Grease is the only cure for a hangover

« One reason I don't drink is that I want to know when I am having a good time »

Un grognement sourd, le tout suivi d'un ronflement, la forcèrent à ouvrir un œil, puis l'autre. Les premières lueurs de l'aube s'engouffraient par la fenêtre dont le store n'avait pas été tiré. Négligemment étendue en travers du lit, à demie recouverte par un drap, l'esprit encore tout embrumé de sommeil, elle chercha à tâtons ce qui était à l'origine de ce bruit - son amplifié par sa boîte crânienne, (à croire que le volume avait été monté au maximum), qui la faisait souffrir le martyr - pensant qu'il s'agissait de son réveil. Son bras rencontra un obstacle, sa main buta contre quelque chose. Indescriptible. S'aidant de son coude, elle se redressa doucement. Quelle était donc l'origine de cette texture non identifiable ? Une nappe brumeuse, semblable à du coton dansait devant son regard. Il lui fallut quelques secondes, combinées de plusieurs clignements de paupières, avant de recouvrer un champ de vision correct. Elle étudia alors son environnement, tout en se frottant les tempes. Satané mal de tête. La chambre à coucher était étrange. Inconnue. Un bruit d'inspiration se fit entendre. Hesther pu se rendre compte qu'elle n'était pas seule, elle se retourna et aperçu un bout de peau, et des cheveux bruns. Elle réussi alors à identifier la provenance de ce contre quoi son bras venait de taper. Un homme. Son bras gauche était posé sur le drap ; drap qu'elle souleva avant de le rabattre d'un geste sec. Aussi nu qu'un vers, tout comme elle. Lentement, elle se pencha par dessus lui, pour voir si son visage lui était familier ou non.

Un grognement sourd s'échappa de la cavité buccale de la jeune femme. Nathanael, serrant contre lui son ours en peluche... merde. A présent elle était totalement réveillée. Mais qu'est-ce qu'elle foutait là ? Et comment était-elle arrivée ici même, dans cette chambre, dans ce lit ? De vagues souvenirs dansèrent alors, en rythme avec les battements qui lui martelaient le haut du crâne. Une soirée plus qu'arrosée, un stupide concours de tequila paf, de la musique tonitruante et le trou noir. Le néant le plus total. Elle avait couché avec lui, mais en plus elle avait fait ça chez lui. Qu'est-ce qui lui avait pris de boire autant ? La jeune avocate s'allongea à nouveau, afin de reprendre ses esprits. Devait-elle avoir honte ? Très certainement ! Mais pour le moment, la migraine qui menaçait de s'installer pour les quelques jours à venir, la préservait de ce sentiment.

La plus grosse gueule de bois de toute sa vie la guettait. Pour se rappeler d'aussi peu de détails, elle avait dû picoler comme jamais, surtout lorsqu'elle jetait un œil à celui qui se tenait à ses côtés. Plutôt bien fait de sa personne, c'était au moins ça, elle avait évité le pire. Enfin, si il était possible d'envisager pire situation que celle-ci, bien entendu. Piètre consolation. Non mais franchement, qu'est-ce qui lui avait pris ?  Coucher avec un ami, chez lui – enfin chez sa mère plutôt - quelle idiote. L'alcool, quel fléau. Calamité alors qu'elle savait pertinemment qu'elle ne tenait pas l'alcool. Ce n'était pas la première qu'elle se retrouvait dans cette délicate position. A croire que la première fois ne lui avait pas servie de leçon. Envie soudaine de courir, et de foncer la tête la première contre une surface dure. Le mur du fond de la chambre, par exemple.

Avec toute la discrétion dont elle était capable, la jeune femme se redressa, puis s'assit au bord du lit. Nath' quoi... elle eu presque envie de pleurer, tellement elle se sentait honteuse. Était-elle tombée sur la tête ? Sans un bruit, elle se leva, soucieuse de ne pas réveiller sa triste aventure d'un soir. A pas feutrés, la quête de ses vêtements venait de démarrer. Un grognement la fit sursauter, elle n'osa plus bouger. Quelques secondes s'écoulèrent avant qu'elle ne reprenne son inspection de la chambre. Sans trop de mal, elle retrouva ses habits, les passa en vitesse. Nouveau bruit, provenant cette fois-ci du rez de chaussée. De peur, elle fit un geste étrange et se cogna le pied dans l'arrête du mur le plus proche. Douleur lui arrachant un cri, elle sentit les larmes perler au bord de ses yeux. Idiote. La mère du jeune homme qui venait sans aucun doute de se lever. Et merde. Ne lui restait plus qu'à retrouver ses chaussures, et elle pourrait filer, par la fenêtre, sans demander son reste. Tout en continuant de chercher, elle inspecta l'issue en question, c'était bien trop haut pour qu'elle puisse s'enfuir par là, elle risquerait de se tuer. Nouveau juron à voix basse à son encontre. C'est alors qu'un nouveau grognement, suivi d'un filet de voix caverneux, embué de sommeil et de vapeur d'alcool, déchira le silence pesant de la chambre. Hesther sursauta avant de se retourner...

Nathanael M. Collins & Hesther J. Mcfadden

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Grease is the only cure for a hangover

ft. Hesther

"Monsieur Duck, dessines moi un mouton." "Quoi? Encore? T'en a pas marre de tes moutons à la cons?" "Oh oh, vilain mot monsieur Duck. J'ai faim, dessines moi un roti de mouton" Alors monsieur Duck dessina un mouton. Un superbe rôti de mouton juteux et appétissant. Tout aurait été pour le mieux. Sauf qu'il n'avait pas de fourchette. Absolument aucune fourchette à l’horizon sur cette planète étrange, sorte de damier rond géant fait de pentagones noirs et blancs. Un ballon de foot. Monsieur Duck vivait sur un ballon de foot et n'avait à manger que des feuilles de rôtis de moutons. Nathanael le regarda, attristé. Il avait faim. Très faim. Peu être... Oui, très bonne idée. "Monsieur Duck, jouons à un jeu. Rentres dans ma bouche et je ferais semblant de te manger." L'idiot petit canard en plastique s’exécuta, et Nathy mordit dedans avec force, entendant son ami rire sous les chatouilles que lui prodiguaient les dents de l'humain. Une lumière aveuglante l'arrêta en plein festin, puis la sensation d'une caresse sur son dos. Nath se tourna, regarda partout. Il était seul avec le canard et le mouton. Seul? Non, un rugissement se fit entendre. "Qui ose manger monsieur Duuuuuuuuuck" La voix avait un accent étrange, pompeux. Nath vit alors un immense lion arriver, l'air méchant. "Quel est l'étranger qui ose manger mon cher ami? Parles!" Mais Nathanael avait la bouche pleine. Il sourit au lion la bouche fermé, se retourna, recracha le pauvre oiseau et se retourna vers le lion. "Quoi? Mais personne ne mange monsieur Duck! vous êtes fous Rumbleroar!" Le roi des lions, Rumbleroar le regard d'un air suspicieux. Peu être ne mentait-il pas. Alors le lion haussa des épaules, remit son écharpe, monta dans sa fusée et parti et....

"Grrrrr" Nathanael sentit le soleil sur ses pauvres paupières. Son crane battait la chamade. enfin son coeur. Il ne savait plus, il sentait son sang battre dans ses tempes et dans tout son crâne. Quel mal de chien! Il resserra Timmy contre lui. Il fallait lui dire de faire moins de bruit et d'arrêter de donner des coups dans son dos. Il grogna lorsque des pas se firent entendre, ainsi que d'autres grognement. Il fallait dire à ses gens de se taire. Il y eu des bruits de froissements de tissus et un étouffement de gémissement. Dieu que les gens étaient bruyants. Ils n'avaient pas vu qu'il dormait -presque- ? Et le mal de crâne qu'il avait! Et les sons qui étaient amplifier par une vilaine migraine. D'autres bruits. Bon dieu mais on pouvait pas se taire! "Chuuut... je dors..." Les gens étaient sans gêne. Quand on venait dans sa chambre en pleine nuit, on était silencieux. Dans. Sa. Chambre. D'un coup, Nathanael ouvrit les yeux. Quelque chose clochait.

Au premier regard, il découvrit son bureau, sa bibliothèque, sa télé; il était dans sa chambre. Le réveil indiquait samedi 11h27. La fenêtre laissait entrer dans la chambre le soleil de ce début d'été. Et il n'était pas seul dans sa chambre. Il entendait une respiration. Une respiration étrange, compliqué. D'une personne qui avait peur. il ne se tourna pas encore, pour regarder qui était la. Il fallait qu'il réfléchisse. Mais sa faisait si maaal. Il ne ramenait jamais personne à la maison. Il allait chez les gens, pas l'inverse. Peu être... Non, le frottement de la couette sur sa peau nue prouvait qu'il n'avait rien sur lui. Et son corps légèrement engourdit lui criait qu'il avait bien fait ce qu'il pensait avoir fait. Aucune douleur étrange, il ne s'était au moins pas trompé dans le choix de la personne. Il y avait une femme avec lui. Mais qui? Il eu du mal à se souvenir de sa soirée d'hier. Il était parti boire avec la belle Hesther et ils avaient fait la fête. Peu être un peu trop. Avait-il draguer une sombre inconnue et s'était il amusé avec elle au dépend de son amie? Ou... Non non non, c'était pas possible. Pas elle; Tout sauf elle. Oh bien sur il y avait pensé, pas mal beaucoup plein de fois. Mais il ne fallait pas... il grimaça. Il pensait trop. Et se retourna très doucement, les mis clos, priant pour qu'il n'ai pas fait cette connerie, tout sauf sa... Il souffla un bon coup et ouvrit les paupières.

Merde. Merde merde merde. C'était pas possible, il fallait qu'il arrête l'alcool ,définitivement. Il avait couché avec Hesther. La belle, la gentille, la douce Hesther. Tout le monde sauf elle. La culpabilité tomba à une vitesse folle alors qu'elle s'était arrêté de mettre ses chaussures. Elle semblait mal. Lui était très mal. Parce qu'il l'avait traité comme toute les autres, alors qu'elle n'était pas comme les autres. Il l'avait traité comme les filles qu'il se tapait de temps en temps quand il en avait envi, comme ces élèves naïves qu'ils s'envoyait au fond de la classe, comme toute les filles qu'il avait dragué puis emmener dans son pieu avant de ne plus leurs parler. Que faire. Il ne savait pas comment réagir. Hesther était une amie, un très bonne amie. qui plus est, elle lui plaisait, même si il était trop bête pour faire quoi que ce soit. Peu être pas si bête, ils avaient passé la nuit ensemble. D'ailleurs, elle ne semblait pas si satisfaite, s'y était-il prit comme un pied? Non, pas penser! Ne surtout pas penser à ce genre de détail. Il ne se souvenait que très vaguement de leur nuit. Mais ils l'avaient passé ensemble. Dans sa chambre. Avec Timmy, ses robots, ses figurines et ses jeux vidéos. Et sa maman juste à coté. Et le mur était très peu épais. La honte. L'horrible honte. Il bredouilla, son regard dans celui de la jeune femme, avant de réussir à aligner quelques mots. "On.. on l'a... fait?" Question débile bonjour! il rougit assez violemment, comme souvent, et reprit. "Enfin je veux dire... Hier on dansait... Oh mon dieu j'suis désolé Hesther... " Le mal de crâne le reprit. Vilaine chose que l'alcool. Il adorait sa habituellement. Habituellement il ne se tappait pas les amis qui lui plaisaient. Il devenait amis avec les coups qui l’intéressaient.

Spoiler:

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Chaussures trouvées alors qu'un son s'élevait dans les airs. Un escarpin enfilé, en équilibre et sur la pointe des pieds, Hesther releva légèrement la tête. Position inconfortable. Les paroles presque inaudibles qui sortirent de la bouche du jeune homme l'exaspérèrent légèrement. Quelle question ? Bien sûr que non qu'ils ne l'avaient pas fait, ils avaient contempler les grains de poussières, s'amusant au passage à les compter. Imbécile. La chaussure qu'elle tenait encore en main risquait fortement de se transformer en arme de destruction massive d'ici peu. D'ailleurs, une envie soudaine de la lui lancer en pleine tête et de toutes ses forces s'empara de l'avocate. Insultes proférées mentalement à son encontre, mais aussi à celle de Nathanael. Mais qu'est-ce qui leur avait pris de boire autant et de... ? Elle n'osait même pas penser à la fin de leur soirée. Encore et toujours cette envie de se fracasser le crâne contre un mur. Un regard à la masse informe se cachant sous sa couette, ce visage encore tout ensommeillé, les cheveux en bataille. Non, elle n'avait pas pu, c'était impossible. Celui qu'elle considérait comme un ami était maintenant devenu amant. S'il y avait bien un point auquel elle tenait par dessus tout dans son code de l'honneur, c'était bien ne pas coucher avec ses amis. Cela entraînait irrémédiablement et presque automatiquement des complications. Ne sachant que répondre, la jeune femme se contenta de hausser les épaules, avant d'enfiler sa seconde chaussure. Prête. Elle était prête à prendre la poudre d'escampette et au pas de course. Malgré tout, une envie plus forte encore que la fuite se fit ressentir. Celle de se rappeler de la soirée d'hier, ou au moins de savoir. Savoir ce qu'elle connaissait déjà.

Durant une demie-seconde, l'espoir que rien ne se soit passé entre eux lui traversa l'esprit. Espoir qui fût pourtant de courte durée. Nathanael commençait à se lamenter sur son sort. Interdite, ne sachant quoi dire ou que faire, Hesther avança doucement dans la pièce, en prenant soin de ne pas faire trop de bruits avec ses talons. Visiblement gênée, ses joues prirent une légère teinte rose alors qu'elle s'approchait de son ami, elle osa enfin dire : « Tu te rappelles de quelque chose ? Enfin autre chose que du fait qu'on dansait ? Hésitante, elle vint s’asseoir sur le lit. Je... elle se racla la gorge. Je ne me rappelle de rien, j'ai un vague souvenir de tequila et puis c'est tout. On étaient où hier soir ? Pour répondre à ta question... Elle devint encore plus rouge et détourna le regard. Le fait qu'on se soient réveillés ici et sans vêtements... il n'y a pas vraiment besoin de chercher plus loin, non ? Ascenseur émotionnel. Elle posa subitement son regard sur lui, l'air furibond. Ne me dit pas que tu as mis un truc dans mon verre ? C'était prémédité tout ça, j'en suis sûre ! C'est pathologique chez toi, il te faut ton tableau de chasse, c'est ça ? »

Elle se releva alors - en colère - d'un geste rapide, son talon se coinça dans la couette, elle manqua de s'affaler de tout son long et se retint in-extremis au lit. Elle se retrouva à genoux en emportant dans sa chute la couette. Durant quelques instants, elle se débattit avec ce monstre la recouvrant partiellement. Grand moment de solitude. Au moment où elle réussit enfin à émerger de cette mer de tissu, son regard se posa à nouveau sur Nath'. Sa nudité rajouta un peu plus à sa gène. Sans douceur, elle se releva et lui lança la maudite couverture en pleine figure. Une forte envie de pleurer vint la cueillir alors qu'elle ne trouvait rien d'autre à faire que d'enfoncer un peu plus profondément le couteau dans la plaie. Au bord des larmes elle hurla presque. « T'es désolé... tu parles, me sors pas le même discours qu'à toutes ces espèces de grues avec qui tu t'envoies en l'air habituellement. » Consciente que ses propos n'étaient pas appropriés, elle se radoucit quelque peu, avant d'aller s'installer sur le fauteuil situé non loin de là. Comme pour se protéger, elle remonta ses jambes avant de les entourer de ses bras. Le regard dans le vide, elle resta là quelques instants.

Nathanael M. Collins & Hesther J. Mcfadden

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ft. Hesther

Belle? Gentille? Douce? Comment avait-il pu tant se faire avoir sur la marchandise? "Tu te rappelles de quelque chose ? Enfin autre chose que du fait qu'on dansait ? Je... Je ne me rappelle de rien, j'ai un vague souvenir de tequila et puis c'est tout. On étaient où hier soir ? Pour répondre à ta question... Le fait qu'on se soient réveillés ici et sans vêtements... il n'y a pas vraiment besoin de chercher plus loin, non ? Ne me dit pas que tu as mis un truc dans mon verre ? C'était prémédité tout ça, j'en suis sûre ! C'est pathologique chez toi, il te faut ton tableau de chasse, c'est ça ?" Que voulait-elle dire par pathologique? Avait-il l'air d'un dérangé? D'un obsédé sexuel. Il piqua un far. Elle était venu s'asseoir sur le lit, dans lequel il s'était assit. La couverture ne couvrant que le bas de son corps, et non son torse nu et son visage rouge. La jeune femme passa de la gêne à la colère d'une rapidité déconcertante. Elle l'accusait, LUI, de l'avoir drogué, d'avoir tout fait pour se la faire. Lui qui avait trop de respect pour elle, lui qui préférait plaire et se savoir apprécié vraiment, lui qui aimait charmer, et qui n'aimait pas la triche. Lui qui, sobre, avait souvent refusé des femmes. Et elle l'accusait. Des accusations grave qui plus est, ce qui le blessa plus qu'il n'aurait jamais pu le penser. "Hesther, j'te jure que j'ai rien fait.; on a bu, on a fait un concours de shot... je me souviens plus, mais je peux te le jurer sur ma vie jamais je n'aurais fait sa, je n'ose même pas y penser.. J'avais vraiment pas envie t'es une fille génial je.. j'arrive pas à croire que..." Il se stoppa, incapable d'en dire plus. Elle était en colère, et lui sentait la détresse et la peur monter. Il n'avait rien fait, elle ne pouvait pas... elle tenta de partir, se prit les pieds dans la couettes et... Oups. Très oups. Elle le regarda, lui et son corps nu pendant quelques secondes. Les secondes au'il fallut à Nathanael pour se rendre compte, rougir férocement et tenter de se cacher avant de recevoir la couette dans la tête. Il se cacha dedans, et fouilla la pièce du regard, à la recherche de quelque chose à mettre. Il attrapa un sous vêtement et l'enfila rapidement avant de se lever et de la regarder, interdit, se retenant de craquer. "T'es désolé... tu parles, me sors pas le même discours qu'à toutes ces espèces de grues avec qui tu t'envoies en l'air habituellement" Ne pas craquer. Ne pas craquer. Ne pas craquer. Trop tard.

Il se laissa tomber sur le lit, les larmes aux yeux. Il était désemparé, ne savait pas quoi faire. Jamais il n'avait été dans cette situation. Oui il avait eu beaucoup d'aventures, mais toute étaient bien plus que consentante. Alors que la... Hesther l'avait été sur le coup, c'était obligé. Parce que lui avait l'alcool joyeux, et certainement pas violent. Il n'avait jamais été violent, même sobre. Même le jour ou le gros William avait commencé à lui taper dessus à la fac, même quand les abrutis de son école venaient lui chercher des noises. Il était du genre très pacifiste, à ne jamais s'énerver, sauf en cas d’extrême colère. Comme le jour où, après que sa mère ai ramené un nouveau petit ami, il avait trouvé l'homme en train de battre celle qui l'avait mise au monde. Jamais il n'avait été dans un tel état. Il s'était arrêté à temps, encore quelques coups et l'autre serait mort. Il avait agis sous le coup de la folie, jamais il n'avait recommencé, jamais il n'avait fait du mal à qui que se soit depuis, alors ces accusations le transperçaient et le brisaient. Une larme perla au coin de son oeil et roula sur sa joue. Les cris d'Hesther amplifiait le mal de crâne. Il se sentait mal, horriblement mal. Tout ce qu'il souhaitez, c'était disparaître. "Hesther dis pas ça.. J'ai rien fait, j'voulais pas, j'te jure... J'suis désolé..." il avait la tête baissé, il n'osait pas la regarder ,faire face. Apres tout c'était peu être elle qui l'avait drogué, non? Mais lui s'en prenait plein la tête, et c'était loin de lui faire du bien. Il était trop fragile pour sa.

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Qui a dit que le ridicule ne tue pas ? Certainement un empaffé qui n'a jamais connu de situations gênantes de toute sa vie. Bien chanceux que ce personnage. Ce qui n'était pas le cas de l'avocate. Combien de fois encore commettrait-elle des gaffes plus grosses qu'elle ? Tombant toujours des nues, elle n'en revenait pas d'être dans la chambre de Nathanael, sachant ce qu'il s'était passé. Comment était-il possible d'être saoules à ce point et de n'avoir aucun souvenir, même pas un tout petit, un minuscule souvenir. Alors qu'elle lui crachait son venin en plein visage, sans crier gare, une sonnette d'alarme retentit dans les tréfonds de son esprit scabreux et encore tout embrumé d'alcool. Tandis que le message montait à son cerveau, ses tempes battaient en rythme avec son cœur. S'étaient-ils au moins protégés ? La jeune avocate n'écoutait plus les lamentations pitoyables - dignes d'une fillette - de Nath', trop stressée par la question qui lui trottait dans la tête. Peur sourde et latente au creux du ventre, alors qu'elle posait à nouveau les yeux sur son aventure d'un soir. La colère avait vite cédée la place à un profond désarroi, que ne faisait qu'accentuer son mal de tête. Peur et mélancolie alors qu'elle se voyait déjà avec un Nathanael version miniature courant partout, se roulant par terre et hurlant tout son soûl. Vision cauchemardesque. Toujours assise sur le fauteuil en face du lit, elle resserra un peu plus la pression autour de ses jambres. Un enfant, une aventure pour laquelle elle n'était clairement pas prête, quelle horreur !

La question qui lui brûlait les lèvres, dépassa alors la barrière de sa bouche. N'osant pourtant pas le regarder en face, elle jeta sa question comme on aurait jeté un vieux sac poubelle. « Est-ce qu'on s'est protégés au moins ? ». Lentement, elle releva la tête. Le spectacle qui s'offrit à elle lui lacéra le cœur. Son ami n'avait pas l'air de se porter mieux qu'elle. Prostré ainsi, il lui fit de la peine. Sans réfléchir, elle déplia ses jambes avant de se lever. Doucement, elle s'avança vers lui, avant de s’asseoir à nouveau sur le lit. La vue des larmes - qui roulaient sans un bruit sur les joues du jeune homme – lui donna une fois de plus envie de se taper la tête contre un mur, ou bien même de sauter par la fenêtre. S'écraser au sol, voir son propre corps faire un angle des plus étranges. Agoniser lentement, douce idée. Hesther s'en voulu, d'avoir osé proférer de telles accusations à l'égard de celui qui jusqu'à présent, l'avait toujours respectée et estimée. Pourquoi cet emportement de sa part ? Parce qu'elle était en colère ; en colère contre elle surtout. Nath' n'avait pas besoin de payer pour les pots cassés. Qu'est-ce qu'elle pouvait être stupide parfois. Le voir ainsi lui brisa le cœur. Les paroles du professeur semblaient sincères. Hesther se mordit la lèvre inférieure, vraiment mal à l'aise. «  C'est moi qui suis désolée. Du revers de la main, elle essuya la goutte d'eau qui continuait à rouler sur la joue de Nath' - L'espace d'un instant, elle eût un flash. Flash aussi bref que violent. Leurs deux corps se mêlant dans une étreinte parfaite - Sa main retomba lourdement le long de son corps. Une phrase du jeune homme avait piqué sa curiosité au vif.  Quand tu dis que tu ne voulais pas... Elle grimaça légèrement n'osant nommer les choses. C'est parce que tu... enfin je... ne suis pas à ton goût ? »
Question vraiment étrange et totalement tirée par les cheveux lorsqu'on prenait le temps de regarder les cheveux en bataille de Nathanael, les siens ne devaient probablement pas être mieux. La douleur martelait toujours ses tempes, alors elle demanda : «  T'aurais pas un cachet d'aspirine ? J'ai l'impression d'avoir avalé un lac rempli de tequila, avec des mexicains se baignant dedans, sans oublier leur foutus sombreros. Je suis sûre que c'est les chapeaux qui ne passent pas. ». Nouvelle grimace alors qu'elle tentait de détendre l'atmosphère avec une blague nullissime, tout en se massant le crâne.

Nathanael M. Collins & Hesther J. Mcfadden

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ft. Hesther

Il était blessé, il se sentait mal, il s'en voulait, il culpabilisait comme jamais. Si il avait fait attention, si il n'avait pas bu, si il n'était pas sorti, rien de toute cela ne serait arriver. Au lieu de sa il avait la jeune femme assise sur le fauteuil de son bureau, recroquevillé, et furieuse contre lui. Parce que d'après lui aucun doute n'était possible. Ils l’avaient fait.Le mal de crâne l'avait fait renoncer à chercher des souvenirs. Il se souvenait voir bu, et fait la fête avec elle. Il ne savait même plus si ils avaient parlés, comment étaient-ils rentrés, si ils avaient croisées qui que se soit. Il continua à se lamenter, tentent excuse sur excuse, terrifié à l'idée que la jeune femme le haïsse, et l'accuse trop violemment devant d'autres. Déjà que sa mère devait tout entendre... "Est-ce qu'on s'est protégés au moins ?" Oups. Ça, il n'y avait pas pensé, pas du tout. Ça ne lui était pas vraiment venu à l'idée, il se protégeait toujours. Il y avait un moyen facile de savoir. Plus simple que de fouiller la chambre à la recherche de réponses. Il savait précisément combien il possédait de capotes, aillant fait le stock peu avant. Alors d'un bond qui lui retourna le crane et se leva, ouvrit le tiroir de sa commode, puis la boite de ferraille, et... Merde. Elles y étaient toutes; toutes la dans cette boite débile. Dépité, il se relaissa tomber sur le lit. Et si... Si ça n'était passé, si tout avait fonctionné comme dame nature le prévoyait.. Un enfant avec un enfant, c'était quelque chose d'impensable. Sa mère serait heureuse, mais que elle. Il n'était pas près, il était trop immature pour sa, trop fêtard, trop irresponsable. À vingt huit ans, alors que les gens de son age avaient déjà des voies toutes tracés, lui se laissait vivre et ne faisait attention à rien. Alors un gamin... "J'suis désolé... On a zappé, en beauté..."

Les larmes silencieuses continuaient de couler. Doucement, lentement. Il avait surement gâché la vie d'une fille qu'il estimait, adorait, admirait. Il était vraiment un abruti. Silencieusement elle vint s'installer à ses cotés. Elle s'excusa, enfin ça y ressemblait, et lui caressa la joue pour effacer la perle d'eau. Un frisson parcourut son corps alors que sa peau touchait celle brûlante de son amie, ou bien son ancienne amie selon la colère de celle ci. Des relent de la nuit lui revinrent en mémoire. Des souvenirs flou, des impressions. Un bien être, une envie sans borne, et une harmonie et une alchimie parfaite. Il laissa l'émotion passer, alors qu'Hesther laissait tomber son bras, semblant pensive et vexé. "Quand tu dis que tu ne voulais pas... C'est parce que tu... enfin je... ne suis pas à ton goût ?" Nath piqua un fard et leva la tête, trop rapidement, qui lui tourner la pièce violemment; Il fallait qu'il face attention, mais là elle venait de le prendre à court. Il n'osa pas la regardé, gêné, les yeux vagabondant sur le fauteuil qu'elle avait quitté peu avant. "Non pas du tout, loin de sa tu sais, enfin je veux dire je voulais pas coucher avec toi.. Pas que tu sois pas attirante non, j'ai vraiment envie de coucher avec toi mais.. enfin non! Non j'ai pas envie t'es une super amie je te respecte trop tu vois, mais t'es à mon gout, t'es même vraiment très à mon gout.. enfin je veux dire tu me plait mais jamais j'aurais pensé faire ça, même si j'en avait envie.. enfin non! J'ai pas dit sa, j'avais pas envie envie mais plutôt envie.. envie tu vois? Parce que tu es gentille, tu es magnifique t'as un corps de rêve.. enfin pas que je regarde je te jure je suis pas du genre à mater mais... enfin je veux dire t'es vraiment belle, et charmante et... Tu me plais mais jamais je n'aurais oser faire ça... tu vois?" Il se tourna vers elle, rouge et désemparé. Il n'avait aucune idée de comment tourner sa phrase. Elle lui plaisait, énormément, et depuis le tout début. Mais jamais il n'avait osé penser à... Sa. Enfin si bien sur, il y avait pensé, sans pour autant imaginer réaliser cette envie pour de vrai.. Mais c'était fait. Et le pire? Il ne se souvenait absolument de rien, ni de son corps à elle, ni de sa performance à lui, ce qui était gênant. Et si.. Si ça c'était mal passé, qu'il avait fait sa comme un pied, qu'elle avait haïs et qu'elle s'en souvenait? Il n'osait même pas y penser. Ce scénario était le summum de la honte.

"T'aurais pas un cachet d'aspirine ? J'ai l'impression d'avoir avalé un lac rempli de tequila, avec des mexicains se baignant dedans, sans oublier leur foutus sombreros. Je suis sûre que c'est les chapeaux qui ne passent pas" La voix d'Hesther le fit sortir de ses pensées. Lui aussi avait besoin d'un médoc. Il se leva, incapable de dire quoi que se soit, et sortit machinalement de la chambre, tel un robot. Il ferma la porte derrière lui, et marcha vers la salle de bain. Devant la porte du fond, sa mère. Elle le regardait, peiné. Elle avait surement tout entendu. Néanmoins elle ne dit rien et ne bougea pas. Elle le savait, ce n'était pas ces oignons. Alors Nathanael entra dans la salle de bain, prit les médicaments et un grand verre d'eau. Il ferma le robinet, puis la porte, et marcha vers sa chambre, le cerveau embrouillé, bullant et se maudissant. Un véritable zombie. Il entra dans sa chambre sous le regard désespéré de madame Collins, ferma la porte derrière lui et tendit à Hesther les cachets et le verre. puis il s'assit, blanc, silencieux, un peu perdu. IL resta ainsi le temps que la brune prenne de quoi soulager son mal de crane, puis parla d'une voix blanche. "Tu te souviens de quelque chose toi?" Non, ce n'était pas cette question qu'il voulait poser, pas vraiment, alors il enchaîna. " On va faire quoi?"

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« One reason I don't drink is that I want to know when I am having a good time »

Instant suprême. Avant une mauvaise nouvelle, il y a toujours un moment où l'on se situe dans l'attente. Dans l'attente de cette dernière, tout en sachant qu'elle ne va pas tarder à s'écraser sur le coin de notre nez et que notre vie risque alors de prendre un drôle de tournant. Intuition féminine sans doute, alors qu'elle regardait son ami s'affairer dans la chambre à la recherche d'une preuve quelconque. Trop ivres pour se rappeler de quoi que ce soit, il était presque certain qu'ils en avaient oublié l'essentiel. Attendre. Tel un physicien devant une boîte contenant le chat de Schrödinger. Être à la fois morte et vivante, voilà ce qu'elle pouvait ressentir à cette seconde précise, avant que le couperet ne s'abatte. Lame inquisitrice s’immisçant dans son âme, alors que Nathanael annonçait qu'ils ne s'étaient pas protégés. Difficilement, elle encaissa la nouvelle. Hesther se fît violence pour ne pas hurler à nouveau – afin d'éviter le pire, à savoir que la mère de Nath' débarque dans la chambre – pourtant elle en mourrait d'envie, tout comme étouffer le brunet avec son oreiller jusqu'à ce que mort s'en suive. Imaginer une montagne de tortures, toutes plus sadiques les unes que les autres. Violence mentale gratuite visant à calmer ses nerfs. Cela était pourtant bien trop simple de lui en vouloir, il n'était pas le seul responsable de ce qui pouvait maintenant s'apparenter à un somptueux désastre. Rejeter la faute sur autrui est tellement facile. Les nouvelles larmes roulant un peu plus vite sur les joues de son ami la dissuadèrent de faire une nouvelle scène. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il semblait bien plus touché qu'elle. La jeune femme se demanda alors pourquoi ? Question restant sans réponse.

L'avocate avait beau être en colère et en vouloir à la terre entière à cette minute même, le discours vraiment caduque que lui servi le prof lui arracha un sourire et un léger rire. Ce côté gaffeur ne faisait qu'ajouter un peu plus à son charme. Alors qu'il terminait son monologue sans queue ni tête, Hesther grimaça légèrement avant d'acquiescer par un signe de tête. « Je crois que je vois où tu veux en venir, bien que ton explication soit un peu... tirée par les cheveux, mais j'ai saisi l'idée principale. Je vais passer sur la bizarrerie de ce discours et te dire merci pour le compliment. J'espère que tu ne sers pas ce genre d'explication tordue à tes élèves. ». Le regard de l'avocate suivi le mouvement du jeune homme tandis qu'il se dirigeait vers la sortie de la chambre. Restée seule, elle se laissa tomber sur le lit. Contemplant le plafond, les yeux dans le vague. Intérieurement, elle continuait à s'insulter de tous les noms d'oiseaux, tentant pourtant de dédramatiser la situation au maximum. Se dire que ce n'était pas si grave que ça, qu'il ne fallait pas s'inquiéter et que tout irait bien. Ne pas attendre et foncer dans la première pharmacie ouverte. Le clac caractéristique de la porte qui s'ouvre, l'arracha à ses pensées. D'un geste – trop rapide sûrement – elle se redressa. La pièce tourna durant quelques secondes à peine. Sans demander son reste, elle avala les cachets que lui tendait Nath', après l'avoir remercié. Se souvenir de quelque chose ? Avant de répondre, elle fouina les tréfonds de sa mémoire, à la recherche d'une image quelconque, d'une sensation, de tout et n'importe quoi ayant pu se passer durant cette soirée.

Hormis le flash qu'elle venait d'avoir, ou bien le début de soirée elle n'avait aucune idée de ce qui avait pu se passer entre le moment où ils buvaient cette satanée tequila et le moment où ils s'étaient retrouvés ici. D'ailleurs c'était presque un miracle qu'ils soient parvenus ici, en un seul morceau. « Je nous revois en train de boire lors de ce stupide concours, je ne saurais te dire qui a gagné... pas nous sûrement. Un sourire vint fendre ses traits.  Je crois qu'on a dansé après ça, et ensuite c'est le trou noir complet. Enfin dans cette abîme sans fond j'ai quelques images de nous... ses joues s'empourprèrent légèrement.  Ici... mais c'est tout ! Je ne sais même pas si... c'était bien... Elle marqua une pause, cherchant ses mots. Qu'est-ce qu'on va faire ? Et bien ce que deux personnes censées feraient, c'est à dire, courir à la pharmacie la plus proche. C'est d'ailleurs ce que je vais faire sans plus attendre. Et ensuite et bien on n'aura plus qu'à croiser les doigts pour ne pas avoir d'horrible surprise. ». Hesther se leva. Un milliard d'émotions différentes dansèrent la valse dans son crâne, au moment où elle s'approcha de la porte les séparant du reste de la maison.

La main posée sur la poignée en métal, elle adressa un dernier regard à celui qui était à présent plus qu'un ami. Nathanael avait l'air tellement mal en point, jamais elle ne l'aurait cru capable d'une telle réaction, lui qui paraissait si insouciant d'ordinaire. Les rôles étaient inversés. Étrange constat. La jeune femme tourna la tête et actionna la clenche, au même moment, la porte s'ouvrit. Le nez de Hesther manqua de peu d'entrer en contact avec la surface boisée. Surprise, la jeune femme recula pour enfin apercevoir Mme Collins juste devant elle. Que la foudre la frappe sur le champ et qu'elle meure dans la seconde. Pouvait-il y avoir encore plus humiliant après tout ça ? Sans doute. Tant bien que mal et plutôt mal que bien, la blondinette essaya de garder une certaine contenance. « Bonjour Mme Collins ! ». Rouge écarlate, Hesther recula à nouveau, pour laisser passer la mère de Nath. Ne sachant que faire ou que dire, l'avocate resta alors plantée là, les bras ballants. Elle devait avoir l'air de la pire des gourdes. Ne trouvant rien de mieux à faire que de contempler la pointe de ses chaussures, elle s'abandonna à cette activité au combien intéressante, en attendant la suite, qui, elle le savait serait loin d'être plaisante.

Nathanael M. Collins & Hesther J. Mcfadden

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Grease is the only cure for a hangover

ft. Hesther

"Je nous revois en train de boire lors de ce stupide concours, je ne saurais te dire qui a gagné... pas nous sûrement. Je crois qu'on a dansé après ça, et ensuite c'est le trou noir complet. Enfin dans cette abîme sans fond j'ai quelques images de nous... Ici... mais c'est tout ! Je ne sais même pas si... c'était bien... Qu'est-ce qu'on va faire ? Et bien ce que deux personnes censées feraient, c'est à dire, courir à la pharmacie la plus proche. C'est d'ailleurs ce que je vais faire sans plus attendre. Et ensuite et bien on n'aura plus qu'à croiser les doigts pour ne pas avoir d'horrible surprise." Que voulait-elle dire par horrible surprise? Il s'était toujours protégé, il n'était pas malade, aucune inquiétude de se coter. Et les capotes ne servaient qu'a se préserver des maladies... Et des bébés. Stop. Retour en arrière. Pas de capote. Pas de pilule. Bébé. Non non non. Pas de bébé. Il ne vivait pas chez lui. Il travaillait a la fac. Il draguait. Il faisait la fête. Il n'avait pas de bébé. Il ne savait même pas s'occuper de lui tout seul. C'était sa mère qui faisait les repas, qui s'occupait de son linge sale, qui gérait sa vie, son compte en banque et même son frigo. Alors s'occuper d'un gosse... Il ne fallait pas qu'elle soit enceinte. C'était une catastrophe. Il n'avait pas de mot pour exprimer ça.
Il était dans la merde, jusqu'au cou. Il ne fallait pas que ça ai marché. Il ne pouvait pas être papa, pas maintenant. Il était le pire gamin possible, à vingt huit ans. Il croisait les doigts, priait en silence. Qu'aurait-il fait d'un bébé de toute façon hein? Que ce passerait-il si elle était vraiment enceinte? Petit arrêt sur image. Le cerveau fonctionnait à mille tour / seconde. Un, il devrait le dire à sa mère. il imaginait déjà la baffe magistrale qu'il recevrait. Deux, il fallait trouvait un logement, à lui. Trois... Il n'allait pas être père tout seul. Toute sa relation avec Hesther en serait chamboulé. Elle lui plaisait beaucoup, il aimait passer du temps avec elle. Mais désormais elle le haïssait. Et puis quoi, il était sur qu'elle était loin de vouloir passer sa vie près de lui. Qui voudrait s'accrocher à un boulet?

"Bonjour Mme Collins!" Nath releva la tête et devint rouge tomate. Sa mère venait d'enter. Il y avait Hesther, la chambre en bordel, le lit totalement défait, et lui en caleçon. Sa mère était loin d'être stupide. Et même si elle l’avait été il savait que les murs étaient très fin. Il fallait qu'il trouve un moyen de se sauver. "Oh maman... Tu tombes bien, tu as été acheté du..." "Nathanael. Tu ne me présentes pas ton... amie?" Oh oh. Sa mère l'avait coupé en pleine phrase, mauvais signe. elle avait regardé Hesther d'un air critique en insistant bien sur le dernier mot, très mauvais signe. Ça faisait longtemps qu'elle essayait de le caser. C'était pour sa qu'elle était la, ce qui était très gênant. Si Hesther partait en courant à la pharmacie, elle aurait la puce à l'oreille, et adieu la vie tranquille. Nath se leva, enfila un pantalon rapidement pendant que sa mère préparait la sentence. "Vous déjeunerez avec nous n'est ce pas? Comment vous appelez vous?" "C'est Hesther maman, elle n'a pas le temps de..." "Ce n'est pas à toi que je parlais. Et je suis sur qu'elle a très faim, n'est ce pas?" Il était mort. Elle allait la tester. Il lança un regard à son amie. Un regard suppliant. Ne pas parler de la pharmacie, jamais. Sinon sa tête serait au bous d'un piquet dans le jardin au coucher du soleil. Maudites étaient les mères protectrices et castratrices.

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« One reason I don't drink is that I want to know when I am having a good time »

Durant un instant – avant qu'elle ne manqua de se prendre la porte en pleine tête – le temps sembla s'arrêter. Nathanael paraissait comme figé, dans une expression des plus ahuries, la bouche grande ouverte. Ne lui manquait plus que le filet de bave lui dégoulinant le long de la mâchoire pour parfaire ce tableau et cette vision au combien... au combien quoi ? L'avocate ne trouva pas les mots adéquats pour décrire ce qui s'offrait à elle. Si elle ne s'était pas sentit aussi mal il est presque certain qu'elle aurait éclaté de rire. Visiblement, ce qu'elle venait de dire était choquant ou bien peut-être tout simplement réaliste. Horrible surprise, pour elle un enfant en était une, mais encore plus lorsqu'elle imaginait cela avec le professeur qui n'était encore qu'un ado' demeuré. Tout bonnement impensable, pensée cauchemardesque digne des plus grands films d'épouvante. Puisqu'une catastrophe n'arrive jamais seule et puisqu'il ne semblait pas y en avoir encore eût assez, une nouvelle ombre – et pas des moindres – vint s'ajouter à tout ce joyeux bordel.

Surprise – ou blague – d'un goût plus que douteux que de se retrouver face à face avec la mère de Nathanael, complètement débraillée, la robe froissée, les cheveux en bataille. Image donnant l'impression que, l'avocate était passée sous un rouleau compresseur. Si elle voulait paraître crédible aux yeux de cette femme, et bien voilà qui était plutôt raté, voire totalement. A cette seconde précise, Hesther n'avait envie que d'une seule chose, disparaître, se retrouver loin de cette chambre maudite. Si seulement elle pouvait se fondre avec le décor, ou bien devenir invisible, cela arrangerait fortement ses affaires. Si elle devait faire un classement des situations les plus humiliantes de toute sa vie, celle-ci remporterait sans nul doute la palme et de loin, très loin ! Ce n'était pas possible, elle devait nager en plein délire, ou bien faire un horrible cauchemar. Se réveiller le plus rapidement possible, ne serait pas de refus. Pas de délivrance salvatrice pour elle malheureusement. Ne lui restait alors plus qu'à affronter la maman dragon. Pas d'épée en vue pour lui transpercer le cœur, elle devrait évoluer sans filet. Prendre son courage à deux mains pour affronter la tempête.

La tentative – plutôt ratée – de Nath' pour distraire sa génitrice fit naître un sourire sur le visage de l'avocate. Il paraissait si... désemparé, il ressemblait à un gosse de cinq ans et non pas à un adulte de 28 ans. Hesther en vint à se demander comment elle avait pu... Non, en fait elle n'osa pas imaginer ce qui avait pu se produire entre eux. Bien qu'agréable à regarder, il était vraiment trop immature pour elle. L'interruption de Mme Collins et le mot qu'elle employa la firent légèrement sursauter. Cela ne présageait vraiment rien de bon, encore moins lorsque cette dernière l'invita à rester pour le petit déjeuner. Refuser une invitation n'est en rien poli, mais la jeune femme ne se sentait vraiment pas d'humeur et encore moins capable de rester ne serait-ce qu'une minute de plus dans cette maison. De plus en plus rouge, elle bredouilla un : « Je... euhhh... je... ne... je... ». Le ton presque sans appel de Cécily lui ôta toutefois toute envie de refuser. Tant bien que mal, elle essaya de se ressaisir afin de ne pas passer pour une gourde écervelée. Après avoir jeté un regard à Nath, elle tendit la main à sa mère et se présenta elle-même. « Hesther... enchantée et euh... c'est avec plaisir que j'accepte votre invitation. ». Sourire ressemblant plutôt à une grimace pour ponctuer la fin de sa phrase. Plaisir, terme pas vraiment approprié et puant l'hypocrisie à des kilomètres à la ronde. Hesther laissa Mme Collins quitter la pièce avant de se porter à la hauteur de Nathanael. « Crois moi... ça va se payer très cher ! Je crois qu'on pouvait pas imaginer pire comme humiliation. Elle se mordit alors la lèvre inférieure, l'air véritablement gênée. Tu crois que... qu'elle a entendu quelque chose ? ».

Nathanael M. Collins & Hesther J. Mcfadden

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ft. Hesther

Cécily Collins. La meilleure mère du monde. Un peu trop même. Elle aimait s'assurer que son fils ne face pas les mêmes bêtises. Qu'il ne gâche pas sa vie. Alors elle contrôlait tout. Elle l'avait aidé dans ses études, elle l'avait toujours logé, elle était constamment la pour lui. Elle s'occupait aussi de lui quand il était malade, elle l'engueulait quand il faisait des bêtises, et le plus important: elle surveillait ses fréquentations. Douce horreur. Elle était toujours vraiment cool, mais.. Comment dire. Elle était exigeante, pour son bien comme elle disait. Elle ne rêvait que d'une chose, qu'il se case. Qu'il trouve une belle femme, se marie et ait des enfants. Une famille normal bien sur. Il fallait une fille adorable et intelligente. Il fallait qu'ils se marient avant l'enfant. Qu'il ai sa propre maison. Que sa mère adore sa femme. Le problème, c'était ça. Tout les principes que sa mère voulait qu'il suive. Il n'en avait aucun de bon. Aucun de sur, si ce n'est l'intelligence et la gentillesse d'Hesther,ainsi que sa beauté. Elle était la femme parfaite. Mais ça sa mère ne le savait pas, et il savait qu'elle ferait tout pour ne pas le voir. Parfois il se disait qu'il préférerait la voir heureuse avec un homme. Et puis.. Non. Pas question. Si sa mère avait quelqu'un dans sa vie, elle le délaisserait. Et ça il ne le voulait pas. Il n'était pas près. Pas près à perdre sa maman. Pas près à la voir partir avec un autre. C'est pour sa, il ne fallait pas lui parler de l'enfant. Sinon elle l'engueulerait, paniquerait, ferait avorter Hesther -si elle était enceinte- et le chasserait. Elle lui en voudrait, elle le virerait. Il était dans une merde noir.

"Je... euhhh... je... ne... je..." Hesther n'arrivait pas à parler. Lui non plus d'ailleurs. Il était tout simplement rouge. Il voulait se cacher, fuir loin et disparaître à tout jamais. Sa mère parlait à Hesther d'une façon peu sympathique qui plus est. Il tenta de lui faire comprendre qu'Hesther ne pouvait pas rester, en vain. Alors sa mère descendit. Elle allait préparer le petit déj, comme tout les matins. Et elle s'amuserait à l'humilier, pour son bien. Parce qu'elle ne pouvait pas cautionner que son fils soit avec une femme qui couchait chez des inconnus, ou presque. Parce sue bon, Nath et Hes se connaissaient quand même. Assez pour être sorti ensemble sans avoir peur de leurs gaffes. Mauvaise idée. Nathanael enfila un vieux t-shirt alors que Hesther l'approchait. "Crois moi... ça va se payer très cher ! Je crois qu'on pouvait pas imaginer pire comme humiliation. Tu crois que... qu'elle a entendu quelque chose ? " "Je... Hessy pitié c'est pas ma faute si... J'ramène jamais de filles d'habitude à la maison... les murs sont horriblement fin..." De mémoire d'homme, jamais on n'avait vu Nathanael aussi rouge. C'était vraiment la honte. Sa mère avait obligatoirement tout entendu. Et maintenant elle était la, en bas, à faire le petit déjeuner tout en préparant ses questions. Et si.. Si ils avaient dit des choses? Si lui avait dit à quel point elle lui plaisait. Si elle avait raconté quelque chose? Ils ne se souvenaient de rien, juste des sensations pour Nath. Nath qui flippait assez désormais. Il suivit Hesther dans la cuisine et regarda sa mère sourire et mettre le repas sur la table. Elle allait se mettre à parler quand Nathanael haussa la voix, d'un ton ferme. "Maman, Hesther ne peux pas rester elle doit travailler. Et puis de toute façon tu n'as pas à te mêler de tout ça. Occupes toi de tes oignons. Hesther je suis désolé, je te rappelle quand je peux. Moi je vais me recoucher, la nuit à été éprouvante." Et il tourna le dos aux deux femmes. Stressé, honteux, fatigué et surtout furieux contre lui même. Il avait fait une connerie et allait devoir le payer. Mais il ne savait pas comment.

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Qu'avait-elle fait pour mériter ça ? Avait-elle dépecé une famille entière de pandas dans une autre vie, pour que le sort s'acharne ainsi sur elle dans celle-ci ? Certaines personnes n'ont vraiment pas de chance et ont le chic pour se fourrer dans des situations impossibles. Hesther devait faire partie de ces personnes. C'était comme ça, elle n'y pouvait rien. Enfin rien, peut-être que si dans le fond. Si elle n'avait pas la fâcheuse tendance à oublier que l'alcool et elle ne font pas bon ménage, peut-être que cette honte et cette catastrophe monumentale aurait pu être évitée. Ce n'était pas franchement le moment de s’apitoyer sur son sort, de refaire le monde, il était trop tard pour revenir en arrière de toute manière. Une petite voix énervante n'arrêtait pas de lui répéter que c'était bien fait pour elle. Bien fait, bien fait ! Assez... Les lamentations de Nathanael n'arrangeaient guère les choses. Hesther était toujours prise d'une furieuse envie de lui coller le talon de sa chaussure entre les deux yeux. Elle avait besoin de tout en ce moment, sauf de ça. La jeune femme aurait eu besoin de quelqu'un de fort à cet instant précis, quelqu'un qui l'a rassure, lui dise que tout irait bien, et non pas que les murs sont horriblement fins. Qu'il se comporte en homme à peu près adulte pour une fois au lieu d'agir comme un gosse abandonné par ses parents au beau milieu d'un centre commercial. Les murs sont horriblement fins, elle tiqua enfin sur la phrase prononcée par son ami. Nouvelle douche froide. La mère de Nathanael avait probablement tout entendu. C'était pire qu'un cauchemar, un fiasco total. Et elle, comme une idiote venait d'accepter de prendre le petit déjeuner en leur compagnie. Du jamais vu sans nul doute. Hesther lança un regard désespéré à Nath', le suppliant en silence de faire quelque chose pour abréger leurs souffrances. Chose qu'il fit, de manière un peu abrupte. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, l'avocate se retrouva seule dans la cuisine, en compagnie de Mme Collins. D'un geste de la main elle s'excusa et prononça un vague « Ce sera pour une prochaine fois ! », une grimace plus tard et la voilà qui gagnait l'allée bordant la maison. Une prochaine fois, il n'y aurait pas de prochaine fois. Furieuse contre elle-même, Hesther courut jusque chez elle et ne s'arrêta que lorsqu'elle eût franchit la porte de son nid douillet. D'un geste sec, elle claqua la porte d'entrée et se laissa glisser contre cette dernière. Jamais au grand jamais, elle n'avait vécu plus humiliant. Ce n'était pas demain la veille, qu'elle oserait affronter le regard du professeur. Il se passerait quelques mois avant qu'elle puisse de nouveau le regarder en face. Si elle savait...

Nathanael M. Collins & Hesther J. Mcfadden

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