**Une bouffée de chaleur parvint jusqu’à la tête de Treesh Robyn Hurringhton. Une heure, il s’agissait du temps d’attente qui lui restait pour accueillir la fille de sa grande amie Williams. Elle ne l’avait jamais rencontré, mais après avoir discuté un peu au téléphone avec celle-ci, elle avait appris le déménagement à Detroit de sa jeune fille de vingt-cinq ans. Elle était un peu plus jeune qu’elle, mais ça ne changeait rien. Elle avait un compte en banque bien garnie et Treesh pourrait facilement se lier d’amitié avec elle. Tant qu’elle pouvait porter des robes hors de prix et agir avec distinction, elle pourrait l’accepter. Le cœur de la belle Hurringhton pouvait paraitre de pierre, mais elle avait tout de même une base, elle pouvait être sympathique avec certaines personnes, ce qui l’a rendait un peu plus humaine. Sachant très bien comment la riche directrice générale du Hurringhton’s Mall de Detroit pouvait être égoïste, une dose de gentillesse de ce genre était surprenant. La grande Robyn avait ainsi demandé à ses cuisiniers de préparer un souper pour deux personnes, son frère n’était pas à la maison ce soir, de toute manière, elle l’aurait renvoyé si ce n’aurait pas été le cas. Lyam avait la fâcheuse tendance de draguer tout ce qui avait un vagin. Treesh trouvait cela très désolant, surtout qu’il pouvait sans gêne s’envoyer en l’air avec une moins que rien et en disant cela, Treesh parlait d’une femme de la faible ou moyenne classe. Elle n’oserait jamais toucher la main d’une femme n’ayant pas plus de 50 paires de chaussures dans son garde-robe. Enfin, elle n’avait pas mis beaucoup d’effort pour préparer cette soirée vu qu’une dizaine d’employés ; cuisinier, serveur et domestique se devait de réaliser ses tâches. Robyn ne prendrait jamais le risque d’abimer sa manucure pour ce genre d’occasion. Elle avait préféré faire les boutiques une bonne heure, prit une bonne douche, s’être habillé convenablement d’une rose blanche claire ainsi qu’une chevelure et d’un maquillage finement confectionné. Lorsqu’elle était parfaite, elle descendit à l’étage où le majordome lui indiqua que son invité venait de franchir le seuil de la propriété et l’attendait dans le boudoir. Les talons aiguilles de la charmante propriétaire se firent entendre dans tout le couloir supérieur. Elle gagna ensuite l’escalier, posa une main distinguée sur les rampes et se rendit jusqu’à l’entrée. Une entrée de star, c’était ce qu’on aurait pu croire. Elle afficha un sourire sur ses douces lèvres et dit.**

« Très chère, c’est un réel plaisir de te recevoir au manoir ! Tu es le portrait de ta mère ! Je suis Treesh. »

E. Mya Williams ϟ Enchantée, merci de votre invitation.
C'est un plaisir de pouvoir vous rencontrer!

La belle brunette avait reçue un appel l'invitant chez une grande amie de sa mère et elle avait tout de suite accepté. Elle savait que celle-ci avait une bonne place dans la société et elle n'avait pas envie de la décevoir en refusant son invitation. Et puis, elle pourrait enfin mettre un visage sur le nom de cette chère Treesh R. Hurringhton. Mya pouvait aussi beaucoup apprendre de cette femme si elle réussissait à s'entendre un minimum avec celle-ci. Bref, elle se rendait à son rendez-vous au volant de sa propre voiture aimant conduire et attendait sagement l'arrivée de la dame dans le boudoir. «Enchantée, merci de votre invitation. » Avait-elle dit tout en tendant sa main à cette femme en signe de salutation officielle. Et aussi parce qu'on lui avait appris les bonnes manières quand on rendait visite à une personne qu'on la connaisse ou pas. «C'est un plaisir de pouvoir vous rencontrer! Ma mère m'a beaucoup parlé de vous.» Disait-elle tout en se disant intérieurement que sa mère avait raison de dire que cette femme avait une démarche fière de sa personne et sûr d'elle. De plus, elle savait s'habiller à merveille et pourrait poser pour des magasines malgré le fait qu'elle n'était pas dans la vingtaine. Mais la beauté n'aura jamais d'âge, tant que ce soit du naturel et non un effet dû à plusieurs chirurgies esthétiques.

**Un magnifique sourire gagna le visage de la jolie Treesh. Bien qu’elle n’était plus toute jeune, la riche héritière savait très bien qu’elle avait toujours une jeune allure, usant toujours des traitements les plus naturels et couteux, sans parler de son alimentation qui était parfaitement suivie par un dietétiste depuis qu’elle était dans un berceau. Sa mère ne souhaitait certainement pas avoir une fille grosse et laide, elle l’aurait renié sur le champs, déjà qu’avoir un enfant à la base ne l’intéressait pas plus que cela, bien qu’avoir une petite fille l’avait rendu heureuse, pouvoir tout lui donner, mais sa très chère mère ne se trouvait pas à être aussi matérialiste, arrogante, sournoise et sans pitié que Treesh l’était à l’égard de la faible société. On ne pouvait jamais gagner ou bien s’obstiner avec elle sans qu’elle ne monte sur ses grands cheveux et gagne finalement la partie. La belle pouvait toutefois être très sympathique lorsqu’elle se trouvait avec des gens qu’elle acceptait ; bien sûr, ceux-ci se devaient d’avoir un compte en banque bien garnis, sinon, jamais elle ne pourrait les accepter. Elle observait la fille de sa grande amie avec un sourire. Elle lui tendit la main, Treesh le fit avec rapidité, ne touchant même pas la pointe de ses doigts pour ne pas abîmer sa récente manucure. La femme avança de quelques pas et dit ensuite d’un sourire charmeur.**

« Je suis ravie également, votre mère est une personne que j’apprécie beaucoup et c’est réellement un plaisir de vous recevoir pour le souper. Je vous ferais bien visiter l’ensemble de ma propriété, mais cela risque de prendre plusieurs heures… je n’ai pas nécessairement envie d’avoir des ampoules aux pieds pour une raison de ce genre, mais je peux tout de même vous demander ce que vous pensez du manoir. Je l’ai fait construire cette année, dès que j’ai appris mon future déménagement, j’ai acheté les 10 terrains avoisinants et fait construire cette magnifique propriété, je ne sais pas si c’est assez grand, peut-être que je demanderais une nouvelle construction dans quelques mois, je ne sais pas encore. Et vous, vous êtes installés dans quel secteur ? »

**Demanda l’hôte avec le sourire. Elle rejoint le boudoir et prit place sur un sofa, croisant avec grâce les jambes. Elle tourna la tête vers sa table de chevet, prit la cloche qui s’y trouvait et fit sonner celle-ci, dans le but de recevoir une servante dans moins de quelques secondes.**

Abandonné, verrouillé & archivé.