Karolina regardait toujours la petite fille quand elle entendit un bruit sourd. Elle se retourna mais il était trop tard: un des ravisseur l'avait vu et marchait droit sur elle. L'étudiante essaya de partir en courant mais le malfrat allait bien plus vite qu'elle, la traina par les cheveux tout le long du car et la fit monter. Arrivée sur la dernière marche Karolina fut prise d'horreur: un cadavre gisait. Trop d'horribles souvenirs se bousculaient dans sa tête. Elle ne chercha pas à s'avancer d'avantage pour évaluer le massacre, de toute façon l'un des homme la poussa sur le premier siège. Plusieurs personnes parlèrent, mais aucun de ces enfoiré ne daignaient répondre aux interrogations et aux plaintes de chacun. Un autre homme vint lui réclamer ses biens. Karolina réfléchit un instant; rien, elle ne possédait rien de valeur. Je n'ai rien. Elle le dit d'un voix basse mais néanmoins claire.

**Le chao commençait à prendre le dessus dans l’autobus et ce n’était pas une bonne chose, tandis que l’un des ravisseurs étaient à l’extérieur, les trois autres restaient bien à vif de tout voir. Le conducteur tourna la tête, vu que le bus était arrêté. Lorsque Braeden interpella l’un des hommes, celui-ci avança d’un pas et éclata de rire, ce qui continua avec le conducteur et un autre homme.**

RAVISSEUR #2 : On veut tout simplement s’amuser.. En tout cas, pour le moment et arrêtez de me balancer vos conneries sur les enfants.. On s’en fou, on viendrait certainement pas détourner un autobus si on aurait une dose de pitié pour vos gosses.. Alors taisez-vous tous et puis tout va bien aller.. Pour le moment !

** Dès qu’il eut terminé, Leslee se mit à paniquer, à hurler à tue-tête sur le ravisseur à l’arrière du bus, ce qui n’était pas une bonne chose. La panique s’empara rapidement du bus en entier, le ravisseur du fond s’approcha de la rousse et hurla.**

RAVISSEUR #3 : Putain, ferme la !!

RAVISSEUR #1 : Si elle souhaite mourir, bah tant pis !

**L’homme tira directement sur la rouquine, un coup qui partit et l’atteignit dans l’épaule, provoquant la panique de tout le monde. Le bus reprit aussitôt son chemin jusqu’à destination ; les milliers de conteneurs remplies de couleur près du port à la sortie de la ville. Il se gara droit devant, la chaleur était toujours aussi insupportable sous ce soleil de canicule.**

CHAUFFEUR : Bon.. Nous sommes arrivé, maintenant... Vous sortez par groupe de quatre du bus, vous vous dirigez jusqu’au conteneur bleu... Le # 45670 où notre ami vous attend !

**Jane J. Wellington ne savait pas comment réagir. Elle était assise, jetant un coup d’oeil rapide à tout ce qui se passait dans l’autobus. Elle était flic et c’était son travail d’aider les gens, mais pour le moment, il était beaucoup plus prudent pour elle de se taire et d’observer que d’agir, surtout que Maddison n’avait pas été de mains faibles en hurlant après le ravisseur. Elle avait frôlé la mort de très près, ce qui avait fait paniqué Jane sur le coup, sachant que la barman était une bonne amie à elle, mais bon, la femme qu’ils trouvèrent à l’extérieur permit à Maddi de s’en sortir, un long soupir sortit donc de la bouche de la lieutenante qui pourtant, n’était pas totalement soulagée non plus. Elle fixa le ravisseur du fond et lorsque Leslee se mit à lui hurler après, les yeux de JJ grossirent. Elle tourna la tête et hurla.**

« Putain de merde, Les... Ferme là ! »

**Et le coup partit, elle toucha le bras de la rousse pour la pousser, mais elle ne réussit pas à temps, le coup toucha l’épaule de la rousse qui laissa échapper la petite sur le sol, mais Wellington réussit à l’attraper d’une main ainsi que la faible mère de l’autre. Elle ouvrit la bouche de stupéfaction, ne sachant pas du tout comment réagir. Jane était perturbée. Elle tourna la tête, déchira une partie de sa chemise et fit pression sur la manche de Madison. Elle serrait les dents et essaya de lui parler.**

« Non... Leslee, tiens bon.... Cupcake, je t’en pris... Bordel.. Reste avec moi ! »

**Elle observa les ravisseurs avec colère. Elle écouta le chauffeur prendre parole, sachant qu‘elle ne pouvait pas laisser dans cette état. Elle donna Lili à une femme assise à côté d‘elle et s‘approcha de l‘homme.**

« Non, mais vous voulez rire ... Elle est dans un sale état, on peut pas la transporter là dedans et le laisser pourrir ... Elle va crever putain de merde ! »

Les ravisseurs étaient-ils réellement des hommes sans pitié comme ils tentaient de le démontrer? Ils auraient pu tirer sur un enfant pour illustrer leurs dires mais heureusement ils n’en avaient pas eu la présence d’esprit. Ils n’étaient peut-être pas si…amoraux que cela. Aileen avait du mal à y croire. Le pire fut quand ils tirèrent sur Leslee. Elle était la mère d’une petite fille de trois ans. Ils allaient loin! C’est là que la rousse vit Jane Wellington: elle la connaissait pour une affaire relevant d’un suicide. Quel était le but des malfrats? Tuer tout le monde? Apparemment ils ne faisaient pas ce genre choses immondes pour l’argent. Ils avaient une idée bien précise en tête. Une fois près de conteneurs, les ravisseurs dévoilèrent un bout de leur plan. Les gens allaient-ils se rebeller encore une fois? Lexie se releva, toujours en larmes:

- Ce n’est rien ma chérie! Aileen la prit dans ses bras, la rouquine lui caressa les cheveux. Tout sera bientôt fini… . Duncan l’espérait. Calmes-toi. La petite pleurait de plus en plus fort. La panique vint l’habiter. Elle devait relâcher toute la pression mais ce n’était pas le moment. Non ma puce, viens on va aller dehors comme ils l’ont demandé, exiger était le verbe adéquat mais sa génitrice n’en usa pas… . La gamine serrait sa mère, impossible de la faire changer d’avis: elles n'allaient pas sortir du bus. Contre toutes attentes, sa mère versa quelques larmes. Ne t’en fais pas ma chérie, je suis là…. . Voir sa fille dans cet état était nouveau pour Aileen elles étaient très proches, inséparables même, et Aileen put ressentir la peine de sa fille: c'était trop dur... .

Maddison n’en revenait pas de voir à quel point les gens pouvaient être des grands malades. Là c’était le pompon ! Certains s’étaient rebellés tout comme Mad avait pu le faire auparavant. Les gens ne se laissaient pas avoir mais justement c’était peut-être cela qu’il fallait un soulèvement général. Un ravisseur mit fin à cette rêverie en tirant sur Leslee. Cette femme avait tenu à parler plus fort que tout le monde et elle en avait payé le prix. La barmaid avait sourit en l’entendant mais là voir touchée ne la rendait pas ravie. Elle n’était pas non plus une sans cœur.

Ces cons avaient prévu un plan, ça se voyait. Le bus stoppa sa route au port et tous devaient descendre. Maddison passa dans le tas. C’était du 4 par 4. Une inquiétude se dessina sur son visage. Elle détestait suivre tel un mouton … Mais avant la brune s’arrêta et vint prendre son amie Aileen dans ses bras car cette dernière craquait. Elle ne tenait pas à sortir de ce bus. C’était rare de la voir ainsi mais cette fois ci tout était différent. Voir cette famille triste lui fendait le coeur. Elle dit tout bas à la jeune femme et son enfant :

- On va s’en sortir. Elle fit un bisou sur le front de la gamine et caressa amicalement le bras de la belle rousse qu'elle adorait tant.

Une fois les pied touchant terre, les gens avaient pour consignes de rejoindre un conteneur. C'était pour faire quoi ? Qui étaient ces gens ?
Elle se décida à faire une chose irraisonnée mais qui pourrait bien sauver des vies, ensuite. Pourquoi les gens craignaient-ils de faire une révolte commune ? Il était vrai que le risque de carnage faisait peur … Maddison se faufila discrètement derrière un autre conteneur. Elle s’était dispersée du lot et elle avait réussit à se cacher. Il restait plus qu’à s’enfuir et à dire la position exacte au secours, d’où avait lieu ce grand n’importe quoi. La route serait longue. Maddie courut un peu plus loin. Elle regardait autours d’elle et elle ne voyait personne. Peut-être qu’elle avait eu la bonne solution? Son audace payera-t-elle? En tout cas, la femme ne tenait pas à rester là sans rien faire et puis elle n’avait rien à perdre. En voyant ses amis apeurés et pleurant, elle n’avait su rester en place. Elle tenait à ce qu’ils s’en sortent tous et que les tueries cessent.

Des cris, des larmes, un brouhaha sans fin. Le tumulte se mêlait au chaos à l'intérieur du véhicule. Mouvement perpétuel, Hesther ne semblait plus rien comprendre à ce qui se passait dans le bus de l'horreur. Le regard dans le vague, elle se laissa aller à ses pensées. Physiquement elle était présente, mais son esprit lui était parti à des milliers de kilomètres de là, sans doute le seul moyen que venait de trouver son cerveau pour lui faire traverser au mieux cette dure épreuve ; côtoyer la folie humaine étant bien trop dur. Fort heureusement tout le monde n'eût pas la même réaction qu'elle, certains tentaient un soulèvement, d'autre le raisonnement, il ne restait plus qu'à espérer que ces actions portent leurs fruits.
Totalement hermétique au monde extérieur, le bruit de tir qui s'éleva à nouveau dans les airs la fît simplement cligner des paupières. Rien de plus ; la question de savoir qui pouvait bien être cette nouvelle victime ne lui effleura même pas l'esprit.
D'un geste robotique elle se leva et suivit le mouvement, alors qu'on les sommaient de sortir du bus bien gentiment, bien sagement, quatre par quatre. Avec qui se trouvait-elle ? Elle n'aurait su le dire. Tout ce dont elle eu conscience fût le poids de son propre corps, ses jambes semblaient peser des tonnes alors qu'elle se déplaçait en même temps que son groupe.

Le soleil, la chaleur écrasante la firent sortir de sa torpeur, telle une claque que l'on assène de toutes ses forces, en plein sur la joue de son agresseur. A la fois douloureux et violent. La jeune avocate eut comme l'impression de suffoquer, alors que l'air brûlant du dehors s'engouffrait dans ses poumons.
Elle jeta un regard à la ronde, tout le monde semblait être là, près des containers... tout le monde sauf Maddison. Une panique sourde s'empara d'elle, pourvu que ce ne soit pas elle la victime du coup de feu, qu'elle avait cru distinguer dans le lointain de ses propres songes. Pourquoi ne se trouvait-elle pas auprès d'eux ? Ne pas paniquer, il y a forcément une explication plausible à tout ça, tenta-t-elle de se rassurer.

Une fraction de seconde, ce fut le temps exact entre la peur qu’elle eut pendant tout ce trajet et le soulagement soudain lorsque la balle traversa sa chaire. Voulait-elle mourir? Absolument pas, elle pensait à Lili, sa fillette de trois ans qui se retrouverait sans parent, non, son but ultime n’était pas d’y laisser sa peau, loin de là. Que voulait-elle prouver alors? Qu’elle aiderait bien des gens en s’énervant ainsi. Less était une battante, une femme forte qui aime aider son prochain, même si elle doit faire des conneries pour arriver à ses fins. En se faisant tirer dessus, elle permettait à plusieurs de s’en sauver, pour le moment et faisait gagner du temps à ceux qui cherchaient sans relâche une solution échappatoire. Allait-elle mourir sur le sol d’un autobus détournée? Elle n’en savait rien, tout ce qu’elle croyait savoir venait de s’effondrer alors que la petite rouquine tombait de sur ses genoux, se faisant attraper d’une main ferme par la lieutenant qui saurait quoi faire dans la suite des événements. Madison entendit ensuite les hommes parler, user d’un ton de menace comme ils le faisaient depuis le tout début, demandant quelque chose que ne semblaient pas apprécier la jeune brunette qui l’empoigna par le bras, effectuant une pression sur sa blessure…puis plus rien; les vagues images qu’elle voyait se noyèrent dans l’obscurité, tout comme les sons qu’elle s’efforçait d’entendre, mais qui disparurent au même instant. Était-ce la fin?

Aileen lâcha sa fille pour la fixer d’un air rassurant. La petite avait très peur, son visage affiché cette expression. Les larmes des Duncan se stoppèrent. La rouquine pria sa fille d’aller se cacher dans l’autobus. Auquel cas, elle serait vue, elle devrait rejoindre le groupe. La jeune femme était confiante, si son enfant devait aller avec le groupe, il y avait Maddison dedans. Bien que cette barmaid prenne de la drogue, elle n’en restait pas moins responsable. Quand Lexie fut cachée en dessous des sièges, personne ne l’avait vu. Les ravisseurs étaient préoccupés par le groupe à l’extérieur qui s’agrandissait et par le cas du lieutenant Wellington qui tentait de raisonner un malfrat. Aileen s’approcha du corps de son amie Leslee. Cette dernière était inconsciente. Cette vision était horrible. Il lui fallait de l’aide et vite! Elle ne méritait pas cela, elle était maman. Duncan savait à quel point Leslee avait du avoir peur pour sa fille de trois ans mais elle avait osé un acte désespéré. Aileen alla voir Lili qu’elle connaissait très bien, tout comme sa mère d’ailleurs. Elle lui fit un bisou sur la tête et elle lui affirma qu’elle était là pour elle et sa maman. La rousse essayait de donner des conseils à une maman un peu plus âgée qu’elle, avec un enfant bien plus jeune que le sien. Elle pouvait dire les épreuves qui attendaient Leslee à l’avenir. Leurs discussions étaient toujours plaisantes et Aileen ne souhaitait pas que cela cesse. Elle alla rejoindre Jane Wellington pour se plaindre en même temps.

- Je rejoins Jane, si vous la laissez ainsi: elle va mourir. Il lui faut de l’aide de toute urgence. Elle a une petite de trois ans, vous n’allez pas la laissez sans mère: elle n’a qu’elle! Aileen s’énervait sans le vouloir. Vous seul pouvez agir, rendez nous un portable pour appeler les urgences, on ne dévoilera rien de vos plans. S’il vous plaît… . Vous ne pouvez pas la laissez comme cela, vous avez le choix de rattraper l'une de vos erreurs. La professeur des écoles étaient réellement affolée pour son amie qu’elle voulait voir vivre, non survivre ou décéder…. .

**Les ravisseurs ne semblaient tout simplement pas vouloir coopérés, ils souhaitaient arriver jusqu’au bout et le petit groupe se faisait suivre du regard rapidement, tandis que tout le monde était à sa place, une jeune femme décida de dévier la route, mais elle ne put pas être cachée bien longtemps.**

RAVISSEUR #1 : Hey vous, dans le conteneurs ! N’essayez pas de jouer les malines, si vous ne souhaitez pas voir mourir encore plus de gens !

**Dit-il en pointant son arme sur Maddison. Pendant ce temps, Jane et Aileen essayaient de coopérer avec eux, mais ça ne fonctionnait pas du tout.**

RAVISSEUR #4 : Arrêtez de faire les commères, on l’a transporte là dedans et puis ça finit là, si vous souhaitez pas que je m’occupe de votre fille ma brunette et de celle de la rouquine, taissez-vous et faites ce que j’ai dit !

Il était sorti, comme les autres. Il avait suivit, fermant la marche, il avait regardé les autres, totalement perdu, terrifié. Il avait comme un bug. Il regardait le conteneur. Le conteneur....

Braeden se retrouva plusieurs mois plus tôt, le joue ou il avait été fait prisonnier. Les Talibans les avaient enfermés, lui et le reste de son équipe, dans une sorte de blockhaus. Le même type de lieu en somme. Fermé, et gardés par des fous dangereux. Il avait frôlé la mort la dernière fois, qu'adviendrait-il désormais? il allait mourir. Il allait mourir. Mourir. Non, il devait se reprendre. il ne devait pas faire une crise de panique, il ne fallait pas que ça recommence. Il devait rester calme. Tout en marchant, il se mit à souffler doucement, par la bouche. il avait apprit cette méthode chez une psy, à sa sortie de captivité. Il ne l'avait jamais revu d'ailleurs, ni elle ni aucun autre. il devait se changer les idées. Il ne devait pas repenser au passé, en aucun cas. il devait faire tout son possible pour éviter la casse. Avec Jane, ils étaient les seuls quelque peu expérimentés. Jane, il devait la voir. Il la chercha du regard et la trouva auprès d'une rousse salement amoché. Il se dirigea vers elles, et s'accroupit auprès de la flic. "vous avez besoin d'aide? Il faut... qu'on trouve un truc. Et vite..; il faut calmer les gens, sinon on va avoir des ennuis, et il faut un moyen d'appeler les secours..." Un des gardes se mit à les regarder, alors il se leva. Il fallait détourner l'attention sans perdre de vie. Il fallait mettre un plan au poing. Ils avaient vu les visages des ravisseurs, ils n'allaient pas s'en tirer si facilement. Il soupira et regarda un peu partout à la recherche de personne à aider. D'un coup, son regard fut attiré par une jeune brune qui semblait totalement paumé. Hesther était la, le regard dans le vide, un air terrifié sur le visage. Il la rejoignit en quelques pas et prit ses mains, baissant la tête pour que ses yeux soit à la hauteur de ceux de l'avocate. "Hesther, écoutez moi... tout ira bien d'accord? Ils vont prendre ce qu'ils veulent puis nous laisser partir... Tout ira bien, je suis la, je vais vous aider..." et sur un coup de tête, il enroula ses bras autour de la jeune femme. Il n'avait pas d'autres idées pour la calmer, alors autant tenter le tout pour le tout.

Maddison cherchait encore et toujours une issue. La belle était perdue à milieu de tous ses conteneurs. L’adrénaline du moment lui faisait oublier sa peur. La barmaid était prête à aller de l’avant pour trouver des gens en capacité d’aider tout le monde. Elle cherchait par où aller. Elle s’imaginait déjà devant les secours, en sécurité et les autres qui étaient restés aussi mais elle se détrompait. Ces foutus ravisseurs revenaient à la charge et avaient remarqué cette absence, pas tant discrète que cela. Mad était loin de penser au fait qu’on la retrouverait. Elle s’en voulait tant. Elle aurait du courir à toute allure sans perdre de temps. Trop tard …

- Mais merde, laissez nous … vous vous croyez intelligents ? Ça vous fait quoi honnêtement de faire les cons comme ça et de faire peur à tout le monde ?

Maddie n’avait pas la langue dans sa poche et elle en avait réellement marre de ces gars qui se prenaient pour des dictateurs, avec tous les droits. Elle se permit de leur poser des questions pour comprendre mieux leur démarche complètement floue. Que faisaient -ils ? Elle les suivrait plus tard, pour regagner le groupe. Elle ne cessait de les fixer en attendant des réponses.

Les dires du ravisseur qui faisait face à Jane et Aileen, étaient clairs. Il ne voulait rien entendre. Il avait osé évoquer les enfants, la rousse frisonna. Quel homme sans coeur! Avait-il répéter son plan avec ses acolytes? S’étaient-il préparés à toutes les éventualités? Duncan doutait du fait que les malfrats soient tous sur la même longueur d’onde. Il fallait les diviser pour mieux régner mais comment? La professeur des écoles pensa à autre chose. Elle devait sauver son amie Leslee! Un plan lui vint en tête. Elle n’allait pas faire marche arrière!

- Jane pouvez-vous vous occuper des enfants, juste faire en sorte qu’ils ne leur arrive rien. Je sais j’en demande beaucoup. Elle ne savait pas quel lien unissait le lieutenant à la mère de famille blessée. Aileen ne prit pas le temps d’écouter son interlocutrice. Il fallait parer au plus pressé même si elle doutait que son plan marche. La rouquine s’adressa au ravisseur: S’il vous plaît laissez-moi repartir avec Leslee. On peut encore la sauver. Je peux l’emmener à l’hôpital, il n’est pas trop tard. Je vous promets que je ne parlerai pas de vous, ni de vos plans. Je veux juste sauver mon amie, sa fille de trois ne s’en remettra jamais si elle perd sa mère. Laissez-moi faire! Je vous en prie. Elle fixa Jane puis le bandit d’un air attristé. Aileen espéra qu’elle pourrait quitter les lieux avec son amie. Auquel cas, elle ferait du stop. De plus, elle tenterait tout pour trouver un lieu afin de la soigner dans les plus brefs délais.

Cette impression toujours – qui ne voulait plus la quitter – celle d'être enfermée dans une bulle et de regarder la scène depuis une enveloppe vide, un miroir. Impression vraiment de plus en plus désagréable, tout comme la chaleur caniculaire du dehors, alors que les otages attendaient devant ces fameux containers. Les ravisseurs finiraient-ils par les enfermer à l'intérieur de ces blocs métalliques, s'assurant ainsi de leur silence ? Pensée peu réjouissante qui traversa l'esprit de Hesther. La vague sensation qu'aujourd'hui marquerait un tournant dans sa vie, peut-être bien un tournant définitif, un virage à 90 degrés, le grand plongeon, l'ultime voyage, bolide fonçant à toute blinde dans l'océan de l'oubli. Cela ne pouvait pas se finir ainsi, certainement pas ici, au beau milieu de nul part. Ce n'est pas comme ça que cela devait se passer.
Fendant l'abîme de laquelle la jeune femme observait cette maudite scène, Braeden se retrouva dans le champ de vision de cette dernière. D'où sortait-il et que lui voulait-il ? Hormis dans le but de se faire remarquer et attiser un peu plus la colère de ces fous dangereux, elle ne voyait pas ce qu'il faisait là. Incompréhension alors qu'il se saisissait des mains de l'avocate. Se noyant dans le regard azur du jeune homme elle tenta de comprendre ce qu'il était en train de lui dire. Comprenant vaguement le sens de ses paroles, elle hocha la tête, la gorge sèche, elle réussit enfin à décrisper les mâchoires et à prononcer un simple : « D'accord.... je... je vous crois. »
L'avocate se laissa aller une fois de plus au contact rassurant de l'ancien militaire, apparaissant comme le preux chevalier venu délivrer la princesse, sauf qu'ici point d'armure, de cheval et de happy ending, juste une histoire à dormir debout.

**Jane était en état de choc. Leslee était entre la vie et la mort présentement et ces enfants de chiennes ne voulaient pas agir, elle ne pouvait pas négocier, elle semblait le comprendre et ça JJ avait eu beaucoup de cours et de sujet en lien avec la négociation. Ceux-ci avait un but précis et ils avaient tués de sang froid, peu importe ce qu’ils diraient. Cela n’arrangerait pas les choses, la seule solution était qu’on l’amène jusque dans le conteneur et qu’ils trouvent un moyen de la sauver. Elle ne savait pas du tout, c’est en penchant la tête qu’elle vit un sac à main sous le banc qui comprenait quelques flacons, sans doute pour une personne âgée, cela pourrait peut-être aider. Elle allait ramasser le tout en aidant Leslee. Wellington regardait tout le monde qui paniquait et hurla.**

« Vous êtes vraiment des enfants de chiennes, si elle crève, je vous promets que je vous retrouverais et que vous irez purger votre peine en prison, espèce de connard ! On doit l’amener là-bas, on a pas le choix... »

**Jane serrait les dents, elle fronçait les sourcils, elle sentait très bien la présence des révolvers sur elle et les autres et ne souhaitait pas faire d’avantage de mort. Bien que Aileen semblait tout faire pour amener Leslee à l’hôpital, les brigants ne bougeraient pas le petit doigt. Wellington devait donc l’amener.**

« Aileen... Aide nous à la transporter et donne les p’tits à cette dame ! »

**Dit-elle en pointant une femme sans doute dans la cinquantaine. Jane se pencha et regarda Braeden pour lui faire signe de lever la rousse. En même temps, elle fit signe à Aileen qu’il y avait un sac sur le sol, donc elle souhaitait qu’elle comprenne pour que les tueurs ne l’observèrent pas prendre ce que contenait le sac. Jane se pencha alors, glissa les trois flaçons dans son sac et trouva même une petite bouteille de whisky, un format de poche sans doute pour calmer les crises de panique de la propriétaire du sac. Elle glissa ce qu’elle put dans sa poche et enfouit le reste dans celle de Madison. Elle fixa donc Bra.**

« Lèvons là... »

**Le stresse montait en elle, c’était impossible pour Jane de se calmer, elle tenait la vie de Les entre ses mains, c’était impossible.**

C’était le néan totale dans l’esprit de la rouquine. Elle entrevoyait une lumière chaude et invitante qui lui tenait réellement à cœur. Elle s’imaginait l’atteindre et se réchauffer, loin de tous les problèmes de la vie, loin de Jeff et de ses dettes qui commençaient quelque peu à s’accumuler depuis quelques semaines. Elle s’imaginait dire bonjour à une toute nouvelle vie, plus paisible cette fois. Less n’était évidemment pas consciente des événements, alors qu’elle se promenait sans cesse entre la vie et la mort depuis qu’une balle l’avait atteinte. L’avait-elle cherché? Madison n’en avait plus du tout la moindre idée, tout flottait désormais, elle se sentait légère et pourtant si sereine alors que sa fille lui manquait atrocement. Lili, enfant orpheline ne s’en remettrait jamais de la mort de sa mère…elle était bien jeune, mais Leslee savait oh combien tout cela pouvait remonter à la surface et le jour où Lili se souviendrait de ce carnage, ce ne serait pas beau à voir, pas du tout. Leslee ne pouvait se résoudre à atteindre cette douce lumière, elle tentait désormais de s’en éloigner le plus possible, elle pouvait avoir tous les problèmes du monde, jamais elle n’oserait faire un coup pareil à sa fille adorée, elle s’accrocherait jusqu’à la toute fin.

**La plupart des passagers du bus avaient finalement fait le transfert jusque dans le conteneur, ce qui plaisait au groupe de brigand. La femme blessée fut finalement transporté par l’homme et la femme, mais avant cela, on continua à tenter des manoeuvres pour les faire changer d’idées.**

RAVISSEUR #1 : Arrêtez avec tout ce vacarme, nous refusons vos demandes, alors dans le conteneur et vite ! Si vous voulez pas voir encore du sang !

**Ainsi, il ne restait plus que Jane, Leslee et Braeden. Les autres ravisseurs amenèrent Aileen, Maddison et les autres jusqu’à l’intérieur. Leslee fut finalement déposée sur le sol. Ils étaient prêt à refermer.**

RAVISSEUR #2 : Bon.. Maintenant dormez bien les amis ... Ah et j’oubliais, une petite surprise de dernière minute !

**BANG ! Il venait de tirer droit dans le dos de Braeden qui tomba droit sur le sol, laissant couler une grande projection de sang tout autour de lui une fois de plus. Ce n’était pas la joie, il n’était pas mort, mais le choc l’avait fait perdre connaissance. Ainsi, ils refermèrent les portes et on put entendre le bruit du bus qui quitta le stationnement.**

Maddie s’était faite rattrapée par les ravisseurs Il était inutile de fuir, elle se ferait tuer de toutes évidences. Ils étaient forts et ne lâchaient pas l’affaire. Ces tarés demandaient à Mad de la fermer en gros et de rejoindre le groupe. Résolue, elle finit par obéir. Elle traîna des pieds avant d'arriver à bon port. La brunette revit tous ses visages stressés et elle lança un regard désolé. Elle était déçue de n’avoir pu rien faire en s’enfuyant. Il n’y avait plus rien à tenter. Il fallait suivre comme des moutons pour éviter un pire sort. Tous suivirent le pas donc. Les bandits les amenèrent dans un conteneur. Ils allaient y être enfermés comme des moins que rien… Ils eurent droit à des paroles pour une fois.

- La ferme putain, répondit la barmaid à ces sottises lancées par les ravisseurs « dormez bien .. » et puis quoi encore.

Soudain, un tir retentit et une victime devait être rajouté au tableau des blessés. Encore ! S’en était trop. Maddie bouscula une personne au passage et décida de s’asseoir sur le sol de ce conteneur. Il n’y avait plus qu’à attendre de toutes manières. Ce moment était difficile pour tous.

Jane Wellington avait la rage. Elle désirait sauver Leslee, maman d’une petite de trois ans. Avaient-elles un lien? Son geste était honorable! Avec Aileen, elles tentèrent d’amadouer les ravisseurs. Le lieutenant prenait le dessus. Elle donnait des ordres à la rousse et à Braeden en même temps. Ils était prêts à tout faire pour venir en aide à Maddison qui périssait à vue d’œil. Aileen avait très mal au cœur d’observer son amie dans cet état. Elle espérait pouvoir lui donner des conseils avec sa fille encore longtemps. Soudainement, les brigands commencèrent à s’énerver de nouveau. Ils refusèrent tout acte de la part de leurs interlocuteurs. En les insultant, ils avaient certainement trop poussé la chose. Aileen s’en voulait mais elle n’y pouvait rien: ces gens n’étaient pas aptes à écouter les autres, ni à raisonner correctement. Jane avait réussi une manipulation avec le sac d’une vieille dame. Aileen n’avait pas compris à quoi cela servirait. En deux temps, trois mouvements, tout le monde se retrouva dans le noir, tous enfermés dans le conteneur. La professeur des écoles détestait la situation. Elle avait juste eu le temps d’attraper sa fille et de lui boucher les oreilles quand un nouveau coup de feu retentit. C’était dangereux, la balle avait pu ricocher. Aileen ne calcula plus rien. Elle s’assit à côté de Maddie, en serrant sa fille qui était assise sur ses jambes.

Avancer, d'un pas mécanique. Mettre son cerveau sur pause et se contenter d'avancer, de suivre les indications des ravisseurs, afin que tout se passe au mieux. Ne surtout pas moufeter, ne rien tenter de complètement idiot et déraisonné. Se contenter de jouer au gentil mouton, suivre les autres. Ne plus vraiment être soi-même au final. Quelque chose lui murmurait doucement à l'oreille, que si elle arrivait à réchapper de cet enfer, rien ne serait plus pareil après cet événement. Trop de sang versé en quelques heures à peine. La voix des ravisseurs semblait rebondir contre les parois de métal du container, s’immisçant dans la moindre parcelle de son cerveau. Cette voix elle n'était pas prête de l'oublier, elle pouvait même en mettre sa main à couper qu'elle résonnerait encore longtemps, se retrouvant même au détour d'un cauchemar, surgissant là comme ça, sans crier gare. Véritable diable monté sur ressort. Alors que la jeune avocate pensait son salut proche, l'un des ravisseurs eût un sourire mauvais, son visage traduisant sa folie, la détonation claqua dans les airs puis Braeden s'écroula devant eux. Un sursaut, à nouveau la peur, ce fût la seule réaction de Hesther, qui ne semblait plus vraiment comprendre ce qui se passait. Tomber de rideau.

Depuis qu’elle avait vu la femme de sa vie se faire tirer, Jane Julia Wellington était en état de panique. Elle tentait de tout faire pour contrôler sa folie, mais c’était presque trop difficile pour la brunette. Elle était policière et avait vécu un tas de situation aussi grave sans parler des divers cours qu’on lui avait donné pour ce genre d’événement, mais malgré cela, son cœur battait terriblement vite. Elle ne savait pas s’il allait finir par exploser, en tout cas, pour la lieutenante de police, c’était plutôt à risque. Au moins, la manœuvre de prendre les médocs de la vieille dame pourrait peut-être leur être utile. Jane se rendit jusque dans le conteneur et y glissa les comprimés dans les bras de la jeune femme lorsque les brigands furent hors de portée. JJ s’inquiétait beaucoup pour la rouquine. En se penchant pour la mettre dans une position d’avantage agréable, elle entendit un coup de feu qui éclata ses oreilles. Jane se retourna, la bouche ouverte. La stupéfaction était bien grande lorsqu’elle vit Braeden tomber sur le sol. Elle se mordilla aussitôt la lèvre inférieure. Wellington ne l’appréciait pas plus qu’il faut, mais elle ne souhaitait pas sa mort. Elle vit ensuite les criminels partir et les enfermer.

« Putain de merde, c’est quoi leur fichu problème… quelqu’un, il faut s’occuper de lui aussi ! » Ajouta la lieutenante qui tentait de calmer la blessure de Leslee. Elle regarda les comprimés qu’elle avait piquer dans le sac à main, des antidouleurs, ça pourrait aider. Elle en glissa une dans la bouche de la rousse et tenta de la faire avaler. Elle posa une main sur ses cheveux de flamme et dit. « Les… avale, je t’en prie… »

Leslee se sentait mal à un point tel… elle se sentait bouger, elle souffrait toutes les fois ou même le vent semblait se glisser sur sa peau, elle était plongée dans un vide totale, dans une noirceur effrayante et le moindre de ses respires lui brûlaient les poumons. Tout ce qu’elle souhaitait c’était que tout cela s’arrête, sur-le-champ. La rouquine se senti finalement porter au sol, elle sentait le métal froid contre sa peau bouillante, cela la réconfortait quelque peu, simplement elle n’avait toujours pas la force d’ouvrir ses yeux; elle finit toutefois par les ouvrir ou plutôt entrouvrir lorsque la jeune femme qui l’accompagnait tenta de lui faire avaler quelque chose. Une poussée d’adrénaline s’empara finalement de la rouquine qui avala d’un trait le médicament pour finalement se relever de stupeur ; Où est Lili? Je veux voir Lili! Évidemment sa voix se voulait roque et lourde, elle sentait son corps en entier trembloter et son sang bouillant circuler dans ses veines endolories. Évidemment elle ne fit pas long feu, à peine levé qu’elle retomba aussitôt sur ses genoux, trop de sensations fortes d’un coup ne pouvait guère lui permette de bouger aisément…ce qu’elle pouvait avoir mal…

La panique avait pris les passagers de ce bus. Sans parler des armes qu’on leur avait infligées, des morts qu’ils avaient tués et des blessés qu’on retrouvait dans le conteneur, la situation était terriblement douloureuse pour tout le monde. Il ne fallait pas oublier qu’à l’intérieur, il y avait encore une trentaine de personnes dont des enfants et des personnes âgées. JJ s’occupait de la femme qu’elle aimait du mieux qu’elle le pouvait, mais malgré cela, ça n’empêchait pas la lieutenante de voir les gens paniquer. Elle serra les dents de malaise et demanda à voix haute.

« Putain, il y a pas un doc ici... ? » Mais c’était presque cause perdue, elle voyait bien qu’elle ne pourrait certainement pas demander un docteur dans l’assemblée sans que celui-ci n’aille pas déjà proposer son aide. Évidemment, aucune réponse lui revint. Elle soupira et vit aussitôt que Leslee se réveilla. Jane afficha un léger sourire et posa une main sur son visage. La rouquine se leva d’un ton, paniquée par la situation, ce qui monta le stress au niveau de l’estomac de la femme. JJ se leva pour l’attraper aussitôt que la pression retomba et qu’elle perdit pied à nouveau. Jane serra les dents pour l’aider à se replacer comme elle l’avait fait quelques secondes plus tôt. « Calme toi, Les... Elle est avec Aileen là-bas et cette dame.. Elle va bien, toi détend-toi ! » Aussitôt, une vieille dame dans le fond se mit à hurler. Elle serra la main de son mari qui paniquait également. Il s’agissait de la même femme qui avait fait une crise de panique dans le bus un peu plus tôt, mais cette fois-ci, elle semblait avoir un véritable malaise. « Oh merde... ! » Lança seulement la flic, dépassée par les événements, sans parler qu'il faisait une chaleur étouffante dans ce conteneur sous cette canicule.

Incompréhension la plus totale. Dans quelle galère s'était-elle embarquée ? Pourquoi ce maudit client n'avait pas pu bouger ses fesses jusqu'à son bureau ? Pourquoi avait-elle dû se déplacer à la place de ce gros tas ? Jamais elle n'aurait dû écouter les directives de son patron. A toujours vouloir rendre service, elle finissait par s'en mordre les doigts, tout comme tous les passagers de ce bus de l'enfer. Il suffit d'un rien parfois pour qu'une vie bascule. Un rien comme casser son talon, rater ce bus, ou bien recevoir un appel, rater ce bus... Si seulement un événement aussi infime avait pu changer le court des choses. Mais non, quelqu'un ou quelque chose tirant les ficelles en avait décidé autrement. Confrontation avec l'horreur ; épreuve placée sur sa route, dans quel but ? Pourquoi ces malades mentaux s'en prenaient-ils à des innocents ? Hesther ne comprenait toujours pas la manœuvre. Où voulaient-ils en venir à la fin ? Maintenant qu'ils détenaient tous les objets précieux des passagers, que voulaient-ils de plus ? Les réduire au silence, tous autant qu'ils puissent être ? A cette idée, une peur panique s'empara de la jeune avocate. Des cris résonnèrent à nouveau, semblant rebondir contre les parois brûlantes en métal. Des voix, des chuchotements, clameur ambiante, ne faisant que rajouter un peu plus à cette désagréable sensation qu'ils allaient tous périr ici, dans cette fournaise, sans eau ni nourriture. Aucune autre issue que cette porte fermée.

L'avocate avança tant bien que mal en évitant de marcher sur ses voisins. Elle se retrouva vers l'avant du container. A l'endroit où elle avait vu Braeden tomber. Horrible chose qu'elle s'apprêtait à faire, mais elle voulait en avoir le cœur net. Savoir s'il était véritablement mort. Sans trop de mal, elle le trouva et chercha son pouls – comme on avait pu le lui apprendre durant des exercices de ce genre au sein du cabinet d'avocats. Espoir. C'était très léger, mais elle sentait tout de même la veine battre contre ses doigts. Sans réfléchir, d'un geste, elle arracha un bout de son veston de tailleur. Ne restait plus qu'à presser la plaie, en espérant que cela soit suffisant, bien qu'elle en douta fortement. Un médecin ? Qui venait de réclamer un médecin, il leur en fallait un de toute urgence. Désespoir, alors que personne ne semblait répondre aux interrogations de cette voix – pourtant familière. Agenouillée auprès de l'ancien militaire, n'osant parler, larmes aux yeux, elle lui caressa les cheveux, attendant que quelque chose se produise, qu'on vienne les délivrer ou que ce soit la mort en personne qui mette fin à leur calvaire.

Leslee étouffait, elle se sentait nauséeuse et savait pertinemment qu’elle ne s’en remettrait pas de sitôt. Indéniablement, JJ lui répliqua que la petite se portait bien, qu’elle était en compagnie de la jeune femme qu’elle côtoyait par moment au Cup& Cake, Aileen, une mère qui se trouvait à être dans la même situation qu’elle sur le plan personnel…apparemment sur le plan psychologique aussi, étant toutes les deux prisonnières de ce bus…bus? Où était le bus? La rouquine écarquilla les yeux de stupeur; elle n’était plus à bord de ce véhicule, mais où était-elle? Paniquée, elle toucha les parois de container pour pratiquement s’ébouillanter, il faisait une chaleur extrême là-dedans, pas de doute ces murs de métal allaient les cuirs… Ne restait plus qu’à attendre que le soleil se couche pour tenter quelque chose, avec ce soleil plombant, jamais qui que ce soit ne réussirait à s’en sortir vivant s’il mettait toute son énergie dans une manœuvre aussi accablante.

Le reste de l'après-midi fut toujours aussi étouffant, ainsi que la nuit qui resta bien chaude. Au cours de cette période, plusieurs passagers périrent, manque d'air, de nourriture, suffocation, ce fut réellement l'enfer, il restait une chaleur toujours constante à l'intérieur du conteneur.