Gimme the Bad news BIS:
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Dernièrement, Aileen Duncan avait eu rendez-vous avec le père de la petite Enaëlle. Cette dernière était une enfant très marginale pour son âge. Elle ne se mêlait pas à ses camarades. Quand sa professeur essayait de l’aborder, la gamine se renfermait aussitôt sur elle-même. Depuis le divorce de ses parents, elle s’était mis martel en tête. Elle se sentait entièrement coupable. Apparemment, elle avait entendu une conversation entre ses deux parents. Payton Oak avait avoué la raison de sa séparation avec sa femme: il avait tenté de se tuer et Eulalie l’avait quitté pour assurer sa sécurité, notamment celle de son enfant. Elle avait bien fait. L’homme était un danger pour lui-même mais aussi pour les autres. Comment pouvait-il encore exercer cette profession? Payton n’était pas assez solide… il n’avait pas pu supporter la vie à un moment donné. Que reprochait-il à son existence? Pour en revenir à la petite Enaëlle, elle dessinait des dessins très gores où des scénarios étranges s’échafaudaient. Les autres enfants avaient peur d’Enaëlle. Aileen avait proposé à Payton qu’elle aille voir un professionnel. Or, l’homme n’était pas d’accord avec cette solution. Il avait demandé à la professeur des écoles de parler avec son ex-femme car c’était elle qui avait la garde principale de l’enfant. La rouquine avait accepté comme elle n’avait pas refusé de voir Payton sous la demande de Eulalie au téléphone pour le premier entretien avec cette drôle de famille. Aileen l’avait trouvé assez vulgaire. Donc, elle appréhendait cette rencontre. Présentement, elle attendait Madame Debussy dans son bureau à l'école primaire. Elle devait tout lui raconter comme promis à Payton.

aileen & eulalie ❥

Lorsque Payton Oak avait noué cette corde autour de son cou, il avait commis le geste le plus égoïste qu'il ne lui avait jamais été donné de faire. Même si sa femme, Eulalie, l'avait trouvé à temps, il avait détruit sa petite famille. En effet après cet acte, jugé comme irréparable et impardonnable par cette dernière, elle décida de quitter le foyer familial, avec sa fille, Enaëlle, afin que la petite ne puisse jamais voir son père faire une autre tentative de suicide. Cette tentative râtée avait signé la mort du couple et de la parfaite famille qu'il formait jusqu'alors. Depuis Eulalie faisait de son mieux pour que sa fille ne subisse pas trop cette séparation et qu'elle en souffre le moins possible, seulement Eulalie n'avait pas le pouvoir de lui faire croire que tout allait bien. L'enfant ayant rapidement compris que ses parents ne s'aimaient plus, du moins c'était ce qu'elle pensait. Elle ne voyait son père qu'un week-end sur deux, car Eulalie avait voulu agir en adulte responsable et en bonne mère pour sa fille car dans ces circonstances, même un tribunal n'aurait pas laissé Payton revoir sa fille.

Pour la jeune Enaëlle, la blessure n'était pas corporelle, ni physique, mais elle était psychique et Eulalie était parfois dépassée par les événements, en proie aux remords. Seulement, le mal était fait et elle continuait de croire qu'elle avait pris la bonne décision, ne souhaitant pas confronter sa fille au choc de retrouver, en rentrant de l'école, le corps de son père, égoïste, sans vie. Suite à la séparation du couple, Eulalie avait repris du service en tant que policière, dans la section homicide de Détroit, il fallait bien qu'elle entretienne sa nouvelle famille : constituée de sa fille et d'elle, elle ne voulait en aucun cas dépendre de Payton financièrement, persuadée qu'il n'était plus digne de confiance. Ce retour au travail et à la vie réelle avait crée un certain décalage entre sa fille et elle, Eulalie étant contrainte de passer beaucoup moins de temps qu'auparavant avec son petit ange. Malgré leur relation fusionnelle, un certain écart s'était creusé dans leur relation mère/fille.

La mère avait été contacté par la professeur de sa fille, qui souhaitait prendre rendez-vous avec elle pour parler d'Enaëlle, cependant, elle était débordée et avait du mal à s'en sortir à l'époque alors elle avait ravalé sa fierté et avait demandé à Payton de se rendre à ce rendez-vous. Seulement l'institutrice l'avait rappelé une nouvelle fois afin de se rencontrer, exigeant la présence de la mère de l'enfant, souhaitant lui parler de quelque chose qui "n'était pas du ressort de son ex-mari, Payton". Elle avait donc accepté, se demandant ce qu'on allait bien pouvoir lui dire.

En fin d'après-midi, après une longue et épuisante journée, Eulalie avait garé sa voiture aux abords de l'école et avait fait en sorte de laisser Enaëlle à une amie, afin d'être tranquille le temps de cette réunion. Une fois arrivée à l'enceinte de l'école et avoir demandé son chemin à la concierge de l'établissement, la jeune femme arriva dans la salle de classe d'Aileen et annonca sur un ton qui se voulait sympathique.

❝ Bonsoir, je suis Eulalie Debussy, la mère d'Enaëlle ❞

Elle s'avança vers l'institutrice et lui tendit la main, en souriant

Codage fait par .Jenaa

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Aileen Duncan n’avait pas tellement de patience en ce jour. Elle avait accompagné sa classe à une sortie dans un zoo, ce fut la cohue. La rousse avait su géré les gamins sans soucis, mais les cris de ces derniers mêlés à ceux des animaux l’avaient rendu complètement migraineuse. Cette sensation de posséder une tête prête à exploser à tout moment ne lui plaisait pas des masses. La belle se tenait accoudée à son bureau, elle était assise, un air blasé ne la quittait pas. De coutume, elle n’était pas relâchée ainsi. Aujourd'hui, elle n’avait pas dormi à cause de noires pensées. Elle se remémorait des évènements en rapport avec son passé commun à celui Byron Malray, son ex-fiancé… . Elle avait du s’enfuir très loin en prenant la décision de garder son enfant qu’elle ne voulait pas à la base. Cela remontait à l’époque de la fac. Aileen avait du abandonner ses rêves et revoir sa vie en tout point car son chéri avait changé de fusil d’épaule: il la battait et la harcelait physiquement pour qu‘elle n‘avorte pas. La rouquine avait des espoirs par le passé, plus maintenant… . Seul son enfant comptait! Désormais, elle était professeur des écoles. Et elle se donnait à fond dans l’éducation. A part cela et sa fille, elle n’avait pas grand chose qui la retenait. Présentement, elle se concentra sur l’entrée de la belle Eulalie. Cette femme était magnifique à première vue, le caractère suivait-il?

- Bonsoir Madame Debussy, je suis ravie de faire votre connaissance. La politesse… . La femme serra la main tendue par cette inconnue. Je suis donc Aileen Duncan la professeur de votre fille Enaëlle. Je voulais vous voir à son sujet. Elle tendit le noir dessin qui surplombait son bureau. Enfin, elle se leva pour paraître un peu mieux élevée pour le coup. La fatigue l’avait rendu presque affalée sur son bureau, à moitié endormie. Euh… c’est votre fille qui a dessiné cela: un scénario macabre où une silhouette en massacre une autre. Ça vous parle? Enaëlle a des idées un peu sombres à la maison?

aileen & eulalie ❥

Eulalie espérait sincèrement que cette rencontre avec Mademoiselle Duncan n'était qu'une visite de courtoisie bien qu'elle en doutait fortement, l'institutrice n'aurait pas pris la peine de rencontrer les deux parents séparément juste pour leur parler de la pluie et du beau temps à et quel point elle appréciait le sérieux et la joie de vivre d'Enaëlle. Mais de ce qu'on en disait, l'espoir fait vivre !
Encore en proie à ses soucis de travail, la mère de famille était préoccupée et avait passé une journée... exécrable, c'était le mot tout à fait adapté pour décrire cette journée, qui resterait sûrement dans les annales, tant elle avait été longue et mauvaise. Mais maintenant, il fallait qu'elle se concentre sur tout autre chose : sa fille, sa perle, son petit trésor, sa raison de vivre.
Tout en se rendant compte que sa journée déteignait considérablement sur son discours, elle décida de se reprendre, notamment vis-à-vis des propos envers Aileen.

❝ Je suis également enchantée, Mademoiselle Duncan ❞

Elle espérait ne pas s'être plantée sur le statut de la professeur, il lui semblait vaguement qu'à la première réunion parents-professeurs, cette dernière s'était présentée en tant que "Mademoiselle" mais Eulalie n'en n'était plus certaine. Elle souhaitait avoir raison, n'ayant aucune envie de blesser la femme en face d'elle, qui était vraiment très belle, au passage. La blondinette, fascinée par les yeux de son interlocutrice. Leurs mains se serrèrent en une poignée qui se voulait franche et amicale. La mère retira délicatement sa main, tout en adressant un sourire bienveillant à l'institutrice, qui ne tarderait pas à lui expliquer la raison qui l'avait amené à convoqué la maman d'Enaëlle.

❝ Vous aviez rencontré mon ex mari, Payton c'est bien ça ? ❞

Sa phrase allait se poursuivre, en lui demandant ce qui poussait Aileen à la voir elle-aussi, commençant à s'inquiéter sérieusement. Seulement la réponse de la pédagogue ne se fit pas attendre. Elle attrapa un dessin, plutôt sombre et pas représentatif d'une petite fille, avant de se lever, en tentant d'intercepter la réaction de la responsable d'Enaëlle. Eulalie espérait que ce ne soit pas une oeuvre de son petit ange, seulement la confirmation de son institutrice ne se fit pas attendre " Euh… c’est votre fille qui a dessiné cela: un scénario macabre où une silhouette en massacre une autre. Ça vous parle? Enaëlle a des idées un peu sombres à la maison? " Diagnostic sans appel, qui laissa la jeune femme sans voix pendant de longues minutes, les yeux rivés sur le dessin. Tentant de rassembler ses mots et ses esprits, se rendant compte qu'elle était une mauvaise mère, son regard se releva lentement sur celui d'Aileen, et il lui fallu beaucoup d'efforts pour se retenir de montrer son désarroi face à la situation.

❝ Je sais qu'elle vit très mal notre divorce et qu'elle ne comprend pas pourquoi son père n'habite plus avec nous, mais je n'avais jamais vu ce type de... dessin. Elle est chamboulée, je le sais, mais je ne pensais pas que c'était à ce point. Surtout quand on voit cette mise en scène... ❞

Codage fait par .Jenaa

Gimme the Bad news BIS:
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Eulalie Debussy semblait bien plus aimable qu’au téléphone. Aileen Duncan sentait mieux cette entrevue que celle avec Payton Oak: un personnage bien trop prétentieux et torturé selon elle. La rousse s’était toujours gardée de donner son avis personnel sur n’importe quel question indiscrète. Or, elle avait osé user de cette pratique avec l’ex-mari de la belle Eulalie. Ce dernier l’avait exaspéré au plus haut point. Il ne paraissait pas concerné par la situation de sa fille mais il s’entêtait à confirmer l’inverse. Que croire? Aileen croyait ce qu’elle voyait justement. Payton ne montait pas haut dans l’estime de la jeune femme car il ne jouait aucun rôle dans sa vie. Aussi, il lui avait fait mauvaise impression donc il était mal barré pour se faire apprécier. L’homme avait demandé que la professeur des écoles discute avec sa femme. Il disait ne pas être écouté par la blondinette alors ’Leen assurait le rôle de médiateur. Du coup, elle se retrouvait indirectement impliquée dans des soucis familiaux auxquels il lui était interdit de se mêler de manière flagrante. Alors, elle prétextait une réunion simple. Eulalie était une personne réellement polie et agréable à première vue. Soudainement, Lexie, la fille d’Aileen fit son entrée dans le bureau, sans frapper bien-sûr. Elle s’écria: « maman, où sont passés mes crayons de couleurs? A l’étude, Lila n’en a pas ». Lila était la surveillante de la classe d’études: une jeune fille qui avait besoin d’un petit travail pour survivre, l’école avait décidé de l’aider un temps.

- Pardon pour cette intrusion Madame Debussy, voici ma fille: Lexie. Elle a presque l’âge de la vôtre à vrai dire. Elle se tourna vers son enfant: ma chérie, tu les as rangé hier dans le tiroir de mon bureau. A ton âge, perdre la mémoire…, rit-elle. Lexie la gratifia d’un câlin rapide et elle s’en alla en sautillant avec son butin retrouvé. Aileen avait passé le dessin d’Enaëlle, cette œuvre noire et terrifiante. Eulalie étaient aux prises avec la réalité. Elle avait l’air perdue, limite apeurée. Quelle tristesse dans les yeux de cette mère! D’accord, je suis navrée… . Pourquoi s’excuser? La prof n’y pouvait rien. Je tente de l’approcher, de lui parler, mais rien n’y fait: elle est très renfermée. Ses camarades ont peur d’elle, son attitude n’est pas à leur goût. La rouquine se permit une question plus ciblée. L’autre jour quand j’ai vu votre ex-mari, vous ne l’avez pas mis à l’école, le jour après mon coup de fil: y’a-t-il un rapport? Pourquoi n’est-elle pas venue en classe? Elle marqua une légère pause pour en revenir à des thèmes plus généraux. Monsieur Oak m’a parlé de la raison de votre divorce… . Aussi, il m’a dit que votre fille devait se sentir coupable de votre séparation, vous en pensez quoi?

aileen & eulalie ❥

Eulalie n'avait aucune idée du sujet de la conversation qui allait se passer. Ni que l'institutrice d'Enaëlle assurait alors le rôle de médiateur entre la mère et le père de l'enfant. Sinon elle se serait empressé de réduire la tête de son ex-mari en citron avant de le presser jusqu'à ce que mort s'en suive. Façon de parler, bien sûr. Elle ne le souhaitait pas mort, mais juste à des milliers de kilomètres, pour continuer à vivre sa petite vie avec sa fille. L'idée que Payton mettre la professeur des écoles dans cette situation, en tant que médiateur l'aurait rendu folle. En effet, elle et son ancien mari étaient assez grands et matures pour régler leur différents comme deux adultes. La mère fut sortie de ses pensées grâce à l'irruption d'une petite fille, du même âge qu'Enaëlle visiblement. La blondinette fit un sourire à l'enfant qui était vraiment magnifique à ses yeux, une vraie poupée.

❝ Enchantée Lexie, tu es vraiment très jolie. ❞

Dit-elle tout en faisant mine de tendre sa main à l'enfant qui était à la recherche de ses précieux crayons de couleurs. Sa mère lui indiqua leur emplacement et après s'être emparée de la pochette de crayons, la jeune fille s'éclipsa et retourna dans l'étude.

❝ Ne vous excusez pas, elle est vraiment très gracieuse. ❞

La conversation se recentra alors sur un sujet on ne peut plus sérieux, sa fille, Enaëlle et ses sombres dessins. Eulalie aurait souhaité à ce moment précis ne jamais avoir divorcé, ni assisté à cette tentative de suicide de son ancien mari, afin que cette situation, irréaliste n'ai jamais à se produire. Sa fille avait toujours été pleine de vie, heureuse et amusante, et là elle en venait à dessiner des choses aussi sombres. Depuis quand son esprit s'était obscurci de cette façon ? Depuis la séparation de ses deux parents, certainement. La maman releva lentement son attention sur Aileen, trouvant que même si elle était consciencieuse dans son travail, ses questions étaient parfois très indiscrètes.

❝ Vous n'avez pas à être navrée, je le suis, et son père devrait l'être tout autant que moi. ❞

Si elle avait pu avoir Payton en face d'elle, elle l'aurait sûrement fusillé, au sens littéral, mais aussi du regard. Leur fille essuyait à présent l'acte égoïste du suicidaire et vivait, visiblement une phase difficile.

❝ Il me semblait bien que quelque chose n'allait pas, je ne la voyais plus être invitée aux goûters d'anniversaire... Ecoutez, si vous avez une quelconque piste, solution à tout ça, je suis prête à la suivre, je ne supporte pas de voir ma fille aussi malheureuse... de la faute de son père... enfin de ses parents. ❞

Elle marqua une pause, jetant un autre coup d'oeil au dessin, tentant de réfléchir à tout cela.

❝ Enaëlle a eu une grosse fièvre ce jour-là et elle m'a supplié de rester à la maison, alors j'ai pris un jour de congé pour ne pas la laisser seule... Voilà tout. ❞

Elle ne faisait que raconter la vérité, et repenser à cette journée mère-fille arracha un sourire à Eulalie, malgré sa grosse fièvre, elles avaient regardé un disney, avaient mangé une bonne soupe puis des kinder. Une journée normale, remplie de bonheur, comme elles en vivaient avant le divorce.

❝ Il a été bavard à ce que je vois... ❞

Dit-elle en détournant le regard, se demandant depuis quand Payton aimait raconter la vérité au sujet de leur divorce : son égoïsme. Mais après tout, il assumait visiblement, il était peut-être temps maintenant !

❝ C'est sûrement le cas. Elle ne sait pas... tout. Et c'est sûrement mieux ainsi, elle est trop jeune, du moins c'est mon avis. Je veux la protéger de lui et de son égoïsme, je ne veux pas que ma fille retrouve son père, mort dans la cuisine. Vous imaginez le choc pour elle ? Je ne peux pas. Alors oui, étant donné qu'elle n'est pas au courant, elle doit sûrement s'accuser et mettre la faute sur elle. Je lui ai souvent expliqué que ca ne l'était pas, mais elle ne semble pas m'écouter... ❞

Codage fait par .Jenaa

Gimme the Bad news BIS:
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Eulalie fut très avenante, polie, et réellement adorable avec Lexie qui la gratifia d’une palette de sourires aux compliments lancés par la jeune femme. La fille d’Aileen était très mature pour son âge alors quand Madame Debussy lui tendit la main comme pour concrétiser les présentations, la petite l’avait serré telle une grande personne. Lexie repartit aussi vite qu’elle était venue après avoir trouver son butin grâce à sa mère. Cette dernière semblait toujours fatiguée. Or, l’écoute était de mise. Son rendez-vous avec la maman d’Enaëlle venait de débuter il y avait peu. Aileen répondit aux dires de son interlocutrice qui se fichait gentiment de cette interruption soudaine. La rousse la pensa tolérante et vraiment agréable.

- Merci pour elle.

Le sujet d’une élève perturbée… le moins évident qui soit à aborder. En effet, comment dire à une mère que sa progéniture reste solitaire, que les autres enfants ont peur d’elle, qu’elle ne sait pas s’amuser, qu’elle se prive de tout comme pour enterrer son enfance trop vite bafouée par un divorce… ? Duncan se mit à la place de cette femme. Elle avait la chance d’être maman et de pouvoir comprendre ce genre de situation. Sa fille aussi détenait des circonstances atténuantes tant un repère lui manquait: celui d’un père. Elle avait trop vite grandi pour se retrouver écartée du monde enfantin qui était le sien par le passé. La situation n’avait pas la même consonance que celle de cette famille déchirée. Or, la rouquine tentait de faire son boulot en mieux en exerçant un devoir d’introspection et d’empathie. Son regard se voulait professionnel et personnel en même temps. Cet entretien n’était pas évident à assumer.

- Je pense qu’il l’est. Enfin… Enaëlle a besoin de vous deux c’est évident. Comment reconstruire une famille quand des liens sont brisés? Ou comment rendre à cette petite la joie de vivre qu’elle possédait avant? Elle a juste envie de voir que ses parents s’entendent bien. A mon avis, si un début devait se présenter à nous pour trouver une solution: c’est la communication le point fort. Eulalie poursuivait ses constatations. Ces blessures se réparent avec le temps, la cicatrisation peut être longue mais rien n’est perdu. J’avais proposé à votre ex-mari que votre fille consulte mais il ne veut pas de cette solution donc ses deux oreilles restent vous: ses parents. J’en reviens à ma remarque de départ, Monsieur Oak et vous êtes les points de mires. Les repères sont importants alors votre fille se fit à ce qu’elle voit. Son éducation se fait par vous, donc elle a tendance à reproduire ce qu’elle voit. Montrer plus de joie autour de soi, démontrer aussi que tout est possible en vous réconciliant avec Monsieur Oak, Enaëlle aura sans doute plus de plaisir dans la vie en voyant ses modèles se relever et prouver que les bonnes choses existent: par une entente et par le biais d’une bonne communication. Voilà mes solutions. L’institutrice se rassit quelques secondes. Elle nota la raison de la dernière absence de la petite. D’accord. Elle va mieux alors? Elle a de la chance de vous avoir. Elle sourit. Vous semblez complices toutes les deux, non? ‘Leen marqua une légère pause. Le sujet « Payton » revint au grand galop. Qui écoute-t-elle dans le fond? Ses visions, ce qui se présente à elle. Votre mari a faibli mais il a besoin d’être compris lui aussi. Je comprends votre réaction. Mais Enaëlle se sent peut-être un peu forcée de s’éloigner de son papa et elle ne comprend peut-être pas le pourquoi du comment ce qui la perturbe, tout fut soudain apparemment: pourquoi ne pas réparer cela de suite…?

Abandonné, verrouillé & archivé.