**Depuis quelques jours, la pluie s’était abattue sur Détroit. Ce qui était spécial lorsqu’on avait passé les derniers mois en ville, vu qu’avant cela, il n’y avait eu aucune journée de pluie, qu’une canicule insupportable malheureusement. Ainsi, l’homme ne savait pas trop quoi faire, il avait zappé les chaînes de son téléviseur dans son appartement jusqu’à ce qu’il tombe sur le promo d’un nouveau film qui était présentement à l’affiche au cinéma, pourquoi pas, le jeune blondinet n’était pas du tout un amateur du cinéma, sachant qu’il était impossible de parler et de mal se comporter sans se faire renvoyer, il préférait le confort de son divan, mais bon, il n’avait rien de mieux à faire et puis, son lecteur dvd avait donné sa démission au début de la semaine. Il ne pouvait donc pas aller jusqu’au club vidéo et louer un film intéressant. Il allait devoir faire un nouvel achat ou tout simplement en voler un, ce qui pourrait être intéressant. Il allait y réfléchir, pendant ce temps, il fouilla dans son tiroir, trouva un peu de monnaie qu’il enfonça dans la poche de son jeans. Casquette à l’envers, Hunter quitta son appartement, prit le métro jusqu’au cinéma. En entrant, il comprit toute suite qu’il aurait pour quelques minutes à attendre, il y avait une foule en cette journée pluvieuse, s’en était presque complètement décourageant. Il roula les yeux péniblement et lança un profond soupir de déception.**

« Esti… va falloir encore attendre une heure pour ça… »

**Il avança toute en dévisageant les gens qui discutaient dans la file d’attente comme si cela ne les dérangeaient pas du tout de devoir patienter quelques minutes avant d’aller voir son film, ce qui n’était pas du tout le cas de Hunter et loin de là. Il s’approcha d’une bande d’amie qui n’avait pas vu l’avancement de la file.**

« Blablabla.. on avance les cowgirls ! Parce que j’ai pas envie de connaître votre marque de shampoing avant d’aller voir ce foutu film… Let’s go Ladies ! »

**Dit-elle en usant de ses mains pour leur démontrer qu’elles devaient se dépêcher.**

*Joan voulait changer de vie. Voilà qui était fait. Elle était arrivée la veille dans sa nouvelle demeure. Ici, elle ne connaissait personne et c'était son objectif. Recommencer à zéro. Passer inaperçu même si elle savait que ce n'était jamais facile avec la gente masculine.
Elle se voyait bien visiter un peu sa nouvelle ville. Malheureusement, il faisait un temps de chien mais tant pis, elle ne se voyait pas enfermée chez elle surtout pas avec toutes se perspectives qui s'offraient à elle dehors. Elle prit son sac, son parapluie et sortit dans la rue. Il pleuvait à torrents mais elle avait pris le soin de s'habiller de circonstance avec sa toute nouvelle garde robe puisqu'elle avait abandonné ses boots, piercings et autres accoutrements de son ancienne vie.
Elle arriva devant le cinéma de son quartier. Elle s'attarda sur les affiches. Cela faisait environ cinq ans qu'elle n'avait pas mis un pied dans son cinéma, avec la vie qu'elle menait, c'était difficile de profiter de la tranquillité des salles obscures. Elle se disait qu'à elle seule, elle pourrait être un personnage de cinéma. A cette pensée, un sourire s'attarda sur son joli minois.
Elle s'engouffra dans le cinéma bondé et en entreprit de se faufiler dans la queue qui s'étalait sur plusieurs mètres. Elle se posta derrière un groupe de jeunes ados et attendit patiemment son tour.
Elle entendit alors derrière elle les propos d'un jeune homme relativement impatient. Déjà un emmerdeur, se dit la jeune tueuse. Elle ne pouvait s'empêcher, comme à son habitude de l'ouvrir.*

Hey cowboy, ravale ta testostérone, tais toi et patiente, comme tout le monde!

*Le jeune homme parut surpris d'entendre Joan lui parler ainsi. Il ne devait pas avoir l'habitude du femme qui ne lui coopère pas vu sa gueule d'ange mais Joan n'était pas de ce style. Elle avait été habitué à se débrouiller seule et s'était construit une carapace solide qui lui avait permis de tuer des innocents sans le regretter une minute.*

**La patience n’était certainement pas une qualité chez le jeune Hunter. Dès qu’un brin l’énervait, il le faisait savoir et sans pitié même. Le blondinet ne savait pas trop ce qui le poussait à agir ainsi, mais il ne réfléchissait jamais avant d’ouvrir la bouche, c’était inévitable. Combien de fois, sa grande gueule lui avait value des injures de la part de ses interlocuteurs, bien des fois en tout cas. Sans doute que Mckinley ne changerait jamais, sachant comment il était, très gamin et joueur, jamais sérieux. De plus, l’homme n’était pas seulement un grand parleur et enfantin, il était un criminel, combien de fois avait-il volé ou arnaquer des gens, ça lui était régulièrement arrivé et ce n’était pas sans doute, le gosse, il avait du talent dans son domaine, il savait comment s’y prendre et ne pas finir sa vie en tôle. Hunter Evan Mckinley faisait celui depuis ses 15 ans, lorsqu’il avait fugué de la résidence familiale après avoir envoyé son paternel dans le coma. Le criminel avait souvent été dans des situations d’embarras et de risque, mais il avait réussis à s’en sortir jusqu’à présent. C’était un point important, mais bon, pour se faire, Hunter avait souvent quitté la ville où il résidait du jour au lendemain, ce qui expliquait pourquoi il était passé par un tas d’État depuis son adolescence. Il avait même séjourné une bonne année au Québec. L’homme regardait les piplettes en face de lui qui l’énervait plus qu’autre chose. Oui, le gamin aurait bien pu les draguer, mais elles n’étaient pas vraiment de son goût et certains, c’était des enfants, plutôt des adolescentes, il ne souhaitait pas entrer dans cette catégorie, mais sans qu’il s’en attendre, une femme lui répliqua de manière brusque, ce qui le surprit beaucoup. La bouche de l’homme s’ouvrit durant un laps de temps, mais il se reprit. Il serra les dents, fronça les sourcils et se lança.**

« Non, mais tu es conne ou quoi ? Je ne pense pas que j’tai sonné la barge ! Tu devrais sérieusement te fermer la gueule… j’ai pas envie d’avoir des ennuis avec toi, ainsi mêle toi de tes affaires Dracula ! »

**Bien que la femme avait totalement changée de look, Hunter pouvait voir le passé qui se cachait derrière la femme. On voyait encore les marques de piercing sur son visage et le peu de soleil qu’elle avait prise dans les derniers temps. Elle n’était pas à un point tel comme il l’avait suggéré, mais Hunter adorait balancer des surnoms de la sorte aux gens qu’il croisait, que ce soit sympathique ou pas.**

*Joan ne fut nullement surprise par la répartie du jeune blond. Pas surprise, elle se mit à éclater de rire. Cet homme se prenait certainement pour un dur à cuir, que rien n'atteignait. Mais il ne pouvait pas être au niveau de Joan de ce côté là.
La jeune femme avait vécu des choses qui ne pouvaient que la rendre insensible à ce genre d'attaques infondées. Elle avait, avec son passé, appris à aimer la confrontation. Elle en tirait toujours un malin plaisir et cet homme semblait être de ce calibre également. Il y avait de quoi s'amuser pour Joan.*

Dommage pour toi, blondinet, j'adore les ennuis! Je suis née pour ça et à ce que je vois, tu les attires! Alors Steve McQueen, ça fait quoi d'être un gros dur?

*Joan adorait cela encore plus que d'aller voir un film. Les adolescentes, elle, restaient bouche bée devant ce qui se tramait sous leurs yeux. Joan n'avait pas bougé d'un cheveu et regardait le jeune blond fulminer même si dans son regard, Joan constatait qu'il aimait cela également. Il semblait lui aussi être plutôt du côté obscur. C'est fou ce qu'elle attirait les gens comme elle, barges mais fiers de ce qu'ils étaient. Elle ne regrettait pas son passé aujourd'hui et elle était persuadée que l'homme face à elle non plus.*

**Hunter Evan Mckinley ne s’attendait surtout pas à se faire répliquer de la sorte. L’homme détestait qu’on lui remettre l’appareil de cette manière et peu importe ce que la situation donnerait, Hunter ne se laissait jamais au grand jamais marcher sur les pieds. Il souhaitait avoir le dernier mot à tous les coups et même s’il se faisait ridiculiser pour cette raison, l’homme pouvait balancer n’importe quel banalerie, ce qui le faisait passer pour un enfant de première classe, mais cela, il s’en fichait. Jamais, Hunter ne faisait attention à l’avis des gens à son égard. Il allait se lancer sans trop de difficulté, sentant très bien la rage lui monter jusqu’à la tête. L’homme fronça les sourcils d’un geste vif et répliqua aussitôt.**

« Tu te prends pour la reine Elizabeth ou quoi ? Essaie surtout pas de jouer les salopes avec moi, parce que ça ne marchera pas ma p’tite, j’ai pas l’intension de me faire marcher sur les pieds par une petite idiote dans ton genre, alors ferme-là, c’est beaucoup mieux pour toi ! »

**Il leva d’un bond les sourcils toute en mordillant sa lèvre du bas, usant d’un sourire moqueur à l’égard de la femme. Il jeta un bref coup d’œil aux alentours, voyant que tout le monde les regardait, mais bon, il s’en contre fichait. L’homme croisa les bras en attente d’une réponse de la part de cette femme. Un couple de vieillard qui venait voir ; le destin de la passion affichait un air contrarié, chuchotant quelques paroles inaudibles, Hunter détourna son regard pour les fixer avec horreur.**

« Hey, les deux ridés ! Arrêtez donc d’être aussi coincé et aller vous peloter dans les toilettes des dames.. on parle et on a certainement pas besoin de vos petites cachoteries ici… Faites les têtes de bœuf ailleurs ! »

*Joan voyait qu'elle avait l'effet escompté. Cet homme semblait pris au dépourvu d'une part et profondément irrité par la jeune femme. Joa avait toujours adoré rendre cet effet sur la gente masculine. C'était peut être du sadisme pur et dur mais elle préférait cela à un harceleur qui lui demandait son numéro en la suivant à travers la ville. Elle avait rarement eu confiance à un homme depuis son accident et elle ne savait pas si un jour, la confiance envers le sexe opposé pourrait revenir mais ce n'était pas pour autant qu'elle refusait leur compagnie. Pour le moment, elle s'amusait comme une folle. L'homme continuait de l'insulter par tous les moyens et cela faisait beaucoup rire Joan. Contre toute attente, elle appréciait cet énergumène, il semblait anticonformiste comme elle et n'avait honte de rien comme elle également. Après tout, ils se donnaient en spectacle devant une cinquantaine de personnes.*

C'est dommage cela! Aucun de nous deux ne semble prêt à lâcher du lest! Tout cela risque de durer longtemps! On n'est pas prêts de voir notre film, mon cher!

*Puis elle rit franchement. L'homme semblait un peu plus relâché. Jusqu'à ce qu'un couple de vieillards viennent mettre leur grain de sel dans la conversation. L'inconnu repartit de plus belle mais cette fois, elle n'était plus la signe. D'ailleurs, elle était plutôt d'accord avec lui: de quoi je me mêle? Elle attendait la fin du monologue de l'étranger avant de poursuivre.*

Eh, les vieux! L'hospice, c'est pas ici! Deux rues plus loin si je ne m'abuse! Allez donc jouer à la belote ailleurs!

*Les deux vieillards partirent aussi secs se rendant compte qu'ils ne pourraient rien faire pour transformer la situation en cours. Joan se concentra de nouveau sur l'étranger. Elle devenait un peu curieuse. Quelle genre de vie de fou avait-il pu avoir? Après tout, elle était une hystérique pour bon nombre de gens. Un jour, elle était très discrète et ne disait pas un mot et le lendemain se battait ouvertement dans un cinéma et tout cela était dû en partie à son passé.*

On ne peut pas continuer à se battre sans se connaître, ce n'est pas très poli et cen'est pas très bon pour le spectacle! Je m'appelle Joan!

**Hunter Evan Mckinley sentait la situation dérivée vers toute autre chose, au départ, il avait vu cette femme comme une petite salope qui n’avait pas la langue dans sa bouche et qui ne réussissait pas du tout à laisser de côté ses commentaires, mais plus qu’il hurlait après elle, plus qu’il voyait qu’il avait certaines ressemblances avec la jeune brunette face à lui. Il se prit même à lui faire un petit sourire. Elle avait plutôt raison, mais bon, il n’était pas venu au cinéma pour voir le film réellement. Il ne savait pas trop quoi faire et avait choisis cela pour se détendre un peu, donc s’il commencerait et ne verrait pas le début, ce n’était pas bien important. Hunter fixa la femme avec un air légèrement supérieur, on avait même pu constater ce trait grâce à sa ligne de sourcils bien levée en haut de son visage. Il dit ainsi.**

« C’est pas mon problème de toute manière, c’est toi, la jument qui ne lâche pas prise... J’ai d’autres chats à fouetter qu’une cinglée qui désire me défier, mais bon.... Disons que ça ne me déplait pas ! »

**Il fit un bref sourire, mais s’arrêta aussitôt. Hunter croisa les bras après que Joan aille répond à son tour au couple de vieillard qui rebroussa chemin aussitôt avec beaucoup de honte et de colère envers le duo, mais bon, ils avaient bien chercher ce petit commentaire de la part des deux énervés. Cette situation fit même rire Hunter qui semblait posséder beaucoup plus de points en commun avec cette mystérieuse inconnue qu’il ne l’aurait cru. Evan hocha la tête et dit.**

« C’était bien lancé ça... J’ai adoré ma jolie ... Et je pense que tu as raison, de toute manière, les films vont commencer et la salle est en train de se vider... On pourrait juste avoir l’air de deux singes devant Johnny, le concierge là-bas.. ! »

**Hunter Mckinley afficha un grand sourire tel un idiot vers l’homme, il alla même jusqu’à lui faire un signe de la main, ce qui était plutôt amusant. L’homme les observait de manière étrange, fit un signe de la main avant de rouler les yeux et de reprendre son boulot. Le blondinet tendit donc sa main à Joan et dit.**

« Bah, ça me m’empêchera pas de te surnommer, mais enchantée Joan, moi c’est Hunter ! ... Et c‘était sympa... L‘engueulade je veux dire ! »

*Joan lui fit un sourire bien sincère lorsque le jeune rebelle continua ses dires tout en précisant qu'il aimait la bataille. Pas étonnant, se dit la jeune tueuse. Les hommes aimaient toujours le conflit même si l'issue devait être pour eux la victoire. Joan ne comprenait pas toujours leurs petits jeux mais celui ci, elle l'aimait beaucoup également.
L'homme précisa qu'il appréciait les répliques de Joan. La jeune femme était flattée, peu de personnes appréciaient cet aspect de sa personnalité. Mais elle avait un sale caractère et elle devait se l'avouer, elle aimait le voir chez les autres. Elle passait de meilleurs moments avec des gens ayant une répartie que ceux qui disaient oui à tout. C'est pour cette raison qu'elle sentait que cet homme avait du potentiel.*

T'étais pas mal non plus, je te rassure, Han Solo! C'est sûr que la salle de spectacle va se vider sous peu, devant personne, ce sera beaucoup moins drôle!

*La tueuse serra la main de Hinter lorsqu'il se présenta à son tour. Elle sentait qu'il avait également un passé plutôt sombre au plus grand plaisir de la jeune femme. Les gens semblaient bons sous tout rapport dans cette ville, c'était la première personne qu'elle rencontrait susceptible d'être loin de la moralité.
Joan choisit donc de lui répondre en tout franchise.*

Je vous avoue qu'on en rencontre pas beaucoup des gens comme vous dans le coin, c'est plaisant. ça apporte plus d'amusement que tous ces coincés! J'ai beaucoup apprécié cette montée d'adrénaline en tout cas!

**Hunter Mckinley s’attendait au pire au départ de cette petite discussion, plutôt lourde en insulte avec cette mystérieuse inconnue, mais finalement, le duo de grande gueule voyait surtout des ressemblances dans leur personnalité qui leur permettaient de discuter sans trop de misère. Il y avait fallu voir déserter la salle pour arrêter ce petit show qu’ils semblaient s’amuser à réaliser. Evan n’avait jamais fait attention à ce qu’on pensait de lui et jusqu’à présent, il n’avait jamais accepté une insulte, mais après quelques minutes à se hurler après, l’homme avait compris que c’était surtout un jeu autant pour lui que pour Joan. Il aborda donc la situation sur un angle toute autre, souriant grandement envers la jeune brune. Il ne l’a connaissait pas plus que cela, mais voyait une personne de caractère et ça, ça lui plaisait beaucoup. Hunter se croisa les bras de manière amusé, le sourire charmeur sur ses lèvres, démontrant de plus ses bras assez développés, idée de faire un peu de charme à cette jeune demoiselle. Il dit ainsi.**

« Bah, disons que c’est naturel chez moi, d’envoyer promener les gens comme ça et de balancer toutes les foutus conneries qui me viennent à l’esprit, on pourrait me croire idiot, mais je ne pense pas vraiment que c’est le cas, j’ai juste du répartie ! »

**Il se mit à rire légèrement et reprit un peu son sérieux. Il regarda le vendeur au loin qui semblait être découragé par la situation. Hunter fronça les sourcils et dit à Joan ensuite.**

« Également, ma p’tite ! Tu venais voir quel film ? Disons que ça ne me déplairait pas de partager un popcorn avec une femme de caractère, de toute manière, quand je vais au cinoche, je hurle, je cris et je lance les punchs avant le temps, ce qui énerve beaucoup la populace ! »

*Joan sentait qu'il y avait un tournant dans la conversation. Au tout début, elle était réellement énervée, pas forcément contre ce Hunter mais plutôt contre l'indifférence du monde qui l'entoure. Il avait certainement débarqué au mauvais moment. Puis, Joan avait réalisé qu'il était un peu comme elle dans sa manière de réagir, elle s'amusait beaucoup plus sur le coup. Et maintenant, ils étaient en position tout à fait amicale, dans cet hall désormais vide. Les films devaient avoir commencer assez rapidement après qu'ils aient mis un frein à la curiosité des vieux. Joan était beaucoup plus souriante et Hunter également.
Cette nouvelle connaissance lui expliqua plus longuement qu'il adorait envoyer promener tous ces gens conformistes. Tout comme Joan. Elle n'avait pas toujours été comme cela mais il avait fallu se forger une petite carapace pour exercer son métier. Aujourd'hui, tout comme Hunter, c'était devenu une arme de première qualité.*

Je vous comprends mon cher! Rien de plus énervant que de regarder tous ses moutons s'extasier devant deux grammes de popcorn! La répartie nous aura sûrement mais au moins on est francs!

*Elle croisa également les bras tout comme Hunter, un réflexe qu'elle avait gardé des séances de torture qu'elle avait exercé sous le joug de son violeur. Bien évidemment, aujourd'hui, elle l'utilisait dans un tout autre contexte mais cela la rassurait et lui donnait une contenance face à Hunter.
L'homme lui demanda vers quelle salle elle comptait se diriger en entrant dans le cinéma. A vrai dire, elle comptait jouer cette décision à pile ou face. Etre au cinéma ne lui était pas arrivé depuis des années, elle recherchait juste cette sensation de la salle obscure.*

A vrai dire, je comptais également m'incruster dans une salle sans forcément m'intéresser au film. En général, je m'ennuie assez vite devant ces pauvres images et ces gens endormis dans leurs sucreries! Je serais ravie de continuer l'amusement, Hunter!

Il fallait croire que Joan était la femme parfaite pour Hunter, son égaux. Il s’amusait déjà bien à discuter avec elle. À croire qu’à la base, l’homme avait été grossier et avait envoyé promener la pauvre jeune femme. Il n’éprouvait pas nécessairement un malaise face à ce qu’il avait dit, mais souhaitait seulement qu’elle resterait comme en ce moment et ne finirait pas par l’énerver. Evan s’amusait en ce moment et c’était l’important face à cette situation. Il regardait toujours la jolie brunette qui repliqua à ses paroles, ce qui lui plaisait beaucoup. Il se pencha, imitant le mouvement d’un chapeau qu’on laisserait tomber en signe de grâce, évidemment, ce n’était que pour s’amuser un peu. Il ajouta ainsi.

« Malgré que j’ai un profond énervement pour ces accros du cinoche, ça ne reste pas que j’adore venir y bouffer du pop corn, il est plus que succulent... Je vais m’en chercher un sac et un gros coca en fontaine.. Tu voulais t’acheter un truc ? » Hunter avait bien retourné sa dernière phrase, il ne souhaitait surtout pas proposer à Joan de lui payer ses consommations. Il n’était pas du genre romantique et galant, loin de là, Hunter apportait très rarement de l’attention envers les autres, sauf lorsqu’il souhaitait profiter d’eux. L’homme fit un petit sourire et alla s’acheter ce qu’il souhaitait. Il était fin près pour une séance de cinéma. Il regarda sa nouvelle amie qui souhaitait bel et bien participer à ce visionnement en sa compagnie. Hunter ne savait pas trop ce qu’il souhaitait voir, mais le film n’était pas plus intéressant que cela.

« Allons-y pour celui-là... J’ai entendu dire qu’il mourait à la fin, on pourrait peut-être lancer l’information un peu avant le final du film, ça pourrait être sympa ! » Hunter éclata de rire, les mains pleines de sa boisson gazeuse et son pop corn. Il marcha en direction de la salle.

*Kellers ne pouvait que se retrouver dans les paroles et réactions d'Hunter. Lui aussi semblait détester profondément tous ces conformistes qui faisaient toujours la même chose à la même heure et ce, tous les jours. Joan adorait l'imprévu, les gens qui sortaient du lot, qui s'amusaient d'un rien, qui aimaient la vie sous toutes ses formes sans avoir honte d'eux mêmes. A en juger par ce qu'elle voyait, son interlocuteur faisait partie de cette catégorie. Il le confirma par son signe de grâce magistral qui réussit à arracher un sourire à Joan.
Puis, Hunter lui indiqua qu'il avait besoin de consommer sa bonne dose de pop corn. Joan avait également l'intention d'en profiter pour se ravitailler, ce plat apportait toujours ses fruits lorsqu'il était jeté dans la salle en direction des gens sérieux. *

Évidemment. Je ne peux pas rentrer dans la salle sans avoir pris des munitions... Y a rien de mieux pour martyriser ces pauvres gens!

*Elle sourit à Hunter en lui faisant un clin d'oeil. Ils savaient tous deux que le film qu'ils allaient voir n'allait pas pouvoir être visionné dans son intégralité par un seul spectateur de leur séance. Ils firent tous deux leurs emplettes, heureux du trouble qu'ils allaient semer dans ce misérable cinéma en ce jour pluvieux.
C'était le moment du choix du film. Joan regarda brièvement les affiches et constata que son partenaire était bien décidé à aller voir le film dramatique, évidemment Kellers aurait choisi la même chose avec ces circonstances. Ils allaient s'amuser comme des fous. Le rire d'Hunter éclata à l'idée de gâcher le spectacle à tous les gens dans la salle. Tout en marchant en direction de leur salle, Joan, l'air tout à fait sérieux, participa à l'euphorie de sa nouvelle connaissance.*

Ceux qui pleurent, on les martyrise.. ça risque d'être à mourir de rire, crois moi!

*Ils arrivèrent à bon port et les deux jeunes gens prirent une place stratégique afin d’embêter le plus de monde possible en un effort moindre. La salle se remplissait très vite, le spectacle allait bientôt commencer...*

La séance de cinéma s’avérait à être plutôt intéressante. Il avait rencontré une charmante jeune femme qui partageait la même façon de voir les choses que lui. Joan pourrait partager son amusement, ce qui était une bonne chose pour Hunter qui n’avait pas l’habitude de recevoir l’appui d’un complice lors de ses virées au cinoche. L’homme avait garni ses bras d’un sac de popcorn, d’une grosse boisson gazeuse et avait même choisis quelques friandises pour ajouter à son délice. L’homme regardait la femme qui semblait tout aussi enthousiaste que lui à avancer dans cette salle et détruire la journée d’une bonne cinquantaine de personnes. La journée était pluvieuse, ce qui amenait les habitants de Detroit à visiter le cinéma pour passer leur temps libre. Mckinley fit un clin d’œil à Joan et s’exclama.

« Mourir de rire, je l’espère bien… mais prépare toi toute suite à te faire sortir avant la fin, je ne rappelle pas la dernière fois où j’ai vu un film jusqu’à la fin dans un cinéma ! » Évidemment, la situation était véridique. Il aimait faire le trouble où il passait, c’était très amusant pour le blondinet. Il entra finalement dans la salle qui était désormais bien remplie. On entendait les chuchotements des gens, les bandes annonces n’étaient même pas encore débutés, mais aussitôt que cela commença, un silence invocateur prit place dans la salle. Hunter fit signe à Joan un double emplacement situé au centre de la salle. « Là-bas ! » Il s’empressa de se glisser entre les rangées, Mckinley lança plusieurs « Pardon, attention, désolé, on se tasse… » et finalement l’homme prit place sur un banc, il se laissa tomber avec toute son aise et regarda Joan en souriant de pleine dents.

« Bon, on a la place parfaite, je ne comprends pas pourquoi personne ne l’a convoité, c’est la belle vie ici putain ! »

Joan partageait l'enthousiasme de son compagnon de jeu. Cela faisait un véritable millénaire qu'elle ne s'était pas amusée. Après tout, sa vie de tueuse n'avait pas été de tout repos et lorsqu'on est en quête de vengeance, on n'a pas le temps d'aller au cinéma ou de participer à toutes sortes de distractions. Aujourd'hui, Joan commençait une seconde vie, elle revivait enfin après son calvaire. Elle n'avait pas l'intention de tuer d'autres personnes dans l'immédiat, elle n'y avait plus goût mais les énerver par contre, faisait partie de son emploi du temps.
Elle fit un sourire à Hunter qui avait vraisemblablement envie de ne pas voir le film en entier. De toute manière, un film si triste ne leur plairait certainement pas surtout que Joan n'avait pas fait un tour dans une salle obscure depuis bien dix ans.

Ne t'inquiètes pas! Ce film a l'air d'être bien naze, comment veux tu deux heures devant quelque chose du genre sans vomir? Je me ferais un plaisir de me faire virer!

Joan se plaisait bien plus dans cette dynamique. Elle était venue au cinéma dans l'espoir de redécouvrir ce qu'était le comportement d'une personne normale mais elle n'en était définitivement pas une. Rencontrer Hunter lui avait rappelé qu'elle n'aurait jamais le chance ou la malchance d'avoir une vie normale alors pourquoi se priver d'une si bonne chose qu'une bonne séance de distraction complètement détraquée?
Hunter lui montra donc la place parfaite pour avoir une vue sur toutes les personnes alentours. Il s'empressa d'y aller, Joan sur ses talons. Bien évidemment sur le chemin, la jeune femme ne se priva pas de renverser quelques popcorns devant des regards méprisants, elle adorait cela. Ils finirent par s'asseoir et les bandes annonces débutèrent dans un silence magistral. Joan commença déjà à balancer quelques popcorns sur leurs voisins tout en parlant d'une voix bien audible.

Je sens qu'on va s'amuser ici!

Le derrière de Hunter était désormais bien encré dans le banc rouge du cinéma. Il ne savait pas comment il commencerait, mais Hunter n’avait aucunement envie de continuer ce film dans un silence profond. Il était venu au cinoche pour s’amuser un peu, sachant qu’il pleuvait des cornes à l’extérieur et qu’il ne savait pas quoi d’autre faire en cette journée ennuyante. Ce qui était plaisant pour le voleur, c’était bien qu’il avait finalement rencontré une femme plutôt sympa qui adorait s’amuser tout comme lui. Le duo s’était installé dans le centre du cinéma. Hunter enfonça une poignée dans le fond de sa gorge qu’il marcha rapidement. Il poussa un rire plutôt fort lorsque Joan commença à lancer des pop corn. Hunter arqua un sourcil de manière provocatrice lorsqu’une jeune femme se retourna en leur direction.

« On regarde en avant pouffiasse ! » Lança t-il en rogne. Évidemment, la jeune brunette semblait insultée par le commentaire de Mckinley qui se retourna aussitôt et croisa les bras. Hunter constata même qu’elle se glissa plus profondément dans son siège, l’homme pencha la tête vers la droite où Joan était située. Il se mit à rire et dit. « On ne dévisagera pas mon amie putain de merde ! » Soudainement, Hunter prit son portable et se mit à appuyer sur divers touches, ce qui activa un bruit sonore énervant pour les téléspectateurs. L’homme ne dévisagea personne vu qu’il ne les regardait pas, il fixait son appareil pour activer le son d’un niveau plus élevé, ce qui le fit rire intérieurement. Depuis qu’il était gamin, Hunter avait toujours été très provocateur et il avait bien comment énerver les gens.

Très vite, al situation devint inconfortable pour les spectateurs autour d'eux. Le lancer de popcorn de Joan commençait à enquiquiner ceux de devant. Une femme s'était déjà retournée avec un regard haineux mais Hunter s'en était occupé assez rapidement et sans aucune gêne. Kellers continua donc sur sa lancer sans se gêner non plus. Personne ne la connaissait ici de toute manière et elle ferait semblant de ne pas reconnaitre ceux qui viendraient lui demander réparation du préjudice au magasin où elle avait trouvé un emploi.
Joan riait franchement et assez bruyamment devant les réactions intrépides de son compagnon. Il envoyait balader tous les gens qui osaient la regarder de travers. Elle adorait avoir ce pouvoir de contrôle sur leur satisfaction, cela lui rappelait les quelques séances de torture qu'elle avait aimé perpétrer. Elle regarda Hunter lorsqu'il précisa qu'il était hors de question qu'on continuait de les dévisager. Elle souriait devant ce qu'elle adorait faire et partager ce moment avec quelqu'un d'aussi détraqué qu'elle.

Merci mais je pense qu'ils n'ont pas bien compris à qui ils ont affaire! On va en rajouter une couche!

Hunter commença donc à pianoter sur son portable en faisant le plus de bruit possible évidemment. Joan, quant à elle posa ses pieds bien en avant sur le siège du voisin de devant, celui ci semblait prêt à crier aux insultes mais Kellers eut un rire cinglant qui traversa la salle. Elle finit par commencer à murmurer quelques paroles de chanson lorsqu'elle entendit des chut retentissants. Le film commençait pour le plus grand plaisir des perturbateurs.
Joan continua de chanter alors qu'Hunter riait devant son portable. Elle fit une pause de quelques secondes pour crier.

C'est fou ce que ces gens sont COINCES!

Sans s’occuper des gens autour de lui, Hunter Evan Mckinley regardait son téléphone portable, usant du volume au maximum pour permettre aux divers bruits et sonneries de celui-ci pour énerver les gens. Hunter entendit sa nouvelle amie lancer quelques commentaires, il pouffa de rire aussitôt, un rire très prononcé qui habituellement avait toujours raison des gens, ça énervait tout le monde et même si un bruit persistant était déjà combiné à la pièce. L’homme n’avait jamais eu de gène à énerver les gens, il était comme ça et ne changerait certainement pas pour quiconque. Joan était une femme comme lui et il l’appréciait réellement de plus en plus, à croire qu’ils s’étaient engueulés un peu plus tôt dans la journée comme des défoncés.

« Coincé, c’est de vrais p’tites couilles dans leur culotte ! » Lança l’homme en soupirant. C’est à ce moment qu’il composa un numéro de téléphone au hasard. Il laissa sonner et une vieille dame répondit, usant d’un ton provocateur et élevé pour qu’on entende bien le ton de sa voix contrairement à celui du film qui avait débuté depuis quelques minutes. « Julie ! C’est bien toi, non, mais j’y crois pas ! Tu n’es pas morte... Je suis vraiment content d’entendre ta voix, tu m’as tellement manquer, j’étais certain qu’un éléphant t’avait marché sur la tête au Mexique ... » Évidemment, Hunter n’avait aucune connaissance en géographie, il ne fallait pas oublier qu’il avait laissé tomber l’école à l’âge de 15 ans et avant même, il n’y allait que très peu. Donc, il paraissait bête avec ses éléphants du Mexique, mais il s’en fichait totalement. Malgré cela, la vieille dame lança « Mon petit, vous vous trompez de numéro, je ne suis pas Julie ! » Mais Hunter persista. « Mais oui, c’est toi, ma p’tite Julie, celle qui m’a fait grimpé au rideau lors de notre sauvage baise de l’autre jour, avant ton départ pour l’Allemagne ! » La femme poussa un son terriblement choqué et raccrocha le combiné aussitôt. Hunter éclata de rire, ne se fiant pas des gens autour qui le dévisageaient. Lorsqu’il le remarqua Evan fit de gros yeux et hurla.

« QUOI ? Vous regardez quoi, ma p’tite amie n’est pas morte ... J’ai le droit de me réjouir putain de merde ... ! »

Joan s'amusait comme une folle. Elle fit silence quelques secondes pour écouter un peu ce que faisait son nouvel ami, Hunter. Il se mit à appeler une personne au hasard dans son répertoire, Joan se mit à rire lorsqu'elle l'entendit raconter n'importe quoi à une vieille dame qui semblait complètement perdue et surtout choquée.
Kellers fit un petit tour d'horizon du cinéma pour évaluer les différentes réactions des spectateurs, certains semblaient prêts à bondir ce qui rajouta à la crise de rire de la tueuse. Son rire résonna dans tout le cinéma alors que Hunter continuait d'insister avec ses mots vulgaires dans son combiné.
Puis, la vieille dame raccrocha, Hunter semblait amplement satisfait de l'effet rendu et Joan le félicita d'un coup amical dans l'épaule. Elle avait un partenaire de niveau à ce jeu là. Les spectateurs n'étaient pas prêts de profiter de leur drame sur l'écran.
Bien sûr, quelques uns se levèrent et dévisagèrent les deux sièges qu'occupaient les jeunes fous. Hunter les envoya balada méchamment alors que Joan affichait un large sourire sadique. Elle en rajouta un peu.

Vous pourriez être un peu plus compatissants! Ce pauvre jeune homme avait égaré sa fiancée. Bien plus dramatique que le film que vous êtes en train de regarder, bande de frustrés!

C'en était trop pour deux spectateurs. Ils bondirent sur les côtés des cinémas pour venir attraper Joan & Hunter. Ils n'avaient pas vraiment peur de la carrure d'athlète des deux hommes mais furent quand même un peu surpris de l'intensité de leur réaction si tôt. Ils commençaient à peine à s'amuser...

Hunter avait fait un bel impact dans cette salle de cinéma. Il n’avait pas seulement insulté des gens, lancer du popcorn, hurler bien fort et utiliser les applications de son téléphone portable. Le blondinet venait d’y aller un peu plus fort en répliquant à la bande assise devant eux. Le blond fronça les sourcils lorsqu’ils constatèrent que les deux hommes baraqués s’avançaient vers eux. Hunter usait d’un grand sourire amusé, mais il n’était pas certain de vouloir continuer dans cette voie. Il n’avait jamais eu de problème avec les bagarres, mais tout de même, ils étaient deux hommes contre lui et Joan était une femme maigrichonne. Il ne pouvait pas savoir si elle serait apte à se défendre à son tour. Il risquait de recevoir une bonne raclée s’il ne quittait pas les lieux sur le champ. Hunter se leva tout de même, avança devant le banc de sa nouvelle amie et fronça les sourcils.

« Je vois pas ce que vous nous voulez putain de merde, retournez voir votre putain de film, de toute manière, Jerry, il crève à la fin du film… » Hurla-t-il, recevant des hurlements des téléspectateurs mécontents. Le regard que les deux hommes s’échangèrent voulait tout dire. Il attrapa rapidement son bol de maïs et le lança droit sur les deux hommes, attrapa la main de Joan et se mit à sauter par-dessus les jambes des gens pour atteindre l’autre extrémité de la salle. Mckinley monta l’allée pour sortir de la salle, ce qui provoqua l’arrêt des deux hommes qui s’arrêtèrent. Hunter éclata de rire, il s’arrêta dans la salle où il avait rencontré Joan au départ. L’homme s’écrasa contre ses genoux et tenta de reprendre son souffle. « Wouah ! C’était dément cette virée au cinoche, ça vaut vachement le prix du billet ! Surtout pour un tel navet ! »

La situation commençait à se compliquer pour les fauteurs de troubles. Ils avaient mis en colère des hommes baraqués comme des armoires à glace qui ne semblaient pas très patients. Ils s'avançaient vers eux d'un pas assuré et extrêmement rapide. A en voir la réaction d'Hunter, il semblait du genre lâche, c'était peut être le seul point qu'ils n'avaient pas en commun aujourd'hui. Joan aimait le combat, c'était son domaine de prédilection avec le nombre d'hommes qu'elle avait terrassé. Elle aimait faire mal, encore aujourd'hui, après déjà des semaines sans en venir aux mains. A les voir s'approcher d'eux, Joan étira son sourire. Mais elle sentait qu'Hunter resserrait la pression à ses côtés, mener un combat n'était pas dans sa branche.
Il continua tout de fois à utiliser ses remarques cinglantes pour énerver tout le cinéma et les deux hommes en particulier. Joan se remit à rire, il était très doué avec des mots, il fallait lui donner ce mérite. Kellers enfonça le clou elle aussi.

Bon, les rigolos, on vous a pas sonné! Puis regardez vous, vous faites pas le poids! Tout ça pour un film dont tout le monde connait la fin, c'est d'un ridicule!

Les deux hommes et toute la salle commençaient à afficher des regards haineux impressionnants. Joan n'avait vraiment pas peur, elle avait vécu pire que des petits malheureux dans leur genre mais elle emboita le pas de Hunter lorsqu'il lui prit la main pour partir en courant de la salle.
Ils arrivèrent très vite à l'accueil et se mirent à exploser de rire. Cette petite aventure avait porté ses fruits et Joan était bien contente de cette sortie. Il pleuvait toujours à torrent dehors. Elle reprit son souffle et entreprit de répondre à son camarade.

On devrait en faire une tradition! J'ai adoré le film! On a tenu 10min je crois! Bien joué!

La fuite de Hunter n’avait rien à voir avec la trouille qu’il avait dans la situation, mais bien parce qu’entre les bancs d’un cinéma, ce n’était pas le meilleur endroit pour se battre, il avait préféré partir avant que la situation ne dégénère trop et qu’il termine au poste de police. Le blondinet avait commis plusieurs délits depuis qu’il vivait dans la rue, des vols, des arnaques, des recherches à son égard, il y en avait plusieurs. Cela expliquait surtout pourquoi il quittait rapidement les villes où il vivait. Mckinley ne s’attendait jamais à finir sa vie à un seul endroit, il fuyait dès que ça devenait chaud ce qui lui avait permis de s’en sortir jusqu’à présent. Sans doute que ses empruntes étaient dans les fichiers de la police, mais jamais on n’avait douté de lui, certaines personnes dont il avait arnaqué avait porté pleine, mais Hunter n’avait guère donné son vrai nom dans ces cas-là. Il pouvait conserver Hunter Mckinley après tout, de toute manière, la seule parenté qu’il avait, c’était ses parents. Son père avait été plongé dans le coma avant sa fugue, c’est suite à une bataille avec lui qu’il s’était plongé dans cet état. Le blondinet ne s’en voulait pas, son père était un connard. Hunter regardait Joan avec un petit sourire et ajouta. « Ouais, c’est certain qu’on pourrait s’en faire une tradition ma jolie, pour le moment, je sais pas si on devrait rester ici ? j’ai pas envie qu’on nous rejoindre pour nous balancer les flics au cul, j’ai pas un tableau rose moi, alors je préfère me tenir loin de ces porcs ! » Il lui fit un clin d’œil. Hunter se gratta l’arrière de la tête de manière maladroit et observa autour de lui. « Je peux prendre ton numéro… c’est pas une proposition de baise.. mise à part si ce genre d’aventure t’intéresse, je ne suis pas contre, mais pour garder contact avec toi Libellule ! »

Après ce moment d'intense amusement, l'adrénaline recommençait à tomber pour Joan. La jeune femme avait le souffle court après cette course où Hunter et elle avaient bien failli souffrir à cause des armoires à glace dans la salle. Ils s'en étaient sortis indemnes et les deux hommes avaient abandonné le combat sans l'avoir réellement commencé.
Ils se retrouvaient dans le hall et n'avaient plus vraiment d'idées pour continuer leur après midi. Le cinéma n'était plus une option puisque la sécurité les regardait d'un oeil méfiant. Ils étaient certainement fichés pour au moins quelques jours. Mais Joan pensait qu'ils pourraient certainement réitérer l'expérience sous peu. Elle balança donc un sourire à son partenaire de jeu. A en juger par ses propos, Hunter avait aussi des problèmes avec la police. Joan n'en avait pas à proprement parler puisqu'elle n'avait jamais été identifié, être une professionnelle du crime, cela s'apprenait et elle avait su se couvrir. Dans tous les cas, elle préférait éviter tout problème avec eux pour ne pas devenir leur cible.
Elle fit face à Hunter pour répondre à sa proposition de tradition.

Ce sera avec plaisir mon chou! On se refait cela dès que l'armoire à glace de vigile nous aura oublié!

Joan ne fut pas le moins du monde choqué par les propos déplaces d'Hunter. Elle avait bien remarqué que c'était son genre de profiter de la gente féminine sous toutes ses formes. Bien évidemment, Kellers n'était pas de celles là. Elle lui répondit donc avec la même ironie tout en sortant un crayon et écrivant sur la main de Mckinley.

Je ne mange pas de ce pain là Dom Juan mais je serais ravie de ton appel pour d'autres activités ludiques comme celle de cet après midi.

Puis, elle se détourna vers la sortie, remettant sa capuche sur sa tête pour éviter le torrent de pluie dehors. Elle sortit et se dirigea vers son appartement, ragaillardi par ce petit moment avec Hunter.

TERMINÉ & VERROUILLÉ