Elle avait tout gâché alors que ce n'était qu'une petit blague pas bien méchante. Son regard froid, elle détestait ça. C'était surtout nouveau, parce qu'avant l'Irak, il ne l'avait jamais regardé de cette façon. Elle lui réclama alors ses sous-vêtements et il les lui balança en sortant une phrase qui la blessa. Elle avait résisté de nombreuses fois pour ne pas le tromper et il ne semblait même pas la croire.

_ Que tu le crois ou non, je t'ai toujours été fidèle !... mais finalement j'aurais peut-être pas du.

Il était blessant ? Elle aussi. Si il ne la croit pas elle aurait du en profiter et prendre autant de plaisir qu'elle en aurait voulu. Elle le regarda partir puis elle se rhabilla. Elle lança la nuisette dans son sac puis elle repartit d'un pas rapide jusqu'à la sortie. Elle était en colère parce qu'il fichait tout en l'air pour une blague stupide. Elle frissonna quand elle arriva dehors mais elle alla directement vers lui. Et là, il l'acheva en disant partir à la base.

_ Tu te fou de moi là ? C'est la saint valentin, pas question que t'aille à ta foutu base ! Nan mais tu te rend compte que tu te met dans un état pas possible pour une simple blague ?!

Les paroles d'Erin résonnait dans sa tête. Elle regrettait d'avoir été fidèle... Elle n'arrangea pas son cas en déboulant dehors avec de la haine plein la bouche. Apparemment, c'était de sa faute s'ils étaient en pleine crise. C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase.

« T'as pas intérêt à écarter les cuisses pour un autre homme ! »

Et dans sa fureur, il l'avait choppé par le cou et l'avait soulevé pour la plaquer contre les portes du centre commercial. Il était tard donc personne en vue. Sa colère pouvait s'exprimer librement.

« Je te tuerai si tu me trompes, tu le sais ça ? »

Alex la lâcha parce qu'il voyait qu'elle commençait à perdre connaissance à cause du manque d'oxygène, mais sa faiblesse l'agaçait. Elle jouait la petite dure, mais en fait elle était fragile. Une baffe partie, tellement fort qu'il la fit tomber. Il en rigola avant de la pousser sur le dos avec le bout du pieds. Il avait l'air méchant et il l'était.

« Tu voulais que je rentre. Ben on va rentrer, on va s'amuser... »

Se baissant, il attrapa la crinière rousse de sa femme et la tira. Qu'elle soit sur ses jambes ou non, il s'en foutait complètement. Il avançait. Pas grave si elle se mangeait les poteaux, les poubelles, les marches. Elle l'avait provoqué, il répliquait. Dans son malheur elle avait de la chance parce qu'il ne la torturait pas. Pas encore...

Erin n'aimait pas le voir s'emporter comme juste pour une petit blague. Franchement il n'y avait pas lieu de se mettre dans un tel état. Elle ne comprenait pas et comme il se montrait méchant et bah elle répliquait. C'est comme ça, donnant donnant. Seulement elle ne s'attendait pas à ce genre de réaction. Son regard encré dans le sien, elle se débattait pour qu'il lâche prise. Elle lui laissera surement des marques de griffures sur son bras et sa main mais là c'était bien le cadet de ses soucis. Il était odieux et il serrait beaucoup trop fort. Elle peinait à respirer et quand il la lâcha enfin, elle respira comme elle le pouvait mais il cogna de nouveau et elle se retrouva au sol.

_ Alex arrêtes !

Il lui faisait peur et l'entendre rire était horrible dans un moment pareil. Il lui faisait peur. C'était bien la première fois qu'il lui faisait peur. Même à la clinique vétérinaire, elle n'avait pas eut peur comme ça. Il l'attrapa par les cheveux et elle trébucha. Elle sentit ses genoux s'abimer sur le bitume du trottoir. Elle le suppliait d'arrêter, de la lâcher mais rien y faisait. Elle arriva tout de même par se remettre sur ses pieds mais elle butait sur quelque chose à chaque fois.

_ Tu me fais mal ! Arrêtes !!

S'il voulait aller à sa base, il pouvait bien y aller et y rester maintenant. Elle n'avait plus du tout envie de passer du temps avec lui et elle le lui dit.

_ Tu peux aller à ta base ! je m'en fou maintenant.

Alex était horrible avec sa femme. Il l'étranglait, la frappait, la maltraitait comme si elle était l'ennemi. La guerre l'avait bel et bien marqué. Plus qu'il ne l'acceptait. C'était surement pour cela qu'il refusait toujours de voir le thérapeute de la base pour un contrôle de son esprit. Il n'allait pas bien. Il avait envie de battre sa femme dès qu'elle n'était pas du même avis que lui... Comme maintenant où elle voulait qu'il aille à la base au lieu de rentrer à la maison avec elle.

« On change d'avis maintenant ? Il est un peu trop tard ! »

Souriant, presque sadiquement, il lui lâcha les cheveux et replaça sa main autour de son cou. Sans serrer, puis d'un coup, il la souleva, à bout de bras, en la tenant juste pas le cou.

« Pourtant j'ai très envie de jouer avec toi toute la nuit... Puis je pourrais jouer avec Lucas et Zoé quand j'en aurais assez de toi. Je suis sur que je peux les soulever en même temps. Voir leurs petits yeux s'ouvrirent, se mettre à briller de terreur. Je pourrais leur faire ce que l'on m'a fait là bas. Tu voudrais voir avant eux ce qu'on fait en Irak aux Américains imprudent. Je suis sur que tu préfèrerais le traitement des Américaines imprudente. Tu prendrais du plaisir à subir leurs tortures... »

Le militaire était différent de l'homme qui parlait d'aller au Bahamas un peu plus tôt. Il était sombre et faisait peur. Il n'était pas vraiment conscient de ce qu'il faisait.

Il la trainait dans la rue comme un vulgaire sac. Franchement elle n'avait plus aucune dignité là. Elle n'avait jamais été traité de la sorte et ce n'est certainement pas par lui qu'elle aurait pu s'attendre à ça. Elle voulait qu'il aille à sa base maintenant. Parce qu'elle ne voulait pas passer la nuit avec lui dans un état comme ça. Mais il refusa. Il la lâcha et elle ne bougea pas d'un pouce quand il remit sa main à son cou. Par contre elle le regardait droit dans les yeux. Pas question de baisser le regard. Mais il recommença. Elle battait des jambes parce qu'elle ne touchait même plus le sol. Elle le griffait de nouveau mais là, elle étouffait vraiment. Et puis les larmes filèrent sur ses joues quand il se mit à parler des enfants. Et là, peu importe que ce soit son mari en face. Elle tapa de toute ses forces. Un coup de pied tapé au pif mais qui alla droit sur ses parties. C'est clair qu'il allait le sentir passer. Erin n'est pas du genre à se laisser faire et s'en prendre à ses enfants ça serait la pire des choses à faire. Évidemment il la lâcha et elle retrouva le sol. Elle toussa un peu mais reprit d'une voix dure.

_ Touches aux enfants et tu peux être sur que tu ne nous reverra plus jamais !

Alex avait complètement pété les plombs. Il maltraitait sa femme, l'étouffait et la menaçait. Sauf quand il parla des enfants, là elle se mit à se débattre pour de vrai, à le griffer et donner des coups de pieds. Il en reçut un entre les jambes et il la lâcha. La douleur était horrible, mais il s'en remit rapidement. Il avança tout en se tenant l'entre jambe et la poussa.

« Refait ça et je partirai avec eux ! »

La laissant sur le sol, il se pencha sur elle et pointa un doigt vers elle qu'il alla poser dans le v de son cou et il appuya. Il savait à quel point c'était douloureux et il appuya, appuya, appuya jusqu'à la voir souffrir et là paf, il lui colla une gifle. Voir le visage de sa femme voler sur la gauche le fit rire. Un filet de sang coulait au coin de ses lèvres et lui fit relever les yeux sur lui.

« J'adore te voir souffrir. »

Se caressant l'entre jambe toujours un peu douloureuse, il se mit à califourchon sur elle et la regarda comme un carnassier. Il voulait la taper dans les côtés, c'était douloureux de faire ça. Il en avait reçu plus d'une fois. Le premier coup tomba, elle gémit et il appuya à deux mains sur son ventre.

« Peut être que je pourrais te frapper jusqu'à se soit tellement abimé la dedans qu'il faudra tout enlever. Je pourrais aller faire ça aussi à Zoé. Étrangler Lucas ! Je vais vous détruire. »

Erin pouvait encaisser parce qu'on lui avait dit qu'à son retour, ça pourrait être difficile. Mais là, quand il parla des enfants, c'était plus fort qu'elle, il fallait qu'elle réagisse. Et la seule chose qu'elle pouvait faire c'est taper de toutes ses forces où ça ferait le plus mal. Au moins elle pu respirer de nouveau et elle le mit bien en garde. Seulement il attaqua lui aussi.

_ Tu ne les auras pas !

Pas question de le laisser seul avec les enfants. Elle fera tout pour éviter le pire. Mais en attendant elle se retrouva de nouveau sur le sol et un peu de sang s'échappa de sa bouche quand il la gifla fortement. Elle le regarda de nouveau. À ce moment précis, elle ne le reconnaissait pus du tout.

_ Je te déteste.

Oui là, tout de suite, elle l'avait en horreur et elle voulait le fuir rapidement. Seulement il se mit sur elle et se remit à frapper. Elle se tordit de douleur quand il frappa et se mit à appuyer sur son ventre. Elle se débattait de toute ses forces. Il lui faisait vraiment peur.

_ Lâches-moi !!! à l'aide !!!

elle se mit à hurler dans la rue dans le simple espoir que quelqu'un l'entende et qu'on vienne la sortir de là. Elle voulait le fuir mais avant tout, elle voulait récupérer les enfants et les mettre en lieu sur.

Hors de lui, Alex battait sa femme avec toute sa force. Il voulait qu'elle ai peur, qu'elle comprenne qu'il était le maitre de la situation. Alors quand elle se mit à crier à l'aide, il comprit qu'il n'en avait pas encore fini avec elle. Il plaça une main sur sa bouche, et la fit se taire.

« T'en veux encore ? Parce que j'en ai encore en réserve si tu veux... »

Mais il la lâcha, il sépara son corps du sien et décida qu'il en avait eu assez. Seulement un truc revint dans sa tête et il posa son pied sur la cage thoracique de sa rouquine et appuya un peu.

« Et si tu essayes de partir avec les enfants, je te tuerai. Et ils seront à moi. Moi tout seul... »

Il était menaçant et quand elle ne lui donna pas de réponse, il appuya un peu plus avec son pied. S'il forçait plus, il lui casserait des côtes alors elle avait plutôt intérêt de lui répondre. Il entendit comme un miaulement, c'était sa femme qui devait être à bout de force à cause de tous les coups qu'elle avait reçu. Il redescendit d'un coup sur terre et se mit à ses côtés. Il revenait dans ce monde où sa femme était au sol et lui allait bien.

« Qu'est ce qui t'es arrivé ? Tu t'es fait agressée ? »

C'était sincère. Il avait comme un trou noir qu'il ne pouvait pas remplir entre le moment où ils étaient en train de parler des Bahamas et ici. Il la regarda paniqué. Ne sachant pas trop quoi faire. C'était la Saint Valentin, ça ne devait pas se passer comme ça.

« Je vais appeler les secours, la police. Ton téléphone il est où ? »

Erin se mit à hurler autant qu'elle le pouvait pour que quelqu'un vienne l'aider. Là, elle avait bien peur qu'il ne la lâche jamais. Et tout ce qu'elle pensait, c'est que les enfants allaient se retrouver seuls avec lui et elle ne le voulait pas. Elle devait les protéger de leur père. Mais il l'arrêta en mettant une main devant sa bouche. Elle avait la trouille. Mais il la lâcha. Elle n'eut cependant pas le temps de se relever puisqu'il posa un pied sur sa cage thoracique. Il lui faisait mal, il l'empêchait de respirer normalement et surtout il lui faisait peur. Elle ne répondit pas à sa menace. C'est sur qu'elle partirait. Avec les menaces qu'il avait faite, elle ne pouvait que le fuir. Les enfants ne resteront pas avec lui. Hors de question.

Elle était à bout de force et il la laissa enfin. Et là son regard changea. Mais ça n'enleva pas la peur. Le fait qu'il s'agenouille devant elle la fit se méfier et elle eut un mouvement de protection avec ses bras. Elle se releva tant bien que mal. Elle se tenait les cotés. Elle avait mal mais elle se releva. La lèvre en sang, les genoux abimés et surement le corps plein de marques, sans oublier les marques d'étranglement à son cou, elle se releva et s'éloigna de lui en se passant une main sur ses joues pour essuyer ses larmes.

_ Laisses-moi tranquille. Je dirais rien je te le promets.

Elle se méfiait. Elle n'irait pas porter plainte parce qu'elle savait qu'ils ne feront rien contre un militaire de son envergure. Tout ce qu'elle pouvait faire c'est fuir. Mais où ? Elle tenta d'avancer jusqu'au carrefour où elle trouvera forcément un taxi libre. En tout cas elle l'espérait fortement.

Alex était revenu à lui et il ne comprenait rien. Il avait un trou noir et sa femme avait reçu des coups. Elle avait peur et ne voulait pas qu'il l'approche. Seulement il voulait comprendre.

« Erin arrête ! Explique moi. »

Il l'attrapa par le bras et sentit qu'elle n'aimait pas ça. Elle le fuyait lui comme s'il lui avait fait tout ça et tout à coup ça le frappa. Sa perte de mémoire, sa femme couverte de coups... C'était lui. Il lui avait fait tout ça.

« Je t'ai fait ça ? »

Il se plaqua une main sur la bouche avant de regarder au ciel. Ce n'était pas lui. Il n'aurait jamais pu frapper Erin. Qu'est ce qui lui était arrivé pour qu'il fasse ça. La pauvre. Tout ce qu'il pouvait penser tournait autour de sa femme. Il avait peur de recommencer, autant peur qu'elle avait de lui.

« Faut que tu ailles à l'hôpital Erin. Faut que tu appelles la police. C'est moi... C'est moi qui ai fait ça ? Pourquoi je ne m'en souviens plus ? On parlait des Bahamas et... Je suis désolée Erin. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. J'ai un trou noir. Je... Faut... Oh mon dieu. »

Il l'avait frappé après la mort de Zora, mais ça n'avait rien à voir avec ça. Là, elle tenait à peine debout. Son cou était noir de bleus, elle saignait. Elle était mal en point à cause de lui.

« Va à l'hôpital s'il te plait. »

Elle tenait à peine debout mais elle y mettait toutes ses forces pour essayer de le fuir. Il semblait jouer les innocents. Ca ne prenait pas parce qu'elle savait que ça devait cacher quelque chose de mauvais. Alors elle lui assura qu'elle ne dirait rien à personne. Et ça même si elle ne savait pas comment justifier toutes les marques. Surtout devant sa soeur qui est médecin et qui forcément saura que ça vient d'une agression.
Quand il l'attrapa par le bras, elle résista un peu, surtout par défense. Elle redoutait un autre coup mais non, il n'arriva pas et surtout il la lâcha rapidement. Elle chancela mais resta debout. Elle ne comprenait rien à tout ce qu'il disait. Est-ce que c'était vrai ? Il ne se souvenait de rien ? C'était impossible, ça venait juste de se passer. Et puis de toute façon s'il a des doutes, il n'a qu'à regarder ses bras pour y voir les belles marques de griffure qu'elle lui a laissé.

_ Si je vais à l'hôpital, Ella va me demander des explications.

Autrement dit elle voudra savoir qui lui a fait ça. La rouquine soutenait toujours son regard. Il lui faisait moins peur là. Mais elle voulait savoir ce qu'elle devait dire ou pas. Pour ne pas avoir à subir sa colère une fois de plus.

Alex voyait la terreur dans les yeux de sa femme et ça lui faisait mal. C'était lui qui avait fait tout ça. De sa faute. Alors il se mit à la supplier d'aller à l'hôpital, de le dénoncer à la police parce qu'il ne pouvait pas recommencer. Il était trop dangereux.

« Dis lui la vérité. Si je te bas, je dois être punis. »

Ce n'était pas parce qu'il était militaire qu'il échapperai à la loi. Il avait battu sa femme, il comptait recevoir la punition adéquate, l'aide aussi. Parce qu'il n'avait jamais frappé sa rouquine avant ces trois ans en Irak. C'était nouveau. Un traumatisme. Il ne voulait plus recommencer. C'était sincère.

« Appelle les secours. S'il te plait. Je ne veux plus lever la main sur toi. »

Le militaire retira sa veste et la mit autour des épaules de sa femme et c'est là qu'il vit les griffures qu'elle lui avait fait. Elle s'était défendue. Elle avait eu bien raison. Du coup, il baissa les manches de sa chemise et regarda en sa direction.

« Est ce que j'ai déjà frappé les enfants ? C'est pour ça que Lucas ne m'aime pas ? Est ce que j'ai levé la main sur eux ? »

C'était très déstabilisant comme situation. Elle avait mal un peu partout et pourtant elle hésitait à aller à l'hôpital. Elle avait peur du regard de sa soeur, peur de ce qu'Alex deviendrait. Il n'y aurait eut qu'elle, elle n'aurait rien dit. Mais là il y a les enfants et les menaces qu'il a fait les concernant. Tout ça lui foutait une trouille bleue.
Il semblait vraiment sincère et elle ne bougea pas quand il lui mit sa veste sur les épaules. Elle hocha doucement la tête quand il lui demanda d'appeler les secours. Mais elle lui tendit le téléphone. Comme ça, il n'aura rien à lui reprocher.

_ Fais-le toi même.

Au moins ça jouera en sa faveur si jamais il y a un procès ou un truc de ce genre. Mais quand il parla des enfants, elle le regarda droit dans les yeux. Elle avait toujours du mal à croire en son trou noir. S'il jouait, il était très doué.

_ Non... mais tu as menacé de le faire.

Elle était dur en disant ça. Parce qu'elle n'avait plus aucune envie qu'il voit les petits. S'il vient à péter un plomb, qui sait ce qu'il serait capable de leur faire.

Alex prit le téléphone qu'elle lui tendait et appela les secours. Il avoua avoir battu sa femme, il ne parla pas du trou noir, encore moins qu'il soit militaire. Il ne voulait pas de traitement de faveur. En raccrochant, il demanda s'il avait déjà battu les enfants, ça lui faisait peur, et quand elle lui dit qu'il les avait menacé, il devint tout pâle. Ils étaient tellement précieux à ses yeux, sa femme aussi et pourtant...

« Je pense que c'est mieux si je reste loin de vous quelques temps. Ou au moins d'eux.»

Ses yeux étaient brillants parce qu'il était au bord des larmes. Tout simplement. Il ne comprenait pas. Le militaire s'assit par terre, dans la neige froide de Détroit en attendant que les secours n'arrivent. Il y avait la police avec eux et il savait que c'était pour lui. Chacun son véhicule. Il regarda sa femme quand les policiers l'abordèrent. Il se laissa fouiller, puis menotté. Il n'opposait aucune résistance. Mais au lieu de répondre aux questions qu'on lui posait, il regardait sa femme qui recevait les premiers soin à l'arrière du camion.

« Je ne me souviens pas, mais je la crois. Je l'ai frappé et menacé, j'ai menacé les enfants... Alors je lui ai dis de vous appeler, mais elle m'a demandé de le faire et je l'ai fait. Parce que ça ne doit plus se reproduire.»

Les flics le regardaient étrangement. Ils ne savaient pas s'il fallait le croire ou non. Mais Alex leur promit. Il promettait dès qu'il pouvait.

« Je suis dangereux pour eux.»

Erin le laissa appeler les secours. Elle préférait que ça soit lui qui le fasse. Elle n'avait rien de grave, elle en était persuadée. Elle n'avait pas besoin d'aller à l'hôpital. Enfin c'est ce qu'elle pensait. Elle hocha la tête quand il lui dit vouloir rester loin d'eux, loin des enfants. Elle était d'accord avec ça. Elle ne voulait pas qu'il les approche. Ses enfants ce sont toute sa vie et elle ne pourrait jamais s'en remettre s'il leur arrivait quelque chose. Surtout si ça vient de l'homme qu'elle aime.

Les secours arrivèrent et elle ne quittait pas son homme du regard. Il se faisait embarquer par les flics et bien qu'elle aurait voulu empêcher ça, elle savait que c'était nécessaire. Cela dit, elle n'était pas encore sur de vouloir porter plainte. Parce que tout dépendrait de ça finalement. Elle se laissa emmener jusqu'à la camionnette de l'ambulance où elle reçut les premiers soin. Rien de grave finalement alors ils fermèrent vite les portes et l'emmenèrent jusqu'à l'hôpital le plus proche. Et bizarrement, elle n'avait pas décroché un mot depuis que les secours étaient arrivé.