«Dark in my imagination»
Chris& Seven

Ce sentiment, terriblement étrange qu’on la suivait. Seven s’était retourné plusieurs fois, avait inspecté les moindres recoins du lieu par son œil vif, mais rien elle n’avait vu personne. Sin imagination lui jouait forcément des tours, après tout ce n’était pas dans ce genre de ruelles qu’on avait l’habitude de marcher en toute insouciance. La jeune fille regarda sa montre, il était près de minuit et elle allait rentrer chez elle, dans un appartement qu’elle avait loué dans West Street un des quartiers les moins bien fréquentés de la ville, mais au moins elle se sentait dans son élément. Des zones industrialisées, quelques usines désaffectée et quelques gangs de rue de pacotille, au moins elle ne se ferait pas remarquer. Bien sur qu’elle avait largement les moyens de s’acheter une villa et de céder à n’importe quel de ses désirs matériels, mais elle n’en avait pas vraiment envie. Au départ oui, c’était un bon moyen de se faire de l’argent rapidement, il était arrivé que lorsqu’il s’agissait du meurtre d’une personne assez importante, elle se retrouvait à empocher la somme qu’un homme d’affaire gagnait en cinq mois. Il fallait dire que dans le prix on comptait la prise de risque aussi en occultant le fait que les tueurs à gages permettaient aux clients de se laver les mains. Cela rappela à Seven la fois où elle avait bien cru ne pas arriver à ses fins parce que la victime en question avait été bien plus dure à éradiquer que les autres, ce jour -là elle avait bien pensé qu’elle allait mourir, mais expérience oblige, dans une épreuve force Seven était imbattable, elle s’en était sortie.

Seven était presque arrivée chez elle, encore quelques ruelles assez sombres à traverser. Un frisson envahit le corps de Seven, elle l’aurait remarqué si quelqu’un l’avait suivie, les seules personnes capable de se dissimuler leur présence à la jeune fille étaient son frère et Chris, or elle avait retrouvé le premier, torturé comme jamais, un spectacle d’une rare violence. Et puis le deuxième était partit il y avait maintenant huit années. Huit ans. Et elle l’aimait encore et toujours, même si quelques fois quand elle se perdait dans ses pensées et ses tourments, son image à lui se brouillait. Que pouvait-il être devenu aujourd’hui ? Même son image était floue, elle se rappelait de lui à dix-neuf ans, les cheveux ébouriffés, ses yeux de glace toisant d’un regard insolent quiconque oserait le défier. Il avait peut-être refait sa vie, quelque part tranquillement, loin de la violence et de la désolation. Elle le voyait mal avoir fait quelque chose d’autre, parce qu’il avait toujours été plus réticent qu’elle à ôter la vie. En y repensant, elle aurait du s’enfuir avec lui, mais quand il lui avait posé cet ultimatum, elle n’avait encore que dix neuf ans et elle avait encore peur de son frère, et son emprise était plus forte que jamais. C’était différent à présent.

Plus que quelques mètres et elle arriverait dans son appartement, ce n’était plus très loin. Dans ces quartiers elle n’avait pas besoin de porter cet artifice avec ses cheveux longs afin que personne qu’elle n’ait vue de près ou de loin à Los Angeles ne la reconnaisse tout de suite. Puis pour renforcer son image de simple professeur de sport de lycée et université, oui son style un peu gothique en choquerait plus d’un. C’est en serrant ses mains sur ses gants en cuir qu’elle s’arrêta dans l’écart qui séparait deux immeubles miteux. Elle eut juste le temps de sortir son Armalite de sa veste et de se retourner qu’on la plaqua au mur une main ferme sur la bouche, Seven s’apprêtait à répliquer d’un coup de pied magistral quand elle reconnut peu à peu ce visage dans l’obscurité. Chris.

Seven Ҩ Chris

« I search for you in the dark. I search your lips, your eyes. »

Trois jours, trois putain de jours que je errais dans le même quartier à la recherche de son visage aux yeux uniques, mais je n’arrivais toujours pas à mettre la main dessus elle. C’est comme si elle se cachait, enfin possible, mais sans doute pas de moi. La nuit était tombé depuis un moment quand je remontais la rue pour la je ne sais pas combientième de fois ces dernières heures. Je devais vraiment avoir l’air louche habillé tout de noir à marcher d’un côté puis de l’autre de la rue sans jamais la quittée. J’étais bien trop près du but pour pouvoir m’arrêté à ce que les passants ou résidents de la vue pouvaient bien pensée sur mes intentions. Je devais la retrouvé et c’était ici que je pouvais le faire. J’en avais l’étrange sentiment, la conviction profonde qu’elle était quelque part dans le coin et qu’il ne me restait plus qu’à reconnaître sa silhouette fin, ces cheveux courts et ces yeux bleus. J’ignorais totalement si elle avait changée depuis le temps. On s’était quitté assez brusquement, par ma faute et un peu de la sienne aussi. Mais je n’avais pas oublié que j’avais une réelle affection pour elle, une affection qui m’avait poussé après toutes ces années à marcher dans ces pas afin de le retrouver. Je ne m’attendais pas vraiment à être bien accueillis, sans doute un coup de poing en pleine poire ou encore une balle dans un pied, elle pourrait très bien en arrivé là. Enfin, la femme que j’avais laissée derrière moi le pouvait très bien.

Je remerciai la serveuse alors qu’elle me tendait un verre de carton fumant dans lequel se trouvait mon troisième café en deux heures, puis je retournai dans la rue vérifiant mes messages sur mon téléphone. Ellie m’avait demandé plusieurs fois si tout allait bien, si je l’avais trouvé ou si j’avais besoin de son aide. Son dévouement pour moi me fit sourire. Elle était ma petite sœur, ma meilleure amie, ma partenaire de crime, ma famille et mon univers qui se partageait présentement entre sa personne et l’autre femme que je tentais de trouvé depuis plusieurs jours. Ellie avait un penchant prononcé pour les femmes même si elle couchait encore avec de très rares hommes et je dois avouer quand elle m’avait accompagné une nuit dans un club de strip tease, j’avais été étonné comment elle pouvait être capable de charmer les danseuses aussi bien que les clients masculins le faisaient même sans doute mieux. Elle avait ce truc de « spécial » tout simplement flippant. C’était aussi étrange de la voir regardé le derrière d’une nana et commenté combien telles ou telles femmes étaient chaudes. Déroutant, mais pas vraiment mauvais. J’étais le seul à la voir comme elle était et vice versa. On était fait pour s’entendre tous les deux. Je lui répondu rapidement que tout allait bien que j’attendais encore peut-être deux heures puis que je rentrais. Je finis mon café et le jeta dans une poubelle tout près avant de me remettre à marcher le long de la rue. J’avais enfoncé mes mains dans les poches de mon manteau noir et avait relevé la capuche du chandail que je portais dessus.

Alors que j’avançais le regard attentif aux visages autour de moi, je me demandais si elle me reconnaitrait après tout, je n’avais plus le visage de gosse que j’avais autre fois. Elle m’avait toujours vu les cheveux court et sans barbe alors que maintenant il était plutôt long contrairement à autre fois et allaient dans tout les sens sur ma tête. J’avais aussi une barbe de plusieurs jours et pour finir, les traits enfantins de mon visage avait disparu depuis des années. J’allais faire demi-tour sur la rue quand un visage vaguement familier attira mon attention. Je ne savais pas si c’était celui de celle que je cherchais, mais je n’allais certainement pas laisser passer la chance de le savoir en restant planté là. Je traversai la rue tranquillement pour ne pas attiré l’attention sur moi et me mit à la suivre. J’avais le sentiment que c’était elle. Je ressortis mes talents pour me dissimulé le plus possible à ces yeux alors que je la suivais toujours. Puis elle s’arrêta entre deux immeubles. Je savais qu’elle devait se douter de quelques choses alors à moi d’agir en premier. Avant qu’elle ne puisse utiliser son arme, je l’attrapai pour la plaquer sur le mur une main sur sa bouche. J’avais plus peur qu’elle m’éclate les parties qu’elle ne me tire dessus. Je levai les yeux vers elle et croisa son regard. Elle m’avait reconnu, je le savais, je pouvais le lire en elle alors je lui souris en relâchant la pression que j’avais exercé sur elle contre le mur. « Bonsoir Seven, ça fait un moment. » Je sais c’est con comme premier mots en huit ans, mais je ne suis pas doué déjà d’avance quand il s’agit de relation, autre qu’avec Ellie, et encore pire avec une fille qui m’avait toujours plu. Mais fallait bien commencer quelque part non?

fiche par century sex.

«Dark in my imagination»
Chris& Seven

A peine avait-il finit sa phrase que Seven lui administra un coup de poing en pleine figure. Elle avait plusieurs raisons de faire ça. Dans un premier temps, Chris l’avait effrayé et il n’avait que la monnaie de sa pièce de lui avoir fichu une telle peur. Dans un deuxième temps, ce coup de poing était sa punition pour avoir provoqué chez la tueuse une crise de nerf et pour avoir disparu dans la nature pendant huit ans. Il l’avait bien mérité son coup de poing. Seven le regarda un instant, son cœur battait la chamade, pour un peu elle en aurait les larmes aux yeux. Chris était la seule personne avec qui elle était sentimentale, oui la seule. Il avait grandit, mûrit, ses traits étaient plus durs et ses cheveux plus longs, mais il avait toujours les mêmes yeux et le même air sur son visage. Elle lui cria presque dessus, « Un bail ?! Tu m’étonnes ! T‘aurais pu attendre encore deux ans histoire de marquer le coup ! » La jeune tueuse était un peu chamboulée de revoir Chris après tant de temps, il lui avait tant manqué. Le jeune Jandrik plongea ses yeux dans les siens, elle se souvenait de son air angélique il y avait maintenant un bon nombre d’années, ses yeux bleus et sa façon de parler bien à lui. Malgré tout ce qu’elle pouvait éprouver comme colère envers lui , Seven ne put s’empêcher de se jeter dans ses bras, « Tu m’as fais peur, espèce d’idiot. », lui dit-elle d’une voix presque étouffée. Les marques d’affection n’étaient pas ce quelque chose dont elle avait l’habitude, à part avec Chris bien sur. Et cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas éprouvé ce sentiment de ne plus être vraiment seule. Sans Chris, elle ne s’était jamais sentie vraiment entière, elle l’avait connu lui ,son seul ami à la petite école et il était venu habiter chez elle à ses quatorze ans , donc elle n’avait presque jamais vécue sans lui avant son départ.

Seven mit fin à son étreinte et se recula un peu, bien sur qu’elle avait envie de l’embrasser, mais elle ne le ferait pas parce qu’elle avait sa fierté et que c’était lui qui était partit en la laissant seule. Mais elle ne lui en voulait pas autant qu’elle le laissait paraitre, elle avait tourné et retourné la question, un bon millier de fois dans sa tête, elle aurait pu choisir de le suivre, donc ce n’était pas entièrement sa faute. Et maintenant qu’elle était là, elle se disait qu’elle aurait du, même si son frère avait arrêté de la frapper à dix-sept ans, cela ne faisait pas de lui quelqu’un qu’elle supportait forcément. Mais elle se forçait, du moins elle s’était forcée, parce que c’était son frère et qu’elle n’arrivait pas à se défaire de son emprise. Aujourd’hui elle recherchait Joan pour la tuer, parce qu’elle devait payer pour sa traitrise et pour la barbarie de son geste, mais Seven la cherchait uniquement pour se venger et rétablir un semblant d’honneur, et non parce qu’elle était blessée de la mort de son frère. En repensant à la scène morbide qu’elle avait découverte, un frisson parcourut tout son corps, bien que sous le cuir, on n’en distingue pas le moindre. Son frère presque vidé de son sang, il y en avait partout, et c’était cela qu’elle avait du nettoyer. Seven baissa la tête, avant de parler,  « Qu’est-ce que tu fais à Detroit ? », ce qu’elle voulait savoir c’est que faisait-il ? Qu’avait-il fait pendant tout ce temps ? Est-ce qu’il était venu la chercher, Était-il au courant pour Kyle ? Mais toute ces questions, elle les lui poserait plus tard, parce qu’il n’était pas dans sa nature d’être très expansive. Elle avait toujours un peu de mal à croire que l’homme en face d’elle était Chris, son Chris. Pour un peu elle se serait pincée, histoire de voir s’il ne s’agissait pas d’une hallucination.

Seven Ҩ Chris

« I search for you in the dark. I search your lips, your eyes. »

J'aurais du m'en douter que je finirais avec son poing sur la gueule de la sorte. Je recula sur l'impact en posant mes mains sur mon nez en espérant qu'elle ne me l'avait pas cassé avec un tel coup tout était possible. Je me penchai en avant pour reprendre mon souffle un court moment cracha un mince filet de sang sur le sol. Elle ne m'avait pas cassé le nez, mais sans doute ouvert la lèvre. Je l'avais bien mérité de toute manière alors je n'étais pas pour me plaindre. Je levai la tête vers elle finalement. Elle se tenait à quoi, trois pas de moi, et me regardait en silence. J'avais presque peur qu'elle décide que son poing n'était pas suffisant pour me punir de l'avoir abandonné ou de lui avoir fait peur... bon peut-être pas peur, surpris car, peur elle ne l'avouerait sans doute jamais. Mais, je croyais que c'était une punition pour l'ensemble de ces deux choses. J'enlevai le surplus de sang sur ma lèvre avec l'endos de ma mère droite alors qu'elle criait presque après moi.«J'y avais pensée, mais je me suis dis que comme je faisais jamais les choses comme les autres j'avais assez attendu pour venir te dire un petit salut.» Je me frotte la mâchoire de nouveau, elle n'y était pas aller de main morte. J'avais oublié comment elle pouvait tapé fort quand elle voulait. Ouch! Nos regards se sont finalement croiser. J'eu le souffle coupé. Bon sang comment ces yeux m'avait manqué. Elle se trouvait à une certaine distance de moi, mais je pouvais presque sentir la chaleur de son corps rayonner jusqu'au mien. C'était déroutant, mais aussi rassurant parce que ça me rappelait la bonne partie de mon adolescence avec elle. Sa chaleur, ses yeux, son visage dure et si doux à la fois à mes yeux alors que la majorité des gens ne devaient absolument pas nécessairement avoir ce sentiment en la regardant. Puis, soudainement, elle se retrouva à me serrer contre elle. Je ne pu que sourire passant mes bras autour de son corps mince. Pendant un court instant, je me permis de fermer les yeux pour me perdre alors que le sentiment de son corps contre le mieux me revenait en mémoire comme son odeur qui malgré le temps était toujours la même que dans mes souvenirs.«Désolé pour la frousse, c'était pas dans mes intentions surtout avec le coup que je me suis pris en pleine gueule. Tu as toujours la forme à ce que je peux voir.»

Je frotta doucement son dos de manière apaisante. Je savais qu'elle n'était la femme le plus expressive déjà quand nous étions jeunes alors le contraire aujourd'hui m'aurait vraiment étonner, mais j'appréciais qu'elle mette le côté dure à cuir ainsi que tueuse à gages pour quelques instants avec moi. Je voyais ça comme un privilège qu'elle me donnait sans même le savoir. Malgré les années, elle semblait encore avoir un peu encore confiance en moi pour me montrer ces émotions. Je la serra une dernière fois contre moi avant de la laisser partir à contre coeur. Je l'aurais gardé ainsi tellement plus longtemps si j'avais pu le faire, mais ça aurait été trop déplacé. Je savais que j'aurais le droit à cette question. Je m'étais douté qu'elle viendrait sois avant le coup de poing ou après. Pas qu'elle était prévisible, mais moi dans son cas j'aurais agis de cette manière. Je m'en voulais encore d'être parti sans elle ce jour là. J'avais tellement espéré qu'elle me suivit, que nous puissions vivre ailleurs, loin de son frère et de son influence néfaste sur elle. Seven était une belle femme, meilleure que ce qu'elle avait toujours pensée être ou ce que son frère lui avait fait croire. À croire que j'avais toujours été le seul à voir le bon qu'il y avait en elle quand même elle-même ne pouvait y croire. Je me disais que je pourrais sortir une excuse bidon sur la raison de ma venue en ville, mais elle finirait pas savoir que j'étais venu pour elle alors autant me montré honnête tout de suite non? «Je pourrais te dire que je suis de passage et que je t'ai aperçu en tournant le coin de rue, mais ça serait te mentir. La vérité c'est que je te cherchais. J'ai passé les trois derniers jours à trainer dans le coin en espérant te trouver. Tu es loin d'être facile à trouver. Heureusement, je te connais encore un peu faut croire et la chance d'avoir encore quelques bons contacts dans le milieu.» J'ai haussé les épaules en terminant ma dernière phrase détournant la tête et mettant les mains profondément dans les poches avant de mon jean usé. Après un court silence, je repris la parole. «J'ai appris pour Kyle il y a un moment et bon je m’inquiétais un peu pour toi. Je sais que j'ai pas vraiment le droit après être parti, mais bon, je devais te trouver.» Je me demandais comment elle allait prendre mon aveu. C'était ma manière de lui dire qu'elle m'avait manqué plus que tout à défaut de simplement le lui dire franchement. J'étais pas doué, je l'ai déjà dis non? Et avec Seven, disons que c'était encore plus difficile de l'être. On s'était connu depuis tellement d'années que quelque part n'importe qui se serait attendu à ce que je puisse m'ouvrir beaucoup plus côté sentimental, mais aimer la seule personne qui était à vos côtés sans rien demandé en retour, c'était compliquer et je n'avais jamais voulu perdre ce que nous avions à l'époque. Aujourd'hui, par contre, cette amitié était loin, mais j’espérais en retrouvé une lueur tout de même.

fiche par century sex.

«Dark in my imagination»
Chris& Seven

FLASHBACK

Seven n’avait que dix-sept ans. Ils se regardaient dans le blanc des yeux, assis la dans la chambre au parquet craquant de la maison des Jandrik. Seulement les prunelles bleues de la jeune fille étaient inondées de larmes. Elle baissa la tête vers l’arme qu’elle tenait en main. Celle que Kyle lui avait donné une heure plus tôt, en lui annonçant qu’il avait de grand projets pour elle, et pour Chris par la même occasion. Il ne fallait pas se voiler la face, elle avait souvent entendu son frère parler, elle l’avait entendu parler de clients, de victime, et d’argent liquide. Eux, qui avaient l’habitude de toujours tout se dire, restait silencieux face à l’autre, comme s’ils échangeaient une conversation par le regard. C’est avec une voix tremblante et rauque que l’adolescente s’adressa enfin à Williams, « Tu sais ce qu’il va se passer. On ne peut pas le défier, on est obligé. » Elle avait marqué un temps d’arrêt, essayant tant bien que mal de ravaler ses larmes, «  On m’a souvent dit que j’étais folle, Chris et c’est-ce que je suis. Mais…mais je ne veux pas devenir une meurtrière. » Seven s’était jetté soudainement dans les bras de Chris et elle avait pleuré, comme lorsqu’elle souffrait de la violence de Kyle. Violence physique, violence morale, c’était du pareil au même. Son cœur battait beaucoup trop vite, et elle avait posé l’arme sur son lit. Les mains dans les cheveux de Chris, elle avait collé son front au sien. « Ca va paraitre étrange, et je sais qu’on est pas doué pour ce genre de chose et que c‘est la première fois de ma vie que je vais dire une chose pareille...mais, je… je t’aime. » Plus un souffle qu’une parole, plus une confession qu’une déclaration.

FIN DU FLASHBACK

De ses yeux si sombres et pourtant de nature si clair, Seven toisait cet homme au visage qu’elle connaissait par cœur. Venu pour elle ? Pourquoi faire ? Après huit ans tu parles d’une recherche intensive. La jeune fille tourna autour de Williams, «Tu l'as bien mérité, ton coup de poing dans la gueule. Elle ne put s'empêcher de sourire un peu amusée par la situation présente, puis reprit, « Kyle est mort depuis plusieurs années maintenant, il a été assassiné comme un chien, c’était horrible à voir, je compte faire payer le prix à la personne qui l'a tué... enfin bref comme tu peux le voir, je vais bien. Le réseau est à moi et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. » Là voilà qui mentait à présent, elle allait tout sauf bien. Elle n’allait bien que lorsqu’elle était avec Chris, alors il suffisait d’imaginer depuis combien de temps elle n’avait pas trouvé la paix intérieure. « Est-ce que… est-ce que tu… tue toujours ? » Elle était sure et certaine qu’il allait lui répondre que non, qu’il s’était racheté une conduite et tout le tralala. En fait, tout ce que Seven avait toujours voulut ou imaginé dans ses rêves les plus fous. « Je ne pense pas t’avoir tellement manqué étant que tu t’es très bien débrouillé sans moi pendant huit ans. » Rancunière, oui et non. Elle faisait semblant de l’être plutôt mais c’était sa manière à elle de s’exprimer, Seven à qui on avait toujours apprit à ne jamais montrer ses sentiments. «  Et toi qu’est-ce que tu as fais ? Pendant tout ce temps ? » Elle voulait savoir ce qu’il avait fait, et savoir ce qu’était devenu Chris Williams, l’enfant chétif aux cheveux bruns interdit d’être approché par les autres enfants dans la cour de l’école.

« Bonjour,
Nous avons constaté que le sujet suivant n'a pas reçu de réponse depuis un moment, nous vous laissons jusqu'au 14 novembre 2012 sinon, le sujet sera verrouillé.
Merci de votre compréhension. »

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