FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans
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Sujet: FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans Sam 6 Oct 2012 - 18:48
HIGHSCHOOL : PLACE WHERE YOU CAN BE ANYONE EXCEPT YOURSELF ϟ joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans
Se faire silencieuse. S'essuyer discrètement les lèvres. Inspirer profondément. Se rincer la bouche afin de faire disparaître ce goût si désagréable. Sortir des toilettes, le sourire au lèvre, comme si de rien n'était. Et oublier, oui, chasser ces pensées de son esprit. Envoyer valser l'angoisse qui revenait à chaque fin de journée. Enfin : suivre ce protocole à la lettre. C'est avec un petit sourire discret qu'elle sortit, sans que personne ne prête attention à l'adolescente qu'elle était. Pull trop grand, jean difforme, baskets, et cheveux détachés voilà à quoi ressemblait Eden aujourd'hui. Comme tous les autres jours. Se fondre dans la masse. Devenir inexistante. Et ne jamais attirer l'attention sur soi. Tels étaient ses maîtres mots lorsqu'elle traversait les longs couloirs remplis d'élèves tous semblables. De temps à autres certains s'attardaient sur sa personne, mais simplement afin de se moquer. Evans, elle, ne répliquait jamais. Impuissante qu'elle était, face à tous ces modèles pré-fabriqués qui semblaient penser se créer une identité en riant des autres, qui semblaient penser se mettre en valeur en s'en prenant aux plus faibles, qui croyaient être meilleurs. Comme si tout pour eux n'était qu'un simple jeu, et que la hiérarchie en était déjà fixée. Traversant les couloirs tête baissée, Eden sortit enfin du bâtiment afin de rejoindre une de ses seules amies. Kellers. Âgée d'un an de plus qu'elle, et donc, dans d'autres bâtiments. Elle marcha donc au milieu de la foule d'adolescents puants les hormones et aperçut son amie non loin d'elle. Elle s'approcha donc de la jolie brune et lui offrit un brin de sourire.
- Salut. Tu vas bien ?
Les bras croisés sur la poitrine, le regard légèrement baissé, les joues légèrement rosés. Evans dans toute sa splendeur, jeune fille timide, sans cesse mal à l'aise et toujours très discrète. Cependant, dans un effort qui lui parut énorme elle réussit à décrisper quelque peu sa mâchoire et à redresser ses grands yeux bleus vers ceux de Joan. Ne rien laisser paraître. Faire comme si tout allait bien, comme d'habitude. Parce que toute cette histoire n'était pas importante. Parce que la seule coupable, dans ce qui lui arrivait à présent, c'était elle-même, et personne d'autre. Si son père agissait ainsi c'était entièrement de sa faute. Il le lui avait bien fait comprendre, et jamais elle n'aurait osé démentir un seul de ses propos. Rires masculins bruyants. Un distinct parmi ceux des autres. Celui qu'elle aurait pu reconnaître parmi mille autre, lui étant si familier. La jeune brune tourna la tête et plissa les yeux afin de mieux apercevoir son frère. Elle esquissa un sourire. Il semblait heureux, lui. Après tout c'était tout ce qui comptait. Sans qu'il ne le sache Eden veillait sur son jumeau, à distance. Dernièrement ils s'étaient un peu éloignés, Ezra étant devenu un de ces cliché qu'elle ne pouvait pas supporter. Mais elle l'observait. Et il souriait, souvent. Bien plus qu'elle. Ce qui la consolait un peu dans son malheur. Puis quelques secondes plus tard elle reconnut Sanders. Ethan Sanders. Un des pires adolescents qu'elle ait croisé dans l'enceinte entière des établissements regroupés. Populaire. Moqueur. Irrespectueux. Et surtout, son " collègue " pour cette foutue collecte de dons. Malgré les apparences il semblait s'investir un peu dans ce qu'il avait entreprit. Comme si cela lui importait, ce dont elle doutait fort. Tournant à nouveau la tête vers Joan, elle grimaça légèrement avantde soupirer longuement.
- Je dois aller voir Sanders... Tu sais, pour cette collecte. Ca me fatigue. Bon, j'y vais. Tu peux rester là, si tu veux. J'en n'ai pas pour longtemps.
Prenant son courage à deux mains, elle se dirigea alors vers le principal intéressé qui jusque là ne prêtait aucunement attention à elle et l'interpella timidement sous les regards pesants de toute sa bande.
- Salut Ethan... C'était pour te demander quand est-ce que tu pouvais passer chez moi. Pour la collecte. Il faut qu'on s'organise un peu. Puis, elle tourna la tête vers son frère et lui sourit légèrement. Salut toi.
Rires faussement cachés. Moqueries. Murmures tout juste audibles. Eden baissa la tête et inspira profondément. Ces remarques quotidiennes l'agaçait au plus haut point, cependant elle se sentait incapable de riposter,ne serait-ce qu'une seconde. Elle était seule, ils avaient raison sur ce point. En revanche ce dont ils n'étaient sûrement pas au courant c'était qu'elle l'avait choisi, fuyant le regard des autres, et surtout, espérant simplement quelconque. Comme indigne de n'importe quelle parole à son propos. Simplement transparente. Comme un fantôme.
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Sujet: Re: FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans Sam 6 Oct 2012 - 21:15
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Le lycée, cette jungle urbaine. Lieu de haine plus que de partage. Acquérir des savoirs ne semblait jamais aussi difficile qu'entourer de toute cette superficialité chronique qui définissait le monde adolescent. Tout cela n'intéressait pas Joan, cela ne l'avait jamais intéressé. Elle préférait amplement sa solitude que d'entendre les ragots, encore moins les colporter. Les quolibets? Elle les ignorait. Il valait mieux se mêler le moins possible à ce monde qu'elle ne comprenait pas. Bien sûr, elle avait quelques amis et cela lui suffisait largement. Assise à sa table, Joan étudiait tranquillement alors que deux filles passaient devant elle avec un sourire moqueur. Kellers n'en tint pas compte préférant riposter avec son sourire franc et naturel, accompagné d'un silence royal. Si ces filles pensaient que ce genre de comportements la ferait tomber, elles se trompaient. Andy s'était toujours considérée comme quelqu'un de fort et rien ni personne ne la ferait déchanter. Elle ne comptait sur elle même, que sa perspicacité pour se construire une vie digne de ce nom. Après quelques minutes de contemplation du monde qui l'entourait, Joan rangea livres et cahiers et se dirigea vers la foule d'un pas assuré et nullement dérangé par les gens qui l'entouraient. La tête, elle ne remarqua que tardivement qu'Eden, une amie de longue date, vint la rejoindre. Joan lui lança un large sourire alors qu'elle constata que l'adolescente ne se sentait pas à l'aise, pas étonnant lorsqu'on voyait la réaction des gens à son passage. Leur stupidité n'était plus à prouver et Joan les regarda d'un oeil noir avant de répondre à son amie.
Eden! Cela fait plaisir de te voir, j'ai l'impression qu'on ne se croise plus autant qu'avant... Tes cours te prennent tant de temps que cela?
Son sourire s'évanouit bien vite lorsqu'elle capta la gêne d'Evans. Joan n'insista pas plus. Elle se doutait que quelque chose se tramait chez Eden mais elle ne voulait pas empiéter sur sa vie privée, sa philosophie de vie était bien plus individualiste de toute manière. Joan avait des cours à apprendre et si personne ne venait se confier à elle, elle n'en ferait pas tout un plat. Puis, la jeune femme lui confia le besoin d'aller parler à Ethan Sanders. LE Ethan Sanders. Enfin, de la même manière que le reste, Joan n'y faisait pas réellement attention, elle était intimement persuadée que les choses s’affaibliraient d'elles mêmes. En attendant, il valait mieux faire profil bas et continuer d'agir en amie, même si parfois, elle n'était clairement pas certaine que c'était ce qu'elle souhaitait. Ne pas y penser, surtout conserver son sourire et attendre qu'Eden obtienne son renseignement sans sourciller. Joan la suivit lentement et resta un peu en retrait alors qu'Ezra & Ethan -entre autres- n'y prêtaient pas vraiment d'attention. Kellers finit par s'approcher de la bande, elle sentait que son amie avait besoin d'aide pour ne pas flancher. Comme à son habitude, Joan ne disait rien sur la question des moqueries -ce n'était pas ses affaires après tout- mais avec un simple sourire, elle réussit à faire taire la bande d'adolescents.
Bonjour les garçons. Eden t'a posé une question Ethan, fais un effort s'il te plaît. Au moins pour moi, qui ait dû supporter une autre plainte de ta dernière copine en date il n'y a pas moins d'une heure!
La reine de l'artifice, une évidence que Joan savait gérer ce genre de situations absolument insupportables pour son jeune coeur. Enfin, elle pensait qu'elle tiendrait la route mais elle concentra son regard sur Ezra en bout de course avant d'encourager à Eden furtivement à ne pas avoir peur de ce qu'on pouvait penser d'elle...
Codage fait par .Jenaa
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Sujet: Re: FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans Dim 7 Oct 2012 - 8:34
« FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself »
Le lycée, quelle splendide zone de guerre. Plutôt dommage que tout le monde ne possède pas les mêmes armes pour se défendre. Dommage ? Non pas vraiment, au moins certains peuvent en profiter plus que d'autres. La loi du plus fort prime même ici, surtout ici, au beau milieu de cette faune un peu étrange composée de tout un tas d'individus se regroupant en petite bande pour se couvrir mutuellement. Les élèves se regroupent toujours en fonction de la musique qu'ils aiment, du sport qu'ils pratiquent ou même de l'image que les autres ont d'eux. Et ils rejettent tout le reste. Si l'on prend le temps de regarder un peu autour de soi et de gratter ci et là, on remarque vite que tous les élèves sans aucune exception sont tous des pourris. Pourquoi rejeter avec autant de ferveur ce qui apparaît comme étant différent ? Les nerds sont névrosés et se bourrent de Lexomil et de Prozac, et les sportifs ! Le plus intelligent d'entre eux a un QI de poulet ! A 17 ans, ce sont les rois du monde, mais à la sortie du lycée que deviendront-ils ? Ils termineront tous alcooliques, à la rue, au chômage ou bien mariés à des femmes qu'ils n'aiment pas, et leur pompom girls de petites amies quant à elles se transformeront en poules pondeuses ou bien en marâtres aigries et grosses de surcroît. La plupart des élèves de cet établissement n'attendent qu'une chose, que tout ça se termine enfin, que le cauchemar s'achève, pourtant la période scolaire ne représente pas grand chose à l'échelle d'une vie, tout au plus 600 à 700 jours. 700 jours maximum ce n'est rien, cela passe vite, en un battement de cil, un mouvement rétinien, une contraction cardiaque. Alors pourquoi est-ce si difficile pour certains ? Très bonne question. Ce n'est certainement pas Ethan Sanders qui trouverait une réponse à cette interrogation, du moins pas aujourd'hui, pas maintenant, trop de chats à fouetter, tout un tas de choses plus importantes à traiter.
Moment fugace, moment où il avait l'impression de vivre quelque chose de différent, peut-être bien d'exceptionnel, moment qu'il ne revivrait peut-être plus jamais de toute sa vie. Traverser le couloir d'une démarche pleine d'assurance, bomber le torse, ne pas se soucier des élèves se trouvant sur son passage, les pousser sans douceur si besoin s'en trouve. Car oui le couloir lui appartenait à cette minute même. Capitaine de l'équipe de hockey sur glace, coqueluche adulée de tout l'établissement, des ami(e)s à foison et toutes les filles à ses pieds, que demander de plus ? Que peut-on espérer de plus que la reconnaissance de ses paires et la gloire lorsqu'on est adolescent ? Rien, sans doute rien. Rapidement Sanders retrouva l'un de ses amis, Ezra, faisant lui aussi partie de l'équipe de hockey. Copie conforme, sourire colgate, digne d'une affiche publicitaire pour une grande marque de... biscottes probablement, les deux faisaient la paire. Pas franchement plus intelligent l'un que l'autre, ce n'est pas en traînant avec les sportifs que leur niveau intellectuel allait grimper en flèche. QI de poulet disions nous ? Ou bien d'Einstein, mais mort, peu importe dans le fond. La conversation ne s'en trouvait pas plus élevée pour autant. « Salut Ez', ça va ? Dis voir on organise une fête avec toute l'équipe jeudi soir, je sais que c'est juste avant le match... enfin c'est juste histoire de décompresser un peu avant le match le plus important de la saison. Faut pas que ça arrive jusqu'aux oreilles de l’entraîneur par contre... enfin j'te fais confiance là dessus ! » Voilà à quoi pouvait bien se résumer la vie du jeune ado, des match, des soirées de beuverie, quelques cours accessoirement et ELLE. Parce que oui il y a toujours une fille dans l'histoire, sinon cela n'a aucun intérêt me direz-vous. Joan Kellers. Que pouvait-il bien lui trouver de si spécial alors qu'il pouvait avoir n'importe quelle fille à ses pieds, dans son lit ? Excellente question. Peut-être ce côté « je m'en fous de tout et surtout de vous, parce que vous n'êtes que des idiots dénués de tout intérêt ». En la voyant il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'elle avait tellement à offrir au monde, si seulement elle pouvait s'en rendre compte. Seulement ce n'était pas une fille pour lui. La peur de se prendre un râteau étant bien trop forte, il se contentait de la regarder de loin ou bien d'être son ami. Faire partie de sa vie d'une manière quelconque, ce n'était déjà pas si mal que ça. Toujours en grande conversation avec son ami le hockeyeur, Ethan ne prêta pas la moindre attention à cette petite voix qui s'éleva dans les airs. Une voix, ou plutôt une plainte, une supplique. Du moins jusqu'à ce qu'ELLE intervienne. Rompant court presque aussitôt à son entretien avec Ezra, Ethan tourna la tête en direction de Joan et Eden. « Salut Andy ! » Sourire de tombeur, ou du moins ce qui devait l'être, une main passée dans ses cheveux à faire pâlir n'importe quel surfeur, le Londonien ne fît pas preuve d'un soudain éclair d'intelligence, bien au contraire. « Une question ? Euhh... il était question de quoi au juste ? Enfin ça devait pas être super important... une plainte de ma dernière copine, laquelle ? Tu vas bien sinon ? »
Se rappelant soudainement de l'existence de ce parasite que pouvait représenter Eden Evans à ses yeux, mais surtout du projet qu'ils avaient en commun, il s'adressa à elle, l'air dégoutté, comme s'il risquait d'attraper la peste ou bien toute autre maladie contagieuse rien qu'en lui adressant la parole. Eden... pauvre petite chose, risée de l'établissement, punching ball et proie de choix pour les personnes comme lui. Pourquoi n'était-elle jamais invitée aux fêtes ? Pourquoi n'avait-elle pas de petit ami ? Pourquoi était-elle exclue des bandes ? Qu'avait-elle bien pu faire pour mériter pareil traitement ? Des questions encore et toujours. Le capitaine de l'équipe de hockey n'avait rien contre elle, du moins personnellement, il se contentait juste de suivre les autres. Combien d'élèves comme elle restait sur le carreau pendant qu'eux pensait aux championnat, au bal de promo ou bien à n'importe quoi d'autre ? Un jour sans doute il viendrait à réfléchir au nombre de gens comme elle qu'il avait blessé. En attendant que ce jour arrive, il fit ce qu'il savait si bien faire, la rabaisser. « Oh pardon... euh c'est quoi ton prénom déjà ? Enfin on s'en fout en fait... Il faudrait qu'on voit ensemble pour le projet du chenil... J'avoue que ça me fait pas super plaisir de devoir bosser avec toi, mais est-ce que j'ai vraiment le choix ? Si je passe chez toi ce soir ou demain est-ce ça va pour toi ? De toute manière tu ne dois pas être overbookée j'me trompe ? Plus vite c'est réglé et mieux ce sera... j'ai pas vraiment envie qu'on m'aperçoive avec toi ! » Un dernier sourire de tombeur, censé faire passer la pilule de l'horreur qu'il venait de lui jeter gratuitement en pleine figure.
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Sujet: Re: FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans Mer 10 Oct 2012 - 16:11
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Eden & Joan & Ethan & Ezra
Un mal de crâne affreux. Et c’était comme ça tous les matins, sans exception. Dès qu’il franchissait l’entrée du lycée, il était sollicité de partout, Ezra par ci, Ezra par là. Une vraie jungle, où tout le monde se battait pour avoir un semblant de notoriété, alors qu’au final tout le monde s’en fichait si l’on y réfléchissait quelques secondes. Seulement voilà, encore fallait-il réfléchir. C’était pour dire qu’Evans n’était pas du genre à faire partie du club de mathlétique de l’établissement, non lui était une petite célébrité, à son échelle du moins. Le jeune brun avait toujours aimé qu’on le congratule, il aimait être aimé, et il ne se trouvait pas mal non plus dans son genre. Quand il était petit, son père l’avait emmené à la patinoire, et il avait continué à y aller pour finalement faire partie de l’équipe de hockey sur glace du lycée, ou plutôt de cette établissement de regroupement scolaire. Peut-être avait-il continué pour trouver un certain besoin de reconnaissance chez son père, peut-être qu’il avait voulu lui montrer que lui aussi il était capable d’aller au bout des choses. Mais dorénavant les choses étaient bien différentes. Le garçon réprima un hoquet de dégout, et déglutit. Il n’en pouvait plus, il avait déjà vomit plusieurs fois, parce qu’il savait ce qu’il se tramait chez lui. Il savait ce que sa pauvre Eden subissait et le fait de ne rien pouvoir faire, le détruisait totalement. N’y avait-il aucune morale ? En tout cas, il le jouerait, le rôle du garçon irréprochable à la maison, mais une fois qu’il trouverait le moyen de mettre fin à tout ça, il le ferait immédiatement, de sang froid, sans hésiter, mais que faire ?
Passant négligemment sa main dans sa tignasse brune, Ezra s’engouffra dans le bâtiment bondé. Quelques signes de tête, le sac à dos tenu par une seule lanière, oui parce que les deux c’était pour les têtes d’ampoule. Il réfléchissait encore au moyen de sortir avec plusieurs filles en même temps, parce qu’Ezra savait qu’il faisait beaucoup plus âgé qu’il ne l’était en réalité et il était flatté d‘avoir autant de prétendantes. Mais pour le moment, il ne voulait pas s‘en occuper, ce n’était pas vraiment dans l’ordre de ses priorités. Il n’était peut-être pas le leader, mais il se savait dans la bonne voie et il comptait bien prendre exemple sur l’un de ses précieux amis, Ethan Sanders le capitaine de l’équipe de hockey. Justement, le voilà qui arrivait. Ezra l’écouta un léger rictus au coin des lèvres, regardant, incrédule, quelques personnes qui avaient cherché à leur faire un signe de la main. « Salut Ethan ! On va dire que j’irais mieux quand j’aurais vu John le nerd se pisser dessus pendant son exposé de technologie. Et toi ? Ouais c’est cool, tu peux compter sur moi pour ça ! » Un emploi du temps type du parfait idiot empêcheur de tourner en rond, mais ça Ezra ne s’en rendait pas encore compte. Pour lui Ethan était la marche à suivre, ils étaient presque identique, bien qu’ils avaient quelques années de différence. La simple action de marcher dans les couloirs, marquait leur supériorité. Mais le jeune garçon avait son secret, bien enfouit et caché sous sa carapace d’emmerdeur, ce secret qui lui revenait comme un coup de poing en pleine figure à chaque fois qu’il regardait sa jumelle. C’était d’ailleurs pendant que Sanders et lui débattaient sur un sujet qui devait leur sembler important que celle-ci choisit de s’incruster dans la conversation pour demander quelque chose à son coéquipier. Un truc de chenil ou dans le genre, Ezra s’en fichait un peu mais il suivait la conversation. Sa sœur était loin d’être aussi populaire que lui, d’un côté il pensait qu’elle n’était pas du tout dans le coup et c’était d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle ils ne trainaient presque pas ensemble en cours. D’un autre côté il ne voulait pas la blâmer, parce qu’il savait ce qu’elle vivait, il voulait la ménager.
Une autre fille était venue se mêler à la conversation. C’est Joan, Joan Kellers. Tout ce qu’il savait c’était qu’Ethan l’appréciait, et il la trouvait la jolie. Mais bien sur, elle était trop grande pour lui, et puis il ne voulait pas risquer de se faire casser la figure, plus par elle que par Ethan. Evans adressa un léger sourire à sa sœur puis un « Salut ! » à Joan. Il ne voulait pas être grossier, même si sa sœur avait eu une très mauvaise idée de venir leur parler en public. « Than, c’est ma sœur quand même, soit indulgent avec elle, je crois qu’elle se rend pas compte. », avait-il dit à son ami d’un air nonchalant. Il la protégeait quand même, mais il s’était construit un personnage et il n’allait pas tout foutre en l’air parce qu’elle était « sœur de ». « Enfin c’est vrai quoi Den, ça craint ton truc ! En plus c’est quoi ça ? Un chenil ? Sérieusement Ethan on t’a collé ça en punition ou quoi ? » Ezra regarda les élèves qui passaient dans le couloir et adressa quelques sourires à un groupe de filles, « Joan t’aurais pas vu Sarah, par hasard ? Tu sais la pom-pom girl ? » Oui, parce que quand on est invité par une fille d’année supérieure pour un bal de promo alors qu’on est pas censé y participer avant un bon moment, on ne laisse pas passer sa chance. .
Sujet: Re: FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans Mer 10 Oct 2012 - 18:57
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Bien des fois la petite femme qu'elle était aurait pu craquer en public. Se laisser aller. Pleurer un peu, et probablement donner à ses bourreaux des raisons de plus de se moquer d'elle. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle se l'était interdit. Être dans la retenue, encore et toujours. Se fixer des limites strictes à ne pas dépasser. Chaque jour Eden se compliquait la vie afin de sauvegarder sa personne. Afin de se sauver, peut-être. Eviter au maximum la barbarie des adolescents et de leurs hormones. Faire un petit bout de chemin, seule. Si tel était le prix à payer afin de se préserver, alors elle l'accepterait. Espérer qu'un jour peut-être ils grandiraient, et évolueraient. Malgré le fait qu'elle se fasse humilier chaque jour par des dizaines d'adolescents, Evans, d'un naturel bien trop généreux leur souhaitait d'être heureux. Si leur bonheur passait par la persécution alors ainsi soit-il. Dans tous les cas elle pensait être un cas désespéré, pour cette fameuse quête du bonheur à laquelle chacun aspirait. Alors autant faire profiter les autres de son malheur. Etat d'esprit qui lui était bien propre. Peut-être un jour quelqu'un se rendrait compte de qui elle était réellement. Et elle pensait que Kellers l'avait devinée, derrière ses bouquins et ses grands pulls. Tentant tant bien que mal de sourire à son amie, Evans resserra un peu ses deux bras sur sa poitrine après avoir retiré une mèches de ses cheveux de son visage.
- Eden! Cela fait plaisir de te voir, j'ai l'impression qu'on ne se croise plus autant qu'avant... Tes cours te prennent tant de temps que cela ?
- Ca me fait plaisir aussi. Mes cours ? Euh... Non non c'est pas ça. Enfin si. Enfin... c'est un peu compliqué. Et puis tu sais... j'aime bien rester toute seule chez moi...
Regard fuyant. Tête baissée. Accumuler mensonge sur mensonge afin de protéger un terrible secret. Son terrible secret. Eden avait répondu maladroitement à la question de Joan, prise de cours. Ses arguments étaient peu convaincants et elle le savait bien. Cependant qu'aurait-elle pu répondre d'autre spontanément ? La vérité peut-être. Vérité qu'elle même ne parvenait pas à digérer. Aujourd'hui comme chaque jour précédents et bien probablement les suivants. Devenir son pire cauchemar. Voilà le stade auquel elle en était réduite. Les personnes qui se moquaient de sa façon de s'habiller et de sa timidité maladive ne se doutaient de rien. Pas une seconde ils ne pouvaient imaginer les causes de ce mal-être. Ne pas parler afin de rester mystérieuse. Non pas dans le but de plaire mais simplement de protéger. Cacher ses points faibles, ses blessures. Porter des vêtements amples afin d'éradiquer toute trace de féminité, ou simplement afin de cacher un corps entier souillé, détesté, haït. Corps entier qui à présent répulsait littéralement la petite brune. Quatre ans. Quatre ans déjà qu'elle vivait chaque jour un cauchemar innommable. Et probablement longtemps encore. Résignée, elle n'osait espérer qu'un jour elle puisse trouver une porte de sortie, aussi infime soit-elle. Se libérer de cette emprise qui chaque jour la tuait un peu plus. Son assassin étant son propre père. Essayant à nouveau de sourire aussi maladroit afin d'appuyer ses propos, elle tira un peu ses manches sur ses mains, gênée, puis se dirigea vers Ethan et sa bande de petits toutous, dont bien évidemment, Ezra faisait parti. Après avoir posé sa question - qui fut sans réponse durant quelques secondes -, Eden glissa ses yeux bleus sur les autres personnes présentes. Il y avait deux, ou peut être trois filles blondes toutes semblables. Habillées à la mode, pour la plupart pom-pom-girls. Coiffés de couettes ou queues de cheval, ainsi que deux hockeyeurs des équipes respectives d'Ethan et d'Ezra. Coiffés comme leur chef de bande : Ethan. Dotés de peut-être 4 neurones. 5, pour les plus brillants. Pathétiques. Discrètement, Evans esquissa un sourire moqueur puis tourna à nouveau son attention vers Joan qui semblait obtenir des réponses beaucoup plus facilement qu'elle. Alors sa timidité reprit le dessus et elle ajouta à mi-voix à l'adresse de son amie.
- Laisse tomber je lui redemanderai plus tard...
S'apprêtant à partir, elle fut cependant interpellée par la façon dont Ethan répondit à Kellers. Des yeux qui en disaient longs sur ses pensées, un sourire qui se voulut charmant et la façon à la mode de remettre ses cheveux en place (il était pire qu'une fille). Eden en était sûre grâce au comportement du jeune homme, Joan lui plaisait. Alors, afin de voir le spécimen tenter tant bien que mal d'approcher la jeune fille, Evans décida de rester. Au fond elle se moquait de lui, et de son sourire trop parfait pour être sincère. Il n'était pas bien brillant, et le seul milieu dans lequel il lui était aisé d'obtenir ce qu'il voulait était celui de la gente féminine. Tel une ménagère faisant ses courses, Ethan choisissait parmi ses prétendantes laquelle aurait l'honneur de sortir avec lui durant quelques jours, peut-être une semaine si celle-ci le divertissait assez. Cependant elle, était différente. Bien plus compliquée que toutes ces autres filles, mais à la fois bien plus simple. En entendant Ethan lui adresser quelques mots, Eden sortit brusquement de ses rêveries et tourna la tête vers le jeune homme.
- Hhm pardon... tu disais ? Ha oui. Demain ça irait, en effet mais...
- Than, c’est ma sœur quand même, soit indulgent avec elle, je crois qu’elle se rend pas compte.
Ezra. À ce moment précis elle voulut être grossière à son égard. Lui dire de la fermer, juste une fois. Alors elle glissa ses yeux bleus dans ceux de son frère. Enervée. Elle venait de passer de la résignation à l'énervement. Et son jumeau, la connaissant presque par coeur, dût s'en douter. Cependant elle se savait bien incapable de lui reprocher quoi que ce soit, alors elle ne releva pas cette remarque désobligeante, avant que celui-ci ne reprenne.
- Enfin c’est vrai quoi Den, ça craint ton truc ! En plus c’est quoi ça ? Un chenil ? Sérieusement Ethan on t’a collé ça en punition ou quoi ?
- C'est papa qui m'a obligé à faire ça.
Phrase à double sens. Elle avait répondit presque instantanément. En aucun cas elle ne cherchait un échappatoire, si cela avait été le cas elle aurait prétexté une générosité abusive, ou un professeur trop convaincant. Non. Son père l'avait bien obligé à s'inscrire. Une fois de plus. Parce qu'il " voulait le meilleur pour sa fille ", et que " s'investir dans la vie de l'établissement de pourrait pas lui faire de mal ". Apparemment si. Elle baissa alors la tête, soudainement prise d'un mal de ventre. Ne rien laisser paraître. Se battre contre soi-même. Un combat de plus. Qui plus est, à mains nues. Et elle le savait bien Ethan et ses amis n'attendraient pas une seule seconde avant de lui asséner le coup qui la ferait craquer. " Alors c'est pôpa qui décide pour sa fifille ? " Espérant cependant que cela ne se produise pas, elle redressa le visage dans un élan de courage et posa son regard dans les yeux d'Ezra. À ce moment l'adolescente pensait naïvement que ce dernier n'était pas au courant. Qui aurait pu l'être, après tout ? Lorsque l'on regarde une fille timide et mal habillée, on ne se doute que rarement qu'elle puisse être victime à ce point. On ne se doute que rarement que cette fille est bien plus courageuse que l'on ne pourrait le croire. On ne se doute que rarement que des horreurs pareilles puissent se passer chez nos voisins.
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Sujet: Re: FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans Jeu 11 Oct 2012 - 20:24
FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself
Ne jamais en faire tout un plat, ne jamais s'inquiéter d'autre chose ou de quelqu'un d'autre que soi même. Faire simplement semblant de s'intégrer à cette jungle, s'y intéresser pour traverser le calvaire sans encombres. Il s'avérait que la méthode de Joan fonctionnait à merveille depuis le début: aucune embrouille avec personne, tout le monde la respectait sans pour autant la suivre à la trace. Elle s'était merveilleusement imprégnée de son environnement même si pour cela, elle utilisait le mensonge quasi continuellement. La jeune femme était intimement persuadée qu'elle ne verrait plus aucun d'entre eux après qu'elle ait obtenu son diplôme et c'était mieux ainsi: une carrière l'attendait et elle comptait bien dire adieu à toutes les distractions. Pour le moment, Joan continuait son cinéma en s'adressant à Eden Evans, une jeune femme très intelligente et intéressante mais malheureusement avec un manque flagrant d'assurance. L'intuition de Joan lui indiquait que quelque chose n'allait pas chez elle mais à aucun moment, sa curiosité ne dépassé les principes qu'elle s'était fixés: Kellers en restait toujours à des banalités. Être amical certes mais en aucun cas devenir quelqu'un d'important dans la vie d'autrui. Garder ses pensées, ses émotions pour soi en espérant que la frustration finisse par s'éteindre le soir en rentrant chez soi. Un léger malaise s'installa alors qu'Eden tentait de justifier son absence dans les couloirs du lycée. Joan sentit qu'elle touchait indirectement un point sensible et n'insista pas. Elle se contenta de sourire et de suivre Eden en direction de la célèbre bande des populaires. Bien évidemment, la jeune Evans passa totalement inaperçu à leurs yeux, enfin c'est ce que voulait faire croire Ezra surtout, qui lançait quelques regards inquiets. Joan ne dit rien à ce propos et préféra aider sa jeune amie à se faire une place dans ce dialogue psychologiquement dur pour elle. Bien sûr, aucun n'avait envie de faire d'efforts pour satisfaire la demande d'Eden, seulement l'humiliation comptait à leurs yeux. Joan ne disait jamais rien à ce propos: comme à son habitude, elle restait en retrait de tous les conflits mais elle ne put toutefois s'empêcher de lancer une remarque cinglante à Ethan. Ses blondasses, Joan ne pouvait pas les supporter: rien qu'à les voir, l'urticaire n'était pas loin mais le pire, c'était leur comportement de harceleur. Des questions, toujours des questions en rapport direct avec la satisfaction d'Ethan. Joan n'en avait rien à faire et ne voulait rien savoir à ce sujet, peut être parce qu'une part d'elle trouvait cela trop douloureux mais de toute manière elle ne l'avouerait jamais. Forcément, le jeune homme fit l'innocent ce qui exacerba Joan, effaçant le semblant de sourire qu'elle tentait de conserver.
Tu crois que j'en ai quelque chose à faire de son prénom? Je n'ai pas écouté un mot de ce qu'elle m'a raconté. Si tu pouvais seulement te débrouiller tout seul pour une fois, ça m'arrangerait tu vois, j'ai du boulot... Alors maintenant que 'Den a quelque chose à demander, tu vas pouvoir être tout ce qu'il y a de plus amical, comme avec tes copines!
A la fin de sa réplique, elle se sentit revigorée et regarda Eden, avec un sourire nouveau sur les lèvres. En y réfléchissant, cette situation n'avait ni queue ni tête: Joan sentit le poids des regards entre les jumeaux et elle avait surtout l'impression de déranger alors qu'Ezra lui communiquait un salut timide. Puis, une énième remarque difficile envers Eden, Joan finissait par se demander comment l'adolescente arrivait à se lever le matin avec tant de haine à porter sur ses frêles d'épaule. Joan tenta de ne pas relever la remarque, toujours les règles avant les sentiments du moment, se cacher et attendre la suite. Elle fit un tour rapide de son horizon pour regarder tour à tour ses interlocuteurs, étrange situation qui se tramait dans ce couloir. Etrange réponse que fournit Eden à la question de son frère -qui n'en était pas vraiment une en réalité-, Joan fit les yeux ronds avant de se détourner vers Evans.
Ton père t'oblige à cela? Wow, c'est étrange...
Joan laissa sa phrase en suspend lorsqu'elle réalisa qu'un nouveau malaise s'installait entre les deux Evans. Encore une fois, elle choisit la tactique du silence et réfléchit pour le coup à la demande d'Ezra de la minute précédente. A croire que Joan était devenue un radar à blondes, on finissait toujours par lui demander où était ces saletés de pom pom girls comme si elle faisait partie de l'équipe... Elle passa d'Ezra à Ethan, ne lâchant pas son regard pendant son discours, un éclair d'ironie passant sur son visage.
Tu sais bien que ce genre d'informations est à demander à Ethan. Là où il est, les blondes sont seulement à quelques mètres derrière, Ezra. Je te souhaite bon courage dans cette guerre de territoire!
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Sujet: Re: FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans Mer 17 Oct 2012 - 14:17
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Être dans ce couloir au beau milieu de tous ces élèves qui comme lui se cherchait chaque nouveau jour qui se levait, se tenir là tel le conquérant ou bien le prédateur en haut de la chaîne alimentaire dans ce drôle d'écosystème. Se sentir bien, car contrairement à certains, personne n'oserait jamais venir se moquer de lui ou bien le rabaisser. Non ça c'était son rôle et pas celui d'un autre. Un soupir d'aise affirmant de son bien-être du moment. Ce couloir, cette odeur particulière, ces salles de cours, s'imprimer de tout ça et de cette impression d'être le roi du monde. Se rappeler de chaque détail, des premières joies, des premiers chagrins, lorsqu'il aurait quitté cet établissement si rassurant. Bientôt l'heure sonnerait où il devrait effectuer des choix, comme une université... grandir, devenir adulte. Même si cette heure se rapprochait à grand pas, pour le moment il était plus intéressant et plus important de déblatérer sur des sujets philosophiques. « Ces nerds, on devrait tous les exterminer... ou du moins les réunir dans un établissement pour nerds, ils n'ont rien à foutre ici avec nous. » Magnifique réplique qui allait certainement changer la face du monde, conversation au combien importante qui éradiquerait probablement la fin dans le monde d'ici 15000 ans. Pourtant pas complètement dénué d'intelligence, Ethan se contentait juste de remplir à merveille le rôle qu'on lui avait confié. Rôle dans lequel il excellait tout particulièrement. « Ça va, comme toujours, même si j'ai failli être privé d’entraînement par le coach. J'dois remonter ma moyenne en biologie sinon j'vais me faire virer de l'équipe, enfin s'il croit que je vais me laisser faire... Pourtant j'en connais un rayon en bio enfin en anatomie humaine plutôt ! » Pas dénué d'intelligence, bon d'accord on repassera pour cette fois-ci, concentrons nous sur une autre analyse que cette blague un peu vaseuse. « C'est cool que tu sois des nôtres Ez' ! », ajouta-t-il en lui tapant dans le dos comme un grand frère aurait pu le faire avec son cadet. Geste exprimant une profonde amitié et peut-être aussi une profonde reconnaissance ou quelque chose y ressemblant. Bientôt viendrait le moment de passer le flambeau à son digne successeur. Gestuelle qui se transforma bien vite en une espèce de parade visant inconsciemment à séduire Joan Kellers. Plutôt gauche et certainement pas très discret, la principale intéressée ne semblait pourtant rien remarquer. L'attitude d'Ethan changeait du tout au tout en sa présence. Joan Kellers probablement la plus belle chose qui lui soit arrivé dans la vie, mais aussi la pire, la plus douloureuse. Cacher ses sentiments, être un ami rien de plus. Étrange résolution de ne pas vouloir la traiter comme une autre. A la fois si spéciale et si inaccessible. Peut-être qu'un jour il crèverait, étouffé par ses propres sentiments. Hypothèse fort probable... s'il savait. « J'y peux rien Andy si elles viennent toutes te voir, c'est pas moi qui leur demande de venir pleurnicher sur ton épaule. Et puis si elles sont trop stupides pour comprendre le sens de « c'est terminé », c'est pas d'ma faute non plus ! » Justification, plaidoyer sans aucune consistance. Pourquoi diable faire un truc pareil ? Bonne question. Sans nul doute pour prouver à Joan qu'il n'était pas celui qu'il donnait l'impression d'être.
En parlant de liens fraternels, un lien aussi étrange qu'improbable s'étala sous ses yeux. Eden, Ezra, un fossé entre eux. C'était à se demander comment une ratée comme elle pouvait faire partie de la même famille que lui, à qui tout réussissait. Les lois étranges de la génétique probablement. « Je fais rien de mal Ez', je lui apprend juste la vie ! D'ailleurs tu devrais lui expliquer un peu plus clairement les choses, elle n'a rien à faire ici, même si c'est ta sœur ! Ouais ça craint un max comme truc, mais bon ça fera bien dans mon dossier pour l'université. C'est sûrement le coach qui est de connivence avec le prof... Comme si j'en ai quelque chose à foutre de ces saloperies de bestioles ! » Plus il réfléchissait à ce projet d'université et plus il avait mal au ventre, en fait les études pas vraiment son truc. Se donner un genre encore et toujours. Avouer qu'aider ces « saloperies de bestioles » comme il venait de les appeler, lui plaisait en fait énormément aurait été trop honteux. Passer du rang de grosse brute roi de la basse-cour à celui de pleurnichard et sauveur des animaux reclus de la société, hors de question. Prenant acte de la remarque de Joan, mais aussi de celle d'Ezra, le Londonien fit un effort pour se montrer sous un angle un peu moins odieux. « Ça irait mais quoi Eden ? » Ah tient, il venait soudainement de se rappeler de son prénom. « J'peux pas me libérer à d'autres moments... Est-ce qu'il faut du matos ou quelque chose ? ». S'interrompre, se rendre compte qu'il venait de se discréditer aux yeux de tout le monde. Pourquoi quelqu'un qui n'en a soit disant rien à faire de ce projet demande soudainement s'il y a besoin de quelque chose pour justement y travailler ? Heureusement pour lui, la remarque d'Eden noya le poisson. Remarque qui interloqua au moins deux des locuteurs, à savoir Joan et lui. Étrange en effet, comme venait de le souligner la fille pour qui il en pinçait secrètement. Anguille sous roche, qui ne l'empêcha pourtant pas de rire assez bruyamment. « Ton père qui t'obliges à faire un truc aussi stupide ? » Avisant la mine sinistre de son ami, qui ressemblait à une paire de lunettes un peu rayée et lui ôtait tout air intelligent à ce moment précis, le rire d'Ethan se coinça dans sa gorge. Faire autre chose, comme regarder ses chaussures, attendre que le malaise glisse sur lui, sur eux, être sauvé par une question d'un ordre capital. Endosser à nouveau son rôle de roi des crétins, sauter dans la flaque à pieds joints. « Y aura pas de guerre de territoire, c'est testé et approuvé, tu peux y aller sans soucis Ez' ! ». Un sourire pour ne pas grimacer, pour dissimuler le fait qu'il n'en avait rien à faire de toutes ces blondes comme pouvait les nommer Joan.
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Dernière édition par Ethan Sanders le Mar 30 Oct 2012 - 13:11, édité 1 fois
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Sujet: Re: FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans Mar 23 Oct 2012 - 19:24
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Eden & Joan & Ethan & Ezra
La mine moqueuse sur son visage s’évanouit instantanément lorsqu’Eden ouvrit la bouche. S’il n’avait pas été entouré de camarades de classes dans un couloir bondé, Ezra aurait eut une remontée de vomis. Mais, il était là, alors il voulait se contrôler, même si c’était assez difficile. Il se demandait souvent comment Eden faisait pour rester aussi forte, lui ne l’était pas face à tout ça, il se rendait malade pour elle. Il savait ce qu’il avait à dire, « Ouais, je vais régler ça. » Phrase anodine, qui laissait paraitre à tous le monde qu’il allait demander gentiment à son père de dispenser Eden d’une tâche aussi barbante. Mais cela signifiait bel et bien qu’il pensait sérieusement à mettre fin au calvaire de sa sœur, et cela faisait quelques semaines qu’il le répétait de plus en plus souvent à Eden. Elle n’imaginait même pas ce qu’il avait l’intention de faire, mais pour l’instant il n’était pas encore vraiment prêt mentalement. Reprenant sa mine réjouie de circonstance, il adressa une tape dans l’épaule d’Ethan, « Tu vois je t’avais dit qu’il fallait faire semblant de t’intéresser à une fille intelligente. Elles se sentent flattée d’être à côté d’un beau gosse et du coup elles te filent toutes les réponses. Regarde, avec Stacy la boutonneuse en voisine, j’ai des bonnes notes et pas besoin d’association stupides. » D’ailleurs en y repensant, il allait devoir trouver une excuse valable pour éviter de s’afficher avec elle en permanence. Si elle voulait compter sur lui pour leur exposé, elle pouvait se mettre le doigt dans l’œil, il n’allait pas bouger d’un pouce. Un baiser sur la joue, même si ca le répugnait quelques peu, et cela en serait réglé. Elle arrivait, il lui décochait un sourire de tombeur, elle lui donnait tout les devoirs qu’il y avait à faire et il décrochait un A. C’était sa technique, ce n’était pas de sa faute si la nature l’avait particulièrement gâté.
Le jeune garçon éclata de rire à la remarque de Joan, puis tapa dans la main de son ami selon leur routine habituelle : deux tapes dans la main, trois avec les poings, puis un espèce de bruitage de ballon dégonflé pour la fin en agitant leur doigts. « Oh mais y a pas de soucis Joan, mais tu sais toute les pom-pom girl ne sont pas blonde ! C‘est cliché ça voyons. », dit-il sur un léger ton ironique. Joan Kellers n’était pas comme toutes les autres filles. Elle était directe, simple, jolie et elle n’avait pas la langue dans sa poche. Le jeune Evans avait très bien remarqué qu’Ethan n’était pas indifférent à sa présence, mais ils n’allaient pas s’aventurer sur ce terrain là. « Ha mais ca me fait penser ! Tu viens chez moi, tu fais le machin truc de chenil avec ma sœur, et après on pourra aller shooter des cannettes au terrain de football ! » Occupation qu’ils aimaient particulièrement. Le principe était simple, une cannette de bière et des pierres, ou autre chose qui leur passait sous la main, et ils devaient en shooter le plus possible. C’était qu’ils avaient un emploi du temps très chargé et qu’ils devaient se perfectionner en « shootage » de cannette, s’ils voulaient garder leur superbe notoriété. « Ou sinon mon père m’a acheté le nouveau Battlefield c’est juste une tuerie ! » Un regard furtif vers Eden, il savait très bien qu’elle était mise à l’écart et que son père n’était pas aussi stricte avec lui qu’il ne l’était avec elle. « Pour que ca aille plus vite je pourrais vous aider, hein Eden ? » Il ne pouvait pas s’empêcher de vouloir la protéger, il mettait une certaine limite quand on se moquait de sa sœur, et il s’était déjà quelquefois battu pour elle. Mais il devait éviter maintenant qu’ils allaient entrer en classe supérieure, pas devant tout le monde, tout résidait dans la subtilité.
Sujet: Re: FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans Mar 30 Oct 2012 - 11:12
HIGHSCHOOL : PLACE WHERE YOU CAN BE ANYONE EXCEPT YOURSELF ϟ joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans
Ne rien dire, rester calme, et tenter de garder la tête plus ou moins hautes face aux réflexions de Sanders. Sanders qui tentait tant bien que mal de faire preuve de répartie face aux remarques désobligeantes de Joan. Eprouvant un intérêt soudain pour Evans, il aligna mensonge sur mensonge, n'assumant aucunement l'intérêt dont il avait fait preuve pour ce chenil. Eden esquissa alors un sourire moqueur discrètement en observant le roi de la basse-cour faire le beau devant ses poules. Il n'était que surface. Image qu'il s'efforçait de garder afin de conserver cette notoriété qui visiblement lui était si chère. Au fond, elle les méprisait. Tous autant qu'ils étaient. Tous semblables. Pas un seul ne différait des autres, et chacun aspirait au même mode de vie, à un idéal qu'elle avait toujours eu du mal à comprendre. Un avenir tout tracé, une vie passée sur le devant de la scène. Devenir exactement ce que le monde attendait d'eux, tel était leur destin. Sans encombres ni surprises, suivant dignement la ligne tracée par leurs parents eux-mêmes modelés selon les attentes de l'époque. Elle, ne pensait pas à l'avenir. Car elle n'en voyait aucun. Elle n'espérait plus, elle avait utilisé toutes ses forces depuis bien longtemps déjà. Un jour, elle finirait simplement par disparaître. Laissant derrière elle le seul souvenir de cette fille aux grands pulls, ni plus ni moins. Même si Eden n'avait jamais été du genre à se plaindre, elle souffrait silencieusement. Et pensait chaque jour que si elle cessait simplement d'exister tout irait mieux. Pour Ezra. Pour son père. Et même pour son lycée. Ce monde ne voulait pas d'elle, et elle ne voulait pas de lui. Depuis quatre ans il en était ainsi. Et il en serait toujours ainsi. Fatalité qu'elle avait fini par accepter,mais se sachant bien trop lâche pour mettre en oeuvre ses idées noires, elle se laissait tout juste en vie, errant dans sa vie sans aucun but si ce n'était celui d'essayer de survivre. Toujours face à Ethan et sa bande, elle l'observa se dé-crédibiliser seul en demandant à la jeune adolescente les choses qu'il devait apporter afin de mener ce projet à bien. Alors, la mine toujours indifférente, elle reprit à son égard.
- Non, rien, c'est parfait. Occupe toi de venir, ça sera suffisant. Il faut juste régler quelques problèmes... c'est tout. T'as pas besoin d'apporter quoi que ce soit, c'est bon.
Le " mais " était en réalité justifié. La petite brune le savait bien, si elle ramenait un quelconque ami chez elle son père risquait une fois de plus de la réprimander. D'autant plus s'il s'agissait d'un garçon. Il la terrorisait littéralement. À cette simple idée, son estomac se retourna et elle dut se faire violence afin de ne pas montrer qu'elle se sentait réellement mal. Personne ne savait. Personne ne devait savoir. Car son père le lui avait bien fait comprendre, elle était la seule fautive. Et elle pensait naïvement que si les gens apprenaient, ils lui diraient la même chose. La rabaisseraient d'autant plus en l'insultant de tous les noms possibles et imaginables. Alors elle ne disait rien, tentant tant bien que mal de conserver l'image de famille parfaite qu'avaient probablement Ezra et elle. Sous les remarques de ses trois interlocuteurs, Eden n'ajouta rien et releva seulement celle de son frère. « Ouais, je vais régler ça. » Elle esquissa alors un léger sourire, se sentant soudainement comme en sécurité. Elle qui ne pensait pas ce dernier au courant n'avait aucune idée de ses ambitions meurtrières ni de ses envies. Elle prit alors sa remarque pour quelque chose de léger qui signifiait simplement qu'il allait faire part à leur père de l'ennui que pouvait représenter ce chenil pour la jeune adolescente sans soupçonner une seule secondes ses projets. Ezra était tout ce qu'elle avait déjà à ce moment là. Et elle le savait bien, si un jour elle venait à le perdre, alors elle se perdrait elle-même encore plus qu'elle ne pouvait l'être déjà. Il était son point de chute, son point d'encrage, la seule chose sensée qui rythmait ses journées. La seule chose sensée qui comptait réellement pour elle. Et même si durant toute leur scolarité il n'avait pas été des plus tendres avec elle, jamais elle ne lui en avait voulu une seule seconde, laissant son amour inconditionné pour son frère l'emporter sur la rancoeur qu'elle avait pu éprouver suite à ses nombreuses remarques. Lui au moins était heureux. Et le restait. Il faisait passer son propre bonheur avant sa soeur, et même si cela pouvait paraître égoïste, Eden préférait le savoir bien plutôt que de l'ennuyer avec tous ses problèmes. Si son bonheur passait par la popularité alors ainsi soit-il, même si bien souvent elle était le souffre-douleur de ses amis. Mais malgré tout cela bien souvent le soir ils se retrouvaient dans leur chambre, et c'est lors de ces moments là qu'elle le retrouvait vraiment, et qu'elle se retrouvait elle-même. Un des seul moment de ses journées où elle se laissait simplement aller, et redevenait l'enfant qu'elle avait laissée derrière elle des années plus tôt. Il la connaissait mieux que personne. Et elle le laissait la connaître justement parce qu'elle lui faisait confiance aveuglément. Elle le savait, s'ils se quittaient toute une journée entière c'était pour mieux se retrouver le soir. Tout en restant silencieuse durant cette guère entre Ethan, son frère, et Joan, elle esquissa un sourire amusé suite aux remarques de chacun. Les uns comme les autres tentaient de se faire une place dans les esprits, de montrer qu'ils étaient là, de n'importe quelle manière. Et même si elle savait bien que son amie ne se souciait que très peu du regard des autres, elle ne put s'empêcher de remarquer à quel point elle pouvait être brillante lorsqu'il s'agissait de remettre en place les grandes gueules. Eden l'admirait. Elle les admirait tous. Même Ethan. Car après avoir travaillé avec lui plusieurs fois elle pensait le connaître un peu, derrière cette carapace qu'il se forgeait. Il n'était pas qu'un abruti. Il ne faisait que feindre toute la journée, étant pourtant bien plus soucieux des autres qu'il ne le laissait paraître. C'était pour cela qu'elle l'admirait. Lui savait mentir. Elle non. Son admiration pour son frère cependant était sensiblement différente. Lui faisait ce qu'il avait envie lorsqu'il en avait envie, sans se soucier une seule seconde des conséquences. Il était insouciant, et cela lui manquait, l'insouciance. Ce sentiment de liberté. Comme si le monde lui appartenait. Comme si rien n'importait. Chose qui l'avait quitté depuis bien longtemps déjà, ses malheurs personnels la rendant stressée et inquiète de nature. Et enfin, Joan. Elle était courageuse, se foutait de ce que les gens pouvaient bien penser d'elle et avait un sens de la répartie impressionnant. Au fond, Eden aurait voulu être n'importe qui. N'importe qui sauf elle-même. Sortant de ses pensées lorsqu'enfin quelqu'un la fit rentrer à nouveau dans la conversation, Evans tourna la tête vers son frère et lui répondit doucement.
- Oui si tu veux. Comme ça vous aurez le temps de jouer. Au moins Ethan ne viendra pas pour rien.
Même si Ezra n'avait pas été là Sanders ne serait pas venu pour rien. En effet sans le savoir il venait de s'infiltrer dans l'intimité des Evans. Chose qu'il n'oublierait probablement jamais. Entre les menaces de leur père et la peur d'Eden, Ethan ne risquait pas d'être déçu du voyage.
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Sujet: Re: FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans Mar 30 Oct 2012 - 22:10
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Joan commençait à se demander ce qu'elle faisait avec cette bande d'incapables. Exaspérants, voilà ce que ses deux jeunes gens étaient. Après avoir gentiment humilié Eden, ils s'amusaient des pom pom girls et autres jeunes femmes pas forcément nées pour être intelligentes. Un certain manque de respect émanait d'Ezra et Ethan, mais rien d'étonnant lorsqu'on avait l'habitude de les côtoyer. C'était cela la popularité au lycée: écraser les autres, s'en servir pour son propre intérêt avant de le jeter comme un vulgaire Klenex. Belle mentalité pour cette nouvelle génération d'individus plus imbus d'eux mêmes qu'une vulgaire star de télé réalité. Pourtant, Joan sourit à la remarque d'Ethan. Pas capable de comprendre la notion de "c'est terminé", la jeune Kellers ne voyait vraiment pas en quoi tout cela la regardait. Après tout, il faisait ce qu'il voulait avec qui il le souhaitait. Pourtant, ses entrailles se tordirent quelques secondes à ses paroles. Andy cacha son trouble par ses célèbres remarques acerbes et bien placées.
Je veux pas le savoir Thany. Je demande juste à ce que tes greluches sans cervelle me foutent la paix alors tu te débrouilles comme tu veux mais tu les tiens en laisse d'accord?
Cette pointe de jalousie fut bien vite étouffée par un sourire digne d'une publicité pour une grande marque. Joan se tourna ensuite vers Ezra qui n'en finissait pas de tarir d'éloges sur son propre compte. Absolument exacerbant. Et dire que Joan devait encore vivre dans ce genre d'environnement pour les deux ans à venir, heureusement qu'elle se sentait capable de tenir le choc en usant de son indifférence habituelle pour que personne ne vienne l'enquiquiner de trop près. Elle aimait bien Ezra, à vrai dire, elle aimait bien à peu près tout le monde ici mais elle ne se sentait pas dans son élément et elle savait pertinemment que son départ du lycée sonnerait bien comme une libération et non comme un adieu déchirant. Encore une fois, son grand sourire s'étala sur son visage alors qu'elle toisait un des meilleurs amis d'Ethan. Non, toutes les cherleaders n'étaient pas blondes mais Joan cherchait encore leur cerveau à l'heure actuelle. Après tout, courir après Evans était relativement une peine perdue quand on imaginait le nombre d'heures qu'il devait passer devant la glace chaque matin.
Intéressante ta théorie Ezra. Mais tu sais qu'un jour ou l'autre, ces filles là au Qi plus élevé que le tien t'écraseront comme des mouches dans la société? Enfin après tu fais ce que tu veux du moment que cela te comble de bonheur... En ce qui concerne tes meilleures amies les pom pom girls, quand tu m'auras prouvé qu'elles ont la capacité de compter jusqu'à cinq, je commencerai à te croire.
Puis, les trois jeunes gens discutèrent des modalités du projet qu'Eden et Ethan avaient à réaliser prochainement. Joan en profita pour réfléchir à son prochain devoir de physique, il ne fallait jamais oublié d'être consciencieuse et elle était en retard dans ses révisions ces temps ci, bien trop obnubilée par quelque chose ou plutôt quelqu'un. Elle lança un regard en coin à Ethan avant de se rendre compte de ce qu'elle faisait. Elle se tourna donc vers Eden et tenta de suivre le fil de la conversation. Rien d'intéressant à retenir à part le ridicule de la réplique de celui qu'elle pensait aimer. Evidemment, il avait tout testé. Joan leva les yeux au ciel en signe de consternation alors que les derniers détails du lendemain semblaient arranger.
Testé et approuvé... Pourquoi je suis pas étonnée? Vous me faites rire tous les deux. Pauvre Eden, tente de survivre demain avec ces deux énergumènes dans les parages!
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Sujet: Re: FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans Jeu 1 Nov 2012 - 20:09
« FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself »
L'éducation, s'instruire, quoi de plus important ? Quoi de plus nécessaire que cette éducation dispensée au sein de cet établissement, par les professeurs ? Pour Sanders il y avait bien quelque chose de plus important que cette dernière, l'éducation que l'on se donne à soi-même, celle tirée de l'expérience. Malgré ses airs de roi de la basse cour, il n'était pas dupe et savait pertinemment que tout ça ne rimait pas à grand chose. Se cacher sous de grands airs, feindre partout, tout le temps, toujours et en toutes circonstances. Faire croire à tout ce beau petit monde qu'il pouvait s'intéresser à des choses aussi futiles que les match de hockey, les jeux vidéos ou bien encore les soirées à n'en plus finir, alors qu'en réalité, il n'aspirait qu'à une chose : pouvoir marcher sur les traces de son grand-père, et se lancer dans une toute autre carrière que celle de hockeyeur professionnel. Si feindre était devenue telle une seconde nature, il devait bien reconnaître que par moment cela le fatiguait, tout comme son ami Ezra qui ne put s'empêcher une fois de plus de briller par son manque d'intelligence. Les pâquerettes n'étaient certainement pas loin de son nez. La remarque de ce dernier lui arracha pourtant un rire, même si intérieurement il eût pitié du jeune homme. Avoir si peu de considération pour la gent féminine, en voilà un bel exemple, par soucis de ne pas se faire rejeter par le groupe auquel il appartenait – être exclu de son groupe, se retrouver dans le même schéma que son père qui n'avait pas voulu de lui, le rendait bien plus anxieux que ce qu'il voulait bien montrer - Ethan ne trouva rien de mieux que de s'enliser un peu plus dans cette stupidité profonde émanant d'Ezra. « Tu me prends pour un bleu ou quoi Ez' ? C'est pas au vieux singe qu'on apprend à faire la grimace. Tu sais pas à qui tu t'adresses là mon pauvre ! Tu crois quand même pas que je me suis assis à côté de Caddy la Ste Nitouche par hasard ? Enfin contrairement à Stacy, elle est jolie alors si je peux obtenir des bonnes notes et plus si affinités c'est jackpot mon ami ! Faut pas croire, mais c'est un gros défi que je me suis lancé là. Appelle moi super dépuceleur ou mon prince, enfin comme tu veux, mais il te restes encore beaucoup à apprendre, avant de pouvoir espérer un jour me surpasser ! »
Tout en riant à son tour, il tapa dans les mains d'Ezra, affirmant une fois de plus son statut de maître des lieux avec son fidèle serviteur. Très tendance comme routine, la leur aurait pu faire pâlir les plus grands rappeurs - de fromage - de la terre. En parlant de clichés, tout le petit groupe qu'ils pouvaient composer nageait en plein dedans, mais ça il se garda bien de le faire remarquer à Ezra qui n'en pouvait visiblement plus de parler de lui, comme si soudainement la terre risquait de s'arrêter de tourner s'il venait à ne plus tarir d'éloge sur sa personne. Feindre une fois de plus d'être intéressé par l'activité que lui proposait le brun, fendre son visage d'un large sourire et s'entendre dire : « Ah ouais c'est top, finalement ça s'annonce mieux que prévu ! Les canettes ça va bien cinq minutes Ez', mais tu voudrais pas t’entraîner sur des cibles disons un peu... plus grosses ? On pourrait en profiter en étant sur le terrain de foot pour viser ces gros demeurés d'empaffés de l'équipe de foot, qu'est-ce que t'en dis ? Y a ce con de capitaine de l'équipe qui mériterait bien une bonne correction, pour avoir osé toucher à ma voiture la semaine dernière, et puis il m'a aussi piqué ma copine... enfin dans le fond ça m'arrange bien, comme ça j'ai pas eu à la larguer moi-même ! Oh, mais pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt à ça ? » Conscient qu'il en faisait un peu trop pour le coup, le Londonien s'interrompit pour se concentrer sur les paroles de ses amis. Eden osa enfin décrisper la mâchoire pour lui assurer qu'il n'y avait besoin de rien. Ethan avait déjà réuni quelques affaires de son côté, sans pourtant oser le dire devant témoins. Les « stupides bestioles » allaient pouvoir passer un hiver bien au chaud avec toutes les couvertures qu'il avait trouvé dans la maison de sa mère. « Ok comme tu voudras Eden, enfin si jamais quelque chose te venais à l'esprit, tu peux toujours demander à Ezra de me passer le message ! » Le blondinet manqua de s'étrangler lorsque Ezra leur proposa son aide, il ne se sentit pas le cœur de refuser mais n'avait pas franchement envie que celui-ci se mêle au projet, il imaginait déjà la catastrophe d'une grandeur interplanétaire. « Te sens pas obligé de nous aider, tu pourras jouer à Battlefield pendant qu'on bossera et puis je te rejoindrais après ! Il est cool ton père de t'acheter un truc pareil ! » S'il savait, il retirerait immédiatement ce commentaire tout à fait déplacé, mais pour le moment il ne pouvait pas se douter une seule seconde de ce qui se tramait chez les Evans, les pensant tout ce qu'il y a de plus « normaux », une famille unie, malgré le côté bizarre de Eden. En un sens, il les enviait, Ezra avait son père et quelqu'un dans sa tranche d'âge à qui parler en rentrant le soir. Il ne pouvait pas savoir dans quoi il était en train de s'embarquer, il n'en avait absolument aucune idée. Pour le moment ce projet était uniquement un projet d'école, bientôt cela deviendrait bien plus, une affaire de sauvetage certes, mais pas de sauvetage d'animaux !
En attendant que ce moment d'innocence finisse par voler en éclat, il écouta les paroles de Joan, littéralement pendu à ses lèvres, tel le bon petit toutou qu'il était dès qu'elle disait quelque chose. Si Dieu existait quelque part sur cette maudite terre ce serait probablement elle, et lorsque Dieu parle et bien il est hors de question de le contredire. D'un hochement de tête il acquiesça les propos de la jeune adolescente. « Ok, je ferais attention que ça ne se reproduise plus Andy ! Je vais pas les tenir en laisse, je vais me contenter de les menotter à mon lit. Enfin soit un peu plus sympa avec elles, elles n'ont pas ton esprit, faut être indulgent ! C'est pas donné à tout le monde de naître doté d'un cerveau, tu vois on peut pas tout avoir dans la vie... enfin certaines personnes sont plus gâtées que d'autre... fais attention à toi Andy, trop d'intelligence tourne en folie ! » Pourquoi venait-il de dire ça au juste ? Il n'en savait rien. Soudainement son magnifique masque du parfait idiot venait de tomber à bas, révélant son vrai visage, celui d'une personne toujours inquiète de ses ami(e)s. « Enfin fais pas attention, j'ai dû lire ça sur ma boîte de Kellog's ce matin ! » Remettre son masque ou au moins essayer, sortir une nouvelle horreur qui le rebuta lui-même. « T'es sûrement pas étonnée parce que ma réputation n'est plus à prouver ! » Un sourire pour noyer le poisson et tenter de se donner une nouvelle consistance, tenter de rattraper sa belle assurance, mais dans le fond il n'avait qu'une envie, courir et foncer la tête contre la première surface dure qui se présenterait à lui. « On va prendre soin d'Eden t'en fais pas Joan ! » Une phrase qui se révélerait bientôt bien plus vraie qu'il ne pouvait l'imaginer en cet instant précis.
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Sujet: Re: FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans Lun 12 Nov 2012 - 5:41
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Eden & Joan & Ethan & Ezra
Ezra n’aimait pas beaucoup ces airs de chef que se donnait Ethan. Mais il le laissait faire, parce que c’était la façon de faire habituelle, et qu’il s’agissait de sa parade bien à lui. Parler de filles, de jeux vidéos et de techniques pour réussir ses examens sans bouger le petit doigt, tel étaient les conversations typiques de ces deux adolescents écervelés. Malgré ce qu’il pouvait en dire, et que ce que tout le monde pouvait penser, Ezra voyait en Ethan un ami véritable, aussi véritable que l’on pouvait l’être adolescent. Mais pour le moment l’heure n’était pas au sentimentalisme, Ethan faisait son caïd, et du haut de ses quatorze ans, Evans ne réalisait pas encore à quel point toute cette piètre mascarade était ridicule. Il n’était pas stupide, mais il se confortait dedans, comme une protection. En agissant ainsi, il était sur de dissimuler à tout le monde ce qu’il vivait chez lui, au quotidien. Du moins de qu’il ressentait à travers sa sœur. Il ne voulait surtout pas lui montrer qu’il savait, qu’il était au courant, qu’il avait entendu, qu’il réfléchissait depuis des mois au pourquoi du comment. Tout ça c’était la faute de sa mère, ou plutôt de la femme qui avait prétendue l’être pendant huit ans de leur misérable vie. C’était difficile, de se laisser choyer par une personne que l’on détestait de tout son être. Quelquefois, il lui arrivait d’être réellement reconnaissant envers son géniteur, parce qu’il oubliait, oui il se confortait dans sa bêtise, pour fuir la réalité, cette réalité si tragique, si horrible et dégoutante.
Ayant écouté le monologue d’Ethan, le jeune Evans de quatorze ans rétorqua d’un sourire narquois, « Hmm j’hésite… mais je préfère super dépuceleur, au moins ce surnom te servira aussi pour le chenil ! », ne tenant plus, il éclata de rire. Il fallait dire que son ami lui avait tendu la perche. Puis, Ezra reconcentra son attention sur Joan, qui venait de lui lancer une réplique des plus cinglante, ce qui l’amusa à nouveau, « Joan, je pense que cinq c’est un peu trop pour elles, disons plutôt trois ? », demanda-t-il en grimaçant. Joan était un sacré brin de fille, il le savait, il l’aimait bien dans le fond, même si elle le méprisait certainement, pour la tête d’abruti qu’il était. « Jeter des cannettes sur les footballeurs ? Hmm…je sais pas trop. Mais d’après ce que j’ai entendu le capitaine de l’équipe aurait sniffé du sulfate de cuivre en poudre en cours de chimie, je sais pas toi mais je suis sur que ça le booste ! » Bien sur, il ne savait pas du tout ce qu’était du sulfate de cuivre, peut-être des bouts de cuivre finement râpés, compressé, et autre actions technique rimant en -é . Evans lança un clin d’œil entendu à son ami lorsqu’il refusa son aide. Eh merde il allait encore devoir se coltiner son père. Ethan n’était encore jamais venu chez eux, et cela l’angoissait, fortement. Tandis que Sanders parlait à Joan, Ezra se tourna vers sa sœur. « Tu sais, je peux parler à papa. Pour lui dire que tu n’as pas envie de faire ce projet, je suis sur qu’il ne me le refusera pas. Et puis c’est quoi son délire de te forcer à faire des trucs que tu ne veux pas ? C‘est dégueulasse ! » Oups. Il s’était emporté, un peu trop, mais Eden ne pouvait pas savoir, qu’il était au courant. Elle comprendrait simplement qu’il était révolté que son père la force à participer à un projet ennuyeux pour un chenil. Peut-être que la dernière interjection n’était pas nécessaire, et qu’elle susciterait des doutes chez Eden mais rien de plus.
« Crois-moi, c‘est ma jumelle, je prends soin d‘elle plus que tu ne le crois !» Oh mais Ezra, sérieusement ? Te montrer de la sorte en public ? Et devant Joan qui est plus est ! Il fallait qu’il se rattrappe, montrer qu’il n’était pas si sensible que ça, à coup sur, Ethan allait encore le charier, sur son attitude beaucoup trop protectrice avec elle. « Enfin, je veux dire, c’est moi qui doit la supporter, on dirait pas comme ça, mais une fois à la maison, Eden se transforme en furie ! » Il se mit à sourire à nouveau, mais cette fois-ci c’était un demi-sourire, légèrement triste. Il savait bien que sa sœur était la seule personne qu’il aimait, et qu’il aimerait toujours, plus que sa propre vie, et il en avait conscience à chaque fois qu’il mettait de côté ses principes d’adolescent stupide.
Sujet: Re: FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans Dim 18 Nov 2012 - 14:00
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Il y avait déjà plusieurs secondes qu'Eden ne suivait plus vraiment la conversation entre son frère et Ethan, n'éprouvant aucun grand intérêt pour leurs jeux stupides ou leurs techniques infaillibles pour obtenir de bons résultats. Alors ils se comportaient vraiment ainsi ? Jouaient avec les gens, simplement dans leur propre intérêt ? Du dégoût. Voilà tout ce qu'elle fut capable de ressentir, sentiment qu'elle éprouva même pour Ezra durant un instant. Profiter de l'admiration que certaines filles pouvaient avoir à leur égard, afin de se servir d'elles. Il s'agissait de manipulation à l'état brut, et Evans n'avait jamais vraiment pu comprendre ce genre de comportement qu'elle qualifiait de primitif. Empiéter sur la réussite d'autrui afin d'assurer la sienne était une chose qu'elle n'avait jamais vraiment cautionner, le vivant elle chaque jour. Elle admirait son père. Plus que personne d'autre. Et c'était d'ailleurs aussi sur cela que ce dernier jouait, afin de la faire taire. Il profitait d'elle. Parce qu'elle l'aimait, et qu'il demeurait son seul modèle à présent. Malgré ses actes, elle s'efforçait d'espérer qu'il restait en lui un peu de ce père qui l'avait tant protégée durant son enfance, l'avait chéri et aimé comme il devait le faire. Jamais elle n'oublierait cela. Et elle essayait encore aujourd'hui tant bien que mal de se rappeler de l'homme qu'il avait été, préférant aimer que haïr. Même si parfois elle lâchait tout. Juste un peu. Cessait de réprimer ce trop plein de sentiments, se laissait aller. De temps en temps, seulement. Lorsqu'elle se retrouvait seule, dans son lit, perdue entre ses cauchemars et ses rêves qui ne tarderaient pas à s'évanouir. Dévastés par une peine grandissante et une douleur qui peu à peu resserrait son emprise sur l'adolescente, étouffant un quelconque bonheur qui jusque là semblait subsister, encore un peu. Parmi les débris d'une enfance heureuse et de souvenirs, qui eux restaient encore bien ancrés en Eden, marqués au fer rouge dans son esprit. Trace indélébile qu'elle tentait pourtant aujourd'hui d'effacer, ne souhaitant souffrir davantage. Car de ceux-ci, restait aujourd'hui seulement son frère. Qui lui aussi, avait pourtant fini par changer. Quelques fois, elle ne le reconnaissait pas. Il semblait pourtant, être le même que lorsqu'ils étaient seuls chez eux. Mais en public, il s'oubliait, se glissait dans un rôle qui ne lui correspondait pas et ne lui irait probablement jamais. Et d'une certaine façon, elle avait eu l'impression de le perdre un peu, lui aussi. Entre Ethan et sa popularité. Entre ce qu'il voulait être et ce qu'il était réellement. Restait alors de cette famille auparavant unie, elle seule. Qui se débattait chaque jour un peu plus, tentait vainement de rassembler les morceaux d'une vie brisée depuis bien longtemps déjà. Même si au fond, elle savait bien que c'était une cause perdue. Comme tout le reste. Redressant soudainement le nez lorsqu'Ezra s'adressa à elle, elle esquissa un léger sourire un peu timide et reprit, l'air ailleurs. - Laisse Ezra. C'est bon... Faire des choses dont elle n'avait pas envie. Une grande inspiration. Des larmes qu'elle tenta de réprimer, les yeux pourtant un peu brillant. Et pourtant elle s'approcha de son frère, évitant les regards de toutes les personnes présentes, tentant de le calmer. Ezra... C'est rien, d'accord ? Rien du tout. Elle lui offrit un nouveau sourire rassurant, et frotta ses yeux avant de se justifier, ajoutant un sourire forcé à ses paroles comme pour convaincre les témoins de cette scène. Je suis un peu fatiguée ces temps-ci.
Reprenant sa place initiale, elle baissa malgré tout le regard et avala sa salive, tout jouant nerveusement avec les manches de son pull. Il ne s'agissait que du chenil. Rien de plus. Ce n'était pas... ça. Il ne pouvait pas être au courant. Tout du moins c'est ce qu'Eden pensait naïvement. Alors, redressant la tête d'un air peu convaincu, elle se mordit la lèvre discrètement. Pour ne pas craquer. Et réprimer cette envie qu'elle avait de soudainement s'enfuir en courant. Car elle le savait bien, cette action ne ferait qu'accroître les doutes. Encore un sourire. Toujours sourire. Car c'était une chose simple qui pourtant bien souvent lui évitait des justifications supplémentaires. Elle reprit donc le cours de la conversation malgré tout en s'adressant à Joan, sur un ton légèrement moqueur. - J'essaierai t'en fais pas. Même si ça me paraît un peu compliqué à première vue...
Feindre. Comme toujours. Et tenter de faire oublier le malaise qui s'était installé quelques secondes auparavant. Elle y arrivait, encore, à se retenir. Probablement plus pour longtemps. Cependant Eden tentait chaque jour de se persuader qu'elle y arriverait, à passer une journée sans encombres. Juste une fois. Parce que c'était tout ce qu'elle demandait. De l'indifférence de la part de ses camarades. Un fantôme, une ombre, c'était ce qu'elle avait toujours voulu être, souhaitant s'effacer aux yeux d'un monde qui lui avait toujours été si hostile. Et vivre un petit bout de chemin, seule. Toujours seule. Parce qu'elle avait à présent beaucoup de mal à accorder sa confiance. Mais aussi parce qu'elle souhaitait que personne d'autre ne paie pour elle. Ni Ezra. Ni Joan. Ni qui que ce soit d'ailleurs. Si elle était restée silencieuse jusque là, au fond, c'était simplement pour les protéger. Ne pas leur accorder cette tâche trop lourde qu'était de porter un tel secret. Et les laisser simplement vivre, pendant qu'elle tentait tant bien que mal de se débrouiller. Elle pensait y arriver, jusque là. Tout du moins espérait y parvenir. Même si au fond, tout ce qu'elle demandait, c'était de l'attention, et un peu de tendresse. Choses banales qui pourtant lui paraissaient inaccessibles. Un nouveau sourire, qui se dessina presque instantanément sur son visage lorsqu'Ethan et Ezra reprirent finalement tour à tour la parole. Qui disparut quelques secondes plus tard, lorsque son jumeau ajouta qu'il la supportait. Chose qu'elle prit au premier degrés. De trop. C'était tout ce qu'elle avait toujours été, un parasite. Même pour son frère. Qu'elle venait de perdre, une nouvelle fois, et qui se murait derrière ces apparences toujours si trompeuses, mais qui pourtant bien souvent jouaient en la faveur d'un grand nombre de personnes. Comme Eden, qui elle, même en revendiquant la sincérité et l'honnêteté mentait tous les jours. Pour se préserver. Pour ne pas ennuyer ses amis. Et pour disparaître.
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Sujet: Re: FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans Jeu 22 Nov 2012 - 18:17
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Toutes ces conversations futiles ennuyaient profondément Joan. Il y avait tant de chose sà faire dans ce monde et elle devait se contenter de commentaire abrutissants d'adolescents martyrisés par leurs hormones. Elle n'était décidément pas à sa place et de toute manière, ne l'avait jamais été. Pour le moment, Joan s'impatientait de quitter ce lieu rempli de sauvages avec qui elle ne comptait pas conserver de liens très étroits. La vie l'attendait et Kellers était persuadée qu'elle était capable d'accomplir de grandes choses pour le monde entier. Aujourd'hui, elle devait tenter de se fondre dans la masse en discutant avec tous ces gens qui semblaient avoir autant d'ambition qu'un bout de mâche sans vinaigrette. Ils devraient certainement grandir sous peu et c'était déjà une mince consolation pour Joan qui devait tenir encore quelques temps dans cet environnement qu'elle avait souvent du mal à comprendre. Elle voyait les gens populaires se servir de ceux qui en rêvaient alors que les outsiders souffraient dans leur coin, blessés par cette jungle urbaine qui tentait toujours de mettre dix pieds sous terre les gens les plus intéressants. Alors que Joan se faisait cette réflexion pour le moins captivante, les conversations allaient bon train dans la petite bande. Eden se sentait toujours aussi mal à l'aise alors qu'Ethan & Ezra s'obstinait à se comporter comme des hommes de Néanderthal. Rien de neuf en somme et Joan devait faire l'arbitre pour ne pas que cette lutte des genres ne dégénère. Elle ne préféra pas s'attarder sur le tout nouveau surnom qu'Ethan s'était attribué, tout cela était bien trop pathétique pour elle. Andy continua de sourire alors qu'elle demandait plus ou moins gentiment à son ami d'éviter de lui ramener ses poupées relativement gonflables à sa porte, elle ne tenait pas à balayer quotidiennement. La réponse d'Ethan pouvait être un peu attendrissante pour les gens qui ressentaient un soupçon de sensibilité mais Joan ne voyait là qu'une manière détournée d'enfoncer le clou, de lui rappeler qu'elle ne serait jamais que cette amie "intelligente" et inconsciemment, la jeune Andy n'avait que peu envie d'avoir ce rôle, pourtant, elle répondit avec son sourire accompagné de son sarcasme habituel.
Tu crois que ta réputation m'intéresse Thany? Non, je veux juste qu'on me fiche la paix et qu'on vienne pas me parler de toi toutes les trois secondes. Si j'ai envie de parler de toi, je préfère autant en parler avec le principal concerné tu vois. Je te remercie de t'inquiéter de ma santé mentale mais jusqu'à preuve du contraire, elle est plus équilibrée que la moyenne à en juger par les remarques outrancières que mes pauvres oreilles doivent enregistrer aujourd'hui.
Des belles paroles, toujours des belles paroles et ces jeunes qui vouaient un culte aux blondasses qui se dandinaient au bord du terrain lors des grands matchs de l'équipe de football mais on n'oubliait souvent de préciser qu'ils n'avaient pas gagné un match de la saison. Pathétique, encore une fois. Tout ce qui se tramait dans ce misérable lycée n'avait vraiment aucun intérêt sauf celui de détruire des âmes déjà bien cassées par la vie, comme Eden qui se contentait de répondre brièvement alors que les garçons s'amusaient d'elle la plupart du temps. Pathétique, une nouvelle fois. Au moins, Ezra avait l'air de se rendre compte des capacités limitées des femmes de sa vie. Un grand sourire narquois sur les lèvres, elle le regarda avec une légère envie de rire.
C'est bien si t'en as conscience. Il te reste plus qu'à prouver que tu peux faire mieux qu'elles. Pour le moment, c'est pas gagné mais j'ai bon espoir.
Joan repartit dans ses pensées. Il était certainement temps qu'elle aille finir son devoir de chimie au lieu de bavasser inutilement autour de sujets qui ne la passionnaient aucunement. Leur programme semblait avoir été défini et Eden semblait avoir survécu à cette épreuve mais Kellers précisa qu'ils avaient intérêt à faire attention à elle, elle paraissait si fragile depuis quelques temps et Joan se sentait obligée de la materner pour que personne ne lui fasse trop de mal. Les deux garçons semblaient être d'accord sur ce point et Joan hocha la tête pour leur faire signe qu'elle avait bien enregistré. Elle les regarda tour à tour, puis un regard furtif sur sa montre. Il était temps de commencer à changer le monde, elle continua de sourire puis regarda Eden avec plus d'intérêt.
Bon, Eden, tu viens ou tu restes discuter avec Super Dépuceleur et Super Dragueur? C'est pas que vous n'êtes pas intéressants les gars mais les gens intelligents comme le dit si bien Thany ont des choses concrètes à faire. Alors, à la prochaine et que j'entende pas parler de vous concernant Eden hein?! Je pourrais user de mes talents pour vous faire payer... Et avant de l'entendre non, pas ceux des blondasses!
Puis, Joan prit congé en lançant un dernier regard rempli de sous entendus à ses interlocuteurs. Finalement, la journée n'était pas si terrible si on faisait abstraction du fait qu'elle était toujours aussi amoureuse d'Ethan, sans comprendre l'origine de tout cela. Il ne fallait pas chercher à comprendre, seulement tenter d'oublier et la meilleure manière était bien de côtoyer Lavoisier et tous ses bouquins extrêmement enrichissants..
Codage fait par .Jenaa
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Sujet: Re: FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans Sam 24 Nov 2012 - 15:47
« FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself »
En temps de guerre, la meilleure tactique pour détruire les lignes de l'ennemi, n'est autre que de se camoufler pour pouvoir avancer tranquillement, sans se faire repérer. Ici ce n'était guère différent à bien des égards. Se cacher derrière de grands airs, de fausses paroles, des attitudes feintes ; exceller dans cet art pour ne surtout pas se faire démasquer. Brebis galeuse au beau milieu des loups, le but demeurait simple mais efficace depuis son entrée dans l'établissement. Se faire accepter coûte que coûte, en reniant ses propres convictions, ses propres envies. S'il s'était écouté, il aurait plutôt fait partie du club de lecture ou bien du journal de l'école, plutôt que de l'équipe de hockey. Toutes ces conversations lui semblait tellement insipides et surfaites, qu'il eût presque envie de rire et de se moquer de tout le monde, mais non il fallait se contenir comme toujours, ne surtout pas se faire repérer, grossière erreur à ne pas commettre. Ne dérogeant pas à la règle, il répondit à Ezra en fonçant dans le tas, peu importe si ses paroles étaient encore plus stupides que celle de son ami. Surenchère de débilité profonde. « T'es dégueulasse mon vieux, je touche pas aux animaux, mais t'as l'air d'en connaître un rayon si on en juge par le physique de ta dernière copine... elle avait un faciès un peu... porcin ! », ajouta-t-il en imitant les bruits de ce magnifique animal qu'est le cochon. Conscient qu'il en faisait un peu de trop cette fois-ci, le blond se tût presque instantanément pour se concentrer à nouveau sur la conversation en cours. La suite ne fût pas vraiment plus glorieuse que le début. Un véritable état de deuil pour la science que d'être témoin de ce qui s'ensuivit. Ethan retint à grand peine un rire sonore. « Ce type est encore plus inutile que ce que je pensais ma parole ! Faut vraiment être con à bouffer du foin pour faire un truc pareil... on prend vraiment n'importe qui dans cette équipe, ça m'étonne pas qu'ils soient aussi mauvais ! » Le lycéen leva les yeux au ciel avant de continuer à déblatérer avec Joan, tout en gardant une oreille sur ce qu'était en train de se dire les deux membres de la famille Evans.
Sanders ravala sa fausse fierté mal placée et aurait voulu s'excuser d'avoir offensé les oreilles de la déesse qui se tenait devant elle, mais « noblesse oblige » il n'en fit rien. « Je pensais que ça pouvait t'intéresser, tout comme la plupart des élèves de cet établissement ! », il aurait voulu ajouter quelque chose ressemblant à : « Mais tu n'es pas comme tous ces abrutis ou toutes ces blonds stupides », n'ayant plus aucune horreur à sortir qui aurait à nouveau pu faire saigner les oreilles de Joan, il se passa une main dans les cheveux reporta son attention sur Ezra et sa sœur. Quelque chose lui disait que cette discussion en apparence banale recelait tout autre chose, sans toutefois qu'il puisse mettre le doigt sur ce qui clochait réellement. En quoi ce projet de chenil était si dérangeant que ça ? En quoi cela était-il si dégueulasse que le brun semblait le penser ? A en juger par le visage soudainement sombre d'Eden et les larmes qui perlaient au coin de ses yeux, la situation était bien pire que ce qu'il pensait. Ne voulant pas se mêler de ce qui ne le regardait en rien, mais sentant tout de même que quelque chose clochait avec le père des Evans, Ethan avança le plus naturellement du monde : « S'il y a un souci, on peut toujours faire ça chez moi... mon grand-père ne dira rien, tant qu'on ne brûle rien ! » Les paroles d'Ezra finirent par le convaincre qu'il y avait vraiment un problème. Ce projet de chenil semblait avoir soulevé la pierre, pour en laisser sortir l'anguille aussi dangereuse que laide. « J'en doute pas... c'est ta sœur... quoi de plus important que la famille ? », ajouta-t-il sur un ton légèrement mélancolique que personne ici ne devait lui connaître. Le masque de chacun des intervenants de cette mascarade géante semblait être tombé à bas, dévoilant des visages jusque là inconnus. Le cœur n'y était plus vraiment, c'est sans grande conviction qu'il reprit la parole : « Je vais peut-être me méfier d'Eden ! ». Avec un léger pincement au cœur, Ethan hocha la tête en signe de négation, puis vit Joan s'éloigner avant qu'une tornade blonde ne lui saute dessus en criant comme une hystérique, manquant au passage de le faire tomber, bousculant Ezra et donnant un coup de sac à main à Eden. Regardant toujours du coin de l’œil Joan s'éloigner, il fit mine d'être content de voir l'ado dont il avait déjà oublié le prénom. « Bon, je crois que je vais vous abandonner ! Moi aussi j'ai des choses concrètes à faire. On se voit plus tard Ez ! » Sans attendre la réponse des Evans, Ethan se détourna et amorça quelques pas en direction de sa salle de cours, la sangsue blonde accrochée à son bras.
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Sujet: Re: FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans Mer 5 Déc 2012 - 5:04
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Eden & Joan & Ethan & Ezra
Quand son ami se mit à le charrier sur sa dernière petite en date, le jeune garçon éclata de rire. Il ne savait pas vraiment s’il riait à cause de la remarque d’Ethan et de son imitation ridicule. Il n’était pas d’accord avec lui, il lui avait trouvé un sacré charme à cette fille malgré ce qu’il pouvait en dire, mais il ne répliqua pas, parce que ce n’était pas la peine. Ethan avait cet espèce de besoin irrépressible, de marquer son territoire, de montrer que c’était lui qui avait les plus jolies filles, et qu’il était le chef. « C’est pour ça que l’équipe de hockey est plus populaire que celle de football, personne ne s’intéresse à ces espèces de bras cassés stupides. » Ezra se mit à sourire, malgré lui. Ethan s’autorisait à ne pas être si désagréable que ca en public, et ca le surprenait quelque peu. Dès que l’on était agréable avec sa sœur ça lui allait droit au cœur, plus que si on l’était avec lui. « Non, c’est bon, hein Eden ? Mon père est presque jamais là de toute façon. », laissa –t-il tomber. C’était un petit mensonge, mais même si cela le dérangeait qu’Ethan pénètre dans leur « cocon » familial, cela le rassurait que son père ne puisse rien faire à Eden tant que son ami était là.
Ezra observa discrètement ses amis tour à tour. Tout ça ne durerait pas, il se demandait comment seraient-ils dans dix ans. Peut-être qu’ils seraient toujours amis, ou collègue de travail, à Londres, joueurs de hockey professionnels. Ethan serait peut-être marié à Joan contre toute attente, peut-être qu’Eden vivrait heureuse, et peut-être que lui-même serait enfin en paix. Il aurait voulut savoir ce que lui réservait l’avenir, en cet instant précis. Dans dix ans, il aurait 24 ans. S’il continuait sur sa lancée et qu’il étudiait correctement, il obtiendrait son diplôme et puis il irait dans une université sportive, où il essaierait d’obtenir une bourse. Une chose était sure, c’était qu’Eden serait présente dans sa vie, ils resteraient ensemble pour toujours, et il veillerait sur elle coute que coute. D’ici là il aurait trouvé le moyen d’éloigner leur père, il ne savait pas encore comment, mais il allait le faire. « Oui, il n’y a rien de plus important… », dit-il d’un air pensif. Ah la famille, toute une histoire, une histoire de fous.
Le garçon adressa un signe de main chaleureux à Joan, avant de saluer Ethan à son tour, «T’inquiète pas pour ça Joan… A toute à l’heure Than’ ! » Il se tourna enfin vers sa sœur, « Bon, je vais te laisser j’ai cours, on se retrouve à 17 heures ? Fais attention à toi. » Sur ce, il lui adressa un baiser rapide sur le front et s’en alla retrouver sa presque petite amie qui l’attendait au bout du couloir, qui contre toute attente était brune. Un dernier clin d’œil à Eden avant de disparaitre dans la foule des lycéens, Ezra Evans n’était pas encore conscient que la vie qu’il allait mener serait complètement différente de ce qu’il pouvait imaginer à cet instant précis. Et cela par cet unique acte qu’il allait commettre, par pulsion.
Sujet: Re: FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans Dim 9 Déc 2012 - 15:59
HIGHSCHOOL : PLACE WHERE YOU CAN BE ANYONE EXCEPT YOURSELF ϟ joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans
Échanges bien futiles en apparence parmi lesquels se glissaient nombre de sous entendus, de fausses interrogations. Manier l'art du mot afin de faire comprendre à son interlocuteur principal une chose sans que les témoins de cette scène ne comprenne l'implicite. Ses amis semblaient se donner en spectacle pourtant chacun de leurs mots prenaient un tout autre sens lorsqu'on s'attardait ne serait-ce qu'un peu dessus. Elle dialoguait indirectement avec Ezra sans que personne ne comprenne vraiment le réel sujet de leur conversation. Ethan et Joan se cherchaient peut-être inconsciemment et tentaient l'un comme l'autre d'attirer l'attention sur eux. Montrer son palmarès, un seul domaine dans lequel une personne excellait. Kellers maniait les mots. Ezra et Ethan eux se vantaient de leur légendaires âmes de séducteurs ô combien pathétiques. Seule au milieu de cette guerre incessante de pouvoir que pouvait représenter celle de leur établissement, Eden resta de marbre, écoutant cependant attentivement les conversations des uns et des autres. Elle observait silencieusement, et pensait en découvrir beaucoup plus en se faisant discrète. Se cacher, toujours. Devenir invisible aux yeux du monde pour mieux le comprendre, mais surtout pour que lui ne la comprenne pas. Rester un mystère était sa priorité, ne souhaitant exposer dans cet environnement hostile les réelles causes de la façon dont elle se comportait. Ils ne savaient pas. Ne savaient rien. Et la plupart des élèves se contentaient de juger, parce qu'il était simple d'agir ainsi. Porter un regard accusateur sur une personne sans réellement savoir le pourquoi du comment ; ignorance que la petite brune tentait tant bien que mal de préserver. Il en était mieux ainsi. Bien que victime, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle était aussi son propre bourreau. Idée paradoxale qui peu à peu lui avait été imposée par son père, et qu'elle croyait aujourd'hui aussi réelle dans sa scolarité. Après tout, pourquoi ses camarades se moquaient d'elle ? Parce qu'elle était différente. Parce qu'elle n'agissait pas comme les autres. Parce qu'elle le choisissait. Le choix. Elle l'avait eu. Rentrer dans les normes, et dire non. Non à cette vie qu'elle n'avait jamais vraiment pu choisir, non à ce père qu'elle écoutait cependant toujours, non à ces adolescents puériles dénués de tout sens de réflexion. Un simple non. Qui pourtant aurait pu changer tellement de chose. Elle se contentait d'acquiescer, hochait la tête de haut en bas telle une vulgaire marionnette sans âme ni pensées. Arrangeante qu'elle était jamais elle ne s'était plainte, jamais n'avait émis une insatisfaction, un seul reproche. Evans se contentait de vivre. Et aspirait secrètement à de meilleurs jours, ceux d'un futur ou elle espérait devenir heureuse. Utopie en laquelle elle croyait encore à cette époque, naïve qu'elle pouvait être malgré tout. Son innocence lui avait été retirée. Ses rêves eux, demeuraient son seul refuge.
La jeune Evans depuis quelques secondes déjà semblait avoir perdu le fil de la conversation, et après avoir frotté une dernière fois ses yeux humides elle esquissa cependant un léger sourire. Les mots s'échangeaient, bien moins hostiles qu'au début de leurs échanges. Là semblait débuter la complicité qui bientôt finiraient par rassembler les quatre adolescents sans qu'il ne puisse s'y attendre. Eden resta pourtant silencieuse, et observa, posant son regard tour à tour sur chaque personne présente. Sanders semblait se faire plus docile en comprenant la gravité de la situation, et c'est d'un sourire peu convaincant qu'elle tenta de le remercier, toujours muette. Elle redressa alors le regard sur son jumeau, hochant la tête en guise d'acquiescement avant de saluer Kellers de la main. La petite brune voulait rester, encore un peu auprès de son frère qui lui non plus ne tarda pourtant pas à retourner en cours. Alors, s'exprimant pour la première fois depuis quelques minutes, elle lui répondit tendrement.
Oui. Toi aussi, promis ?
Tout résidait en quelques mots. Malgré ses propres malheurs, malgré ses démons, elle se contentait de protéger, toujours. Se souciait des autres bien avant elle-même, d'autant plus lorsqu'il s'agissait de son frère. Un nouveau sourire se dessina sur son visage lorsque ce dernier vint embrasser son front. En cet instant rien ne semblait pouvoir les séparer. En cet instant rien ne semblait présager un futur qui pour chacun d'entre eux ne deviendrait que plus sombre. Une certaine complicité venait de se créer, et inconsciemment tous venaient de marquer le début d'une vie qui leur serait commune probablement bien plus longtemps qu'ils n'auraient pu l'imaginer. Ainsi insouciants qu'ils étaient retournaient à leurs occupations respectives, ignorant pourtant qu'un instant tel que celui-ci aurait des répercutions. Sur eux-même. Mais aussi sur ces relations qui s'entremêlaient, naissaient avant de se détruire dans un bruit fracassant. Leurs chemins se recroiseraient. Un grand nombre de fois, et probablement plus souvent qu'ils ne le pensaient.
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Sujet: Re: FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans Dim 9 Déc 2012 - 17:01
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FB ✘ highschool : place where you can be anyone except yourself - joan a. kellers, ethan sanders, ezra p. evans