La semaine dernière, la vie de Constance semblait avoir changée. Pour débuter, elle avait ouvert la porte à sa meilleure amie Jessica Humphrey qui était en ville pour étudier, elle s’était installée dans le coin pour être près d’elle, mais la découverte de son pitoyable état l’avait conduite à lui proposer de vivre avec elle dans sa chambre, mais la brunette ne savait pas réellement si elle allait accepter cette offre. Elle ne voulait pas déranger, surtout qu’elle n’était plus à la fac et ne voulait surtout pas replonger dans cette ambiance stressante qui l’avait guidée une année complète lorsqu’elle voulut faire médecine. Enfin, la deuxième chose qui avait changé le cours de son existence, c’était sa rencontre avec le charmant Jaymes Wheeler, ce riche homme l’avait beaucoup aidé, mais elle l’avait également trouvé extrêmement charmant. Ce soir, elle devait manger en sa compagnie au restaurant et cette nouvelle lui plaisait beaucoup. Elle avait pensé à lui le restant de la semaine et avait même été rejeté par sa patronne qui lui imposa plus de boulot pour sortir de la lune. Pour la belle brune, ce n’était qu’une question de temps avant de se faire jeter dehors. Elle avait eu rendez-vous ce mercredi avec Jaymes et elle travaillait, c’était donc très délicat de devoir rater un quart de travail, mais elle avait téléphoné à Maddison pour lui prévenir qu’elle était malade, ce qui était totalement faux évidemment.

Pour cette soirée, Constance avait enfilée sa robe la plus chic, évidemment, elle l’avait depuis le mariage de son père avec Estelle, la boulangère du village, que de mauvais souvenirs, mais c’était le plus beau vêtement qui lui restait. Elle l’enfila, une belle robe violette, frisa ses cheveux et enfila une paire de chaussure propre. Elle se maquilla légèrement et se rendit au Tidal Wave où elle attendit à l’extérieur que son prince charmant débarque.

Jaymes faisait les dernières vérifications avant de quitter son bureau de PDG du casino de Detroit. Bien évidemment, il fallait que tout soit en ordre avant qu'il puisse vaquer à ses occupations personnelles. Sa soeur serait aux commandes pour la soirée, la confiance était bien revenue entre eux et Kathuycia serait certainement à la hauteur de ses espérances.
Jaymes quitta le bureau pour se diriger rapidement vers la villa. Se doucher, se préparer était désormais primordial pour séduire la jeune Constance qu'il avait rencontré dans un modeste supermarché la semaine passée. Le courant était tout de suite passée entre eux malgré une différence notable de niveau de vie. Weeler se fichait royalement d'un quelconque niveau de vie, ce qui lui importait était la personne et Constance faisait partie des perles qu'il avait recherchés toute sa vie adulte. Il passa son costume et se prépara brièvement devant la classe.
Puis, i; monta dans sa chevrolet direction le TidalWave, un restaurant chic et classe où il avait donné rendez vous à la jeune femme. Une fois arrivé, Jaymes se dirigea d'un pas assuré vers l'entrée puis il la vie, à côté du restaurant, dans l'attente de son arrivée. Elle était bien évidemment apprêtée et particulièrement jolie, Jaymes n'en attendait pas moins d'elle de toute manière.
Avec un sourire, il avança vers elle puis lui parla.

Bonsoir ma chère Constance, vous êtes particulièrement en beauté ce soir. Cette robe vous va à ravir. Entrons, je suppose que la faim se fait sentir.

Jaymes lui tendit le bras puis ils pénétrèrent dans le restaurant. Le jeune homme parla à un serveur qui les dirigea vers une table isolée. Jaymes laissa s'asseoir Constance avant de prendre place face à elle, un sourire triomphal sur ses lèvres.

Patientant devant le restaurant, Constance était en train de s’imaginer une autre vie. Elle se demandait ce que ça lui ferait de vivre avec Jaymes, un homme charmant, mais surtout très fortuné. Elle pourrait totalement changer, plus la peine de compter les morceaux de craquelins dans une boîte pour être certaine de pouvoir combler le vide de son estomac pour les prochains jours. Aujourd’hui, elle avait vidé son réfrigérateur, elle n’avait donc rien avalée. Son ventre hurlait dans tous les sens, mais elle tentait de le calmer. Elle ne voulait pas effrayer son cavalier, la belle serrait les dents, hochant la tête à divers passants qui l’observaient sautiller près de l’entrée de ce chic endroit. Elle sortit la langue, voyant la température brunante qui s’était glissée depuis la matinée. Elle espérait seulement qu’elle ne regretterait pas d’être venu, si Jaymes avait totalement oublié et qu’elle ratait sa journée de travail inutilement. Elle risquait de perdre son emploi, mais également de perdre un peu d’argent, ce qui serait lourd pour son loyer de fin de mois qu’elle devait rembourser.

Après quelques minutes, elle replaça ses cheveux grâce à un petit miroir qu’elle gardait sur elle depuis le lycée. Elle n’était pas superficielle loin de là, mais aimait bien voir si elle n’avait pas quelque chose dans les dents ou un truc de ce genre. C’est en relevant les gens qu’elle entendit une voix et vit l’homme devant elle. Constance fit un petit saut, mais se mit à rire aussitôt. Elle referma le miroir et le glissa dans son sac, pourtant bien maigre et vide. « Jaymes ! Je n’étais pas certaine qu’on s’était vraiment donnée rendez-vous au supermarché l’autre fois, j’étais plantée là, à me demander si je n’avais pas rêvée bêtement, mais il me semble que non, sinon vous ne serez pas là dans votre joli costard à 2000 $... Hum, je veux dire... Vous êtes très beau également ! » Elle serra les dents, espérant ne pas l’avoir choqué par ce commentaire. « Si vous souhaitez toujours manger, je veux bien rentrer... De toute manière, ma faim se fait plus entendre que sentir. » Elle sourit et entra dans le restaurant pour aller jusqu’à une table, réservée par Weeler. Arrivée, elle opina et s’assoit, souriant grandement. « Oh mon dieu, une table à notre nom ! J’y crois pas » Et Constance tapa dans les mains.

Jaymes était bien heureux de voir que Constance était présente au rendez-vous, il ne put s'empêcher de penser qu'elle était jolie, tout comme le jour de leur rencontre d'ailleurs, il était définitivement sous le charme. Elle lui lança un sourire brillant lorsqu'il s'approcha d'elle. La jeune femme semblait impatiente et dans le même temps, heureuse de cette soirée, elle s'annonçait excellente et Constance était prête à en terminer avec cette faim à en juger par son comportement. Le jeune milliardaire rit quelques secondes alors que sa cavalière jugeait opportun de préciser qu'elle avait des doutes sur ses intentions. Oui, il était bien là et n'avait nullement l'intention de s'en aller. Il lui lança un autre sourire lorsqu'elle lui dit qu'il portait un costard à 2000 dollars, Jaymes croulait sous l'argent ces temps-ci, l'héritage de son père lui rapportait gros même si les affaires du casino étaient moins importantes. Weeler n'était pas superficiel mais il appréciait comme tout le monde d'avoir des vêtements qu'il aimait, heureusement pour lui, Constance semblait appréciée sa classe ce soir. Il lui attrapa le bras et avant d'entrer dans le fameux restaurant, lui parla sur le même ton humoristique.

Parce que vous croyiez que je ne viendrais pas ? C'est mal me juger ! Votre présence m'obligeait à venir, ma chère Constance.. Quant à ce costume, à vrai dire, 1650 dollars, vous m'avez surestimé !

Il lança un regard charmeur à son invitée avant de l'inviter à s'asseoir. Il se sentait plus heureux que jamais, en tout cas, depuis le décès de son père, c'était une des premières fois qu'il avait un sourire sincère, grâce à la jeune femme en face de lui. Constance s'émerveillait que leurs noms figurent sur la table, Jaymes était tout sourire devant cette innocence. Il demanda à la serveuse de leur apporter un verre d'apéritif alors qu'il concentra toute son attention sur Constance et la conversation qui allait suivre.

Alors, Constance, à part votre aisance à devenir mannequin, votre amour pour les pommes et votre statut social.. Que faites vous dans la vie ? On n'a pas eu beaucoup le temps de parler avec cet incident au supermarché...

Jaymes était subjugué par le regard de sa compagne, se refusant à regarder la décoration du restaurant, espérant qu'il n'aurait pas d'obligations pour ce soir, seulement d'écouter la femme en face de lui...

Constance Swanson clignait des yeux depuis quelques minutes déjà. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle se retrouvait réellement en face de ce charmant jeune homme pour un repas des plus délicieux qui allait sans doute être plus cher que son loyer du mois complet. La brunette ne s’en rendait pas compte, mais lorsqu’elle vivait ce genre de situation, c’était un tic évident chez la belle fermière. Constance n’avait pas l’habitude de ce luxe, pas qu’elle était fauchée à Spring Harrow, mais malgré le bon compte qu’elle s’était formée, la brune voyait les habitants du village directement en godasse et vieille chemise sale. Constance voyait sa vie changée depuis qu’elle avait rejoint le Michigan, mais elle regrettait plusieurs choses. Elle dépensait déjà trop et ses dettes étaient immenses. Dans l'’espoir que cette relation puisse l’aider à avancer dans la vie. Swanson fit un grand sourire à son cavalier et passa son bras autour de lui. « 1650 $ J’y crois pas, je disais ça pour rigoler, mais bon, en regardant ses émissions de mannequins à la télévision, enfin, quand j’avais le cable, j’aurais dût me douter que ça allait plus haut que les 800$ ! » Elle se mit à rire un peu maladroitement et avança dans l’allée et entrer dans le restaurant, mais en même temps, la jeune fauchée se tapa l’arrière de la tête tandis que son cavalier avait la tête tournée. Elle lui fit un sourire idiot, comme si de rien était aussitôt qu’il l’a regarda et hocha la tête bêtement. Elle gagna sa place et s’installa, les yeux brillants de fantasme. La belle posa la serviette sur ses genoux. « J’ai jamais fait ça avant… et c’est plutôt inconfortable je dois dire, est-ce que je suis obligée de garder ça sur mes genoux ? » Demanda-t-elle avec un léger mystère. Elle attendait une réponse. La conversation reprit et plusieurs sujets tombèrent sur la table. Constance se mit à rire. « En fait, mise à part être fauchée, je travaille pour le moment dans un p’tit bar merdique et j’ai une patronne vraiment timbrée qui ne fait que m’embêter à chaque minute, j’ai étudié en médecine, mais j’ai tout laissé tomber, ce qui m’amène ici avec un tas de dette lié à cet arrêt spontané. J’aurais jamais dû me lancer là-dedans, c’était beaucoup trop pour la peu motivée que je suis, mais ma mère venait de mourir, j’ai été reniée de ma famille alors, j’avais besoin de cela… » Elle sourit bêtement.

Jaymes ne savait pas top comment réagir lorsqu'ils parlèrent du prix de son costume. Il est vrai que désormais, il avait l'habitude de trainer avec des gens de son milieu, Constance devait certainement le voir comme un homme sans coeur, plein aux as et égoïste. Jaymes tenta de sourire pour dissimuler son trouble alors qu'ils arrivèrent à la table qui leur avait été désigné. L'homme la fit s'asseoir tout en répondant à cette conversation autour de l'argent.

Et pourtant, je ne suis pas mannequin! Je devrais peut être m'insérer dans ce milieu si j'ai déjà les costumes!

Il lui lança un sourire alors que Constance semblait ne pas savoir où se mettre. Le milliardaire voyait bien qu'elle ne se sentait pas à son aise dans ce genre d'endroits. Lui aussi, il était comme elle avant, lorsqu'il n'avait pas dû assumer son rôle d'héritier. A l'université, il était loin d'être un professionnel des restaurants chics mais les choses changeaient. La remarque de la jeune femme le fit rire, évidemment, on ne pouvait pas agir normalement dans ce genre d'endroits mais Jaymes s'en fichait.

Vous faites comme vous voulez, Constance. Si quelqu'un vous fait une remontrance, je m'en chargerais!

Le jeune homme voulait en savoir plus sur cette nouvelle connaissance. Cette jolie femme qu'il avait rencontré dans des circonstances surprenantes. Le vin arriva et Jaymes lui en servit un verre avec un sourire charmeur. Elle lui avoua qu'elle avait tenté des études de médecine mais n'avait pas terminé prétextant une motivation des plus médiocres. Weeler posa ses mains sur son menton après avoir goûté le vin raffiné. Désormais, Constance était serveuse et ne semblait pas forcément apprécier son travail.
Constance ajouta qu'elle n'avait plus de famille. Jaymes fronça les sourcils devant cet aveu. La jeune femme semblait bien seule en définitive surtout avec ses problèmes d'argent.

Ouah je suis désolé.. J'aurai peut être pas dû poser cette question, votre vie semble peuplé de drames... J'espère en tout cas que vous trouverez ce que vous cherchez: un vrai job, une famille, une vie parfaite pour vous... Je pense que vous le méritez.

Jaymes but une nouvelle gorgée en réfléchissant un peu à la vie de Constance. La sienne semblait bien futile à côté alors il relâcha un autre sourire pour rassurer la jeune femme...

Les circonstances n’amenaient pas Constance à vouloir se confier réellement. Elle n’avait jamais eu de difficulté à parler, mais lorsqu’elle se voyait au centre d’une situation des plus délicates, elle préférait mentir. Par contre, à l’instant même, en compagnie de ce charmant homme d’affaire, Swanson préférait être un peu plus naturel et sincère qu’à la normale. Elle fit un petit sourire à son compagnon de table. Elle se sentait maladroite, mais Jaymes faisait tout en son possible pour qu’elle soit la plus à l’aise, comme avec la serviette justement. « Merci beaucoup, vous êtes vraiment un dieu mon cher, vous n’êtes certain que vous n’avez pas de superpouvoir, parce que je crois rêver de voir un gentleman aussi charmant que vous ! » Le sourire revint aussitôt qu’il partit lorsqu’elle entra dans une conversation des plus sérieuses. « Non Jaymes, ce n’est pas grave du tout, je comprends que ma vie est de la merde, surtout à côté de la tienne, mais ça n’empêche pas que je survis dans ma propre merde.. justement, ma meilleure amie Jessica a débarqué en ville au début de la semaine ! Elle m’a proposé de m’aider, je vais peut-être aller vivre avec elle à l’université durant quelque temps, même si j’avoue que ça ne m’intéresse pas du tout de retourner là-bas.. » Elle fronça les sourcils et but une gorgée de vin, sans user des techniques habituels qu’on pouvait apercevoir chez les riches. Elle leva malgré tout sa coupe et se mit à rire. « À la vôtre et à ce souper des plus merveilleux ! Je passe un moment merveilleux Jaymes ! » Lui dit-elle en buvant à nouveau.

Jaymes passait une excellente soirée en compagnie de Constance. Ils venaient de deux milieux clairement différents mais ce genre d'obstacles n'avait jamais effrayé Weeler. La différence, il la cultivait, il s'en servait pour se construire, pour devenir meilleur comme son père le lui avait appris avant sa mort. En attendant, les compliments de la femme en face de lui le fit rougir : un super héros, à croire que Constance était déjà saoule. Une fois la surprise passée, il rit un peu avant de lui répondre.

Non, je vous assure que je suis quelqu'un de tout à fait normal. Je ne suis peut être pas comme les préjugés que vous pouvez entendre sur les gans avec de l'argent et je compte bien rester différents d'eux, Constance.

Il avait parlé d'une voix douce et apaisante, c'était fou à quel point, il était détendu face à elle. Pourtant, il n'était pas sorti sérieusement avec une femme depuis Lauren et parfois, il s'amusait à penser qu'il ne pourrait plus vivre ce type de relations. Côtoyer Constance commençait à le faire changer d'avis et Weeler adorait cela.
Constance le rassura sur sa situation : elle allait vivre chez une amie et elle avait bon espoir de diminuer ses problèmes d'argent. Jaymes lui sourit dans l'espoir que cela arrive réellement, il était déjà attaché à ce visage angélique, sans savoir où tout cela allait le mener.

Je suis sûr que cela devrait s'arranger pour vous ! Je le souhaite en tout cas et puis votre amie semble bien sympathique. Mais bon, je suppose que vous avez envie de vous détendre et de ne pas penser à tout cela...

Ils burent tous les deux leur breuvage, ne se lâchant pas du regard. Puis, Constance leva sa coupe lui annonçant qu'elle adorait la soirée pour le moment. Jaymes en était ravi et en fit de même.

A la vôtre également ! Je vous avoue que je passe moi aussi une très bonne soirée Constance !

Puis, il lui fit un clin d'oeil avant de boire à nouveau.

Le problème des loisirs est d'empêcher les autres de gâcher les vôtres.

Maddison sortait de son service plus tôt. La belle avait laissé les employés faire la fermeture du bar ce soir. Ils en étaient capables. Elle ne pouvait rester plus pour une fois de toutes manières. Même si le Shooter restait le plus important pour elle, elle avait quand même une vie et sortir lui ferait du bien. La femme s’apprêtait à aller au restaurant avec l’une de ces conquêtes. Encore un moins que rien qui lui promettrait monde et merveilles. Mad en était abonnée. Niveau personnel, elle était plutôt une femme instable. Entre drogue et mauvaises relations; elle était servie mais la mort de son fils l’avait profondément détruite. La brune aux mèches blondes retrouva donc son partenaire. Il lui avoua ne pas avoir réservé : 1ère mauvaise surprise. Il leur faudrait faire le tour des restaurants et ce n’était pas ce à quoi elle s’attendait : demander s’il restait de la place quel programme ! 2ème mauvaises surprises : ce pauvre type ne possédait pas le permis … Maddison se voyait déjà tenir une heure maxi avec lui. Ils arrivèrent aux TidalWave. Le restau’ était déjà assez bombé en somme. Pendant que l’ami de la barmaid demandait les disponibilité, Maddie ne put s’empêcher de regarder en direction d’une simple table. Elle reconnut illico presto Constance, une employée qui lui avait dit être malade. Elle ne prenait pas son service pour aller au restaurant avec un chic type. Elle ne serait pas déçue du voyage. Mad aurait sûrement fait cela en étant plus jeune mais en tant que patronne, elle n’aimait pas ce genre d’initiative. Sans prévenir, elle laissa son « petit ami » plutôt sa « compagnie » parler seul et sans permission elle se rendit à la table de la coupable.

- On passe une bonne soirée ?

Constance se sentait bien en ce moment. Elle passait son temps à sourire, elle se sentait réellement très à l’aise en compagnie de Jaymes et pouvait lui dire n’importe quoi. Cela lui rappelait sa relation avec Haley ou Jessica par exemple, mais Jaymes, c’était quelque chose de plus. Elle l’appréciait vraiment, de plus qu’il était très attirant. La brunette avait choisis l’ensemble le plus chic qu’elle avait et s’était faite très belle contrairement à l’habitude où elle avait de la difficulté à sortir avec un vêtement propre et sans trou. Swanson but une petite gorgée de vin, boisson qu’elle n’avait pas but depuis des lustres. « Je suis certaine que vous êtes quelqu’un de bon Jaymes, je n’ai aucun doute à ce sujet ! Et je vous remercie d’être aussi gentil et galant avec moi, vous êtes super et j’espère également que ça s’arrangera de mon côté ! » Elle lui sourit et posa une main sur la sienne.

Soudainement, une voix familière s’approcha d’elle. Constance arqua un sourcil intrigué. Elle leva le regard et constata qu’il s’agissait de Maddison Wight, sa patronne. Celle-ci était supposée être au boulot en ce moment, mais elle s’était portée malade pour la soirée. C’était la merde pour elle, elle ne pouvait pas risquer sa place. Elle serra les dents et fixa la brunette avec maladresse. « Je .. Je .. Maddison, ça va bien ? hum.. oui oui, une belle soirée, je ne filais pas bien, vous voyez.. » Et Constance toussa. « Mais mon ami est venu à la maison me proposer de sortir et de manger un peu avant que je retourne au lit. » Et Swanson toussota à nouveau.

Maddison était très en colère. Un serveur se tenait pas loin, pour sûrement la virer d’ici. En plus, l’ami de Maddison fit signe que le restaurant était plein. La patronne de l’inconsciente ne prendrait pas de gants pour lui dire au revoir. Ça serait rapide. Avec cette attitude, elle avait signé la fin de son contrat. Pour qui la prenait-elle? Maddie assignait cela pour à de l’irrespect et ça n’était pas à elle qu’on pouvait se permettre de manquer de respect. La belle avait un caractère de feu. Elle ne manquait pas une seule occasion d'être franche. Treesh avait été la victime de ses commentaires bien cash. C'était lors d'un holp up à la banque et d'ailleurs cette blonde écervelée n'avait pas du tout apprécié.

- Rien à faire Constance. Tu es virée. Tu as raté ta chance. Sur ce bon appétit. Et Monsieur bon courage avec cette nana là. Vous serez très vite déçu.

Le serveur comprit que la femme avait fini son laïus. Il lui demanda de quitter les lieux, ce qu'elle fit par conséquent. Mad était plus qu'énervée. Elle lâcha une insulte à ce serveur avant de repartir. Sa soirée était foutue. Même so compagnon n'y ferait rien. Il ne serait arranger le tir. Au bout de tris restau', ils finirent à trouver de la place. Ils passèrent finalement un assez bon moment. Ils se reverraient peut-être ?

Jaymes vivait en plein rêve. Une jeune femme charmante était en face de lui et ne lui cachait pas ce qu'elle était ; elle était pauvre, et alors ? Elle avait une vie difficile, et alors ? Tout ce qui comptait était son honnêteté face à tout cela. Elle souriait toujours malgré les souvenirs qui devaient s'immiscer dans les parties brumeuses de son cerveau. Ils trinquèrent tout de même et s'avouèrent passer une excellente soirée, quelque chose qui était rare pour Jaymes depuis qu'il était PDG de l'affaire familiale. Il avait pourtant finalement rencontré quelqu'un comme Lauren, quelqu'un qui en valait la peine et cela le rendait extrêmement heureux.
Son regard plongé dans celui de Constance, il ne vit pas la personne débarquer en furie. Il fut sorti de sa rêverie par ses cris envers la femme en face de lui. Jaymes n'eut même pas le temps de réagir qu'elle était déjà partie, virée du restaurant pour avoir créé trop de raffut. Une fois que la femme fut partie, Jaymes se retourna de nouveau vers Constance qui semblait un peu perdue et choquée. Elle venait de se faire renvoyer par sa patronne et c'était de sa faute, il ne s'était même pas renseigné sur ses journées de travail. Dans un geste de réconfort, Jaymes posa son autre main sur celle de Constance en attendant que son regard revienne vers lui. Il ne savait pas vraiment quoi lui dire, il choisit donc d'être honnête.

Je suis désolé Constance, je ne savais pas que vous étiez censé travailler ce soir.. Sinon, je vous aurai invité une autre fois, vous savez ! Je peux peut être vous aider à arranger cela..

Constance R. Swanson bégaya un moment. Elle fixait le vide, entendre qu’elle était virée ajoutait une couche de déprime à sa vie. Elle n’adorait pas ce job de barman, mais au moins, elle arrivait à avoir une rentrée d’argent sans compter que celui-ci se trouvait qu’à quelques pas de chez elle, amenant la chance d’arriver à l’heure plus régulièrement. Maddison quitta aussitôt et Constance bougea la tête de quelques centimètres vers Jaymes, les yeux figés et en larme. Elle se mordilla la lèvre et n’ajouta rien. Jaymes posa une main sur la sienne et Swanson ne fit que baisser le regard et remonta ses yeux aussitôt. Elle avait toujours les lèvres serrés et la regard vide, malgré les belles paroles de son compagnon. Constance éclata en sanglot et se mit à balancer un tas de mot plutôt incompréhensible. « Je.. Salade Mais.. Salade je .. je ne voulais pas.. Salade je t’apprécie, j’aimais… Salade non, mais… tu ne .Salade … j’aurais voulu manger de la salade… je suis .. c'est ça, de la salade … tu comprends… c’est n’importe quoi.. je .. je .. tu.. tu… C’est vraiment la merde, je suis complètement fauchée et bientôt à la rue si j’ai plus de job ! »ala Constance se mit à articuler difficilement et à utiliser un tas de mouvement. Elle était dans un sale état. La fin de la phrase de Jaymes fut étrangement perçue par Constance qui était en panique. « Tu veux .. tu veux.. veux dire.. tu veux dire quoi par là ? Et je pense que je vais prendre le steak .. »

La soirée, pourtant partie sur d'excellentes bases, semblait tourner en catastrophe. La patronne de Constance s'était trouvée véritablement au mauvais endroit et c'était surtout la faute de Jaymes. Il n'avait pas pris la peine de lui demander ses véritables disponibilités, il oubliait parfois que les gens ne sont pas tous les propres patrons, comme lui, qui pouvait prendre des jours et des soirées quand il le désirait.
Le jeune homme avait posé sa main sur celle de Constance dans un geste de réconfort. Il ajouta même un sourire encourageant à l'affaire en espérant que la jeune femme retrouve le sourire. Elle était clairement en état de choc et la soirée serait certainement ratée désormais. Elle venait de perdre son travail, coup dur quand on savait sa situation financière. Weeler n'avait pas grande idée de son mode de vie mais il se doutait que son travail était la seule chose qui lui permettait de rester à flot.
Constance tenta de parler mais elle prononça que des paroles inaudibles, Jaymes faisant une moue interrogative. Il ne chercha pas plus loin, il fallait qu'il la conforte et qu'elle oublie sa mésaventure.

Ne vous inquiétez pas Constance, tout va s'arranger. Je suis sûr que vous trouverez un autre travail, votre patronne n'avait pas l'ait très commode de toute manière. Ce sera mieux, vous verrez...

A vrai dire, Jaymes n'en savait rien. Il ne connaissait pas les compétences de Constance, il ne savait quasiment rien de sa vie si ce n'est des détails morbides. Pourtant cette jeune femme l'intéressait et il voulait faire partie intégrante de ce qu'elle était sans savoir pourquoi exactement.
Il lui sourit à nouveau, une idée derrière la tête alors que la serveuse était venue prendre leurs commandes avec un air amusé devant la situation, imaginant certainement une rupture entre les deux individus. Elle repartit aussi sec après qu'ils commandèrent leurs victuailles. Weeler se remit donc dans la conversation, un sourire toujours affiché.

Je sais que l'on ne se connait pas vraiment... Mais peut être.. Je ne sais pas... Enfin, si tu as des capacités en animation quelconque, peut être... Tu pourrais travailler au casino, on recherche quelqu'un, tu vois...

Il regarda ailleurs et se gratta le crâne, l'air gêné par ce qu'il avait osé proposer à Constance.

Constance Swanson éclata soudainement en sanglot. Après avoir bafouillé un moment, elle s’était mise dans un état des plus catastrophiques. La douce n’arrivait plus à parler, elle attrapa la serviette sur le bord de la table et s’essuya les yeux. Elle se sentait si mal d’agir ainsi devant un si charmant homme qui après cette soirée ne la rappellerait sans doute pas. Elle s’arrêta lorsque Jaymes reposa une main sur la sienne et fit un petit sourire, tel un chien qui souhaitait une gâterie ou plutôt ne pas recevoir les mépris de son maître. « Non, c’était une garce.. elle était toujours sur mon dos à me reprocher chaque acte que je faisais… le truc, c’est que je ne vois plus où je pourrais aller, mon amie Jessica m’a parlé d’un emploi, mais je dois avouer que ça ne m’intéresse pas du tout, en plus c’est à l’autre bout de la ville. » La jeune brunette baissa les yeux, on pouvait voir que ceux-ci avait changé de couleur pour devenir plutôt rougeâtre, mais elle ne pleurait plus, souriant même un peu, surtout après les paroles de son compagnon de la soirée. « Vous souhaiterez vraiment m’offrir un emploi Jaymes ? Vous savez, je ne suis pas quelqu’un de très ponctuelle, j’ai été renvoyé d’un tas d’emploi, je n’ai aucun diplôme, mais l’organisation et les événements, j’ai toujours adoré, j’ai travaillé dans des camps de vacances durant ma jeunesse lorsque je n’étais pas sur la ferme et puis j’ai toujours été bien impliquée au lycée et même à la fac dans ce genre de truc… mais comme je t’ai dit, j’ai rien sur papier qui m’autorise à avoir les exigences requises.. tu ne voudrais pas engager une incompétente quand même ! » Elle porta sa coupe à sa bouche pour se changer les idées.

Décidément, cette soirée serait loin d'être parfaite. Tout avait bien commencé puis la patronne de Constance avait fait une apparition fracassante à leur table. La jeune femme semblait lui avoir menti et désormais, Jaymes se sentait coupable du licenciement de son invitée. Les larmes coulaient le long de la joue de Constance, en proie à une crise de sanglots incontrôlable. Jaymes posa sa main sur la sienne dans un geste de réconfort alors que la jeune femme lui avouait que sa patronne lui menait la vie dure. Elle avait maintenant peur de ne pas retrouver un autre travail même si elle avait une piste avec une amie. Weeler lui sourit alors pour commenter ses propos.

Si cette femme vous menait la vie dure, c'est certainement un mal pour un bien, vous savez...

La jeune femme leva son visage vers lui et posa un regard plus détendue sur le riche héritier. Celui-ci lui proposa alors le poste d'animatrice au sein du casino. Cela faisait plusieurs semaines que Jaymes enchaînait les entretiens et personne ne correspondait à ce qu'il recherchait. Bien évidemment, la modeste Constance lui indiqua qu'elle n'avait pas les qualités requises pour le poste. Selon elle, son curriculum était bien vide et ne lui permettait pas de postuler. Jaymes eut un léger rire puis la regarda avec un air amusé.

Je vous assure que c'est un métier où le naturel prime et si cela ne vous convient pas, il n'y a aucun souci. Une semaine de formation et d'essai et on voit ce que cela donne. Je suis sûre que vous n'êtes pas aussi mauvaise que vous le dites!

Puis, leurs plats arrivèrent finalement. Constance avait arrêté de pleurer et Jaymes que la suite de la soirée ne serait pas si catastrophique.

La proposition de Jaymes Weeler semblait être réellement parfaite. Constance n’aurait pas pu imaginer mieux quant à la suite de son rendez-vous. Elle n’avait plus l’affreuse Maddison sur les pieds et pourrait désormais vivre avec beaucoup plus d’aisance en occupant un poste directement au casino de la ville. Elle savait amplement que l’emploi qu’elle entreprendrait là-bas lui donnerait un salaire plus élevé que celui qu’elle avait en travaillant pour le Shooter. Comme venant de la dire son cavalier, c’était peut-être un mal pour un bien après tout, la jolie brune afficha un sourire et essuya ses larmes. « Vous avez sans doute raison. Je vais être beaucoup mieux hors de ce bar miteux ! » De toute manière, Constance savait bien que cet emploi n’éait pas ce qu’elle imaginait pour son avenir. Barman, ce n’était pas top comme emploi. Enfin, elle aurait une formation professionnelle qui viendrait avec l’emploi, c’était la joie. Elle tapa des mains et sourit à nouveau. « Oh, Jaymes, je ne pourrais jamais vous remercier assez ! C’est vraiment une gloire que vous me donnez maintenant ! Je suis tellement dans l’embarras et six pieds dans la merde en ce moment que ça ne fera que m’aider… par contre, mon appartement est un peu loin du casino, je pourrais peut-être accepter l’offre de Jessica finalement. » Dit-elle un peu plus pour elle que pour son compagnon. La brunette reçut ensuite son assiette. Son regard changea aussitôt et la salive parvint à sa bouche. « Oh mon dieu, ça m’a l’air tout simplement… MIAM !! Je ne pense pas que j’ai mangé aussi bien depuis que je suis arrivé à Detroit ! Ça me change des craquelins aux herbes ! » Elle sourit et pigea aussitôt dans son assiette.

Jaymes sentait que la soirée ne se déroulait pas comme prévu mais il s’acharnait pour que Constance sourie à nouveau. Ce fut bien vite le cas lorsqu’il lui proposa un emploi dans son casino. Après avoir passé déjà quelques temps avec la jeune femme, Weeler se rendait bien compte qu’elle avait un potentiel fou pour un job de ce type. Ce constat le fit sourire lui aussi : en plus d’une soirée charmante en sa compagnie, il pourrait passer les jours à suivre à la côtoyer au travail, que demander de mieux ? Le jeune héritier ne put s’empêcher de sourire en voyant la réaction de sa compagne, il sentait que leur relation démarrait sur les chapeaux de roue et c’était d’excellente augure pour la suite des évènements. Constance commenta sa nouvelle situation et tenta de faire des plans sur la comète plus pour elle-même que pour Jaymes, ce qui lui donna le loisir d’observer ses traits plus en profondeur. Elle était définitivement jolie, Jaymes n’avait pas mis longtemps pour le remarquer mais lorsqu’elle était excitée et souriait de la sorte, il se sentait poussé des ailes, fait rare depuis de nombreuses années.
Il tenta de revenir sur Terre lorsque la jeune femme reposa ses yeux sur lui, l’excitation bien visible sur son visage.

Je suis bien heureux de vous offrir cette opportunité Constance. En plus, vous réaliserez qu’on pourra se voir quotidiennement sans que votre boss vous tombe dessus. Le paradis hein ?

Il lui fit un clin d’œil amusé puis les assiettes arrivèrent devant eux. Jaymes détacha sa main de celle de son invitée et la regarda dévorer des yeux son repas avant de l’entamer avec délice. Weeler commença quelques secondes après elle laissant se mettre entre eux un silence de dégustation. Jaymes, les yeux pétillants, finit par le rompre pour commenter ce qu’il pensait de Constance.

Vous savez que vous êtes une personne exceptionnelle ? J’ai rarement rencontré des femmes comme vous, Constance…

Constance se sentait réellement choyée. Elle venait de perdre son emploi dans des circonstances réellement décourageantes et elle ne se sentait même plus triste. Elle était comblée. La jeune femme avait oublié ses problèmes et ne faisait qu’observer le sourire de son nouveau prince. La brunette tapait des mains mentalement tellement la joie l’envahissait. Constance montrait ses dents et elle écoutait cet homme lui répondre. « Vous êtes vraiment un prince charmant mon cher Jaymes ! Je vous adore vous savez ! Merci Merci Merci Merci, jamais je ne pourrais vous devoir mieux ! Vous êtes trop gentil avec moi et cette folle de Maddison va pouvoir aller se faire voir ! » Lança t-elle en riant. Elle continua à déguster son assiette, leva le regard vers Weeler qui la complimenta. Constance aurait bien pu rougir, mais elle sourit au lieu. « Oh.. mais Jaymes, arrêtez avec vos compliments ! Vous ne voulez pas rendre jalouse cette femme, assise au fond toute seule qui n’a aucun cavalier ! » Elle serra les dents, voyant bien que malgré la folie de la situation, c’était plutôt triste. Ainsi, le souper continua avec le sourire et la joie. Constance allait obtenir un boulot au casino et une relation avec Jaymes.

TERMINÉ ET SUITE CHEZ JAYMES.