt. Il laissa échapper un petit rire en entendant la réponse de Braeden. « Mais non, et puis ça veut rien dire. Je disais ça comme ça. » Il ne pouvait pas s’empêcher de sourire en voyant la tête de son meilleur ami, il était tellement coincé que ça en devenait marrant. « Et puis ce serait pas la mort je te signale, si ? » Il lança un nouveau sourire amusé à Braeden avant de se mordiller la lèvre inférieure. Plus il y pensait et plus son hypothèse lui paraissait crédible, surtout vu la réaction de son meilleur ami, et après tout, il était venu pour l’aider, non ? Le whisky qu’il avait bu n’y était pas pour rien, mais Chuck venait d’avoir une idée. Il se rapprocha doucement de Braeden, un sourire amusé aux lèvres, jusqu’à venir se placer calmement à califourchon sur son meilleur ami, se penchant pour essayer de l’empêcher de bouger. « Allez quoi, j’essaye juste de t’aider. On a qu’à essayer, on verra bien ce que ça donne. » Oui décidément, il aurait vraiment mieux fait d’arrêter de boire un peu plus tôt… Enfin c’était trop tard pour revenir en arrière. Il savait pourtant qu’il avait tendance à faire n’importe quoi quand il était bourré. Son sourire amusé toujours au coin des lèvres il se pencha encore plus et vint déposer doucement ses lèvres sur Braeden, ne cherchant pas particulièrement à approfondir le baiser. Il recula son visage après quelques secondes, souriant toujours. « Alors ? » Ça avait marché ?

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Abandonné & verrouillé