Candles In The Sun, Blowin In The Wind
Ft. James M. Ashdown & Anne T. Crawford

Une odeur de bougies parfumées à la vanille. Les yeux fermés, Anne se délassait tranquillement dans son bain, histoire d’évacuer le stress de la journée. C’était toujours tellement compliqué, parce que l’Hilton Hotel ce n’était pas rien, et gérer les finances du prestigieux bâtiment relevait du défi. Mais la jeune femme ne se plaignait pas, elle avait un bon salaire, proportionnel à son statut, avec des horaires abordables, et ce n’était pas donné à tout le monde. Tout cela était en grande partie dut à sa grande amie, Helen qui en était propriétaire. Peut-être que s’il en avait été autrement, et qu’elle ne se serait pas aussi bien entendue avec elle, ses journées de travail auraient été moins flexibles. Néanmoins puisqu’elle avait du temps devant elle, elle allait en profiter pour préparer un petit quelque chose pour James. Anne pensa immédiatement qu’il était étrangement distant ces derniers temps. Non pas distant physiquement, tout allait bien de ce côté-là, mais elle pouvait le sentir ailleurs, lorsqu’elle lui parlait. L’incompréhension envahissait l’esprit de Crawford, le repas de famille chez ses parents s’était pourtant bien passé, mis à part ce petit incident où l’on avait accusé Dean à tort, pour une fois. Mais elle ne pensait pas que cela avait quelque chose à voir, elle connaissait assez bien James pour savoir que lui, il ne la trahirait jamais. C’était peut-être pour cela qu’elle l’avait choisie, alors qu’elle avait toujours déclaré haut et fort qu’elle voulait conserver sa liberté et voyager, comme une pionnière, indépendamment des autres. James lui donnait en quelque sorte, cette sécurité qu’elle n’avait jamais vraiment connue, lorsqu’elle avait passé son temps en enchainer conneries sur conneries. Au fur et à mesure, il fallait dire qu’il avait déteint sur elle, elle était beaucoup moins impulsive et excentrique qu’avant. C’était du donnant donnant, il la tempérait, et elle lui apportait la folie qui lui manquait parfois. Un parfait équilibre, pour une relation harmonieuse, ou presque.

Compliqué, oui c’était le mot, sa vie avait toujours été constamment remplie de dangers, de situations impossibles dans des endroits insolites. Aujourd’hui elle avait trouvé la simplicité, et se disait que c’était ce qu’il y avait de mieux pour elle. La jeune Anne de seize ans lui aurait probablement éclaté de rire à la figure, en la traitant de vieille. Mais après tout qu’est-ce que cela avait-il de si mal, de grandir ? C’était la vie, c’était comme ça. Et elle qui avait toujours été marginale, rentrait doucement dans le moule de la société. Sentant l’odeur de brulé que dégagea subitement la fumée d’une bougie éteinte, Anne se détourna de ses pensées mélancoliques et sortit de son bain, enroulant une serviette autour d’elle. Un coup d’œil vers la montre, 18h30, James ne tarderait pas à rentrer. Avec hâte elle se dirigea dans sa chambre, et s’habilla rapidement de sa robe préféré avant de s’en retourner dans la cuisine où elle avait déjà préparé un véritable diner aux chandelles, le bon petit plat en prime. Avec son briquet, elle alluma les dernières bougies quand elle entendit le bruit des clés dans la serrure. D’un mouvement elle se retourna et écarta les bras, « Tadam ! ». Un sourire satisfait illumina son visage lorsqu’elle croisa le regard de James, et elle sautilla joyeusement vers lui. « J’ai remarqué que toi et moi on n’avait pas fait de vrai soirée tous les deux depuis un moment, alors j’ai essayé de me battre avec les ustensiles de cuisine et de te faire une surprise chéri ! » La jeune femme l’embrassa tendrement jouant avec les revers de sa veste de costume. « Pas trop fatigué de ta journée ? », lui demanda-t-elle gentiment avant de s’écarter lentement de son fiancé. Oui elle savait qu’elle avait un emploi du temps chargé, ce pourquoi elle tentait de le ménager tant qu’elle le pouvait.

© Belzébuth

Aux yeux de sa fiancée, le repas chez ses parents avait été une pûre réussite, un beau moment en famille, et elle avait semblé ravie de voir que son fiancé plaisait toujours autant à sa famille. James n’avait rien à redire quand au sujet de la famille de sa chère et tendre. Le problème était ce qui s’était passé avec son futur beau frère. La sensation de ses lèvres sur son corps le faisait encore frémir de tout son long, mais il fallait qu’il arrête d’y penser, et ce même si il ne parvenait plus à dormir convenablement depuis que ça s’était passé. La personne avec laquelle il vivait depuis plusieurs années maintenant, ce n’était pas Dean, c’était sa sœur Anne, et leur amour n’avait jamais faiblit au cours du temps, et ce même s’ils pouvaient semblés totalement différents l’un de l’autre. C’était ce qui faisait leurs force après tout, ils étaient différents et apportés l’un à l’autre ce que l’autre n’avait pas naturellement en lui-même. Mais il ne devait pas penser à cela alors qu’il était sur son lieu de travail, l’hôpital n’était définitivement pas un lieu où l’on pouvait se permettre de penser à autre chose que le travail que l’on avait à faire. Il secoua légèrement la tête, comme pour se remettre les idées en place, et se concentra sur le dossier qu’il venait de saisir dans la pile de dossier. Il y avait des gens qui étaient là pour voir un médecin, et il n’avait pas d’autre choix que de celui de faire son boulot. Il se dirigea d’un pas décidé, et l’esprit encore peut-être un peu ailleurs, vers la salle d’attente qu’il parcouru rapidement des yeux à la recherche de la personne qui pouvait être son patient. « Melle Anderson ? » Une jeune femme se leva, avec un jeune garçon, qui ne devait pas avoir plus de cinq ou six ans. Son patient devait-être le petit garçon en réalité, et il se baissa à hauteur de l’enfant pour sympathiser avec lui. Les enfants n’avaient jamais été les patients les plus faciles. « Alors mon ptit gars ? Tes ptits poumons font des bétises ? » Le petit enfant ne pu retenir un petit rire amusé en suivant le médecin dans son cabinet, la jeune mère les suivant de prêt.

Sa journée avait été longue, et il avait eu beaucoup de mal à rester concentrer sur ce qu’il avait à faire, mais il avait fini par réussir. Ses patients avaient été nombreux, et il s’était efforcé de faire son métier comme on attendait de lui qu’il le fasse : avec sérieux et en veillant à ne commettre aucune erreur. Mais heureusement pour lui, sa journée avait fini par se terminer, et il rangea rapidement sa blouse dans son casier dans les vestiaires de l’hôpital. Il ne lui restait plus qu’à rentrer chez lui, et à avoir l’air parfaitement normal devant les yeux de sa fiancée. Il quitta l’hôpital, rejoignant finalement sa voiture qui était sur le parcking. Il démarra doucement pour prendre le chemin de Woodward Avenue. Quelques minutes plus tard, le cabriolet se gara devant leurs studios, et il monta d’un pas rapide les quelques marches qui menaient à la porte d’entrée. Il inspira profondément afin d’afficher un air naturel et souriant, avant de glisser ses clés dans la serrure, et d’ouvrir la porte. , « Tadam ! ». Il s’efforça de lui offrir un sourire ravi en croisant le regard aimant de sa fiancée. Il l’aimait toujours, il n’y avait absolument aucun, ou presque, doute à avoir à ce sujet. « Bonsoir mademoiselle Crawford… » Il posa doucement sa mallette dans l’entrée, en la regardant avec un petit sourire en coin, remarquant qu’elle avait mis l’une des robes qu’il préférait. « J’ai remarqué que toi et moi on n’avait pas fait de vrai tous les deux depuis un moment, alors j’ai essayé de me battre avec les ustensiles de cuisine et de te faire une surprise chéri ! » Il ne pu se retenir de lever doucement les yeux au ciel en la regardant. Elle était toujours aussi imprévisible et c’était ce qu’il avait toujours aimé chez elle. Il la laissa venir jouer avec sa veste en venant l’embrasser au coin des lèvres. « Et tu as réussi à gagner ? Je suis impressionné ! » Il avança doucement avec la jeune femme dans leur studio, ne pouvant retenir un petit sourire en coin qui était sans doute plus sincères que les précédents. « Pas trop fatigué de ta journée ? » S’il était exténué, ce n’était pas vraiment de la faute de sa journée, ça avait été une journée tout à fait classique dans le fond. « Ca a été… Je suis fatigué, mais ça a été… Et toi? Tu as pu te reposer? Tu finissais tôt il me semble non ? » Il lui passa doucement un main autour de la taille en soupirant de fatigue.

Candles In The Sun, Blowin In The Wind
Ft. James M. Ashdown & Anne T. Crawford

Large sourire ravi qui s’étira sur les lèvres de la jeune Crawford. Il était vrai qu’elle n’avait jamais réellement été un cordon bleu, mais elle se débrouillait à l’aide de ses innombrables livres de cuisines, dans lesquels elle tentait à chaque fois de suivre tout les recettes à la lettre, pour au final finir avec un résultat bien loin de celui illustré sur les images. Cependant, elle voulait faire plaisir à James pour le compléter dans la perfection qu’il représentait et elle était consciente d’avoir de la chance. Oui, elle était chanceuse parce qu’il n’était pas donné à tout le monde de rencontrer un jeune homme aussi respectable après l’avoir aussi peu été. James lui était incroyablement bénéfique, et il la transformait en quelqu’un de plus mature, parce non, Anne ne l’avait pas tout de suite été, même à 29 ans. Le contact de son fiancé lui arracha à nouveau un sourire joyeux, qui s’agrandit d’autant plus lorsqu’il la taquina sur son combat de l’après-midi avec les ustensiles de cuisine. « Oui je t’avoue que j’ai été moi-même surprise ! Comme quoi les miracles existe… ou alors ils en ont marre de lutter ! Ils auront eu raison de mon acharnement ! », s’exclama-t-elle d’un ton enjoué. La jeune femme avait toujours aimé cette façon qu’ils avaient eu de se compléter et de communiquer l’un avec l’autre. Bien qu’Anne n’avait jamais voulut croire à ce genre de bêtises, elle avait le sentiment d’avoir enfin trouvé la voie qui la conduirait vers l’accomplissement de sa vie.

Anne soupira et lança un regard compatissant à son cher fiancé. Ce n’était pas facile pour lui, même si la paie était proportionnelle au travail fournie, elle ne pouvait nier le fait que celui-ci travaillait d’arrache-pied, et qu’il n’avait pas forcément les mêmes avantages qu’elle. La jeune Crawford adorait son métier, il lui permettait de côtoyer un tas de personnes, d’en rencontrer de nouvelles, de voyager un peu partout, sans compter ces voyages humanitaires qu’elle adorait faire, même si dorénavant tout ceci était révolu. Elle lui passa alors la main dans les cheveux, « Mon pauvre chéri, tu te tues au travail et moi je suis là a trainer grassement dans le sofa… Oui, je m’y étais prise d’avance pour un de mes comptes-rendus et Helen m’a laissé du temps libre, donc oui j’ai pu me reposer. » La jeune femme le gratifia d’un rapide baiser sur les lèvres avant de se diriger vers la cuisine, revenant aussitôt avec une bouteille de vin et deux verres. « Tu dois absolument goûter ça ! Ils en servent à l’Hilton, ça vient de France et je crois que c’est assez cher, donc si le prix est à la hauteur du goût.. » Elle posa les deux verres sur la table pour les remplir du liquide rougeâtre et lui tendis l’un des deux, « Je te propose un toast, à nous deux, et à notre mariage qui va être à marquer dans les annales ! » Anne trinqua et bu une gorgée du liquide alcoolisé, en ne perdant pas son fiancé du regard. Effectivement, c’était très bon. Anne savait très bien qu’elle allait vouloir en savoir plus concernant la baisse de régime de James mais elle ne voulait surtout pas le brusquer, au risque de l’agacer plus qu’autre chose.

« Oups, je reviens », Anne se précipita à nouveau dans la cuisine mettant au four ce qu’elle avait préparé, une minute de retard ce n’était pas bien grave. Tout en s’affairant elle s’exclama, « Ma mère à appelé ! Elle t’adore vraiment ! Quand à mon père je ne t’en parle même pas tu as vraiment fais bonne impression ! Je pense qu’ils vont très vite nous inviter de nouveau à déjeuner ! » Rien n’était plus important pour Crawford que l’avis de sa famille à propos de James, étrange non ? Pas tellement, elle avait voulut que pour une fois ses parents approuvent ses choix et c’est ce que James avait réussis à faire. La seule ombre au tableau restait Dean, même si elle gardait toujours un œil sur lui, vu ce qu’il s’était passé la dernière fois qu’elle avait présenté son ex petit-ami à la famille, elle voulait que James l’apprécie, après tout c’était son frère, et elle avait entièrement confiance en James. Elle retourna vers son fiancé et se mit assise sur l’une des chaises tout en reprenant son verre en mains. « Tu sais.. je suis sure que Dean t’aimes beaucoup lui aussi, il à l’air hostile et arrogant la plupart du temps mais il à un bon fond, cela ne saute juste pas forcément tout de suite aux yeux. »

© Belzébuth