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 You'll never change what's been and gone | SERENA

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MessageSujet: You'll never change what's been and gone | SERENA You'll never change what's been and gone | SERENA EmptySam 29 Déc 2012 - 7:01


You'll never change what's been and gone.


(oasis) ▽ When all of the stars were faded away, Just try not to worry, You'll see us some day. Just take what you need, And be on your way, And stop crying your heart out.
Rouvrir les yeux. Et la migraine. Grommeler. Il tendit le bras de l'autre côté du lit. Tirer un peu le drap. Masse de cheveux ébouriffés. Tiens, un blond. Pousser un soupir. S'asseoir sur le bord du lit. Attraper le jogging qui traînait à ses pieds, et l'enfiler par-dessus son boxer. Se masser les tempes, passer une main dans ses cheveux. Cela ne ferait qu'un homme de plus mis à la porte au petit matin. Il n'arrivait pas à se rappeler de sa soirée passée, et vu le mal de tête et la sensation fortement désagréable qui lui donnait l'impression d'avoir une enclume à l'arrière de la tête, il avait bu. Après, quoi.. Traîner des pieds jusque dans le salon. Il pouvait prendre de l'aspirine, se faire le café le plus fort qu'il puisse. Ou tout simplement se refaire un rail. La solution la plus simple. Bien sûr, il y aurait encore la descente, quelques heures après. Mais il compensait toujours. Il était devenu accro'. Depuis fin septembre. Depuis une mauvaise soirée. Depuis qu'il y avait goûté. Même moment durant lequel il coupait les ponts avec tout son entourage, ne donnait plus de nouvelles, ne répondait plus au téléphone. La peur de leur regard, peut-être. Sûrement. Lui qui passait son temps à vouloir récupérer un enfant, son enfant, sa fille, sombrait encore un peu plus chaque jour. S'asseoir sur le canapé. Geste machinal, tracer sa ligne. Rouler un billet. Respirer. Aspirer. Renifler encore ce qui restait, abandonner ses reliques sur la table basse. Deux minutes pour que les effets soient pleins. Moins de temps pour que son nez ne saigne. Merde. Au moins, c'était de la bonne. Ou alors, il en avait récupéré avec du verre pilé. Qu'importe. Retourner dans cette chambre. Réveiller le blond. Lui fourrer ses affaires dans les bras, reniflant pour essayer de juguler la perte d'hémoglobine. En vain. Le pousser à travers l'appartement, ouvrir la porte. Il ne savait même pas quelle heure il était. Qu'importe. Ouvrir la porte, le jeter dehors. Carrément. Et croiser son regard. Dans la cage d'escalier, elle est là. Elle. Serena. Elle. Le blond déjà se carapatait, tenant ses affaires contre lui. Joseph passa une main sous son nez, reniflant. Toujours, pisser le sang. Envie de fuir, se carapater. Il avait tout fait, absolument tout, pour qu'elle ne le voie pas ainsi. Serena. Petit brin de femme qui avait une belle place dans son coeur. Son coeur.. habité par beaucoup trop de personnes à la fois. Il était perdu. Il se noyait, sombrait, coulait. Serena, il l'aimait. Ewan, il l'aimait. Et Juan... Juan, il n'arrivait pas à lui être insensible. Mais de ces trois personnes, récemment, il ne voyait que le Bronson. Son flic. D'ailleurs, la frustration de ne pouvoir décemment l'aimer lui faisait faire encore un peu plus de conneries. La poudre faisait son effet. Une sorte d'euphorie plus proche de l'hystérie et du côté maniaque commençait à tendre ses muscles. Il battit des paupières, sa main tremblant un petit peu posée sur la clenche de sa porte. Comme un con, il n'arrivait pas à refermer. Refermer, et condamner leur relation. La fixer. Il ne restait que ça. Oh non.. ce n'était pas ce qu'elle croyait, elle ne devait pas.. elle était.. non.. ".. Serena ! Oh putain Serena ! Je.. C'est pas ce que tu crois.. ! Ah merde mais putain je saigne du nez, ça fait chier à la fin ! .. Serena ! De.. je.. Comment ça va ?!" Quand on parlait de manque de logique et d'un brin d'hystérie. Tout mélanger, aller trop vite. Et pourtant, l'impression que cela avait un sens, qu'il comprenait tout à vitesse grand V.. qu'il aurait pu tout faire, tout rattraper. ► CAPTAIN CORNFLAKES
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MessageSujet: Re: You'll never change what's been and gone | SERENA You'll never change what's been and gone | SERENA EmptyDim 30 Déc 2012 - 12:05

You'll never change what's been and gone
Jorena

You can't save me anymore.



Ne plus savoir où aller, perdre ses moyens, penser à trop de choses en même temps. C’était le retour incessant de son ancienne amie, qui pensait lui avoir accordé beaucoup trop de répit. Le répit, qui n’était à présent plus qu’un mirage, une chimère. Nolan lui apportait la force, cependant elle ne pouvait pas le laisser se détruire, s’affaiblir pour qu’elle survive. Il allait mourir s’il la cotoyait, comme tous les autres, tout ceux qui l’avaient aimé. Comment était-il possible que ce soit vrai ? Que ce soit la réalité ? Etait-elle schyzophrène ou simplement cinglée ? Elle finirait par être internée, elle le savait, c’était inévitable, elle ne pouvait plus s’en sortir. Oh elle avait réussie à le faire, par deux fois, deux fois qu’elle avait perdu quelqu’un, deux fois qu’elle s’en était remise difficilement. Mais aujourd’hui tout était pire, tout était révolu, tout était froid. Chuck et Anastasia étaient morts. Mort. Ce mot tellement violent, tellement affreux, fatal, injuste. Serena vivait quelques peu dans le dénis, elle essayait de se persuader que ce n’était qu’un mauvais rêve, un horrible cauchemard dont elle n’arrivait pas à se réveiller. Joseph avait disparu. Etait-il mort lui aussi ? Après tout, cela aurait été dans la logique des choses, après Chuck cela ne pouvait être que Joe Avait-elle offusqué le bon Dieu tellement fort qu’il ait décidé de la punir si sévèrement Pourtant elle avait prié, tellement fort pour se réveiller. Elle avait joint ses mains, tellement fort, qu’elle s’en était coupé la circulation du sang. Le sang, partout, dans sa vie, toujours présent. Elle hurlait dans son sommeil comme d’habitude, elle recommençait à faire ses crises, et les anti-dépresseurs ne faisaient plus rien du tout. Parce qu’elle avait l’habitude, c’était comme des cachets d’aspirines, à force d’en prendre trop souvent, plus rien ne fait effet, et on meurt en silence. On meurt sans que personne ne le sache, on vous laisse pourrir dans votre chambre où l’on vous à enfermé pour ne pas que l’on vous traine dans les pattes. Arrête ton cinéma lui avait-on dit, oh elle aurait bien voulu arrêter tout arrêter, sortir de cet espèce de thriller oppressant.

Mais non le ciel en avait décidé autrement, elle courrait perdue, ses larmes séchées par le vent de sa course et par la froideur de l’hiver. C'était machinalement qu’elle se rendait là-bas, un dernier espoir, une dernière tentative de retrouver un fantôme, un fantôme du passé. Serena n’eut le temps que de voir un homme blond passer, puis de poser son regard sur Joseph. Ils avaient bien changés tous les deux, ils étaient là comme deux oiseaux blessés, comme deux âmes mortifiées, à se fixer comme des étrangers. Elle se fichait qu’il la voie comme ça, elle n’en avait rien à faire de ce que l’on pouvait penser d’elle, et c’était ainsi qu’elle l’avait décidé. Elle n’avait plus rien à faire, elle refusait de prendre le moindre traitement, d’où le léger tremblement de ses mains. Air pitoyable accentué par son maquillage qui avait coulé sous le flot de ses larmes qui ne cessaient de s’échapper depuis plusieurs semaines. Elle n’écoutait, elle était sourde, et ne voulait rien comprendre, alors elle se dirigea vers Joseph le poussant le plus fortement qu’elle le pu. « Joseph ! Espèce d’idiot ! » Elle était révoltée, et elle en avait marre de toujours prendre des gants avec tout le monde, elle était blessée, profondément, alors elle le poussa à nouveau, « T’étais où hein ? Mais qu’est-ce qu’il t’as prit ? Pourquoi t’as plus répondu ? Pourquoi t’as plus appelé ? Et je te préviens t’avises pas de me mentir Joe ! » Elle tremblait encore, elle était coutumière du fait après tout, « Et c’est quoi ce bordel ? T’as pas honte ? Tu crois que je sais pas pourquoi tu saignes du nez ? Merde, tu me deçois t’imagines même pas à quel point ! » C’était plus de la peine qu’elle éprouvait, qui s’extériorisait en rage. Joseph l’avait laissé tombé comme tous les autres, alors qu’elle l’avait cru différent, et elle aurait eu tellement besoin de son meilleur ami, pour l’aider à continuer de vivre.
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MessageSujet: Re: You'll never change what's been and gone | SERENA You'll never change what's been and gone | SERENA EmptyLun 31 Déc 2012 - 5:37


You'll never change what's been and gone.


(oasis) ▽ When all of the stars were faded away, Just try not to worry, You'll see us some day. Just take what you need, And be on your way, And stop crying your heart out.
Sensation de gorge et de nez gonflés, celui-ci semblant anesthésié. Tout comme les dents. Peine à déglutir. Euphorie éclaire, "flashs". L'illusion d'une puissance intellectuelle et physique; désinhibition. Indifférence à la douleur, la fatigue, la faim, et une baisse elle-même de la fatigue. Et parfois, le délire, les hallucinations. Tachycardie. Spasmes. Epilepsie. Saignements de nez. Si la cocaïne avait été un médicament, dans la liste des effets indésirables, Joseph aurait rapidement retrouvé son cas. Les spasmes étaient siens, tremblements furieux et épisodiques, comme si son surplus d'énergie miraculeux devait être évacué d'une manière ou d'une autre. Il se tenait le nez. Il saignait bien. Et fort. Et son regard ne pouvait quitter Serena. Car à travers son euphorie et son inhibition rêvées, une peine grouillait dans son ventre, vile. L'air un peu plus perdu encore que lui. Au bord du gouffre. Le maquillage qui avait dégouliné sur ses joues, sûrement traîné par ses larmes, eut l'effet d'un électrochoc sur Joe. Il n'avait plus été là. Il n'avait plus donné de nouvelles. Plus que tout encore, il n'avait même plus cherché à en avoir. À trop vouloir la protéger, les protéger, il avait pilonné tout un monde. Tenter de déglutir. Difficilement. La main de Cohen tremblait perceptiblement sur la clenche de sa porte. Alors le coup, sa force à elle, sa ruade contre lui, fût un second choc. Alors qu'il manquait de se déséquilibrer. Animal blessé. Se faire traiter d'idiot, ainsi, par elle, voulait dire plus de choses encore. Elle le poussa encore une fois, et ils se retrouvaient au fur et à mesure dans l'appartement. Il était éberlué. Tout bonnement. Alors qu'elle le prévenait qu'il ne devait mentir, avant qu'elle ne reprenne la parole, il arriva à attraper ses poings, tentant de mettre de l'ordre dans son crâne, afin de commencer une réponse. En vain. Une chose était sûre, son regard était scotché à la jeune Gomez. Il aurait dû prendre sa dernière invective comme un coup de poignard. En vain. Juste, le regard prenant parfois des éclats un peu fou, il tenta de s'expliquer, tenant toujours ses poings, tremblant à l'unisson avec elle, au final. "Je.. Sery, nan ! Mais putain ! Je.. je voulais pas que tu vois ça ! - et sur le coup, alors qu'il s'était cru invincible, la charge devenait trop forte, et sa voix, humainement, se fêla, se brisa - Je voulais pas.. que tu me vois dans cet état. Je voulais pas que tu vois ça, je voulais pas te faire de la peine.. !"

Malgré les reliques de son dernier rail sur la table basse, il relâcha les poings de l'espagnole et se laissa tomber sur le canapé, se prenant la tête dans les mains. Tout, mais pas ça. Serena, c'était sa petite protégée. Celle sur qui il veillait depuis quelques années déjà. Et aujourd'hui, il l'avait abandonnée, et voyez le résultat commun. Joseph renifla, et passa un revers de main sous son nez sanguinolent. Il aurait dû stopper l’hémorragie. Il préférait trembler, ultra-réactif à son monde. Tenter d'ordonner, pitoyable, les choses, raclant avec application fiévreuse les reliefs de son shoot pour les ligner un peu plus dans un coin de la table en verre. Le cerveau en éveil, il était peut-être insensible à la douleur physique, mais la dope n'arriverait jamais à effacer celle, psychique et mentale qui pouvait et pourrait le toucher. Quelques secondes, quelques dizaines de secondes pour faire cela, hyperactif. Et puis, il releva le nez vers Serena, l'oeil brillant comme celui d'un animal fiévreux, malade et blessé. "Je.. c'est pas totalement ce que tu crois.. enfin si! mais non! Serena.. j'voulais pas que tu vois ça.. je.. j't'aime trop, je voulais te préserver ! oh.." Se reprendre le crâne entre les mains. Leurs dos, à force de tenter de juguler le sang venant de son nez, étaient devenus rouges d'hémoglobine. Et déjà, machinalement, il y revenait, tentant, en vain et sans y faire attention, ne pas répandre son sang un peu partout. ► CAPTAIN CORNFLAKES
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