Récemment, Constance s’était dénichée un nouvel emploi pas trop loin de chez elle dans un petit bar nommé le Shooter. Celui-ci était géré par une dame dans la cinquantaine qui se prénommait Maddison, une femme plutôt froide, mais bon, elle n’avait rien à redire, c’était son boulot et elle l’acceptait. Depuis qu’elle y travaillait, elle tentait de lui montrer qu’elle n’était pas idiote et sans avenir. Constance n’avait pas les compétences nécessaires pour garder un emploi à long terme, mais cette fois, elle tentait le tout pour ce job. Enfin, lors de sa première journée, elle avait fait un petit tour dans le bureau de sa patronne qui n’y était pas pour découvrir un sachet de cocaïne qu’elle avait prise sur un coup de tête, Swanson n’avait jusqu’à présent jamais user de drogue, mais elle semblait vouloir tenter le coup. Constance passa plusieurs jours avant de faire une tentative, un soir, lors d’une soirée, elle enfila un vieux jeans qu’elle n’avait pas lavé depuis quelques temps, mais qui était toujours aussi propre et alla à une petite soirée. Là-bas, elle s’amusa comme un vrai petite folle jusqu’à ce qu’elle sortit sa dose de cocaïne qu’elle prit totalement. Au départ, elle s’était mise à rire à l’euphorie, mais ça s’était vite arrêté jusqu’à ce qu’elle tombe dans les vapes. Elle était en train de faire une overdose grave et un invité de la soirée appela une ambulance. Elle fut transportée jusqu’à l’hôpital, mais personne ne l’a connaissait. Elle n’avait aucun dossier à Detroit et le seul numéro pour la rejoindre était celui de Autumn Savannah qui trainait dans ses poches depuis quelques temps, elle lui avait donné pour l’aider à obtenir un poste dans le mannequinat. Les infirmiers du secteur décidèrent de l’appeler. Ainsi, quelques temps plus tard, Constance ouvrit les yeux, elle avait été vachement choqué par celle-ci et se trouvait à être complètement faible. Elle ouvrit les yeux avec douleur et regarda la femme qu’elle ne reconnut pas aussitôt. Elle voulut parler, mais seul un son rauque sortie de sa bouche. La brune avala avec difficulté sa salive et réussit à dire.. « Toi ? »

Ce qu’il pouvait faire chaud! Autumn se leva de son siège qui collait pratiquement sous le poids de ses minces cuisses, prête à aller prendre un peu l’air, étant blasé de cette fête où rien d’intéressant pour la jeune photographe, ne se passait. La brunette avait même annulé un petit tête-à-tête avec April pour visiter cette fête et en prendre des clichés, simplement l’ambiance n’était pas au rendez-vous et l’effet «photo» non plus…elle avait réussi à en prendre quelques-unes, mais pas de top qualité, elle verrait probablement ça demain, avant d’aller rendre visite à la dame qui l’avait embauché pour son rôle de photographe. Leah avait beau adorer son métier, simplement lorsque l’ennui la terrassait, il lui était impossible de créer, tout comme un écrivain en panne d’inspiration. La brune remit donc le couvercle sur son engin puis poussa la porte de la véranda pour finalement atterrir dehors, où un petit vent, aussi peu soit-il, venait de lui caresser le visage. Elle n’avait personne avec qui jaser et encore moins avec qui s’amuser, franchement, le Québec lui manquait de plus en plus lors d’événements en ce genre… Pour se changer les idées, Autumn fouilla dans sa poche de jeans cuissard puis y sorti un paquet de cigarettes où seulement deux d’entre elles avaient été fumées; elle se souvenait cette soirée avec Joan, c’était l’unique personne avec qui elle avait eu le temps de changer d’air depuis son arrivé, c’était à en mourir… D’un geste plutôt furtif, elle colla le bâton à ses lèvres puis alluma de son autre main à l’aide de son briquet qu’elle avait pêché au même moment; Inspiration et expiration, elle connaissait la technique tout de même…simplement elle se perdit dans ses pensées, devait-elle rentrer chez elle tout de suite? Elle fronça les sourcils à la vue d’une jeune femme plutôt sotte qui se mit à courir les seins nus, ça, ça ferait de belles photos! D’un geste vif, elle ouvrit de nouveau son appareil puis le pointa directement sur la paire de nibards rebondissant alors qu’au même moment son téléphone sonna. Le numéro étant inconnu, elle répondit quelque peu sur ses gardes, affichant toujours cette tête de fille incertaine. Elle fut toutefois très surprise d’entendre une infirmière au bout de la ligne, non pas parce qu’il s’agissait justement d’une infirmière, mais plus ou moins car elle avait nommé une certaine…Constance. Cherchant comme un robot, elle finit par comprendre de qui il s’agissait en fait, en somme, elle se dit que ça ne pouvait qu’être elle, une brunette en overdose…les seules personnes avec qui elle avait parlé était une rouquine trop jeune pour se droguer et une noire, Joan. Sachant qu’elle était la seule connaissance de cette jeune femme, Autumn accepta de s’y rendre immédiatement, de toute manière, la fête tirait réellement vers le n’importe quoi.

Une bonne vingtaine de minutes plus tard, la brune se tenait dans embrasure de la porte de chambre numéro 21, où dormait à point fermé une jeune femme qui semblait bêtement s’être fait passé sur tout le corps par un dix roues… T’as une mine affreuse et s’il te plait ne me demande pas ce que je fais ici, je n’ai pas tout compris moi-même…une histoire de papier dans un jeans, bref… Elle leva les yeux en l’air, soupirant par le fait même par la tournure des événements, après tout, elle ne connaissait pas tellement cette fille… Qu’est-ce que t’as fait cette fois? T’as voulu voler un papi et il t’as explosé les yeux avec du Cayenne? Rigola Leah alors qu’elle savait très bien qu’une overdose était en jeu.

Constance R. Swanson était réellement dans un état déplorable. La jeune femme n’avait jusqu’à présent jamais réellement consommée de drogue dure. Elle avait testé la marijuana une fois ou deux pour tenter, mais sans plus, ce qui n’avait pas le même niveau que la cocaïne qu’elle avait tenté cette fois-ci. La jeune femme n’aurait jamais dû voler le petit sachet qu’elle avait découvert dans la poche du sac de sa patronne qui traînait dans son bureau. Elle était très stupide et d’avoir tenter le coup ne l’amenait qu’à l’hôpital dans un état des plus douloureux. La femme ne savait à peine ce qui s’était passé avant d’arriver à cette petite soirée. Elle se rappelait d’avoir fait le voyage jusque là, mais mise à part cela, rien d’autre. Elle regardait Autumn, la photographe qui lui avait fait la morale plusieurs semaines auparavant, ne comprenant pas ce qu’elle faisait dans la chambre de l’hôpital et encore moins ce qu’elle y faisait. « Ah... Ton .. Ton numéro devait traîner encore dans... Ma... Ma.. Poche de jeans... » Elle fit un grimace et referma les yeux une fois de plus. Elle sentait sa tête lourde et son sang semblait lui brûler partout dans le corps. Elle ouvrit la bouche, sans bouger les yeux, mais rien y sortit. La brune ne savait pas quoi faire pour s’en sortir jusqu’à présent. Elle avait mal et savait bien que de prendre de la drogue, c’était interdit par la loi. Elle ne voulait surtout pas débourser d’autres frais. C’est à ce moment qu’elle comprit qu’elle était en plein dans une chambre d’hôpital. Elle ouvrit les yeux d’un bond et laissa de côté un moment les paroles de la brunette. « Non... C’est pas trop ça, mais là.. Je .. Je suis vraiment mal prise... J’ai pas d’argent pour payer mon ... Admission ici... » Elle était dans une panique qui lui fit tourner la tête aussitôt. Elle serra les dents de douleurs et ajouta. « Aye... Et je te remercie d’être venue... Même pour une overdose stupide comme j’ai fait.. Je suis lourde... »

Autumn n’avait jamais tenté de drogue dure, non elle avait touché une ou deux fois guère plus à la marijuana par pure tentation, mais n’en avait rien du tout ressenti et s’était dit que c’était mieux ainsi; elle détestait les camés, ingrats et manipulateur, tous autant qu’ils étaient. Enfin, elle ne pouvait tout de même pas faire la morale pour une deuxième fois à cette gamine voleuse de fleurs, elle savait pertinemment que cela ne changerait en rien la situation et puis Leah n’avait pas du tout envie de se prendre la tête une fois de plus, elle se contenta donc de s’approcha du lit doucement, les bras croisés sur sa poitrine. Miracle qu’il ait survécu à la machine à laver, tu te serai retrouvé seule comme un vers! Rigola la brunette alors que la jeune femme se levait d’un trait. wow…calmes toi! Tenta de réconforter la jeune brune à son interlocutrice qui visiblement, paniquait. Apparemment elle n’avait pas même les moyens de se payer des soins convenables, bien qu’Autumn en doutait déjà, après ce qu’elle lui avait dit lors de leur première rencontre…Elle ne savait que faire pour l’aider et franchement avait beaucoup de peine pour cette dernière; vivre sa vie simplement n’était pas des plus facile de nos jours, Leah pouvait le comprendre, mais jusqu’à quel point? et puis merde! Pensa la jeune femme tout en attrapant le bras de la jeune femme complètement désemparée. Je vais t’les payer si ça peu t’aider! Elle espérait sincèrement qu’elle finirait par se calmer, aux risques de se voir dans l’obligation de quitter cette pièce, Autumn détestait les hôpitaux, encore plus les gens qui n’étaient pas aptes à se contrôler. Assis toi, tu vois bien que tu vas te tuer si tu continues comme ça! Évidemment elles ne se connaissaient pas le moins du monde, seulement cela faisait plaisir à Autumn de pouvoir aider quelqu’un, surtout en cas de besoin et puis de voir que cette même personne pouvait avoir confiance en elle.

Constance Rebecca Swanson savait très bien qu’elle ne retenterait pas le coup, une fois, c’était assez pour elle, malgré tout, Constance ne comprenait pas pourquoi elle avait fait ce vol et prit cette drogue dure, mais à l’instant où elle avait ouvert les yeux, elle avait compris la terrible erreur qu’elle avait commise en usant de cette substance, elle ne savait pas si Maddison le saurait, mais si elle retomberait sur cela, elle passerait son tour sans hésitation. La brunette observait Autumn, qui malgré le fait qu’elle ne l’a connaissait quasiment pas avait accepté l’appel de l’infirmière pour venir la rejoindre à l’hôpital, ce qui était une marque de gentillesse. Elle appréciait déjà cette photographe qui semblait être là même pour ses connaissances. Swanson aurait sans doute fait la même chose, mais bon, c’était son vieux jeans qui trainait dans son panier à linge et c’était elle qui avait tenté l’idiotie. Elle regardait Autumn et répondit. « En fait.. il n’a pas fait le tour à la machine à lavée… » Constance baissa la tête un peu gênée face à toute cette histoire, elle était si pauvre qu’elle ne pouvait pas nettoyer son linge à tous les jours. La conversation n’était pas diversifiée comme Constance savait le faire, mais c’était pas si pire.. elle tenait le coup, elle souriait même. « Tu veux vraiment tout payer, tu es folle Autumn, tu ne me connais à peine, non non, je vais trouver un moyen, au pire, la prostitution.. » Elle tenta de rire, mais ça lui fit mal, elle s’arrêta et racla la gorge. « Sérieusement, je mettrais tout ça sur ma carte de crédit et je serais dans le rouge encore plus… je veux pas que tu me paies tout ça… tu es folle Autumn ! »

Les yeux bruns de la jeune femme s’arrondirent aussitôt. « En fait.. il n’a pas fait le tour à la machine à lavée… » C’était franchement dégoutant…il y avait tout de même quelques jours qu’elles s’étaient croisées, si ce n’était pas même quelques semaines, Autumn ne se souvenait plus très bien… Mais tu sais que de porter des vêtements salles ça peu te causer des soucis de santé au moins?! Encore heureuse que tu n’aies pas de cancer de la peau! Répliqua la brunette, s’assoyant sur le bord du lit de la jeune femme. Leah en avait même pitié, la voir agir de la sorte, comme une petite enfant orpheline, c’était à ça que pensait Autumn en la voyant…n’avait-elle donc pas de parents pour l’aider, d’amies ou de sœur? Savannah se mit un instant à sa place; April l’aurait aidé sans bronché si elle en était aller jusqu’à se droguer pour s’en sortir, elle était même persuadé qu’Hunter, son ex qui ne lui portait pas plus d’attention que cela, lui aurait prêté main forte…pauvre fille, elle devait être sacrément pauvre et seule pour endurer une telle épreuve.

La brune sortie finalement de ses pensées lorsque son interlocutrice la traitait tout bonnement de folle. Tu veux rire de moi, la prostitution… les deux jeunes femmes se souriaient, Constance tenta même de rire, mais manquait de s’étouffer avec la mal qu’elle venait de subir, elle se racla la gorge et Autumn la surveilla de près. J’crois bien être la moins folle des deux! Poussa finalement en riant la jeune photographe tout en se relevant pour ensuite croiser ses bras contre sa poitrine.

Et puis j’ai pas envie que des créanciers ne viennent te prendre le peu que tu as; que vas-tu devenir sans lit ou sans de quoi garder ta nourriture au frais, hm? La belle fronça les sourcils, mettant l’accent sur le fait qu’elle ne pourrait pas continuer comme ça, elle n’irait pas plus loin. Je paie ce lavage d’estomac et tu viens faire ton lavage une fois par semaine à mon appartement, sinon je te rapporte aux flics pour détention de cocaïne… Menaça ensuite Autumn, sérieuse…un quart de seconde, avant de pouffer de rire. Bien sûr que non, elle ne la dénoncerait pas, simplement elle souhaitait réellement pouvoir lui porter main forte, au moins pour qu’elle ne tombe pas gravement malade, elle n’avait visiblement pas besoin de ces dettes supplémentaires.

Constance R. Swanson regardait Autumn avec un faible sourire. Elle voyait bien en cette brunette une fidèle amie. Elle ne savait pas si c’était réciproque de son côté, mais elle lui plaisait réellement bien. Elle la trouvait drôle et amusante, c’était déjà un point positif d’avoir pris cette drogue dégoûtante, elle s’était peut-être fait une amie. La révélation de Constance sur l’état de son jeans sembla réellement dégouté la pauvre photographe, mais elle ne pouvait pas faire autrement, elle n’avait pas de machine à laver et elle tentait de prendre le plus de morceau possible lorsqu’elle allait à la buanderie en bas de la rue pour nettoyer ses vêtements sales. « Je sais, c’est dégoutant, mais je préfère me nourrir que de rapasser mon linge. De toute manière, je ne les avais pas mise très longtemps... » Elle soupira et observa ses pieds qui créaient une bosse au bout de son lit. Lorsqu’elle mentionna la prostitution à Autumn, celle-ci répliqua aussitôt sans attendre, Constance serra les dents, voyant bien que ce n’était pas une bonne idée, bien que Haley, l’une de ses bonnes amies, enfin, nouvelle bonne copine, travaillait dans ce milieu, elle lui avait fait des confidences là-dessus récemment. Ainsi, elle se disait que ça pourrait peut-être rapporter. Constance dévia le regard à nouveau sur Savannah et lui fit un petit sourire.

« Tu es vraiment gentille Autumn tu sais ! Je suis dans la merde jusqu’au coup, on ne se connaît pas et tu viens à l’hôpital parce que ton numéro est resté dans la poche de mon jeans sale, tu veux m’aider à payer mon lavage d’estomac et en plus me proposer de laver mes vêtements chez toi, tu es vraiment .. .gentille. J’apprécie ! » Elle souriait avec difficulté, mais elle le faisait. « Et ... La drogue, je ne l’ai pas acheté pour le plaisir ou oublier mes souffrances, en fait, je l’ai trouvé dans le bureau de ma patronne et je lui ai volé, j’avais envie d’essayer... Et maintenant je passe pour une toxico ! » Elle sortit la langue.

« Je sais, c’est dégoutant, mais je préfère me nourrir que de repasser mon linge. De toute manière, je ne les avais pas mis très longtemps... » Autumn n’en revenait pas…il était vrai qu’il valait mieux avaler quelque chose plutôt que de nettoyer une paire de pantalon, simplement elle ne pouvait se résoudre à s’imaginer elle, porter des vêtements salles…dire qu’elle ne mettait pas ses bas une deuxième fois, alors qu’elle les avait que porter pour aller au dépanneur…c’était dans sa nature, elle trouvait l’acte répugnant… mais d’un autre point de vue, pouvait comprendre l’attitude de la belle brune, elle n’ajouta donc rien de plus, se contenant de lui sourire doucement, préférant la réconforter plutôt que de lui passer un savon. Bah ne me remercie pas, j’veux seulement t’aider un peu…et puis ce n’est pas en étant salle ou droguée qu’on attire la chance ma grande! Répliqua Autumn à l’égard de la brunette qui la remerciait, lui disant qu’elle était gentille de la considérer un peu malgré leur lien d’amitié inexistant. Tu verras, on sera les meilleures copines au monde si tu arrêtes les conneries pareils et que tu te laisses te faire aider un peu…ça ne peut que te faire du bien, tu en as besoin de toute manière, profites! Conclue ensuite de cela la belle brune tout en collant ses deux mains sur son appareil photo pour le replacer contre elle. Elle n’avait pas l’intention de faire la morale ou de disputer Constance; elle avait l’air d’être une fille bien, mais voler, consommer ou bien airer comme une sans-abri ne l’aiderait pas à avancer dans la vie, pas du tout. J’sais bien que t’es pas une droguée, encore plus que tu ne voulais pas mettre fin à tes jours, t’es bien trop enjouée pour détester la vie à ce point et puis le manque d’argent est monnaie courante, tu finiras bien par te replacer d’toute manière… Continua de raconter la photographe tout en souriant à son interlocutrice, elle n’avait pas besoin de lui mettre des bâtons dans les roues, encore moins de la juger et de l’achever.

Bien que les paroles de son « amie » puissent être censées, ce que savait Constance en arrière de la médaille n’était guère plus intéressant. La belle brunette ne pouvait espérer une meilleure vie, vu que le bout du tunnel était réellement à des kilomètres à la ronde. Elle avait dépensé comme une folle lorsqu’elle était à l’université ajoutée à l’appartement luxueux qu’elle s’était dénichée et les grandes dettes de médecine qui avait accentuée la totalité de sa situation pour la rendre presque dans la rue. Constance connaissait par cœur chaque point de ses finances contrairement à Autumn qui voyait de l’optimiste dans la situation, ce qui fit sourire la brunette dans un piteux état. « Autumn, c’est très sympa tout ça et je ne vois pas de problème à recevoir un peu d’aide, mais ça n’empêche pas que j’ai des dettes si grandes, c’est incroyable et même impassable, à moins que tu ne sois une riche héritière ou que tu ailles le billet de loterie gagnant, je crains que je ne puisse me sortir de cette merde avec l’aide de quelqu’un… » Constance fit un petit sourire, passa un bras sur sa gorge qui lui faisait plutôt mal, suivit de son nez qui lui brulait depuis son réveil. Elle serra les dents et bougea de quelques centimètres avant de reprendre un faible sourire face à Savannah. « Je suis certaine qu’on peut devenir les meilleures copines du monde et si jamais je suis dans la rue, tu pourras toujours m’utiliser comme un chien de compagnie ! » Évidemment, elle rigolait. Elle reprit un peu plus son sérieux et ajouta. « Merci beaucoup encore pour tout ce que tu fais pour moi Autumn ! »

À en entendre les dires de la jeune brunette, l’état était bien plus catastrophique qu’elle ne laissait en fait présage. Autumn sourit tristement à sa copine qui s’approcha un peu plus. Elle ne la connaissait pas très bien, même pas du tout, mais elle voyait en Constance, une bonne personne, toujours prête à se donner pour les autres et franchement elle trouvait cela assez dommage de ne pouvoir contribuer à la baisse de ses nombreuses dettes. La phrase qu’elle dit ensuite vint le toucher droit au cœur; évidemment qu’elles pourraient devenir les meilleures amies du monde, avec ou sans dette, simplement ce qui vint ensuite la fit malgré elle, bien marrer. Un sourire s’était de nouveau installé sur ses douces lèvres, alors que la seconde jeune femme continua son discours sur tout ce qu’avait bien pu faire la joli brune pour l’aide ne serait-ce qu’un tout petit peu. Évidemment concernée par ce que lui disait la jeune femme alité, Leah ajouta fièrement ; Bah tu sais, ça me fait plaisir de pouvoir t’aider et d’un autre côté j’sais tout aussi bien que tu ferais la même chose pour moi donc… Et elle le pensait sincèrement. Constance donnait l’impression d’être une chic fille, drôle et gentille…un peu comme Autumn, en un peu plus voleuse. J’veux bien t’aider davantage, mais ne me mêle pas à tes embrouilles, j’ferai comme si j’avais rien vue de toute manière! Ajouta en riant la jeune brunette, sachant très bien les mauvais coups que pourrait lui faire cette Constance.

Constance toussota face au commentaire de la jeune Autumn qui l’a fit malgré tout sourire. Elle voyait bien que son amitié avec cette inconnue à la base pourrait se développer. Elle s’entendait bien avec elle et la trouvait réellement sympathique et surtout très aimable. Elle était prête à l’aider et même à lui payer son séjour à l’hôpital. Constance se sentait plutôt mal en point, mais elle allait survivre. Elle avait fait un lavage d’estomac et c’était parfait. Swanson se mit à rire. « Merci beaucoup Autumn, tu es vraiment la personne la plus sympa que j’ai rencontré depuis un moment… tu me sauves un peu la vie.. J’apprécie et j’espère pouvoir te côtoyer ! » La belle sourit, mais aussitôt une infirmière entra dans la chambre. Elle lui expliqua qu’il était temps pour elle de se reposer un peu, que les heures de visite étaient terminées pour le moment. Ainsi, Constance tendit la main à son amie et lui sourit. « Je te remercie encore… » Et ainsi Autumn finit par quitter la chambre, laissant Constance prendre le repos qu’elle avait besoin. Ce ne serait sans doute pas une expérience à refaire, la brune avait eu son excès et elle avait appris sa leçon, espérant seulement que Maddison ne le découvre pas.

TERMINÉ & VERROUILLÉ