Depuis qu'elle s'était installée à Detroit, la jeune Skye Juliet Nolans voyait une vie d'amusement et de plaisir. La riche rouquine n'avait plus la famille derrière elle pour l'empêcher de vivre à fond sa vie. Oui, le meurtre de son père avait été dure et la seule motivation qu'elle avait eu de venir jusqu'ici - c'était sans aucun doute Autumn Savannah - On ne pouvait pas dire que Detroit était sa ville préférée des États-Unis, sans compté que les meurtres étaient réguliers là-bas, mais depuis un temps, les affaires et l'économie de la ville augmentait ce que la belle rousse aimait. Elle adorait les soirées mondaines et à Detroit, elle pouvait en organiser. Une équipe de tournage était dans le secteur pour une récente série télévisée et les galas ne manquaient pas. Elle y avait rencontré Pierre Calloway - un séduisant acteur - lors d'une soirée de ce genre et elle ne regrettait pas cette rencontre. Enfin, aujourd'hui, la rousse avait besoin d'aller hors de la ville pour une soirée organisée par une bonne amie des Nolans. Juliet ne ratterait jamais cela. Au départ, elle voulut prendre la limousine, mais elle préféra utiliser sa voiture et rouler un peu. La route lui manquait - bien que la limousine était un passe-temps très divertissant pour la riche Skye Nolans - Elle embarqua dans sa porche jaune électrique et roula jusqu'à la sortie de la ville où soudainement, son moteur se mit à surchauffer. Un juron ou deux sortit aussitôt de la bouche de la jeune étudiante en administration où elle gara son automobile sur le pied de la route. Elle fit le tour et comprit qu'un problème clocha. Donc, elle utilisa son portable pour téléphoner au garage de Detroit le plus proche où un garagistre lui serait envoyé. Bon, maintenant, il fallait attendre. Elle prit son téléphone portable pour verifier ses courriels pendant ce temps, à l'intérieur de sa voiture, sachant qu'il faisait plutôt froid en cette journée de fin novembre.

Ce qu’il pouvait faire froid à l’extérieur! Jared détestait l’hiver et encore plus le froid, ce qu’il ne tenait franchement pas…mais le boulot c’était le boulot et pour une deuxième journée à l’ouvrage, il n’avait eu guère d’autre choix que d’accepter le remorquage un peu avant la sortie de la ville, – qu’il ne connaissait pas tellement encore – sans rechigner. Évidemment lorsqu’il fit enfin dans le véhicule de remorquage, le quarantenaire se laissa quelque peu aller, sortant quelques jurons bien salés avant de tourner à une intersection. Il ne connaissait pas la moitié des rues de la ville et il se devait de sillonner le tout, sans plus attendre! Quelle belle connerie! Red s’arrêta sur le bord de la route, puis jeta un coup d’œil à son GPS…en fait il ne comprenait rien en ces bidules; il était beaucoup plus du genre mécanique, tout ce qui était manuel et il détestait franchement autant ces jouets électroniques qu’il pouvait détester le froid de l’hiver. Après quelques minutes à tenter le tout pour le tout avec l’appareil, Red le raccrocha au-devant du camion, se disant qu’il finirait bien par trouver de lui-même. Il planqua donc ses deux mains dans son vieux jeans délavé puis sortie son paquet de cigarettes Peter Jackson, de même que son briquet rouge qui se trouvait dans l’autre poche de son pantalon. Le mécanicien remit ensuite le véhicule en marche, tout en allumant d’une main son bâtonnet blanc et comme par miracle, le GPS lui indiqua le chemin. Un sourire satisfait s’empara du visage durci de l’homme qui ne manqua pas d’écouter les indications pour se rendre à l’endroit précis.

Lorsque l’appareil lui dicta qu’il était rendu à destination, Red se gara. Il crut apercevoir une jeune femme dans un véhicule jaune serin, quelque chose d’assez voyant en fait et ne réfléchit pas un instant avant de sortir de son propre véhicule pour aller taper directement dans la vitre de cette jeune dame. Levant les sourcils, il lui montra du coin de l’œil son camion de remorquage – si le problème était grave car sinon il avait son matériel pour réparer illico le tout – puis lui fit un signe de baiser sa fenêtre pour discuter et lâcher son téléphone portable. J’suis le mécanicien, j’imagine que vous avez besoin d’moi? Dit-il pour engager la conversation, ce qu’il n’avait pas besoin de faire en temps normal.

Skye Nolans détestait patienter. Elle n'en avait pas réellement le choix en ce moment et préférait lire ses messages sur son téléphone portable. Elle espérait que le garagiste débarque bientôt sinon, elle risquait de porter plainte à sa compagnie d'assurance. Selon son contrat, elle avait droit à un service rapide de dépannage. Après quelques minutes, une voiture se stationna devant elle et quelques secondes ensuite, on frappa à sa porte. Skye sursauta sur le coup, mais lorsqu'elle vit le charmant mécanicien derrière la vitre. Skye ne put s'empêcher de sourire. Elle ouvrit la porte, posant une jambe après l'autre sur le sol et sortit de la voiture de sport. Elle afficha un grand et charmant sourire à l'homme pour posa une main sur le bras musclé de celui-ci. « Oh, monsieur le mécano ! Si j'ai besoin de vous ? Vous n'imaginez pas comment ! Vous me sauvez littéralement la vie mon cher ! » Dit-elle en souriant. Elle usait d'un charme fou en tendant d'amadouer l'homme. Elle n'avait aucune idée de son état affectif, mais en réalité, elle s'en fichait complétement. Il lui plaisait, un point c'est tout. Skye lui fit un sourire et ajouta. « Vous savez que votre regard est réellement puissant ! Je me perdrais dans vos yeux mon chéri ! » Dit-il en souriant. Elle posa une main sur son torse et ajouta. « J'ai bien hâte de regarder vos fesses sous ma voiture monsieur le garagiste ! »

Voir sursauter la jeune femme dans sa voiture lui donna un sourire niais. Il aimait bien se marrer du malheur des autres – comme tout le monde en fait -, et particulièrement des craintes. Il lui sourit donc et se tassa de quelques pas pour la laisser ouvrir sa portière. Évidemment elle était magnifique, mais ça, il l’avait remarqué bien avant qu’elle ne sorte de son véhicule. Il ne put que hocher de la tête aux dires de la jeune femme, il avait l’habitude de se faire remercier, surtout lorsque le froid terrassait la ville et franchement, ça ne lui enflait pas la tête. Seulement…la manière dont elle avait tendance à gesticuler, soit en prenant son bras ou bien en touchant son torse, le mettait quelque peu mal à l’aise… particulièrement la remarque qu’elle fit sur son regard apparemment puissant, ce qu’il ne trouvait pas du tout d’ailleurs. Merci du compliment madame, mais j’dois faire mon boulot. Dit-il pour changer un tantinet la conversation qui déviait totalement de sa trajectoire. « J'ai bien hâte de regarder vos fesses sous ma voiture monsieur le garagiste ! » À cette phrase, Red fronça les sourcils, regardant au loin pour ne pas créer un plus grand malaise à leur rencontre puis décida qu’il était temps de passer aux choses plus sérieuses soit son problème de voiture. Excusez-moi. Grogna-t-il tout en retirant la main de la rouquine de sur son torse pour finalement retourner à son camion quelques minutes, prendre ses outils et ensuite revenir à la charge. Qu’est-ce qu’il a comme problème? Il ne démarre plus j’imagine? C’était pas mal toujours le même refrain en temps de froid et Jared commençait à savoir quoi faire rapidement dans ce genre de cas.