Un réveil difficile

ft. Downy et Juliette

Des bruits étouffés. Des paroles. Des cris. Des pleurs. Des explosions. Du sang. Des hommes. Des femmes. Rouge. Rouge. Blanc. Puis noir. D'autres cris. Un souffle chaud sur sa nuque. Des bruits. La terre qui vole en éclat. Puis le silence. La paix. La guerre. Le sol est meuble. Le soleil chauffe les nuques. Les sacs pèsent sur les dos fatigués. Le sol est rouge. Rouge sang. Qui a tiré cette fois. Des chars. Loin. Des hommes, des femmes et des enfants. Tous mort. Tous vivant. Qui sont-ils? Que sont-ils. Ils sont mort. non, ils bougent. Non, ils sont mort. Un n'a plus qu'une jambe, l'autre un trou béant à la place du coeur. Il y a des cris aux loin. Des explosions. Des bruits sourd. Tout est sourd, comme si il voyait derrière une feuille opaque. Comme si il était loin. Mais il est la. Il n'est pas la. Il est loin. Ses hommes hurlent. Ils sont blessés. Braeden les regarde. Ils sont tous morts au combat, il ne peuvent pas... Pourtant, ils sont la. Braeden se tourne, et voit. Tous ses hommes. Tout ceux qui sont mort. Ils sont la, en rang derrière leur capitaine. Le capitaine. Braeden se tourne à nouveau. Personne d'autre devant. C'est lui qu'ils suivent. C'est lui, le capitaine. Le capitaine des morts. Le capitaine de ses morts. Cela fait une heure qu'il fait la guerre avec son régiment de morts. Cela fait deux mois que son esprit le hante. Cela fait deux mois qu'il est allongé dans ce lit d’hôpital. Il ne le sait pas. Il est au front. D'un coup, il sent une caresse sur son bras. Douce, légère, comme la brise. Il se tourne, personne. Il regarde le drapeau, celui ne bouge pas. Pas de vents, pas de brise. Mais cette douce caresse sur son bras. Il regarde le village arabe en ruine. Personne. Le sable du désert est pourpre. Il saigne. Il saigne de l'épaule droite. Il saigne du bas du dos. Il ne peut plus bouger ses jambe. Son fusil est trop lourd pour lui. Il tombe. Dans sa chute, il voit les morts sombrer. Tout devient noir. Il ne sent pas le sol lors de sa chute. Où est-il passé? Il se retrouve debout. Dans le bus. Sa tenue de capitaine toute propre. Il est seul. Le bus en plein désert. Le bus est vide. Non, il n'est pas vide. Lexie. La petite d'Aileen, la fille qu'il a protégé est la. Que fait-elle la? elle va se faire tuer si elle reste en plein désert. Ils peuvent arriver d'une minute à l'autre. Il faut partir, vite. Il regarde par la fenêtre pour vérifier que la voie est libre. Dehors il fait nuit. Il faisait plein soleil. Il n'est plus dans le désert. Il est dans la cour de son école. Il se tourne vers le siège de la petite, troisième rang, à droite, place de droite. Elle n'est plus la. Il y a quelqu'un dehors. Braeden remet en place son casque, garde son fusil et sort. Il s'avance vers la silhouette éclairé seulement par la lune. C'est Juliette. Elle pleure. Elle le regarde droit dans les yeux. Son mascara coule abondamment. Elle pose ses mains sur ton ventre. Elle pleure plus fort encore. Braeden regarde ses mains. Elles sont pales sous la lumière blanche de la lune. Son t-shirt devient peu à peu pourpre, la tache grandissant rapidement alors qu'un trou béant se forme sous ses doigts tremblant. elle tend la main vers son ami, en pleures. "Aides moi Braeden.. aides moi Braeden... Mon capitaine..." Ses yeux changent. Elle pleure. Non, il pleure. Juliette laisse place à Downy. Il porte sa tenue de tireurs d'élites. Braeden le regarde droit dans les yeux. Braeden tremble. Downy pleure. Downy tombe. Braeden le rattrape à temps. Il hurle. Il appelle à l'aide. Il hurle dans la cours de récréation. La ville dort. Le vent emporte le sable. Tout se désagrège. Les bâtiments deviennent sable. Le sable est emporté par le vent, il s'envole. La nuit s'envole. Braeden tiens Downy contre lui. Il hurle. Il hurle à l'aide. L'uniforme immaculé de Clarkson devient pourpre. Son visage est pâle. Il parle. Il ne dit pas un mot. Son souffle se perd dans le vent. Une nouvelle caresse sur le bras du capitaine. Sa voix se perd. Et d'un coup, sans prévenir, Downy se désagrège, comme du sable. Et Braeden se retrouve seul dans le désert. Non, pas seul. Quatre hommes tout de noirs vêtu arrivent. Ils marchent sur la dune. Ils portent quelque chose. Braeden ne voit pas bien. Il voit qu'ils sont armées. Ils se rapprochent. Alors Braeden voit. L'un des hommes porte un corps inerte dans ses bras. Ils ont tous un sourire mauvais au coin des lèvres. Ils arrivent devant le soldat, et laissent tomber le corps. Braeden regarde Hesther, pâle, les yeux ouverts, morte. Morte. Morte. Braeden regarde le corps. Puis il lève les yeux vers les hommes. Ils sourient. L'un d'eux tant un briquet. Braeden le prend. Il sourit. Le même sourire que les hommes. Ceux si rentrent dans le bus. Il est toujours la. Braeden y semble accroché. Il regarde le corps sans vie. Puis il prend le briquet. Et met le feu. Les flammes atteignent les étoiles. Au loin, les militaires arrivent. Tout les hommes que Braeden a tué sont la. Tout les étrangers sont la. Mais aussi tout les hommes de ses unités, qui sont mort à ses cotés. Tout ses amis, ses ennemis, ses frères d'armes, et ses salopard sont la. Ils regardent le feu. Braeden baisse la tête. Hesther n'est plus la. Braeden regarde le visage du corps qui brûle à ses pieds. C'est lui. L'armée rigole. Le bus part. Et lui reste seul. Un souffle sur sa joue. Il n'y a pas de vent. Mais on souffle. Il sent une caresse sur son bras. Encore. Des mots. Il ne les comprends pas. Il connait cette voix. Il s'y concentre. Il doit quitter le désert. Il doit arrêter ce feu qui lui lèche le visage et lui brûle son âme. Il regarde le feu. Il sourit. Il pleure. Il entend des cris, et se retourne. Hesther. Downy. Juliette. Ils sont la. Ils le regardent. Ils sont tous vêtus de noir. Hesther porte une superbe robe noir, laissant voir ses genoux. Juliette elle porte un pantalon noir sobre et une chemise grise. Downy porte un costume sombre. Ils le regardent. Les cris ne viennent pas d'eux. Eux sourissent. Ils sourissent tous. Ils le regardent. Ils sourissent. Ils regardent un point sur son abdomen. Braeden baisse la tête. Il regarde son uniforme immaculé et clair. Il regarde la tache pourpre au niveau de son nombril. La balle l'a transpercé de part en part. Il saigne. Il se sent tomber. Il regarde le sol une dernière fois. il ne se sent jamais toucher le sol. Jamais, sauf cette fois.

Braeden sentit une main sur son bras. Il se sentait lourd, pâteux. Où était-il? Des bruits. Tout plein de petits bip. Quelqu'un qui respirait. Des bruits dans le couloir. Une douleur lancinante à la tête. Une légère douleur à l'abdomen. Il sentait tout ses membres. Il était allongé. Il était faible. Doucement, il bougea le pouce. Très peu, mais assez pour vérifier. Sa respiration était difficile. Quelque chose de douloureux le gênait. Un râle sortit du fond de sa gorge alors qu'il tentait d'ouvrir un oeil. Sa paupière gauche n'obéit pas. Il était très faible. Il essaya avec la droite. La lumière l'aveugla. Il referma l'oeil. Puis le rouvrit, en douceur. Tout était flou. il y avait quelqu'un près de lui. La personne s'agitait. Deux yeux marrons. Et une masse informe. Il ne voyait que ça. Il re-bougea doucement le pouce, puis le reste de sa main, faiblement. Il ouvrit son deuxième oeil et regarda ou il était. Des murs blancs. Des chaises. Une porte. Une fenêtre. Une chambre. Il sentit une main sur son bras. Il était vivant. Son esprit était embrumé. Il ne comprenait pas grand chose. Il laisse couler. Le brouillard se dissiperait.

Deux mois. Deux longs mois qu'il passait chaque parcelle de son temps libre assis dans la chambre de Braeden. Deux mois qu'il croisait les doigts, qu'il guettait un signe, qu'il espérait. Deux mois qu'il n'y croyait plus, voulait qu'on en finisse, voulait que tout s'achève. Deux mois que c'était arrivé. Deux mois qu'il n'avait plus bougé. Deux mois que lui ne tenait plus en place. Chaque détail lui semblait le bon. Ne l'était pas. Deux mois qu'il attendait qu'il rouvre les yeux. Deux mois. Deux mois à retenir sa respiration, incertain, sur le fil du rasoir, attendant une réponse. Deux mois qu'il était tombé dans les limbes de son esprit. Qu'il s'était à nouveau fait trouer le corps. Que le sang avait coulé. Que Downy était seul face à ses cauchemars. A ses doutes. Et à ce sentiment indescriptible qui l'habitait à chaque fois qu'il regardait les traits paisibles de son ami endormi. C'était devenu une habitude. Un rituel. Attendre dans sa chambre. Venir lui tenir compagnie. Corriger ses copies en gardant un oeil sur Braeden. Ses réflexions lui manquaient. Son rire. Ses yeux similaires aux siens. Son sourire. Son humour totalement pourri même. Il était là, mais n'était pas là. Et Downy, depuis deux mois, attendait son retour. Il avait plusieurs fois fait un tour dans un bar ou un autre pendant ce temps. Noyer son chagrin, c'était tout ce qu'il lui restait à faire. Mais le vide qui s'était fait en lui n'était jamais comblé par l'alcool qu'il avalait. Son sixième sens de sniper s'était réveillé dès qu'il s'était mis à guetter un signe. Il était en veille, avant ça. Mais maintenant, le moindre souffle, mouvement, même infime, ne pouvait lui échapper. Il était à cran. Regardait toujours derrière lui. Devenait presque paranoïaque. Un bruit, il sursautait. Un mouvement, il se mettait en position de défense. Son moral en avait pris un coup. Son coeur aussi. Il se posait des questions. Trop de questions. N'arrivait plus à avoir de réponses. Tout était flou, pour lui. Et il ne lui restait qu'à attendre. Espérer. Pleurer. Gueuler. Craquer. Se relever. Et se remettre à attendre. Il tournait en rond comme un fauve en cage. C'était comme si le monde ne lui offrait plus assez d'oxygène. Comme si il ne pouvait pas respirer librement. Et il attendait. Encore. Toujours.

L'été était presque là. Encore quelques jours, rien de plus. La canicule était retombée. Fin d'après-midi, toujours au même endroit. La chambre de Braeden. Il avait abandonné ses copies. Ses élèves étaient trop cons, il s'en foutait pas mal, de leurs devoirs, en ce moment. Il tenait une de ses mains dans les siennes. Gardait ses yeux chocolats rivés sur lui. Un signe. Il n'attendait que ça. Qu'il lui montre qu'il était là. Les bips des différentes machines lui vrillaient les nerfs. Et pourtant il restait. Faisait avec. Braeden. C'était pour lui. Il voulait être là quand il reviendrait. A force, il espérait tout en n'espérant plus. Tout ce qu'il faisait, alors, c'était attendre. Mais ce jour était le bon. Il le sut dès qu'il vit du coin de l'oeil l'infime mouvement de pouce de Wilde. Il retenait sa respiration. Il avait peut-être rêvé. Son esprit lui jouait des tours. Il respirait un poil différemment. C'était assez pour que dans l'esprit de Downy, se soit le brans-le-bas de combat. Et puis un mouvement de paupière. Clarkson lâcha doucement la main de Wilde et se leva. Oui. Non. Oui. C'était aujourd'hui. Le grand jour. Son retour. Et puis, il y eut ses deux yeux. Ouverts. Un peu perdus. Mais Downy s'en foutait. Il était revenu. Et il en avait presque les larmes aux yeux. Putain de merde. Braeden, quoi ! Il se mordit la lèvre inférieure. Oui, il était dans la réalité, c'était bien vrai, ce qu'il se passait. Il ne savait plus quoi faire. Il était là; revenu. Il lui jeta un autre coup d'oeil et se rua vers la porte de la chambre. L'ouvrit. Passa la tête en dehors. Il la vit. Juliette. Et afficha un sourire comme il en faisait rarement. Avant de lancer, parlant à travers le couloir : "Il est revenu." Il laissa la porte ouvert derrière lui et revint rapidement à côté de Braeden. Il le regardait, et ne pouvait s'empêcher de murmurer.. "Putain, tu nous as bien fait attendre, connard ! Ah meeeerde, faut pas que je chialle, j'suis trop content ! Tu sais que tu t'es fait attendre, hein ?"

Un réveil difficile

ft. Downy et Juliette

La lumière était insupportable. Il ferma les yeux. La silhouette s'était levé et avait appelé les médecins. Il connaissait cette voix grave. elle était serte loin, dans le brouillard, mais il ne pouvait se tromper. C'était son Downy. Son frère d'arme, le proche le plus proche qu'il puisse avoir, avec Juliette. Quelque chose fit tilt dans son esprit embrouillé. Il se souvenait de qui il était. Tant mieux. Mais pourquoi diable était-il la, dans ce lit, avec Downy à son chevet? Il lui fallut un certain temps avant de rouvrir les yeux. Totalement cette fois. Ces prunelles chocolats attrapèrent celle de Clarkson. lui qui était généralement très attirant n'était vraiment pas beau à voir à ce moment la. Ses yeux pourtant si pétillants semblaient posséder un voile de tristesse. Il avait de grandes cernes sous les paupières. Il était pâle et semblait fatigué. Ses cheveux étaient en bataille. Il semblait triste, crevé, au bord du rouleau. Que c'était-il passé? Quelque chose gênait sa respiration. Il attrapa un câble et tira dessus. La douleur se fit sourde puis l'air arriva enfin normalement dans ses poumons. Il en prit une grande gorgé, comme assoiffé de vie. Depuis combien de temps était-il la. Il se sentait lourd, groggy. Il comprit à peine les paroles de son ami. "Putain, tu nous as bien fait attendre, connard ! Ah meeeerde, faut pas que je chialle, j'suis trop content ! Tu sais que tu t'es fait attendre, hein ?"Attendre? Chialer? Mais depuis combien de temps était-il ici merde. Un certain moment apparemment. Wilde tenta de se redresser mais sa douleur à la tête le terrassa. Il resta allonger à regarder partout, un peu affolé. Il y avait la veste de Downy, un tas de feuilles bien rangés, quelques chaises, une commode et dessus quelques bouquets. Certaines fleurs étaient belles, d'autres étaient totalement gâté. Elles dataient sans conteste. Inquiet, le souffle court, Braeden se tourna vers Downy. Il essaya de parler, mais rien ne sortit. Sa gorge lui faisait mal. Il souffla, tentant de se calmer. Il était tétanisé, prit dans une crise de panique. Il n'allait pas bien. Il se relaissa tomber contre le matelas, soufflant pour calmer ses membres tremblant.

Il lui fallut un petit moment pour tenter de se calmer. Il regardait Downy, qui semblait vraiment mal. Sans savoir pourquoi, Braeden se vu projeter dans cette cours d'école. Downy tremblait, il saignait, les larmes coulant d'elles même. Il suppliait, ses yeux demandaient de l'aide. Il était blessé, il allait mourir. Il allait tomber d'un moment à l'autre. Braeden devait le rattraper avant qu'il ne tombe et devienne poussière. Alors il se redressa, attrapa tant bien que mal la main de Downy et tira faiblement vers lui, le souffle court, les yeux perdus dans ses rêves. "Vite... le sable Dow... Ils vont.. te tuer.." Les larmes perlaient aux coin de ses yeux. Il tremblait de tout ses membres. Mais un regard à la chemise de son ami le perturba. Pas de taches de sang, pas de trou béant. Il lâcha son ami, perdu, regardant l'endroit ou, pendant deux mois, en boucle, il avait vu la vie de son ami partir. Il avait vu ses instants en boucle... Un bus, quatre hommes, des morts... Il avait vu Hesther, il avait vu Juliette. Étaient-elles mortes? Non elle ne pouvait pas... Juliette.. Elle n'était pas dans le bus. Le bus. D'un coup, violente prise de conscience, Braeden se souvint. Le Bus. Ils étaient dans le bus. Avec Hesther. Ils étaient tous dans le bus. Il y avait eu des mort. Il avait vu les assassins dans son rêve. Était-ce un rêve. Ça semblait si réel.. Il avait réellement saigné. Il avait réellement vu toute ces personnes mourir.. Non, ça ne pouvait pas être vrai. Il ne pouvait pas avoir fait ça à Hesther. Il y avait surement une explication. Braeden se redressa et s'assit sur le lit, le souffle court, haletant. Il était perdu. Il détestait ça. Il se tourne vers son ami. Lui était la, il semblait inquiet. Braeden le regarda un long moment. Puis un truc tilta dans sa tête. Downy avait dit qu'il l'avait attendu? Il était resté juste pour lui. Un mince sourire amer se pose sur ses lèvres. Si Downy était la c'était en tant qu'ami. Pas plus.

Braeden n'avait pas cessé de regarder l'autre brun droit dans les yeux. En s'en rendant compte, l'ancien capitaine rougit légèrement. Il était de toute façon trop pâle et faible pour que se soit flagrant. Il devait avoir l'air malade. C'était à ça qu'on ressemblait d'habitude. Il n'arrêta pas cependant de regarder son ami. Il retirait ce qu'il avait pensé. Même avec ses cernes son vis à vis était beau. Et ses yeux humides étaient touchant. Mais pour qu'il en soit à ce point heureux, de le voir, c'est que ça devait faire longtemps. Alors, d'une voix faible et rauque Wilde demanda. "Je... Je suis la depuis quand?" Il déglutit et attendit la réponse. Il avait peur de celle ci. Ça pouvait faire trois jours. Trois mois. Trois ans. Non, trois ans... Il se serait réveillé seul dans ce cas, trois mois aussi d'ailleurs. On attend pas un mort trois mois. Au pire un mois, après on perd espoir, c'était logique dans son esprit. Mais Downy était la. au fond, ça faisait un grand bien à Braeden. Que Dow soit la. Il avait eu si peur lorsque le bus avait été pris en otage. Il se sentait étrangement en sécurité ici, avec Downy à ses cotés. il se sentait toujours bien avec lui.

Il se débarrassa d'un des nombreux trucs auquel il était relié. Il semblait perdu. Y'avait de quoi. Deux mois enfermé dans son propre corps, face à tout ce qu'on gardait à l'intérieur, ça devait pas être la joie. Il semblait plus que perdu; Il était perdu. Apparemment, il souffrait encore. Mais Downy voyait surtout qu'il était là. De retour. Vivant parmi les vivants. Et non plus vivant parmi les morts. Wilde ne le quittait pas des yeux. Et puis, au bout de quelques instants, il sembla sombrer dans un autre monde. Et puis il se redressa, s'agrippa au T-shirt de Downy. Et parla d'une chose que Clarkson comprenait à demi-mots. Il cauchemardait... Et dans ce cauchemar, il le perdait. Tremblant, les larmes aux yeux; Downy n'avait jamais encore vu son ami dans cet état. Ça lui retournait presque les tripes; Le voir ainsi, et savoir qu'il avait pensé à lui. Et puis Braeden le lâcha. Mais semblait toujours un peu beaucoup perdu, entre deux mondes. Downy aimait beaucoup trop Wilde pour ne rien ressentir. Et quand ce dernier se releva en position assise, Downy passa un bras autour de ses épaules et, par instinct, déposa un baiser sur le crâne de son frère de galère. Ça devait être loin d'être viril, de faire ça, mais il ne pouvait pas savoir comment il s'en foutait. C'était Braeden. C'était le seul qui le comprenait. C'était... Lui, tout simplement. Et puis Braeden tourna le visage vers lui. Et esquissa un sourire qui souleva un doute en Downy. Amer. Comme si il regrettait quelque chose. Il fronça légèrement les sourcils, mais répondit à son sourire. Il ne pouvait pas résister, il avait tant attendu ce jour.

Ils restèrent un petit temps à se regarder dans les yeux. Et puis Wilde sembla comprendre ce qu'il faisait et détourna le regard. Downy aurait juré le voir rougir, même si c'était dur à dire. Et puis vint une question auquel Clarkson aurait du s'attendre. Mais qui l'ébranla quand même un peu. Il passa ses deux mains sur son visage. Pouvait-il lui dire en face que cela faisait deux mois qu'il croisait les doigts pour le voir revenir ? Il déglutit et se mordilla la lèvre inférieure. Il détourna le regard un instant, chercha un soutien, quelque part. Mais les bouquets, fanés ou non, n'étaient d'aucune aide. Il reposa son regard sur son camarade. Prit une inspiration. Braeden avait bien le droit à la vérité. "Deux mois qu'on t'attend tous." Il avait un instant hésité à dire "que je t'attends". Et puis il ne l'avait pas fait. Dire ça... Déjà qu'il ne savait plus s'y prendre avec lui-même. Il scruta ses yeux encore un instant. Il n'y tenait plus. Tant de jours à espérer... Il serra Wilde dans ses bras. Même une petite larme, discrète, roula sur sa joue. Wilde. Braeden Wilde. Il n'aurait jamais imaginé que ça lui ferait autant d'effet que ça.

Il relâcha son ami et renifla rapidement puis s'essuya le coin des yeux avec son t-shirt. Il craquait. Il l'avait tant attendu... Il ne savait plus quoi penser d'eux deux, à force. Son cerveau ne trouvait plus de définition, de moyen de dire ce qu'il y avait entre eux. Clarkson avait une boule dans la gorge. N'avait plus de mots. Ses yeux, encore un peu brillants, ne menaçaient plus de se transformer en chutes du Niagara; Mais c'était sans importance. Braeden. Tout ce qui l'intéressait, là, maintenant, c'était lui. Rien que lui. Deux mois sans Wilde pour manger des donuts sous son nez et il menaçait de craquer en sanglots. Mais maintenant, ça allait se finir. Tout allait reprendre son cours. Et peut-être que ce que Downy avait toujours pensé que Braeden ne lui disait pas sur les dix dernières années finirait par sortir de sa bouche. Downy tourna la tête vers la porte. Il fallait que Juliette vienne. Elle aussi allait fondre en larmes.. de bonheur. Braeden Wilde était de retour. C'était la fin de l'attente la plus pesante que Clarkson n'ait jamais subi.

Juliette se trouvait dans la salle de repos réservée aux personnels médical de l’hôpital, la blonde était exténuée cela faisait presque trois jours qu'elle n'avait pas dormi, les cas s'enchaînaient tel un long film qui refusait de s'arrêter, Weaver n'en pouvait plus elle en avait besoin de ce sommeil. Et puis il y avait Braeden, elle avait retrouvé son ami depuis seulement 5 mois, si vous saviez comme elle était heureuse, pendant des années elle s'était fait des films, l'avait cru mort... Juliette avait prévu tout un tas de projets pour rattraper le temps avec son meilleur ami . Mais un connard en avait décidé autrement en tirant sur Braeden. Cette balle ne lui avait pas été fatale, bien heureusement pour le malfaiteur, car il n'aurait pas fait long feu. Weaver était entrain de boire un café. Encore, elle le savait que ce n'était pas bon pour sa santé, depuis deux mois elle était sur les nerfs. Heureusement, Downy était là. Ils n'avaient jamais vraiment parlé de ce qui était arrivé à Braeden, mais rien que de le savoir à coté d'elle quand elle restait des heures à attendre qu'on lui rende Braeden lui faisait du bien. Savoir qu'elle n'était pas seule à guetter le moindre changement.
« Juliette !» La voix de son supérieur résonna dans sa tête comme une alarme, une horrible alarme qui la tirait de ses pensées.

Juliette essaya de se ressaisir, elle se leva d'un pas traînant. Weaver devait s'occuper d'un petit garçon, il s'appelait Jake. Normalement Juliette ne s'occupait pas d'enfant, mais l’hôpital était en sous effectif et son diplôme lui permettait d'exercer en tant que médecin pédiatrique. Elle adorait Jake et lui aussi l'adorait. Mais depuis deux mois, lui rendre visite devenait de plus en plus dur pour Juliette il lui rappelait tant Braeden, en faîte presque tous les petits garçons, ou les hommes qu'elle croisait lui faisait penser à son ami, ce n'était plus vivable. Juliette se rendit quand même dans la chambre du petit, tout deux avaient pris l'habitude de faire un tour du parc de l’hôpital, très généralement Jake lui posait tout un tas de questions, mais ces derniers mois on aurait dit que son seul but était de faire sourire Juliette, étrange, n'était-ce pas Juliette qui devait s'assurer qu'il allait bien ? Depuis que Braeden était dans le coma le monde tournait à l'envers. Juliette était sur le point de sortir dehors, accompagnée de Jake quand elle cru entendre la voix de Downy prononcer ces mots « Il est revenu » En temps normal Juliette aurait courut dans la chambre de son ami mais elle se dit que la fatigue lui jouait des tours. Weaver continua donc son chemin, et des larmes commencèrent à perler le long de ses joues. La blondinette les essuya aussi vite qu’elle put. Elle ne voulait pas affoler qui que se soit. Pendant 20 minutes Jake fit toutes les pitreries possibles, pour essayer de dessiner un sourire sur le visage de Juliette, cela fonctionnait à moitié. Mais le temps se couvrait et quelque gouttes de pluie commençaient à tomber. Une infirmière vint chercher Jake pour le ramener dans son service.

Juliette était tentée de rester là, dans quelques minutes le parc serait vide, elle pourrait alors pleurer sans qu'on la dérange, et puis si quelqu'un la surprenait elle pourrait dire que c'est la pluie qui lui avait mouillé le visage, bien sur personne ne goberait ce grotesque mensonge, mais personne ne dirait rien pour autant. Mais Weaver rentra à l’intérieur, à quoi bon se lamenter ? Il était vrai que Juliette avait toujours voulu avoir le contrôle sur elle-même, mais ce jour là les émotions de Juliette l'emporterait, c'était sur. Weaver avait finit sa journée et comme chaque jour elle se dirigea vers la chambre de son ami. Juliette était sur le pas de la porte quand elle réalisâ ce qui ce passait, « Bra... Braeden » toute sa personne se réactiva comme si pendant deux longs mois on l'avait mise sur pause mais elle n'arrivait pas à bouger. Juliette pleurait tant, que tout était flou, Son Braeden était revenu, la voix de Downy n'était pas le fruit de son imagination il était réellement revenu. Toutes ces nouvelles l’empêchèrent de tenir debout normalement, elle dû à la hâte se raccrocher à la porte.

Un réveil difficile

ft. Downy et Juliette

Downy n'était pas mort. Downy n'était pas blessé. Il avait déliré. Il avait tout inventé. Son esprit lui jouait de très vilains tours. Comme certains hommes, au front, qui devenaient fous. Ils se mettaient à hurler la nuit, à voir leurs amis mort partout où ils allaient. Wilde avait toujours craint d'être l'un d'eux. Il était fort, il ne pouvait pas être aussi traumatisé. Il se l'était dit longtemps au début de sa carrière. Il avait vite déchanté. Le sang, l'odeur nauséabonde de chair en décomposition, les membres éparpillés avaient eu raison de lui. Il était perdu. Il faisait depuis son retour d'horribles rêves. Ce n'était pas des rêves, il se souvenait seulement de scènes traumatisante. En Trois mois aucune n'avaient été pareil, c'est pour dire la diversité de ses souvenirs. Mais la son esprit avait tout imaginé. Il l’espérait du moins. Braeden voyait encore Juliette pleurer, Hesther brûler, Downy tomber. Et il détestait ça. Il ne remarqua pas que son ami l'avait prit contre lui, trop perdu dans son rêve. Il ne fit attention à ce détail qu'à partir du léger baisé qu'il reçu sur la tempe. Sans même réfléchir il se blottit contre lui. Il s'en foutait qu'on les voit comme ça, il avait besoin de réconfort. Besoin de sentir la chaleur de son ami, de voir qu'il n'était pas mort, loin de la. Le bruit du battement de coeur de Downy le calma. Il troublait le silence de la chambre. Leurs respirations aussi. Puis Braeden regarda le brun qui lui rendit son sourire. Il avait froncé les sourcils. C'était mauvais signe d'après Wilde.

Un long moment passa, pendant lequel ils se regardèrent. Braeden posa alors sa question, et Downy devint un peu plus pâle. Très mauvais signe. Clarkson détourna le regard et se mordit la lèvre. La pour de bon que Wilde était inquiet. "Deux mois qu'on t'attend tous." Les mots étaient tombé comme la lame d'une guillotine. Deux mois. Deux longs putain de mois. Il comprit sans difficulté l'état de Downy. Deux mois. Merde alors, les hommes ne l'avaient pas raté. En plein milieu de phrase Downy avait hésité. En faite, Braeden avait remarqué qu'il avait hésité à dire le "qu'on t'attends tous". Braeden pensa qu'en faite, quasi personne n'avait pensé à lui mais que Downy n'osait pas le dire pour ne pas lui faire de la peine. Mais en même temps les fleurs tentaient à penser le contraire. Braeden ne savait plus. De toute façon trop penser lui donnait mal au crâne. Il commença à fermer les yeux, lorsqu'il sentit les deux bras de son nouvel oreiller le serrer contre le corps chaud de Downy. Surpris, Wilde rouvrit les yeux, et se laissa faire. C'est à ce moment la qu'il sentit un liquide froid dans son cou. Au, pas grand chose, une simple goûte. Une larme. Une larme qui n'était pas de lui, mais de l'ancien tireur d'élite. Il resta silencieux. Il ne pensait pas compter tant pour Clarkson. Aussi il resta blottit un instant contre son ami.

Puis Downy le lâcha, et s'essuya les yeux. Ça faisait de la peine à Braeden de le voir comme ça. Ça le brisait de le voir comme dans cette cour de récréation... Il déglutit et se rallongea légèrement, remontant son oreiller pour être un peu mieux installé. Il avait enfin retrouvé une respiration normal. Et son esprit était plein de questions. Des tas de questions. Mais il ne pouvait pas toute les poser. Il se contenta de parler de tout, sauf d'eux. "Tu... sais comment va Hesther? et Aileen? Elles s'en sont sorties? Et... Leslee? Les ravisseurs ont été arrêté? Et..." Il s'arrêta, prit d'une douleur à l'abdomen. Il se mordit la lèvre mais fit comme si de rien n'était. Il préféra continuer, ne donnant pas de détail sur son état. "Et le magasin, qui s'en ai occupé? Et Ju..." Il n'eu à nouveau pas le temps de finir, mais cette fois si ce n'est pas la douleur qui le fit taire. Plutôt l’inquiétude, la peur, la tristesse et le désarroi. Juliette. Hesther. Downy. Aileen. Leslee. Comment.. Que c'était-il passé en deux mois, comment allaient-ils vraiment? Dans quel état étaient ils? Comment faisait Downy pour tenir sans lui, avec ses cauchemars, ses souvenirs, ses peurs? Et Juliette qui avait passé dix ans à l'attendre, comment avait-elle fait pour supporter un nouvel espoir, une nouvelle attente.

C'est à ce moment que Juliette entra dans la chambre. Cependant elle resta contre la porte. Elle avait l'air aussi fatigué et exténué que Downy. Elle portait sa blouse de médecin et son chignon était un peu défait. elle avait les yeux rougit et humides. Elle semblait avoir pleuré. C'est ce qu'elle fit en le voyant en tout cas. "Bra... Braeden" Elle avait parlé d'une voix rauque, triste, et surprise. Lui la regardait, la dévisageant en silence. Il avait eu peur de ne plus jamais la revoir. Sa meilleure amie. Eux qui avaient passé leur enfance et adolescence collé l'un à l'autre avaient passé dix ans sans se voir. Et trois mois pour tout rattraper c'est trop peu. Ils avaient tant à faire, tant à dire tout les deux. Et elle était la. En pleurs, par sa faute. Braeden se redressa, les larmes aux yeux, et tenta de se lever. Un pas, il chancela et commença à tomber. Il était bien trop faible pour marcher. mais tant pis, il voulait la prendre dans ses bras. Les deux personnes les plus chères pour lui étaient la. Il voulait en profiter un maximum.

Les questions fusaient. C'est vrai qu'il s'était passé tant de choses.. Enfin non. Tout le monde allait bien. Il allait lui répondre quand des balbutiements lui parvinrent aux oreilles. Il tourna la tête vers la porte. Juliette. Choquée, surprise, heureuse, triste ; ça semblait se mélanger sur son visage. Mais le "surprise" dominait. Elle ne devait pas y croire car elle dût se tenir à l'encadrement de la porte pour ne pas tomber à la renverse. Wilde semblait tout aussi remué que la Weaver. Downy connaissait l'histoire. Et on ne pouvait pas dire que lui n'avait pas fait la fontaine plus d'une fois. Braeden se releva. Fit un pas. Chancela. Clarkson avait senti le coup venir, et l'avait rattrapé par le bras presque automatiquement. Il le regardait avec un regard empli de bonté. Dans ce geste, tout se trahissait. Surtout cette chose qui les avait réunis ; Ils ne laisseraient jamais tomber l'autre. En aucun cas. Se soutenir, épauler, être présent. C'était comme ça que tout s'était forgé entre eux. Face aux cauchemars, aux souvenirs, aux doutes et à toutes ces conneries, on tenait mieux, à deux. Downy avait bloqué son regard sur Wilde, qu'il n'avait pas lâché. Il l'avait compris à demi-mots ; Il en pinçait un peu pour lui. Ce qui était devenu gênant, en ce moment, c'est que lui, Downy, ne savait plus quoi en penser. Il n'avait pas quitté Braeden pendant deux mois, ou presque. Chaque moment qu'il avait pour lui, il l'avait pour Wilde. Il esquissa un sourire vers son camarade. Passa son bras autour de ses épaules, lui ébouriffa gentiment les cheveux. D'habitude, c'était souvent l'inverse. Les rôles avaient changé. Il retourna son attention sur Juliette. Lui offrit un sourire. Il avait relâché l'ancien militaire. Allez, que ces deux tombent dans les bras de l'autre. Ils le méritaient, ils avaient tant attendu. Dix ans, puis des retrouvailles, courtes, et cet évènement détestable. Il pouvait s'effacer pour quelques instants. Il détourna le regard et le posa sur la copie du haut de son tas. Tiens... Rien à voir avec le sujet du devoir, mais un de ses élèves avait écrit la définition de 'skinny love' ; when two people love each other but are too shy to admit it but they still show it. Et puis l'un de ses derniers cours lui revint en esprit..

"M'sieur ?" C'était bientôt la fin de l'heure. Downy posa son regard sur la jeune fille qui l'avait interpellé ; Une élève qui ne foutait quasiment rien et ne parlait pas. Pas du genre à intervenir en cours, quoi. "Oui Lizzya ?" "C'est vrai que vous connaissiez celui qui est tombé dans le coma durant la prise d'otage du bus ?" Downy déglutit. Fronça un instant les sourcils. Et puis répondit : "Oui, je le connais, Lizzya. Il n'est pas mort aux dernières nouvelles. C'est un de mes amis, oui." Il n'avait pas dit son frère d'armes, son confident, son meilleur pote, celui sur qui il pourrait toujours compter... Mais c'était retenu avec peine. "Y'en a qui disent que vous.. " Elle eut un sourire évoquateur. La classe avait relevé le nez. Et pouffait plus ou moins discrètement. Downy lui-même se retint de sourire. "Il ne faut pas toujours croire ce que l'on dit, Lizzya."

Il repensait donc à cette phrase de Lizzya, et à ce "Skinny love" sur la copie. Pourquoi tout ça lui semblait proche et lointain... ? Il passa une main sur son visage et se retourna vers les deux grands amis. Esquissa un nouveau sourire. Il avait l'impression de redevenir un gamin, heureux comme il était que Braeden soit revenu. "Et sinon, vous refuseriez un câlin groupé pour fêter ça, ou..."

Spoiler:

Il s'était réveillé, Juliette avait attendu ce moment depuis ce qui lui paraissait des siècles. Elle ne pouvait s'empêcher de pleurer, de peur, de joie, d'amour, de surprise... tous ses sentiments se mélangeait si confus. Le choque était plus grand encore que lorsqu'elle l'avait retrouvé après dix ans d'absence, elle avait crut le perdre une deuxième fois et cela aurait était encore pire. Mais il se tenait là devant elle, allongé sur son lit d’hôpital certes mais il était en vie Braeden était en vie !. Quand elle faillit tomber Braeden se leva à son tour pour la rejoindre mais il était incapable de tenir debout, Downy le rattrapa de justesse. Juliette aussi voulait l'approcher le serrer dans ses bras mais il semblait si fragile. Weaver fit un pas, elle regardât les deux hommes si complices. Downy avait été génial pendant ces deux mois toujours présent aux cotés de Braeden, et il avait toujours soutenu la blonde par de simples regards ou sourires. Mais quand il s’aperçut que Juliette s'était approché il s’effaçât. Braeden la regardait il lui souriait, Juliette lui sourit en retour et ça joie reprit le dessus. Elle s'avança à un rythme normal à présent elle n'avait plus peur. Son sourire arrivait à tout effacer, toutes les peurs de Juliette étaient effacées grâce au sourire de Braeden.
Comme la fois lorsqu'ils avaient 10 ans. Braeden dormait chez elle et monsieur et madame Weaver n'arrêtaient pas de se disputer. La jolie blonde avait eu peur qu'ils se séparent, qu'ils ne veuillent plus d'elle. Son ami lui avait alors souri et murmuré « S'ils t'abandonnent tu viendra vivre dans ma maison . » Et rien que ce sourire et cette phrase lui avait enlevées ses peurs.

Elle sourit en retour à son meilleur ami, s’assit à ses coté et sera sa main. Juliette était heureuse. Dans sa tête tous pleins de mots se mélangèrent, elle voulais lui dire tant de choses mais seulement trois mots sortirent de sa bouche. Elle s’allongeât a coté et lui et murmura « Tu m'a manqué ». Elle l'embrasse sur le front. Ils restèrent pendant un moment sans rien dire. Ils profitaient juste du moment.

La voix de Downy résonna dans la chambre "Et sinon, vous refuseriez un câlin groupé pour fêter ça, ou..." La jeune femme rit elle avait arrêtée de pleurer et elle se leva doucement. « Bien sur viens là. » Juliette tendit la main vers Clarkson.

Un réveil difficile

ft. Downy et Juliette

Ils étaient tout les deux la. Tout les deux la pour lui. Que demander de mieux? Braeden se leva, voulant prendre Juliette dans ses bras. Ses forces le lâchèrent, il chancela et tomba. Enfin presque. Downy le rattrapa, souriant. Braeden regarda son ami. Celui ci avait de bons réflexes, et des yeux... Non, ne pas penser à ce genre de choses. Il avait de toute façon l'esprit un peu embrouillé. Il resta un moment à regarder Clarkson, qui passa sa main dans les cheveux de Wilde. Les rôles étaient inversés pour une fois, ça faisait du bien. Braeden se sentait protégé et... Attendez, c'était quoi ce regard? Downy l'avait regardé avec des yeux.. non, il avait du rêver de ce regard, ce beau regard qui donnait envie d’espérer. Il l'avait regardé avec une certaine tendresse. Son cerveau était vraiment mal en points, il avait du mal à s'en remettre.... Juliette. Il ne l'avait pas vu depuis tant de temps. Il se tourna vers elle, s'assit et la serra dans ses bras lorsqu'elle arriva contre lui. Elle pleurait, et lui était au bord des larmes. Elles avaient besoin de couler après tout ce temps. Juliette lui murmura qu'il lui avait manqué. "Toi aussi tu m'as manqué ma princesse... J'ai tant pensé à toi pendant dix ans... Je suis désolé". Ça y est, les larmes coulaient. Il se sentait faible, épuisé, mal en point et triste. Mais mon dieu qu'il s'en fichait, il avait Juliette dans ses bras. Elle lui embrassa le front. Elle était retournée elle aussi. Ils l'étaient tout les trois. Braeden sentait le bras de Downy dans son dos. Il les avaient laissés tout les deux, comprenant à quel points ils avaient besoin de ces retrouvailles. Braeden avait gardé son visage dans le cou de son amie, la serrant contre lui. Puis il s'était redressé, et elle l'avait embrassé sur le front. Comme lors du décès de son père. C'était un vieux truc entre eux. Celui qui allait mal recevait un bisou. Juliette aussi allait mal, elle aussi en méritait un. Alors il déposa ses lèvres contre le front de la jeune femme, ferma les yeux et y déposa un doux baisé. Dieu qu'elle lui avait manqué.

Ils restèrent un moment comme ça, assit sur le lit, silencieux, à se câliner. C'est Downy qui rompit le silence. "Et sinon, vous refuseriez un câlin groupé pour fêter ça, ou..." "Bien sur viens là". Juliette avait répondu du tac au tac. Ils avaient du beaucoup parler, se rapprocher, parce que de mémoire il ne les avaient jamais présenté. Braeden se poussa un peu sur le lit, faisant de la place à l'autre ancien militaire, et le regarda un long moment. il voulait se souvenir de chacun de ses traits. Il avait fait la même chose à Juliette la veille de son départ. Pour se souvenir de sa princesse partout où il allait. Puis il sourit et prit Downy dans ses bras, sans aucune pudeur, le serrant contre lui, la bouche près de l'oreille du jeune homme. "Si tu savais... J'ai eu si peur de te perdre Downy, j'ai cru ne jamais te revoir, J'ai cru que je vous laisserais seul, je sais c'est égoïste mai je veux pas te laisser Downy... Et puis tu ferais comment sans moi et mes films?" Il avait dit sa en souriant, regardant à nouveau son ami. Il était vraiment chamboulé, et espérait que Clarkson ne remarquerait rien. Il essuya ses yeux, puis se tourna, tendit le bras et serra Juliette contre lui. Il avait désormais ces deux amis contre lui. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Il resta un long moment à les garder contre lui puis les relâcha un peu, faible. Il tenta de se remettre un peu mieux dans son lit et les regarda tour à tour. "J'ai raté quoi en deux mois? Vous avez fait quoi? Il c'est passé des trucs? Ils... ils ont été arrêtés?"

La mort. Une grande garce avec un sourire hypocrite. Le sable. Qui vole, s'insinue partout, disparaît, efface les traces des personnes passées. Le sang. Qui souille tout ce qu'il touche, se verse trop rapidement, ne peut pas être nettoyé des mains avec des billets verts de la part de l'état. Et puis cette image, en boucle, cette chose qu'il hésitait à confier à Braeden. Le Wilde, seul dans les rues désertes. Qui avance, en uniforme, arme à la main. C'est la nuit, mais on y voit comme en plein jour. Et puis le pas de trop. Une mine. Et ce corps qui s'élève, à moitié désarticulé dans les cieux, sans jamais redescendre. Et impossible à rattraper. Voilà ce qui avait tourmenté Downy chaque nuit. Savoir que Braeden était dans un état entre la vie et la mort lui avait réveillé beaucoup de choses. Son "sixième sens", et sa tendance à sursauter, se méfier de tout. Son irritabilité ; Il n'avait pas compté le nombre d'élèves qu'il avait collé ou renvoyé de cours sans presque aucune raison, ce qu'il avait regretté. Et puis ses souvenirs et ses cauchemars ; Il arrivait à enfouir les choses, normalement. Et puis tout ressortait et lui sautait au visage. Downy repensait à tout cela alors qu'il rejoignait sur le lit les deux amis d'enfance. Braeden sembla le regarder longtemps, comme si il voulait se souvenir de son visage, le graver en lui. Si il savait les heures qu'il avait passé à le regarder, paisible en extérieur, quand il veillait sur lui après avoir corrigé des copies.. Et puis il sourit. Et le prit dans ses bras. C'était con, mais il appréciait ce geste. Downy avait l'impression que pour une fois il était en sécurité quand il serrait son camarade contre lui. Les quelques mots que Braeden lui souffla lui firent pousser un sourire sur les lèvres. Le perdre. Et perdre sa vidéothèque par la même occasion. C'était une idée qu'il ne tolérait pas. Il lui glissa, lui aussi "Tu crois que je serais resté si j'avais pas eu peur de ne plus te regarder en face ?"

Ils restèrent un long moment, tous ensemble. Wilde lui avait semblé retourné. C'était compréhensible, après tout. Il vivait tant de choses en si peu de temps, maintenant qu'il était revenu. Et puis Braeden leur demanda si quelque chose s'était passé. Downy devait avouer que... Lui n'avait pas cherché à courir après les preneurs d'otages. Il lança un regard vers Juliette. Qu'elle en parle, elle, lui était mal placé. Il préféra lui raconter, avec un petit sourire : "Je sais même plus si c'était avant ou après le Bus... Mais j'ai croisé le chemin du Lieutenant Wellington, putain, elle me fait flipper limite ! Les flics, t'façon, y te font tous ça, moi ils me font froid dans le dos ! Surtout qu'elle était venue à cause d'un voisin relativement chiant qui avait été tué.."

**Juliette Harmony Weaver était définitivement, la femme la plus heureuse sur cette terre en ce moment. Elle était entourée de la personne qui comptait le plus à ses yeux, et d'un ami hors pairs qui avait été présent pendant ces deux long mois. Leur étreinte dura un bon moment, les deux hommes échangèrent des paroles, auxquelles Juliette préféra faire la sourde oreille. Non pas que leur discutions la gêne, bien au contraire mais elle voulait, tant bien que mal leur laisser un peu d'intimité. Même si leur câlin groupé, comme avait dit Downy ne laissait pas beaucoup de place pour de l'intimité. Elle regarda ses deux amis, il étaient beau tout les deux, Juliette n'attendait, qu'une chose ; qu’ils finissent ensemble. Elle en avait déjà parlé avec Downy, les fois ou ils attendait aussi patiemment qu'ils pouvaient le réveil de Braeden. Mais chaque questions qui rentrait un peu trop dans le vif du sujet, Downy les esquivait, et en retour il la questionnait sur ses propre amours. Ces amours, Juliette avait rencontré un homme, Solal. Il y a quelque semaines. Elle l'avait rencontré totalement par hasard mais le courant était directement passé. Puis il s’était retrouvé dans son lit. Et la les idées de Juliette envers lui se sont un peu embrouillés, mais rien de sérieux pour le moment. Elle en avait parlé à personne pour le moment, mais elle ne voulait pas précipiter les choses. Surtout que Solal avait une petite fille. Ils n'avaient d'ailleurs jamais vraiment parlé de leur relation, c'est pourquoi elle ne l'avait dit à personne ne voulait pas tirer de conclusion hâtive. La question de Braeden la tira de ses pensées. "J'ai raté quoi en deux mois? Vous avez fait quoi? Il c'est passé des trucs? Ils... ils ont été arrêtés?" Juliette ne savait pas vraiment comment en parler, elle dirigea son regard vers Downy. "Je sais même plus si c'était avant ou après le Bus... Mais j'ai croisé le chemin du Lieutenant Wellington, putain, elle me fait flipper limite ! Les flics, t'façon, y te font tous ça, moi ils me font froid dans le dos ! Surtout qu'elle était venue à cause d'un voisin relativement chiant qui avait été tué.." Après cette phrase, Juliette se rendit compte que Downy venait tout bonnement lui laisser la tache d'en parler, ça ne la dérangeait pas mais elle n'avait pas vraiment cherché à avoir des nouvelles des autres passagers ni même des ravisseurs. "Eh bien les ravisseurs, ces putain de ravisseurs s'en son sortit il paraît qu'ils ont quitté le pays, et tu sais, il s'est pas passé grand chose en deux mois..." Juliette laissa sa phrase en suspend. Il ne s'était réellement rien passé en deux mois, ou avait-elle était trop préoccuper pour Braeden et ne s'était rendu compte de rien ?, elle ne pouvait elle-même pas répondre à la question de Braeden. Juliette regarda l'heure, le temps était passé à une vitesse... il était déjà 18h30 et à son grand désespoir son rôle de médecin devait reprendre le dessus. " Les garçon je m'excuse, et je peu vous dire que ça me fait chier aussi, mais Braeden tu à besoin de sommeil. " Juliette omis de préciser que à partir de 18h la visite était était interdite, car ils avaient dépassé l'horaire d'une demi heure et parce que de nombreuse fois Juliette avait fait une entorse au règlement pour Downy. Et laisser Braeden l’ennuyait tout entant. Juliette savait que Braeden allait protester, elle savait même qu'elle genre de phrase il répliquerait, « J'ai déjà, dormis deux mois tu crois pas que c'est suffisant ? » mais il ne dit rien, il se contenta de grimacer, Downy lui faisait un grand sourire, il demandait à Juliette en silence du temps supplémentaire. « Je suis désolée Dow, mais il va bientôt avoir son repas et je peu vraiment pas... » Weaver était presque honteuse de priver ainsi son meilleur ami des deux personne qu'il aimer le plus mais elle n'avait plus vraiment le choix. Elle se leva prudemment et embrassa les deux garçons, elle leur avait fait comprendre qu'il était tant de se dire au revoir mais elle voulait les laisser seuls. Weaver se tourna vers eux, "Je vous aime!" et elle sortit de la chambre le sourire au lèvre.

Spoiler:

Un réveil difficile

ft. Downy et Juliette

"Je sais même plus si c'était avant ou après le Bus... Mais j'ai croisé le chemin du Lieutenant Wellington, putain, elle me fait flipper limite ! Les flics, t'façon, y te font tous ça, moi ils me font froid dans le dos ! Surtout qu'elle était venue à cause d'un voisin relativement chiant qui avait été tué.." "Eh bien les ravisseurs, ces putain de ravisseurs s'en son sortit il paraît qu'ils ont quitté le pays, et tu sais, il s'est pas passé grand chose en deux mois..." Des mots tu parles, que des conneries. On lui mentait. Il savait le deviner. Et il savait pourquoi. Mais à ce moment la, c'était loin d'être important. Il serrait ses deux amis dans ses bras, les deux plus importants dans sa vie. Il avait eu peur de les perdre, de ne plus jamais revoir leurs sourires. Il se sentait bien dans leurs bras. Contre eux. leurs chaleur réchauffant son corps amaigri et pas très en forme. Il ne voulait pas savoir. Il préférait oublier. Il avait déjà bien trop de chose à penser. Rattraper le temps avec Juliette. Passer du temps avec Downy, lui trouver une copine et le rendre heureux, s'occuper de son bonheur, au pris du sien. "Les garçon je m'excuse, et je peu vous dire que ça me fait chier aussi, mais Braeden tu à besoin de sommeil." Il allait rétorquer. Il avait déjà dormis deux mois il pouvait attendre. Et puis il voulait rattraper le temps, et puis il avait peur. Peur d'être seul, peur que tout cela ne soit qu'un rêve, peur de ne plus les revoir, peur de passer la nuit perdu dans ses cauchemars. Peur d'être seul contre lui même. Downy et Juliette échangèrent un regard, lui la suppliant du fond des yeux de lui laisser du temps. Temps qu'il n'obtint pas. Alors Juliette se leva, embrassa Braeden sur le front et sortit. Puis se fut au tour de Downy. Il se leva, embrassa Braeden sur le front et sortit. Une infirmière arriva peu après, donna son repas à Wilde qui avala, l'esprit vide. Puis elle sortit, le laissant seul avec sa terreur.

FIN