Comme un ascenseur d'émotion

ft. Jane

Braeden se regarda dans le miroir. Il avait maigri. Il replaça son t-shirt et sourit. Il sortait enfin. Il quittait cette chambre impersonnelle et trop froide. Il quittait cette endroit silencieux à l’ambiance lourde. Tout lui pesait. Ça lui rappelait son autre séjour à l'hôpital, en Orient. Ça lui rappelait le bus. Ça lui rappelait la douleur. Et il n'aimait vraiment pas ça. Comme il l'avait dit à sa médecin de meilleure amie, il ne pouvait pas rester une minute de plus, ou il crèverait. Il voulait sortir, rentrer chez lui. Dans son appartement. Loin des malades et de la lumière. Il voulait retourner dans ce lieu aux rideaux toujours fermés. Il n'aimait pas la lumière. Il préférait resté dans la pénombre de longues heures, ne faisant pas grand chose. Il préférait rester seul, dans le noir, en silence avec ses souvenirs. C'est ainsi qu'il se sentait le mieux. Quand il pouvait se souvenir, se laisser tourmenter, broyer ses idées noirs, et ne pas être dérangé, par personne. Il avait de toute façon rarement du monde, sauf Downy et Juliette. C'était comme ça. Il préférait être comme ça. Ne pas trop donner d'importance, ne pas s'attacher. Il avait vu bien trop de ses amis mourir. Non, il préférait résolument être seul. C'est pour ça qu'il ne précisa pas la date de sa sortie à ses amis, et prit un taxi pour rentrer. Il n'avait, de toute façon, pas d'affaires avec lui. Simplement les vêtements qu'il portait, plus ceux qu'il avait le jour de la prise d'otage. Enfin presque, le haut taché de sang et troué de part en part aillant été brûlé. Arrivé à destination, Braeden paya le chauffeur et sortit, son petit sac dans la main, une béquille dans l'autre. Autre futilité farfelue de Juliette. Il était obligé de la garder, et de s'appuyer dessus si les douleurs revenaient et qu'il se sentait faiblir. Un autre appui en plus, au cas où qu'elle avait dit. Mais Braeden ne l'utilisait pas. Il l'avait prise pour ne pas se faire frapper par la blonde, et pour pouvoir sortir surtout. Pour pouvoir se prélasser dans son canapé, une bière à la main, de la musique en bruit de fond. Il pourrait aussi faire de la musique. Ça aussi ça lui manquait. Il n'avait pas encore le droit d'aller au boulot, et sa le bouffait. Mais bientôt il outrepasserait les conseils et rouvrirait sa boutique adoré.

Une fois le taxi payé avec les quelques sous que lui avait donné Juliette, Braeden se dirigea vers l'entrée de son immeuble. Il était plutôt grand et loin d'être délabré. En entrant, il remarqua sa boite au lettre. Aucune lettre, aucun papier, aucune pub, rien ne dépassait. Quelqu'un avait du s'en occuper. Tant mieux. Il avança, se dirigeant vers l’ascenseur, y monta et appuya sur le bouton de son étage. La montée ne fut pas longue et lorsqu'il arriva enfin l'ascenseur cessa de bouger. Celui ci s'ouvrit sur... Jane. Elle était habillée très décontracté et ne semblait pas travailler. Alors que foutait-elle ici, dans SON immeuble. Alors, il se rappela avoir regardé les noms, une fois, des habitant de son étage. Ils n'en connaissaient aucun, sauf l'autre idiote. Peu être... Braeden la toisa, silencieux. Sous le choc. La femme avec qui il avait eu un accrochage à la station service était la, devant lui. Mais ce n'était pas à cette rencontre qu'il pensait. Mais plutôt à cet incident. Parce que Jane aussi, avait été dans le bus. Dans le conteneur. Elle aussi avait été prise par la panique. Et elle aussi était surement pleine de souvenirs. Sauf qu'elle avait eu deux mois pour s'en remettre. Lui en sortait à peine. Il la toisa, incapable de bouger, de dire quoi que ce soit. Le choc était trop dur. Cette béquille allait peu être être utile en fin de compte. Il s'en servit pour rester debout, impassible, et prit une longue respiration, histoire de reprendre des forces. Parce qu'il ne pouvait pas. Il n'était pas sorti depuis assez longtemps, il n'avait pas cicatrisé de cet épisode.

La Jeune femme le regardait. Il était silencieux depuis un moment. Puis il sourit. Un sourire faible, contrit. Poli. Compatissant. Ils avaient vécu la même chose. Et puis Jane avait vu une amie se faire tirer dessus. S'en était-elle sortie? Braeden n'avait pas posé beaucoup de question à son réveil. Il n'en avait quasi pas posé. Il était peu être temps. Après tout, la femme face à lui n'était pas une ennemie. Oui, ils s'étaient méchamment fighter, mais ils avaient vécu la même chose. Et Jane avait aidé Braeden. Du moins, il se souvenait de sa voix, la dernière qu'il entendit, ordonnant que l'on s'occupe de lui. Il lui devait beaucoup, il le savait. Et Braeden n'était pas du genre à avoir une fierté trop grande. Aussi, lorsqu'il pu enfin parler, il la regarda droit dans les yeux, et articula avec difficulté. "Merci... Pour tout. Comment va-t-elle?" Il avait posé la question facilement, vraiment intéressé. Il savait que Jane saurait de qui il parlait. Cette rousse, celle qui avait une enfant, celle qui c'était fait tirer dessus. Jamais encore les deux n'avaient parlé poliment. Mais vu ce qu'il c'était passé, Wilde se dit qu'il était peu être temps de faire preuve de diplomatie. Il se souvenait de chaque détails, ceux si le réveillaient chaque nuit. Ils se mélangeaient à son passé, à son imagination. Un coup le bus était en plein désert, l'autre c'était lui qui tuait Anastasia, qui tirait sur Leslee et sur lui même alors qu'ils étaient dans le camps adverse. D'autre fois encore, tout les militaires mort avec qui il avait été amis venaient le chercher chez lui, l'obligeaient à monter dans ce bus, avec Juliette et Hesther, et la le massacre commençait. Il détestait se souvenir de tout ça. Il avait besoin de s'en souvenir. Pour se purger. Les cauchemars ne font plus peur une fois que l'on arrive à saturation. Et il avait vécu dix ans de cauchemars.

Deux mois s’étaient écroulés depuis le périple du détournement du bus 319. La vie Jane avait réellement changée, étant lieutenante, la policière avait su se débrouiller du mieux qu’elle le pouvait, mais malheureusement pour elle, elle n’avait pas sauvé assez de gens. Il y avait eu beaucoup de morts lors de cette attaque, beaucoup trop. On ne pouvait pas dire que JJ avait changé depuis, c’était toujours la même femme, joyeuse, impulsive, directe et amusante. Elle adorait son style de vie, mais elle avait tout de même laissé les fêtes de côtés durant quelques semaines pour rester auprès de Leslee. Elle avait été gravement blessée, mais elle s’en était sortie et aujourd’hui, mise à part la cicatrice, elle était sur pied et en forme, ce qui plaisait beaucoup à Jane. Depuis, elle s’était envoyée en l’air avec la jolie Madison et ça avait été plus que parfait, mais le truc ennuyant dans cette histoire, c’était que l’abus d’alcool avait totalement fait perdre la mémoire de Leslee pour cette soirée mélodieuse. Le trou noir et JJ avait eu l’air plutôt idiote en s’amenant deux jours plus tard au Cup&Cake pour l’embrasser subitement sans qu’elle ne s’en doute. La situation fut expliquée et Leslee s’était fait à l’idée. Elle avait même insinuée qu’elle souhaitait se faire pardonner pour son trou noir, ce qui allumait la lanterne dans l’esprit de la lesbienne qui la désirait beaucoup trop pour laisser cette relation de côté.

Aujourd’hui, Jane ne travaillait pas. Elle venait de résoudre une affaire de meurtre qui lui tenait l’esprit depuis plusieurs mois déjà et ça lui faisait du bien de respirer un peu. Le cadavre qu’on avait découvert de la Marina. Finalement, la victime avait été découvert près de la Marina parce qu’on l’avait laissé tomber d’un camion pour faire croire une chute, sachant que la véritable mort avait été causé pour cette raison, enfin, tout était résout et Jane se sentait mieux. Une enquête de plus dans son tableau de réussite. Enfin, elle ne savait pas trop quoi faire de sa journée, alors JJ décida d’aller marcher un peu. La lieutenante choisit son habit de jogging, ajusta son lecteur de musique sur ses oreilles et ouvrit la porte. Elle attendit devant l’ascenseur et tomba face à face avec Braeden Wilde, l’homme qu’elle avait précédemment amener à l’hôpital lié à une petite blessure, mais également conduit après le détournement du bus 319. Elle ne lui avait pas fait de visite depuis son réveil, mais elle avait été faire un tour ou deux lorsqu’elle était présente pour Leslee. C’était donc une surprise pour Jane de le voir présent dans l’appartement où elle vivait, surtout, elle ne comprenait pas la raison de sa présence ici même. Elle ouvrit la bouche stupéfaite et répliqua.

« Wo… ça fait plaisir, mais putain, tu es sortie de là ? Je n’étais pas au courant que tu étais réveillée… et puis tu fous quoi dans mon bloc ? » Lança la brunette intriguée, ce n’était pas un reproche, mais bel et bien une question. Wellington abusa d’un léger sourire qu’elle coupa aussitôt qu’il toucha un mot sur Leslee. « Elle va bien, même très bien… et toi ? »

Comme un ascenseur d'émotion

ft. Jane

Wilde regardait la jeune femme devant lui. Elle semblait aller plutôt bien dans son jogging, ses écouteurs et son sourire. Enfin jusqu'à ce qu'elle capte qui était face à elle. Ils regardèrent. Elle semblait à peu près aussi surprise que lui. Il le remarqua, tout comme il remarqua que son regard n'avait pas tant changé. Elle devait aller bien, elle devait surement avoir oublier. Elle avait de la chance, c'était si bon d’oublier. Lui n'en avait pas eu le droit. Il était réveillé depuis deux semaines; il n'avait donc eu que deux semaines pour s'en remettre, et elle deux mois. Mais bon, Braeden savait que la jeune femme avait été touchée elle aussi. Pas vraiment comme lui, mais elle c'était occupé de l'autre rousse avec une telle force et une telle envie que Braeden n'aurait pas été surpris d'apprendre qu'elles étaient ensemble. Et voir un proche tomber sous le coup d'une arme, Braeden ne savait que trop bien que ça vous ébranlez pas mal. Croiser la jeune femme était une bonne chose, il avait de toute façon prévu de lui rendre visite au poste de police. Il devait parler avec elle. Il ne savait pas trop pourquoi, mais c'était comme ça. Il avait besoin de la voir, lui parler de la station service, mais aussi et surtout de la prise d'otages. Puis il se trouverait un psy, mais il devait d'abord voir quelques une des victimes de cette journée à la chaleur étouffante.

La regardait venait à regarder le film de la prise d'otage. Braeden fut prit de flashs, pas très agréable. Mais il était habitué aux flashs. Deux semaines que son esprit ressassait l'incident. Et cinq mois que son cerveau s'amusait à faire un replay de ses dix ans dans l'armée américaine. Alors qu'il se revoyait monter dans le bus la jeune femme tenta un sourire en prenant la parole. "Wo… ça fait plaisir, mais putain, tu es sortie de là ? Je n’étais pas au courant que tu étais réveillée… et puis tu fous quoi dans mon bloc ?" Elle avait parlé sans agressivité, rapidement, juste curieuse et étonnée. Sortie de là? Elle s'était renseigné sur son état? Peu être les autres victimes avaient été prévenue rapidement lors des interrogatoires sur l'étendu des dégâts. Un autre truc fit tilt à cette phrase. "Tu fous quoi dans mon bloc" Son bloc? SON bloc? Braeden la regarda, étonné. Oui il ne connaissait pas ses voisins en trois mois, mais quand même, ne pas remarquer qu'elle vivait la.. Elle n'était surement pas de l'étage. Ou peu être que si, sinon elle serait monté dans l'ascenseur à un autre étage. Braeden la regarda un moment, oubliant de répondre, plongé dans ses pensées Puis il se rendit compte du regard insistant de la jeune femme et tendit la main vers la dernière pour dans le couloir de droite, et parla d'une voix lente. "Et bien, je sais que j'ai été un voisin parfait, silencieux et discret pendant deux mois, mais je vis là habituellement, pas à l'hosto." Il lui sourit un peu et ajouta. "Le piano à n'importe quel heure, c'est moi. Et les cri et les coups dans le mur, ma voisine." Il la regarda calmement, s'étant remis du choc et poursuivit. "Je viens de sortir, ça fait deux semaines que je suis réveillé, et Juliette a accepté de me laisser sortir. Elle aurait jamais fait sa si je n'avais pas été son meilleur ami, il parait que je suis trop retourné pour revenir à la vie courante." Il ne savait pas trop pourquoi il avait dit ça, surement par pur détresse. Il avait du mal à se remettre, surtout à cause de ses saloperies de cauchemars qui mélangeaient déserts, armées, et bus. Et puis Jane posa la question qui tue. "Elle va bien, même très bien… et toi ?" Et toi. La question qui le rebutait tant. Pas qu'il n'aime pas la curiosité de ceux qui la posaient, mais il n'arrivait pas à répondre. Downy et Juliette lui demandaient toujours si ça allait, et il avait beau répondre que oui, personne ne le croyait. Il avait toujours pensé savoir mentir pourtant. Il allait bien de toute façon, dans le sens où sa cicatrice ne lui faisait plus mal et que les organes s'étaient remis. Ils étaient plus solide que son esprit. "Elle va bien? C'est super alors, sa fille doit être contente de retrouver une maman en pleine forme... Moi? oh bah ça va ça va. Les médecins ont fait un super boulot" Cette réponse suffirait. Du moins il l’espérait. Parce que de ce qu'il en savait, c'était curieux un flic.

Jane avait éprouvé une surprise plutôt grande lorsqu’elle surprit Braeden dans son bloc appartement. Elle s’apprêtait à aller faire un jogging, mais ça ne pressait pas. Elle avait sa journée de congé, alors elle pouvait en profiter. La lieutenante regardait Bra avec un faible sourire. Elle ne savait pas qu’il était en état pour sortir, ce qui était toutefois une bonne nouvelle. La brunette abordait toujours un sourire, mais garda ses limites avec lui. Elle réfléchissait à toute cette aventure. Elle avait réellement eue peur de perdre Leslee, surtout que sa relation était en évolution plutôt grande. La policière avait tout fait pour la sauver sans compter que beaucoup d’autres avaient été tué lors de cette attaque, sans compter les morts causés par le manque d’hydratation et la chaleur accablante. JJ baissa les yeux un moment, Braeden était en train de l’informer qu’il était son voisin depuis trois mois. Les yeux de la femme rondirent de stupéfaction. Comment n’avait-elle pu le savoir. Elle vivait là depuis réellement longtemps. Jane ne connaissait pas ses voisins, elle passait très peu de temps dans le bloc et lorsqu’elle y était, elle restait tranquillement dans son appartement, sans compter ses voisins énervants Diane et Michel qui venaient toujours l’embêter. Elle lança alors.

« Tu es vraiment mon voisin, putain de merde j’y crois pas, ce qui est amusant, c’est que la grosse Diane m’a dit qu’un homme du bloc était dans le coma, j’ai jamais fait le lien bordel.. » Elle gardait la bouche ouverte, ne sachant pas trop comment cela avait pu arriver, c’était surprenant. Lorsque Braeden inclut Juliette, sa docteur et meilleure amie dans la conversation, cela titilla l’esprit de JJ qui connaissait également une Juliette qui travaillait à l’hôpital de Detroit. Depuis l’accident, Jane avait été souvent à l’hôpital et elle avait croisé Juliette, mais jamais elle ne lui avait parlé de cet homme, c’était surtout sur Leslee que les conversations étaient axées. « Tu veux dire Juliette Weaver, c’est elle ta meilleure amie ? Tu veux rire, c’est une de mes copines également.. Je l’ai rencontré il y a bien des années.. C’était l’amie d’un ami, ou plutôt l’ami de mon frère... En tout cas, le mec, il est crevé à la guerre aux dernières nouvelles, un truc de dingue... Enfin, je n’ai jamais osé reparler de lui à Juliette depuis qu’elle m’a annoncé cette nouvelle... » La jeune Wellington n’avait pas fait de lien encore. Pourquoi n'avait-elle jamais compris, sans doute qu'elle ne se rappelait même plus de son nom de famille, si elle le savait à la bas, enfin et Austin était hors de la ville présentement. Elle regardait Braeden qui lui parla de Leslee, ce qui l’a fit sourire.

« Un super boulot, je suis d’accord ! J’ai terriblement eu peur, mais maintenant, elle est en forme et sa p’tite en a de la chance, C’est une foutu bonne mère et une amante parfaite... » Jane serra les dents par la suite, usant d’un sourire maladroit, devait-elle ajouter ce commentaire, peut-être pas, mais elle s’en fichait.

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Elle semblait vraiment surprise. Surprise de savoir qu'il vivait la, juste à coté. En même temps il sortait peu de chez lui, sauf pour travailler. Très casanier, un véritable ermite. Il préférait ça que de se faire harceler par les voisins et les amis, surtout la grosse Diane qui vivait juste à coté de Johanna. Elle et ses chats étaient infernaux. Elle avait commencé à le coller à son arrivé. Il n'en pouvait plus, alors un jour il la fit entrer alors qu'elle venait sonner pour prendre de ses nouvelles. Il avait commencé à parler de son service militaire, avait joué avec son couteau sur la table, lui avait raconté comme il avait tué des hommes sans laisser de trace et comment il avait aimé ça, ce qui était faux bien sur. Il expliqua aussi comment, faute de cible d’entraînements, ses hommes et lui avaient "commencé à s’entraîner sur des chats, ça fait plus vrai." Elle n'était bizarrement jamais revenue. Et il avait eu la paix. Les autres, sauf la chieuse d'à coté, il ne les connaissait pas. Enfin quasi pas, parce que celui qui avait l'appartement de l'autre coté du couloir, c'était son Downy, et qui lui il le connaissait très très bien. "Tu es vraiment mon voisin, putain de merde j’y crois pas, ce qui est amusant, c’est que la grosse Diane m’a dit qu’un homme du bloc était dans le coma, j’ai jamais fait le lien bordel..." Elle l'avait coupé dans ses pensés. Sympa le langage. Ça lui rappelait celui des hommes sous les tentes, dans le désert brûlant. Ça faisait du bien de l'entendre. "La grosse Diane parle de moi? En même temps il fallait s'en douter, il y a peu de gens dans le coma à l'hosto de Detroit, je sais j'ai fais le tour du proprio." Il avait dit cette phrase en souriant. Il l'avait tant pensé, pourtant la dire la rendait terrible de réalisme. La jeune femme avait gardé la bouche ouverte, surprise. On aurait dit... Un poisson, un petit poisson, ce qui fit légèrement sourire l'homme.

La femme se remit assez rapidement à parlé, et dit quelque chose qui troubla l'ancien militaire. "Tu veux dire Juliette Weaver, c’est elle ta meilleure amie ? Tu veux rire, c’est une de mes copines également.. Je l’ai rencontré il y a bien des années.. C’était l’amie d’un ami, ou plutôt l’ami de mon frère... En tout cas, le mec, il est crevé à la guerre aux dernières nouvelles, un truc de dingue... Enfin, je n’ai jamais osé reparler de lui à Juliette depuis qu’elle m’a annoncé cette nouvelle..." Elle connaissait Juliette, SA Juliette. Depuis longtemps. Surement après son départ. Et elle parlait de militaires... "Tu connais Juliette? Elle et moi on se connait depuis la naissance quasiment, elle habitait juste à coté de chez moi, on a passé l'enfance et l'adolescence collé l'un à l'autre... C'est drôle que tu la connaisses, depuis quand? Attend... Elle connaissait un autre militaire? Mais elle ne me l'a jamais dit..." Il était paumé. Il ne comprenait pas pourquoi elle ne lui avait rien dit. Braeden avait toujours été assez lent à comprendre. Pas sur qu'il comprenne avait un moment que l'autre militaire, c'était lui. Mais la brune était déjà parti sur un autre sujet. "Un super boulot, je suis d’accord ! J’ai terriblement eu peur, mais maintenant, elle est en forme et sa p’tite en a de la chance, C’est une foutu bonne mère et une amante parfaite... " "Amante? oh mais je savais pas" Il sourit. Les deux femmes allaient bien ensemble. "Félicitation, j’espère qu'elle n'a pas trop à supporter ton caractère" Il s'était permit la blague. C'était osé, très osé, surtout avec la flic, mais ça l'amusait après tout. Il en oublia même son trouble.

En sortant de son appartement pour aller jogger aujourd’hui, Jane n’aurait jamais cru tomber sur Braeden qui était dans un coma depuis le détournement vers l’enfer du bus 319. C’était même surprenant que lui et Leslee s’en soient sorties sachant qu’ils avaient passé la nuit à l’intérieur du centenaire sous cette canicule éprouvante. Le drame, l’enfer, il n’y avait pas un mot parfois pour décrire cette journée et elle sera gravée dans la mémoire de chacun des survivants malheureusement, sans compter que beaucoup ont perdus lors de ce détournement. À croire que les ravisseurs ne souhaitaient que de l’argent, c’était impossible. Jane regardait droit dans les yeux le survivant et lui fit un petit sourire lorsqu’il ajouta un propos à l’égard de ses voisins.

« La grosse Diane parle de tout le monde, ça ne devrait pas te surprendre si tu l’as connais bien, cette vieille conne, son mari maigrichon et ses dizaines de chats et de chiens ne restent pas inaperçus très longtemps… enfin, ça me surprend beaucoup que ce soit toi, le comateux du bloc… » Elle fit un petit rire, elle ne savait pas si c’était excessif comme propos, mais la lieutenante s’en fichait. Elle serra les dents en attente d’une réponse. Toute cette histoire avec Juliette Weaver était plutôt étrange, plus qu’il avançait, plus que les cordes se liaient dans l’esprit du flic. Elle n’arriva pas encore au résultat final, mais tout ça l’intriguait beaucoup. « Non, mais putain, c’est que c’est vraiment fou cette histoire, à croire que la boule qui nous sert de planète, c’est plus p’tit qu’une bille… je n’arrive pas à croire que c’est ton amie d’enfance et moi je l’a connais depuis plusieurs années, j’étais ados à l’époque… » Jane serra les dents, elle se rappela avoir participé de l’avoir rencontré avec Austin et son meilleur ami, elle n’arrivait tout simplement pas à s’en souvenir. C’est alors qu’une pensée vint lui titiller l’esprit. Braeden ne semblait pas avoir de séquelle, aussitôt qu’elle réfléchit à cela, tout le reste de la conversation partie en fumée, aucune réponse à propos de Leslee, elle venait de faire le lien ultime. « Fucking shit ! Braeden… on est … des foutus cons ! Des enfoirées de premières, à croire qu’on n’a pas de cervelle… Putain de merde, j’y crois pas… Braeden Wilde.. le meilleur ami de Austin Wellington… le militaire, le voisin de Juliette. FUCK YOU ! Je suis Jane Wellington, la sœur de Austin… Oh shit… » Les gros mots se faisaient lancer, Jane ne croyait pas à ce qu’elle voyait et surtout combien ils étaient stupides de ne rien avoir compris avant.

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ft. Jane

Braeden Keith Wilde avait toujours été un peu lent. Il n'était pas bête, il était même assez intelligent. Mais il était lent. Pour beaucoup de choses. Il n'avait ni remarqué qu'il plaisait à Downy, ni que ses deux meilleurs amis se haïssaient et se battaient pour lui, et encore moins qu'il vivait à trois portes de son amie d'enfance. Un peu niais? Peu être. Un peu trop gentil et rêveur surtout. Du genre à voir le bien sans voir le mal. Ou bien à ne pas reconnaître les gens. Pourtant il se souvenait très bien de la petite fille avec qui il faisait la course. Elle vivait à deux pas de chez lui, leurs parents s'entendaient bien, ils se voyaient tout le temps. Il s'amusait avec Austin et sa soeur. Il était le plus jeune, aillant un an de moins qu'Austin, mais ils étaient très proche. Austin était le cerveau, Jane la conscience, et Braeden était le grain de folie. Et ils partaient à l'aventure, Braeden servant de cobaye, de bouclier, d'excuses, de pas mal de choses. Ça l'amusait, énormément. Il aimait traîner avec ses copains. Même Jane était "son copain". Il était petit la première fois qu'il l'avait appelé comme ça, et c'était resté. Ça faisait rire la petite fille, et encore plus son frère. En grandissant ils étaient restés en contact, s'amusant un peu. Mais plus comme avant. Les deux grands avaient fait leurs vie, et lui la sienne. Il se souvenait encore lorsque, à la mort de son père, Jane et Austin avait sonné à a porte. Ils avaient passé l'après midi à tenter de lui faire retrouver le sourire. Le bourrant de chocolat, de bisous, de balades et de mots réconfortant. Puis il était parti sans prévenir, ni donner de nouvelles.

"La grosse Diane parle de tout le monde, ça ne devrait pas te surprendre si tu l’as connais bien, cette vieille conne, son mari maigrichon et ses dizaines de chats et de chiens ne restent pas inaperçus très longtemps… enfin, ça me surprend beaucoup que ce soit toi, le comateux du bloc…" C'était amusant qu'elle dise ça. C'est vrai quoi, il y avait bien d'autres personnes qui auraient pu être à sa place, pas mal de poivrots dans les étages du dessous, heureusement trop loin pour être gênant."Et oui c'est moi, pas le vieux John et sa caisse de bière quotidienne" Plus ils parlaient, et plus la jeune femme lui disait quelque chose. Mais il ne savait pas quoi. La jeune femme de la station service? Non sérieusement? Il le savait ça, non il parlait d'avant. Bien avant. Mais aucun moyen de se souvenir. Il se souvenait assez peu de son passé, et en même temps très bien. Puis elle se mit à parler de Juliette, SA Juliette. Comment pouvait-elle la connaitre depuis tant de temps? "Non, mais putain, c’est que c’est vraiment fou cette histoire, à croire que la boule qui nous sert de planète, c’est plus p’tit qu’une bille… je n’arrive pas à croire que c’est ton amie d’enfance et moi je l’a connais depuis plusieurs années, j’étais ados à l’époque…" "Ado? C'est pas possible on se serait croisé je la connais depuis le jardin d'enfant.. Mais attend...." Un truc venait de lui remonter au cerveau. Etant petit il avait souvent joué avec une Jane. Le Lendemain de la mort de son père elle lui avait offert la meilleure glace qu'il n'ai jamais mangé, mais il n'avait pas faim. Comment pouvait-elle être... "Fucking shit ! Braeden… on est … des foutus cons ! Des enfoirées de premières, à croire qu’on n’a pas de cervelle… Putain de merde, j’y crois pas… Braeden Wilde.. le meilleur ami de Austin Wellington… le militaire, le voisin de Juliette. FUCK YOU ! Je suis Jane Wellington, la sœur de Austin… Oh shit…" Elle jurait comme un camionneur. Pas très classe pour une femme. Mais la il s'en fichait sérieusement. Il venait de sortir du coma, et voilà qu'il retrouvait une amie d'enfance. Lui aussi avait envie de dire tout plein de gros mots mais la présence des voisins chez eux et la petite épaisseur des murs l'en empêcha, il se contenta de la regardé, pour le coup très surpris. "La soeur de... Oh mon dieu Jane? C'est toi? Mais... Mon dieu ça fait dix ans! t'as changé! Mon dieu j'y crois pas, et je t'ai pas reconnu toi et ton sale caractère? J'y crois pas! Ca fait si longtemps! Depuis mon départ en faite" Il sourit. Il sourit comme il n'avait pas sourit depuis quelques temps. Ça faisait du bien de revoir des proches. Et puis c'était Jane quoi. Il n'arrivait pas à croire qu'ils avaient vécu les mêmes choses, et qu'il vivait l'un à coté de l'autre, à nouveau. "Si tu savais comme je suis content... dix ans, merde alors..." Il ne savait plus quoi dire, un peu perdu, un peu surpris, mais surtout heureux, heureux de ne pas être seul dans cette galère.

En sortant pour aller faire son jogging, Jane n’aurait jamais cru revoir un vieil ami. Un homme qu’elle avait affectionné durant son enfance, un homme qu’elle appréciait et qu’elle pensait surtout décédé depuis quelques années tragiquement à la guerre. Lorsqu’on lui avait annoncé cette nouvelle, ça avait été choquant pour la jeune femme qui avait également perdu son père dans les dernières années. On ne pouvait pas dire qu’après les études, Braeden avait été près d’elle, vu qu’il avait quitté Detroit pour aller combattre de l’autre côté du globe. Elle avait parfois pensé à lui, mais jamais elle n’aurait cru que l’homme qu’elle avait attaqué à la station-service et qu’elle avait trouvé énervant était en réalité Braeden Wilde. C’était à peine si ce nom lui disait de quoi, elle n’était même pas sur de ce souvenir de son nom de famille, mais maintenant qu’elle réfléchissait bien, le Braeden Wilde qui avait été tiré lors du détournement il y a deux mois était bel et bien le même qui partageait ses soirées d’amusement dans sa jeunesse. JJ avait été plutôt rebelle à cette époque, elle préférait les fêtes et les filles que l’étude, mais elle s’en était toute de même bien sortie. La situation lui avait sauté au visage si rapidement qu’elle n’arrivait pas à en croire ses yeux, surtout qu’elle pensait qu’il était mort à l’heure qu’il était, ça rendait la situation complexe et lourde pour la belle brunette.

« J’y crois toujours fucking pas ! On m’a dit que tu étais crevé Wilde ! Tu es vraiment là… et en vie et en plus de ça, tu es mon foutu voisin et on a partagé un détournement de merde ensemble… je ne comprends pas pourquoi Juliette n’a pas pensé à me parler de toi, c’est vrai que on ne se voyait pas souvent ensemble, mais elle savait qu’on se connaissait sans doute… ah, mais merde Braeden ! J’en reviens pas… enfoiré de con, tu es mon voisin ! » Évidemment, Jane était ravie de le revoir et elle l’exprimait à sa manière, elle n’était pas du genre sentimental, loin de là. La brunette fixait le jeune militaire avec un petit sourire et lança. « Putain, ouais, j’ai changé, j’ai grandis, mais bon, j’ai pas les nichons de Miss Anderson, mais ça me convient parfaitement ! » Elle lui fit un petit clin d’œil. « J’y crois toujours pas … on est vraiment con tu sais, de ne pas avoir fait le lien ! »

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ft. Jane

La serrer dans ses bras? Garder les distances? Ils s'étaient violemment disputés. Ils s'étaient entraidés. Ils s'étaient détestés, ils avaient étés très proche. Braeden se souvenait encore de ce jour ou, tout petit, il avait tendu une fleur à Jane lui demandant d'être sa chérie pour la vie. Elle avait refusé, ils avaient rit, et Braeden avait continuer à poser la question à toute les petites voisines. Même tout petit il avait été dragueur. À L'époque il ne pouvait s'imaginer que lui tout comme elle allaient changer de bords. Braeden se disait que c'était tant mieux d'abord, il ne comprenait rien aux filles. Elles étaient douces, sensibles, calmes, paisibles.... "J’y crois toujours fucking pas ! On m’a dit que tu étais crevé Wilde ! Tu es vraiment là… et en vie et en plus de ça, tu es mon foutu voisin et on a partagé un détournement de merde ensemble… je ne comprends pas pourquoi Juliette n’a pas pensé à me parler de toi, c’est vrai que on ne se voyait pas souvent ensemble, mais elle savait qu’on se connaissait sans doute… ah, mais merde Braeden ! J’en reviens pas… enfoiré de con, tu es mon voisin !" Les filles, sa ne juraient pas. Il réprima un rire en entendant son amie. Elle semblait vraiment étonné, surprise et un peu sous le choc. En même temps il y avait de quoi. Sa mort était passé aux informations nationales. Il avait même sa pierre tombale au cimetière, près de ses parents. Alors pour ses proches le voir se balader dans la ville ça pouvait être choquant. "Je suis pas mort... Bien amoché, mais je suis pas mort la bas. Ni dans le bus... sinon tu aurais eu un nouveau voisin surement plus cool." Il sourit. Les voisins bizarre, c'est pas ce qu'il manquait dans l'étage. Il ne les connaissait pas tous, mais il se promit de sonner à chaque porte pour voir si il n'y avait pas d'autres surprises. Mais ça il le ferait plus tard, pour l'instant il voulait profiter de ces retrouvailles.

"Putain, ouais, j’ai changé, j’ai grandis, mais bon, j’ai pas les nichons de Miss Anderson, mais ça me convient parfaitement !. J’y crois toujours pas … on est vraiment con tu sais, de ne pas avoir fait le lien". Il rit devant son clin d'oeil. Elle avait pas tord, rien ne pouvait rivaliser avec miss Anderson, c'était indéniable. Mais elle avait changée en dix ans. Et en même temps elle était toujours la même. "Pauvre miss Anderson... Tu es très jolie en tout cas" Bah quoi, il avait le droit de lui dire non? "Oui c'est idiot, maintenant que je le sais ça me parait évident.. En même temps à chaque fois j'avais la tête un peu ailleurs hein. Et puis, il n'y a pas qu'un âne qui s'appelle Martin." Il sourit, un peu. La première fois qu'ils s'étaient revu elle le croyait mort et il cauchemardais. La deuxième fois? Il avait faillit mourir et c'était un véritable cauchemars. Non, pas de doute possible. Si on lui avait dit sur le chemin du retour ce qui se passerait. Quand il y pensait, il avait eu raison de ne pas flâner. Il avait d'abord eu dans l'idée de marcher un peu, découvrir le quartier de l'hôpital. Il marcha un moment jusqu'à tomber sur un bar, puis un centre de recrutement, puis un vendeur d'arme. Il avait préféré en rester la. Pas que des idées lui venaient à la tête non, mais être vu dans ce genre de lieu faisait mauvais genre. Alors il avait appelé un taxi, et était rentré vite. Assez vite pour tomber sur son amie dans l'ascenseur. Une minute de plus ou de moins, et leur haine débile serait resté tel quel. La chance faisait bien les choses.

Depuis que Jane était sortie de son appartement, elle revoyait les derniers mois de son existence sous un angle tout autre. Elle n’aurait jamais pensé une seconde que l’homme qui avait partagé son enfance et celle de son frère Austin était toujours envie, mais surtout qu’il avait côtoyé une période éprouvante pour la lieutenante ainsi que les autres passagers du bus 319. Elle regardait Braeden avec un sourire complexé, elle se souvenait désormais de son interaction avec l’ex militaire dans cette station-service, là où elle l’avait recroisé pour la toute première fois. Si elle avait su, JJ aurait peut-être agis un peu moins difficilement avec le brunet. Elle l’observait, ne sachant pas trop quoi ajouter. C’est à ce moment qu’il lui répondit, ce qui amena la policière à sourire légèrement.

« Je n’arrive tout simplement pas à comprendre pourquoi on a tous cru que tu t’étais fait exploser le cul à la guerre.. c’est vraiment vache et .. Incompréhensible ! Tu m’expliques salaud ? » Lança-t-elle comme si jamais elle n’aurait laissé de côté cet homme dans sa vie. Elle se demanda si Austin était au courant de son retour. Il était hors de la ville depuis quelques mois, mais comptait revenir d’ici la fin de l’année. « Et Austin, il est au courant.. de ton retour parmi les morts ? »

L’évidence, c’était bien le mot qu’il fallait employer. C’était plus qu’évident que c’était Braeden Wilde, Jane avait tant de signe devant elle dont son prénom qui n’avait pas fini d’être lancer un peu partout dans les journaux. Wellington ne savait pas si sa mère avait fait le lien en lisant le journal suite à l’incident, elle lui en parlerait, après tout, ça serait possible. Elle ne lui avait pas beaucoup parlé depuis le détournement. Jane sourit à Bra et hocha la tête. « Merci Cowboy et tu es pas mal toi non plus, manque seulement une jolie poitrine et un beau p’tit cul bien rond et tu serais de mon goût ! » Et la belle brune lui fit un clin d’œil suggestif avant de sourire.

Comme un ascenseur d'émotion

ft. Jane

Il avait encore un peu de mal à y croire. En faite, ça le rassurait. Savoir qu'il n'était pas seul, que sa voisine était une amie et le comprenait, du moins un peu, ça lui faisait du bien. Et la jeune femme souriait. Pas totalement, mais elle souriait. Elle devait en faire craquer des filles. Il se souvenait l'avoir vu flirter durant leurs jeunesses, ils s'étaient même gentiment affronté de temps en temps pour tel ou tel fille. Elle semblait assez heureuse et épanouit. Et ça avait l'air de marcher avec la rousse. Elle venait de l'avouer, elle l'avait cru mort. Putain de président. Putain d'Etat. Putains d'abrutis qui avaient baissés les bras. Bien sur, il n'avait pas donné de nouvelle, mais quand même. C'était le Pentagone qui avait annoncé sa mort. Alors qu'il était encore bien vivant, souffrant des fantômes de son passé. "Je n’arrive tout simplement pas à comprendre pourquoi on a tous cru que tu t’étais fait exploser le cul à la guerre.. c’est vraiment vache et .. Incompréhensible ! Tu m’expliques salaud ?" "C'est pas moi le salaud dans l'histoire... J'ai eu des problèmes, assez important, quatre cent dix jours de captivité mais tout va bien! L'Etat à préféré me déclarer mort au combat pour que sa leur coûte moins cher." Oups. C'était parti tout seul. Il avait raconté d'une manière bâclé ce qui l'avait brisé. " Et Austin, il est au courant.. de ton retour parmi les morts ?" "Austin? Bon dieu non, j'ai plus de nouvelle depuis.. Bah depuis dix ans." Ça aussi, c'était dit. Elle avait parlé de son frère. Il se demandait comment allait ce dernier. il ne l'avait même pas retrouvé lors de ses deux mois en ville. Il préféré complimenter la jeune femme et l'écouter en souriant. "Merci Cowboy et tu es pas mal toi non plus, manque seulement une jolie poitrine et un beau p’tit cul bien rond et tu serais de mon goût !""Mes fesses ne sont pas assez rondes pour vous Wellington? Tant mieux je n'ai pas prévu de passer ma vie auprès d'une femme." Il sourit en même temps qu'elle. Ça faisait du bien de la revoir.

Braeden sentit alors sa poche vibrer en silence. Ce devait être Downy, inquiet à l'idée de le savoir sortit. Il ne répondit pas, il n'avait pas envie de s'engueuler avec lui. Et puis il était occupé. Et puis il fallait qu'il s'éloigne de Downy. Celui ci devenait trop proche, et les sentiments de Braed devenaient trop fort. Alors il devait éloigner l'autre, de sorte que la tentation cesse. Et puis parler nanas et possibilités avec Downy lui minait le moral. Aussi il se contenta de continuer de parler sans faire attention au téléphone, qui cessa tout mouvements rapidement. "Alors... tu deviens quoi? A part cette connerie de bus... J'a iraté quoi en dix ans?" Beaucoup de chose, il le savait. Mais un petit résumé ne faisait pas de mal de temps en temps.

Jane Julia Wellington regardait ce cher Braeden Wilde avec un sourire amusé. Elle ne savait pas si c’était de le revoir après tant d’année qui l’a rendait aussi souriante ou bien le fait qu’ils se soient gourés la face en ne comprenant pas qui ils étaient réellement qu’avait été stupide. Le plus étrange, c’était qu’elle avait entendu son nom complet, mais qu’il n’avait rien éveillé en elle, sans doute la même chose pour Braeden qui avait au moins entendu Jane… sachant que pour lui, c’était JJ durant toute son enfance, alors il fallait faire le rapprochement. Lorsque Bra lui expliqua un peu son histoire à la guerre, Jane fut plutôt surprise, elle fit de gros yeux et répliqua aussitôt. « Putain d’enfants de chiennes ceux-là, c’est vraiment de la grosse merde ce qu’ils ont fait ! Des salauds de premières en tout cas, je trouve ça dégueulasse qu’ils aillent agis comme ça, surtout que tous tes proches doivent avoir été affecté par cette annonce… sales cons ! » Conclut la brunette en rogne. Elle souhaita même cracher au sol pour démontrer son dégoût, mais dans les couloirs du bloc, ce n’était pas bien.

Braeden lui avoua ensuite ne pas avoir eu de nouvelles d’Austin depuis plus de dix ans, ce qui était triste, sachant qu’ils étaient de très bons amis dans le passé. « Austin est hors de la ville pour le boulot en ce moment. Dès que je lui parle, je lui annonce la nouvelle ! » Elle leva le pouce pour lui démontrer que c’était cool. La conversation continua et Braeden lui fit une petite blague sur ses fesses, mais JJ n’ajouta rien, c’est lorsqu’il avoua son homosexualité que JJ leva les sourcils. « Non, mais je rêve… tu es gay Wilde ? » Jane était plutôt surprise, mais ça ne l’empêchait pas de s’en foutre. Après tout, Jane était lesbienne, elle était apte à comprendre.

Les explications de Braeden continuèrent. Il lui demanda ce qui s’était passé de son côté. Wellington réfléchit un moment et reprit. « Hum… l’événement le plus important, c’est sans doute le meurtre de mon père, un connard qu’il représentait à la cours n’a pas aimé sa sentence et l’a poignardé dans le stationnement de chez lui… »

Comme un ascenseur d'émotion

ft. Jane

Jane souriait, et même plutôt bien. C'était chouette de la voir sourire. Braeden ne voyait pas grande monde sourire avec toute ces histoires de bus et de coma. JJ qui avait vécu sa souriait. Comme si de rien n'était. Parce qu'elle était parfaitement remise. Enfin quasiment. Elle avait vu la femme qu'elle aimait se faire tirer dessus. Mais c'était tout. Ce genre de chose elle en voyait souvent au boulot, rien n'avait du l'ébranler. Lui non plus n'aurait pas du être dans un tel état. Mais voir ses amis périrent sous les balles et son incapacité a les sauver, tout ça avait eu raison de lui. De lui et de son esprit fragile, et son sommeil, sommeil qu'il ne trouvait plus. Ses nuits étaient faites de cauchemars, de souffrance, de peur et de morts. Tous morts. Tout le temps. Les morts comme les vivants. Il voyait Downy, Hesther, Chuck et Juliette. Il voyait Maddison, Jane, Leslee. Il voyait tout les hommes morts au combat, ses amis comme ses propres meurtres. Il voyait son père, sa mère. Tout le monde mais jamais personne. Jamais longtemps, jamais précisément. “Putain d’enfants de chiennes ceux-là, c’est vraiment de la grosse merde ce qu’ils ont fait ! Des salauds de premières en tout cas, je trouve ça dégueulasse qu’ils aillent agis comme ça, surtout que tous tes proches doivent avoir été affecté par cette annonce… sales cons !” “ouais c'était salaud de me lâcher comme ça... Mais tu sais c'était la meilleure chose a faire pour les forces Américaines, me donner trop de valeurs aurait été..." Il ne trouvait plus les mots. Il connaissait le discours de l'Etat par coeur, mais il n'arriver même plus a croire les mots qui sortaient de sa bouche. La vérité été la. C'étaient des ordures qui l'avaient laissé crever dans son trou. Il avait fallut une mission commando organisée par ces anciens hommes pour qu'il soit libérer. Le jour de son exécution, le comble.

Ils parlerent du frère de Jane, Austin. Braeden et lui avaient été tellement proche par le passé. Austin était une des personnes que Wilde voulait revoir, vraiment. Il avait d'ailleurs un peu cherché, sans succès. Le pire? Il n'avait même pas trouvé la jeune femme. Et puis vint la question. “Non, mais je rêve… tu es gay Wilde ?”" Et oui je le suis... Depuis pas mal de temps d'ailleurs. Comme quoi même le badboy du lycée peut changer de bord" Il avait été un temps complexé par ce détail. Et puis il en avait parlé a son père peu avant sa mort, s'apprêtait a être chassé de la maison. Mais a la place son père l'avait prit dans ses bras et lui avait dit que peu importait, qu'il méritait le bonheur avec qui il voulait. Et qu'il était fier de lui. Cette phrase avait marqué Braeden au plus profond de son être.

Puis il demanda ce qu'il avait raté. Mauvaise idée. "Hum… l’événement le plus important, c’est sans doute le meurtre de mon père, un connard qu’il représentait à la cours n’a pas aimé sa sentence et l’a poignardé dans le stationnement de chez lui…" Oh merde... J'suis désolé... Ça fait longtemps? Ils l'ont arrêté? C'est... Ton père était un type bien. Je me souviens a l'enterrement de papa il m'a dit que je pouvait venir squatter chez vous, la chambre que je voulais..." Il rit un peu. Souvenir quand tu nous prends. Les parents de Jane avaient eu quelques soucis avec sa sexualité et sa première copine, Braeden s'en souvenait très bien. Il se souvenait aussi des réunions entre voisins chez lui, avec les Wellington et pleins d'autres. Tout le monde étaient vivant, heureux, et s'amusaient. Le bon temps.

En discutant dans le couloir de son appartement avec Braeden, tant de souvenir remontèrent à la surface. Elle avait laissé de côté une certaine partie de sa vie, tout simplement parce que ça ne l’intéressait pas plus que cela, mais en réalité, le choc était plutôt fort face à la mort de son père, JJ avait toujours voulu en savoir d’avantage sur cette événement, mais aucune piste ne l’avait conduite jusqu’au tueur. Ce salaud ne pouvait certainement pas avoir disparu complètement de la nature. Elle allait bien finir par le retrouver un jour ou l’autre. Depuis le lycée et même les journées où elle voyait Austin et Braeden, Wellington avait beaucoup évolué, comme l’homme qu’était devenu Wilde également. Elle bordait ses lèvres d’un sourire toujours nostalgique, ce qui n’était pas employé constamment par la jolie policière. La guerre, le gouvernement et toutes ses histoires de merde, Jane détestait. Elle ne comprenait pas comment ils pouvaient agir ainsi avec la vie humaine, mais ça ne changeait en rien qu’elle rageait au fond d’elle face à cette décision qui avait coûté plusieurs problèmes à Braeden, elle en était certaine… Il avait déjà été traumatisé par cette période, pas besoin d’en ajouter d’avantage à sa vie. La brune soupira intérieurement et reprit son sourire. Elle regardait l’homme qu’elle avait connu jeune et voyait en lui un homme beaucoup plus fort et posé. Lorsqu’il lui avoua son homosexualité, JJ eut envie de rire, pas pour insulter l’homme, après tout, Wellington était bien placée pour comprendre la situation.

« Bad Boy ! Tu me feras toujours rire avec ça, je suis certaine que lorsque j’étais moi-même au Lycée, j’étais beaucoup plus Bad Boy que moi mon Johnny Boy ! Mais, ça me surprend quand même que tu sois rendu gay ! Comme quoi, la vie nous réserve toujours des putains de surprises ! » Elle lui fit un petit clin d’œil amusé et se mit à rire. Elle continua la conversation avec son vieil ami, n’ayant plus aucune réticence ou énervement envers cet homme qu’elle détestait pourtant il y avait peu de temps. C’est ainsi que la conversation sur l’assasinat de son père lança, ce qui créa un léger manque chez la brune. Elle fit un sourire en coin et ajouta. « Non, ce putain d’enfant de chienne de merde se balade encore les fesses à l’air dans n’importe quel bousseux quartiers des USA ! J’en ai marre, j’ai tout fait pour le retrouver lorsque je suis rentré chez les flics, et aucune trace… ça me fait chier cette histoire putain… et j’approuve, c’était un homme bon ! Surtout que cet idiot avait eu une très bonne sentence grâce à mon père… Holy Shit ! » JJ rageait, mais l’anecdote que Wilde lui comptait la fit sourire. Elle ne savait pas ce que ça aurait donné dans une autre situation, mais une chose était certaine, son père n’était plus de ce monde et sa mère était veuve.

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ft. Jane

"Bad Boy ! Tu me feras toujours rire avec ça, je suis certaine que lorsque j’étais moi-même au Lycée, j’étais beaucoup plus Bad Boy que moi mon Johnny Boy ! Mais, ça me surprend quand même que tu sois rendu gay ! Comme quoi, la vie nous réserve toujours des putains de surprises !" Et elle rigolait. Ça faisait du bien de la voir rire. Ça voulait dire que l'on pouvait s'en sortir même après tout ça. Au fond peu être était-elle plus fort que lui. Peu être que les dix ans qu'il avait passé en enfer avaient eu raison de lui. Peu être qu'ils l'avaient rendu plus fragile. Braeden avait toujours été quelqu'un de sensible, avec une carapace énorme dans sa jeunesse. Mais celle ci était tombé, depuis bien longtemps, laissant l'homme à vif et plus faible. "Eh! j'avais autant de prétendantes que toi Jane! Et si j'suis gay.. Et moins chanceux que toi d’ailleurs vu que mon coeur est pris par un abruti d’hétéro" Il sourit. Il n'avait vraiment pas de chance en amour. D'abord son meilleur ami au lycée, Chuck, qui était hétéro; Puis quelques soldats.. Mort. Et maintenant son fichu voisin. Jane devait surement le connaitre, il vivait la depuis pas mal de temps. Braeden ne connaissait pas vraiment ses voisins. Il n'était la que depuis cinq mois environs. Soit assez peu. En revenant il avait tout de suite chercher à vendre la maison de ses parents. Il ne pouvait pas vivre dedans, pas après tout ça. Il se sentait mal là bas depuis la mort de son père en faite.

"Non, ce putain d’enfant de chienne de merde se balade encore les fesses à l’air dans n’importe quel bousseux quartiers des USA ! J’en ai marre, j’ai tout fait pour le retrouver lorsque je suis rentré chez les flics, et aucune trace… ça me fait chier cette histoire putain… et j’approuve, c’était un homme bon ! Surtout que cet idiot avait eu une très bonne sentence grâce à mon père… Holy Shit !" "Y a des salopards partout... Les tarés qui ont tué mon père n'ont jamais été incarcérés... Je te comprend. Mais t'en fait pas sa viendra... Il sera puni Jane, j'en suis sur. On l'est tous un jour pour nos connerie..." Et il la prit dans ses bras. Geste totalement imprévu, mais il voulait la réconforter. Et puis sa faisait si longtemps qu'il ne l'avait pas vu. Dix ans... C'était peu être bizarre, surtout après la séance à la station service, mais il en avait besoin. Il resta un petit instant à la garder contre lui puis la lâcha en souriant. "Ça fait du bien de te revoir Jane."

Jane J. Wellington regardait Braeden toute en riant. C’est à ce moment qu’elle ressentit la même ambiance qu’elle avait en passant du temps avec le jeune homme lorsqu’elle était gamine. JJ se sentait presque replongé dans son enfance, mais elle était bien. Bra était quelqu’un de sympathique malgré ce qu’elle avait pensé en le croisant à la station-service quelques temps auparavant. La rancœur à son égard avait complètement tombée. Elle se sentait plutôt proche et désirait le revoir comme à l’époque. Dès qu’elle entrait en contact avec Austin, elle pourrait lui communiquer cette merveilleuse nouvelle, le retour du soldat décédé, c’était plutôt soudain, mais plaisant. La révélation du jeune homme ne l’a surprenait plus, mais il entrait légèrement dans les confidences, ce qui décrocha un petit sourire à la brunette aussitôt. « Oh, tu réussis pas à trouver ton bonheur Soldat ? » Demanda-t-elle avec une pointe de compassion, mais gardant un court sourire sur son visage. Elle ne voulait pas le choquer, ni le prendre par pitié, alors un sourire était d’usage. « J’espère sincèrement pouvoir retracer la trace de cet enfant de chienne un de ses jours ! » Elle soupira et regarda ensuite sa montre. Braeden lui dit alors qu’il était heureux de le retrouver, ce qui était la même chose de la part de Wellington. Elle serra les dents, mais opta pour un sourire aussitôt. « Ouais, vraiment du bien, en tout cas, moi j’ai un p’tit rendez-vous.. j’aurais bien aimé causer un peu plus avec toi, mais bon, on est voisin non ? On va pouvoir se reprendre, enfoiré, je suis vraiment ravi de t’avoir revue ! Hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit, ma porte, c’est la 1269, juste à côté de Diane et Michel ! » Elle lui fit un signe de militaire avec la main et reprit chemin vers les escaliers qui l’a mena plus bas et quitta le bloc appartement.

Comme un ascenseur d'émotion

ft. Jane

Ça faisait du bien de parler à quelqu'un qui vous avez connu. Parce qu'elle connaissait un peu de son histoire, elle l'avait comprit à une époque, et ils n'avaient pas pu tellement changé. Enfin pour lui si bien sur. Allez dire qu'après l'armée vous n'aviez pas changé. Ceux qui disaient ça étaient ceux qui étaient les plus blessés. Les pires. Ceux qui souffraient le plus, parce qu'ils n'osaient pas y croire. Et ils taisaient leurs rêves. "Oh, tu réussis pas à trouver ton bonheur Soldat ?" Question cadeau. Wilde ne savait pas trop quoi répondre. Il n'avait pas vu son ami depuis longtemps. Et il n'avait quasiment jamais parlé à personne de se sujet là. Un peu timide, un peu honteux d'aimer un homme qui ne l’aimerait jamais. Un homme qui ferait sa vie avec une femme, aurait des enfants, et le traiterait toujours comme un bon ami. Rien d'autre qu'un bon ami. Alors que Jane elle c'était trouvé la femme de ses rêves. Wilde ne pouvait qu'être heureux pour elle. Trouver l'amour, quoi de mieux? surtout pour des gens comme eux, des gens que l'ont disait anormal, et qui n'avaient comme défauts aux yeux du monde que de vouloir être aimé, comme tout le monde. "On peut dire ça oui" Oui, on pouvait dire ça. Après tout il était ami avec Downy, c'était mieux que rien. Mieux que de voir son voisin le matin, et d'à peine le saluer. Mieux que de l'entendre gueuler après lui à cause du bruit du piano.
Ils continuèrent à parler, surtout du père de la jeune femme. Braeden savait que la flic réussirait un jour, elle était déterminé et prête à tout. Et puis Braeden la connaissait, elle n'était pas du genre a abandonner. Le temps passa doucement mais surement, et à un moment Jane s'exclama. "Ouais, vraiment du bien, en tout cas, moi j’ai un p’tit rendez-vous.. j’aurais bien aimé causer un peu plus avec toi, mais bon, on est voisin non ? On va pouvoir se reprendre, enfoiré, je suis vraiment ravi de t’avoir revue ! Hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit, ma porte, c’est la 1269, juste à côté de Diane et Michel !" "Je n'y manquerais pas, moi c'est juste la porte au fond du couloir, le 1275, hésites pas à frapper si j'fais trop de bruits" Un rire mince, un coup d'oeil souriant, puis Braeden reprit sa béquille dans la main. Il n'en avait pas besoin, aucunement. il laissa la jeune femme passer, puis rentra chez lui. Non vraiment. Ça faisait du bien de parler à quelqu'un qui vous avez connu.

FIN

VERROUILLÉ