Leslee haussa les épaules, elle s’énervait probablement pour rien, elle n’était pas très habituer de sortir en bus, elle marchait la plupart du temps, jusqu’au centre commerciale et la plus part du temps où elle s’y rendait il faisait sombre…elle n’était peut-être pas habitué à ce même trajet lors de la lumière du jour… ce devait probablement être un détour pour un nouvel arrêt, rien de bien important…simplement cela faisait plusieurs minutes et aucun arrêt de bus n’avait été repéré… la rousse avala une gorgée de son café glacé, se disant qu’il faisait atrocement chaud dans cette autobus assez remplie, une chance que le centre d’achats n’était pas trop loin!

T’es sûr qu’on est dans l’bon bus Jane? Franchement y’a un moment qu’on serait arrivé, non? D’accord, là Less commençait à sérieusement se poser des questions…elle savait pertinemment que la bâtisse où qu’elles prévoyaient se rendre n’était pas du tout dans cette direction…sans parler des maisons et autres trucs qui commençaient à se faire rares aux abords de la rue que l’autobus traversait à une vitesse qui semblait s’être amplifiée. Sourcils froncés, elle plongea sa main libre dans les cheveux de Lili qui ne semblait rien remarquer.

- J’espère qu’on ne vous dérange pas, je suis désolée pour l’encombrement et le bruit que ma fille et moi causons.

Aileen s’adressait à Braeden L. Wilde, Duncan s’était assise à côté de lui dans la précipitation. La rousse lui offrit son plus beau sourire. La femme était chargée de sacs. Sa surprise pour Lexie était une sortie à la piscine comme il faisait beau et que la gamine raffolait de cela. Aileen ne lâcha pas le morceau même si sa fille n’arrêtait pas de réclamer la surprise et de tenter de deviner. La mère de famille remarqua que le trajet que le bus bleu effectuait était bien différent de d’habitude. La rouquine pensa immédiatement à une déviation mais elle préféra s’assurer de la véracité de cette pensée auprès de Braeden:

- C’est normal que le bus prenne une autre trajectoire? Ils avaient prévu une déviation ou non? La belle était un peu inquiète mais rien de bien méchant. Lexie devenait de plus en plus impatiente donc la situation était légèrement catastrophique.

En route vers l'enfer ft tout ce joyeux petit monde

Le brun avait bien sentit un regard sur lui dans le bus. En tournant la tête il avait vu la jeune blonde qui l'avait agressé à la station service, sans raison, alors qu'il avait réagit totalement normalement. Et elle osait le dévisager dans le bus. Elle semblait accompagner d'une rousse et d'une enfant. Le petit groupe s'étaient mis bien plus loin, et Braeden était sur qu'il était une des raison de cet éloignement. Plus tôt était monté Hesther, l’écervelé qui avait bousillé ça guitare. Peu après elle, Elizabeth était monté. Braeden la connaissait un peu, l'aillant rencontré à la boutique un jour ou il faisait horriblement chaud, comme celui ci d'ailleurs. Et cette putain de fenêtre qui n'ouvrait pas, placé de toute façon trop haute pour le rafraîchir. Il stoppa son combat, et soupira. Il faisait trop chaud pour se dépenser inutilement. Aussi il continua à regarder le paysage, un peu perdu dans cette ville tant changé depuis son départ.

Apres quelques autres arrêts, une jeune femme brune/rousse plutôt jolie s'assit à ses cotés, et déposa sa fille sur ses genoux. Celle ci commença à dévisager Braeden, semblant un peu curieuse. Le brun lui sourit distraitement. La mère sembla le voir puisqu'elle se mit à parler. "J’espère qu’on ne vous dérange pas, je suis désolée pour l’encombrement et le bruit que ma fille et moi causons." "Oh non ne vous inquiétez pas, vous me dérangez pas". Il lui sourit, comme pour ponctuer sa phrase, et se remit à regarder le paysage. Ses yeux rivés sur la glace, il écoutait la discussion des deux filles à ses cotés. La petite voulait savoir où elles allaient, la grande refusait de dévoiler le secret. L'étrange était tendre. "mignon" même.

La route continua, puis le bus tourna, se dirigeant vers l’extrémité de la ville. Braeden ne s'en inquiéta pas, il ne connaissait pas le trajet. Jusqu'à ce que la jeune femme se remette à lui parler. "C’est normal que le bus prenne une autre trajectoire? Ils avaient prévu une déviation ou non? " Il était vrai qu'il n'avait pas remarqué se détour sur e plan. Il haussa les épaules. "Je n'ai pas vu de travaux pourtant.." La petite fille sur les genoux commençait à s'impatienter et gigotait pas mal, mais le brun ne s'en formalisa pas. Il était bien trop occuper à réfléchir. "Mais par où passe ce fichu bus..."

**Au depart, Jane ne prit pas vraiment conscience du changement de trajectoire, elle crut que c’était quelque chose d’habituelle, après tout, il était courant de voir des bus prendre des chemins différents lorsque le trajet restait le même, ce qui permettait de sauver un peu d’attente, surtout lorsque le trafic se mêlait à tout cela. La lieutenant avait calmé un peu sa copine, elle regardait autour d’elle, voyant que Leslee recommença à se poser des questions. Elle essayait de connaître l’endroit où ils étaient, ce qui n’était pas du tout familier pour la jeune Wellington qui pourtant, vivant à Detroit depuis sa naissance. Elle serra les lèvres en essayant de reconnaître un endroit.**

« C’est vrai… c’est bizarre, je pense que je vais aller voir ce qui se passe avec le chauffeur… »

**Dit la femme en arquant un sourcil de questionnement. Elle se leva et c’est à ce moment qu’elle constata qu’ils n’étaient plus du tout dans le même secteur. Ils avaient quitté Railway’s Place et allait vers la sortie de la ville. Elle se pencha, s’agrippant vers un rempart et regarda vers l’extérieur par l’une des fenêtres.**

« Putain de merde.. on est plus dans le bon coin du tout, on s’en va vers la sortie de la ville, c’est quoi ce bordel ? »

**Elle regarda vers l’avant, s’interrogeant réellement. Jane marcha jusqu’à l’avant, passant entres divers passagers, en raison du détournement, personnes n’avaient quittés le transport en commun, ce qui rendait le bus beaucoup plus plein qu’à la normale. Elle toucha l’épaule du chauffeur et dit.**

« Hum… monsieur, c’est moi où nous n’allons pas du tout dans le bon coin, parce que le centre commercial, c’est vers le sud… »

L’autobus de transport 319 continuait à rouler, ne tenant tout simplement pas compte des arrêts prévus du bus. Le chauffeur prit la direction inverse à son arrêt finale, il roulait depuis plusieurs minutes, sortant même de la zone très industrialisée de Detroit. Après quelques temps, les passagers se sont mis à parler et à s’inquiéter. L’homme ne réagissait pas, il attendit qu’une femme se lève et lui demande directement où ils allaient. Le conducteur se mit à rire, il leva les yeux vers son miroir et regarda la brune dans le rétroviseur et dit.
CHAUFFEUR : Vous avez raison ma mignonne.. nous avons décidé de faire un petit détour, restez calme, ce n’est rien d’alarmant !

Aussitôt qu’il eut terminé de parler, quatre hommes se levèrent d’un coup. Un était situé à coté de Jane, un autre au milieu et les deux autres vers le fond. Quelque chose de froid toucha le front de Wellington et le propriétaire de l’arme dit.

RAVISSEUR #1 : Je te demanderais de reprendre ta place… et ça va de soi pour tous !
RAVISSEUR #2 : Oui, nous demandons de la coopération de la part de vous tous, nous n’avons pas réellement envie d’user de violence.

Dès que le criminel assit à l’arrière se prononça, tout le monde fut terrifié. Il tira aussitôt un coup dans la tête d’un homme assis à côté de lui, une grande projection de sang coula le long e la vitrine, mais aussi sur le visage de trois autres passagers à proximité. La panique s’installait rapidement dans l’autobus 319.

Le jeune homme à côté de Aileen Duncan affirma que le bruit et l’encombrement ne le dérangeaient aucunement. La rousse lui adressa un sourire. Il avait du courage: supporter une petite de dix ans, extrêmement agitée, et la mère de cette dernière qui la laissait faire et qui lançait des « tu verras bien! » toutes les cinq secondes. Au bout d’un moment, quand la femme vit la trajectoire changeait et qu’elle comprit que le doute planait quant à cette initiative du conducteur: elle avoua la destination prévue à sa fille en lâchant un: « pourvu qu’on pourra rejoindre la piscine… ». Ces mots étaient légers et pourtant. Tout le monde était loin de la vérité. Des gens se dissimulaient dans le bus 319. Quand Jane Wellington, un lieutenant, se leva pour demander au chauffeur ses intentions. Le jeu changea. les ravisseurs établissaient leurs règles. Ils ne voulaient de mal à personne. Pourquoi descendirent-ils un innocent alors? A ce moment, tout le monde était tourné vers cet homme qui braquait une arme. Ils assistèrent tous au meurtre. Aileen avait caché les yeux de sa fille à temps, au moment où le type avait sorti son arme. Mais le sang et le bruit de la balle sortant du revolver et venant se loger dans le crâne (la détonation en somme) de l'inconnu n'étaient pas effaçables pour le coup.... . Les visages se crispèrent. Qu'allait-il advenir du bus 319?

Le bus n’allait vraiment pas dans la bonne direction. Là, Maddie commençait à réellement s'inquiéter. Elle avait confiance au départ mais maintenant ce n’était plus la cas. Jane aussi n’était pas très à l’aise et elle alla directement se renseigner auprès du chauffeur sur le pourquoi de cette déviation. Apparemment, il ne lui donnait pas une réponse concluante. Mad entendait tout car elle était à l’avant de ce maudit bus. Il ne faisait que la rassurer mais c’était léger … Le lieutenant gardait son sang froid. La barmaid la connaissait et elle savait qu’à un moment ou à un autre elle péterait un câble. Elle ne serait bien sur pas la seule.
La brune n’en eut pas le temps car à peine la tirade du chauffeur finie, quatre hommes se levèrent et vinrent donner du spectacle. Y en avait un qui était bien menaçant et qui ordonna à Wellington de retourner d’où elle venait. Ils étaient armés. Mad fit profil bas et ne dit rien. Elle regardait son téléphone pour faire comme ci elle n’avait rien remarqué. Un coup de feu retentit, Wight sursauta et son téléphone vola à l’avant du bus, près du chauffeur. Elle ne savait plus trop quoi faire. Le récupérer ou pas ? Valait mieux pas, ça serait trop dangereux Maddison fit comme ci de rien était pour ne pas qu’on l’interpelle.

La jeune avocate était en pleine discussion avec l'une de ses collègues, Anastasia, travaillant elle aussi pour le cabinet Murphy & Thorthon. Cette dernière devait elle aussi se rendre chez un client. Procédé un peu étrange à bien y penser. Les clients riches, quel fléau, des gens se pensant au dessus des lois, au dessus de tout, mais surtout se croyant tout permis... Comme cette très chère Iseult par exemple, qui se situait maintenant dans son dos.
Alors qu'elle relevait la tête et qu'elle fixait son regard sur la vitre du bus, voyant ainsi le paysage défilé sous ses yeux, elle pu se rendre compte que quelque chose clochait. Oui, mais quoi ? Railway Place... ce n'était pas du tout l'endroit où elle voulait se rendre. S'était-elle trompé de bus ? Que se passait-il ?
Un murmure monta alors, visiblement elle n'était pas la seule à se poser la même question, ce qui n'était pas franchement pour la rassurer.
Où est-ce que ce foutu bus les emmenaient tous ? A y regarder de plus près, il n'avait pas marqué d'arrêt depuis un certain temps. Vraiment louche. Le conducteur était-il ivre ? Au moment où elle s'emparait de son téléphone portable afin de prévenir la secrétaire de M. Blomqvist, elle aperçu du coin de l’œil que son amie de longue date, Jane, se dirigeait vers l'avant du bus. Affairé à envoyer son message, elle ne vit alors pas ce qui se tramait. Une voix s'éleva, demandant la coopération de tout le monde. Mais qu'est-ce que c'était que cette sinistre mascarade ?
La détonation lui fit lâcher son portable en même temps qu'un cri d'effroi franchissait la barrière de ses lèvres. C'était la panique complète dans le bus. Que faire ? Un homme venait d'être abattu de sang froid, alors qu'il avait été clairement défini qu'ils ne voulaient pas user de violence. Ils étaient vraisemblablement prêts à tout. A part garder son calme, rien n'était vraiment envisageable. Du pied elle poussa son téléphone portable, tentant ainsi de le ramener le plus possible vers elle. Qu'allait-il advenir des passagers ? Où allaient-ils ? Vision horrifique et sanguinolente de ce pauvre homme n'ayant rien demandé, le crâne percé d'une balle. Une angoisse sourde s'installa au creux des tripes de l'avocate.

La trajectoire déviait réellement et Jane commençait enfin à s’en rendre compte. Évidemment Leslee n’était pas le genre de femme à craindre, cependant à ce moment précis, avec sa fille sur ses genoux, elle n’était plus certaine de rien du tout…ils commençaient à sacrément s’éloigner du chemin habituel, sans parler du centre commercial, terminus de cet autobus, qui était totalement à l’opposé de ce trajet… Madison fit un mince sourire à sa compagne qui s’avança vers le chauffeur pour ainsi se mettre à son niveau et lui demander si tout allait pour le mieux…malheureusement quelque chose de totalement choquant se produisit. Quatre hommes se levèrent synchroniquement, l’un posant son pistolet automatique sur la tête de la lieutenant. Évidemment en cette journée plus qu’étouffante, JJ n’était pas en service, elle ne portait pas d’uniforme et puis Less doutait qu’elle ait son attirail pour les sortir de là…au même moment l’on entendit une détonation suivit d’un cri persan. Le sang de la rouquine se glaça, pourvu que Lili n’est pas vue ce qui venait de se produire ; Paniquée, elle planqua ses deux mains sur les oreilles de cette dernière qui se laissa étonnamment faire, échappant instantanément son gobelet de café glacé. Putain, putain, putain…oh lalala évidemment c’était le stress qui montait en elle qui lui faisait parler de la sorte, elle ne s’aurait se la fermer tant et aussi longtemps qu’elle ne se sentirait pas en sécurité, chose qui n’arriverait probablement pas dans les prochaines minutes… et il y avait cette jeune fillette, la fille d’Aileen qui avait tout entendu…Lesles se mordilla les lèvres, attendant impatiemment que JJ refasse surface à ses côtés alors que les autres hommes les fixaient tous du regard.

**Lorsque Jane J. Wellington sentit une arme froide toucher le coté de sa tête, elle sursauta de surprise, mais sentit son cœur battre à une vitesse folle. Elle était lieutenant de police et savait très bien ce que cette histoire se tramait, elle connaissait également la fin de la plupart de ses drames. La brune n’était pas en service aujourd’hui, elle n’avait ainsi une arme sur elle. Elle devait simplement faire quelques achats avec Leslee et sa petite fille de deux ans Lili. JJ ne savait pas comment réagir, elle avait souvent participé à des séminaires sur son genre de situation, mais de le vivre aussi subitement, c’était plus lourd qu’un jeu de rôle. Elle allait devoir agir convenablement et instinctivement. La brune leva aussitôt les mains dans les airs, usant même d’un sourire niais. Elle regardait autour d’elle et fixa surtout Leslee au fond du bus, tout le monde était en grande panique et ce n’était pas seulement un assaillant, mais cinq en comptant le chauffeur. Jane n’en croyait pas ses yeux, le bus roulait toujours et on ne voyait même plus les résidences, ils allaient vers le quai si elle pouvait se fier à ses connaissances. Elle dit alors.**

« Ça va, je vais jusqu’à mon siège… »

**Elle se dirigea rapidement jusque-là, ne sachant pas du tout comment s’y prendre, ils étaient beaucoup et prenait trop facilement en otage tout le bus. Lorsqu’un coup partit, un homme se fit tuer devant tout le monde, il y avait du sang partout, dont sur quelques passagers qui prirent la scène avec dégout. Jane ne pouvait pas laisser ses gens les tuer les uns après les autres. Elle regarda le tireur du fond et dit.**

« Putain, mais vous nous voulez quoi ? Laissez au moins sortir les enfants… »

**La tension montait **La tension montait de plus en plus dans l’autobus 319, la femme alla s’assoir ce qui était une bonne chose, avec un premier cadavre sur les bras, ils avaient obtenu un semblant de coopération de la part de tous les passagers. Après quelques minutes, la brunette interpella le meurtrier du fond. Il observa la brune et éclata en rire.**

RAVISSEUR #2 : Vous voulez rire, personne ne sortira d’ici tant et aussi longtemps que nous ne l’aurons pas dit et je vous demanderais de garder votre calme, le stress a tendance à m’énerver et quand je suis énervé, je suis violant !

**C’est alors qu’une vieille dame se mit à faire une crise de panique, elle retenait le bras de son pauvre mari et poussa quelques souffles courts. L’homme tourna la tête et s’avança de la vieille.**

RAVISSEUR #2 : Hey Mamie, on se calme j’ai dit !

**Par la faute de cette dame, le tueur tira en direction du centre et toucha Anastasia, l’avocate.**

Maddie regardait avec grands regrets son téléphone qui était maintenant trop loin d’elle. La femme ne pouvait le récupérer. La belle espérait qu’au moins une personne ai la délicatesse de penser à faire la même chose : appeler la police ou des secours mais ici tous semblaient fortement tétanisés pour oser un tel geste. La barmaid se mettait à l'aise sur son siège, de toute façon elle ne pouvait rien faire sauf attendre. Se faire remarquer, semer la zizanie serait fatal ! Le bus était agité et on tira même sur une autre personne. Ça continuait. Y aurait-il des survivants ?
Maddison avait peur pour ceux qu'elle connaissait et qu'elle appréciait. Elle ne tenait pas à ce qui leur arrive malheur. Elle avait non loin d'elle Aileen et son enfant, pour les deux ça devait être l'enfer ... Lexie semblait avoir peur car sa maman lui avait caché les yeux et elle sentait cette ambiance tendue, et bien sur elle savait entendre tout ce qui se déroulait. Aileen voulait protéger sa fille mais elle ne savait pas trop comment s'y prendre apparemment. Mad était triste de les savoir dans ce fichu car ! Elle se remit bien droite et elle s'affala en attendant que le temps passe. Elle préférait faire l'aveugle et la sourde pour un moment. Étrangement, elle n'était pas paniquée à en perdre ses moyens.

La chaleur ambiante était tout aussi pesante que l'atmosphère poisseuse qui régnait à l'intérieur du car. Un drame venait de se produire sous les yeux ahuris de tous les passagers de la ligne 319... Un homme venait d'être abattu froidement sans que personne ne puisse même intervenir. Les ravisseurs réclamaient le calme. Mais comment rester calme en pareille situation ? De peur, Hesther senti sa main droite trembler plus que de raison, alors que celle-ci serrait son attaché-case. Que voulaient-ils au juste ? Quelles étaient leurs intentions ? La jeune avocate avait bien peur de le découvrir, même si quelque part au fond d'elle, elle détenait déjà la réponse. Sans doute préférait-elle se voiler la face encore quelques instants. Jane tenta un semblant de dialogue avec ceux qui venaient de détourner le bus, conversation qui tourna très vite court. Alors que la native de la Nouvelle Orléans reportait son attention sur sa collègue, afin de trouver un tant soit peu de réconfort, celle-ci se fit tirer dessus. Une gerbe de sang et de tissus humain lui gicla dessus - maculant son chemisier blanc d'une immense tâche pourpre sombre - réprimant un haut le cœur, la blondinette tomba à terre - tout comme sa mallette - se retrouvant à genoux, une main devant la bouche. Les larmes la gagnèrent presque instantanément, Anastasia était un peu plus qu'une simple collègue, c'était trop horrible, comment était-ce possible ? Trop irréaliste... elle devait être en plein cauchemar, ce n'était pas possible autrement, il fallait qu'elle se réveille. Il le fallait là, tout de suite, avant qu'elle ne devienne complètement hystérique. En état de choc complet, elle n'arrivait plus à se contrôler, tremblant de tout son corps, pleurant de tout son soûl. Les ravisseurs n'allaient certainement pas la laisser ainsi au beau milieu du bus... elle devait se ressaisir avant qu'ils ne lui réserve le même sort que sa pauvre collègue. Elle tenta un mouvement en avant, mais c'était au dessus de ses forces, elle n'y arrivait pas. Son corps refusant d'obéir à son esprit. Sa main buta toutefois contre quelque chose. Au travers du voile de ses larmes, elle réussi à distinguer son téléphone portable. Elle s'empara le plus discrètement possible de l'objet en question, puis tenta de le cacher sous son chemisier. Hoquetant, la respiration difficile, elle se recroquevilla sur elle-même. Peut-être pourrait-elle composer le 911, bien que cela soit peu probable que personne ne la remarque... Il n'y avait strictement rien à faire que de subir cette horreur. Nouvelle crise de larmes.

E. Mya Williams ϟ pas de bol encore une fois. Fait chier !

«Enculer de merde!» Avait-elle marmonner en entendant que nous n'étions pas prêt à sortir de ce bus. Empruntez les transport en commun, c'est bon pour diminuer la pollution qu'ils nous disent. Et bien vous savez quoi, elle avait bel et bien regretté d'avoir utilisé cette option en cette belle journée. Normalement, elle aurait dû rouler les fenêtres grandes ouverte dans sa voiture neuve. Mais non, au lieu de cela, elle se retrouvait coincée avec des gens qu'elle ne connaissait même pas et avec des idiots qui avaient visiblement décidés de les prendre comme otage. Par chance, elle n'avait rien de bien précieux sur elle. Son sac à main, son téléphone portable, quelques cartes de crédit et environ une quinzaine de dollars en petite monnaie. «Ça va bien aller, essaie de te calmer...» Disait-elle à à l'intention d'une de celle qui était assisse sur le banc devant le sien (Hesther) en posant sa main contre l'épaule de celle-ci pour essayer de la réconforter un minimum.

En route vers l'enfer ft tout ce joyeux petit monde

Les choses avaient dégénérés, et bien trop. La flic c'était levé pour parler au chauffeur, et s'en était suivit un balai morbide. Le chauffeur avait rit, quatre hommes c'étaient levé, un homme avait été tué. La petite file sur les joues de sa voisine regardait partout, perdu. Ça mère la tenait contre elle, cachant ses oreilles, voulant la protéger. Elle semblait terrifiée. Son corps tremblait, elle serrait sa fille dans ces bras, la berçait frénétiquement. au fond du bus des gens sous le choc faisaient des crises de paniques. Outre les pleurs, le bus semblait étrangement calme, silencieux. Terrifiant. Braeden regarda les hommes. Quatre, assez grand et bien taillé, tous armés. Celui qui avait tiré n'était pas le leader, il en était sur. Celui qui avait parlé, par contre... Pas loin devant, une femme d'âge mure avait fat tomber son téléphone. Personne ne semblait l'avoir remarqué, heureusement. Il fallait trouvé un moyen de prévenir des secours. Le brun regarda par la vitre, malheureusement le bus était parti si loin, qu'il ne croisait quasiment personne, personne susceptible de les aider en tout cas. Hesther, la jeune femme qui avait fait tant de malheurs à la boutique regardait partout, elle semblait tout aussi angoissé que le reste de la population du véhicule.
En levant les mains, la lieutenant de police alla rejoindre le fond du bus où elle s'assit, près d'une femme tenant une autre enfant. il y en avait peu dans le bus. Il fallait trouver un moyen de les protéger. Les femmes et les enfants d'abord. C'est comme ça qu'on traité les civiles dans les lieux de combats. Sauf que dans ces moments la, les deux camps étaient armés. Pas la, la seule personne susceptible d'en posséder une était en jour de congé.
une vieille femme assise dans le devant du bus commença une crise de panique. Ce qui sembla agacer un des hommes. Il lui ordonna de se calmer, et tira non loin d'Aileen et Braeden. D'un coup d'oeil, le brun vit une jeune femme brune qui était debout tomber dans un bruit sourd. Juste à quelques centimètre d'Hesther. Celle ci regarda la femme s'écrouler, morte. elle devait la connaître, à son regard il le devina de suite.

La jeune maladroite tomba, en pleurs, tout près d'Aileen. Elle était secoué de sanglots. Une femme près d'eux posa sa main sur son épaule pour la calmer. Mais ça ne suffirait pas, elle venait de voir mourir un proche, dans d'horribles circonstances. Et cette fois si la petite fille à ses cotés avait tout entendu. Braeden regarda la jeune femme assise à ses cotés et se pencha vers elle, murmurant à son oreille "Quand je vous le direz, vous vous lèverez légèrement et prendrez ma place, je passerez sous vous, vous serez surement pus en sécurité près de la vitre, ils s'en prendront à ceux près du passage au milieu. Ne vous inquiétez pas, tout ira bien.." Il passa une main dans les cheveux de la jeune femme avant de continuer, gardant son sang froid, comme habitué, et continua "N'aillez pas peur, ils ne vous feront rien.. ils veulent surement quelques chose, ils ne tueront pas tout le monde, ils auraient déjà tout explosés sinon.. Faites moi confiance, d'accord? D'accord ??" Il regarda la femme terrifiée. Il fallait que ça marche, elle serrait plus en sécurité, il leur ferait rempart, à elle et sa petite fille.

Plus jamais Aileen Duncan ne prendrait les transports en commun. Déjà, elle avait arrêté le métro. La belle comprenait la nécessité d’utiliser ce genre de commodités, il fallait éviter la pollution le plus possible. La rousse était une bonne citoyenne qui tentait de prendre les devants pour la planète mais au final cela ne lui réussissait pas. La dernière fois qu’elle avait pris le métro ce fut avec un bon ami qui était également devenu un amant occasionnel à une certaine époque… . Le pauvre homme s’était jeté sur les rails pour se faire écraser. Il avait voulu se suicider, autant dire que l’avocat avait réussi son coup. La scène fut affreuse. Aileen n’avait rien compris à ce qu’il se passait. Elle parlait avec Jason puis sans crier gare il fit ce geste. Ils avaient déjeuné ensemble et ils s’apprêtaient à rejoindre la maison de la mère de famille. Cette dernière ne s’en remettait pas. Elle devait encore quelques réponses au lieutenant Wellington. Duncan prenait sur elle pour sa fille mais du soir même où cette vision d’horreur eu lieu, la femme avait cédé à une bonne cuite pour oublier. Lexie était chez une amie. Alors boire lui parut la meilleure solution mais rien n’y faisait…, elle n’effectuait pas son deuil. Personne ne savait et Aileen n’était pas su genre à se confier.

Présentement, ce fut la cerise sur le gâteau. Une nouvelle scène d’horreur se déroulait devant ses yeux. La belle ne se sentait pas bien, un sentiment d’oppression l’habitait. Elle ressentit les mêmes sensations qu’à la vue du corps déchiqueté de Jason. A cet instant, un deuxième coup de feu retentit. La balle atteignit une jeune femme. Cette fois, Lexie eut le temps de tout voir et de tout entendre… . Sa génitrice s’en voulait grandement. Le tueur semblait un peu perturbé, il parlait d’une manière étrange. Aileen eut un regard de haine à son encontre. Concentrée sur sa fille, elle ne vit pas Hesther qui était en pleurs. La situation était chaotique. Soudainement, le brunet à côté d’Aileen lui adressa de nouveau la parole. Il lui proposa un plan vraiment avenant bien qu’un peu fou. Le jeune homme préférait sauver la vie de deux inconnues plutôt que la sienne. La rousse le fixa d’un air ému. Elle acquiesça doucement et de manière discrète. Elle lui serait redevable! Elle ne voulait pas qu’il arrive quelque chose à son voisin de place. Auquel cas, elle culpabiliserait à mort. Le jeune homme devint très rassurant. Aileen sentit la tension descendre d’un cran par le geste du bel homme. Elle acquiesça une nouvelle fois pour montrer qu’elle croyait à ce qu’il avançait. Il disait que tout se passerait bien, Aileen avait besoin d‘y croire. Il était très logique également, donc il marquait un point. Duncan serra furtivement et discrètement la main de Braeden comme pour faire signe qu’elle avait tout compris et qu’elle le remerciait… . La mère de Lexie désirait exécuter le plan de Wilde mais les sacs à ses pieds avait décidaient le contraire: il la gênait. Elle ne pouvait les poser ailleurs, une femme était non loin d’elle. Elle ne vit pas de qui il s’agissait. La belle ne pouvait rien tenter. Heureusement sa fille eut le courage de se poser sur Braeden. Elle lui demanda de rester là. Ils n’avaient pas tellement le temps d’agir, ils étaient épiés.


- Je suis navrée, je pense que Lexie peut rester là si cela ne vous dérange pas. Merci pour votre aide. Elle s’adressa à sa fille. Cette dernière écouta les conseils de sa mère qui lui disait de regarder par la fenêtre, seulement par la fenêtre ou bien de se cacher aux pieds de Wilde s'il le souhaitait bien sûr, il ne fallait pas que cela l’embête. La petite décida de regarder par la fenêtre si la situation était amenée à se gâter, elle irait se cacher. On fait comme ça? Je suis désolée. Sa voix tremblée, elle parlait doucement pour ne pas être entendue. On pourra ressayer plus tard. Pourvu que ce cauchemar cesse… .

En route vers l'enfer ft tout ce joyeux petit monde

Aileen avait serré la main du brun. elle lui avait semblé ému par son geste. Pourtant pour Braeden, il n'y avait rien de plus normal. Il n'avait rien à perdre, alors que quelqu'un attendait surement les deux filles chez elles. L'homme armé resta malheureusement trop près et attentif pour tenter quoi que ce soit, du moins maintenant. C'est alors que la petite fille se posa sur le brun, presque normalement. Braeden n'avait jamais eu avant un enfant dans ses bras ça lui faisait bizarre. Il n'avait jamais vraiment eu l'occasion de côtoyer un enfant en fait, de près ou de loin, depuis ses années collèges. La petite fille s'assit sans bouger et commença à regarder dehors, l'air un peu inquiète. Aillant zappé quelques fois sur des séries familiales, le brun sut ce qu'il fallait faire pour rassurer les enfants. Aussi, après avoir lancé un regard rassurant à la mère, il entoura maladroitement la fille de ses bras, la gardant contre lui. Elle était resté silencieuse, regardant dehors. Tout en la berçant avec douceur, Braeden jeta un oeil vers Hesther. Celle ci semblait au bord du gouffre. Le coeur du brun se pinça furieusement. il fallait qu'il l'aide, il fallait qu'il en aide le plus possible. Il était un des rares hommes dans le bus. lui et son complexe du héros. N'importe qui se serait caché, aurait fait comme si de rien n'était, aurait sauvé ça vie. Mais Braeden avait peu d'amis, pas de famille, rien à perdre.
Apres un autre coup d'oeil, il remarqua les sacs qui avaient gêné sa voisine peu avant. D'un coup de pied il les poussa loin sous le siège de devant. C'est ce moment la que choisit un passagé du bus pour râler un truc, assez indistinctement. L'homme armé près de la mère de la petite fille grommela et parti dans le fond. Le brun comprit que ce serait leur seul change avant longtemps de mettre la mère à couvert elle aussi. Il la regarda droit dans les yeux, berçant le petite rousse. "Ecoutez, à trois, on met mon plan en action, d'accord? C'est a meilleur chance, il faut être discret, mais n peu y arriver... un ... "il regarda les hommes armés, au fond. Ils semblaient être occupé. "Deux..." Il resserra l'étreinte sur la petite fille, regardant la mère de famille, lui lançant des regards rassurés. il avait peur, mais toujours la tête froide. il devait garder la tête froide. "... trois" il chuchota le dernier mot, puis se mit sur ses jambes , sans pour autant se lever. La position était peu confortable, qui plus est avec l'enfant dans les bras. Néanmoins il sentait la rousse passer à sa place, et se laissa tomber sur le siège gauche. Il soupira, vérifié que les hommes n'avaient pas bougés, et passa la petite fille à ça mère, et leurs sourit du mieux qu'il peux. Il savait qu'elles seraient plus en sécurité ici. Enfin, il l’espérait. Un reniflement le sortit de ses pensés. Il se tourna et vit Hesther, toujours dans le même état. il fallait faire quelque chose avant qu'elle ne s'attire les foudre des hommes. Aussi, sans prendre le temps de réfléchir, il l'attrapa par les épaules et la porta quelques secondes, avant de la poser sur ses genoux.
Le corps de la brune tremblait et était parcourut de frisson mêlés aux sanglots. Elle semblait totalement inconsolable. Traumatisée. Braeden avait déjà vu beaucoup de gens dans cet état. Il passa alors ses bras autour de la jeune femme, emprisonnant par la même occasion les bras de la brune dans les siens plus musclés, et la serra contre lui. il déposa ses lèvres près de l'oreille de la femme et murmura d'une voix qu'il voulu réconfortante "Chut... ça va aller, tout ça n'est qu'un mauvais cauchemars, tu te réveilleras bientôt..." Il lui avait fait cette promesse, mais au fond de lui, une peur presque insensé lui hurlait que rien n'était sur.

Le brunet assis à côté de Aileen s’y prenait très bien avec les enfants. Lexie ne se laissait pas souvent faire mais avec Braeden cela fonctionnait bien. La petite n’avait pas de papa donc cette présence masculine l’avait assurément rassurée pour le coup. Wilde avait poussé les sacs de son pied. La rousse l’admirait car il savait faire preuve de discrétion et garder son sang froid. Que faisait-il dans la vie? Vraiment, il était doué! La situation bougea quelque peu. Et Braeden se saisit de cette occasion pour exécuter son plan. Il avait de la ressource et il fallait dire qu’il y tenait vraiment. Pourquoi? Aileen l’écoutait attentivement quand le bel homme lui adressa la parole. Elle ne put que répliquer un léger « ok » peu audible. Wilde était réellement un héros. C’était comme s’il désirait sauvé tout le monde. Il devait assurer ses arrières. Il n’était à l’abris de rien. Les protagonistes réussirent une manœuvre pourtant dure à effectuer de manière la plus discrète possible, apparemment tout le monde n’y avait vu que du feu. Cela n’avait pas été facile, la pression était à son max. Mais Braeden avait encore une fois de plus gérer la situation sans problème, la mère de famille lui lâcha un « merci ». Le brunet se chargea de Hesther. Il devait être plus discret. Aileen avait peur pour lui. Lexie retourna sur les genoux de sa mère et elle fixa la fenêtre comme prévu. Sa génitrice observa ce qui se passait… .

Inspiration, expiration... inspiration, expiration. Le souffle toujours court, la respiration de plus en plus sifflante, les yeux brouillés de larmes, Hesther ne savait plus très bien où est-ce qu'elle était. Des voix ou plutôt des murmures s'élevaient ça et là, de part et d'autre de l'intérieur du véhicule. Comment faisaient tous ces gens pour rester aussi calmes ? Comment garder son sang froid en pareille situation, alors que des gens venaient de mourir sous leurs yeux ? Du revers de la main, elle tenta d'essuyer les larmes qui inondaient son visage, alors qu'elle était toujours au même endroit, recroquevillée sur elle-même, dans une tentative ultime de se fondre avec le décor. Penser à autre chose, tout ça n'est qu'un mauvais rêve, essaya-t-elle de se persuader. Tentative plutôt ratée, une nouvelle cascade de larmes, ne tarda pas à venir s'écraser en masse sur son chemisier maculé du sang de sa collègue. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? La valse des questions tournoyaient dans sa tête, en rythme avec ses larmes. Imperméable à ce qui se passait maintenant alentours, la jeune avocate senti tout de même une main bienfaitrice se poser sur son épaule, pourtant elle ne réagit pas, ne tenta pas non plus de voir qui pouvait avoir ce genre d'attention à son égard.
Pourquoi une réaction aussi vive de la part d'Hesther ? Cet événement devait sans nul doute la renvoyer à sa propre horreur, celle qu'elle avait vécu il y a de ça quelques années avec son mari. A croire qu'elle n'avait plus la force nécessaire, pour encaisser quoi que ce soit depuis ce temps.

Soudainement, elle se sentit soulevée du sol, que se passait-il ? Elle tenta de se débattre, peine perdue, des bras puissants se refermèrent sur ses épaules. Alors elle ferma les yeux, ne voulant pas voir la suite de la scène, persuadée que les ravisseurs étaient à l'origine de ce mouvement vers le haut. Son téléphone portable dégringola de sa cachette. Fini, tout était fini, elle allait mourir ici dans ce stupide bus... Ne pas ouvrir les yeux, ne pas ouvrir les yeux, s'offrir encore quelques instants salvateurs. Adieu monde cruel.
C'est avec cette pensée peu engageante qu'elle sentit qu'on l'enlaçait, comme pour la protéger. Au moment où une voix familière s'élevait dans les airs, dans un chuchotement, elle rouvrit les yeux. Elle se trouvait sur les genoux de Braeden, le gérant de la boutique de musique pour laquelle elle donnait parfois un coup de main. Comment était-elle arrivée ici ? Elle n'en savait trop rien, et ne voulait surtout pas le savoir. Face à elle se trouvait une petite fille sur les genoux de sa maman, une femme rousse, qu'elle avait déjà aperçue quelque part. Quelque peu rassurée par le contact apaisant que lui offrait le brunet, elle tenta de calmer sa crise de larmes. Nouveau geste pour effacer les traces que l'eau salée avait laissée en sillons sur son visage, dévastant au passage son maquillage. Toujours persuadée qu'ils allaient tous y rester, elle posa sa tête contre le torse de Braeden, enfouissant son visage contre ses habits. Une nouvelle fois, elle ferma les yeux. Pourvu que cet enfer cesse au plus vite. Pourvu... le corps de la jeune femme fut de nouveau parcouru de secousses, alors qu'un nouveau torrent de larmes jaillissaient de ses yeux, comme si par ce moyen, il était possible d'évacuer les images horribles auxquelles elle venait d'assister. Elle ne contrôlait plus rien, encore moins ses nerfs ayant décidés de se faire lâchement la malle.

Les ravisseurs étaient en alerte, observant tout ce qui se passait pour ne pas voir leur plan tomber à l’eau. Ils étaient cinq en comptant le chauffeur et pour le moment, l’action et le plaisir était au rendez-vous. Le troisième des ravisseurs dit ensuite, en sortant un sac de sa poche.

RAVISSEUR #3 : Maintenant, je vais faire un tour de bus et vous me donnez tout ce que vous avez dans les poches, portefeuille, téléphone portable, lecteur de musique, pince à cheveux, je m’en fou, je veux rien voir dans vos poches… vous pigez ?

Il commença son tour. C’est ensuite que la vieille dame continua sa crise de panique. Elle agrippa le bras de sa voisine, Elizabeth, la blondinette qui servait le café au Starbuck. Elle semblait terrifiée à l’idée de se faire voir, mais ce qui devait arriver arriva. Le tueur voulait faire encore payer cette vieille, donc il tira droit dans le ventre de la pauvre Young qui tomba sur le sol, laissant une autre projection de sang. Le car arriva ensuite tout près des docks, là où il y avait des centaines d’entrepôts de stockage de toutes les couleurs, qu’allait-il se passer maintenant.

**Jane Julia Wellington jetait quelques regards à Leslee, sentant le stress l’envahir. Elle était peut-être lieutenante de police, mais de savoir que la belle rouquine était en présence de tous ses assassins, sans parler de son enfant ; Lili ainsi que d’autres gens qu’elle connaissait bien, en particulier Maddison et Hesther, cela fit comprendre à JJ qu’elle était dans une situation très complexe et d’agir sur un coup de tête ne ferait qu’envenimer les choses, elle devait agir avec tacts et précautions. Jane était une personne de caractère et sa tête dûr lui avait value un tas de complication dans le passé, mais aujourd’hui, ce n’était pas le temps de faire sortir ce trait de sa personnalité, surtout pas. La belle brune regardait autour d’elle, mais lorsque Anastasia se fit tirer, elle comprit que la situation était encore plus lourde, ils ne semblaient pas être épuiser d’abattre. Sa proposition n’avait pas semblé enjoué les ravisseurs, donc elle s’arrêta de parler, continuant à regarder le bus sans rien dire. Elle regardait Leslee et la petite terrifiée, ce qui lui fendit complètement le cœur. Jane avait remarqué la petite scène de Braeden et Aileen dans le fond, elle leur avait lancé un regard, dans l’espoir qu’ils fassent attention, mais ce qui l’avait surtout attristé, était la réaction de Hesther, complètement terrifiée, elle l’avait vu entreprendre une discussion en entra avec elle, supposant qu’elle l’a connaissait. Lorsqu’ils passèrent pour demander de tout mettre dans le sac, Jane se rappela qu’elle avait un petit canif dans le creux de sa botte, ce qui pourrait être pratique, elle allait prendre une chose et le garder, malheureusement, elle n’était pas en service et n’avait rien pas son arme sur elle. Elle vit ensuite la serveuse qu’elle avait rencontrée quelques jours auparavant au Starbuck se faire tuer. Son regard se choqua, ne comprenant plus trop ce qui allait se passer, elle devait agir, mais c’était presque impossible sans se faire tuer. Elle déposa une main sur celle de Leslee et lorsque l'homme passa, elle y déposa tout ce qu'elle avait, fixant l'homme en rogne. **

Leslee senti son corps se crispé d’un seul jet ; plus rien ne semblait vouloir répondre en elle, elle était totalement perdue et submergée par les événements, échappant même son café glacé qui vint se heurter contre les bottes d’un des ravisseurs, qui justement s’afférait à tirer au hasard dans l’autobus. C’est à cet instant qu’un hochet se fit sentir, un deuxième meurtre en l’espace d’une seule et unique minute, ça n’allait pas le faire… Anxieuse, les mains tremblantes, elle gesticula jusqu’au retour de sa copine pour finalement poser une main peu réconfortante sur la tête de Lili, probablement à l’affût ; pour vu qu’elle ne se mette pas à pleurer…songea la rousse, priant de tout cœur pour ne pas se faire remarquer, accrochant son regard au passage sur les deux personnes qui s’échangeaient de siège et sur la jeune femme en pleure, qui récupérait son cellulaire avec subtilité…simplement un second coup de feu se fit retentir, un cri strident sorti finalement des entrailles de la jeune mère qui vint se planquer une main contre sa propre bouche, sentant néanmoins les larmes perler contre ses joues bouillantes. Une main bien plus rassurante que la sienne se posa finalement sur son corps tremblant, doucement elle tourna le regard vers la femme qui l’accompagnait, n’émettant aucun son cette fois, elle se contenta simplement de sursauter à la moindre diction des ravisseurs, qui passaient maintenant pour ramasser tout ce qui pouvait servir à la survie des passagers présents…et encore vivants. Ne se contrôlant plus du tout, la rouquine agrippa son sac à main et fouilla le plus rapidement possible, cherchant désespérément son cellulaire, priant encore une fois qu’elle ne l’ai pas oublié pour ne pas subir des injustices des tueurs, qui ne la croiraient probablement pas…

Maddison vit Hesther, son avocate et bien plus à ses yeux, éclater en sanglots. Elle était là seule, recroquevillée sur le sol tant fréquenté de ce bus. La barmaid ne pouvait pas ne rien faire. Cette femme l’avait aidé, soutenu. Lors du procès contre le meurtrier de son fils, la jeune avait fait preuve de professionnalisme et elle avait triomphé. Grâce à elle, justice était rendue. Macfadden n’avait pas fait que son métier et point. Non, elle avait été cette oreille attentive dont Maddie avait besoin sans le savoir. Elle n’avait pas jugé quoi que ce soit. Mad n’était pas ce genre de gens qui se confiaient sans vergognes à n’importe qui. Ses proches ne savaient pas sa souffrance. Elle avait été obligé de la dire à d’Hesther pour que cette affaire soit entendue et ce n’était pas plus mal car à force de se renfermer sur elle et de ne pas sortir tous ses maux, Maddie serait devenue folle ou bien pire … Étrangement, c’était donc à une inconnue qu’elle avait du tout déballer. Et maintenant elle ne pouvait que la remercier et lui souhaiter tout le meilleur du monde. Les deux gardaient contact. Inutile de dire que face à cette scène, le cœur de Maddison se serra. Elle entreprit donc de la rejoindre. La grande femme, presque affalée sur son siège, se glissa jusqu’au sol et à quatre pattes, elle vint se mettre aux côtés de celle qu’elle considérait tant. Elle prit sa main et la regarda. Tout bas, elle lui dit :

- Je suis désolé Hesther. On est tous là pour toi. Viens d’asseoir avec moi ça sera plus prudent. Elle attendit une réaction de la part de sa jeune amie.

Maddie vit que Aileen changeait de place avec son beau voisin. Il était si avenant avec la petite famille. Le brunet se mettait en danger. Mad avait un peu peur pour eux. Elle ne voulait pas qu’il leur arrive malheur et qu’ils se fassent remarquer. Ils avaient mis en place une stratégie et restaient discrets. La belle lâcha un :

- Attention à vous, pendant leur manœuvre. Bien sur, elle dit cela d’un ton très bas pour ne pas qu’on remarque tout ce remue-ménage. Elle les fixa, tout en gardant un oeil sur les malades qui campaient ce foutu bus. Puis finalement, le jeune homme rassura Hesther lui même. Il la ramena sur ses genoux et la serra contre lui pour la soutenir.

En route vers l'enfer ft tout ce joyeux petit monde

Trop de monde les avait vu. Pas les ravisseurs bien heureusement, mais les gens dans le bus. Tout le monde avait remarqué leur manège. Tous avait vu le brun déplacer la jeune mère pour la mettre en sécurité. Ils l'avaient aussi vu prendre Hesther contre lui. Il ne savait pas trop, tout compte fait, pourquoi il avait fait ça un coup de tête. une envie de protéger. Un relent de son passé. Plus que ça. Il se devait de la protéger. Elle sur qui il s'était énervé lorsqu'elle avait par erreur fait tomber une guitare. quel connerie! Il avait laissé passer ça chance de parler avec la jeune femme. Il la trouvait pourtant jolie, à son gout. Mais non il avait fallut qu'il s'énerve sur elle, et maintenant il regrettait. Parce qu'il aurait su comment la rassurer, comment la calmer. Ils auraient parler, se seraient bien entendu, serraient peu être allé boire un verre, ou deux. Mais non, il avait préféré la traité de tout les noms. Maudit sang chaud, maudit caractère de merde. Il s'en voulait, bien sur. il avait peur que la jeune femme se braque avec lui désormais. C'est pourquoi il se pencha vers son oreille, la resserrant contre lui, la berçant légèrement, comme pour ne pas être vu. Aileen l'avait remercié. il s'était tourné vers lui et lui avait fait un signe de tête, lui faisant comprendre que tout irai bien. Il c'était mis à murmurer doucement à l'oreille de la brune quand un autre coup de feu raisonna. Il tourna doucement la tête. Jamais il n'aurait du.

Alors qu'Hesther se remettait à pleurer contre lui, Braeden regarda le sang couler du corps d'Elizabeth. Le sol était pourpre désormais. Et son ami, sa jeune amie blonde, gisait, inerte. Morte. Morte comme tant de ses amis en orient. Morte alors qu'elle ne méritait qu'une longue vie de succès et de chanson. Morte, elle qui était si pleine de vie. elle était venu tant de fois à la boutique. Morte. Trop morte. Tant d'images de son passé se bousculèrent dans la tête de Braeden. Des images qu'il ne pouvait supporter. Des images qui hantaient ses cauchemars, le réveillaient toute les nuits. Des images qui le brisaient. Il 'en pouvait plus de ses images.

Un long frisson parcouru son corps. Il avait toujours les yeux rivés sur le corps de la blonde. Il avait arrêté de bercer Hesther. Il était là, assis. il n'était plus là. Il se trouvait sur les champs de batailles, il voyait ses amis mourir sous les fusils des assaillants. Il ne sortit de sa torpeur que lorsqu'Hesther enfouit son visage dans le cou du brun. Il se tourna alors vers elle, essayant de ne pas penser aux corps et à l'odeur de sang qui commençaient à arriver sous l'horrible chaleur, et resserra un peu plus Hesther, murmurant près de son oreille. "Hesther calmes toi maintenant... tout ira bien, tu vas bientôt te réveiller. Tu sais, je suis désolé de t'avoir gueulé dessus, vraiment. J'aurais pas du, c'était stupide, c'est qu'un instrument. Tu as rien fait de mal, c'était pas grave... Je ne t'en veux pas, et je te promet que tout ira bien, je suis à d'accord?" Il ne savait pas depuis quand il la tutoyais. Après tout ce n'était pas grave. Les "vous" n'étaient pas de mises dans ce genre de situation. Il se mit à caresser doucement le dos de la jeune femme tout en vidant ses poches. Son porte feuille avec à peine de quoi acheter la pièce de la moto qu'il allait chercher. Son téléphone portable un vieux coucou tout juste bon pour téléphoner. Un cure dent. Les clés de son appartement. C'était tout ce qu'il avait à ce moment la. Enfin ça, et les trois filles qu'il tentait de protéger et, il se l'était promis, qu'on ne lui prendrait pas.

Avant qu'elle ne se retrouva sur les genoux de Braeden, Maddison, une ancienne cliente et maintenant une amie vint se porter à sa hauteur. Hesther apprécia vraiment le geste, bien qu'elle ne fut pas vraiment en état de répondre quoi que ce soit, elle se contenta juste de hocher un peu bêtement la tête, tout dans son regard indiquait la profonde gratitude qu'elle éprouvait envers la propriétaire du Shooter. Tellement choquée, qu'elle ne se rendit pas vraiment compte du danger que venait d'encourir son amie pour venir à sa rencontre. L'avocate se sentait à la fois perdue, troublée, avec cette vague impression qu'on venait de lui lacérer le cœur à l'aide d'un motoculteur. Rien de bien engageant. C'est volontiers qu'elle se serait passé de cette sensation plus que désagréable. Quand allait-elle enfin se réveiller ? Se réveiller et effacer, en secouant bien fort la tête, ce cauchemar abominable. Elle tentait par tous les moyens possibles et imaginables de se persuader que tout ceci n'était pas réel. Malheureusement, le « réveil » ne semblait pas être pour tout de suite. Avant ça elle aurait certainement encore droit à quelques horribles images, qu'elle n'était pas prête d'oublier. Anastacia. Comment pourrait-elle jamais réussir à travailler à nouveau convenablement en apercevant son bureau vide ? Elle n'osait y penser. Trop douloureux.
Alors que Braeden tentait de la rassurer comme il le pouvait, elle hocha une fois de plus la tête, comme si la parole venait de lui être retirée, laissant place à une vulgaire poupée articulée uniquement au niveau du cou. Il revint sur l'accident de la guitare, en d'autres circonstances sans nul doute aurait-t-elle pu rire de ce malentendu ; aux propos du jeune homme, mais la situation ne s'y prêtait guère. Une nouvelle détonation retentît - Hesther sursauta - alors que l'un des ravisseurs à la gâchette trop facile appuya à nouveau sur celle-ci, faisant probablement une nouvelle victime. Qui avait bien pu être touché cette fois-ci ? Elle ne voulait pas le savoir, elle ne voulait pas voir. Si on pouvait la priver de la vision et de l'ouïe en cet instant, elle aurait accepté volontiers ce compromis.
Après s'être délesté de tout ce qu'il pouvait y avoir de précieux dans son sac – donnant au passage son attaché-case, tant pis pour ses dossiers - elle se blottit à nouveau contre son protecteur, attendant que cet enfer prenne fin. La crise de larmes semblait s'estomper petit à petit. La dette qu'elle avait envers le brunet ne faisait que s'allonger.