LET ME IN, PLEAAAASE ! feat Zephyr Davis

Je rentrais du boulot bien tard aujourd’hui. Pour tout dire, la journée avait été dure et très chargée. Deux jeunes filles violées et abattues dans une ruelle. J’aurai pourtant dû m’y habituer, ça faisait partie du métier et pourtant, j’étais certaine que jamais je ne m’y ferais. C’était pour moi l’un des actes les plus barbares qui soit. Pas qu’on s’en prenne à une femme mais qu’on la viole. C’était comme s’en prendre à un enfant. C’était abominable. Inadmissible ! C’était très éreintant de devoir travailler sur cette affaire toute la journée. De ne pas avoir de minutes de répit. Avec les deux meurtres et ceux d’avant, on considérait que le violeur était un tueur en série et il était impératif de le stopper avant que sa frénésie de viol et de meurtres recommencent. Dans cette situation, avec tout ce qui se passait, beaucoup considèreraient essentiel d’aller consulter, de trouver un moment d’échappatoire chez un professionnel de la santé mental. Moi, je trouvais ça tellement inutile ! Je savais comment me remonter le moral toute seule et si j’étais choquée par tout cela, ça ne me détruisait pas pour autant. J’avais appris à compartimenter les choses. Je savais faire la part entre professionnel et personnel et ils n’empiétaient pas sur l’autre … presque pas. Bref, la journée avait été dure et je n’avais qu’une envie : rentrer chez moi, me rouler en boule dans le lit en serrant bien fort mon chien adoré après avoir pris un bain relaxant. Ce dont je n’avais pas besoin, c’était de ce long trajet en voiture alors que mes cervicales tentaient de me faire passer un message douloureux. Vive la jeunesse ! J’avais l’impression d’avoir cinquante ans et non pas vingt-six.

Je passais dans la rue encore bondée de monde et je remarquais en passant une pâtisserie qui attirait le regard. Je devais avouer que ça, et les bains faisaient partie de mes remontants ! Alors pourquoi ne pas m’offrir l’une de celles-là ! D’ordinaire, je me rendais au Cup&Cake mais ne disait-on pas que les habitudes, c’était pour les vieux ? Eh bien, je n’étais pas encore tout à fait vieille et tenter une nouvelle boutique me plaisait bien. Le magasin ne ressemblait pas à l’une de ces enseignes « usines » et le nom m’inspirait confiance. J’imaginais aisément le mordu de cuisine qui passait la journée devant les fourneaux et se transformait peu à peu en pâtissier fou ! Les cheveux hérissés sur la tête, un Einstein des fourneaux pourquoi pas. Je garais alors la voiture pas loin du pâti-folie et marchais rapidement jusqu’à la pâtisserie. Vu l’heure, j’avais peur qu’elle ne ferme d’un instant à l’autre. Parvenue devant la boutique, je remarquais qu’une femme commençait à éteindre les lumières inutiles. Elle était sur le départ. Entrant rapidement, je me fixais sur elle en prenant mon air de chien mi battu, mi affolé. « Pitié, dites-moi que vous avez encore du temps pour une pauvre cliente qui cherche désespérément une bonne douceur pour le dessert ?! »

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Let me in, pleaaaase !

J'avais passé ma journée à la boutique, elle est resté pleine toute la journée, quand une personne sortait, une autre franchissait la porte et je me devais de superviser l'arrière boutique où mes deux employés s'attelait à la tâche. Je n'arrivai plus à gérer moi même les commandes et l'accueil de la clientèle, les jours comme aujourd'hui, je me devais de donner des choses à faire pour garantir à la clientèle, un accueil digne de Pâti-folie.

En effet, je ne veux pas que l'on se charge de prendre les commandes, je veux être sure que toutes les commandes sont prises correctement, qu'il n'y aura pas d'erreurs et que les clients soient servi de la meilleure façon possible.
Toute la journée je jonglais entre la caisse et l'arrière boutique, bien que je laissai faire mes employés parce qu'ils savent maintenant quoi faire et comment, je souhaitais surtout voir les fins de cuissons pour voir les aspects des gâteaux pour qu'ils soient vraiment comme je les veux. Je souhaite la perfection pour ma clientèle parce que je souhaite les satisfaire du mieux possible.

La journée était désormais passé, je fermais la boutique à 19h30, c'était ma limite, je ne souhaitais pas aller au delà parce que je souhaitais être présente pour ma famille avant tout. Il était maintenant 18h30 et je soufflais parce que les clients ne se faisaient plus aussi présent et cela faisait du bien de me reposer un peu.
Je suis allé me faire un café pour me détendre un peu, j'ai ensuite rangé la boutique, remis quelques gâteaux en vitrine pour essayer de les vendre avant la fermeture mais plus personne n'est entré... J'ai tout de même attendu 19h15 pour ranger les gâteaux non vendus, balayer le sol et dit à mon personnel qu'il pouvait partir, il n'y avait plus rien à faire.
Les employés se sont quand même chargé de laver la cuisine, je les ai remerciés et ils sont repartis avec une boîte de produits invendus, si cela devait être perdus, je préfère largement que cela parte avec mes employés, d'ailleurs, souvent ils repartent avec des produits nouveaux, ils sont alors mes goûteurs après ma grande fille Mirilla.

Retour dans la boutique, il était maintenant tant de fermer alors j'ai enfilé mon manteau, mon écharpe et j'ai commencé à éteindre les lumières, mais je fus interrompue par la venue d'une charmante femme qui me fit comprendre juste au regard qu'elle était navrée d'arriver maintenant et qu'elle souhaitait un gâteau. Je ne pouvais pas refuser, c'était inconcevable de ma part !

« Bonsoir mademoiselle, vous désirez prendre quoi? Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous mettre à la porte ! »
Je lui fit un grand sourire, j'attends maintenant sa commande, quand je me rendis compte que j'avais déjà tout ranger, alors j'ai rajouté :
« Peut importe ce que vous désirez, je l'aurai ! »
Je lui fit un clin d'oeil, en effet, j'arrive à produire tout ce dont les clients souhaitent mais j'avais aussi mes inventions, c'est cela qui faisait la différence, que ma boutique n'est pas la même que les autres.
En attendant une réponse, je me suis dit que la personne en face de moi, je ne l'avais jamais croisé dans ma boutique, il fallait donc arriver à la satisfaire pour qu'elle revienne vite, l a fidéliser enfaite.
Un sourire aux lèvres, je pris la commande de la jeune femme.

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LET ME IN, PLEAAAASE ! feat Zephyr Davis

J’espérais avoir de la chance. J’espérais pouvoir fournir à mon estomac la petite pâtisserie de sa semaine. Je voulais que mes papilles gustatives s’amusent, ça changerait du sandwich et des donuts du bureau. Ça me ferait vraiment du bien et ça m’empêcherait de déprimer pour la soirée ! C’était toujours ça de pris ! Dans le pire des cas, j’aurai toujours pu arriver en trombe chez Connor mais je trouverais ça mesquin de ma part. J’aurai l’impression de me servir de lui, ce qui n’était pas le cas, c’était un ami et un ami de jeu … aussi. Je tenais à son amitié. C’est pourquoi il valait mieux que je me goinfre de sucreries et savoure une pâtisserie plutôt que d’aller toujours le voir lorsque j’avais le moral à zéro.

Après avoir joué les femmes désespérées, je m’attendais tout au plus à ce que la femme face à moi me regarde d’un air désolé et me disent que c’était trop tard et qu’elle n’avait plus rien. Je ne lui en aurais pas voulu et je n’aurai même pas douté de sa parole, la vitrine était vide de gâteaux et tout semblait boucler jusqu’au lendemain matin. Je n’aurai plus qu’à aller déprimer pour la soirée en pensant aux superbes desserts que j’avais loupé et en insultant tout ce qui me dérangerait parmi mon mobilier. C’était tout moi ça, vulgaire jusqu’auprès des meubles. Je ne tenais pas souvent ma langue et je me demandais parfois ce que pensaient les voisins de mes injures à l’encontre d’un appartement vide hormis le chien et moi. Je devais passer pour une folle.

J’espérais que la femme qui s’occupait du pâti-folie ne me prenne pas pour une totale désespérée voire une folle. Je serais passée de la case : je mets les gens en prison, par la case : je risque de faire un petit passage dans une cellule désagréable. Heureusement, ça ne semblait pas être le cas et elle fit preuve de gentillesse. « Merci, merci beaucoup ! J’avoue que j’aurai été très triste de ne pas pouvoir tester cette pâtisserie que je viens découvrir ! Je passe ici tous les jours et je ne l’avais encore jamais remarqué ! » Je répondais à son grand sourire et réfléchissait un instant à ce qui aurait pu me faire plaisir finalement, j’avais envie de tester de nouvelles choses. « Hum, j’aurai une préférence pour une pâtisserie de l’invention du pâtissier d'ici. Je prends tout ! Du moment qu’il y a du chocolat ! » J’allais passer pour une grande gourmande et c’était sans doute le cas.

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Let me in, pleaaaase !

La jeune femme me répondit peut de temps après que je ne lui ai adressé la parole, elle avait l'air d'être ravie que je ne lui ai pas que j'avais fermé et que c'était trop tard pour elle... Hors, je ne suis pas comme ça, je ne traite pas mes clients de cette manière, je tiendrai à la limite, une boutique de vêtements, j'aurais peut être dit de revenir demain. Hors, je tenais une boutique de pâtisseries, je n'ai pas envie d'envoyer balader mes clients sous prétexte que l'heure c'est l'heure, qu'ils aillent voir ailleurs ou attendre demain pour manger quelques choses de bon !

Je fus ravie qu'elle me demande un gâteau de ma confection, j'étais toujours ravie de donner à mes clients des choses que j'avais moi même inventé et en plus, j'avais fait justement des gâteaux aux chocolats.
J'ai fait un petit bond, montrant mon ravissement et je suis partie chercher le gâteau que la jeune femme pourrait surement aimer.

Je suis revenue de ce fait avec le gâteau dans la main gauche et une boîte dans l'autre, cette boîte contenait quelques mignardises que j'avais faites dans l'après midi et qui devait partir chez moi pour ma fille mais j'en avais tellement que je pouvait faire un geste pour cette femme, venue tardivement certes mais adorable.

« Voici le gâteau que j'ai fait : Triple chocolats, blanc, au lait et noir, à l'intérieur une meringue faite maison et une génoise dans le bas. »
Cela ne faisait pas longtemps que je faisais ce gâteau, mais il convenait aux habitués, j'espérais du coup que cela plairait à la jeune femme. Je l'a regardé avec toujours un grand sourire, la boîte que je tenais en main, je l'ai finalement posé sur le comptoir, attendant tout d'abord l'avis de la jeune femme avant de lui annoncer quand prenant ce gâteau, qu'elle repartirait avec la boîte.

En regardant la jeune femme, je me suis mise à penser que je l'avais déjà vu quelques part mais je n'arrivais à revenir sur l'endroit exacte, ce qui m'embêtait un peu parce que c'est le genre de chose qui me trotte dans la tête jusqu'à ce que j'arrive à mettre le doigt sur la réponse mais je n'ai pas demandé qui elle était, je n'allais pas l'ennuyer avec mes questions si superficielles, elle avait sans doute eu une journée longue comme moi-même.

Une cliente est passée devant la boutique, elle fut étonnée de me voir encore dans la boutique, je fis un signe amical et marmonna à son attention : à demain! Elle me comprit et me fit un oui de la tête.
Cette cliente passait tous les deux jours, elle prenait toujours des nouveautés et était jamais déçue, j'étais toujours ravie de la revoir.

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