**Kayden James Wendall avait posé ses valises il y avait déjà deux semaines de cela. Le jeune brunet venait d’arriver de New York, ville qu’il avait adopté depuis sa naissance. Le jeune agent immobilier n’avait jamais quitté sa ville natale jusqu’à présent, mais son choix était bien imprégné. Il avait vécu de très bons moments là-bas, mais c’était terminé. Après l’accident de voiture qu’ils avaient eus sur l’autoroute qui avait causé la mort atroce de Maya, l’amour de sa vie, la femme qu’il avait épousé et qu’il aimait depuis ses 12 ans, rien n’allait. Les années s’étaient écroulés, mais le coeur du pauvre homme était toujours bien meurtrie. Il réussissait à survivre malgré tout, mais là-bas, tout lui rappelait l’amour de sa vie, son appartement, les restaurants, les rues, les gens, il ne pouvait plus vivre ainsi, ce qui l’avait poussé à chercher un emploi ailleurs et une proposition hors du commun lui avait été proposé à Detroit dans le Michigan, offre qu’il n’avait pu refuser. Kay plia bagage et roula jusque là-bas, où une magnifique maison de banlieue l’attendait, la première maison qu’il avait acheté. Jusqu’à présent, il essayait de se refaire à cette nouvelle ville, mais une rencontre l’avait littéralement jeter hors de son trou. Il avait revu Leslee Madison, sa plus tendre amie, celle qu’il connaissait depuis la maternelle. La belle rouquine avait coupé contact avec le couple Maya-Kayden il y avait un peu plus de trois ans, suite au comportement abusif de son copain de l’époque. Il avait au moins une connaissance proche en ville, ce qui allait changer la donne. Bref, Kay avait découvert beaucoup de chose sur la nouvelle vie de sa copine, tout comme la rousse qui n’était pas au courant du décès de Maya, également son amie. Depuis, ils s’étaient revus à quelques reprises, ce qui permettait à Wendall d’avoir un semblant de vie sociale à Detroit. Enfin, aujourd’hui, il s’était réveillé tranquillement, prenant le temps de déjeuner, lire le Detroit News et prendre une marche en compagnie de son magnifique Bouvier Bernois nommé Flop. Lorsque ce fut terminé, il enfila un costard, roula jusqu’à son agence où il reçut rapidement un appel. Il avait besoin de faire visiter un manoir pour un nouveau client. L’homme vivait présentement dans une location et désirait acheter sa propre résidence. Le manoir était magnifique, un prix très élevé, mais qui valait la qualité de l’endroit, si il réussirait à vendre celle-ci, ça permettrait à Wendall de se faire un nom au sein de Detroit. Il était doué dans son domaine, mais ici, il n’était toujours pas connu. Il s’arrêta au Cup&Cake, le café de son amie Leslee, prit un café et roula jusque là-bas où il fit aérer les pièces. Une canicule planait sur la ville depuis un mois déjà et l’air était presque insoutenable. Alors, Kayden profita de cet instant seul pour permettre au manoir d’être le plus agréable possible. Il était à l’intérieur, en attente de l’arrivée de cet homme.**

Une nouvelle ville, un nouveau métier, une nouvelle aire, bref une nouvelle vie attendait Ezeckiel et son fils à Detroit. Le plus étrange était peut être le fait que le père appréhendait plus que le fils. Assis sur la chaise haute du mini bar de l’appartement, il regardait le petit garçon blond qui courait partout, tout content de visiter une nouvelle maison. Le sourire de son père s’agrandit. En un an, il s’était attaché plus que ce qu’il devrait à ce petit bout de chou. Il pouvait lui mener parfois la vie dure, mais il l’aimait beaucoup et en prenait soin comme de la prunelle de ses yeux, même un peu plus vu ce qu’il avait déjà fait subir à sa prunelle… Il se remit à la lecture du Detroit New, rien de très intéressant. Il était fou de constater à quel point Washington était une ville mouvante et assez dangereuse. Il était difficile de comparer lorsque que l’on avait toujours vécu là bas, mais en un mois, Ezeckiel l’avait bien vu. Soit Washington était une ville folle, soit Detroit une ville bien plate. Il était bientôt dix heures. Il montra l’heure à son fils qui sauta de joie, il adorait les maisons, et en ce moment il pouvait en voir pas mal. Pour son père, le manoir était surement le bon, il adorait l’architecture de l’habitât et ce n’était pas vraiment l’argent le problème.

Il choppa la tête blonde, le fourra sous son bras, et l’amena jusqu’à la voiture. Le voyage n’était pas extrêmement long, le samedi matin, les gens de Detroit dormaient ou travaillaient donc personne n’était dehors. A peine la porte ouverte, le petit garçon courut dans le vaste jardin du manoir. Le domaine était immense et Ezeckiel pensa que c’était peut être un peu une folie d’acheter si grand pour deux et pour peut être très peu de temps. A tout moment il pouvait être appelé tel un militaire. Même si il s’avait que la possibilité était faible il appréhendait ce moment. Il savait que le jour où cela arriverait il aurait envie de dire oui, mais ne devrait peut être pas pour son fils. Il ne voulait pas l’abandonner, il ne voulait pas lui faire vivre une vie sans parents comme il l’avait lui avant. Il avait surtout une énorme crainte, celle que son bout de chou aille un jour dans l’espionnage ou quelque chose de similaire. « Adam, viens là. On va voir l’intérieur. ». Sans élever la voix, il se fit entendre de son fils qui accourut les yeux tout brillants. Ils s’avancèrent ensemble, jusqu’à la large porte du manoir. Digne d’un manoir français, la maison était sur deux étages avec une architecture bien spécifique qui plaisait énormément à l’agent de la CIA qui en avait vu des identiques lors de voyages en France, un pays qu’il affectionnait particulièrement sans en savoir la raison. Là ils se postèrent en attendant que la porte s’ouvre quand un bruit à l’intérieur se fit entendre et que le petit bonhomme s’accrocha à la jambe de son père qui retint un petit rire.

**Kayden James Wendall était craintif, il savait le talent qu’il possédait pour vendre des maisons, il était toujours d’allure sympathique avec ses clients, ce qui permettait une bonne attache client-vendeur. Il s’était fait un nom à New York, mais ce n’était pas encore le cas à Detroit, peut-être que cette vente lui permettrait une bonne avancée dans le domaine, mais également de garnir son compte de banque. Il souhaitait plus que tout que ce visiteur soit réellement intéressé, comme il l’avait semblé au téléphone. James ne pouvait en être certain, vu qu’avec l’expérience, il avait compris que certaines personnes ne pouvaient pas donner son opinion sans mentir, certains ne pouvaient pas acheter par manque d’argent, par manque de goût et d’autre parce que la propriété n’était pas assez grande ou spacieuse, mais dans toutes ses situations, l’acheteur potentiel avouait à l’agent Wendall être réellement intéressé par l’achat de la résidence. Aujourd’hui, avec ce grand manoir français, Kay jouait gros et il souhaitait que l’homme puisse se payer ce grand palace sans rigoler. Il sentait la nervosité lui monter à la tête. Tandis qu’il attendait et surtout, pour ne pas créer de confusion dans son cerveau et permettre à la panique de prendre le dessus, il s’était mis à faire un peu de ménage autour de lui, bien que la propriété fût neuve et parfaitement nettoyer. Wendall voulait surtout que tout soit parfait. Cela lui rappelait le passé, lorsqu’il vivait toujours avec sa tendre Maya. Elle passait son temps à rire de sa nervosité, mais surtout de sa maladresse quand ce sentiment prenait le dessus. Il pouvait faire des gaffes stupides, mais pas simplement ça, Wendall essayait d’arranger la totalité de ses choses pour que tout soit pour le mieux. Ce qui était drôle dans cet aspect de sa personnalité était que Kayden avait toujours été bordélique, il ne se retrouvait jamais chez lui, au moins, il se permettait une femme de ménage pour conserver une demeure convenable, ce qui était mieux pour un agent immobilier après tout. Enfin, dans la nervosité montante, Kayden n’avait pas vu la voiture se garer dans le stationnement, c’est lorsque la sonnette retentit qu’il sursauta d’un bond. Kayden afficha un sourire, replaça son tailleur à l’aide de ses mains et marcha jusqu’à l’entrer. Il ouvrit la porte avec sympathique, sourit et regarda l’homme accompagné de son enfant.**

« Bonjour, je suppose que vous êtes Monsieur Green… et ce charmant petit bonhomme, c’est votre fils ? Enfin, moi je suis Kayden Wendall, on s’est parlé au téléphone, je suis l’agent immobilier, vous pouvez entrer ! »

**En concluant la phrase, Kayden serra la main de l’inconnue toute en souriant, mais une pensée lui traversa l’esprit, celle que sa phrase avait parrut très stupide, surtout qu’il était le seul dans la gigantesque demeure, c’était assez évident qu’il était l’agent. Cette faute causa l’écrasement de son sourire qui essayait d’être soutenu malgré tout, mais on pouvait voir le malaise dans le visage de l’homme.**

« Vous avez eu de la difficulté à trouver ? »

Ezeckiel était pressé de trouver enfin une maison à son pied. Les visites de maisons n’étaient pas son passe temps favori contrairement à son fils qui y prenait un certains plaisir. La porte s’ouvrit très peu de temps après qu’il ai frappé. L’agent immobilier faisait à peu près sa taille, les cheveux châtains, il était propre sur lui même s’il avait un coin triste dans les yeux. Eze’ se rappela rapidement que le but de cette visite n’était pas d’analyser le jeune homme qui se trouvait en face de lui mais de visiter la maison. Il avait des habitudes qu’il ne pouvait pas perdre, celle d’analyser les gens en était une. C’était un bon moyen de connaître les intensions de son interlocuteur, mais temps que l’homme ne ferrai pas de tentative pour le berner, il n’y avait pas de quoi fouiller dans ses faits et gestes. L’homme se présenta, Kayden, il devait être un peu plus vieux qu’Eze’ mais pas de beaucoup. Ils se serrèrent la main.

« Oui, c’est bien ça. Et voici Adam, mon fils comme vous l’avez bien remarqué. Enchanté»

Il le saluait en même temps d’un sourire. Il jeta un coup d’œil derrière l’homme. Le manoir était clair, espacé et bien agencé. On pouvait voir que l’homme avait tout de même aéré avant l’arrivée des futurs propriétaires. Normal, un manoir qui n’avait pas été habité depuis plus d’un an, devait un peu sentir la poussière mais l’homme qui se trouvait en face de lui, avait fait le nécessaire pour que l’endroit soit respirable et habitable, ce qu’Ezeckiel apprécia beaucoup. Le petit Adam gratifia à son tour l’homme avec un petit sourire timide et un bonjour sensible. Son petit minois pouvait faire fondre n’importe qui, la preuve sa petite bouille avait attendrit son père.

« Non, ça va, je ne suis pas à Detroit depuis longtemps mais j’étais déjà passé devant la maison pour voir réellement à quoi elle ressemblait au moins d’extérieur. »

Le sourire de Kayden, n’était plus le même que lorsqu’il avait ouvert comme s’il avait un problème, une gène ou quelque soit d’autre. Cet homme avait une allure différente que beaucoup d’habitant de Detroit. Comme s’il n’était pas de là, comme Ezeckiel. Dans les États Unis, les états ne se ressemblent pas tous. L’ancien agent en avait visité de nombreux, et à voir l’accent et la posture de l’homme qui se trouvait face à lui, cette homme n’était pas d’ici mais bien d’une grande ville qui fait rêver de nombreuses personnes, la grande pomme…

« Vous non plus n’êtes pas de Detroit je me trompe ? Vous avez un accent de New York, c’est peut être moi, cela fait tout de même assez longtemps que je n’y suis pas allé mais vous me faîtes plus pensé à un New Yorkais qu’à un habitant de Detroit. »

Pendant qu’il commençait la discussion avec son agent immobilier, voulant un peu détendre l’ambiance d’une vente morbide, le petit Adam lâcha la jambe de son père et se glissa à l’intérieur de la maison trop curieux pour résister à la tentation. Les conversations des grandes personnes étaient bien trop ennuyeuses pour lui, même si parfois il savait très bien se prêter au jeu, la visite de sa potentielle future maison était beaucoup plus attrayante pour lui. Eze, le regarda, les petits yeux brillants de son fils, le fit sourire.

« Excusez le, il adore visiter les maisons, peut être qu’un jour il fera le même métier que vous. Adam, reviens par là, reste avec nous s’il te plait bonhomme. »

**La vente faisait partie de Kayden depuis qu’il était jeune, il savait très bien qu’il irait vers ce domaine. Bien qu’il se trouve un peu trop maladroit par moment, il avait les compétences pour ce genre de domaine. L’homme pouvait faire un tas de recherche et il cherchait effectivement tous les vices cachés avant de conclure une vente, il était un homme honnête, qualité qui était très appréciée par sa défunte femme. Wendall ne pourrait pas vendre une résidence à un jeune couple marié sans tous leurs avoir révélé, sinon, dès l’accord conclut, il passerait la soirée dans un malaise profond qui l’empêcherait de dormir jusqu’à ce qu’il aille révéler la totalité des informations aux acheteurs. Enfin, selon ses recherches le manoir qu’il souhaitait vendre avait été complètement rafraichi dans les dernières années. Un dégât d’eau avait déjà été déclaré dans le sous-sol l’an dernier, mais suite à ce sinistre, la plomberie de la résidence complète avait été changé, ce qui augmentait le positif de la vente, il souhaitait réellement que cette visite soit concluante, sachant très bien que pour ce genre de vente imposante, beaucoup de clients passaient que pour observer les lieux, en ayant à la base, aucune envie d’acheter, pour la plus part, c’était une question d’argent et d’autres pour le plaisir. Bien que cela puisse être possible avec Green, Kayden avait tout de même une attitude positive, il avait confiance et l’homme semblait de plus élégant, ce qui aidait sa bonne pensée. Enfin, après avoir tendu la main de l’homme, il ajouta un grand sourire sur ses lèvres et poursuivit la conversation.**

« Je suis ravi de vous rencontrer et également pour toi Adam, tu es très mignon, vous devez être fier de ce grand bonhomme, j’ai toujours voulu avoir des enfants, mais bon, peut-être plus tard qui sait ! Est-ce que vous êtes marié ? »

**Le sujet faisait beaucoup de tort intérieurement à Kayden qui semblait parler un peu trop. Il ne voulait pas non plus énerver son client, ainsi, il se tue un moment, mais la conversation reprit aussitôt, ce qui lui décrocha un faible sourire en coin. Selon Green, son accent new yorkais était évident. Il poussa un petit rire et dit.**

« C’est si évident que cela, je suis bel et bien new yorkais, je dois vous avouer que ce manoir est ma première vente depuis que je suis déménagé à Detroit, j’ai désiré me changer les idées et j’ai reçu cette proposition de poste que j’ai accepté sur le champs, ce qui me conduit jusqu’ici et vous, vous venez de quel endroit ? »

**Demanda finalement l’homme poliement. Il regardait l’enfant qui ne semblait pas tenir sur place, ce qui ressemblait au comportement de tous les gamins de cette âge après tout, Kay l’observait avec un sourire aux lèvres, espérant pour lui qu’il puisse retrouver l’amour, Maya lui manquait tellement ainsi que tous les plans qu’ils avaient battis ensemble. Le brunet avait plongé légèrement dans la lune, mais était revenu sur terre bien assez rapidement.**

« Ah hum, je suis certain qu’il percera dans le métier si c’est ce qui l’intéresse, dans une dizaine d’année, si il a besoin de tuyaux, ça me fera un plaisir de l’aider ! »

**Wendall se mit à rire et fit un clin d’œil vers l’enfant qui revenait vers son père malgré le fait qu’il n’aille pas suivis la conversation.**

TERMINÉ & VERROUILLÉ