Léonor avait passé une mauvaise soirée. Et oui la veille elle s'était fait humiliée publiquement par une sale héritière pourrie gâtée et en plus de cela giflée par sa mère tout simplement parce qu'elle avait dit ce qu'elle pensait. Aujourd'hui elle ne travaillait pas ce qui était plutôt mauvais car elle avait besoin de quelque chose pour se changer les idées. Elle n'avait pas vraiment dormi de la soirée et elle profita de son réveil pour absolument tout nettoyer chez elle, on pouvait manger sur le carrelage vu à quel point il brillait. Elle alla en suite sous la douche se changer les idées mais rien n'y faisait, elle était tenace sa douleur. Elle ne comprenait toujours pas la réaction de sa propre mère vis à vis d'elle au point même qu'elle avait besoin d'en savoir plus. Mais cela serait pour plus tard, tout ce qu'elle voulait en ce moment c'était des renseignements sur cette Treesh et elle savait parfaitement à qui s'adresser. Il n'y avait qu'une personne qui pourrait lui rendre ce service et ce sera difficile de la convaincre mais il le fallait Iseult était son seul remède pour calmer ses nerfs. Elle partit donc vers son armoire et décida des vêtements qu'elle allait mettre et elle choisit une vieille paire de jeans avec sa chemise préférée ainsi qu'une paire d'escarpin rouge. Elle se dirigea alors vers sa salle de bain pour enfiler tout cela et se coiffer les cheveux en une queue de cheval, elle ne se maquilla presque pas comme à son habitue, juste de quoi cacher ses cernes. Elle attrapa un de ses nombreux sac à main où elle plaça toutes ses affaires avant de prendre son véhicule. Elle conduisit alors jusqu'au magasin de Leslee et se laissa tenter par deux gâteau, un au fruits rouge et l'autre aux fruits exotiques sans ananas bien évidemment car la blondinette y est allergique. Son audi repris alors la route jusqu'au bureau de son ami avant de descendre de celle ci avec ses deux gâteaux. Elle monta alors et demanda si son amie était présente. Elle était présente et dans son bureau en plus. Sur ce Leonor se dirigea alors vers ce fameux bureau avant de frapper à la porte avec le sourire.

"Coucou ma belle, j'ai ramené des gâteau de chez Leslee. Comment tu vas?"

Elle ne voulait pas lui demander directement ce service elle n'était pas de ce genre mais il fallait bien qu'elle avoue à un moment ou à un autre la raison de sa visite.

J'ai besoin d'un coup de main
« léonor & iseult »

ISEULT ▬ Alors, qu'est-ce qu'on a aujourd'hui ?

A peine arrivée, que déjà, elle se jetait sur les missions du jour. D'une écriture manuscrite, les projets et devoirs de chacun étaient inscrits sur le pan de mur qui lui faisait face. Les yeux plissés, elle chercha son nom. Le chercha, le chercha. Il n'y avait rien, absolument rien. Elle avait été oublié de la liste, ce n'était pas possible ?! Elle sentit l'énervement pointé. Vraiment, ces temps-ci, elle se trouvait beaucoup trop sur les nerfs. Et dire que la journée avait bien débutée …

▬ FLASHBACK ▬

Iseult se réveillait tout juste et le fond sonore habituel de la ville emplissait son espace. Il n'y avait rien de mieux. Laissant sa main trouver à tâtons le fameux bouton qui activerait la précieuse cafetière, la jeune femme porta son regard sur la ville en contrebas et la circulation, toujours aussi dense. Elle ne se lasserait jamais de cette vue, de cette appréciation de Détroit. Elle aimait cette ville, elle y avait passé toute sa vie … à l'exception de ces deux années qui faisaient défauts à sa mémoire mais enfin, elle y avait passé sa vie. Sortant de sa contemplation, elle remplit sa tasse de café chaud et s'installa instinctivement sur la chaise employée à cette fonction. Le regard encore flou par sa sortie de sommeil brusque, elle monta le liquide à sa bouche et en avala une gorgée salvatrice. Elle se réveillait enfin. Une sonnerie la tira entièrement de ce moment d'éveil et de repos. La porte. Elle traîna des pieds jusqu'à l'entrée de l'appartement et s'apprêta à sermonner l'imprudent qui sonnait de si bonne heure. Ouvrant la porte à la volée, elle resta coite devant le gentil -et plutôt mignon- livreur qui lui tendit, souriant, une boîte qu'elle attendait depuis des semaines. Rien que pour cela, elle afficha un joli sourire et s'empara de l'objet en même temps qu'elle le remerciait et signait le reçu. Après avoir effectuée cela, elle rentra dans son domicile, non sans avoir observé le livreur partir, contente d'être tombée sur le bon gars.

▬ FLASHBACK ▬

Oui, la journée avait bien commencé … elle continuait bien différemment. S'empressant de gagner la direction, elle entra sans frapper dans le bureau de son paternel. Il avait l'habitude de ses visites impromptues, il ne se formaliserait pas de celle-ci. Elle l'entendit tout juste soupirer avant de commencer à demander des explications :

ISEULT ▬ C'est quoi ça, pourquoi je ne suis pas sur la liste ?
MR CROSSMAN ▬ Ise' . Baisse d'un ton.

Elle le regarda, impassible et défiante.

MR CROSSMAN ▬ Tu as vu ton état ? Je ne pouvais pas te faire travailler dans ces conditions. Tu as une journée de repos, rentre et décompresse.
ISEULT ▬ Quoi ?! Je n'y crois pas ! Tu agis encore dans mon dos !
MR CROSSMAN ▬ Non, pour ton bien. Écoute, tu es de plus en plus dure avec les autres comme avec toi-même. Tu risques le surmenage et en temps que directeur, je me dois de protéger mes employés. Je ne préfère pas avoir d'arrêts maladies avec notification : accident du travail.
ISEULT ▬ Comme si c'était pour ça … Il va falloir arrêter papa, je n'ai plus quatre ans. Ta fille peut très bien se débrouiller seule. Je ne suis pas la dernière de la classe et je m'en sors même plutôt bien. Je te prierai de ne plus douter de mes capacités.

Passablement en colère, tremblante, elle sortit de la pièce sans attendre de réponse. Son père trouverait toujours à répondre. C'était un véritablement journaliste féroce quand il le voulait. Il ne lâchait jamais le morceau. Même elle, la voix influente de la chaîne, la dirigeante et chef d'équipe, fille du grand patron n'y pouvait rien … Certains jours, elle regrettait d'être entrée dans la boutique familiale.
Quittant l'étage de la direction, elle passa devant la secrétaire de son groupe, obnubilée par son écran d'ordinateur et lui commanda de lui amener les dossiers en cours dès que possible. Sous entendu … mieux valait qu'elle ne tarde pas. Iseult entendit déjà l'employée s'affairer mais n'y prêta pas beaucoup attention. Elle observa ses collègue et rentra dans son bureau, endroit plutôt reposant et calme. Ses muscles se relâchèrent, elle se calmait instantanément. Prenant sur elle, ce qui s'était passé plus haut, elle attendit la secrétaire et rangea un peu le fouillis. Quelques instants plus tard, celle-ci surgit, les bras chargés. Avec un petit regard apeuré, elle lui déposa le tout sur le bureau, s'excusa du dérangement et reparti aussi vite. Iseult ricana. La pauvre semblait traumatisée, elle avait du lui crier dessus une fois de trop … elle ne s'en souvenait déjà plus.
Se laissant glisser dans le fauteuil, la brune s'empara des papiers et les feuilleta, certaine de trouver là l'occupation pour la journée.

Une heure, peut-être deux après son arrivée, Iseult entendit plus qu'elle ne vit, une personne bien connue. Aussitôt, un sourire se peint sur son visage. Léonor, une jeune personne qu'Iseult avait réussi à apprécier, une jeune femme qui la mettait toujours de bonne humeur. Portant son regard à l'entrée du bureau, elle la vit frapper à la porte et entrer, un petit sac dans une des mains. Curieuse, la brune tenta de voir ce qui s'y caché. Sa jeune amie répondit à son interrogation. Contente de cette visite impromptue, la jeune femme l'invita à s'assoir et alla fermer la porte, pour plus de tranquillité, en lui répondant :

ISEULT ▬ Ma petite Fleur ! Je vais finir par me demander si tu ne lirais pas dans mes pensées. Je commence à avoir un petit creux, c'est juste parfait ce que tu amènes là, merci !

Elle la rejoignit et s'assit sur le sofa, seul meuble douillé de la pièce.

ISEULT ▬ Ça va, ça va. Je déteste faire la paperasse mais il le faut bien. Enfin, ce n'est pas le plus intéressant. Mais toi, comment tu vas ? Qu'est ce qui t'amène dans ce capharnaüm ?

La brune n'avait pas l'intention de développer les actions positives ou négatives de sa matinée et s'intéressa plus au pourquoi de la venue de Léonor de ce coté-ci de la ville, sur son lieu de travail plus que bruyant.

Cela faisait toujours plaisir de voir une bonne amie surtout ces derniers temps, il faut dire qu'en ce moment elle restait seule ou elle travaillait tout le temps. Puis, Iseult était une personne que Leo adorait vraiment même si leur début n'avait pas été facile on peut même dire très difficile car rare sont les enfants de riche qui ne profite pas de leur richesse comme la jeune blonde. En parlant de cela, elle n'était pas venu les mains vite se doutant du petit creux comme à son habitude. Les jeunes filles étaient même une bouffée d'oxygène pour l'autre et à chaque fois qu'elles se voyaient elles parlaient de tout et de rien avec facilité. La secrétaire de la jeune brune commençait à avoir l'habitude de la voir car Leonor lui rendait visite dès qu'elle le pouvait. L'infirmière entra très rapidement dans le bureau de son amie et vit le visage heureux de la journaliste comme le pensait celui de Leonor. Elle apercevait la tonne de paperasse de son amie et trouva qu'elle avait bien eu raison de débarquer à ce moment car personne n'aimait la paperasse. Cependant elle se doutait bien qu'elle allait avoir le droit à des tonnes de questions. Leo regarda alors dans le vide cherchant ses mots et tentant déjà de trouver des arguments pour réussir à la convaincre parce que ce que la jeune héritière allait lui demander était tout sauf simple. Elle regarda la demoiselle avec un sourire se dessinant sur ses lèvres comme toujours car elle avait enfin trouver quoi dire.

"Ben je sais que je suis médium je devrais peut être changer de métier. Bref, si je suis venue te voir c'est que tu me manquais avec tout le boulot que l'on a. Mais il faut que je te demande un service, tu pourrais faire des recherches sur Treech Hurrighton tu sais la grande héritière."

Elle regarda l'air de son amie car elle se doutait que Iseult allait refuser catégoriquement de faire cela pour des raisons d'éthique. Elle le comprenait bien car elle réagirait de la même manière si on lui demandait le dossier médical d'un de ses patients.

"En fait c'est une très longue histoire, elle m'a tapé sur les nerfs avec ses caprices d'enfants pourrie gâtée donc je lui en ai parlé et elle m'a giflé devant tout le monde. Oui je sais ce n'est pas une raison mais elle a promis de s'en prendre à moi ce qui n'est pas très grave je sais me défendre, mais aussi à mon boulot, ma famille et mes amis, elle serait même capable de gâcher ta vie ou celle de Mihael et ça je le refuse. Il faut que j'ai de quoi me défendre tu vois ce que je veux dire. alors s'il te plait dit oui."

Elle regardait alors sa bonne amie, décidant de prendre une part du premier gâteau que la demoiselle venait d'apporter en attendant tout simplement que celle si lui donne une réponse si possible positive car elle ne savait toujours pas quoi dire pour la convaincre.

Regarder Léonor lui rappela cette époque où elle apprenait tout juste à la connaître. Cela ne remontait pas non plus à beaucoup d'années mais Iseult avait cette sensation, celle de connaître la jeune femme depuis un bien long moment. Leur relation n'avait pas vraiment débutée en bons termes et comme à l'accoutumée, la journaliste avait eu cette attitude fière et hautaine qu'elle prenait pour ne pas être percée à jour. C'était une muraille infranchissable qui la protégeait facilement de la douleur et des aléas de la vie. Elle se souvenait plutôt de la première véritable impression sur Léo. Elle avait cru se revoir, des années plus tôt. Elle avait cru devoir revivre ces moments de sa vie de petite bourgeoise toujours sous l'emprise de ses parents. Elle avait d'office détesté la jeune femme qui lui rappelait tant sa propre personne. Maintenant, elle se disait juste qu'il était bien dommage qu'elle ait agi ainsi, repoussant une jeune qu'elle aurait pu apprécier et surtout apprendre à connaître. Elle aurait vu plus vite encore que Léonor avait d'autres points avec elle. Elle luttait contre sa condition. Pas que la vie de riche jeune fille soit horrible, juste qu'elle préférait profiter et vivre sa vie à sa façon et ne pas s'appuyer que sur ses acquis et son argent. Léo était ainsi. Elle voulait se surpasser et même si elle profitait allégrement de son argent, elle ne se sentait pas au dessus du monde. Elle travaillait. Elle voulait gagner sa vie, comme tout le monde.

Se laissant tenter par un des gâteaux amenés par la jeune femme, Iseult écouta une réponse qui ne lui convint qu'à moitié. Elle fronça outrageusement les sourcils. Si le début de sa réplique l'avait fait sourire, la suite la perturba plus. Elle n'était pas encore en colère, quoique cela ne tarderait pas. Peut-être s'énerverait-elle ou, tout du moins, retrouverait-elle cette froideur qui caractérisait la journaliste en elle. Elle voulut répondre. Elle n'en eut pas le temps, Léonor continua à parlementer, lui expliquant des raisons qu'elle n'entendait qu'à moitié. Elle trouvait cela honteux de la part de Treesh Hurringhton certes, mais elle n'était pas toujours pas encline à céder à son amie. La jeune femme sortit ses derniers arguments convaincants. C'était trop facile. Elle sortait la bonne carte de son jeu et Iseult se savait d'avance perdue même si elle ne l'admettrait jamais. La brune fit comme si et souffla un bon coup :

ISEULT ▬ Léonor ... tu ne peux pas me demander ça. Tu sais que si cela s'apprend je pourrais avoir des ennuis et rien à voir avec ce que cette Treesh pourrait me faire. Je n'ai pas besoin de te dire que mon renvoi aurait une validité immédiate.

Elle se releva brusquement et rejoignit son bureau, quelques pas le temps de bien réfléchir. Elle se passa une main sur le visage.

ISEULT ▬ Et puis, que ferais-tu de ces recherches ? Elle paye sûrement ses avocats plus chers encore que ne reçoit mon père chaque mois. Elle arriverait facilement à réfuter tes preuves.

Le regard vrillait sur la jeune femme en face d'elle, Iseult tentait d'échapper à la finalité de la conversation. Elle voulait le faire, pour Léo et aussi pour rabaisser cette maudite Treesh mais, l'étique et son sens du devoir plutôt fort l'empêchait de répondre simplement par un oui. Au lieu de cela, elle cherchait à faire comprendre à Léonor que ce n'était pas le bon moyen. Elle aurait du savoir que la jeune femme n'avait pas dit son dernier mot non plus.

Léo connaissait depuis peu son amie mais elle était comme un rayon de soleil dans sa vie, quelqu'un qui pouvait la comprendre et avec qui elle n'avait pas besoin de se cacher. Elle savait que les débuts avaient été très difficiles et savait qu'Iseult l'avait détestait mais elle lui a prouvait qu'elle était quelqu'un de bien. Il fallait toujours que Leonor prouve tout à tout le monde et cela depuis sa plus tendre enfance. Elle a dû prouver qu'elle était digne de confiance, que c'était une enfant bien éduquée issus d'une belle famille, à l'adolescence elle a dû montrer que la richesse ne faisait pas le bonheur et que celle ci voulait vivre de son travail. C'était bien Leonor et elle n'avait pas changé depuis ses dernières années alors quand elle devait prouver que c'était bien la grande Hurrighton qui voulait sa tête et que tout ce qu'elle voulait c'était protéger les siens alors elle devenait dingue. Treesh veut sa tête comme elle s'en doutait depuis la soirée chez sa mère mais elle ne comptait pas la laisser faire ainsi. La belle blonde regarda son amie lui répondre ne sachant que faire pour la convaincre, elle avait peur des conséquences et c'était compréhensible mais c'est bien pour cela qu'elle se croit au dessus de tout. Ses yeux fixèrent à présent les gâteaux sur la table en cherchant un argument pour se défendre.

"Tu sais quoi je le sais et j'avais bien réfléchi avant de venir te voir, tu sais que je ne suis ni irresponsable, ni stupide et donc que je ne te demande pas ça à la légère. Je n'utiliserais pas cela pour la faire chanter pour n'importe quelle raison. Mais je ne peux pas la laisser toucher aux gens que j'aime les bras croisées juste parce qu'elle est riche et puissante. Mais tu sais quoi tu as raison je me débrouillerais autrement pour avoir des renseignement je ne veux pas que tu ais des problèmes avec Treesh. Au pire des cas son frère pourra m'aider."

La blondinette repris alors une part de tarte car elle venait de finir la première part et lorsqu'elle était anxieuse il fallait qu'elle mange des gâteaux ce qui était l'occasion car elle n'était pas venue les mains vides. Elle regardait de nouveau son amie en tentant de garder le sourire comme toujours malgré la réponse de son amie. Il fallait changer de sujet et éviter une discussion houleuse entre les jeunes femmes. Elle posa alors sa part de tarte sur le bureau de la belle brune et tenta de lancer un nouveau sujet.

"Alors jeune fille, as-tu trouvé l'homme de ta vie ou ce n'est pas pour aujourd'hui? Un collègue de boulot ou une rencontre d'un soir? Allez raconte moi tout histoire que je ne sois pas venue pour rien."

Elle espérait que la demoiselle la suivrait dans son changement de sujet car elle refusait que son ennemie lui cause une dispute avec une de ses bonnes amies et surtout pas Iseult.

Bonjour,
Le topic suivant n'a pas reçu de réponse depuis un bon moment. Nous vous laissons jusqu'au 06 août 2012 pour y répondre, sinon celui-ci sera déplacé à la corbeille. Merci de votre compréhension et si nous pouvons l'archiver, prévenez nous tout comme si l'un des membres est absent. Ü

Abandonné & verrouillé.