ETHAN & ALTAÏR☇ i say i'm sorry but you won't forgive me.
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Sujet: ETHAN & ALTAÏR☇ i say i'm sorry but you won't forgive me. Ven 27 Juil 2012 - 10:21
Ethan & Altaïr
Le remord. De loin le sentiment le plus abominable qu'Altaïr pouvait ressentir. Ce n'était pas la première fois, et sûrement pas la dernière. Il était humain comme les autres et faisait des erreurs, sauf que la majorité de ses faits et gestes était blâmée. Non sans dire que la culpabilité prenait le dessus, et il perdait peu à peu confiance en lui. Mais son innocence n'était pas crédible auprès des autres. Je ne savais pas que mon orientation sexuelle te dérangerait, je ne savais pas qu'il avait une copine, je ne savais pas. Ses arguments n'avaient plus aucun impact, et peu à peu, Altaïr regrettait d'être venu ici, dans cette ville. Certes, il savait qu'avoir suivi son père était une excellente idée, mais pas le reste. Il avait des amis, des proches sur qui compter, mais il les perdait peu à peu et découvrait leurs véritables visages. A croire qu'il ne choisissait pas ses amis comme il le fallait. Alors, se dissimuler était pour lui la meilleure des solutions. Seulement, ces petits secrets n'étaient pas du goût de tout le monde, et le blond en avait encore payé les frais. C'est ainsi qu'il avait perdu la complicité et la confiance d'Ethan, un ami. Cette simple idée le rongeait, il s'en voulait et ne savait plus quoi faire. Comment continuer à faire comme si de rien n'était alors que son ami continuait de l'éviter pour ne pas avoir à craindre quoi que ce soit ? Si ce n'était que ça, le problème ne serait plus aujourd'hui, mais Altaïr aurait-il pu savoir à l'avance qu'il allait tomber sous le charme de ce dit garçon ? Une tare si pesante qu'il avait du mal à l'accepter à lui-même. Il ne pensait qu'à ça, à cet ami qu'il avait perdu à cause de ses secrets, et de cette attirance qu'il ne se voit pas avouer.
Allongé sur son lit, les yeux rivés sur le plafond, Altaïr n'avait rien à faire de sa soirée, et n'avait pas envie de sortir, de voir du monde... Il broyait du noir depuis le début de la journée, et voilà que maintenant, la mauvaise humeur était à son comble. Un soupir franchit la barrière de ses lèvres alors qu'il se tournait sur le côté pour regarder son téléphone portable posé sur la table de chevet. Devrait-il l'appeler ? Il attrapa l'objet et regarda un instant l'écran, hésitant, avant de se pincer les lèvres. Non, s'il voulait s'excuser, mieux valait que ce soit en face. Ni une ni deux, Altaïr se leva et enfila des chaussures, et attrapa son skateboard. Pas question de rester les bras croisés alors qu'il pouvait tout arranger, il suffisait juste d'un peu de volonté. Une fois prêt, le blond quitta l'appartement et se mit à parcourir les rues de Detroit, le cœur battant à tout rompre. Quelle serait la réaction d'Ethan en le voyant ? Est-ce qu'il l'enverrait balader ? Est-ce qu'il daignerait ne serait-ce que lui adresser un mot ? Il avait peur, une peur bleue, et il voulait faire demi-tour. Mais il ne déviait pas de sa trajectoire. Cette discussion devait avoir lieu, quitte à être trop sincère avec lui. Mais Altaïr ne trouverait probablement pas la force ou le courage de lui avouer son attirance. Ce serait stupide dans un sens, mais dans l'autre, ce serait une cachoterie de plus, et donc, un manque de respect envers Ethan.
Une fois arrivé à destination, l'étudiant posa son pied à terre et regarda en direction de l'appartement de son ami. Il était neuf heures du soir, risquerait-il de le déranger ? Prenant son courage à deux mains, il attrapa son skateboard et se dirigea vers l'entrée sans attendre plus longtemps. Une fois devant la porte, il prit une profonde inspiration. Il ne pouvait plus faire marche arrière maintenant... Après avoir fermé les yeux quelques secondes, il frappa enfin à la porte, essayant de garder son calme du mieux qu'il le pouvait.
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Sujet: Re: ETHAN & ALTAÏR☇ i say i'm sorry but you won't forgive me. Mar 31 Juil 2012 - 19:58
Altaïr Ҩ Ethan
« Une bonne confession vaut mieux qu'une mauvaise excuse. »
La fumée de sa cigarette s'élevait en volutes dans les airs. Nuage bleuté qui mît un temps fou à se dissiper, dans le ciel froid de ce début de soirée. Songeur, Ethan observait les méandres paresseux de ce halo cotonneux. Tout un tas de pensées se télescopaient les unes avec les autres. Auto-tamponneuses à donner la migraine à n'importe qui. Son job, l'association, penser à faire telle ou telle chose, ses amis, sa famille. Même installé ainsi sur son balcon, son cerveau ne s'arrêtait jamais de tourner. Son esprit voguant ci et là, comme presque toujours, il y eût forcément un moment où, un arrêt sur image se fit. Plus moyen de penser à autre chose, comme si quelqu'un venait d'appuyer sur la touche stop du lecteur. Joan, encore et toujours, comme un poison s'insinuant lentement mais sûrement dans les veines. Son obsession depuis dix ans. Après autant d'années de souffrance engendrée par la terrible absence, le jeune homme l'avait enfin revue. Entretien l'ayant laissé sans dessus dessous en proie à une succession de questions, sans la moindre réponse. Une main sur le rebord du balcon, l'autre tenant sa cigarette, Ethan en vint à se demander s'il ne ferait pas mieux de consulter un psychologue, plutôt que de continuer à s'accrocher de la sorte à quelqu'un qui ne l'aimait pas et ne l'aimerait certainement jamais. Masochisme pur et dur. A n'y rien comprendre. C'est sur ce sentiment étrange, qu'il referma la fenêtre de son appartement du centre ville, et alla s'installer à son bureau. Il lui restait encore une montagne de travail à faire, avant de pouvoir terminer cette soirée. L'association lui prenait un temps fou, mais peu importe il avait au moins l'impression d'être utile.
La lumière des réverbères se reflétait au travers de la vitre, un bruit de fond parvenait jusqu'à ses oreilles. Clameur environnante. Le cœur même de la ville ne dormait jamais. Combien de personnes foulaient en ce moment même le trottoir de leurs chaussures ? Combien d'entres elles filaient en vitesse rejoindre leurs proches en vue d'une soirée agréable ? Combien... Ethan se sentit soudainement très seul. Blues d'un instant, alors qu'il contemplait les feuilles éparpillées devant lui. Peut-être était-il temps de décrocher un peu, de passer quelques coups de fil et de sortir pour s'aérer les neurones. Machinalement, l'éducateur s'empara de son téléphone qui traînait non loin de là. Il appuya sur la touche des numéros abrégés, puis sur le bouton appeler et raccrocha presque aussitôt, alors que le prénom d'Altaïr s'affichait à l'écran. Pourquoi cette réaction ? Le jeune homme n'aurait su le dire. Pourtant très ouvert d'esprit, il avait très mal vécu le fait que, celui qu'il considérait jusqu'alors comme un ami proche lui cache une information aussi importante. Pourquoi ne lui avait-il pas avoué son homosexualité ? Ethan ne comprenait pas et avait encore plus de mal à comprendre sa réaction de répulsion. Depuis qu'il avait appris par le biais de tierces personnes la vérité au sujet d'Altaïr, il le fuyait comme la peste. Réaction stupide, mais il n'avait pas envie d'être confronté à lui. En un sens, il ne se reconnaissait pas. D'ordinaire il aurait pris le temps de parler avec son ami, de s'expliquer avec lui, mais là rien de tout ça. Après mûre réflexion, le Londonien se trouva encore plus idiot. Tandis qu'il était en train de reconnaître mentalement qu'il devrait penser à améliorer la situation, quelqu'un frappa à la porte. N'attendant visiblement personne, Ethan s'avança lentement jusqu'à l'entrée de l'appartement, entrouvrit et jeta un regard de l'autre côté. Hasard ou coïncidence, Altaïr se tenait juste là, à quelques centimètres de lui. Toutes ses bonnes résolutions de ces quelques dernières minutes volèrent en éclats. Gêné, ne sachant que dire, Ethan tint la porte entrebâillée avant de prononcer un : « Salut, je suis désolé mais j'.... j'allais partir. Il se sentit obligé de mentir tout en se justifiant. J'ai un truc à récupérer au local de l'asso' ! Je t'aurais bien dit d'entrer, mais je suis vraiment pressé. ». Un pauvre sourire apparu dès lors sur le visage du natif de Londres. Quel piètre menteur il ferait, cela puait à des kilomètres à la ronde. Il aurait pu trouver encore plus bidon comme excuse. Un truc à faire au local, au beau milieu de la soirée, bravo ! Lentement, il commença à refermer la porte sur son interlocuteur.
Dernière édition par Ethan Sanders le Sam 4 Aoû 2012 - 22:38, édité 1 fois
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Sujet: Re: ETHAN & ALTAÏR☇ i say i'm sorry but you won't forgive me. Jeu 2 Aoû 2012 - 11:19
Ethan & Altaïr
Après avoir frappé à la porte, Altaïr se sentit tremblant. Il glissa sa main libre dans la poche de son jean, et l'autre resserrait son étreinte sur son skateboard. S'il avait su, il serait parti en courant sans perdre une seconde, tant pis pour ses excuses, il n'en avait pas la force, ou alors craignait-il seulement le regard qu'allait lui adresser Ethan lorsque la porte s'ouvrirait. C'était une chose à laquelle le blond n'arrivait toujours pas à se faire, malgré l'habitude. Que le dégoût vienne d'inconnus ou de personnes qu'il déteste lui était égal, mais pas de proches, pas d'amis, ou de la famille... Depuis que sa mère ne le considérait plus comme son fils, Altaïr n'avait plus confiance en lui, et dissimulait ce malêtre à un point tel qu'aujourd'hui, personne ne le soupçonne. Il avait du mal à avaler le fait que sa propre mère puisse le renier pour un détail comme celui-ci. Ce n'était pas un crime, mais elle le voyait comme tel. Et après ça, le blond espérait un peu plus de tolérance auprès des personnes qu'il fréquentait au quotidien. Cependant, tout ne se passa pas comme prévu avec Ethan, et il voulait rattraper cette erreur en s'expliquant clairement. Les secondes paraissaient affreusement longues, planté devant cette porte d'entrée, Altaïr aurait voulu fuir, mais ses jambes refusaient de répondre. Son rythme cardiaque accélérait à mesure qu'il observait cet obstacle face à lui. Les lèvres scellées, il tenta de prendre une profonde inspiration, et ferma les yeux un instant. Et c'est à cet instant qu'il entendit des bruits de pas. Un sursaut l'obligea à rouvrir les yeux alors qu'il tentait de calmer sa respiration difficile. La porte commença à s'ouvrir, mais pas des masses. Il aperçu Ethan dans l’entrebâillement, et ne parvint pas à lui faire le moindre sourire. L'expression sur le visage de son ami voulait tout dire, et subitement, Altaïr perdit tout espoir d'avoir une discussion sérieuse. « Salut, je suis désolé mais j'... j'allais partir. J'ai un truc à récupérer au local de l'asso' ! Je t'aurais bien dit d'entrer, mais je suis vraiment pressé. » Évidemment, ce fut inévitable... Le blond était partagé entre la colère et la tristesse. Il avait envie de partir, de baisser les bras et d'oublier Ethan une bonne fois pour toute, mais c'était comme revenir à la défaite avec sa mère. Comment pouvait-il s'affirmer s'il laissait les choses ainsi ? L'agacement l'emporta sur le désespoir, et alors que le brun s'apprêtait à refermer la porte, Altaïr attrapa vivement la poignée et ouvrit la porte en grand en s'approchant d'un pas, les dents serrées. La rage l'envahissait, si bien qu'il aurait volontiers mit une bonne beigne à son interlocuteur pour lui remettre les idées en place. « T'es pas obligé de me parler, mais tu vas m'écouter, et t'as pas intérêt d'essayer de fuir ! » dit-il d'un air menaçant en balançant son skateboard sur le côté. Il avait fait tout ce chemin dans un seul but, et il avait vaincu sa peur, parce qu'il devait le faire, il aurait ainsi un poids en moins sur la conscience. « Je sais que je n'aurais jamais dû te cacher une chose pareille, que c'était mal de ma part, mais est-ce que c'est une raison pour me fuir comme si j'avais la peste ? Est-ce que tu te rends compte de l'impact de ton comportement ? Ça fait mal, vraiment mal ! C'est quoi ton problème, tu détestes les homosexuels ? C'est ça, le souci ? Tu ne peux pas supporter d'être ami avec une tapette ?! Je te croyais mon ami Ethan, quelqu'un sur qui je pouvais compter et avec qui je pourrais passer du bon temps, comme le font beaucoup de personnes. Tu sais, les personnes honnêtes, franches, et surtout, ouvertes d'esprit. Pourquoi je ne te l'ai pas dit ? Parce que premièrement, je me voyais mal caser ça dans une conversation. Franchement, on s'en fout que j'aime les femmes ou les hommes ! Ça ne change rien à ce que je suis ! Et deuxièmement, si je ne te l'ai pas dit, c'est parce que tu me plais. » Un silence s'installa, durant lequel Altaïr tenta de reprendre une respiration calme et régulière. Tout était sorti sans qu'il ne puisse le contrôler, et c'était bien mieux comme ça. Les confessions étaient terminées, il n'y avait rien de plus à dire, et au fond, le blond savait qu'il avait perdu son ami une bonne fois pour toute. A cette idée, il sentait une vague de tristesse le submerger, mais il ferait comme d'habitude : passer au-delà, faire comme si tout allait bien et se contenter d'un souvenir. Il reprit son skateboard. « Dieu merci, tous les Londoniens ne sont pas comme toi. » dit-il sous la colère en relevant les yeux vers Ethan. « Je croyais que tu étais quelqu'un de bien, qui ne jugerait personne sur ses préférences, sur ses croyances ou sur ses idéaux. Mais j'ai eu tort. Si ça te fait peur, rassure toi : j'ai pas l'intention de te violer. » ajouta-t-il sur un ton sarcastique. « Maintenant, tu peux me détester si tu veux, quand tu aura refermé cette porte, c'est comme si je n'avais jamais existé, mh ? » Certes, c'était radical, mais en avait-il seulement envie ? Non. Tout ce qu'il souhaitait, c'était partir au plus vite, et déverser sa colère.
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Sujet: Re: ETHAN & ALTAÏR☇ i say i'm sorry but you won't forgive me. Sam 4 Aoû 2012 - 22:38
Altaïr Ҩ Ethan
« Une bonne confession vaut mieux qu'une mauvaise excuse. »
Quel genre d'ami pouvait-il bien être au juste ? Celui toujours prêt à répondre présent, pour n'importe quoi, même s'il devait s'agir d'une demande plutôt louche, dans le style enterrer un cadavre ? Sans nul doute. Du moins, c'est ce dont il était persuadé avant de voir Altaïr débouler chez lui. Il devrait penser à revoir ses convictions. A présent, il n'était plus vraiment sûr de correspondre à ce genre d'ami. En fait, pour être tout à fait exact, il était même plutôt certain d'être tout le contraire d'un véritable ami, à cet instant même. Qui était-il pour rejeter de la sorte le jeune homme ? Il n'avait rien fait de mal à sa connaissance, pas plus qu'il ne l'avait trahi ou bien blessé. Était-ce ce mensonge par omission, qu'il avait du mal à encaisser ? Peut-être, ou bien peut-être était-ce tout simplement une sombre raison, totalement inconnue des quelques centimètres carrés de son esprit tordu. Toujours est-il qu'il manqua de peu de se prendre la porte de son appartement en pleine figure – chose qu'il n'aurait pas volé – et c'est un Altaïr fumant de rage qui s'inséra dans l'entrée du logement. Un sursaut, Ethan ne s'attendait pas à une réaction aussi vive de la part du blondinet. Nouveau sursaut, alors que ce dernier employait un ton sans appel, allant jusqu'à lancer son antique skateboard au beau milieu du salon. Fuir ? Comment l'aurait-il pu maintenant que l'Anglais se trouvait chez lui ? Par une quelconque opération d'une stupide entité avec flash lumineux, fumée et tout le toutim ? Si seulement Ethan pouvait se transformer en souris ou bien en n'importe quel animal de petite taille, pour pouvoir détaler sans être vu, et surtout sans demander son reste. Les paroles de Altaïr lui firent l'effet d'une grosse gifle, il venait de marquer un point et pas des moindres. Égoïste sur toute la ligne, voilà ce qu'il avait été ni plus ni moins, depuis qu'il avait eu vent des préférences sexuelles du jeune homme. Pas une seule seconde, il n'avait pensé à l'impact occasionné chez lui par son « abandon ». La trouille, pure et dure, de ne plus le voir de la même façon, alors il avait préféré jouer au mort. La fuite plutôt que la confrontation, alternative bien trop simple ; lâcheté sans nom de sa part. Nouvelle gifle alors que Altaïr continuait son discours de la méthode, visant à démonter et à prouver à Ethan à quel point il avait pu être con. Il avait tout à fait raison, difficile de caser dans une conversation normale ce genre de révélation. Un sentiment de culpabilité s'insinua dans les veines de l'éducateur, jamais au grand jamais il n'avait délaissé de la sorte un ami, pourquoi avait-il commencé avec Altaïr ? D'ailleurs qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire qu'il aime les hommes ou bien les hérissons, les chimpanzés ? Énormément de questions, mais visiblement aucune réponse. Envie de se taper la tête contre un mur pour se punir de sa débilité profonde. Les claques verbales fusaient de toute part, Ethan en vint à se demander quand le supplice prendrait-il fin. Que la foudre le frappe maintenant, et qu'il n'ait plus à subir le courroux de son soit disant ami. Le couperet, le coup de grâce lui fût porté peu de temps après. Souhait exaucé, Ethan venait d'être achevé en beauté. Tu me plais, tu me plais, tu me plais, cette phrase rebondit en tout sens dans sa boîte crânienne, mots résonant à ses oreilles telle une étrange litanie. Pris d'un soudain vertige, il se recula d'un pas et se frotta les tempes. Il lui fallut un certain temps avant de digérer l'information. Douce impression de nager en plein délirium tremens. Il avait sûrement du mal entendre. Ethan tenta de rassembler ses idées, afin de pouvoir prononcer plus de trois mots, mots n'étant pas totalement sans queue ni tête. Péniblement, il se racla la gorge avant de commencer prudemment. « Ce n'est pas une raison, c'est vrai. Je n'ai absolument aucune excuse, j'ai vraiment été très con, sur toute la ligne. Je sais que ça ne va sûrement servir à rien et que le mal est déjà fait, mais je suis désolé, je ne voulais pas te blesser. Je n'ai pas de problèmes avec les homosexuels, du moins c'est ce que je pensais. Je... je ne sais pas pourquoi je t'ai évité comme ça. »
Mal à l'aise, il baissa les yeux et riva son regard à ses chaussures. Délibérément, il passa outre ce que venait de dire Altaïr, concernant son attirance envers sa personne. Qu'y avait-il à dire, si ce n'est rien ? Du moins rien qui pourrait abonder dans le sens de ses révélations. Ethan préféra ne pas enfoncer le couteau dans la plaie. Un silence aussi pesant que gênant s'installa ; bruit effrayant, durant lequel le Londonien n'osa pas relever les yeux. Il se força toutefois à le regarder à nouveau, tandis que le blond s'énervait un peu plus, se montrant un peu plus vexant à chaque phrase. Rien, il n'avait absolument rien à dire pour sa défense. Plaider coupable voilà tout ce qui lui restait à faire. Il haussa les épaules, avant de reprendre la parole. « Et bien il faut croire que tu t'es trompé. Je ne suis pas quelqu'un de bien. ». Que pouvait-il dire d'autre ? Y avait-il seulement quelque chose à ajouter ? Il venait de perdre un ami avec ses conneries, à part lui dire qu'il était désolé, il ne pouvait guère faire plus. Une espèce de grimace indescriptible passa sur son visage l'espace d'un instant, tandis que le blond se montrait tout à fait sarcastique. Après tout ce qu'il venait de se prendre en pleine figure, il est vrai qu'il aurait pu le détester, lui en vouloir ou bien même avoir envie de le frapper, mais rien de tout ça, il donnait entièrement raison à son interlocuteur, et était juste navré d'avoir fuit et d'avoir été aussi lâche. Y avait-il un moyen de réparer son erreur ? Rien n'était moins sûr. « Je ne vais pas te détester parce que tu viens d'être franc... au contraire j'apprécie que tu te sois montré aussi honnête. En fait, c'est toi qui est en droit de m'en vouloir à mort, et je comprendrais que tu veuilles quitter les lieux sans plus attendre. Je sais que ça ne changera rien mais je suis vraiment désolé, je... j'te demandes pardon ! »