AGE : 30 NOMBRE DE CONTACTS : 546 ANNIVERSAIRE : 01/01/1994 EN VILLE DEPUIS LE : 18/11/2012 AVATAR : Amanda Seyfried
Sujet: A qui le tour ? | Joey&Penny Mar 29 Jan 2013 - 14:22
A QUI LE TOUR ? feat Joey Daniels
Encore un grognement. Le cinquième en à peine quelques minutes. Ce que je pouvais être enthousiaste à l’idée de passer les examens médicaux d’avant-garde. Tout ce que je voulais moi, c’était obtenir ce fichu badge d’agent qui me permettrait d’évoluer comme je le voulais au sein de l’agence. Je n’en avais rien à faire de leur dossier médical obligatoire. Et puis, n’était obligatoire que ce qu’on laissait faire… Enfin, je n’allais pas jouer les femmes difficiles, j’avais passé l’âge et autant se tenir à carreau tant que je n’aurai pas mon accréditation. J’étais revenue depuis peu d’une petite virée près des grands lacs et je regrettais déjà le calme et la solitude que j’avais entre-aperçue là-bas. Bien sûr, j’y avais emmené Dani mais qu’est-ce que ça présence de tout pleins de poils à côté de la vaste étendue d’eau que j’avais eu devant les yeux ?! Ce n’était rien. Et mon chien n’était sans doute pas le bestiau le plus dérangeant de la planète. La plupart du temps, couché à mes pieds, je n’avais même pas eu le surveiller. Je me félicitais pour la bonne éducation que j’avais inculquée à la bête. Si seulement cela pouvait m’empêcher d’une quelconque manière d’aller passer ce maudit examen !... Résignée, je regardais le rendu de mes longues minutes d’indécision face à un tas de vêtements. Le miroir ne me semblait jamais flatteur et je grimaçais. Trop blonde, trop pâle, trop maigre, sans forme, trop petite, pas assez musclée. Que du bonheur ! Journée fraîche de janvier, j’optais pour un bon pull et jean délavé. Passe partout mais surtout facile de mouvements. On ne savait jamais ce que l’on pouvait croiser au hasard d’une rue et on n’était jamais trop prudent ! Si ces abrutis de médecins croyaient que j’allais faire un effort vestimentaire pour une visite durant laquelle je serais observée sous toutes les coutures, ils se fourraient le doigt dans l’œil ! Je resterais cette bonne vieille Penny : cheveux libres de leurs mouvement, hyperactive, moqueuse, point final. Dans un esprit de sympathie, je tenterais peut-être d’engager la conversation mais ça s’arrêterait là.
Prête à affronter ces imbéciles avec leurs stéthoscopes, je donnais son repas au chien, descendais les poubelles, regardais le courrier et enfin, sortais de l’immeuble. J’avais dans l’idée de prendre tout le temps nécessaire pour traverser la ville et me rendre dans les locaux du fbi. Hors de question de me presser juste pour devoir enlever le pull devant un vieux grincheux au regard lubrique. Oui, ma définition du médecin est plutôt désastreuse mais j’étais certaine de tomber de nouveau sur le seul et unique vieux médecin de la ville voire de la région, le seul et unique grincheux qui détestait son métier, le seul et unique que l’on m’avait bien sûr réservé. J’étais certaine de cela. Les collègues se plaisaient tellement à se moquer du fait que je sois une femme au langage de charretier qu’ils auraient sans doute tout fait pour que je me retrouve avec le doc centenaire. Seule réjouissance de la journée, me dire que je pouvais sans doute avoir un après-midi tranquille après ça. Peut-être même que je pourrais improviser une petite visite à Connor, le tirer de sa paperasse de flic et l’entraîner jusque chez moi … Oui, je n’avais qu’à me concentrer sur ça et me dire que je compenserais la désastreuse matinée ainsi et tout se passerait bien. J’en venais à cette conclusion au moment de pénétrer dans la station de métro. Je pressais le pas, refusant que le froid me morde plus longtemps. Je détestais cette saison hivernale qui refusait de laisser la place à un temps plus doux. C’était à me faire devenir plus irritable encore que je pouvais l’être ! Appréciant la chaleur soudaine des aérations du métro de Détroit, je me hâtais en entendant le bruit caractéristique d’une arrivée de wagon sur la voie. Juste à temps, je me faufilais entre les portes et me retrouvais serrée contre la paroi… ça aussi, qu’est-ce que cela pouvait m’énerver ! Les gens, tous les uns sur les autres sans un mot de politesse pour le voisin d’à côté. En parlant d’impolitesse, la personne qui derrière moi s’amusait à me bousculer par intermittence, à moins que ce ne soit des pertes d’équilibres, allait entendre parler du Texas ! « Ca suffit hein ? Tu n’peux pas faire attention Joey ! » Un vague regard au jeune homme qui gesticulait, ce n’est qu’après avoir prononcé ces paroles que je réalisais ce que je venais de dire. Difficilement, je me retournais pour faire face à Joey Daniels. « Joey ?! » Ridiculement inutile comme exclamation, reconnaissons-le mais j’étais ahurie et pour le moment, je ne savais pas si j’étais contente de le revoir ou mécontente que cela se passe dans un wagon remplis du métro. « C’est une blague ?! » Oui, vraisemblablement, je n’en revenais pas.
code par (c) eylika.
WELCOME TO DETROIT
Joey Daniels
AGE : 29 NOMBRE DE CONTACTS : 193 ANNIVERSAIRE : 20/06/1995 EN VILLE DEPUIS LE : 23/01/2013 AVATAR : Hayden Christensen ♥
Sujet: Re: A qui le tour ? | Joey&Penny Mer 30 Jan 2013 - 13:45
Penny &Joey
« A qui le tour ? » ✿ you and me • Parce que je t'ai retrouvé.
......
Levé mais l'esprit embrumé, je déjeunais seul, à ma petite table en verre. Je peux pas vous affirmer que c'était très sain ce que je mangeais, ni même très équilibré. Mais moi, ça me plaisait bien. En fait, je mangeais pas vraiment, je dirais plutôt que je faisais mes provisions de sucre pour la journée entière. Puis, sans même débarrasser la table du petit déjeuner, j'entrais dans la salle de bain. Bizarrement, c'était l'une des seules pièces à être toujours bien rangée. Mes affaires personnelles, pas d'affaires féminines – du moins en apparence. Là mon rasoir, ici ma brosse à dent, sur l'étagère mon parfum, plus haut mon déodorant. Voilà ce qui pouvait être aperçu. Par contre, si l'on ouvrait ce placard … Je louchais dessus en visualisant ce qui s'y trouvait. J'appelais ça les objets perdus mais en fait c'était plutôt le placard des objets oubliés (volontairement ou pas) par toutes les femmes que j'avais pu ramener. Si je l'ouvrais, je tomberais alors sur un tas de brosses à dents déjà utilisées, une brosse à cheveux, un rouge à lèvre, et peut-être même sur un ou deux bracelets. Mais en vérité, je l'ouvrais très rarement, en général pour y déposer un nouvel objet. Ce placard était un peu la preuve de mes déboires amoureux. Sans prendre la peine d'accrocher une serviette autour de ma taille, je quittais la salle de bain pour entrer dans ma chambre. En passant, j'admirais naturellement mon corps sculpté à la perfection, histoire de vérifier que les abdos qui avaient tant de fois fait craquer les filles étaient toujours là. D'abord soulagé, je prenais conscience du ridicule de ma situation, et je reprenais ma route vers le dressing en me marrant. Pour le boulot, j'enfilais toujours un costard – histoire d'être classe en tout circonstance. Il y avait à chaque fois pas mal de chance que l'on me confie un sujet d'actualité important et que je termine aux devants de la caméra. Je suppose que c'est pour ça que je passais un temps fou à me préparer. Je voulais être classe, le genre de mec idéal, et voir même « le gendre idéal » que toutes les mères aimeraient avoir. C'est exactement ce que je voulais que pensent les ménagères, assises devant leur écran de télévision. C'est l'image que je donnais continuellement de moi. Habillé, je quittais finalement ma chambre en laissant derrière moi mon lit et ses draps défaits. Retour à la salle de bain. Je vidais pratiquement entièrement le pot de gel, puis me brossais rapidement les dents. Je ne cherchais finalement pas à être parfait. Je l'étais de base. Ou alors c'est simplement ce que je souhaitais me faire croire. Déodorant, parfum, puis je quittais la pièce. Le jour se levait maintenant pleinement, et pris la peine d'enfiler mon manteau d'hiver et une fine écharpe, avant d'attraper mon portable resté sur le passe plat. Dernier passage devant le miroir, et je quittais finalement mon appartement. Bref, la vie d'un célibataire, c'est pas très excitant, vu comme ça.
Je déambulais désormais dans les rues de Detroit, marchant d'un pas décidé pour attraper le métro. J'avais abandonné l'idée de me rendre au travail en voiture, ne supportant pas les embouteillages et encore moins les feux rouges incessants. Sérieusement, avoir acheté une voiture de sport pour ne pas pouvoir passer la troisième, c'est plutôt frustrant. Du coup, je prends le métro. Alors je sais pas pourquoi, mais j'arrive toujours en retard à la station de métro. Enfin du moins, j'arrive pas en avance, parce que je me retrouve toujours derrière tous ces gens. Mais je dois vous avouer un truc : je n'ai pas seulement ce qu'on appelle un physique. Ouais, parce qu'en fait, je suis intelligent. Je dirai même que je suis plutôt malin. Résultat, malgré mon physique imposant et ma grande taille, j'arrive à me faufiler à travers l'attroupement, et je rentre dans le métro le premier. Vous savez, pour dépasser les gens, il suffisait d'être charmant et de sourire en ajoutant un « excusez-moi » poli et courtois. Du moins, pour moi, ça fonctionnait. Du coup, j'arrivais toujours à me trouver une bonne place dans le métro. J'étais pas assis, mais je m'en foutais. Certes, être collé-serré avec de parfaits inconnus c'était pas très agréable, mais parfois il m'arrivait de tomber sur de très jolies filles. En parlant de jolies jeunes filles, je regardais celles restés dans la station – celles que j'avais préalablement dépassé grâce à ma technique révolutionnaire avant de leur faire un sourire suivi d'un clin d’œil. Et là, le métro démarra. Puis c'est ce fut le premier arrêt. L'attroupement se précipita à travers les portes, et en fait, c'est là que je vis cette petite tête blonde. Celle que je connaissais très bien. Elle était entrée à toute vitesse, se jetant presque dans le métro pour se blottir contre la paroi, juste devant moi. Elle m'avait pas vu. Mais à ce moment précis, je me suis quand même bien rendu compte qu'elle faisait chier. Je l'avais suivi durant pas mal de jours, quand j'avais pas envie de bosser. J'avais même prévu quelque chose pour nos retrouvailles, mais voilà qu'elle foutait tout en l'air, comme d'habitude. Cette fille, elle me blasait. En la voyant juste devant moi, je n'eus qu'une seule envie : partir, à moins de voir mon plan échouer. Elle me verrait forcément. Le métro redémarra, et je me retrouvais projeter contre elle. Sans même m'en rendre compte, j'arborais un air innocent, en regardant partout sauf dans sa direction. Puis finalement, je me rendis compte qu'il fallait que je m'échappe. Sauf que s'échapper dans un lieu bondé où un seul petit geste dérange tout le monde, c'est particulièrement difficile. Je bougeais, je me tortillais, me rendant bien compte que je la dérangeais. Mais merde, je pouvais pas rester là. Bon, j'arrivais pas à me barrer. J'avais tout tenté : me baisser, me faire tout maigre, mais non, rien marchait. Et finalement … « Ca suffit hein ? Tu n’peux pas faire attention Joey ! ». Et voilà,j'étais découvert. Je fis d'abord une moue pincée, avant de me rendre compte qu'apparemment, la jolie Penny n'avait strictement rien à faire de ma personne. On aurait même dit qu'on venait tout juste de se quitter. Mais finalement, elle se tourna de nouveau vers moi. Bon dieu ce qu'elle était jolie, la petite blonde chiante que j'avais quitté. Jolie visage, vraiment. Elle répéta une fois mon nom. J'me suis contenté de la regarder droit dans les yeux, en lui faisant mon petit sourire de lover. « Oui, c'est pour ? ». Je lui en voulais, à Penny, de m'avoir pris de court. Je voulais pas la revoir dans ce métro, merde alors ! « C’est une blague ?! » C'est marrant, parce que j'allais lui demander la même chose. Mais j'avais pas envie de continuer cette conversation dans ce métro, alors sans réfléchir, voyant que les portes allaient s'ouvrir à ce nouvel arrêt, je posais mes mains sur ses épaules – je le faisais souvent, avant, parce que je savais que ça l'énervais – et sans la prévenir, je la poussais en direction des portes, envers et contre tous ceux qui venaient de s'engouffrer dans le métro.
Les portes se refermèrent brutalement, et voilà qu'on se retrouvait tous les deux, dans une nouvelle station de métro. J'étais pas sûr qu'elle allait apprécier mon geste, mais d'un côté … j'aimais bien l'idée qu'elle me crie dessus. Ça faisait longtemps que j'avais pas vu la blondinette péter un câble. « Bon, Penny Ribbs, tu fais bien chier ». Quoi ? Elle m'avait quand même foutu en l'air mon scénario déjà écrit de retrouvailles avec elle ! Mais dans le fond, je pense que j'étais heureux de la revoir. Je lui fis quand même un sourire charmeur, mettant mes mains dans mes poches de manteau. Penny. Voilà qu'elle se retrouvait en face de moi. Elle avait quand même bien changé. En la regardant du coin de l'oeil, je lui balançais : « J'espère quand même que t'es pas trop déçue de me voir ici … ? ». Bah ouais quoi (bon au pire je la jetterais dans le prochain métro si elle était vraiment pas contente). Je venais quand même de réaliser le défi qu'elle m'avait filé il y a … quelques années.