**Constance Rebecca Swanson s’était endormie aux petites heures du matin, ce n’était pas parce qu’elle avait passé la nuit en boîte ou bien parce qu’elle matait un film à la télévision, mais bien parce qu’elle était de service pour la première fois au Shooter, un bar situé à quelques rues de son appartement. La pauvre jeune femme n’avait aucunement la fortune de certains. Bien que dans le passé, elle avait toujours su se débrouiller, vivre aisément et manger trois repas complet à tous les jours, maintenant, ce n’était plus la même chose. Elle conservait un tas de cannage et de pâtes dans son garde-manger, ce qui lui permettait de manger à tous les jours. Ce matin-là, Constance ne s’était pas faite réveillée par la brise de fraicheur qui émanait des fentes dans ses fenêtres, mais bien par un rat qui s’était glissé dans son lit et mangeait un restant de pain qu’elle avait oublié sur le bord de sa table de chevet. Lorsqu’elle entendit le cri de la bestiole, elle ouvrit les yeux et hurla si fort qu’on devait l’avoir entendu à travers la ville. Elle sauta d’un bond hors de son lit, sautilla une bonne dizaine de fois malgré que le souris n’aille même pas bougée d’un poil. Elle attrapa un balai et se mit à frapper la chose qui s’enfuit dans l’une des fentes situées dans son mur. Constance en avait marre de voir à tout moment ce genre de bestiole débarquer dans son appartement miteux. Elle détestait ce trou à rat, mais c’était la seule chose qu’elle réussissait à ce payé. Elle ouvrit le robinet pour se couler un bon verre d’eau, mais aussitôt la plomberie activée, un grand crissement se fit entendre, un liquide brunâtre et épais sortit du robinet, laissant la brunette hurler une fois de plus. Découragée par l’état de son appartement, elle appela le propriétaire et demanda une réparation, surtout qu’elle avait ce problème pour la sixième fois ce mois-ci. Elle avait besoin d’air. Elle enfila un t-shirt rouge et une paire de petite short, au moins, il faisait chaud depuis un moment et elle n’avait pas à mourir de froid à l’intérieur de l’horrible chose qui lui servait de maison. Elle marcha un peu et atterrie au cimetière. Elle prit chemin à travers les pierres tombales et aperçu ensuite un magnifique bouquet de rose qui jonchait l’une des pierres. Elle fit un sourire, regard autour d’elle et le ramassa, ça allait permettre à son appartement d’être un peu plus embellit. Elle adorait ce genre de fleur, se rappelait bien les bouquets que sa mère ajoutait au centre de table dans sa jeunesse.**

Sincèrement, Autumn en avait marre de passer ses journées à naviguer sur le net, pour parler avec ses parents et amis du Québec, se couchant à des heures épouvantables dû aux fuseaux horaires différents entre les deux grandes villes. Elle adorait ces beaux moments entre elle et les gens qu’elle appréciait, simplement cela commençait à jouer sur son moral ainsi que sur son état de santé ; prendre des repas sur le pouces pour pouvoir continuer à clavarder sur son ordinateur et ainsi se coucher vers les quatre ou cinq heures du matin, se réveillant ensuite vers les neuf heures pour suivre la même ridicule routine qu’elle s’était établie. Résultat, elle dormait à peine quatre heures par nuit et commençait sincèrement à ressentir les effets malsains de ce manque de sommeil. La brune s’était donc connecté ce matin-là, avait ouvert son ordinateur puis avait écrit sur son babillard Facebook qu’elle ne serait pas là pour la journée, de même pour la nuit, afin de tenir tout le monde au courant, juste au cas où sa mère déciderait de prendre le premier avion pour Detroit, pensant au meurtre de sa fille adorée! Leah se doucha ensuite, chantant sous sa douche, imitant plus ou moins avec succès la très chère et populaire Kesha avant de se ruer vers la salle à manger et se servir une tranche de pain nappé de beurre d’arachides. Une fois le tout englouti devant un magazine de jardinage, la belle se leva, haussa les épaules et s’habilla d’un trait rapide : une paire de sandales sans talons, un chandail blanc abhorrant un dessin étrange, mais sympa puis une paire de pantalon trois-quarts. Qu’avait-elle prévue en cette journée chaude du mois d’Avril? Rien à première vue, simplement ce magazine qui était destinée à la précédente personne qui logeait cet appartement, lui avait donné envie de prendre quelques clichées de fleurs, d’oiseaux et d’autres trucs dans le genre. Sifflotant à travers la maison, Autumn prépara le nécessaire à sa prise de photos puis claqua la porte de son appartement pour ensuite glisser le long de la rampe d’escalier et quitter l’immeuble de logements. Marchant sans but précis, la belle brunette s’arrêta tout près d’un cimetière, tiens c’était la première fois qu’elle le voyait celui-là, il lui faudrait sortir davantage si elle voulait connaitre un peu plus les endroits insolites de sa nouvelle ville! S’aventurant jusqu’à la première pierre tombale qu’elle remarqua, la jeune femme s’agenouilla pour jouer avec les angles puis une fois le cliché pris, se releva pour apercevoir une seconde brunette non loin de là. À première vue, Leah crut qu’elle venait déposer des fleurs sur la tombe de quelqu’un, simplement lorsque la jeune femme agrippa le bouquet pour finalement rebrousser chemin, elle comprit qu’elle n’était pas en tant que veuve ou quoi que ce soit d’autre. Hey?! Cria, les sourcils froncés la jeune brune à l’égard de cette autre femme qui allait prendre la poudre d’escampette.

**Constance Rebecca Swanson avait trouvé un magnifique bouquet pour compléter le semblant d’aménagement qu’elle avait fait à son appartement, ce qui l’a rendait souriante et heureuse. Elle souhaitait seulement mettre un peu de vie dans sa résidence. En plus de la qualité merdique du décor, de l’électricité, de la tuyauterie, le petit appart qu’elle louait n’avait seulement que deux fenêtres qui donnaient l’une sur un mur et l’autre sur une ruelle. La belle brunette n’avait de plus aucune source de lumière flagrante, ce qui l’a contrariait beaucoup. Malgré le fait que sa quête sembla être un succès, quelque chose vint tout détruire, une femme l’aborda avec insistance, ce qui découragea totalement la brune. Elle tourna la tête aussitôt qu’on l’interpela et fit une mine maladroite. Elle ne savait pas comment réagir, la jeune photographe l’avait pris sur le fait, elle savait très bien que les fleurs qu’elle avait en main n’était pas les siennes, mais bien ceux d’un défunt. Elle avait volé un mort, c’était d’une certaine manière malsaine, mais bon, Constance croyait que les morts ne pouvaient pas revenir sur terre après avoir poussés leur dernier souffle, pourquoi auraient-ils besoin d’un bouquet de fleur qui allait finir par mourir sous le soleil ou la pluie abondante. Elle pouvait sans problème égaillé sa demeure à moindre coût. Elle baissa les yeux et s’avança de la brune, elle était plutôt mal à l’aise par la situation et ne savait pas comment cette inconnue allait prendre la chose. Elle dit alors avec un faux sourire.**

« Hey… salut. Je peux t’aider.. Parce que j’allais justement partir, je ne voulais pas vous déranger dans votre activité… la photo, c’est sympa ! Je me suis toujours dit que j’aimerais être photographe… en fait non, maintenant que j’y pense… j’ai jamais été bonne en photographie, dès que j’ai un appareil en main, l’éclairage est merdique ou bien je glisse mon pouce sur le projecteur… enfin… Vous allez bien ? »

**Conclut-elle, se sentant plutôt idiote d’avoir parlé de cette manière. À l’habitude, elle savait être directe, mais lorsqu’on l’a prenait la main dans le sac, elle avait toujours eu de la difficulté à se comporter normalement. Elle se demandait justement comment son amie Jessica faisait pour la croire après tout ce temps. Elle afficha un grand sourire, démontrant ses dents naturellement blanches à l’inconnue qui l’observait de manière étrange.**

La brunette écarquilla les yeux de stupéfaction…elle ne comprenait plus un traitre mots de ce que tentait de lui expliquer la jeune voleuse de fleurs; ce devait être une sorte de ruse pour lui faire changer d’avis ou simplement de sujet, ce qui ne fonctionnait pas la plupart du temps avec Autumn, qui avait une très grande mémoire lors de moments de la sorte. Apparemment cette idiote venait de comprendre qu’elle n’aurait pas été apte d’être photographe, il était évident à la voir aller qu’il ne serait pas dans son intérêt de se tenter avec un appareil aussi dispendieux que l’était celui de Montréal. Ouvrant la bouche en forme de O, Autumn continua d’écouter le reste du baratin de la jeune femme, qui totalement se perdait dans ses explications… Une fois que cette étrange jeune étrangère eu enfin terminé de s’embrouiller, Savannah pu enfin engager la conversation : Non tu n’peux pas m’aider, tant mieux pour toi si tu viens d’avoir une révélation au sujet de ce que tu voudrais ou ne voudrais pas faire dans ta vie et puis oui, je me porte à merveille… Conclue d’un trait la brune, se rappelant chacune des questions qu’avait posé son interlocutrice qui n’avait pas encore lâché le bouquet de fleurs qu’elle venait de piquer, alors qu’elle avait été prise la main dans le sac. Parlant justement de photographie, j’crois t’avoir pris en train de voler ces fleurs…à un mort. Expliqua, les sourcils levés, la jeune photographe, regardant ensuite d’un geste lent les roses que la jeune femme tenait fermement dans sa paume de main et qu’elle ne semblait pas vouloir lâcher. J’imagine qu’il faut avoir une très bonne raison ou bien un très gros manque de respect pour faire un coup pareil à un défunt…t’es pas cet avis? Évidemment les mots étaient directement reliés à cette brunette plutôt embêtante…qu’elle était l’idée de mettre un chandail rouge alors qu’il faisait soleil à la tonne, dans un cimetière en plus, il était évident qu’elle allait se faire prendre, franchement du rouge vif parmi du terne, c’est comme un chien dans un jeu de quilles, totalement prévisible! Évidemment, elle ne pouvait rien pour ces roses volées, simplement elle s’était dit qu’il valait mieux tenter le coup pour lui faire prendre conscience, qui sait, peut-être qu’elle y repenserait à deux fois la prochaine fois…

**Constance savait très bien que la jeune photographe l’avait prise les deux mains dans le sac, mais ça ne l’empêchait pas de tenir à ce bouquet de fleur, de toute évidence, ces fleurs n’allaient pas servir à cette personne morte, pourquoi ne pas piger au hasard dans le cimetière si elle en avait l’envie. Rebecca savait très bien l’ennuie qu’elle éprouvait face à cette histoire, elle se sentait si horrible et idiote, mais elle tenait à cette petite touche de fraicheur pour améliorer l’ambiance de son appartement. Jamais, elle ne pourrait se payer un bouquet pareil. Elle n’avait même pas assez d’argent pour s’acheter quelque chose de bien dans un magasin qui proposait des articles à seulement un dollar. Swanson voyait très bien comment cette femme l’observait, elle n’approuvait pas la manière qu’elle avait choisi, le vol n’était sans doute pas très bien, mais Constance en était rendue là. Elle fixait la femme, essayant d’éviter un peu son regard, mais cela ne semblait pas fonctionner. Le sourire constant qu’elle tâchait de conserver sur ses lèvres changeait de plus en plus que la brunette en face d’elle ouvrait la bouche pour s’évaporer dans la nature. Bien que le sarcasme lui avait value un énervement, la jeune brune essaya de ne pas trop s’emporter. Elle ne trouvait pas les mots pour justifier son tort, ce qui l’a poussa à tout lancer sur le coup, de toute manière, que pouvait-elle faire de plus, cette photographe pourrait peut-être appeler la police, mais ils risqueraient de rire d’elle plus qu’autre chose. Constance se mordilla le lèvre inférieur et dit d’un lancer sans réflexion.**

« Oui, j’ai volé ses fleurs, mais qu’est-ce que ça te fait toi… de toute manière, ce mort, il ne les admira pas ces roses-là, tandis qu’ils permettront à mon appart merdique d’être un peu plus accueillant, je suis complètement fauchée et oui, le seul moyen que j’ai trouvé pour rendre ma vie un peu plus joyeuse, c’est de voler les fleurs d’un mort qui je suis certaine, s’en fout complètement… je suis bien désolé d’avoir touché ta sensibilité, mais j’y peux rien… si tu le souhaites vraiment, je vais aller les remettre à leur place… , mais je pense pas que ta vie sera changée, je suis certaine que ton appareil photo vaut beaucoup plus que tout ce que je possède … »

**La femme était réellement découragée. Elle s’écrasa contre le banc derrière elle, pencha la colonne vers le banc et déposa son visage directement dans ses deux paumes de mains, lançant un soupir de découragement.**

Alors là, comme si elle s’attendait à ça! Autumn recula d’un pas face aux dires plutôt colérique de la jeune femme qui manifestement en avait gros sur le cœur pour s’emporter comme ça…tout ce qu’elle voulait c’était lui inculquer le bien, si franchement tout le monde se mettait à voler à qui mieux-mieux et ce même des morts, la vie deviendrait assez chaotique merci, comme si y’avait pas assez de problèmes comme ça à régler…en fait elle voulait seulement lui montrer que tout le monde avait droit à un minimum de respect, même les morts…seulement, maintenant qu’elle lui avouait la raison de ce vol, Leah se calma. Il était vrai que c’était une assez bonne raison, ne pas être même apte à dépenser au magasin un dollars était un assez grand signe de pauvreté et pourtant…

La jeune femme fini par prendre place sur le banc qui se trouvait non loin d’eux, posant sa tête semi bouclée contre la paume de ses deux mains pour finalement laisser échapper un énorme soupir; ça n’avait pas du tout l’air d’aller dans la vie de cette jeune femme apparemment pauvre. Autumn reposa finalement ses deux pieds où ils étaient quelques secondes auparavant pour ensuite s’avancer jusqu’au banc en question, elle se sentait désormais très mal d’avoir jugé quelqu’un aussi facilement…le pire étant qu’elle ne pouvait répliquer étant donné qu’il était probablement vrai, son appareil valait dans les milles dollars, ce qui n’était pas rien…dire qu’elle ne pouvait pas même l’aider d’aucune façon que ce soit…puis une idée lui traversa l’esprit…elle avait quelques contacts dans le merveilleux monde de la photographie, dont des producteurs, des agents et autre, qui s’occupaient de placer des filles dans son genre lorsqu’ils en avaient besoin, pour quelques petits boulots, soit de mannequin, soit en tant qu’actrice de second plan, c’était mieux que rien et franchement elle était plutôt pas mal, Autumn était persuadée qu’elle pourrait tenter de percer dans ce domaine, en tant que cliché et non pas de photographe comme elle l’avait si bien dit un peu plus tôt…

Instinctivement, Savannah agrippa son appareil puis le mis en fonction. Ce ne prit qu’une fraction de seconde et elle avait déjà trois clichés de la jeune femme, des photos dramatique, c’était ce qui vendaient le plus en ce moment, et franchement Autumn venait de viser dans le mile. Relevant la tête, elle expliqua doucement à cette jeune femme dans le besoin ce qu’elle pourrait lui apporter : T’as jamais pensé à être mannequin ou quelque chose dans l’genre? Questionna furtivement la brune tout en prenant un nouveau cliché de la jeune femme. J’te garantit rien, mais j’pourrai peut-être te faire faire tes premiers pas dans l’domaine…ça rapporte quand on sait s’y prendre et qu’on est jolie…

**Constance Rebecca avait perdu la tête, elle avait balancé tout ce qu’elle avait sur le cœur et pensait réellement de la situation en pleine face de cette inconnue qui l’avait pointé du doigt depuis leur rencontre. Becca n’était pas du genre à se morfondre sur son sort, bien qu’elle puisse facilement le faire, dans la situation qu’elle était, rien de plus merdique ne pouvait lui arriver qu’elle n’ait déjà à son tableau de jeu. La brunette cherchait un moyen de s’en sortir, mais le travail n’était pas ce qu’elle appréciait le plus. Elle n’était pas du tout ponctuel, ce qui était un point négatif qui lui avait fait perdre plusieurs emplois depuis l’arrêt de ses études en médecine. Elle ne comprenait même pas ce qui l’avait poussé à étudier dans ce domaine, sans doute la maladie de sa mère, mais une chose était certaine pour Constance, elle ne pourrait jamais être chirurgienne. Au moins, après sa lancée, la photographe sembla la prendre en compassion vu qu’elle prit place sur le banc à ses côtés, Rebecca leva les yeux sans bouger la tête et fit un bref sourire, ne sachant pas comment réagir, la prenait-elle en pitié ? Cela semblait être réellement le cas. Swanson s’humidifia les lèvres rapidement toute en écoutant la femme lui parler d’un emploi qui pourrait lui convenir. Ses propres problèmes financiers lui avaient parus ennuyant à la base, mais finalement, elle semblait tenir à lui porter main forte, ce qui plaisait beaucoup à Constance qui n’avait pas beaucoup de connaissance ou bien d’amie à Detroit malgré cette année passée en ville, ce qui était plutôt merdique, sachant bien comment elle adorait sortir entres copines. Elle s’ennuyait beaucoup de Jessica, sachant bien les kilomètres qui les séparaient, le plus complexe dans cette histoire était qu’elle n’avait même pas réussis à lui avouer sa chute au téléphone, selon ce qu’elle lui avait raconté, Constance était toujours aux études à l’université, sortait régulièrement, se faisait des folies, mais surtout, vivait dans un bel appartement avec vue sur le centre-ville, ce qui n’était pas du tout la réalité lorsqu’on connaissait le mur qui reflétait l’appartement de Constance. Elle hocha ensuite la tête, usant d’un sourire de plus en plus grand.**

« En fait non, j’ai jamais pensée à ça, j’ai toujours voulu faire du cinéma… mais être mannequin, suis-je assez jolie pour ça ? C’est vrai que je suis assez bien, mais de là à être mannequin ? »

**Son sourire grandissait avait été la maximum, mais elle tentait toujours de sourire de plus en plus, heureuse de cette proposition. Cette femme semblait beaucoup plus sympathique qu’elle ne le croyait.**

« Vous voulez vraiment m’aider… j’ai tout de même cambriolé un mort ? Hein… vous ne l’oubliez pas ? »

Comme cette jeune femme pouvait de toute et de rien….mais alors là, réellement de n’importe quoi! Elle avait premièrement volé un mort, chose que n’avait pas approuvée la belle brune qui avait tenté de lui faire le reproche, simplement les choses avaient évolués puis complètement déboulés d’un seul trait. En moins d’une minute, elle en avait su bien plus sur la vie de cette étrangère que sur la caissière qu’elle côtoyait tous les matins depuis son arrivée, à la petite boutique de café et de gâteaux originaux…dire qu’elle voulait rien qu’elle remettre ces fleurs là où elle les avait prises….et qu’elle avait été mise au courant de son état de vie peu remarquable, se sentant ainsi mal de tenir un appareil photo aussi dispendieux devant elle.

Heureusement qu’elle avait ce fameux appareil et qu’elle s’avait s’en servir, cela lui avait permis de prendre trois-quatre clichés de la jeune femme qui apparemment n’en pouvait plus de sa situation précaire. Évidemment, Autumn tiendrait sa parole, elle connaissait plusieurs personnes dans le milieu de la mode et du cinéma et elle était bien plus que persuadé que la blondinette qui se tenait juste là, à ses côtés allait pouvoir se faire un peu de pognon en posant pour qui que ce soit. Elle n’était ni trop petite, ni trop grosse pour le jeu de mannequin et puis avait un ravissant visage pour se prêter au jeu d’acteur, c’était déjà un assez bon début pour quelqu’un qui partait de rien… Personnellement ouais, t’es assez canon soit pour le ciné, soit pour les magazines… Déclara sans crainte la brunette, posant son index sur le nez de la jeune femme, persuadée que son sourire grandirait de plus bel. Écoutes, de toute façon j’te garantit rien, j’fais que t’avouer mes quelques contacts, j’te prends en photos et puis on verra ce que ça donne ensuite…j’dis pas que tu vas devenir le nouveau visage de L’Oréal ou de Maybeline, seulement que j’suis certaine que tu feras un peu plus d’argent…assez pour t’acheter un faux bouquet au Dollo au moins… parce que là, franchement j’ai pitié. Termina d’un sourire Leah, elle n’était pas tellement habitué de côtoyer des gens autant dans le besoin… Montréal n’était pas la ville la plus riche, simplement tout le monde se contentaient de vivre du mieux qu’ils pouvaient…sans voler des fleurs à un mort, sujet qui justement revenait sur le tapis. t’inquiètes j’ai pas oublié miss…simplement j’ai pas envie que tu te retrouves comme lui, justement & puis je fais mon boulot en quelque sorte! Se confia ainsi la jeune femme, reposant son regard sur celui de la blonde. Tant mieux si ça peut aider… conclue enfin Autumn d’un petit clin d’œil.

**Une folie passagère combla la jeune brunette sur le coup. Elle ne s’attendait certainement pas à recevoir ce genre d’offre, oui, ce n’était pas encore la séance de photographie, mais bien seulement un petit mot qu’elle allait glisser à de riches et influentes personnes de la télévision. Elle allait ainsi pouvoir obtenir une certitude et peut-être, un peu plus tard, réorienter sa vocation. Elle n’avait aucun talent pour la médecine et les petits boulots, ce n’était sans doute pas ce qui lui allait le mieux. Elle pourrait sans doute facilement arriver quelque peu en retard de temps en temps sans recevoir la colère et le renvoie du patron. Elle ne faisait que combler sa tête de divers rêves présentement, mais ça lui remontait gravement le moral. Elle se sentait beaucoup plus à l’aise qu’au départ, lorsqu’elle avait osé voler le bouquet de fleur d’un pauvre défunt, mais bon, malgré cette petite discussion avec cette mystérieuse inconnue, Constance ne trouva pas l’envie d’aller reporter la cueillette qu’elle venait de faire. Sa manière de voir les choses était la même et elle souhaitait seulement vivre du meilleur moyen qu’elle trouvait ; celle de voler des fleurs à un cadavre pour embellir un peu sa vie. C’est avec un grand sourire qu’elle sautilla sur place, sachant qu’elle était assisse. Elle tapota sur le banc et hurla un bon coup. La douce se calma ensuite, voyant bien que ce n’était peut-être pas des paroles sérieuses, mais tout de même, ça lui faisait sa journée.**

« Non non, t’inquiète pas, je comprends tout à fait que tu ne fais que me proposer auprès de tes contacts et que je ne vais sans doute pas faire un grand magasine dans la première semaine… en tout cas, peut-être pas la deuxième non plus mais…. Non non, je rigole, je comprends, je t’assure ! »

**Dit-elle en riant. La jeune femme voulait induire la femme dans un malaise face aux pensées qu’elle aurait bien pu avoir face à cette proposition, mais elle s’était rattrapée, lui démontrant qu’elle comprenait réellement ce qu’elle lui avait dit à la fin. Elle s’arrêta de sourire un moment, sentant le mal monter dans ses joues. La femme fixa la tombe un moment et dit.**

« Mais malgré tout ça, à moins que tu appelles les flics, je compte bien conserver ce bouquet et si jamais j’ai un chèque de paie convainquant, je vais venir glisser un joli p’tit bouquin à Monsieur Christophe Taylor, décédé en 1988… au fait, pourquoi on vient encore lui porter des fleurs à lui…. Avec le temps, on l’a pas oublié, ça devait être un sacré bon type celui-là ! »

**Elle fit un sourire moqueur, ne sachant pas non plus si c’était réellement drôle, ce qui provoqua une sorte de tremblement maladroit dans son rire.**

Au moins la jeune fille sembla comprendre qu’Autumn n’était pas descendu du ciel dans l’unique but de l’aider dans une future carrière, reliée de près ou de loin au domaine de la photographie. Elles s’étaient connues par pur hasard et puis Autumn savait qu’elle ne pourrait pas faire de miracle pour cette jolie jeune femme dans le besoin, certes elle ferait son gros possible c’était déjà un bon début. La brunette s’avança donc légèrement vers l’avant, riant un bon coup avec son interlocutrice qui tout d’un coup, perdit son resplendissant sourire, devenant complètement sérieuse ou songeuse, l’un de ces deux sentiments de culpabilité lui fit porter une réflexion à l’égard du mort qu’elle venait de voler. Apparemment, il était décédé depuis plus de vingt ans et quelqu’un venait encore et toujours lui offrir un bouquet, lui montrant qu’il faisait plus que jamais partie de son cœur et de sa vie, Leah en eu un léger sourire nostalgique; si l’un de ses parents ou bien même son frère ou bien April, venaient à mourir, elle viendrait porter des fleurs, leurs préférées, tous les jours où elle obtiendrait sa paye, se serait en quelque sorte une façon de les remercier pour tout ce qu’ils avaient fait avec le temps et puis pour leur montrer à quel point elle pouvait s’ennuyer d’eux…elle bougea doucement la tête, reposant son regard sur celui de la jeune femme qui regardait encore la pierre tombale de ce Taylor, auquel elle promettait un petit encas lors de son premier vrai bon chèque, en échange de ce petit bouquet de roses qu’elle poserait dans son miteux appartement.

Il devait forcément être apprécié de quelqu’un d’important en tout cas…sa femme ou un enfant peut-être… S’aventura dans les hypothèses la jeune brunette, reposant d’un bond ses yeux sur le bout de béton gris foncé qu’elles avaient ciblées toutes les deux du regard. Ou bien une maitresse, on sais jamais, hein! Ajouta en riant la jeune femme, faisant une drôle de moue avec sa bouche. C’était même peut-être un Pimp des années 70 et ses putes viennent le remercier autrement qu’avec des… Alors là, ça allait peut-être un peu trop loin…oui, Leah Savannah avait quelque peu tendance à aller au-delà des attentes des gens par moment, c’était de famille apparemment et désormais, elle s’en voulait de s’être montrée aussi grossière envers un mort, que l’on venait à peine de cambrioler en plus…bonjour la paix! M’wai bon, j’ferais peut-être mieux de me la boucler hmm? Dit-elle d’une pointe d’interrogation, affichant un sourire timide vers son interlocutrice et prochain modèle.

**Constance regardait la jeune femme avec un faible sourire, c’est lorsqu’elle amplifia la situation qu’elle éclata de rire, un rire qu’elle ne sut faire taire avant quelques minutes. Elle appréciait réellement la compagnie de Autumn, cette parfaite inconnue avait commencé la journée en l’envoyant quelque peu promener, pas au sens figuré, mais bon, elle lui avait au moins fait la morale, c’était une chose certaine. Elle avait au moins réussis par la suite à reprendre la situation en main et à rire en sa compagnie. Constance n’était pas le genre de femme à se faire facilement des ennemis, elle avait toujours préféré être bien entourée. Elle se voyait facilement devenir amie avec cette photographe, elle avait le sens de l’humour et un franc parlée, tout ce qui lui plaisait chez un être humain. Rebecca s’arrêta finalement en déposant une main sur sa bouche, elle sortit de quelques millimètres le bout de sa langue et dit sur un ton amusé.**

« Non, je ne trouve pas du tout que tu exagères, j’ai bien aimé cette petite allusion et même si ce serait un défunt époux ou bien un pimp… je pense que son bouquet de fleur, il en a rien à cirer… enfin, je vais tout de même tenir ma promesse et lui en rapporter un dès que j’ai le fric… et pendant que j’y suis… la personne pourrait bien venir déposer au pied de sa tombe une paire de chaussure de sport, un grille-pain ou bien un set de patio.. c’est justement des trucs qui intéresseraient ! »

**Elle fit un énorme sourire, montrant avec évidence ses dents, le genre de face qu’on faisait lorsqu’on avait fait un mauvais coup. La femme savait très bien que ce n’était pas si drôle que cela de rire des morts, mais bon, que cela pouvait bien-t-il leurs faires. Elle hocha la tête d’un bond et dit.**

« Moi je vais retourner chez moi… mais je compte te revoir… je suis Constance au passage ! »

La brunette semblait trouver plutôt amusants les allusions qu’avait faites la photographe, ce qui lui procura un immense sourire. Autumn n’était pas fâchée contre cette femme, elle avait simplement tenté de lui montrer que tout le monde, même un mort avait droit à un certain degré de respect, et ce même si cette défunte personne était un pimp ou un important homme d’affaires…il n’y avait pas de différence, c’était ses fleurs à lui, et non pas à une inconnue qui se devait d’embellir son chez-soi pour pas trop cher… Évidemment elle voyait en cette jeune brune, l’étoffe d’une battante et d’une jeune aimant s’amuser, ce qu’était en plein Leah; elle se voyait déjà la revoir pour une séance photo qui terminerait en vrai studio de débauche, où alcool et chips et bonbons joncheraient à la tonne le sol probablement en désordre… mouais, elle se voyait très bien faire la fête avec cette piqueuse de vieux déchût un peu fofolle…tout à fait.

Pourquoi pas un ensemble transmetteur de photo dernier cri avec ça? Ajouta la jeune brune toute en émettant un mince sourire, comme c’était bien de pouvoir rêver par moment…et plus elle y pensait et plus elle se disait que la vie coûtait une fortune, elle avait bien de la chance de pouvoir subvenir à ses besoins par l’intermédiaire de la photographie, ce n’était justement pas tout le monde qui était apte à survivre dans ce monde plus que déjanté.

Leah reposa ensuite ses yeux marron sur le visage de son interlocutrice tout en continuant de sourire. Eh bien je te laisse fuir sans amande cette fois, ce n’était qu’un avertissement, tu es chanceuse! S’exclama avec entrain la photographe alors que la jeune femme lui disait devoir rentrer chez elle, et par le fait même lui indiquait son prénom : Constance… hm au Québec constance signifiait, régulier… au même rythme ou bien fidèle… hm elle voyait bien qu’il n’y avait pas que ses parents qui pouvaient être quelques peu détraqués sur les bords… & moi c’est Autumn Sur ce, les deux jeunes femmes reprirent le cours de leur vies normales, chacune de leur côté, Leah restant un moment à fixer les pierres, se disant que cela ferait de parfaits clichés.

TOPIC TERMINÉ & VERROUILLÉ