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 Après un an... Les retrouvailles - CHUCK

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MessageSujet: Après un an... Les retrouvailles - CHUCK Après un an... Les retrouvailles - CHUCK EmptyMar 7 Aoû 2012 - 20:27

La journée touchait à sa fin. Tout le monde pouvait rentrer tranquillement chez eux pour pouvoir se reposer, manger en famille, aller à des soirées, faire quelque chose d’agréable dans le but de se détendre. Quoi de mieux après un travail de dur labeur pour certains ? En revanche, on avait peut-être des avantages qui nous attendaient, mais il ne fallait pas négliger les inconvénients: les embouteillages du soir. Les gens voyageaient en voiture ou en bus et ils savaient que cela n’allait pas arranger les choses le soir. Erwan était donc coincé dans les embouteillages avec sa voiture, il en avait pour trois-quarts d’heure. C’était assez pénible en effet, on pouvait voir sa mine qui montrait qu’il s’ennuyait ferme dans cette voiture à force d’attendre. Et oui, c’était comme ça tout les soirs, mais c’était le risque à accepter pour prendre ce moyen de transport. Le psychologue écoutait tranquillement la radio qui annonçait les infos’s afin de s’occuper un peu, il n’était pas loin de dix-neuf heures. Erwan pianotait sur le volant avec ses doigts et attendait que le feu rouge passe au vert.

« Pourquoi ai-je pu y aller en voiture.. ? »

Telle était la question du conducteur qui se demandait comment il avait fait pour en arriver là. Lui qui détestait les voitures par-dessus tout… Conduisait ! Ce n’était pas étrange ? Quand les gens avaient peur ou ne supportait pas les voitures surtout après avoir eu un accident assez grave, ils ne remontaient et ne conduisait pas avant un certain temps. C’était le cas pour Erwan, il avait mis au moins cinq ans pour se remettre au volant et il restait prudent quand il était dans la voiture. Ce qui voulait dire que depuis son accident, il n’avait pas au moins une fois eu une amende. En même temps, le psychologue faisait tout son possible pour conduire le moins souvent. Malheureusement, il lui arrivait des fois de manquer d’être en retard à son cabinet de travail et il n’avait jamais d’autres choix d’arriver à temps en voiture. Il ne supportait pas les bus parce que c’était généralement bondé et il était facile de se faire voler le portefeuille. Erwan soupira en haussant les sourcils quand il vit le feu passer au vert et avança en même temps que la voiture du devant pour tourner à droite au lieu d’à gauche. Il en avait marre d’attendre ne serait qu’une minute de plus coincé dans les embouteillages alors il allait devoir utiliser un itinéraire plus long mais moins bouché. De toute façon, le psychologue n’avait rien à perdre. Il ne cherchait pas à accélérer, il prenait un peu son temps. Puis qui pouvait très bien l’attendre chez lui alors qu’il vivait seul ? En tout cas il n’avait pas de visite à ce qu’il sache ce soir. C’était vrai que ces derniers temps, Erwan était souvent seul et passait ses soirées à faire quelque chose qui l’occupait. Comme sortir en ville pour prendre l’air et boire du café ou une bière. Comme lire un livre ou étudier un cas particulier qu’il pouvait avoir durant son travail… La routine quoi.

Après avoir fait le trajet, garé sa voiture, s’être assuré de l’avoir bien fermée. Erwan prit sa petite mallette contenant quelques dossiers de ses patients et entra chez lui d’un pas assuré. On pouvait bien voir qu’il avait l’habitude de rentrer chez de cette façon : il avait déjà sorti ses clefs, ouvert la porte, allumé la lumière qui avait éclairci la pièce… Elle était assez grande et spacieuse. Elle composait d’une cuisine américaine avec la salle à manger, c’était comme si le propriétaire y vivait dans ce loft depuis bien longtemps. Cependant on pouvait signaler qu’il y avait un peu de bazar sur la table, il y avait plein de feuilles administratives que le psychologue avait oublié de ranger la dernière fois. Il lui arrivait des fois d’être soudainement fatigué et d’aller dormir d’un coup sur la paperasse, heureusement que c’était rare ! Bref, Erwan enleva sa veste et la mit sur le porte manteau qui n’était pas loin de la porte. Il se dirigea vers la cuisine en se grattant l’arrière du crâne en murmurant : « qu’est-ce que je pourrais faire à manger ce soir… » . Soudainement, à sa grande surprise quelqu’un toqua à sa porte. Le psychologue avait bien entendu un ‘’toc toc’’ et pourtant il n’attendait personne à ce qu’il sache. Il haussa les épaules et s’était sans doute dit qu’il ne pouvait pas prévoir l’imprévu. Erwan se dirigea vers la porte en s’exclamant qu’il arrivait et mis sa main sur la poignée pour pouvoir l’ouvrir. Et il l’ouvrit.

Le psychologue se montra après avoir ouvert la porte et reconnut… Une personne qu’il n’avait pas vue depuis une année déjà. Chuck, voilà comment il s’appelait. Il se rappelait dont comment il l’avait rencontré et comment ils étaient devenus de vrais amis. Il avait suffit que le jeune garçon oublie son portefeuille pour pouvoir payer son café et qu’Erwan lui donne de l’argent pour le faire tirer de cette petite affaire. D’ailleurs, ce n’était pas tout. Il était devenu en quelque sorte un grand frère et un confident à la fois pour Chuck. Celui-ci lui confiait tout ou presque et ils se voyaient de temps en temps jusqu’à qu’un jour… Le jeune homme disparut sans laisser de traces, Erwan avait appris deux mois plus tard qu’il était parti à New York mais il n’en savait pas la raison. Et depuis, ils ne s’étaient plus jamais revus.

« Voilà un visage que je n’ai pas vu depuis une éternité… Comment vas-tu depuis tout ce temps Chuck ? » Lui demanda-t-il en l’invitant à entrer avec un sourire qu’il avait l’habitude d’aborder.
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MessageSujet: Re: Après un an... Les retrouvailles - CHUCK Après un an... Les retrouvailles - CHUCK EmptyMer 8 Aoû 2012 - 8:54

Chuck, même s’il faisait tout son possible pour l’oublier, n’arrêtait pas de repenser à la soirée sur le bateau. Il s’était réveillé plus d’une fois en sueur en plein milieu de la nuit après avoir revécu dans ses rêves la fameuse soirée. Ils avaient bien failli y rester avec Braeden et ce n’était pas quelque chose dont on pouvait se débarrasser aussi facilement qu’il l’aurait aimé. Sans compter que sa cheville blessée et les béquilles qu’il était forcé d’utiliser depuis deux semaines lui rappelaient constamment les dangers qu’ils avaient courus tous les deux. Enfin, quand Chuck repensait à cette soirée, il se souvenait de ce que Serena lui avait dit, de comment ils s’étaient quittés, et ça n’arrangeait pas le moins du monde le souvenir qu’il gardait de la dernière fête nationale. Soupirant, il referma son ordinateur portable et tendit le bras pour attraper ses béquilles. Il y avait autre chose qu’il avait été incapable d’oublier de la soirée sur le bateau : ses retrouvailles avec Anastasia. Il savait qu’il aurait du trouver le temps pour aller la voir, lui expliquer pourquoi il était parti – même si apparemment, Serena lui avait déjà plus ou moins tout raconté – et s’excuser surtout. Il avait pris le temps de voir Anastasia depuis la fameuse soirée sur le bateau, mais elle n’était pas la seule que Chuck avait abandonnée sans explication du jour au lendemain, et il était temps qu’il aille rendre visite aux autres personnes qu’il avait laissé à Détroit.

Il se leva péniblement, attrapa son portefeuille et ses clés avant de sortir. Il appela un taxi histoire de ne pas avoir à attendre dix minutes devant son hôtel avec ses béquilles et s’engouffra cinq minutes plus tard dans l’ascenseur. Quand il fut enfin devant le bâtiment, son taxi l’attendait et le chauffeur eut la présence d’esprit de lui ouvrir la porte. Chuck le remercia d’un signe de tête avant de s’asseoir sur la banquette arrière. Il posa ses béquilles à côté de lui et donna au chauffeur l’adresse d’une personne qu’il considérait comme un grand frère, et ce, depuis des années : Erwan. Il n’avait pas pris le temps d’appeler, il savait que le jeune homme était très occupé et il avait encore cette peur un peu idiote qu’il refuse de le voir s’il le lui proposait en avance. Il regarda l’heure sur sa montre, il était quasiment vingt heures désormais alors Chuck savait que son ami était rentré du boulot normalement. Après une course d’une petite dizaine de minutes, Chuck paya le chauffeur et le remercia quand il l’aida à sortir. Il fit les quelques mètres qui le séparait encore de l’immeuble d’Erwan et entra avec une jeune femme qui lui tint, elle aussi, la porte. Il la remercia silencieusement et partagea l’ascenseur avec elle. Il descendit à l’étage d’Erwan et souhaita une bonne soirée à la jeune femme. Il avait l’habitude de venir ici alors il se tourna par automatisme vers la bonne porte. Une fois devant cependant, il mit quelques secondes avant d’oser frapper.

Quand finalement il eut toqué à la porte, Erwan mit quelques secondes à venir lui ouvrir. Le jeune homme n’avait pas changé, en même temps, à son âge, c’était normal de ne pas changer du tout au tout en un an. Chuck lui lança un sourire amical et l’observa des pieds jusqu’à la tête. Ils ne s’étaient pas revus depuis plus d’un an et ça lui faisait vraiment du bien de revoir un visage familier et surtout, une personne sur qui il savait pertinemment qu’il pouvait toujours compter. « Très bien. » Répondit-il par automatisme et aussi, parce qu’il n’était pas venu pour se plaindre, mais bel et bien pour s’excuser de ne pas avoir donné de nouvelles depuis si longtemps. Enfin, en essayant d’avancer dans l’appartement du jeune homme, il se souvint qu’il était quand même blessé. « Enfin, à part ça mais bon, je devrais pas tarder à pouvoir m’en débarrasser. » Ajouta-t-il donc en levant l’une de ses béquilles. Il s’avança encore un peu dans l’appartement. Lui non plus n’avait pas changé et Chuck avait presque l’impression d’être de retour chez lui. Il ne pouvait pas s’empêcher de lancer des coups d’œil au jeune homme, essayant de voir s’il lui en voulait ou non, à première vue, pas des masses en tout cas, mais ça n’allait pas l’empêcher de s’excuser. Anastasia lui en avait tellement voulu de ne pas être venu la voir directement après son retour qu’il se sentirait coupable de toute façon, même s’il s’avérait qu’Erwan ne lui en voulait pas.

Il s’adossa contre l’un des murs de l’appartement de son ami et posa sa cheville blessée sur son pied encore valide, histoire de ne plus avoir à se reposer entièrement sur ses béquilles. « Ecoute Erwan, je suis désolé d’être parti aussi… Soudainement l’année dernière. C’est une histoire compliquée. » Il baissa les yeux et se mordilla la lèvre inférieure. Il n’avait jamais été très bon pour s’excuser, c’était un fait. « Je suis de retour à Détroit depuis un peu plus d’un mois, je me suis dit que je pourrais passer te voir. Tu sais. Histoire de donner des nouvelles. » Il lança un sourire en coin au jeune homme.
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MessageSujet: Re: Après un an... Les retrouvailles - CHUCK Après un an... Les retrouvailles - CHUCK EmptyMer 8 Aoû 2012 - 11:42

Erwan n’était pas vraiment du genre à en vouloir à une personne d’être parti à la hâte sans dire au revoir aux autres à New York pour une année. Il avait été assez surpris au début et terriblement inquiet de ne plus avoir de nouvelles de Chuck durant les deux premiers mois jusqu’à qu’il avait décidé d’aller voir le père de ce jeune qui avait soudainement disparu. Celui-ci lui avait tout simplement dit qu’il était parti à New York, rien de plus. Il n’avait même pas pris la peine de répondre au pourquoi, au comment, de qui elle venait cette idée et au quand Chuck était parti. Le psychologue s’était vraiment posé beaucoup de questions et avait fait pas mal d’hypothèses — Même les plus improbables — concernant le vite-départ de ce jeune homme. Il savait parfaitement que ce départ précipité n’était pas dans son genre et dans ses habitudes. Erwan avait conclu pour deux choses: soit il était parti parce qu’il n’était pas en sécurité ici ou soit il était parti afin d’éviter à ce qu’il se passe quelque chose de grave. Cependant, il ne pouvait pas s’empêcher de se demander ce que cela pouvait être. Il était bien trop curieux et cela le tracassait vraiment pendant un an. Bref non, le psychologue n’était pas vraiment du genre à en vouloir à une personne pour une raison ‘’assez simple’’ et il savait que les autres gens que Chuck connaissait lui en voudront d’être parti ainsi sans avoir donné des nouvelles. Il avait sans doute pensé que le jeune garçon était parti contre son gré à New York et qu’il lui expliquerait bien pourquoi la prochaine fois qu’ils se reverront. Si Erwan lui en voulait vraiment, il ne l’aurait pas invité à rentrer ou il ne lui aurait pas sourit comme il en avait l’habitude de le faire. Mais cela nécessitait des explications quand même.

Or, le voilà devant la porte ! Une année était passée et Chuck était enfin de retour à Detroit ! Erwan ne pouvait pas s’empêcher d’être content de le revoir après tout ce temps-là. Chuck n’avait pas vraiment changé en tout cas et ce n’était pas étonnant vu que c’était une année, on ne pouvait changer d’un coup en une année. Cependant, le psychologue haussa légèrement un sourcil quand le jeune homme lui répondit qu’il allait très bien. N’était-ce pas bizarre pour vous qu’une personne que vous n’aviez pas vu depuis presque un an vous dise qu’elle allait très bien alors qu’elle portait des béquilles et qu’elle semble s’être vraiment blessé à la cheville ? Erwan s’écarta un peu restant près de la porte afin de laisser passer Chuck gardant toujours son sourcils haussé, au moment où il allait lui demander pourquoi le jeune homme lui avait dit alors qu’il avait des béquilles. Il ajouta en levant l’une de ses béquilles que mis à part cela mais il n’allait pas tarder à s’en débarrasser. « Ah oui quand même. Je me demandais si tu ne trouverais pas aussi cela bizarre de dire à une personne que tu n’as pas vu depuis bien longtemps que tu vas très bien alors que tu as des béquilles et qu’il devait s’être passé quelque chose pour que tu sois dans cet état-là !» dit-il avec un petit sourire en coin juste après avoir fermé la porte.

Chuck avait sans doute pensé que l’appartement n’avait pas vraiment changé depuis son départ, toujours le même bazar sur la table basse qui était devant le canapé par exemple ! Le psychologue se dirigea vers la table basse et regroupa les feuilles administratives afin de les dégager un peu alors que Chuck s’adossa contre l’un des murs de l’appartement tout en ayant posé son pied blessé sur son pied valide. Celui-ci lui dit qu’il était désolé d’être parti de cette façon et que c’était une histoire assez compliquée. Erwan ne put s’empêcher de regarder le jeune homme qui avait baissé les yeux et lui répondit un peu d’un ton joyeux: « J’adore les histoires compliquées tu sais ! ». C’était une façon de lui dire qu’il ne lui en voulait pas vraiment à mort pour être parti ainsi, Chuck ne pouvait pas prévoir vraiment ce départ-là. Cependant, cela laissait sous-entendre qu'il voulait bien entendre cette fameuse histoire qui l'avait fait partir de cette façon-là.Le psychologue savait très bien que le jeune homme n’avait jamais été très doué pour s’excuser, mais on ne pouvait pas lui en vouloir là dessus aussi. Enfin techniquement parlant, il ne pouvait pas lui en vouloir là-dessus...! Erwan avait fini de rassembler les papiers et les prit entre les bras pour les mettre ailleurs en s’adressant à Chuck: « tu peux t’installer sur le canapé. Ce n’est jamais bon de rester debout avec une cheville blessée !». Il cherchait où est-ce qu’il pouvait déposer la paperasse en tournant la tête vers la gauche et la droite pour finalement les déposer sur une chaise qui était là au passage. Le jeune homme ajouta qu’il était de retour à Détroit depuis un peu plus d’un mois et qu’il s’était dit qu’il pouvait passer le voir afin de lui donner les nouvelles. Erwan le regardait sourire: « Et tu dois en avoir pas mal à me donner je parie ! Notamment comment tu as fais pour te retrouver avec les béquilles. Tu veux boire quelque chose ? » dit-il en souriant aussi et en pointant son doigt vers Chuck en fronçant légèrement les sourcils. D’ailleurs, lui il n’en avait pas vraiment des nouvelles assez intéressantes à lui donner, ou plutôt il ne voulait pas vraiment donner quelques unes de ses nouvelles...
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MessageSujet: Re: Après un an... Les retrouvailles - CHUCK Après un an... Les retrouvailles - CHUCK EmptyMer 8 Aoû 2012 - 19:14

« Tu es toujours un fin observateur. » Répliqua-t-elle d'un ton moqueur en lui lançant un sourire amusé. Il ne pouvait pas s'en empêcher, même dans les situations les plus tendues, il fallait qu'il l'ouvre et qu'il sorte une bêtise du genre. Enfin, il avait observé que ça faisait généralement plus de mal que de bien, et lui d'ailleurs, commençait déjà à se sentir un peu plus à l'aise. Le jeune psychologue ne lui en voulait apparemment pas, ou alors lui en voulait tellement qu'il n'osait pas le lui montrer. Chuck savait qu'Erwan n'était pas le genre de personne à faire la gueule pour si peu, donc il réussit à se convaincre que le jeune homme qu'il considérait comme un grand frère ne lui en voulait vraiment pas. Il sentit un poids s'envoler et ne put s'empêcher de lancer un petit sourire rassuré en direction du jeune homme. Tellement de gens avaient trouvé quelque chose à lui reprocher depuis qu'il était revenu... Serena, Ana, son père, Hesther avait été la seule à ne pas l'accabler, et maintenant Erwan. Leur soutien était d'autant plus apprécié que Chuck en avait bien besoin en ce moment. Enfin, il ne voulait pas pourrir l'ambiance, pas si tôt dans la soirée en tout cas, alors il réprima un nouveau soupir, se contentant de sourire.

Il laissa échapper un rire à moitié nerveux. « Tu vas être servi alors. » Les histoires compliquées, c'était son fort. Surtout que désormais il savait que le fameux professeur qui avait couché avec Serena avait également mis enceinte Hesther. Il se massa les tempes à l'aide d'une de ses mains et essaya de mettre tout ça dans un coin de son esprit. Il aurait le temps de se prendre la tête avec ça une autre fois, il était là pour s'expliquer avec Erwan ce soir, et avec un peu de chance, pour reconnecter un peu et passer une bonne soirée. « Merci. » Il lança un sourire en coin au jeune homme avant d'aller s'asseoir au bout du canapé. Il avait attendu qu'Erwan l'invite, même si sa cheville commençait à lui faire mal. Il s'incrustait déjà chez lui, après l'avoir lâchement abandonné pendant un an, il ne voulait pas en plus squatter son canapé sans son autorisation. Il laissa échapper un soupire d'aisance quand il fut enfin assis et il posa les béquilles à plat derrière le canapé, de façon à ce qu'elles ne gênent pas le passage. « Des nouvelles? On peut dire ça oui. » Il laissa échapper un nouveau rire avant d'ajouter : « Et oui je tuerais pour un whisky si ça ne te dérange pas. » Il n'aimait pas jouer les princes quand il était chez les autres mais là, il savait qu'il allait lui falloir quelque chose d'un peu plus solide et décapant que de l'eau pétillante.

Il soupira doucement et prit le verre rempli qu'Erwan ne tarda pas à lui tendre. Il suivit du regard le jeune homme jusqu'à ce qu'il soit assis et commença à s'expliquer. « Tu as du en entendre parler aux infos. Le bateau du 4 Juillet? Celui qui a à moitié explosé? J'étais dessus. » Il grimaça en repensant à la soirée et but une longue gorgée de whisky. L'alcool lui brûlant la gorge lui faisait déjà le plus grand bien. Il ne voulait pas repenser à ce feu d'artifice qui avait pris la mauvaise direction et était venu couper le bateau en deux. Il ne voulait pas repenser à tous ces morts et tous ces blessés. Il ne voulait pas repenser à la partie du bateau qui avait coulée avec Braeden et lui encore à l'intérieur. Il referma les yeux et secoua doucement la tête pour faire passer les images. Il releva les yeux et plongea son regard dans celui d'Erwan. Ça faisait vraiment du bien de le revoir, mais ça, Chuck savait qu'il n'avait pas besoin de le dire, le jeune homme devait bien le sentir de lui-même. Il avait toujours apprécié ça chez Erwan, la simplicité qu'ils avaient à se comprendre et à communiquer. Ils ne se disputaient quasiment jamais, parce qu'aucun des deux n'était particulièrement susceptible et parce qu'ils étaient généralement assez attentifs pour ne pas se blesser l'un l'autre involontairement.

Il but une petite gorgée de whisky. « C'est gentil de ne pas m'en vouloir, Erwan. » Il avait dit ça d'un ton sérieux et surtout reconnaissant. Il savait que c'était dans sa nature, mais ça lui faisait vraiment un bien fou de ne pas avoir une autre personne auprès de qui il devait s'excuser pour changer. Il faisait toujours le maximum mais apparemment, ce n'était pas encore assez et il ne réussissait jamais à satisfaire personne. « Je n'ai pas eu le choix tu sais, je ne voulais pas partir. Enfin mon père s'en est mêlé, tu sais comment il est. Quand il a décidé quelque chose, impossible de le faire changer d'avis. » Il lança un sourire amical au jeune homme avant de finir son verre et de le poser sur la table basse. Il n'était pas venu ici avec l'idée de se mettre minable mais il avait une descente plutôt impressionnante en ce moment. Il avait trop de choses qu'il n'arrivait pas à chasser de son esprit autrement. « Je ne suis pas sûr que tu veuilles connaître les détails. Tu pourrais être obligé de témoigner contre moi à mon procès après. » Il avait lancé ça sur le ton de la plaisanterie, rigolant d'ailleurs après avoir fini sa déclaration. Il reprit cependant bien vite un air sérieux, se rendant compte que c'était à moitié vrai. Pas la partie où Erwan devrait témoigner, mais la partie où il pourrait se faire trainer en justice. Il savait que les parents de Serena ne gagneraient pas, quoiqu'il advienne, mais un juge pourrait trouver qu'ils ont matière à le poursuivre et l'affaire pourrait être très préjudiciable à l'entreprise.
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MessageSujet: Re: Après un an... Les retrouvailles - CHUCK Après un an... Les retrouvailles - CHUCK EmptyJeu 9 Aoû 2012 - 8:43

L’ambiance n’était plutôt pas mauvaise, Chuck était plutôt plus à l’aise comparé à ce qu’il l’était quand il était devant la porte. Erwan pouvait le constater ainsi rien qu’en voyant le sourire rassuré qui lui était destiné. Donc Chuck avait vu des gens avant lui et ces personnes devaient vraiment lui en vouloir tellement ils avaient des choses à lui reprocher. Il se demandait s’il y avait au moins des gens qui ne lui en voulaient pas excepté lui… Si cela n’était pas le cas, le psychologue devait être le moins informé de la situation à laquelle le jeune homme se retrouvait. Qu’avait-il donc fait pour se retrouver ainsi dans cette situation ? Décidément, Chuck se mettait des fois dans des situations assez particulières, mais il arrivait toujours à s’en sortir. Que cela dure longtemps ou non, il arrivait toujours à régler ses affaires plus ou moins. Il avait souvent des histoires compliquées et Erwan en avait l’habitude d’entendre les versions de ce genre et de donner des conseils. Il répondit par un sourire à la phrase qui lui disait qu’il allait être servi. Le jeune homme n’avait pas changé niveau moral en même temps, il n’hésitait jamais à sortir une petite bêtise comme il avait dit à Erwan qu’il était toujours un fin observateur avec un ton moqueur et amusé. Il savait sans avoir besoin de demander ou de l’observer ne serait-ce qu’un moment que Chuck était à l’aise maintenant. Celui-ci devait en avoir marre de se faire reprocher les choses et cela suffisait. D’ailleurs, le psychologue comprenait un peu les personnes concernées qui lui en voulaient. D’ailleurs le départ rapide à New York, le jeune homme n’y était sans doute rien. Erwan en avait la conviction sans fondement, il savait tout simplement que cela ne ressemblait pas du tout à Chuck de partir de cette façon, rien de plus.

Après que le jeune homme put s’asseoir sur le canapé avec l’autorisation du psychologue qui avait sans doute deviné qu’il n’oserait pas de s’asseoir après tout ce temps passé et que voilà il débarquait comme ça chez lui. Tout de même, il ne pouvait pas le laisser debout surtout avec une cheville en mauvaise état. Il secoua légèrement la tête en fermant les yeux comme pour lui dire que ce n’était pas la peine de remercier et que c’était naturel de sa part. D’ailleurs qu’est-ce qui lui avait bien pu arriver… ? Telle était la question du confident qui se tenait en face de lui, observant le jeune homme ranger les béquilles à l’arrière du canapé. Peut-être qu’Erwan avait trop de questions et était trop curieux de nature, il s’était dit que cela pouvait attendre un peu quand il venait de penser que Chuck en avait eu pas mal et qu’il avait dû répéter les mêmes réponses. Cela avait dû être fatiguant pour lui, sans doute qu’il ne voulait pas qu’il les dise tout de suite de peur qu’Erwan lui en veuille par la suite. Sans doute que les gens que Chuck avait vu ne lui en voulaient pas à la base, mais qu’après avoir entendu les faits de son histoire lui en ont voulu. En même temps c’était sans doute pour éviter de gâcher la soirée et de plomber l’ambiance.

Une chose était quasiment sûre, c’était que Chuck avait pas mal de nouvelles à lui donner, après tout ce n’était pas étonnant vu qu’ils ne s’étaient pas vu depuis presque un an. Ils devaient avoir des choses à se dire. Du côté d’Erwan, il en avait un paquet malgré qu’il veuille ne pas tout dire. Le psychologue alla dans la cuisine pour chercher les deux verres, il s’invitait lui aussi à boire du whisky bien que cela devait faire bien longtemps qu’il n’en avait pas bu. Erwan n’était pas du genre à boire de l’alcool car il savait que c’était mal et que cela n’apportait rien de bon à force d’en abuser. Bref, étant retourné dans le salon il lui servit et tendit le verre de Whisky à Chuck qui ne tarda pas à le prendre. Juste après où celui-ci avait pris le verre pour suivre ensuite le psychologue du regard s’asseoir et se servir lui aussi un verre. Le jeune homme commença à s’expliquer en lui disant qu’il était l’une des victimes de l’explosion du bateau du quatre juillet. Il avait annoncé la raison de ses béquilles tout juste après qu’Erwan ait bu la première gorgée qu’il manqua d’avaler de travers: « What ?! Tu y étais ?! Mais diable... Que faisais-tu là bas ?» On pouvait même voir la surprise sur le visage du confident. Ça c’était de la nouvelle quand même ! En même temps, oui. Il en avait entendu parler de ces informations, c’était même la une durant le début du mois de juillet. Le psychologue n’y était pas à ce moment-là, il était devant ses papiers et ne faisait pas attention à ce moment-là ce qui se passait dehors. Il l’avait tout simplement appris le lendemain mais il n’en avait pas vraiment eu l’idée que l’un de ses meilleurs amis, celui qu’il le considérait comme son petit frère y était. Erwan ne pouvait pas le savoir, surtout que Chuck était parti sans avoir donné une date possible de son retour. À en croire les témoignages de la plupart de ses nouveaux patients qui étaient tous traumatisés à cause de ce tragique incident, cela n’avait pas dû être joli. C’était un peu à cause de ça qu’Erwan finissait un peu plus tard que d’habitude et était un peu plus débordé que la dernière fois.

Chuck avait bu une longue gorgée de son verre et semblait être un peu parti dans ses pensées, sans doute il ressassait de l'événement. Il avait fermé les yeux et avait secoué la tête comme s’il voulait éjecter les images qu’il avait pour ensuite relever le regard son regard vers le psychologue qui le regardait en silence. Celui-ci ne disait rien pour le moment, il tenait tout simplement son verre dans sa main semblant être dans les pensées. Il comprenait bien que certaines personnes comme Chuck ne voulaient pas ressasser le passé qui les leurs avait vraiment traumatisés. Il le regardait, puis après il observait le vide laissant échapper « Chaque personne peut avoir un événement qui le traumatise, il n’y a pas d’exception.. Je comprend bien que tu ne veuilles pas vraiment en parler, mais ça fait toujours du bien.» Dit-il d’un ton calme. Puis ensuite il ne disait rien et cligna les yeux plusieurs fois avant de boire une autre gorgée et de grimacer légèrement. Le jeune homme devait sans doute savoir qu’il était toujours possible de lui en parler, parce que parler ça aidait vraiment. Et il s’y connaissait, il n’était pas un psychologue pour rien

D’un ton sérieux et reconnaissant à la fois, Chuck lui disait que c’était vraiment gentil qu’Erwan ne lui en veuille pas. Il avait ajouté qu’il n’avait pas vraiment eu le choix de partir et que son père s’en était mêlé. Le confident fronça les sourcils en plissant les yeux « Je le savais. C’était bien donc ton père qui t’as vraiment envoyé à New York. Il a dû faire ça pour éviter que quelque chose de grave se produise... Je me trompe ?» dit-il avec un ton un peu sérieux dans cette phrase mais sans reproche. Il haussa les sourcils quand Chuck lui parlait de témoigner contre lui à son procès avec un ton de plaisanterie pour finir par rire et reprendre son air sérieux. Quel procès ? Erwan s’affala un peu sur la chaise tenant toujours son verre qu’il n’avait pas encore fini: « Chuck, tu sous-entends que tu vas être trainé au procès. Qu’as-tu fais vraiment pour te retrouver dans cette situation là ?» il insistait même pour savoir les détails, il sous-entendait qu’il voulait les connaître et puis le psychologue savait bien qu’il n’allait quand même pas faire cela à son ami, témoigner contre lui bien que ça soit une blague... Il ne prenait pas cela au second dégré en tout cas, il y avait trop de choses qui ne semblaient pas être claires pour lui. Il finissait son verre et le posa sur la table à côté de la bouteille.
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MessageSujet: Re: Après un an... Les retrouvailles - CHUCK Après un an... Les retrouvailles - CHUCK EmptyJeu 9 Aoû 2012 - 12:50

Chuck pinça ses lèvres. Pourquoi y était-il allé? Pour passer du temps avec Serena. Ça avait tellement bien marché... Il baissa les yeux et laissa échapper un nouveau soupir. « J'avais envie de sortir pour une fois. » Il laissa échapper un petit rire nerveux. C'est vrai que pour le coup, il avait eu de la chance, pour une fois qu'il s'autorisait à sortir. Enfin, il préféra ne pas en ajouter, il n'avait pas non plus à justifier le moindre de ses faits et gestes. Il avait tellement pris l'habitude de mentir pour couvrir sa relation avec Serena qu'il était quasiment incapable de dire la vérité sur ce sujet à présent. Braeden l'avait senti, Hesther aussi, son père avait carrément tout compris pendant un moment... Et maintenant il refaisait le même coup à Erwan, Erwan qui était probablement la seule personne à qui il pourrait se confier. Hesther, il lui avait dévoilé le strict minimum, histoire de ne pas la mêler encore plus à ses histoires de famille complètement folles. Braeden, il ne l'avait pas revu depuis des années, il n'allait pas lui déballer tout ses problèmes d'un coup, il leur faudrait du temps. Et son père. Est-ce que c'était vraiment la peine d'en discuter? Son père était l'une des raisons principales pour lesquelles il mentait encore.

Enfin, il hocha la tête en entendant le jeune homme lui dire qu'il n'avait pas besoin d'en parler s'il ne le voulait pas. Chuck le remercia silencieusement. Effectivement il n'avait pas envie d'en parler, il ne voyait pas en quoi ça aurait pu l'aider à effacer les souvenirs, au contraire, ça les incrusterait encore plus dans son esprit. Il avait des choses sur le coeur dont il aurait aimé pouvoir parler, mais sa soirée sur le bateau et le danger qu'il avait couru avec son meilleur ami n'en faisaient pas partie. « Oui, on peut dire ça. » Il haussa les sourcils rapidement pour faire comprendre à Erwan qu'il n'avait pas eu son mot à dire dans toute cette histoire. Enfin, le jeune homme devait s'en douter. « Il l'a fait pour me protéger en tout cas. » Il avait conscience d'en avoir déjà trop dit ou pas assez, mais les mots avaient du mal à venir. Comme toujours, il avait peur qu'on le juge et qu'on lui reproche ses actions, il n'avait pas envie de devoir cacher ses sentiments à une personne supplémentaire. Tous ces mensonges, tous ces faux-semblant, ça devenait de plus en plus pesant pour lui et il avait véritablement besoin de quelqu'un à qui se confier. Peut-être que son envie de venir s'excuser n'avait finalement pas été aussi anodine qu'il l'avait pensé, peut-être qu'il avait été inconsciemment intéressé, connaissant assez bien Erwan pour savoir que c'était la personne à qui il aurait probablement le plus de facilité à se confier, même après tout ce temps.

Il se pencha et rempli à nouveau son verre, demandant juste silencieusement la permission à Erwan à l'aide d'un coup d'oeil. Il avait véritablement besoin d'un remontant, et si en plus ça pouvait l'aider à vider son sac, c'était d'une pierre deux coups de son point de vue. « Non, non, ne t'inquiète pas, je plaisantais ! Personne n'a prévu de me poursuivre en justice, enfin pour l'instant. » Il lança un sourire triste à Erwan avant de boire une nouvelle gorgée de whisky. L'alcool lui faisait du bien, le détendait et lui donnait l'impression de pouvoir véritablement se confier. Il avait trop de choses à raconter, il ne savait pas par où commencer. Il prit une nouvelle gorgée avant de reposer le verre sur la table. Il posa ses mains sur ses genoux et commença à tapoter nerveusement son pantalon avec. « Écoute, je suis désolé, c'est juste que j'ai du mal à en parler. J'ai passé tellement de temps à le cacher que ça me paraît toujours dangereux d'en parler ouvertement. » Il rit doucement, essayant tant bien que mal de se détendre. Par où commencer? Il laissa échapper un sourire. Par le début probablement. En tout cas il en avait désormais vraiment trop dit ou pas assez, il ne pouvait plus s'arrêter. « La soirée sur le bateau, si j'y étais c'était pour voir quelqu'un. Une jeune femme. » Il joignit ses mains nerveusement en lançant un regard appuyé à Erwan. Il allait pas lui faire un dessin, il devait avoir compris. « Je l'ai rencontré il y a quelques années. Elle a 19 ans, et oui, si tu fais le calcul, au moment où je suis parti de Détroit elle n'était pas encore majeure. » Encore une fois, il ne ressentait pas le besoin de s'appesantir sur les détails, Erwan était assez intelligent pour comprendre de quoi il voulait parler sans qu'il ait besoin de tout lui raconter. Il se mordit la lèvre inférieure et baissa les yeux. Il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir nerveux en attendant la réaction de son ami. « Ses parents ont menacé de me poursuivre en justice, mon père a jugé préférable que je m'éloigne et m'a envoyé à New-York. Voilà tu connais toute l'histoire. » Ou presque, mais pour la suite, il allait falloir attendre un peu.
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MessageSujet: Re: Après un an... Les retrouvailles - CHUCK Après un an... Les retrouvailles - CHUCK EmptyJeu 9 Aoû 2012 - 14:10

Erwan trouvait vraiment que Chuck lui cachait des choses à force de lui parler. Tout ce qu’il disait, tout ce qu’il racontait... Rien ne semblait être clair pour lui. D’un autre côté, il avait deviné que c’était un sujet qui n’était pas facile pour Chuck à aborder et à en parler. Soit il mentait tellement qu’il n’arrive plus à dire la vérité, soit il ne voulait pas le dire parce qu’il avait peur que la réaction du psychologue soit pareil comme les autres. Ses rires nerveux, ses plaisanteries, sa façon de boire le whisky... Oui, c’était comme s’il se bloquait sur la vérité. Ce qu’avait compris Erwan c’était de ne pas essayer d'accélérer les choses, il savait bien que Chuck finirait par le lui raconter. Le jeune homme était allé dans le bateau parce qu’il avait eu envie de sortir pour une fois là-bas, il fallait le comprendre que être resté un an à New York loin des gens qu’il connaissait... C’était assez terrible à vivre. D’ailleurs, Chuck n’était pas allé dans le bateau seul, le psychologue le connaissait bien et il savait bien que le jeune homme n’était pas du genre à y aller seul. C’était une soirée entre amis qui avait malheureusement tournée au désastre au point qu’il n’en veuille pas parler.

Quant à l’hypothèse qu’Erwan avait donné à Chuck, il n’avait pas eu tort. C’était bien son père qui l’avait envoyé à New York pour le protéger de quelque chose. Il ne savait toujours pas quoi, mais il était vraiment sûr que c’était pour éviter que quelque chose de grave arrive. Si le psychologue faisait le lien avec la cours de justice et le départ précipité à New York, Chuck avait failli faire une grosse bêtise et elle devait être vraiment grave pour ça. Vraiment assez au point que le jeune homme avait du mal à en parler même à son confident. Cela commençait sérieusement à inquiéter Erwan qui regardait Chuck se servir à nouveau son verre en lui demandant silencieusement la permission dont le psychologue fit un hochement de tête semblant de lui dire oui et qu’il pouvait se servir quand il le voulait. Puis le jeune homme lui disait qu’il ne fallait pas vraiment s’inquiéter car personne n’avait prévu de le poursuivre en justice. Mais c’était la suite de la phrase qui l’intrigua encore plus qu’avant... Erwan devenait de plus en plus curieux grâce à ‘’ enfin pour l’instant’’. Chuck faisait un sourire assez triste et buvait une gorgée de whisky, l’alcool pouvait le faire causer et c’était en quelque sorte un remontant, mais le problème c’était ce qui allait se passer pour ceux qui ne tenait pas vraiment l’alcool. Le psychologue savait que le jeune homme tiendrait malgré tout au moins trois verres, mais quand même il fallait faire attention car on ne savait jamais... D’ailleurs, il se servit lui aussi à nouveau mais un peu moins que le premier verre qu’il avait pris. Il ne se rappelait pas, mais à sa jeunesse il avait déjà été ivre et c’était assez horrible le lendemain quand on se réveillait... Et depuis, il consommait avec modération l’alcool.

Chuck était vraiment désolé tellement il en avait vraiment du mal à en parler et qu’il avait passé tellement de temps à cacher la vérité au point de lui paraître dangereux d’en parler ouvertement. Erwan se demandait depuis combien de temps il cachait la vérité, mais il se fit plus attentif et semblait être prêt à l’écouter. Tenant le verre dans sa main, il but une petite gorgée et regarda le jeune homme sourire. Il devait se demander où par commencer... Et il commença à lui raconter l’histoire: il n’était pas venu seul dans le bateau, c’était pour aller voir quelqu’un et c’était une jeune femme. Le psychologue esquissa un petit sourire en coin, tient tient... Ce petit Casanova avait trouvé une fille de sa vie. Mais il s’était repris Chuck n’avait pas dit que c’était une histoire compliquée pour rien. Celui-ci avait nerveusement joint ses mains et lui dit qu’il l’avait rencontrée il y avait cela quelques années. Qu’elle devait avoir dix-neuf ans. Ce qui surprit vraiment Erwan qui ne s’y attendait pas à ce qu’elle soit si jeune que ça. En faisant les calculs du départ de Détroit, il remarqua au même moment que Chuck ajouta qu’elle n’était même pas majeure à l’époque. Le psychologue laissa échapper un « ouh là...» avant de prendre une autre gorgée, il avait les sourcils froncés, comme s’il était anxieux d’un coup. Il comprenait tout d’un coup. Chuck était tombé amoureux d’une fille qui n’était même pas majeure et il avait dû se faire menacer par les parents de la fille de le trainer en justice. Il avait fallut que le père de Chuck s’en mêle et l’envoie à New York. Tout semblait clair comme ça... Erwan se gratta l’arrière du crâne en grimaçant légèrement « Ah oui... Je vois le genre de cette histoire... Mais je parie que ton retour n’a pas vraiment dû enchanter tout le monde qui se sont demandé pourquoi tu étais parti comme ça sans donner de nouvelles. Surtout la femme que tu aimes.» . Le psychologue posa son verre sur son genou, le tenant un peu avec sa main et semblait réfléchir. Il ne disait rien de rien, il restait silencieux comme s’il réfléchissait...

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MessageSujet: Re: Après un an... Les retrouvailles - CHUCK Après un an... Les retrouvailles - CHUCK EmptyJeu 9 Aoû 2012 - 18:29


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Chuck ne fut pas tellement rassuré en entendant le jeune psychologue lâcher un houla alors qu'il était encore en train d'expliquer sa situation. En même temps, il ne savait pas tellement à quoi il s'était attendu. Erwan s'était déjà montré bien plus que compréhensif avec lui et il n'était pas assez ingrat pour lui reprocher d'être surpris ou même inquiet en entendant ce que Chuck était en train de lui raconter. Les deux jeunes hommes se connaissaient assez bien pour savoir que Chuck n'était pas un pédophile ni un pervers et que s'il s'était retrouvé dans cette situation, ce n'était pas à cause de quelque chose de vraiment répréhensible. Il s'était d'ailleurs répété pendant longtemps qu'il n'avait techniquement pas enfreint la loi, mais ça ne l'avait jamais vraiment aidé. Il avait contourné la loi, super, en attendant l'épée de Damoclès menaçait toujours de lui tomber dessus et il avait tout fait foirer royalement avec Serena. En gros, ça n'avait strictement rien changé, et même lui ne se sentait pas moins coupable pour autant. Dès qu'il y repensait il ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'il avait profiter de la naïveté et de la jeunesse de Serena plus qu'autre chose et il sentait son estomac se contracter. C'était encore pire depuis qu'il avait appris qu'elle avait également couché avec son professeur pendant son absence. Il fallait croire qu'elle avait un type. Il ne put réprimer un sourire triste en y repensant et termina son deuxième verre. Il le reposa, vide, sur la table et essaya de se raisonner. Il valait mieux qu'il ne reprenne pas un verre tout de suite, sinon il allait finir par terre et ça n'allait pas être joli joli. Il avait déjà dévoilé plus à Erwan qu'il ne l'avait fait à quiconque depuis des mois, voire des années, et il ne tenait pas spécialement à révéler tous ses secrets, même à quelqu'un en qui il avait autant confiance qu'Erwan.

Quand Erwan continua, Chuck ne put réprimer un petit rire nerveux. Enchanter les gens? Ah ça non, c'était même l'euphémisme du siècle. Il n'en voulait à personne, c'était lui qui était en tort depuis le début, les autres avaient le droit de lui en vouloir et de lu dire tout ce qu'ils avaient sur le coeur, enfin, ce n'était pas non plus facile à gérer pour Chuck. « Non, c'est le moins qu'on puisse dire. Personne ne semble ravi de me revoir à Détroit. Enfin, ça fait quand même du bien d'être de retour. » Il lança un sourire en coin au jeune homme pour essayer de lui faire comprendre qu'il n'essayait pas de se plaindre, ou en tout cas pas de forcer la pitié. Il en avait déjà assez de parler de son cas, il y avait déjà trop réfléchi tout seul et mine de rien, il se sentait déjà un peu mieux après avoir déballé une partie de son histoire. Il ne tenait pas à entrer dans les détails, il ne voulait pas parler de ses retrouvailles complètement désastreuses avec Serena, ou encore de la pression que son père lui mettait à nouveau sur les épaules. S'il avait voulu une consultation, il aurait appelé le cabinet d'Erwan et ne serait pas passé à l'improviste après les heures de bureau.

Il se frotta le visage pour essayer de se changer les idées. Il n'avait pas envie de déprimer et surtout pas de pourrir la journée d'Erwan. Le pauvre passait déjà toutes ses journées à écouter des gens se plaindre, ce n'était pas ce dont il avait besoin quand il revenait chez lui. Chuck se força donc à prendre un air un peu plus enjoué et moins solennel avant de lancer un sourire à son ami. « Et toi alors? Qu'est-ce que j'ai raté en une année? Toujours psy je suppose? » Son sourire s'élargit un peu plus tandis qu'il se moquait gentiment d'Erwan. Il regarda autour de lui et remarqua pour la première fois depuis qu'il était entré dans l'appartement à quel point l'endroit n'avait pas changé. Toujours le même bazar – Chuck s'était toujours demandé comment son ami réussissait à se concentrer dans un tel chaos – et mêmes les meubles n'avaient pas changé de position. Il s'était toujours senti un peu comme chez lui ici, et ça lui faisait bien de retrouver un endroit où il se sentait à l'aise. « Je veux tout savoir. » Lâcha-t-il finalement en lançant un nouveau sourire à Erwan et en se laissant retomber contre le dossier du canapé.
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MessageSujet: Re: Après un an... Les retrouvailles - CHUCK Après un an... Les retrouvailles - CHUCK EmptyJeu 9 Aoû 2012 - 20:09

Erwan était assez surpris ou plutôt il ne s’y attendait pas à ce que Chuck fréquentait et tomberait amoureux d’une jeune mineure. Il ne pensait en aucun cas qu’il était un pédophile ou quelque chose dans ce genre-là. Mais cela l’inquiétait car la jeune fille avait des parents qui pouvaient vraiment trainer Chuck en justice et c’était une chose que le psychologue ne voulait pas que cela arrive. Il ferait bien sûr tout pour que cela n’arrive pas. Mais si le jeune homme avait quitté pour New York pour une année, sa copine se devait avoir trouvé quelqu’un ou quelque chose dans ce genre-là et aurait plutôt laissé tomber Chuck. Pourtant cela ne pouvait pas être possible car il lui avait dit qu’il l’avait revu dans le bateau. Mais selon la réponse à la question du psychologue, le jeune homme avait annoncé que personne ne semblait être ravi de l’avoir revu à Détroit malgré qu’il dise que cela lui faisait du bien d’être de retour. Il n’avait pas pu s’empêcher de réprimer un petit rire nerveux en même temps. Erwan n’osait pas de lui demander le prénom de la jeune fille, il pensait qu’il l’avait peut-être rencontrée quelque part sans le savoir réellement comme dans son cabinet de psychologie. Il avait compris à la fois que sa copine était dans la liste des personnes qui n’étaient pas vraiment content de le savoir de retour à Detroit, donc cela voulait peut-être dire que c’était fini entre eux ou pas. Plutôt que l’histoire était compliquée sans doute. Erwan avait la sale manie de trop réfléchir et de se donner des hypothèses dans sa tête, il se retenait de le dire à voix haute comme il en avait l’habitude de le faire. Bref, chaque personne avait ses propres secrets dont ils n’oseraient pas de dévoiler. Chuck n’allait forcément pas tout en dévoiler un vrac, il en avait déjà assez fait pour lui. Celui-ci souriait en coin comme s’il essayait de lui faire comprendre qu’il n’essayait pas vraiment de se plaindre ou de se faire pitié. Le psychologue lui répondit à son sourire en reprenant son verre qu’il n’avait pas fini et but une dernière gorgée avant de le poser sur la table. Il n’allait pas se resservir, là c’était sa limite. S’il dépassait le deuxième verre, il n’allait pas vraiment réussir à s’arrêter et c’était une chose qu’Erwan préférait absolument éviter. D’ailleurs, Chuck semblait penser la même chose que lui. Ce qui était assez rigolo.

Après un petit silence, le psychologue se donnait une petite tape sur sa cuisse pour se relever après et lui demanda : « Tu restes ici pour manger ? Ça faisait longtemps que je n’ai pas fais un repas pour deux personnes ! » . Il sous-entendait que c’était assez rare que les gens venaient le voir et qu’il avait tellement l’habitude d’être seul. D’où son ‘’petit’’ bazar dans son appartement, il n’avait pas vraiment prit la peine de bouger un peu les meubles et de ranger un peu plus. Il se dirigea vers la cuisine qui était voisine avec le salon et sortit du réfrigérateur du parmesan, des lardons et des oeufs pour les poser sur la table de la cuisine. Il chercha dans l’armoire une casserole et mit de l’eau dedans. Erwan adorait cuisiner, il n’avait jamais brûlé un plat et cuisinait merveilleusement bien qu’on le prendrait pour un chef de cuisine ! Il se baissa un tout petit peu pour mieux voir Chuck qui était sur le canapé et qui le regardait avec un air plus enjoué et lança un sourire en lui demandant ce qu’il avait raté en une année. Le psychologue eut un petit rictus à la plaisanterie du jeune homme quand il avait supposé qu’il était psy ! « Oui, je suis toujours psy et je le resterais malgré tout. Ces derniers temps j’ai eu un surplus de patients, il faut croire que je sers à quelque chose dans cette ville ! » Dit-il en le regardant avec un léger sourire. Il ouvrit l’eau froide pour la mettre dans la casserole et mit du gros sel là dedans, il restait plus qu’à attendre que cela bouille pour mettre les pâtes. Chuck pouvait se demander ce qu’Erwan était en train de cuisiner cette fois-ci… Hé bien ! Le psychologue était en train de faire des pâtes à la Carbonara à l’italienne. Rien de mieux ! Il se lava les mains et pris un récipient pour commencer à casser les œufs. Il haussa un peu la voix : « Tu n’as pas loupé grand-chose durant ton absence de mon côté. C’était toujours la routine, les patients qui se plaignent et qui commencent à aller mieux après ! Et puis… » Sans avoir fini la phrase et après avoir ajouté du parmesan râpé dans le récipient avec les œufs, il se mit à battre le tout en salant et en poivrant. Il mit les spaghettis dans l’eau bouillante et commença à faire cuire les lardons en même temps. Ensuite, le psychologue continua la phrase en soufflant un peu sans décrocher du regard ce qui était en train de cuire: « … Et puis, comme tu peux le voir, rien n’a changé. Toujours le même bazar dans mon loft, toujours en train de mener une vie solitaire de travail… » . Il était loin de plaindre ou de sous-entendre qu’il en avait marre. C’était comme s’il disait d’avoir passé un Noel, fêté son anniversaire seul. C’était ça l’inconvénient, à force de travailler comme un déjanté, on finissait par être seul. Il se gratta la tête, se décoiffant un peu il soupira légèrement en regardant les pâtes bouillir avec un air mélancolique tout en ajoutant avant de se reprendre en souriant « … Oui, rien n’a changé… En tout cas ça fait très plaisir de te revoir après tout ce temps là ! » . D’un geste il sortit la passoire et égoutta un peu les pâtes pour les remettre dans une casserole et ajouter les lardons cuites dedans et laissa porter à feu doux tout en remuant sans s’arrêter. Erwan ajouta le mélange qu’il avait faite avec les œufs et le parmesan et continua à remuer dans un petit silence. Des nouvelles ? Mis à part que l’anniversaire de la mort de sa mère n’était pas loin d’avoir lieu, il n’avait jamais raconté l’accident de voiture qu’il avait eu dans le passé à qui ce que soit. Le passé était le passé et cela ne faisait jamais bon de se ressasser. Le psychologue avait fait un trait là-dessus et il ne reviendrait pas là-dessus. Il n’avait jamais dit à qui ce que soit qu’il avait des petits problèmes de santé. C'était drôle, il ne confiait pas comme Chuck tout ses secrets. Une fois le carbonara prêt, Erwan ferma le feu et sorti deux assiettes et les couverts. Il servit les pâtes et amena les deux assiettes vers la table basse et servit Chuck en mettant les couverts à côté de l’assiette. Le psychologue s’assit après avoir un changé de place et semblait être déjà fatigué tout d’un coup, c’était sans doute dû à son travail. Il commença à goûter ses pâtes qu’il avait faite et laissa échapper : « … Que c’est bon… ».
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MessageSujet: Re: Après un an... Les retrouvailles - CHUCK Après un an... Les retrouvailles - CHUCK EmptySam 11 Aoû 2012 - 16:19

Chuck se sentait déjà plus léger après avoir avoué son petit secret à Erwan. C'était bête, il s'en voulait presque à présent de ne pas lui avoir dit plus tôt. Vu la façon dont il le prenait, il commençait à se demander pourquoi il ne lui avait pas avoué ça plus tôt, ça aurait pu lui faire un bien fou d'avoir quelqu'un à qui confier ses inquiétudes et ses problèmes pendant qu'il traversait toutes ces épreuves avec Serena. Et après avoir réfléchi, il comprit pourquoi il ne l'avait pas fait plus tôt, c'était peut-être bête de sa part mais le fait qu'Erwan soit psychologue ne l'aidait pas à se confier. Premièrement, il n'avait pas envie de lui faire faire des heures supplémentaires et même s'il se confiait facilement à lui, il faisait généralement attention à ne pas passer tout le temps qu'ils avaient ensemble à se plaindre. Deuxièmement, il ne voulait pas prendre le risque qu'Erwan lui donne un avis professionnel. Finalement, il fut tiré de ses pensées quand le jeune psychologue se leva du canapé. « Avec plaisir, enfin à partir du moment où ça ne te dérange pas, bien sûr. » Puisque Erwan avait proposé, c'était probablement que ça ne le gênait pas, mais Chuck détestait s'incruster chez les gens comme ça, alors il préférait redemander, histoire d'être sûr.

Chuck laissa échapper un léger soupir. Oui entre la prise d'otages dans le bus il y a quelques mois et la dernière catastrophe en date sur le bateau, Erwan ne devait pas avoir du mal à trouver des patients. Il se demanda pendant quelques instants si le jeune homme voyait des gens qu'il connaissait pour des séances. Il fronça les sourcils et du se faire violence pour faire taire sa curiosité. Ce n'était pas le genre d'informations qui lui appartenaient et il ne voulait certainement pas mettre Erwan dans une situation délicate en lui demandant. Sans compter que, curieux comme il était, si une de ses connaissances était bel et bien venue consulter Erwan, Chuck n'allait pas pouvoir s'empêcher de lui en demander plus et pourquoi. Il secoua donc la tête et s'efforça de chasser cette idée de ses pensées.

Le jeune homme regardait Erwan tandis qu'il leur préparait à manger. Il aimait regarder les gens à l'oeuvre, sans compter que c'était sa seule distraction possible pour le moment. Il se pencha finalement vers la table basse et se resservit un petit verre de whisky, qu'il garda à la main et commença à siroter plus tranquillement que les premiers. Il pouvait déjà sentir les effets de l'alcool mais pour le moment rien de bien handicapant, au contraire, ça l'avait grandement aidé à se détendre. Il hocha la tête en écoutant celui qu'il considérait comme un grand frère lui raconter que rien n'avait changé. Un sourire amusé aux lèvres, il ne pouvait pas s'empêcher de se demander si c'était vrai. Non pas qu'il aime spécialement remettre la parole du jeune homme en doute, ou l'accuser de mentir, il pensait juste qu'Erwan ne trouvait parfois pas sa vie assez intéressante pour avoir envie de la raconter à tout le monde. C'était tout ce qu'il avait à raconter? Après un an d'absence? « Oui, je vois que tu n'es pas devenu plus ordonné depuis la dernière fois en tout cas. » Déclara Chuck en grimaçant. S'il n'avait encore été en béquilles, il se serait levé et aurait commencer à ordonner la table basse d'Erwan. Il n'était pas si maniaque que ça, mais après avoir passé les deux derniers mois à l'hôtel, il avait pris l'habitude que tout soit bien rangé et bien à sa place, et voir le bazar qui régnait en maître sur la table basse du jeune britannique, ça en devenait presque frustrant pour le pauvre Chuck.

Chuck lança un sourire amical au jeune homme tout en le regardant commencer à égoutter les pâtes. « Le plaisir est réciproque. » Répondit-il doucement avant de laisser échapper un soupir satisfait. Il regarda Erwan lui apporter une assiette de ce qui ressemblait fortement à des pâtes carbonara et lui lança un nouveau sourire. « Merci, c'est gentil de m'inviter. » Il attrapa ses couverts et commença à manger. Il laissa échapper un petit murmure appréciateur après avoir goutté un peu le diner que lui avait cuisiné Erwan. Il avait oublié à quel point le jeune homme cuisinait bien, il devrait essayer de squatter ici plus souvent. Encore que, avec la nourriture de l'hôtel, il n'était pas tellement à plaindre. Il commença à manger, se rendant compte seulement après avoir attaqué ses pâtes, qu'il avait vraiment commencé à avoir faim. Il prit une petite gorgée de whisky entre deux bouchée et reposa le verre doucement sur la table basse.

Il releva les yeux et regarda Erwan manger pendant quelques secondes. Il n'avait pas fait de réflexion dessus tout à l'heure parce que le jeune homme avait été en train de cuisiner, mais Chuck ne pouvait désormais plus s'empêcher de remettre le sujet sur le tapis. « Alors comme ça toujours pas de copine à l'horizon? De sérieuse j'entends. » Il lança un sourire mi-taquin mi-amical au jeune homme avant de reposer ses couverts sur la table basse. « Tu sais, depuis tout ce temps que je te connais, je crois bien que je ne t'ai jamais vu avoir quelqu'un de sérieux dans ta vie. Ça ne te manque pas? Je veux dire, tu pourrais essayer d'alléger un peu tes horaires de travail si ça te gêne vraiment. » Chuck n'avait pas besoin de dire qu'il se posait la question simplement parce qu'il souhaitait qu'Erwan soit heureux, le jeune homme était clairement à même de le comprendre sans avoir besoin d'explication de texte. « J'ai des collègues très jolie tu sais, je pourrais te les présenter si tu veux. » Il lança un sourire amusé au jeune homme. Il devait avoir hérité de la fameuse manie de son père de se mêler de ce qui ne le regardait pas.

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MessageSujet: Re: Après un an... Les retrouvailles - CHUCK Après un an... Les retrouvailles - CHUCK EmptyMar 14 Aoû 2012 - 11:54

Le psychologue mangeait tranquillement ses pâtes carbonara et restait un petit moment silencieux, dans ses pensées. C’était vrai qu’être seul depuis des années, ce n’était pas joyeux... Depuis ses dix-neuf, or depuis son arrivée à Détroit, il n’avait pas cessé de travailler comme un fou et avait obtenu un diplôme qu’il avait toujours rêvé d’avoir. Il avait eu quelques amis mais ils avaient tous déménagés pour aller partir ailleurs, mais cela ne les empêchait pas de se voir dans les congrès ou dans les petites réunions. Cependant, Erwan voyait très rarement ses amis et cela ne le dérangeait pas parce qu’il avait vraiment l’habitude de vivre sa vie d’un homme seul. Ce que nous savons pas vraiment pourquoi, c’était pourquoi il avait choisit cette ville et pas une autre ? Pourquoi il se baladait des fois souvent dans la soirée et boire une bière ou un café dans un bar ? Non, ce n’était pas vraiment pour rencontrer une personne dans l’espoir d’entamer une relation sérieuse.

Erwan avait finit de manger les pâtes et au moment où il posa son assiette et les couverts sur la table basse. Chuck lui demanda si le psychologue n’avait toujours pas de copine à l’horizon, celui-ci répondit par un léger froncement de sourcils semblant se demander ce qu’entendait par là ce jeune homme. Chuck fit un sourire mi-taquin mi-amical avant de poser ses couverts sur la table basse et lui dit que depuis tout ce temps qu’il le connaissait il ne l’avait jamais vu avoir quelqu’un de sérieux dans sa vie et semblait se demander si cela ne lui manquait pas vraiment. D’ailleurs, ce jeune homme n’avait pas tort dans sa proposition, le psychologue pouvait bien essayer d’alléger ses horaires de travail pour pouvoir être un peu plus libre. Depuis un certain temps, Erwan n’avait presque jamais de temps libre, mais en même temps il ne savait pas trop comment en profiter qu’en allant en ville faire des choses tout simplement. Il ne semblait pas savoir qu’il pouvait très bien rencontrer quelqu’un ou retrouver l’un de ses patients sur son chemin. Le psychologue joignit ses mains en s’accoudant un peu sur ses genoux regardant quelques secondes Chuck, il semblait avoir compris où le jeune homme voulait en venir. Celui-ci lui avait proposé de présenter quelques de ses collègues ‘’ très jolies’’, ce qui fit sourire Erwan. Il s’y attendait quelque part que Chuck allait lui proposer cela. Il ferma les yeux et secoua légèrement la tête: « C’est gentil de ta part Chuck, mais je me dois refuser. D’ailleurs tu n’as pas tort... Depuis tout ce temps que nous nous connaissons, tu ne m’as jamais vu avec quelqu’un de sérieux. Et cela ne me manque pas vraiment non. J’ai trop pris l’habitude d’être seul...» dit-il en soupirant légèrement à la fin de sa phrase. Chuck semblait avoir hérité cela de son père: se mêler des choses qui ne lui regardaient pas. Mais cela,il ne lui en voulait pas vraiment parce qu’il n’y pouvait rien contre ça. Il regardait la table basse et les assiettes ainsi que le verre de whisky que Chuck s’était servit. Puis d’un coup, il était devenu silencieux étant dans ses pensées tenant son verre qu’il s’était resservi lui aussi. Il ne semblait pas avoir pris conscience que c’était son troisième verre.

Dans le passé, il avait eu des relations mais il n’était jamais allé plus loin qu’il avait voulu. Parce que l’une l’avait quitté sans aucune raison et avait fait comme s’il n’avait jamais existé pour elle, l’autre sortait avec un autre et ne faisait pas vraiment attention à lui. Puis il avait essayé de sortir avec une autre pour tenter d’avoir une relation sérieuse, mais il n’avait pas osé. Sans doute c’était à cause de la peur, il avait peur d’avoir mal... Peut-être qu’avoir une relation pouvait engendrer du bonheur, mais on pouvait avoir mal aussi. Erwan en avait assez de souffrir ainsi. Il avait perdu un père qu’il ne connaissait même pas, une mère qu’il avait tué dans un accident de voiture, une scolarité assez difficile, quelques échecs dans les relations. Cela suffisait pour lui, il ne voulait pas en faire plus. Le psychologue cligna les yeux et posa son verre vide qu’il avait bu d’un coup sur la table et soupira à nouveau. L’effet de l’alcool commençait à se sentir mais cela n’était pas vraiment grave vu qu’il semblait tenir encore. « Tu sais Chuck, les relations sérieuses. Cela peut être bien, mais en même temps quand on a eu que des échecs on commence à en avoir marre et on n’ose pas de recommencer de peur d’avoir encore mal au moment de la séparation. On ne sait jamais si une relation sérieuse qui est commencée peut continuer à durer... Avec tout ce que j’ai eu vraiment dans ma jeunesse, ce n’est pas vraiment étonnant pour moi que je sois seul et que je vis ma vie solitairement.». Sans attendre, il se leva pour prendre les assiettes et les couverts pour les poser dans la vaisselle. Il ferait la vaisselle bien plus tard, juste après le départ de Chuck afin de pouvoir profiter un peu de la présence. Puis il revint s’asseoir à la place où il était à la base et ferma un moment les yeux pour les rouvrir de suite. « Crois-moi, il faut que tu fasses vraiment attention avec ton amie. Parce qu’une relation peut toujours mal tourner, mais il se peut qu’elle s’améliore. Qui sait ?» Dit-il calmement en observant Chuck du coin de l’oeil, il savait que le jeune homme n’aimait pas vraiment en parler de ça. Mais il fallait qu’Erwan le dise, sinon il pouvait très bien se culpabiliser de ne pas l’avoir dit si la situation se dégradait encore ou non.
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MessageSujet: Re: Après un an... Les retrouvailles - CHUCK Après un an... Les retrouvailles - CHUCK EmptyLun 17 Sep 2012 - 20:44

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