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 Before cleaning up your neighbor’s door, you must start by cleaning your own. ▬ Noah & Helen

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Helen S. Connelly

WELCOME TO DETROIT
Helen S. Connelly

AGE : 36
NOMBRE DE CONTACTS : 573
ANNIVERSAIRE : 13/01/1988
EN VILLE DEPUIS LE : 13/12/2012
AVATAR : Stana Katic




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MessageSujet: Before cleaning up your neighbor’s door, you must start by cleaning your own. ▬ Noah & Helen Before cleaning up your neighbor’s door, you must start by cleaning your own. ▬ Noah & Helen EmptySam 15 Déc 2012 - 18:52


Ft. Noah Edgerton
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Hôpital, 10 heures.

C’est la peur au ventre qu’Helen s’avança dans le couloir de l’hôpital. Beaucoup trop fréquemment ces temps-ci, la jeune femme s’inquiétait. Pour tout, pour un rien. Elle avait un peu la sensation de ne pas savoir s’y prendre et d’être ridicule, d’être inapte à élever un enfant. Bien sûr, Andrew était une bénédiction et ce malgré ses origines mais Helen remettait plus en question ses capacités. Elle avait la sensation d’être pieds et poings liés et de ne pouvoir rien faire pour lui. C’était faux bien sûr mais il y avait toujours ce manque, l’impression de ne pas en faire encore assez. Alors aujourd’hui, encore une fois, la brune s’était inquiétée de voir son garçon pleurer tout en semblant redouter un câlin de sa mère. Elle n’y connaissait rien en enfant et les manuels n’aidaient pas pour tout. L’hôpital lui avait alors paru comme le recours idéal. Le médecin, aussi débordé soit-il, lui avait paru compétent et surtout compréhensif. Helen, elle, stressait et avait une peur bleue de ce qu’il pourrait lui annoncer. Il fallait qu’Andrew soit en bonne santé, c’était essentiel. Il en allait de sa propre santé, autant mentale que physique. Elle se raccrochait à lui comme à une bouée et se demandait souvent si ce n’était pas mauvais pour eux deux mais la réponse se trouvait simplement dans ces quelques mots : mère célibataire. Oui, elle était mère célibataire et si elle ne voulait pas changer cela, Helen aurait dû savoir que la relation avec son enfant serait exclusive. Sentiment étrange que celui d’une mère à l’égard de son enfant et pourtant, sentiment si normal …

C’est la peur au ventre qu’Helen décida de sortir un instant de la salle de jeux qui attelait à la salle d’attente. Elle y avait laissé Andrew qui, les quatre pattes au sol, s’était trouvé une copine et tentait de mettre des ronds dans des carrés. En manque de café, la jeune femme chercha tout d’abord un distributeur à l’étage et dû de rendre à l’évidence : entre le lait et le jus de pomme, aucune caféine. Une chose dont elle aurait dû se douter en passant le panneau « pédiatrie ». En désespoir de cause et certaine de laisser Andrew entre des mains amicales bien qu’inconnue, Helen sortit du service et trouva enfin son bonheur. Une, deux, trois, quatre et un et demi … la file pour le distributeur lui parut interminable. Stressée comme elle était, le temps paraissait allongé et on aurait pu la croire en manque. Agitée et nerveuse, obnubilée par le café, elle en avait oublié Andrew. C’était des petites choses comme cela, en totale opposition avec l’instant d’avant qui lui certifiait que le travail de mère n’était pas le sien … Concentrée sur le café qui se versait dans le gobelet, Helen laissa un soupir de contentement s’échapper en saisissant le précieux liquide chaud. Quelques gorgées plus tard, la jeune femme se laissa aller et s’assit sur l’un de ces sièges qui n’attendait que les visiteurs. De là où elle était maintenant installée, elle avait une vue imprenable sur toutes les grandes artères de l’hôpital qui menait aux différents services. Une observation détaillée de la clientèle commença alors. Helen aimait cela : observer, se demander qui était cette personne et quelle était sa vie. Un passe-temps qui ne trouvait plus le temps de se pratiquer. Un passe-temps qu’elle prit plaisir à redécouvrir.

Le temps fila. Helen étudiait chaque détail et cherchait à voir si tel ou tel pourcentage de personne avait plus de chance de sortir d’un côté ou de l’autre du couloir. Si certains étaient plus susceptibles de se rendre en hématologie ou en néphrologie, de ressortir de chirurgie ou de radiologie. Vaste et immense endroit que l’hôpital. Beaucoup trop de pôles hospitaliers pour se rappeler de tous et beaucoup trop de personnes pour comprendre toutes les histoires. Ce qu’Helen savait toutefois, était que ces personnes qui ressortaient la mine défaite souffraient et se sentaient sans doute, seuls dans leur souffrance sans se rendre compte que d’autres, jusqu’à côté, vivaient le même malheur. C’était là tout le dilemme humain : se complaire dans un malheur et ressentir solitude et isolement. Mais personnes n’était jamais seul. Personne ne devrait jamais être seul dans ces conditions. Que ce soit lors d’un décès ou lors du diagnostic d’une maladie incurable. Désolée pour toutes ces personnes, Helen en bonne curieuse et fouineuse qu’elle était ne put s’empêcher d’entendre le nom que venait de prononcer cet homme, à l’hôtesse d’accueil. Ce même homme qu’elle avait pu voir sortir du couloir menant tout droit à la cardiologie, pneumologie et oncologie. Une aile du bâtiment peu appréciée. Peut-être venait-il voir quelqu’un ou venait-il lui-même faire des diagnostics de routine ou de contrôle. Peu importait finalement.

HELEN« Edgerton ? Comme les Edgerton de New-York ? » La curiosité était un grand défaut et on le lui avait si peu dit. Une mine interrogative, Helen fixa l’inconnu qui piquait sa curiosité au vif. « Oh, euh … désolée, la café a ce don de faire s’envoler ma politesse. Helen Connelly. » Une main tendue, la brune ne savait pas où aller mener cette conversation mais maintenant que les mots avaient été dit, il allait falloir composer avec.


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MessageSujet: Re: Before cleaning up your neighbor’s door, you must start by cleaning your own. ▬ Noah & Helen Before cleaning up your neighbor’s door, you must start by cleaning your own. ▬ Noah & Helen EmptyDim 16 Déc 2012 - 13:29

« Before cleaning up your neibor's door, you must start by cleaning your own. »


Il vivait entre quatre murs. Des murs blancs immaculés, qui sentaient le détergent et le désinfectant. Il vivait sous le feu des néons beaucoup trop forts, il vivait entre deux portes, deux sonneries, une perfusion et une autre. Il vivait entre deux mondes, se partageait son corps. Corps qui le lâchait toujours un peu plus. Il n'avait plus faim. N'avait plus l'envie. Et pourtant, la détermination brillait dans ses yeux. La fougue des débuts, le désespoir de vivre qui s'était mué en désespoir tout court. Ou en vivre. Noah valsait avec les deux, paradoxe humain mais bien réel. Entre se battre et abandonner, il avait choisi de se battre, mais avait pourtant tout autant abandonné. Crever ou survivre, il faisait les deux. Puisque la fin ne valait plus rien, que tout était incertain. Edgerton venait ici chaque semaine, plusieurs fois même. Se brancher à la vie, se raccorder à sa propre mort. Et toujours, voir les choses défiler autour de lui, et ne plus vouloir agir et interférer. Son destin le menait ici, alors qu'il en soit ainsi. Noah serra les mâchoires. Toujours, ils usaient de son temps. Il avait tant d'autres choses à faire. Se planter un cathéter n'était pas le but de sa journée, mais qu'il en soit ainsi. "Edgerton. Noah Andrew Edgerton.. Oui, service chimio'." Système de santé à la renverse. Pourquoi avaient-ils à revoir des points de son dossier alors que depuis un mois et quelques il passait ici chaque semaine ? Des études de droits, des années dans un cabinet, tout cela pour ne pas saisir la finalité des questions de certaines hôtesses d’accueil. Son nom, ils l'avaient. Peut-être ne fallait-il pas chercher à comprendre ce monde beaucoup trop obscur au commun des mortels.

Des mots, une question, tout cela vint résonner sous le pli d'une voix féminine, derrière lui. Et Noah se stoppa net. Comme si son coeur avait manqué de lâcher sous le choc de cette entente. Edgerton. New-York. Ces deux noms réunis dans une même phrase. Il n'avait plus entendu cela depuis des lustres lui semblait-il. Noah prit une bouffée d'air, se mordit la lèvre, se retournant avec la lenteur mesurée du colosse qu'il n'était plus. Une femme. Il vit la curiosité briller dans ses yeux, mais déjà se présentait-elle. Une main tendue. Noah la détailla encore un instant. Son coeur avait fait un bond et avait pris le rythme de celui d'un homme courant le sprint. Edgerton. De New-York. "Enchanté." Mesurer son ton et sa voix, prendre ces rythmes et tactiques qui l'avaient parfois fait briller au barreau. Sa voix gutturale résonnait avec douceur, lenteur. Comme une mélopée toute calculée. Il gardait son calme, il gardait le calme. Se trahir, non merci. Et puis, que voulait-elle, qui était-elle pour demander cela ? Outre son nom, Helen Connelly, elle lui était inconnue. "Edgerton.. Hum, je ne savais pas qu'il y en avait à New-York. L'Amérique est grande, c'est tout-à-fait possible que j'ai des homonymes. Noah. Noah Edgerton." Il déglutit, et par respect, enleva la casquette qui couvrait son crâne alors. Par respect, et par effet non calculé qui lui apparut un peu après. Crâne dépourvu de masse capillaire. Peut-être qu'elle ne le questionnerait pas ou plus. Il était en chimiothérapie, avait un cancer. Les choses s'arrêtaient ici. Il avait déjà assez à vivre et à battre, il ne voulait pas qu'on vienne fouiller dans ses affaires. Même si ce passé avait fait de lui ce qu'il était, et qu'il regrettait parfois un peu mais surtout sa Abby, il ne voulait pas remuer tout cela. Il se posait déjà trop de questions tout seul.
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MessageSujet: Re: Before cleaning up your neighbor’s door, you must start by cleaning your own. ▬ Noah & Helen Before cleaning up your neighbor’s door, you must start by cleaning your own. ▬ Noah & Helen EmptyDim 23 Déc 2012 - 8:47


Ft. Noah Edgerton
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Son fils attendait, c’était certain et rien n’assurait qu’il soit en sécurité dans la salle de jeux. Helen n’était cependant pas inquiète, bien plus que cela, elle avait oublié son fils. C’était tout elle. La jeune femme n’avait toujours pas l’habitude d’avoir un enfant à charge. Son monde avait brusquement changé et elle ne s’y faisait pas. Elle tentait de joindre les deux bouts et avoir récupéré l’hôtel Hilton devait l’aider, elle l’espérait mais rien n’était moins sûr. Elle se sentait comme un poisson hors de l’eau, privé d’oxygène. Elle avait du mal à s’habituer à sa nouvelle vie. Elle faisait tout pour ne pas penser au passé et oublier les origines de son fils qu’elle apprenait à aimer et bien souvent, la brune se rendait compte des difficultés que sa naissances pouvaient engendrer. Elle n’avait pu se faire avorter et elle avait su jouer les femmes fortes mais maintenant qu’Andrew était là, elle avait peur de ne pas lui donner l’amour qu’il méritait en réponse à ce qu’il représentait mais n’était pas. Dans sa tête, tout se mélangeait et tout était compliqué. Et à chaque fois, une migraine menaçait de faire son apparition tant son flot de pensées se faisait peu ordonné et compréhensible. Ce qu’il aurait fallu et qu’elle aurait sans doute voulu aurait été un bouton sur lequel appuyer et qui lui permettrait de visualiser son futur, de voir que tout allait bien pour lui, pour eux. Elle voulait voir une mère épanouie dans son rôle, heureuse de vivre avec un Andrew, jeune homme brillant et aimé. Malheureusement, dans ce monde, la visibilité sur le futur était inexistante et il fallait composer avec.

Certaines fois, Helen s’en voulait de s’apitoyer sur elle, de se laisser aller à ne penser qu’à sa petite personne et à son fils. C’était d’un égoïsme dont elle n’avait pas coutume. Elle en était dérangée. C’était surtout dans des endroits tels que les hôpitaux que son égoïsme lui revenait en plein dans la figure. Les personnes présentes dans ces lieux étaient bien souvent à plaindre et à soutenir, bien plus qu’elle ne le serait jamais, elle l’espérait. Et Helen venait quelques fois à oublier ce fait. Elle se serait alors mis des claques si elle avait pu. Face à cet homme, Noah Edgerton, elle venait encore de faire preuve d’un certain égoïsme, d’une curiosité qui ne satisferait que sa personne. Désespérée par elle-même, la jeune femme en vint à se mordre la lèvre, évitant ainsi de s’envoyer une claque trop apparente et bruyante devant l’homme qui la prendrait sans doute pour une folle furieuse, ce qui ne serait en soi pas si faux. Un simple sourire et Helen tenta de se rassurer sur l’impression qu’elle donnait. La brune n’avait pas prêté attention au reste des mots qu’avait échangé l’accueil avec cet homme, et c’est gêné, qu’elle l’écouta parler et le vit retirer son couvre-chef. Voilà qui lui vaudrait au moins cent claques à son retour chez elle. Idiote jusqu’au bout. Bien sûr la maladie selon son point de vue n’était pas une raison pour changer d’attitude vis-à-vis des personnes atteintes, mais un peu plus de sympathie et non pas de curiosité quelque peu déplacée aurait été la bienvenue. Ce découvert de la part de Noah la conforta cependant dans son avis selon lequel, il était bien de la famille Edgerton de New-York, il paraissait d’ailleurs prendre comme bouclier son cancer, espérant échapper à la curiosité d’Helen. Malheureusement pour le pauvre homme, la jeune femme s’attachait trop à sa curiosité. Il était malade certes, mais cela ne le dispensait pas d’être un homme comme un autre et c’est à trop le voir comme un mourant ou un homme affaibli que cela entrait dans sa tête et le laissait faible et sans défense face à la maladie. Helen était certaine en cela que les malades étaient comme tout le monde et que justement, savoir se montrer à l’identique de l’ordinaire était essentiel. La vie était une lutte constante et une fois malade, ils devaient lutter plus encore. Ce n’était que leur portée malchance que de les voir comme des hommes affaiblis, incapable de lutter. Il fallait que ces personnes se persuadent d’être capable de chasser la maladie pour que leur détermination paye positivement. Helen était certaine de cela.
Faisant alors fi de l’espace lisse sur le crâne de Monsieur Edgerton, elle esquissa une moue sceptique.

HELEN« C’est assez drôle ce nom commun. Cet homonyme est peut-être même de votre famille lointaine, vous avez certains traits similaires. » Regard compatissant, Helen savait qu’elle était sur un fil dangereux. « Chimio ? Combientième séance ? » La jeune femme eut un regard pour sa tête dépourvu de masse capillaire et une grimace désolée en engageant ces quelques mots.

Elle était vraiment compatissante et n’aimait pas voir les gens malades, c’était un fait. Mais elle ne voulait pas non plus montrer trop ce qu’elle ressentait vis-à-vis de tout ça.

HELEN« Vous savez votre homonyme est plutôt célèbre dans son genre, qui sait, cette célébrité pourrait peut-être déteindre sur vous un jour ou l’autre. »


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MessageSujet: Re: Before cleaning up your neighbor’s door, you must start by cleaning your own. ▬ Noah & Helen Before cleaning up your neighbor’s door, you must start by cleaning your own. ▬ Noah & Helen EmptyMer 26 Déc 2012 - 6:24

« Before cleaning up your neibor's door, you must start by cleaning your own. »


Noah pinça les lèvres. Homonymie, famille... Oh, oui, il se pouvait fortement qu'il ait des traits en communs avec cet autre Edgerton. Pour la simple et bonne raison qu'il s'agissait de son père, cher père. Inconsciemment, ses muscles maxillaires en vinrent à se contracter alors qu'il croisait ses bras sur son torse. Elle ne lui ficherait pas la paix, maintenant, il pouvait en être certain. Andrew déglutit et se mordilla l'intérieur de la lèvre inférieure. Le front et la mâchoire de ce père, et les yeux de sa mère. Oui, quelques traits en commun... Sa mère, oh, tendre mère. Morte treize ans plus tôt de la même saleté qui aujourd'hui le rongeait. Avant, Edgerton père avait toujours été un peu dur, mais cela en avait été ainsi. Ensuite, il avait tout simplement fermé la porte à clé menant vers toute amélioration pour prendre le couloir qui s'enfonçait plus profond et plus encore dans ce qui avait fait de lui un homme que Noah avait appris à haïr, se débarrassant de son aura, de l'emprise inconsciente qu'il avait sur le fils. Noah reposa ses yeux verts d'eau sur Helen. Oh, maintenant, parler de la chimiothérapie. Elle attaquait sur tous mes fronts ou bien ? L'envie de crisser des dents. Oh, cela commençait à l'agacer avec grâce. Il n'aimait pas qu'on se mêle de sa vie, de ses affaires, de son passé. Tout simplement. ".. Je ne compte plus.. enfin je ne compte pas. Mais ça fait déjà des semaines, j'en ai l'impression, que je traîne dans ces couloirs bien trop souvent à mon goût." Réponse cordiale, mais dents serrées. Noah prit une inspiration et reposa son regard autre part. Un instant passa, mais déjà Connely revenait-elle sur son terrain familial. Célèbre ? Tristement oui. Et, il le savait plus que tout, il n'aspirait pas, ou peut-être plus, à devenir ténor du barreau brillant dans des affaires de compagnie pétrolifères. Bien sûr, encore et toujours, du côté de la compagnie, bien sûr. Défendre des grosses machines, défendre des patrons, défendre des entreprises... défendre de l'argent, pour de l'argent, avec de l'argent. Mécanique et mécanisme dont il s'était extirpé car ses rêves étaient ailleurs. Noah replanta son regard dans celui de la jeune femme. "Probablement. Mais je n'aspire pas à la célébrité." Un air, déjà, un petit peu moins avenant qu'avant, même si ses bonnes manières et ses principes le gardaient encore loin des bravades possibles. Non, il n'avait plus qu'à chercher le meilleur moyen pour se débarrasser de cette femme. Reprenant sa casquette à la française, il la vissa de nouveau sur son crâne, jetant un coup d'oeil au panorama de croisements de ces couloirs tous plus blancs les uns que les autres. "Vous êtes journaliste, je suppose.. ? Il n'y a qu'une journaliste pour avoir une curiosité exacerbée selon mes connaissances." Ton posé, sourire affable, mais points serrés rentrés dans les poches de son pantalon. Que cherchait-elle, que lui voulait-elle, qu'insinuait-elle ? Noah se refermait avec discrétion. Une journaliste si c'était bien cela, était bien entendu tout ce dont il avait besoin. Il était capable d'assumer, mais si quoique ce soit transparaissait sur son cas, il serait quand même mis à mal. Parce qu'il avait changé de vie, avait abandonné New-York pour ses raisons, avait abandonné future femme, père, et soeur, et même si il avait encore les regrets, parfois, dans la nuit, quand le sommeil ne le rejoignait pas, de ne pas avoir emmené Abigail dans sa fuite, l'histoire était écrite, la page était tournée, même si il la relisait très souvent. Les choses en étaient ainsi. Et le passé, était le passé, et resterait le passé.
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