**Deux minutes, il s’agissait de la limite de temps qu’accepterait Treesh Robyn Hurringhton avant de renvoyer Roberta, la serveuse qu’elle venait d’engager. Bien installée sur la chaise longue qu’elle avait fait installer sur le bord de son immense piscine creusée, la riche héritière avait fait la demande à cette immigrée de lui préparer un cocktail. Évidemment, pour Treesh, même la préparation d’une aussi simple boisson alcoolisée était complexe et très stressant. Elle avait bien spécifiée à Berta qu’elle souhaitait son cocktail dans un verre d’un brun # 456J5HH exporté du Maroc, accompagnée d’un parapluie en papier rose qui irait à merveille avec le rose de son maillot de bain, mais ce n’était pas rien, elle avait spécifié d’accompagner son verre de quatre glaçons conservé depuis moins de deux jours à une température de -13°C et toute cette commande ne lui laissait que deux minutes. La belle blonde passa une main sur son visage, remonta une mèche de ses cheveux qui s’était hissée jusque sur ses nouvelles lunettes de soleil Gucci noir qu’elle avait payé 349,99$ chez une boutique mode qu’elle appréciait beaucoup. Elle ferma ensuite les yeux pendant un court laps de temps et lorsqu’elle décida de les ouvrir à nouveau, elle regarda sa montre, voyant très bien qu’il ne restait plus que cinq secondes avant d’annuler son contrat avec sa nouvelle serveuse. Elle plissa les lèvres, comptant mentalement les secondes qui passaient. Elle abaissa ses lunettes et regarda vers la porte du grand salon arrière et à ce moment, Roberta franchit la porte. Treesh ouvrit la bouche de surprise et dit sur un ton arrogant.**

« J’étais réellement certaine que vous y arriverez Roberta, j’avais prévu un brillant avenir au sein de mon service, mais vous avez malheureusement échouée très chère, deux secondes de moins et vous aurez pu rester, mais non, vous ne semblez pas être capable de respecter un temps lorsqu’on vous en dicte un, je suis contrainte de vous mettre à la porte. Et ainsi, sachez qu’en ne travaillant plus pour moi, je ne maintiens plus votre visa et vous serez dès ce soir réexpédier dans votre pays. Je vous souhaite de passer une belle journée, de toute manière, moi, j’ai un rendez-vous qui m’attend ! »

**Hurringhton se leva, passa une main dans ses cheveux, enfila un peignoir en soie véritable rose-lilas et marcha, faisant claquer ses talons aiguilles sur le pavée de marbre de sa terrasse. Elle passa droit devant la serveuse qui avait littéralement la peur au ventre. Elle recula d’un pas, fit un grand sourire, attrapa son verre et porta la paille à sa bouche.**

« Je vous remercie et sachez que des incompétentes comme vous, j’espère ne plus en avoir… ah oui, j’allais oublier, ce cocktail est tout à fait délicieux ! »

**Aussitôt cette parole lancée, elle pointa son verre avec un grand sourire, démontrant bien ses doigts manucurée. Elle alla jusqu’à sa chambre et se changea aussitôt, prenant chemin à bord de sa belle porche rouge qu’elle s’était achetée la semaine dernière en s’installant à Detroit, roula jusqu’au Spa et se stationna sur un emplacement qu’elle payait, réservée à son nom. Elle claqua ses belles chaussures mauves et entra dans l’édifice, regardant la réceptionniste avec un sourire.**

« Bonjour ! Je suis Treesh Hurringhton, mais ça, vous devriez le savoir… je suis là pour mon rendez-vous de 14 heures.. je vais me changer et je demandais d’avoir à mon siège un verre de champagne de 1971 importé d’Espagne ainsi qu’une grappe de raisin biologique du Chili, de vrais petites merveilles ! Et je vous en prie, n’oubliez surtout pas d’y ajouter une coupe de champagne en verre fondue, je pense que cette fois j’opterais pour exporté de la France, mais si vous ne trouvez que de la Belgique, j’accepte ! Ne me remerciez surtout pas pour la modération que j’accepte cette après-midi, j’ai envie de relaxer… ce qui me rend un peu plus généreuse ! »

**Hurringhton alla se changer, enfila un peignoir et passa une bonne demi-heure dans un spa, elle s’installa ensuite dans la salle d’attente, prête pour le massage qu’elle devait avoir dans dix minutes, elle regarda la montre qu’elle avait au poignet, voyant bien que la réceptionniste n’avait toujours pas apporter son encas.**

« Je rêve, elle a une minute de retard… Je paie le double pour un bon service et c’est ce que j’obtiens, je ne suis tout de même pas cette femme… ou celle-là.. »

**Dit-elle à un employé, pointant deux femmes qui relaxaient dans la salle.**

Marshall détestait les journées stressantes. Il les haïssait même. En fait, Marshall était plutôt du genre à relaxer au bord d’une piscine, un verre de rhum à la main et un cigare dans l’autre, à contempler l’horizon ou bien les belles femmes lorsque l’occasion se présentait… malheureusement, en cette journée d’avril, il n’était peut-être pas idéal de sortir le costume de bain et de s’allumer un bon cubain autour d’une grande masse d’eau, au risque d’attraper froid et d’ensuite dire aurevoire aux contrats pour un laps de temps indéfini, pour soigner une vilaine grippe d’homme… Non, pour tout l’or du monde, Jameson ne raterait pas son boulot d’agent immobilier, simplement parce qu’il avait eu besoin de se détendre un peu, suite à un boulot qui n’avait pas été des plus reposant. Que c’était-il passé? Rien de bien grave, simplement alors qu’un ‘’projet’’ était en cours, quelqu’un avait malencontreusement pénétré dans la pièce qu’avait heureusement verrouillé le brunet, qui gagna un bon deux minutes supplémentaire pour s’éclipser. Évidemment, ce n’était pas la première fois que cela arrivait, Marshall en avait vu bien d’autres cas dans ce genre, simplement il avait envie de se la couler douce en cette belle journée, maintenant que son boulot était achevé.

Que faire lorsque le beau temps vous sourit, mais que la température n’est pas de votre côté? Ce que tous les riches gens d’affaires ou de fistons et filles à papa et maman font en cas de besoin ; le spas.
Vous vous dites probablement que ce n’est pas du tout dans la tranche d’activités de James? Alors là, vous vous foutez le doigt dans l’œil et bien profondément. En fait, Marsh n’aimait pas tellement ce genre d’endroit à la base. Trop de gens débordant de caractère merdique et de pervers riches, simplement le jour où il y avait mis les pieds pour la première fois, il en était ressorti changé. Ses muscles détendus, son esprit au repos, James avait totalement adoré l’expérience et y retournait fréquemment, cela avait beau être coûteux, l’homme était d’une richesse grandissante et mise à part les voitures de collection qu’il se procurait, aucune autre dépense ne s’ajoutait à sa liste de millionnaire ‘’agent immobilier’’.

Morgan s’était donc pointé à la réception de ce Spas & Détente qu’il n’avait encore jamais essayé pour prendre une place au massage et au sauna chauffé aux pierres chaudes. Certes il avait beau être grand et bien bâti, on lui refusa premièrement l’accès, prétextant qu’aucune place n’était libre. Serein, James plongea son regard dans celui de la réceptionniste pour ainsi lui glisser un billet de cinq cent dollars d’une main, billet qu’il avait préalablement sortie, sachant très bien qu’il n’était pas un habitué de la place.
Ce n’est qu’une fois le tout réglé que Marsh se déplaça vers la salle d’attente, où quelques jeunes et moins jeunes patientaient déjà. Prenant place, il dirigea directement son regard sur une jeune blondasse qui tenta de rabaisser deux autres femmes qui passaient par-là. Qu’allait-il faire? Rien de bien spécial, simplement un sourire, bien qu’agréablement court, s’afficha sur son visage d’homme mystérieux. Il ne prévoyait de rien ajouter d’autre. Cette femme était bien ravissante, mais bordel qu’elle semblait peau de vache! James lui, préférait rester à l’écart et ne pas se faire remarquer, au cas où.

**Treesh Robyn Hurringhton n’en pouvait plus. Le bon service n’existait plus dans ce bas monde ? Elle avait toujours réussis à obtenir les meilleurs employés du pays et lorsque cela ne convenait pas, elle se faisait à tous les coups le plaisir de renvoyer ces infâmes incompétents sans douter. En ce moment, elle n’avait pas ce pouvoir, bien qu’elle puisse facilement amadouer le patron des lieux avec un chèque en béton pour recevoir ce simple plaisir, mais elle n’allait pas aller jusque-là, elle était un peu plus sympathique aujourd’hui, elle avait besoin de détente, c’était l’important pour la grande blonde et rien ne viendrait changer cela. À la fin de son service, Robyn irait au bureau des plaintes et demanderait au responsable de retirer cette femme de son service lorsqu’elle userait des spas et massages à l’avenir s’ils ne voudraient pas la voir changer de spa. Treesh était une excellente cliente, même si elle était nouvelle en ville, le patron du Spa savait très bien qu’ils se feraient un max de blé en l’ayant comme cliente. On entendait son nom partout dans le pays, sachant très bien qu’elle était une habituée de ce genre d’endroit, la belle blonde permettait toujours aux spas où elle allait de monter son chiffre d’affaire de l’année d’au moins 5 %, ce qui était très important, surtout pour une seule et unique cliente. Il était vrai que son forfait annuel pouvait être utilisé pour ses copines ou bien son frère Lyam, mais il était très rare de la voir venir avec l’un d’entre eux. Hurringhton venait tout juste de pointer du doigt deux femmes, laissant celles-ci l’observer de manière insultée, ce qui laissa Treesh complètement indifférente face à cette situation. La riche héritière tourna la tête vers la serveuse, la main légèrement inclinée et dit ensuite.**

« De toute manière, je demanderais à votre patron de vous retirer de mon service… pendant ce temps, vous pouvez jeter mon verre et m’apporter cette fois-ci un verre d’eau Huntz, du Minnesota avec une tranche de citron des îles et des glaçons gelés à une température de 21°C pas plus pas moins, peut-être que je reconsidérais votre place … au fait, ne me croyez pas, vous pouvez vous mettre le doigt dans l’œil si vous osez croire que je désire encore votre service. »

**Treesh roula les yeux, elle pointa la sortie à la serveuse et s’étalla sur sa chaise, posa ses pieds sur une serviette qu’elle avait placé sur le bas de sa chaise. Elle soupira avec grossièreté et tourna la tête vers la gauche où il y avait un homme. Elle lança sans réfléchir.**

« Tous des incompétents, c’est désolant… »

**Et c’est à ce moment qu’elle comprit que l’homme assis à ses cotés, elle l’avait déjà vue à quelque part. Treesh fronça les sourcils, amena un sourire sur ses lèvres lorsqu’elle comprit.**

« Je me disais bien que je vous avais croisé quelque part, vous êtes bien mon voisin, je vis au 20456 Railway Place, le grand manoir sur le bord de la plage.. Je suis certaine de vous avoir vu en sortant de ma résidence l’autre jour à bord d’une magnifique Buick noire. C’est vous qui avez acheté la propriété voisine.. c’est bien ça ? »

Marshall n’était pas le genre d’homme à se mêler des conversations ou aux commentaires des gens qui l’entouraient au quotidien. Il se contenait de faire son boulot d’agent immobilier pour ainsi se transformer en tueur à gage le soir venu, ou simplement lors de congé…mais voilà que la blondinette qui apparemment n’était pas des plus satisfaite, posait son regard meurtrier sur lui. Qu’avait-il fait de mal cette fois pour mériter qu’elle s’en prenne à lui? James leva les yeux d’étonnement lorsqu’elle lui parla de nouveau, il avait beau être très peu sociable, il se devait d’être comme tout type normal et lui répondre…le plus évasement possible pour ne pas compromettre ses talents cachés. hmm exactement, désolé je ne vous ais pas vue… S’excusa avec latitude le jeune immobilier, affichant par le fait même une moue tout à fait normale, n’étant pas réellement attristé par la situation… franchement à la voir aller personne ne voudrait la remarquer de toute manière. J’ai bien remarqué votre manoir par contre…on n’peut pas dire qu’il est facile à perdre de vue, c’est assez imposant tout de même! Lança d’un ton douteux l’homme, plongeant une de ses mains détendue à l’intérieur de la poche de son pantalon noir, ressortant un petit sac ‘’Ziploc’’ rempli de petites céréales beiges et brune au gout de banane; des Cheerios, ses préférées.

Que faisait-il avec ça? Vous ne le connaissez donc pas…ce qui n’est toutefois pas très surprenant. Les Cheerios sont quelque peu…sacré pour le jeune homme au faux nom… il en traine partout où il va, même lors de petite occasions spéciales, mettant en scène des gens qui méritent la mort selon la personne qui distribue l’argent…oui oui, il en apportait partout, en tout temps et n’en manquait jamais, jamais, jamais. Son armoire étant rempli à rebord des différentes sortes qu’offrait cette marque, Jameson se faisait des réserves rien qu’au cas où…

Il plongea donc cette fois, sa main dans le sac, ressortant une petite poignée de ces céréales délicieuse et les fourra d’un seul et même geste, dansa sa grande bouche, mâchant ensuite lentement, avalant avec soin pour ne pas sembler mal poli ou pour simplement ne pas s’étouffer et mourir d’un geste aussi puéril… Puis il posa à nouveau son regard dur sur la jeune femme qui prenait un malin plaisir à faire enrager les employés, se demandant s’il devait lui en proposer…d’toute évidence elle n’en méritait pas et puis…c’était bien trop bon pour qu’il ne les partages…bien que… hu…vous en voulez? Proposa finalement l’homme à la barbe de quelques jours, approchant le sac rempli en direction de la blonde qui résinerait probablement pas sur les commentaires.

**La jeune femme n’avait pas toute suite compris que l’homme qui partageait le banc voisin de la salle de repos du spa se trouvait à être en réalité son voisin. L’homme possédait une demeure assez luxueuse, bien évidemment, elle n’avait pas la côte contrairement à son immense manoir, mais si elle devait choisir une autre résidence à acheter à Detroit, elle aurait sans doute mis celle-ci dans sa liste. La dame était très sélective et ne choisissait jamais rien à la légère. Elle avait aperçu son voisin à quelques reprises à bord de divers voitures, tous d’un luxe et d’une beauté irrésistible. Treesh voyageait à bord d’une belle Porsche rouge, mais elle adorait tout de même les voitures, la plus part du temps, elle les achetait que pour les entreposer dans son immense garage. Elle avait plus d’une trentaine de modèles, mais malgré tout ça, la seule voiture qu’elle utilisait était sa voiture rouge flamboyant. Elle prenait de toute manière la limousine en tant que passager le reste du temps. La milliardaire voyait bien que l’homme qui partageait la salle de détente possédait un bon compte en banque, cela se voyait, elle pourrait ainsi continuer la conversation, de plus, l’homme sans doute âgé de quelques années de plus qu’elle était très séduisant. Elle aborda un petit sourire et dit.**

« Je vous remercie, il est vrai que mon manoir est magnifique, j’ai déboursé beaucoup de milliards pour obtenir la résidence parfaite ! Si vous le souhaitez, un jour, passez à la maison, je vous ferais visiter les lieux… ou si vous préférez, que ceux dont vous souhaitez aller ! »

**Treesh Hurringhton fit un léger clin d’œil suivit d’un sourire provocateur à l’égard de son voisin. Elle n’avait pas eu de liaison avec un amant depuis quelques temps déjà et cela lui manquait. Il était vrai que Charles Hilton venait d’arriver en ville, mais serait-il intéressé par remettre cela prochainement, elle ne pouvait le savoir. Elle posa ensuite une main sur le bord de ses cheveux, retirant une mèche blonde qu’elle reposa vers l’arrière en riant avec charme. C’est ensuite que l’homme à ses côtés choisit de sortir un petit sac de plastique de sa poche. Treesh leva la tête, pour voir ce qu’il en était et constata qu’il s’agissait de céréales. Un sourire gagna ses lèvres, mais ce n’était pas un sourire de joie ou d’humour, plutôt un sourire intrigué, à la limite effrayée. Elle alla ouvrir la bouche, mais il l’interrompit en lui proposant une petite grignotine.**

« Vous voulez rire très cher, jamais je n’oserais manger ce genre de mal nutrition, vous ne savez pas comment elles ont été préparées, imaginez, il s’agit sans doute d’une équipe de pauvres travailleurs des bidonvilles qui s’occupent d processus des machineries.. je n’oserais jamais toucher à cela ! »

Marshall n’en croyait pas ses oreilles, venait-elle de l’inviter à pénétrer autre-part que dans son immense demeure? Sincèrement? Il élargi les yeux de stupéfaction, alors là, franchement cette femme pouvait être assez intrigante sur les bords… complètement vache et soupe au lait avec les employés, désagréable avec les clients, mais complètement agace avec l’homme qu’était Morgan, étrange, mais pourtant réaliste. Un sourire se forma sur les lèvres du tueur à gage : Il était évident qu’il accepterait l’invitation, tant et aussi longtemps qu’elle ne s’accrochait pas à lui, le forçant à rester à ses côtés, à l’appeler minou ou bébé et à le téléphoner à toutes heures du jour ou de la nuit, une petite liaison était de mise….cela pouvait être gratifiant tout comme relaxant avant d’aller effectuer un sale boulot, c’était une magnifique idée. Je n’hésiterais pas, soyez en averti. Non, Marshall n’était pas le genre d’homme à se faire prier deux fois, une fois la porte ouverte, il passait, sans flafla.

Comme il en avait préalablement douté, juste avant de tendre le sac, un commentaire au sujet de sa proposition de céréales retenti de la douce bouche de son interlocutrice, maniaque d’alimentation ou plutôt de contrôle à voir comment elle parlait, pour ainsi refuser son offre à lui. Bah vous en faites pas, c’n’est pas parce qu’ils sont pauvres qu’ils ne font pas de petites merveilles…vous savez, la plupart de vos grands chefs sont à la base des gens de bas niveaux, vous vous mentez à vous-même en croyant le contraire… Allait-il regretter ce qu’il venait de dire sans scrupule? Il s’en balançait, de toute manière, elle venait de l’inviter à faire autre chose que de manger, c’était déjà gagné. Et puis si le problème est simplement d’y toucher, posez-vous une bavette et j’vous les ferai manger, comme un bébé. D’accord, il poussait légèrement en ajoutant cette petite phrase, simplement il doutait bien qu’elle n’hésiterait pas à le remettre à sa place et à faire le nécessaire, si réellement il lui tapait sur le système ou quoi que ce soit d’autre, c’était une grande fille qui s’avait se défendre de toute évidence.

Finalement, une jeune femme s’approcha de lui, ou du vieux couple qui était placé juste à côté, il n’aurait su dire, pour être informé qu’il serait traité d’ici peu de temps, incertain, il regarda le couple de personnes âgés et leur demandèrent si réellement, la femme s’était adressée à lui, comme il l’eut cru, le couple en question confirma qu’elle leur avaient en fait adressé la parole à eux, et non pas à lui, ce qui tout de même fit son bonheur…il aurait droit à un plus long tête-à-tête avec cette jolie demoiselle.

**Treesh Robyn Hurringhton plongea durant un court instant dans une sorte de bulle, elle fixait la manucure qu’elle n’avait pas rafraichie depuis la veille, voyant très bien le sale état qu’avait ses ongles en ce moment, elle se sentait presque embarrassée par la situation, au moins, dans le service de spa et message qu’elle avait pris, elle avait une manucure à la fin, ce qui ramenait un peu plus la situation au bon sens. Elle referma tout de même sa main et détourna son regard vers la gauche, fixant l’homme à ses côtés accompagné d’un de ses rares sourires sérieux envers un inconnu. Treesh trouvait réellement séduisant cet homme à la haute carrure, il était sans aucun doute un merveilleux amant, elle pourrait le parier à l’avance et souhaitait surtout tenter sa chance un moment donné, enfin, pour le moment, elle faisait plus ample connaissance avec son charmant voisin, ce qui était un bon point. Elle posa une main sur l’avant-bras du chauve et plissa les yeux de manière légère et amusée.**

« Grace, je suis ravie de cette réponse mon cher.. au fait, puis-je connaître votre prénom, moi, tandis que nous sommes dans les présentations, je suis Treesh Hurringhton.. et oui, vous ne vous trompez pas ; Hurringhton comme les Hurringhton’s Mall. La chaîne commerciale appartient à ma famille depuis trois générations et c’est la raison pour laquelle je me suis installée à Detroit et vous mon cher.. que vous amène-t-il en ville ? Si je peux me le permettre, ça ne fait pas longtemps que vous avez acheté votre résidence non plus ? »

**Dit-elle d’un sourire ravie. Elle avait toujours aimé faire de la vantardise et surtout démonter combien elle pouvait être riche et connue, enfin, sa famille. M. Hurringhton passait régulièrement à la télévision et dans les magazines à potin, c’était une figure connue. Les propos que lui lança l’homme en lien avec ses céréales étaient très sèches et surtout peu appréciée par la riche demoiselle. Elle fronça les sourcils et lui répondit sur un ton plutôt vexée.**

« De toute manière, c’est rempli d’ingrédients peu complémentaire à ma diète… alors je ne verrais même pas pourquoi j’oserais mettre ses petites choses dans ma poche, je vous laisse se plaisir… et ne pensez même pas à m’utiliser pour faire votre partie de billard dans ma bouche… je suis une grande dame, ne l’oubliez pas ! »

Jameson leva un sourcil, cette femme avait franchement une grande gueule. Immanquablement, elle détourna de nouveau la conversation sur elle-même, démontrant qu’elle avait un égo plus gros que la pense, simplement lorsqu’elle lui indiqua son prénom, ou plus particulièrement son nom de famille apparemment connu, Morgan n’en fit pas de cas, allant même jusqu’à lever les épaules d’un bond, il ne connaissait pas cette famille grossièrement riche.Hurrington? Non, ça ne me dit rien hélas. Ce n’est qu’ensuite qu’il comprit qu’il avait devant lui une riche femme d’affaire qui détenait la plus grande bannière de centre d’achat de la planète… Je ne suis pas tellement le genre d’homme à mettre le nez dans ces bâtiments. Avoua d’un trait sincère l’homme tout en se touchant la tête, passant délicatement derrière son oreille pour ensuite se repositionner comme il était au tout début. Je suis Marshall Jameson, mon nom ne porte rien de bien important et je me suis installé à Detroit pour affaires, je suis agent immobilier. Se présenta vite-fait et bien fait l’homme, ne voulant pas avouer sa véritable identité ni même son vrai emploi, aux risques de se faire dénoncer et pire, emprisonné. Jamais au grand jamais il ne dirait ce genre d’information de toute manière ; la seule personne à laquelle il avait osé parler un peu, il avait été en mesure de l’éliminer pour ne pas qu’elle nuise à sa survit… en tout cas, il détestait ressasser le passer de la sorte, il était rongé par les remords, mais il n’en laissait rien paraître, comme le restant de sa vie toute entière, comme un soldat. Vint ensuite les paroles moqueuses de la jeune femme à l’égard de ce qui rentrerait ou non dans sa bouche; un sourire se dessina sur les lèvres du tueur, cette femme était tout un phénomène. Ce serait quelque chose d’assez impossible à oublier, croyez-moi. Fini par dire l’homme d’affaires à la ‘’ grande dame’’.

**Treesh Hurringhton était toujours installée dans sa chaise, entreprenant une discussion avec son nouveau voisin qui s’appelait selon ce qu’il venait de lui dire Marshall Jameson, un nom qui ne lui disait rien non plus, mais bon, il était agent immobilier, un métier plutôt appréciable, mais qui était encore trop pour la riche héritière qui ne travaillerait pas pour rien au monde. Robyn se mit à sourire à l’homme qu’elle trouvait réellement séduisant.**

« C’est assez étonnant très cher, les Hurringhton’s Mall sont reconnus partout en Amérique, nous avons plus d’une centaine de magasin, mais bon, vous devez être un homme pur et dur si vous ne connaissez pas ! »

**Ajouta la dame avec un petit rire. Elle appréciait bien ce moment. La jeune Hurringhton continua à boire le cocktail qu’on lui avait finalement apportée. C’est par la suite qu’on l’informa que son massage allait avoir lieu dans quelques minutes, ce qui était parfait. Treesh ne remercia pas la dame, mais elle tourna toute de même la tête vers Marshall.**

« Je vous remercie pour cette conversation agréable mon cher Jameson, je vous dis à la prochaine et j’espère que vous viendrez faire un petit passage à mon manoir un de ses jours, j’ai bien envie d’en connaître d’avantage sur votre personne et peut-être même autre chose, enfin, je vous souhaite un bon massage. »

**Elle se leva, marchant avec le plus de grâce et de distinction possible jusqu’à sa salle de massage où elle avait demandé sa masseuse privée, une femme qu’elle utilisait à toutes le fois qu’elle venait au Spa&Détente. La riche Hurringhton passa une bonne heure et demi là-bas et rentra ensuite à son manoir, où un dîner l’attendait.**

Jameson n’était pas tellement le genre d’homme à se promener comme cela lui chantait, dans les magasins, encore moins dans les centres d’achat, il était bien plus le genre de personne à commander directement sur internet et à lorsque le besoin était immédiat, à se rendre dans une petite boutique moins populaire, pour être discret et surtout rapide. Il n’aimait pas passer des heures à essayer des t-shirts, s’il aimait la couleur et la texture d’un costar, il l’essayait, s’il aimait, le prenait sur le champ et s’en allait, il ne repassait pas une heure à contempler d’autres morceaux, ça ne valait que très rarement la peine de toute manière. Il se contenta donc de sourire simplement alors que la blonde lui disait qu’il fallait être un vrai pur et dur homme pour ne pas connaître cette chaine de grands magasins, ce qui était parfaitement le cas.

Lorsqu’enfin quelqu’un s’approcha d’eux pour informer la gente féminine que son massage était fin prêt, Jameson leva les yeux, regardant son interlocutrice le remercier de cette conversation, l’invitant de nouveau à son manoir pour faire je-ne-sais-quoi, si le cœur lui en disait. Morgan afficha un franc sourire avant d’ajouter qu’elle pouvait compter sur lui et qu’il lui souhaitait une magnifique journée.

L’homme se fit à son tour aborder par une jeune femme, disparaissant dans une autre pièce pour ainsi se faire masser. Totalement détendu, il retourna chez lui, levant les sourcils lorsqu’il passa devant le grand et énorme manoir de la famille Hurrigton. Bien sûr il s’y rendrait un de ces quatre, c’était une évidence.

TERMINÉ & VERROUILLÉ