Serena & Nolan

« I will follow You into the dark. »

"Y aller. Non, ne pas y aller. Si, aller chez Serena et lui faire la plus belle déclaration qu'elle ait jamais entendue. Mauvaise idée, deux ans qu'elle t'as pas vu espèce d'idiot. Alors rester là à lire X-Men. Ouais, mais si j'y vais pas aujourd'hui, j'irais jamais. Bon argument Nolan de gauche. Merci, Nolan de droite. Stop, j'y vais!". Nolan délirait complètement depuis environ deux heures, il se sentait d'attaque à retrouver son premier amour, Serena et la reconquérir. Après tout, le temps avait passé et le jeune homme savait qu'elle et Chuck, c'était terminé quelques temps plus tôt. Il fallait avouer que ses comics étaient quelque peu fatigués de devoir supporter un pleurnichard à longueur de journée, sans compter sa mère qui ne comprenait toujours pas pourquoi il s'évertuait à aimer une seule femme.
Sa chère mère ne comprit d'ailleurs pas grand chose quand son fils passa comme un éclair dans le salon chercher son sweat shirt, un sourire angoissé aux lèvres. Elle le regarda l'air incrédule, fronça les sourcils et termina son film sans se poser plus de questions. Nolan était une véritable énigme pour la plupart des gens, il était sans arrêt dans son monde, à échafauder des plans improbables et personne n'avait envie d'en savoir plus.

Nolan termina dans la rue, toujours en proie au doute. Il fit quelques pas à reculons à certains moments et termina devant le nouvel appartement de Serena -Non, Nolan n'était pas un stalkeur, il se renseignait seulement-. Une fois devant, il se sentit bête. "Merde, j'ai pas de cadeau, merde, merde, merde!". Nolan fouilla ses poches et trouva un bon de réduction pour la prochaine séance de cinéma, il pria pour que cela fasse l'affaire. Il finit par frapper à la porte, reprit son souffle et fit mine de se coiffer. Tout allait bien se passer, sans aucun doute. La porte s'ouvrit finalement et il lui fit un sourire timide.

"Hey.. Serena! Yo, ça va bien?"

N'importe quoi, Nolan. Langage de la cité, à éviter. Il lui fit un signe de la main avant de regarder ses pieds et de sourire à nouveau, lui tendant le billet.

"Enfin, je veux dire.. Je passais dans le coin et je me demandais.. Enfin, ce que tu devenais.. Parce que figure toi que.. Je pensais à toi en lisant spider Man.. Non, enfin je veux dire! Non c'est pas ce que je voulais dire. T'es trop jolie tu sais, enfin comme la dernière fois.. Peut être plus d'ailleurs. Non pas que t'étais pas belle avant qu'on rompe hein mais.. Enfin bref. Je te dérange pas au moins? Je t'ai apporté un petit cadeau, enfin c'est pas grand chose hein..."

Pour la plus belle déclaration de la vie de Serena, on repassera Nolan Stevenson. Néanmoins, le jeune homme ne perdait pas espoir, il souriait niaisement devant la beauté incarnée. Non, il n'avait pas oublié, elle était toujours aussi magnifique et il avait toujours tant de mal à respirer. Il aurait voulu la prendre dans ses bras mais il se doutait qu'il n'en avait pas le droit. Alors, Nolan attendit, gêné.

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I will follow you into the dark Nolan & Serena Cela faisait une semaine que Serena avait emménagé chez Ethan et elle n’avait pas encore vidé tous ses cartons. Il lui restait celui où elle avait rangé tous ses albums photo, ses babioles, ses cadres et des bricoles qui lui tenaient à cœur. La jeune fille ne regrettait pas sa décision, elle savait que pour sortir de dépression, il fallait qu’elle s’extirpe de ce cocon familial beaucoup trop étouffant à son goût. Et puis elle n’avait pas voulut acheter un appartement de luxe ou quelque chose dans ce genre, parce qu’elle en avait un peu ras-le-bol de tout ça, et que ce n’était pas très agréable de se voir placardé, entourée de tous ses frères et sœurs, sur les murs de la ville, avec « Gomez » écrit en lettres dorées. « Mais tu ne te rend pas compte de la chance que t’as ! » lui disait Amy, tu parles elle lui aurait bien donné sa place, si en échange elle se serait coltiné les réprimandes de sa mère en espagnol, ça c’était pire que tout. Ethan était un garçon gentil, elle se souvenait de lui sur le bateau, en compagnie de Joan, et elle se rappelait aussi de son coup de boule magistral à Nathanael. En même temps, il ne l’avait pas volé, que ce soit pour les raisons d’Ethan ou celles de Serena. En tout cas, pour un premier appartement, elle aimait bien l’atmosphère, même si elle remarquait que son collocataire n’était pas souvent là. La plupart du temps quoique sympathique, elle voyait bien qu’il était soucieux, et qu’il avait, sans aucun doute, des problèmes mais il était un peu trop tôt pour que la jeune fille arrive de gaieté de cœur, en lui demandant de lui raconter tous ses maux. Après tout, elle-même devait affronter ses démons intérieurs. Serena sortit quelques affaires du carton délaissé, et en sortit les albums volumineux. Certains dataient du lycée et il y avait aussi celui avec Chuck, oui parce quand on est adolescente on fait des choses un peu clichées. Laissant de côté ce dernier, puisque de toute façon elle allait l’oublier, elle rangeait l’objet en question au fond d’un tiroir, Chuck Davis n’était pas pour elle, il l’avait été, du moins, elle l’avait cru. Tout était mieux comme cela, même si le chagrin était encore présent. La jeune fille ouvrit l’un des albums, celui datant du lycée. Il y avait des photos d’Amy, Jake et Pearl sa petite bande favorite, plusieurs photos de classe, et grimaces, puis beaucoup de photos avec Nolan. Il était mignon quand même avec ses cheveux noirs bouclés, et sa gueule d’ange. Mais repenser au passé n’apportait rien de bon à la jeune fille, elle avait assez regretté la façon dont elle l’avait laissé tombé, et elle s’en voudrait encore longtemps. On frappa à la porte. Sûrement Ethan qui avait oublié ses clés, parce qu’elle n’attendait pas de visite cet après-midi. Nolan, quand on parlait du loup. Serena ne put s’empêcher de laisser échapper un hoquet surpris, et un léger sourire aussi vu la façon dont Nolan s’était exprimé. Elle connaissait son côté gauche et maladroit alors elle ne voulait pas l’embarrasser d’avantage, même si elle avouait avoir espéré que deux ans après leur séparation il ait un peu évolué. « Nolan ? Heu…salut. » La jeune fille n’eut pas le temps de parler d’avantage que le garçon se lança dans un monologue assez laborieux, pauvre Nolan.« Oui, oui, j’avais compris t’inquiète pas, merci ! » Elle avait franchement envie de rire, alors elle se mordait les lèvres, parce qu’elle ne voulait pas qu’il se mette à croire qu’elle était en train de se moquer de lui. Serena attrapa le billet que Nolan lui tendait, finalement elle ne put s’empêcher de rire,« Un bon de réduction de cinéma, ca tombe bien on en manque toujours, c’est gentil de ta part Nolan. » C’était assez innocent comme cadeau et pas franchement le genre de cadeau qu’un garçon offre à une fille, mais venant de Nolan ce n’était pas si étonnant que ça, et puis l’attention était mignonne.« Mais reste pas là, entre ! » , laissa-t-elle échapper en souriant. Elle le laissa fermer la porte,« Tu veux boire un truc ? T’as l’air assez…tendu. » , en même temps cela faisait deux ans qu’elle ne l’avait pas vu, mais c’était plus pour faire la conversation qu’autre chose. De plus, si Nolan n’avait pas vraiment grandit psychologiquement parlant, il avait grandit physiquement, oui ça c’était sur. « Alors ? Qu’est-ce que tu deviens ?» ,avait-elle dit en ramenant sa boisson à Nolan et en s’asseyant sur le canapé. Elle ne voulait pas aborder les sujet qui fâchent avec lui, il n’était sûrement pas là pour ça. codage; Amaaranth ♫♪

Serena & Nolan

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Tenter de garder le contrôle et surtout ne pas montrer l'angoisse de se retrouver face à l'être aimé depuis un nombre d'années désormais incalculable. Nolan ne maîtrisait plus vraiment la situation et commençait à se maudire intérieurement d'avoir agi sur un coup de tête. Il n'était visiblement pas prêt à poser son regard sur Serena sans mourir d'une crise de tachycardie. Son discours était franchement loin de ce qu'il avait imaginé quelques heures plus tôt et la réaction de Serena le fit douter de son action. Un semblant de sourire, quelques bribes de remerciements et Nolan envisageait déjà de faire demi tour, quel idiot de se pointer après deux années. Il se demandait ce que le Nolan de gauche avait dans la tête, cela dit, elle se rappelait de son nom, c'était déjà un bon point de départ.
L'air un peu gauche, il la suivit à l'intérieur de l'appartement avant de refermer la porte derrière lui. Maintenant qu'il était face à Serena, il n'avait plus aucune idée de la raison qui l'avait amené ici. Le cerveau vide, les gestes rapides et vraiment maladroits, Nolan était complètement désorienté mais continuait de sourire pour ne pas montrer qu'il était toujours ce pauvre garçon dont tout le monde se fichait.

Oh de rien.. Enfin, je me disais que c'était original tu vois, comme cadeau..

"Complètement nase comme approche Nolan. T'es vraiment à côté de tes pompes. Les gens normaux ne se ramènent pas chez leurs ex fiancées avec des bons de réductions... Des fleurs ou des cadeaux un peu plus romantiques Nolan. J'ai tout foiré, j'ai tout foiré.". Les pensées de Nolan n'étaient que des bribes d'angoisse qui ne l'aidaient clairement pas à se fondre dans ce nouveau décor. Serena lui proposa à boire, il hocha la tête timidement et reste planté au milieu de la pièce sans savoir quoi faire. Il mit les mains dans ses poches et attendit le retour de la jeune femme. Non, décidément, il n’aurait pas dû venir aujourd'hui, grossière erreur qui lui coûterait certainement un mois devant sa console de jeu à se plaindre d'être un fardeau pour la société.
Serena finit par revenir, Nolan prit la boisson qu'elle lui tendit et la regarda s'asseoir sur le canapé. Pendant une bonne minute, il fut obnubilé par cette vision, ce visage si parfait, ce sourire à tomber. Il passerait une vie entière devant sa télévision si elle était capable de retranscrire ce genre d'images. Distrait, il ne fit pas forcément attention à ce qu'il faisait. Evidemment, son verre tomba au sol lorsqu'il entendit la voix de Serena lui demander ce qu'il devenait. Une catastrophe de plus au compteur de Nolan Stevenson. Gêné, il regarda Serena avec un sourire timide.

Merde, je suis désolé. T'as un truc pour essuyer? Je suis vraiment un boulet, je viens chez toi et je commence à tout casser.. C'était sûrement pas une bonne idée... Enfin, pour répondre à ta question, je.. je travaille au garage maintenant et sinon pas grand chose. Et toi? J'ai pas eu de tes nouvelles depuis.. depuis.. enfin tu vois..

Il continuait sur sa lancée: déjà en train de remuer le couteau dans la plaie, ce genre de souvenirs n'étaient pas très bons à évoquer dès la première minute chez son ex petite amie. En attendant, il s'agenouilla pour tenter de canaliser le carnage en se haïssant intérieurement. "Bien joué, Stevenson, comme à ton habitude, tu brilles..."

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I will follow you into the dark Nolan & Serena Regarder ce visage innocent et se rappeler instantanément la première fois qu’elle l’avait vu. Non, ce n’était pas ce jour là où ils s’étaient retrouvés ensemble en cours de chimie. Serena l’avait remarqué déjà bien avant, quand le premier jour de cours, il avait fait tomber sa trousse quatre fois de suite, et qu’il avait manqué de tomber part terre en voulant la ramasser. Si tout le monde s’était moqué de lui, c’était plus parce qu’elle le trouvait mignon que la jeune fille, de quatorze ans à l’époque, avait rit. C’était un peu le même sentiment qu’elle éprouvait en ce moment, mais qu’est-ce que cela pouvait bien dire d’elle ? Qu’elle n’était jamais sure de rien et qu’elle se croyait tout permis, voir même que ses sentiments étaient tout à fait controversés et faux. Seulement, voilà Nolan était son premier amour, même si son histoire avec Chuck avait été l’histoire la plus forte qu’elle ait vécu émotionnellement. Pourquoi cet thèse, selon laquelle son premier amour est toujours le dernier ? Certains disent que c’est parce qu’il s’agit de la première fois que notre cœur à commencé à battre pour autrui, et l‘on parle d‘un amour autre que celui que l‘on porte à son frère et à sa sœur ou même à ses parents. D’autres disent que c’est parce que c’est là que l’on découvre les choses, et que l’on franchit certains cap de la vie. La jeune fille avait sourit en hochant la tête,«  Je peux t’assurer que tu es le seul qui m’ait offert un bon de réduction de cinéma ! » L'attention était là, et puis c'était du Nolan tout craché. Il avait toujours été assez original dans ses cadeaux, du moins elle avait toujours trouvé cela assez touchant en soi. Même si Nolan était une exception à la règle. S'il avait s'agit de quelqu'un d'autre que Nolan elle aurait peut-être réagit autrement, hors ce n'était pas le cas, et elle continuait de sourire au brun. Nolan avait renversé tout le contenu de son verre par terre, se confondant en excuse, et répondant à sa question par la même occasion. Elle tressaillit, elle détestait se rappeler à quel point il avait été triste quand elle l’avait quitté, Serena resta stoïque un instant puis se précipita vers la cuisine pour ramener plusieurs serviettes. «  C’est bon Nolan laisse je le fais, assied toi... s’il te plait. », avait-elle dit en nettoyant par terre. Elle n’aimait pas le voir aussi angoissé c’était comme s’ils ne se connaissaient pas, le fait qu’elle ne l’ait pas vu depuis deux ans y était pour beaucoup. Après avoir finit de nettoyer le tout, elle alla mettre les serviettes dans l’évier, qu’elle nettoierait plus tard, et se mit assise à côté de Nolan à nouveau.« Moi je ne fais rien de spécial, je fais un stage en ce moment à la BTV Tower… », la jeune fille baissa légèrement la tête en grimaçant, « Tu as bien fait de venir, je ne l‘ai même pas fait moi, en deux ans. Je meurs de culpabilité quand je pense à comment je t’ai laissé tomber. Je n’ai jamais eu l’occasion de m’excuser…alors je suis désolée. »Serena se mordit les lèvres. Même si cela ne suffirait pas à la faire se sentir moins coupable, au moins le fait de lui dire directement lui ferait comprendre à quel point elle s’en voulait. codage; Amaaranth ♫♪

Serena & Nolan

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Toujours des catastrophes, Nolan ne pouvait s'empêcher de tout rater. Dès qu'il touchait un objet, on pouvait être assuré qu'il vivait ces derniers instants. Et dire qu'il s'était amélioré puisqu'au lycée, le boulet qu'il était finissait toujours par rentrer chez lui avec un nez en sang et des livres de chimie complètement déchirés. Se retrouver chez Serena, deux ans après que sa vie se soit arrêtée le stressait au plus haut point et le voilà de retour dans la peau de cet adolescent pas très sûr de lui et absolument perdu. Pourtant, il avait changé. Bien changé. Nolan était devenu un homme plus responsable, il travaillait et malgré un manque de concentration parfois gênant, il faisait ce qu'il fallait.
Aujourd'hui, ce n'était pas le cas. Une de ces sales journées où on se retrouvait sur le palier de son ex fiancée un piteux bon de réduction de cinéma à la main. Il s'en voulait et ces pensées le firent perdre le fil de la conversation et surtout il n'avait plus les pieds sur terre. Le verre à terre, Nolan tenta de réparer les dégâts instinctivement mais Serena vint vite l'épauler. Un sourire aux lèvres lorsqu'elle souligna l'originalité de son cadeau, il la laissa réparer sa bêtise, certainement pour éviter qu'une cascade de destruction s'abatte sur son appartement. Stevenson termina dans le canapé, gêné et ne sachant pas trop quoi faire de ses mains. La bougeotte, il passa sa main dans ses cheveux puis croisa les bras avant de croiser les jambes, manège infernal qui ne s'arrêtait jamais. La jeune femme finit par le rejoindre sur le divan. Un léger silence avant qu'elle ne lui parle de ses activités du moment. Peu de choses avaient changé en deux ans finalement. Nolan se tourna vers elle, un sourire amusé aux lèvres.

Dans le journalisme hein? Moi qui pensais que ton talent en chimie devait être utilisé à grande échelle...

Il se tut très vite. Ne surtout pas penser à ce malheureux devoir de chimie, premier pas vers l'apogée de leur relation. Il regarda le plafond quelques secondes pour faire semblant d'avoir l'air détaché. Décidément, Nolan n'était pas très bon pour faire la conversation. Chaque phrase prononcée l'avançait dans un gouffre sans fond. Toutes ses paroles les ramenaient à cette fameuse rupture deux ans plus tôt, un jour qu'il n'était certainement pas prêt d'oublier, le coeur brisé en mille morceaux, des semaines entières à ruminer inutilement sur l'injustice de la vie. Il n'avait juste pas assuré avec Serena et l'avait laissé s'échapper parce qu'il était bien trop immature pour s'occuper d'une femme aussi importante qu'elle.
Il était perdu dans ses pensés mais revint bien vite sur Terre lorsque Serena s'excusa pour cette rupture douloureuse. Il reporta son regard sur elle, cachant son émotion. Il fallait avouer qu'il l'avait haï pendant quelques jours -en vérité quelques heures tout au plus- pour avoir osé mettre fin à ce bonheur si furtif et si magique qui le transportait à cette époque.

T'excuser? Serena, je... C'est surtout moi qui suis désolé d'avoir été un véritable idiot. C'est vrai, je ne me suis jamais occupé de toi comme j'aurais dû le faire. Tu n'es pas quelqu'un qu'on a le droit d'aimer à moitié, tout mon être aurait dû être dirigé vers toi et pas sur des stupides passions d'adolescent. Je regretterais toujours cela, toujours..

Il regarda ses pieds, l'air ahuri. Qu'est ce qu'il venait de dire? Nolan allait finir par se faire gifler à ressasser des vieux souvenirs que Serena avait déjà dû oublier dans les bras de ce Chuck. Un masochiste, voilà ce qu'il était. Il était certainement venu ici dans le but de se faire souffrir encore un peu, deux années n'ayant pas été suffisantes pour le détruire. Stevenson tenta toutefois un sourire, après tout, s'en vouloir ne lui permettrait jamais d'effacer ce qu'il avait fait alors il comptait profiter de ces quelques moments avec Serena, en mémoire du bon vieux temps...

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I will follow you into the dark Nolan & Serena Quel genre de fille était-elle ? Elle laissa transparaitre un faible sourire lorsque Nolan fit référence à l’époque où ils partageaient leur table de chimie. Heureusement que Nolan avait été là, sinon elle aurait finit par faire exploser la salle de classe. Au fur et à mesure que le temps passait, Serena commençait réellement à se dire qu’elle ne valait pas grand-chose. Elle se souvenait du jour où elle avait quitté son Nolan, elle avait répété son discours tellement de fois devant son miroir, et à chaque fois elle avait détourné le regard. Elle n’avait même pas pu se regarder en face. Les mots les plus durs à prononcer de sa vie surement, et pourtant à cette époque elle n’avait pas réalisé, elle n’avait pas compris, à quel point elle s’était conduite comme une enfant, elle qui reprochait à Nolan son manque de maturité. Elle l’avait laissé pour Chuck. Un mal pour un bien ou pas. Un mal pour un mal, elle ne pouvait pas les aimer tout les deux. C’est pourquoi à cet instant précis, elle se détestait, de se retrouver là avec Nolan, avec un cœur qui battait la chamade à chaque fois qu’elle posait son regard sur lui. Un cœur d’égoïste. La jeune fille se demandait parfois si elle n’était pas mentalement dérangée. Elle changeait d’humeur constamment et venait de sortir d’une deuxième dépression, elle avait sérieusement un problème, mieux valait-il pour tout le monde que personne ne l’approche. Pour leur bien à eux. Tout ceux qui la fréquentait finissaient par s’en mordre les doigts, elle le savait pertinemment. Mais comme d’habitude, il était largement plus facile de penser que d’agir, et si Serena avait été raisonnable elle aurait probablement dit à Nolan qu’elle avait quelque chose à faire, qu’il fallait qu’il s’en aille et qu’elle le rappellerait un de ces jours pour qu’ils se voient, sans vraiment le penser. Elle aurait dut lui faire comprendre qu’entre eux c’était de l’histoire ancienne pour qu’il puisse, enfin et finalement, passer à autre chose. Seulement, elle n’en aurait pas pensé un traitre mot et cela se serait lu sur sa figure, même si elle était sure que Nolan ne l’aurait pas remarqué du premier coup. Là voilà qui se retrouvait dans la situation inverse, elle croisait, décroisait ses doigts, passait sa main dans ses cheveux sans arrêt. A croire que c’était elle qui était venue chez Nolan après deux ans d’ignorance la plus totale. Serena, tu es tellement pathétique, arrête ton cinéma, à croire que ça t’amuses de jouer avec les autres. Seulement, tout était assez confus dans sa tête et que parce qu’elle était complètement bouleversée par ce que Nolan venait de lui dire, et aussi par le joli minois de Stevenson il ne fallait pas se voiler la face, qu’elle se rapprocha doucement de lui, et passa ses bras autour de son cou. « Tu n’as rien fait de mal. J’ai été stupide de me conduire comme ça avec toi. Je t’accusais d’être immature alors que je n’ai jamais été la plus adulte de nous deux. » Mais qu’est-ce qui te prends Serena ? Allez éloignes-toi et fais comme si c’était une simple étreinte amicale. Le jour où elle s’écouterait, cela serait à écrire dans le journal. codage; Amaaranth ♫♪

Serena & Nolan

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Cette journée n'aurait pas pu être pire. Son impulsivité le punissait d'être venu déranger Serena. Il avait commencé par lui offrir un médiocre cadeau et avait déjà commencé à détruire son appartement. Il se sentait penaud et ce n'était pas fini puisqu'il avait lancé un sujet des plus épineux: leur rupture. Ils n'avaient jamais vraiment mis à plat ce qui ne marchait pas entre eux à l'époque. Après tout, ce jour là, Serena avait mis en l'air deux ans de relation, laissant un Nolan plus malheureux que jamais. Il avait toutefois réussi à se relever -difficilement- pour apprécier de nouveau la vie. Se jeter dans la gueule du loup.. Pourquoi faisait-il tout de travers? Nolan était incapable de faire quelque chose dans les règles. Lorsqu'il était avec Serena, il n'avait jamais été l'homme romantique qu'il prétendait être, il n'avait jamais avoué vraiment ce qu'il ressentait, bloqué par sa timidité. Le pire, bien évidemment, avait été son amour débordant pour les bandes dessinées sans intérêt. Cela n'avait pas changé certes mais il avait fini par comprendre que l'amour qu'il portait à la femme à ses côtés était bien plus important qu'un vulgaire super héros fictif.
Deux années de désert sentimental pour en arriver là: le jour le plus important de sa vie peut être. Enfin, il allait savoir ce qui se passait dans la tête de Serena, il allait peut être pouvoir comprendre et oublier ce passé si douloureux. Il s'était fait le schéma dans la tête des milliards de fois, jamais il n'avait pu envisagé la suite. Serena tentait un rapprochement, fait étrange alors qu'il avait tout raté encore une fois. Nolan aurait voulu lui avouer ce qu'il ressentait, il aurait aimé débarquer tel un chevalier servant comme dans toutes les comédies à l'eau de rose mais il s'avérait qu'il jouait plutôt le rôle du bouffon du roi dans ce genre de films. Encore une fois, la jeune femme s'excusa ce qui, pour une fois, laissa Nolan sans voix pendant quelques secondes.
Sans s'en rendre compte, Serena s'était rapprochée de lui et avait passé ses bras autour de son cou. Nolan regarda ses gestes dans un silence déconcertant. Sur le moment, il ne sut pas quoi faire, il ne comprenait pas où la jeune femme voulait en venir. Il fallait qu'il dise quelque chose. Il fallait rester naturel. Comment faisait-on cela? Si seulement Nolan le savait. Un peu gauche, il serra Serena dans ses bras, bien évidemment, il ne manqua pas de vouloir masquer cela par de la simple amitié, comme si Serena était sa meilleure amie depuis toujours. "N'importe quoi Stevenson. Espèce de chochotte, t'étais venu là pour lui avouer toute autre chose. Et toi tu fais quoi? Tu prends Serena pour une camarade de bac à sable." Ses pensées lui faisaient mal à la tête et son coeur battait la chamade alors qu'il se séparait légèrement de la jeune femme. Parler, voilà ce qu'il fallait faire Nolan, avoir le contrôle surtout.

Ce n'est rien. Après tout, cette histoire m'a rendu plus mature. Regarde moi aujourd'hui, je provoque presque plus de catastrophes et j'ai décidé d'arrêter de vivre dans mon monde de Spandex.

"Magnifique discours, Stevenson. C'était exactement ce que tu devais dire.. Boulet." Il avait envie de se frapper mais à la place, il afficha un large sourire forcé. Nolan était bien loin de la vérité après ces deux années de dépression chronique où la volubilité n'avait plus été sa caractéristique principale. Le silence commençait à devenir pesant. Stevenson ne savait plus quoi faire pour arranger la situation, il était coincé désormais. Parler était son point fort habituellement, il était certainement temps d'utiliser son don à bon escient pour éventuellement avancer vers le but de sa visite.

Après tout, c'est... Enfin, ce n'est pas important. C'est vrai, cela faisait deux ans. Beaucoup de choses se sont passées en deux ans. Regarde, je suis resté cloîtré dans mon garage pendant ce temps là, ce n'est pas rien et toi... Toi, t'es sorti avec un gars plus vieux... Enfin, tu vois. Je ne sais pas ce que tu penses de tout cela.. Enfin de tes deux ans... Pour moi, ce temps passé n'a pas changé grand chose.

Le roi de la clarté: Nolan Stevenson. Il se gratta le crâne une nouvelle fois et se prit à contempler les rideaux. Pourquoi s'évertuait-il à avancer droit dans le mur?

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I will follow you into the dark Nolan & Serena Les pensées fusaient à toute vitesse dans sa tête, tandis qu’un léger frisson parcourait son échine. Sérieusement Serena, si quelqu’un te verrais en ce moment, l’on se moquerait bien de toi. Elle le savait très bien, que c’était elle qui avait tort dans l’histoire, qu’elle l’avait repoussé alors qu’elle était avec lui depuis ses quatorze ans. Ses quatorze ans. Et il avait pleuré. Qu’avait-elle à la place du cœur ? Elle qui se permettait de jouer la fille éplorée et qui se plaignait qu’on lui brise le sien. Ne fais pas aux autres, ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasses, oui c’était un proverbe, plus facile à dire qu’à mettre en pratique. Serena en avait parfaitement conscience et pour la énième fois depuis que Nolan était venu toquer à sa porte, elle se rappelait sa mine triste et désespérée lorsqu’elle lui avait annoncé que c’était finit. Un cœur de pierre oui, petite fille capricieuse, égoïste, égocentrique, vaniteuse et grotesque, la liste était longue. Il était hors de question qu’elle ne l’embarrasse d’avantage, lui et son visage angélique, qui n’aurait jamais fait de mal à une mouche. Nolan avait toujours été doux et gentil quoique très maladroit, elle était tombée amoureuse de lui pour cela. Néanmoins, la jeune fille se sentait toujours odieuse, et restait silencieuse tandis que Stevenson lui déclarait qu’il était devenu plus mature. Que répondre à cela ? S’excuser, encore un millier de fois ? Au lieu de ça, la brune lui adressa un demi-sourire, qui se voulait compatissant et compréhensif. « Presque plus de catastrophes. », c’était adorable, mais elle demandait à voir la suite, parce qu’il avait déjà renversé un verre d’eau par terre, pendant un labs de temps d’environ vingt minutes. C’était vrai qu’il s’était amélioré en fin de compte. Mais c’était tristement comique, dans le sens où ce qui avait déclenché cette prise de conscience avait été une rupture difficile., ça elle se garderait de le souligner. Encore un peu, et elle arrêterait de respirer, ou au mieux elle se mordrait la lèvre jusqu’au sang. Touché. Serena ne savait définitivement plus où se mettre. Entendre Nolan parler de ce qui s’était passé lui faisait l’effet d’une douche froide. Pends-toi maintenant Serena ça vaudra mieux. Elle baissa la tête confuse, la culpabilité l’étouffant presque. « Tu allais tellement mal quand je n’étais pas là ? », question idiote, venant d’une fille idiote. Non mais n’importe quoi, elle n’aurait pas pu trouver mieux pour remuer le couteau dans la plaie. L’envie de savoir exactement ce qu’il avait fait pendant ces deux ans avait été trop tentante, au point de poser des questions plus gênantes les unes que les autres, elle se doutait bien qu‘il n‘allait pas bien. « Non…enfin…c’est pas ce que je voulais dire enfait…je veux dire on fait tous des erreurs, je regrette la façon dont ça s’est terminé entre nous. Je ne te le redirais jamais assez… mais je ne vais pas te mentir en te disant que ça n’a rien changé, ça n’avait rien à voir avec l’âge… » Elle reprit une profonde inspiration, «  Quoiqu’il en soit pour moi tu resteras toujours le Nolan que j’ai connu en tp de chimie, mais je reconnais que tu as grandis. » Un sourire, à peine forcé, parce que d’une façon ou d’une autre cela la faisait sourire de prendre conscience des efforts qu’avait Nolan. En deux ans, oui il s’en était passé des choses. codage; Amaaranth ♫♪

Serena & Nolan

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Nolan n'était plus très certain de comprendre ce qui se tramait dans cet appartement. Cerveau déconnecté, coeur qui battait bien plus fort qu'une pompe à chaleur dans une ancienne voiture, Stevenson semblait être au bord de la syncope. Lutter contre son inconscient qui, lui, divaguait complètement. "On fait quoi quand la femme qu'on aime comme un fou s'approche trop dangereusement? Tu peux rester là comme un idiot ou parler voire même agir en homme... Si seulement, je savais faire cela ouais. Va t'acheter du courage Nolan et on en reparle plus tard.", oui il était sérieusement temps qu'il arrête de lire One Piece s'il voulait conserver un semblant de dignité, il était loin d'avoir des capacités hors du commun et il était décidément bien loin d'être capable du romantisme sous entendu pour séduire une femme telle que Serena.
L'air un peu dépité, le garagiste tenta de conserver une distance raisonnable entre lui et Serena pour conserver un semblant d'intelligence. Il savait très bien comment les choses tourneraient si ce n'était pas le cas: une catastrophe encore et toujours. Il avait beau travaillé sur ce fait étrange de sa personnalité qui le poussait au cataclysme, il n'en était qu'au stade expérimental. Revenir sur Terre, laisser ses pensées de côté, avec un léger mal de crâne causé par le flux d'informations dans son cerveau comme reste de cet intermède. Il écouta Serena à nouveau, bien sûr, il s'était enterré tout seul. Aller si mal? C'était sûrement pire que ce qu'elle imaginait: une loque en pyjama toute la journée devant des émissions débiles, non on ne pouvait pas dire qu'il s'était épanoui en l'absence de la jeune femme à ses côtés. Que pouvait-il bien répondre alors? Nolan n'avait pas forcément envie de donner un nouveau coup de pied à sa dignité mais le mensonge n'était vraiment pas dans sa nature non plus. Ne pas se poser de questions, ne pas réfléchir à la réponse, seulement penser à la question et le reste viendrait naturellement, accompagné d'un joli sourire...

Disons que je ne pensais pas à grand chose quand tu n'étais pas là... Tu savais toi qu'un être humain normalement constitué était capable de lire deux mangas par heure? T'imagines que techniquement cela se monte à 50 par jour? C'est fou ce que l'Homme est capable de faire dans une situation désespérée...

Il regarda devant lui en soufflant et hochant la tête. Eviter le sujet en quelque sorte, utiliser un exemple complètement saugrenu pour ne pas replonger dans la sphère infernale de la dépression. Quand on était en manque de quelque chose, en l'occurrence de quelqu'un, on perdait toute notion du temps. Oui, tout le monde lui répétait qu'il avait perdu trois ans de sa vie à se morfondre mais pour Nolan, ce n'était pas du temps perdu, Serena ne pouvait en aucun cas s'apparenter à du temps perdu, point final.
Celle-ci tentait de justifier son acte, de lui faire comprendre que ce qui s'était déroulé devait se dérouler. Nolan perdit bien vite son sourire, il n'aimait pas beaucoup se rappeler de tout cela, il savait pertinemment qu'il n'était juste pas assez bien pour elle. Oui, Stevenson s'évertuait à se faire du mal mais l'espoir le tenait, il n'aimait qu'une femme et cela fait bien quelques temps qu'il s'imaginait ne plus être capable d'en aimer une autre.

Comme tu dis, j'ai grandi... Mais est ce que j'ai grandi suffisamment? Tu sais, je ne pense pas que je puisse continuer comme cela, à me voiler la face. Cela fait depuis nos quatorze ans Serena, quatorze. Et en trois ans, rien du tout n'a changé. Je sais que c'est du passé, que ce n'est plus important ou même je ne sais pas si ça l'a été pour toi à un moment donné. Mais ce que je ressens depuis mes quatorze ans, je peux pas le nier, je peux pas l'oublier, je ne sais pas comment faire pour t'oublier tout simplement.

Nolan s'était levé pour garder une contenance, il tournait le dos à Serena et tenta de retrouver son souffle après avoir débité à une vitesse rapide la bombe qu'il était venu délivrer plus tôt, même s'il était loin de ce qu'il avait imaginé...

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I will follow you into the dark Nolan & Serena Les remords, les regrets, Serena se noyait dedans à présent. Mais cela ne servait à rien, de réfléchir sans arrêt à la façon dont elle aurait dut agir, le passé était le passé. Mais quel genre de personne aurait - elle été si elle n’avait éprouvé aucun remord ? Une psychopathe à coup sur, d’après ce qu’elle avait pu étudier en psychologie. Mais elle se souvenait de ces petites choses qui à l’époque l’avait tellement mise en colère, des petites choses insignifiantes pour certains, mais importantes dans le cœur d’une jeune fille de seize ans. Comme le jour où il avait oublié son anniversaire par exemple. Avec le recul, Serena trouvait ça bête, ils étaient tous des gamins à l’époque, et elle n’attachait plus tellement d’importance à ce genre de chose, mais allez dire cela à la petite Gomez blonde et vous verriez par vous-même qu’elle vous rirait au nez. La jeune fille hochait la tête doucement, en faisant mine de comprendre ce que Nolan venait de lui dire à propos de la capacité d’un homme à lire des comics. Les bande dessinées et Nolan, une grande histoire d’amour. Désespéré, c’était le mot qu’il avait employé, bien que son cœur se serrait pour la énième fois, elle resta silencieuse. Il était difficile de se retrouver en face d’une personne à qui l’on a fait du mal, et surtout de ne pas savoir comment réagir lorsque l’on vous l’annonçait clairement. La culpabilité était beaucoup moins grande lorsque l’on se mettait des œillères, mais la réalité vous rattrapait toujours et bien trop vite. Elle savait que Nolan était encore amoureux d’elle, il lui faisait clairement comprendre. Et elle s’en voulait de le voir l’aimer comme ça, parce qu’il méritait tellement mieux qu’une fille qui ne savait pas ce qu’elle voulait, et qui refusait d’admettre tellement de choses, et qui faisait semblant d’être honnête. Elle aurait dut être satisfaite d’avoir quelqu’un comme Nolan Stevenson, et elle aurait dut être satisfaite de lui, d’avoir quelqu’un qui l’aimait autant et pourtant elle ne l’avait pas été. Elle se connaissait, tôt ou tard, elle lui ferait du mal, parce que c’était ce qu’elle avait l’habitude de faire, même sans s‘en rendre compte, et Chuck l’avait bien compris, et c’était pour ça qu’il était partit. D’habitude, Serena n’avait pas la larme facile, elle ne pleurait pas souvent et elle n’avait pas envie de recommencer, mais l’envie était là. C’était la situation, les sentiments trop fort et il y avait un tas de chose qu’elle voulait dire. Pas important pour elle ? Stevenson s’était levé et lui avait tourné le dos, peut-être qu’elle arriverait mieux à lui parler sans le regarder dans les yeux. « Je nous ai toujours considéré comme important Nolan. Je…tu es mon premier amour, on oublie jamais son premier amour. ». Elle s’était levée, et avait touché le bras de Nolan, «  Tu mérites tellement mieux que moi. Si on est plus ensemble aujourd’hui c’est peut-être une bonne chose, surtout pour toi. Qu’est-ce que ça aurait donné dis moi ? Je t’aurais fais souffrir, et qui sait où en serait maintenant ? Tu m’as connue quand j’étais adolescente, capricieuse et égoïste, je n’ai pas changé d’un pouce parce que je continue de vouloir tout pour moi tu comprends ? Et je mérite tout ce qu’il m’arrive et si tu te raccroches à moi, il va forcément t’arriver quelque chose de mal, parce que c’est dans l’ordre des choses, je porte la poisse. » La jeune fille baissa les yeux, reprenant son souffle, «  Nolan, ne soit pas amoureux de moi, c’est pour ton bien. Je me demande comment tu peux l’être d’ailleurs, je suis détestable, je t’ai…laissé tomber. » D’un côté, elle essayait de comprendre pourquoi Nolan lui portait encore de l’intérêt, et d’un autre elle voulait lui montrer qu’il n’y avait rien à aimer chez elle, en faisant remonter, bien qu’elle n’en avait pas envie, ces douloureux souvenirs. codage; Amaaranth ♫♪

Serena & Nolan

« I will follow You into the dark. »

Au bout du rouleau, Nolan rendait les armes. S'il était venu jusqu'à Serena, ce n'était clairement pas pour parler de la pluie et du beau temps et encore moins pour déblatérer sur les banalités qui les avait séparés pendant trois longues années. Non, le simple constat pour Stevenson était le suivant: il était fou de cette femme, peu importe la distance, le temps, les actes perpétrés, rien n'avait changé et il avait la très nette impression que rien ne changerait jamais. Nolan avait conscience de ses erreurs, de son immaturité flagrante mais aujourd'hui, il était prêt à tout pour elle, fait qui n'était pas si évident quelques mois plus tôt. Il s'était levé, pas seulement parce que les paroles qu'il énonçait était bien trop difficiles à dire en réalité mais aussi par pur désespoir. Il était devenu clairement impossible d'affronter le regard de Serena. Que ferait-il si elle le rejetait une nouvelle fois? Il sauterait inévitablement du pont le plus proche, il n'avait pas l'envie de vivre quand elle n'était pas là, en sachant pertinemment que ce constat était puéril. Il était jeune, beaucoup de gens avaient tenté de lui prouver qu'on ne pouvait connaitre ce type d'amour à son jeune age et pourtant, pour lui, c'était Serena ou rien du tout.
Dos à la jeune femme, Nolan avait arrêté de parler. Il n'avait plus rien à dire, l'étendue de son être étant désormais dévoilé au grand jour. Son âme était finalement libéré de ce poids, celui de l'amour pur qu'on ne pouvait détruire avec le travail des années. Nolan se contenait, les tremblements ayant vraisemblablement envie de jouer avec ses nerfs. Un silence affreux vint accompagner son piètre discours, il respirait difficilement, une énième crise d'angoisse menaçant de l’entraîner dans les tréfonds du chagrin.
Puis, ce moment fut interrompu par une Serena clairement perturbé par ces paroles. Elle tenta surtout de se discréditer à ses yeux afin qu'il puisse passer à autre chose mais elle ne comprenait pas. Elle n'avait jamais compris qu'il avait toujours eu le souffle coupé en la voyant, qu'il ne s'imaginait pas sans elle à ses côtés sous peine de voir son coeur lacéré par le manque. Tout en parlant, Serena s'était à son tour levée pour remettre sur le plateau cette dérangeante proximité, accentuée par un toucher électrisant. Nolan ne bougea pas pour le moment, tentant toujours de contrôler son souffle, il parla d'abord lentement.

Parce que tu crois que je me suis pas dit tout ça? Que tu t'en fichais éperdument et que je méritais mieux que cela? Mais c'est pas ce que je crois.

Nolan se retourna finalement vers la jeune Gomez, les yeux embués sans qu'il ne le réalise et cette fois, il parla avec plus d'ardeur.

Tu peux toujours essayer de te convaincre, de te dire que tu es une personne ignoble, ce n'est pas le cas Serena. Je suis tombé amoureux de toi parce que tu es tout sauf cela. Tu étais la seule personne qui a osé poser un regard différent sur moi, tu me voyais autrement qu'un pauvre intello sans importance et je n'ai pas su te rendre cette reconnaissance... Je t'en supplie Serena, ne me brise pas le coeur une nouvelle fois, je ne pourrais pas le supporter, je ne suis pas assez fort pour vivre en me sachant éperdument amoureux de toi...

Nolan finit par se taire et essuya distraitement l'unique larme qui avait décidé de prendre son envol, tombant lentement sur sa joue. Si on lui avait dit quelques années plus tôt que l'amour le détruirait à ce point, le pauvre homme n'aurait certainement jamais adressé la parole à Serena ce jour-là...

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I will follow you into the dark Nolan & Serena Une larme lourde de tristesse et de culpabilité roula sur la joue pâle de la jeune Gomez. Ce n’était pas réel, ça ne pouvait pas être réel, elle avait du mal à croire ce qu’elle venait d’entendre. Ou plutôt refusait-elle de croire ce qu’elle venait d’entendre ? Elle voulait nier l’évidence, se dire que Nolan n’allait pas si mal que ça, qu’ils s’étaient mal compris, qu’il avait très bien réussit à tourner la page, et que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais un large fossé séparait la fiction de la réalité et elle était obligée de faire face. Serena savait au fond d’elle, qu’elle ressentait quelque chose de fort pour Nolan, quelque chose qui, bien qu’endormit depuis 3 ans, s’était réveillé lorsqu’elle avait ouverte la porte et qu’elle l’avait vu là. Lui et son bon de réduction. C’était touchant, mais tellement triste. La jeune fille ne voulait pas lui dire ce qu’il voulait entendre pour lui faire plaisir, mais Nolan avait semé le chaos dans son esprit. Est-ce qu’elle l’aimait toujours réellement ? Il y avait à peine deux mois, son cœur saignait encore pour Chuck, et maintenant il commençait, à cicatriser. Mais elle n’allait pas tomber amoureuse de Nolan en un claquement de doigt comme ça, il fallait qu’elle soit certaine de ses sentiments, autrement elle mettrait entre parenthèse tout ce en quoi elle avait toujours cru jusqu’à ce moment précis. Nolan était un garçon merveilleux à qui elle avait gâché la vie. La jeune fille ressentait tellement de peine pour lui, et un instant elle avait voulut tout laisser tomber et l’embrasser en lui disant que tout était oublié et que l’histoire allait pouvoir recommencer. Mais alors elle aurait cédé à une pulsion et cela lui avait porté préjudice lorsqu’elle avait rompu avec lui, elle n’avait pas réfléchit aux conséquences de ses actes, et elle ne voulait plus le faire souffrir plus jamais, elle en faisait la promesse. Serena serra un peu plus fort le bras de Nolan et tourna pour se mettre en face de lui. Il avait versé une larme, elle ne retenait plus les siennes désormais. D’un geste lent elle lui prit les mains, «  Nolan, tu ne dois pas t’infliger ça, c’est injuste… tu mérites tellement mieux, tu te gâches la vie à cause de moi…», Ses mains tremblaient, elle voulait repartir à zéro avec Nolan, voir si il avait changé, mais aussi si elle-même avait changée. Elle pouvait sentir son cœur qui battait trop fort, alors elle respira un grand coup, « Il y a trois ans qui nous sépare, il faut qu’on réapprenne à se connaitre, il… il faut qu’on se voit…laisse moi du temps pour me remettre, il me faut juste un petit peu de temps pour me remettre. » Sa voix s’était brisée à la fin, parce qu’inconsciemment, elle avait peur ne plus jamais le revoir. Elle qui tout à l’heure avait voulut le convaincre qu’elle était mauvaise, et qu’il fallait qu’il s’éloigne d’elle, craignait dorénavant de perdre cette proximité. Lâchant les mains de Nolan, Serena essuya ses larmes et le regarda à nouveau, elle avait besoin de temps, elle avait juste besoin de temps. « Nolan, j’aimerais tellement t’aimer autant que tu m’aimes, je tiens à toi, mais c’est trop nouveau, c’est trop soudain… ». Elle ne tenait plus, alors elle glissa ses bras autour de son cou, et le serra dans ses bras. « J’ai été tellement stupide Nolan. Je suis tellement désolée. Je…je veux te revoir, tu as toujours eu et tu as toujours une place particulière dans mon cœur. » Elle se mélangeait les pinceaux, elle était tellement maladroite, pourquoi ne lui disait-elle pas simplement, qu’elle voulait retomber amoureuse de lui ? Pourquoi ne lui disait-elle pas qu’il lui avait terriblement manqué, et qu’elle voulait l’entendre lui raconter des blagues idiotes ? Qu’elle voulait passer sa main dans ses cheveux et rire de ses deux pieds gauche ? Oui, mais la simplicité n’avait jamais vraiment eu sa place dans la vie de Serena Gomez. codage; Amaaranth ♫♪

Serena & Nolan

« I will follow You into the dark. »

S'il avait eu affreusement mal trois années auparavant, ce n'était rien comparé à la force de sa douleur aujourd'hui. Les larmes coulaient sans qu'il ne puisse lutter. Anéanti, en proie à ce coeur qui menaçait de se briser en mille morceaux, cette fois ci définitivement. Pourquoi aimait-il autant Serena? Pourquoi n'arrivait-il pas à tourner la page? Elle semblait y être arrivée tellement facilement que c'en était déconcertant pour Nolan. Pourquoi la vie lui en voulait-il autant? Etait-il une si mauvaise personne pour ne pas mériter le bonheur? Pour le jeune garagiste, sa vie s'était résumée à Serena pendant de nombreuses années et constater qu'aujourd'hui, c'était peine perdue, qu'il n'avait jamais eu sa chance était bien plus difficile que tout ce qu'il avait eu à vivre depuis sa naissance.
Les paroles de Serena n'avaient aucun sens pour lui. "Se gâcher la vie pour elle"? Etait-elle si aveugle que cela? Il ne pouvait pas faire autrement. Il avait demandé au ciel des milliards de fois d'effacer la jeune Gomez de son esprit mais il savait que c'était tout bonnement impossible. On n'oubliait pas une femme pareille, on se contentait de revivre perpétuellement les moments vécus avec elle parce que Stevenson n'avait plus que cela pour le faire tenir debout. Désespéré, larmoyant, Nolan était bien loin de l'homme sûr de lui qu'il avait voulu jouer en venant chez son ex petite amie. Il avait échoué, tout simplement. Il n'était pas fait pour cette Terre, tout comme il ne méritait pas Serena. Faible, c'est tout ce qu'il était et c'était véritablement ce qu'il ressortait du discours de la femme qu'il aimait éperdument.

Tu crois que j'ai demandé à souffrir autant? Mais ça ne changera pas Serena... Tant pis si j'en crève...

Les sanglots recommençaient à monter mais Nolan réussit à se contrôler. Serena, quant à elle, avait fini par tomber dans ses bras avant de lui affirmer qu'ils devaient réapprendre à se connaître. pour Nolan, ce n'était qu'une manière de le rejeter de nouveau. Il resta planté là à attendre la suite et malheureusement, elle vint rapidement. La jeune femme continuait de se justifier et Nolan, avec un goût amer dans la bouche, finit par se détacher d'elle, déçu. Il avait imaginé beaucoup de choses en venant frapper à la porte de Serena mais pas à cela. Une place dans son coeur? Ce n'était pas suffisant, cela ne le serait jamais... Il ne voyait qu'elle, ne pensait qu'à elle, Nolan ne pouvait pas s'imaginer n'être qu'une vulgaire place dans son coeur. La jalousie l'avait rongé pendant des années, l'idée même qu'elle était dans les bras d'un autre l'avait détruit. Finalement, Stevenson ne serait jamais à la hauteur et ses larmes le prouvaient bien d'ailleurs. Il se recula quelque peu, toujours aussi anéanti, même si la fin du discours de la jeune femme semblait positif. Nolan, pessimiste, n'avait retenu que ce qu'il voulait... Le désespoir faisait son travail alors qu'il tremblait sous le poids de son mal-être soudain. Grâce à un effort surhumain, le garagiste réussit à utiliser ses cordes vocales une nouvelle fois, continuant lentement de se diriger vers la sortie, persuadé que c'était la fin pour lui...

Je n'aurais jamais dû venir. Ne t'inquiète pas Serena, j'ai compris le message. Il m'a fallu trois ans mais tu as raison... Je ne suis pas assez bien et cela ne changera jamais. J'espère qu'un jour, tu auras la chance d'aimer autant que moi je t'ai aimé. Je suis désolé de t'avoir bouleversé, ce n'est pas ce que je voulais...

Puis, il essuya ses larmes avant de se détourner, par peur de craquer définitivement. Comment allait-il pouvoir continuer maintenant que le fantasme et l'espoir n'avaient plus lieu d'être?

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I will follow you into the dark Nolan & Serena Serena. Bouge, fais quelque chose. Parle, dit n’importe quoi, retiens-le ! Tout était confus dans la tête de la jeune fille. Elle restait là, à pleurer comme une idiote, au lieu de dire à Nolan de rester, et de s’excuser encore un millier de fois. Pas assez bien ? Alors il ne comprenait donc rien ? Il déformait tout ses propos, il avait lu dans ses mots, des choses auxquelles elle n’avait pas pensé une seule seconde. Tout chez lui provoquait en elle un flot de sentiments incontrôlé, c’était ça, quand elle était avec lui elle était une certaine personne, et quand elle était avec Chuck elle était tout à fait différente. Elle voulait disparaitre, se cacher au fond d’un trou, et se faire oublier. Oui, elle voulait rester caché suffisamment longtemps pour qu’on l’oublie, et que les personnes auxquelles elle avait fait du mal l’oublie elles aussi. Les larmes coulaient abondamment sur ses joues, et elle avait les yeux rougit. Nolan l’avait repoussé et s’en était allé, le regarder s’éloigner était une vision déchirante pour la jeune femme. Serena ne savait pas vraiment ce qu’elle était supposée faire, courir après lui ? Lui crier dessus ? Dans tout les cas elle était certaine qu’il ne resterait pas pour autant. « Nolan ! », s‘était-elle crié, une pointe d’hystérie dans la voix. « Alors c’est ça ? Tu te pointes chez moi, tu me fais ressentir toutes ces…choses et tu t’en vas ? » Ce n’était pas vraiment dans ses objectifs de faire culpabiliser Nolan, mais elle ne voulait pas qu’il la laisse, pas lui. Pourquoi tout le monde partait ainsi ? Serena avait depuis bien longtemps tourné et retourné la question dans sa tête, et ce n’était pas une coïncidence. Tout cela venait d’elle. La jeune fille essuya négligemment ses larmes avec sa main. Elle ne devait pas avoir fière allure, mais à ce moment précis elle s’en fichait totalement. Tout ce qui comptait c’était Nolan Stevenson, et elle avait bien l’intention de mettre les choses au clair avec lui. La jeune espagnole s’avança vers lui en restant tout de même à une certaine distance de lui. « C’est ma faute, je le reconnais, mais Nolan tu te souviens ? Tu te souviens du jour où tu as oublié mon anniversaire ? Des fois où tu jouais à la console tellement longtemps que tu oubliais qu’on avait rendez-vous ? Si ce genre de chose arrivait maintenant je n’en ferais pas toute une histoire. Mais j’avais 16 ans Nolan ! 16 ans. Ce genre de chose compte à cet âge là. De toute façon c’est ridicule d’en parler maintenant, on a changé tout les deux ! », Serena reprit son souffle, elle avait vraiment l’impression qu’elle allait s’évanouir, mais il fallait qu’elle vide son sac, une bonne fois pour toute. « Tu as très bien fait de venir Nolan. Tu sais très bien que je t’aimais autant que toi, que tu es plus que bien, et que ce genre de chose ne s’efface pas du jour au lendemain. Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse ? On n’est plus les mêmes personnes, on a chacun vécu des choses, pour ma part j’ai vécu des moments affreux. Tu… tu es ma seule bonne nouvelle depuis des lustres. Et je suis sure et certaine qu’au fond de toi tu comprends ce que je veux te dire, mais tu te voiles la face en te partant, parce que tu as peur, voilà ! J'avance, tu recules et vice versa !» Des nouvelles larmes coulèrent, et elle reprit alors plus calmement. « Donc je te pose à nouveau la question, est-ce que tu veux bien accepter de me revoir ? » C’était presque une supplication qu’une question, mais elle ne voulait pas le perdre, en revenant dans sa vie, il avait tout chamboulé, mais en bien. codage; Amaaranth ♫♪

Serena & Nolan

« I will follow You into the dark. »

Etre fort. Qu'est ce que cela voulait dire dans le fond? Chaque jour, on lui répétait inlassablement cette réplique en espérant que cela déclenche un déclic en lui pour qu'il devienne quelqu'un de bien. Pas un simple adolescent demeuré coincé avec ses jeux vidéos. Rien ne venait. Rien ne venait jamais. Nolan restait toujours fidèle à lui même, perdu dans un monde qui ne lui appartiendrait jamais. Que pouvait-il bien aimer alors qu'il était incapable de se regarder dans un miroir sans avoir envie de le briser les trois quarts du temps? Aujourd'hui, le jeune homme réalisait que sa quête était vaine, que tout ce pour quoi il était resté en vie n'était que mensonges. Il avait toujours conservé un infime espoir que Serena l'ait aimé un jour. Ses rêves s'écroulaient. Son château de fantasmes s'envolait au vent bien plus aisément que toute la volonté qui l'avait amené devant chez Gomez quelques minutes plus tôt. Il n'était plus rien du tout, une âme vide devant une porte qu'il hésitait à franchir. S'il quittait les lieux maintenant, il le regretterait certainement. Nolan n'était pas dupe, il entendait bien dans le son de la voix de la femme qu'il aimait qu'il allait trop loin. Ses paroles sonnaient comme un rejet pur et simple de tout ce qu'ils avaient vécu ensemble, était-ce ce qu'il voulait réellement? Une partie de lui même, la plus lâche de lui même priait certainement pour cela mais le reste de son être ne désirait qu'une chose: Serena, envers et contre tout. Braver la mort, braver cette insatiable douleur qui lui rongeait l'âme depuis leur première rencontre. Peut être était ce son destin, aimer vainement, aimer à n'en plus savoir qui il était, aimer à en crever, définitivement.
Il entendit la supplication de Serena, il ne bougea pas. Il n'avait plus rien d'éveillé en lui, simplement ses larmes qu'il tentait de contenir, geste ultime qui prouvait son existence. La jeune femme n'avait pas tort. Après tout, il était juste venu pour lui cracher son venin et retourner se mutiler le crâne en silence dans sa chambre sombre. Il n'était qu'un idiot de plus, il ne valait pas mieux que tous ces hommes qu'il haïssait au lycée parce qu'ils étaient incapables de faire face à leurs sentiments. Un moins que rien et pourtant il ne voulait pas lui donner raison. Il ne voulait plus lui montrer sa faiblesse: cet amour qui le consumait, qui le poussait à se haïr plus que de raison. Alors, il posa sa main sur la poignée, d'un geste assuré avant de répliquer de dos à Serena.

Qu'est ce tu veux que je te dise de plus Serena? Tu veux que je reste là à te regarder tombée dans les bras d'un homme qui te mérite plus? Je l'ai supporté une fois, je ne pourrais pas le faire une seconde fois. Comme tu me l'as répété, je suis qu'un gosse, quelqu'un qui n'est pas digne de ressentir quelque chose d'aussi fort envers quelqu'un sans en subir les torts...

Une autre larme coula sur sa joue. Cette fois-ci, il la laissa faire son chemin sur sa peau, comme un adieu à lui même, comme un adieu à la vie. Nolan s'abandonnait finalement. Néanmoins, il n'avait toujours pas franchi le seuil de l'appartement. Pourquoi s'y refusait-il? Peut être parce que la voix de Serena s'était à nouveau élevée, annihilant le reste de sa volonté. La quitter était au dessus de ses maigres forces, c'était cette raison qui l'amenait ici aujourd'hui et cette raison qui le ferait se lever le lendemain matin. Serena ou rien. La vie ou le néant. Le grand saut ou la fin d'une vie à peine commencée. Quelle fatalité pour un jeune homme d'à peine vingt ans. Quelques reproches transparaissaient dans le discours de Gomez et ce n'était pas Stevenson qui pourrait la blâmer. Il avait tout sauf bien agi à cette époque, il ne méritait rien, pas même un brin de considération. Voilà la stricte vérité.

J'étais vraiment un pauvre type, tu peux le dire. J'ai passé trois ans à regretter tout cela... Ton anniversaire, mes lubies sans intérêt. Le pire, c'est de ne rien pouvoir faire pour changer cela, bon sang... Mais tu as certainement raison, il n'y a aucune utilité d'en discuter, comme de tout le reste...

Cette fois, Nolan ouvrit la porte, en séchant ses larmes alors que les sanglots se faisaient désormais entendre distinctement dans la voix de sa bien aimée. Lorsqu'elle asséna son ultime question, Nolan n'avait plus l'once d'une larme à verser. D'ailleurs, il n'avait plus rien du tout pour continuer le combat. Armes baissées, il capitulait... Et puis mince à la fin, il était fatigué de devoir toujours se remettre au lendemain, de respecter les conventions et les avis de tout le monde autour de lui. On lui avait maintes fois dit de se prendre en main et le jour était certainement arrivé. Il se retourna vers Serena, sa magnifique Serena, il savait qu'il allait la chérir jusqu'à la fin des temps et même si c'était un adieu, il voulait le faire dans les règles.

On semble d'accord sur un point. On s'aimait, on s'est aimés. Je t'ai aimé plus que de raison, on me traite toujours de déluré quand je parle de toi, cela ne changera probablement jamais. Mais, il y a une chose dont je suis certain, je ne peux plus te revoir...

Un silence de plomb s'abattit sur les deux jeunes gens alors que Nolan abattait ses dernières cartes. Il n'avait jamais osé avant, il n'avait jamais pris les devants mais le temps était contre lui désormais, la vie le rendait coupable du chagrin de cette femme et il ne pouvait pas l'accepter. Dans un ultime effort contre sa timidité, Nolan rompit l'espace le séparant de Serena et l'embrassa. Il était peut être un lâche, il était certainement tant de choses mais certainement pas un briseur de cœurs, encore moins celui qui serait à l'origine de sa propre destruction. Au terme de ce baiser pour le moins inattendu, Nolan se détacha de la jeune femme, arborant un tout nouveau sourire, le dernier.. Ou bien le premier d'une nouvelle ère.

Pas avant d'avoir fait cela.. Maintenant, c'est toi qui a les cartes en main Serena.

Il recula un peu, inquiet, surpris de ce qu'il avait osé faire et surtout apeuré de ce qu'il adviendrait par la suite. Avait-il détruit les dernières traces de leur amour ou avait-il laissé une porte ouverte à une nouvelle relation plus magique que la précédente? Aujourd'hui était définitivement le jour où Nolan Stevenson avait fait un grand pas en avant vers l'âge adulte...

© Chieuze

I will follow you into the dark Nolan & Serena C’était un monde, remplit d’illusion, qui s’effondrait, tout autour de Serena, la fille dont il ne fallait surtout pas tomber amoureux. Elle savait pourtant très bien qu’elle aurait pu échapper à cette fatalité, c’était comme si elle avait prit plaisir, à gâcher toute les chances que lui avaient offertes la vie. En s’apitoyant sur son malheur, ne s’était-elle pas rendue compte, que finalement, ce n’était que justice ? Si les proverbes existaient, c’était pour une raison autre que de pouvoir les glisser dans une dissertation pour paraitre savante. Serena savait dorénavant, qu’elle récoltait la tristesse et la douleur qu’elle avait semé. Était-il possible d’imaginer une seconde, qu’elle n’avait jamais cessé d’aimer Nolan complètement ? Son amour pour lui s’était simplement assoupi dans un endroit bien précis de son cœur, il avait été étouffé par les palpitations que Serena avait ressentie lorsqu’elle avait rencontré Chuck. Ô comme elle se sentait misérable, de le réveiller si brusquement, si vivement qu’elle en avait presque mal. Les paroles, les actions de son amour passé, tout ce qu’il pouvait dire ou faire la faisait souffrir atrocement. Mais de ce genre de souffrance, qu’étrangement, nous apprécions, cette souffrance qui nous force à nous rappeler que nous avons gâché d’agréables souvenirs. Ces souvenirs bien heureux, mais tellement tristes. Ce qui n’aurait pas eu lieu de l’être si elle n’avait pas décidé de tout arrêter net du jour au lendemain. Les sanglots l’empêchaient de prononcer le moindre mot, comme ce nœud dans sa gorge. Ce nœud de culpabilité, de remords, de choses qu’elle aurait voulut dire. Ce n’était pas seulement Nolan qui partait, c’était aussi cet espoir de retrouver une vie normale. Cette vie qu’elle avait pu vivre pleinement, lorsqu’elle était dans ses bras de maladroit. Elle avait mit tellement de temps à se remettre de tout, elle avait cru devenir folle, au point de vouloir finalement se laisser aller mourir dans le chagrin et la tristesse. Elle avait déconnecté son cerveau, montrant à tout le monde qu’elle allait bien, que la Serena hyperactive et toute sourire avait refaite surface. Nolan était celui qui représentait tout ce qu’elle avait essayé de retrouver pendant des mois, et elle n’en avait même pas prit conscience, avant aujourd’hui. Les larmes continuaient de couler sur les joues humide de la jeune fille, qui était étonné de pouvoir encore en verser. Son cœur manqua un battement lorsqu’il se retourna vers elle. Alors il allait peut-être rester avec elle ? Il n’allait pas partir, comme les autres, comme tous les autres. Mais lorsque Serena entendit les premiers mots de Nolan, elle ferma un instant les yeux, douloureusement. Elle voulait simplement s’enfuir en courant, se cacher, et ne voir personne. Elle voulait dormir, dormir pendant des années sans que personne ne vienne la déranger, jusqu’à ce que cela fasse moins mal, jusqu’à ce que ce trou dans sa poitrine se referme avec le temps. Ce qui allait faire beaucoup d’année de sommeil, étant donné l’état dans lequel elle était. Un frisson parcourut son échine, sensation désagréable au creux de son estomac, elle ne voulait pas croire ce qu’elle venait d’entendre. Alors c’était ça ? Elle revoyait Nolan, pour la première fois depuis trois années entières, et en l’espace de quelques instants il décidait qu’il ne pouvait plus la revoir. Alors, elle était si monstrueuse que cela ? Si monstrueuse que personne ne pouvait supporter sa présence plus de quelques heures, voir minutes ? C’était donc cela, la réponse à sa question. Stevenson avait raison, il valait mieux pour lui qu’il ne la revoit pas, qu’il ne la revoit plus jamais, pour son bien à lui, à lui seul. En un fraction de seconde, elle avait sentie cette proximité tout à coup, et les lèvres de Nolan contre les siennes. Un choc précipité, qui eut pour conséquence d’accélérer considérablement son poul qui avait déjà assez souffert pour le moment. Sur l’instant, la jeune fille ne fit rien d’autre que de répondre doucement à ce baiser pour le moins inattendu. Interdite, la gorge toujours nouée elle enregistra mot à mot les paroles de Nolan. Alors, c’était ça ? C’était à elle de décider ? Il savait très bien ce qu’elle voulait, ne pas jouer l’hypocrite, ne pas précipiter les choses. Mais ceci changeait complètement la donne, elle l’aimait, oui c’était certain. Peut-être pas aussi fortement que lui, du moins pour le moment parce qu’elle n’était toujours pas guérie, mais elle l’aimait, c’était certain. Des larmes instantanées roulèrent à nouveau sur ses joues, tandis que le nœud dans sa gorge se desserrait petit à petit, « N…Nolan. », dit-elle, des trémolos dans la voix. La respiration sacadée, elle contempla ce visage, si agréable et si meurtri à la fois. Elle ne tenait plus, elle ne pouvait plus tenir. Avec précipitation, elle se rapprocha de lui, collant ses lèvres aux siennes, et glissa ses mains des deux côtés de sa tête. Mettant fin à ce nouveau baiser fusionnel, elle entoura son cou de ses bras, se raccrochant à lui comme si elle avait peur qu’il veuille partir à nouveau. « Ce n’est pas moi qui devait choisir, Nolan. Cela aurait du être toi qui aurait du décider si tu voulais encore de moi, après tout ce que je t’ai fait. » Des larmes, encore des larmes, mais cette fois ci la tristesse, était mélangé au bonheur. codage; Amaaranth ♫♪

Serena & Nolan

« I will follow You into the dark. »

Une pulsion avait eu raison de Nolan. Il avait déposé les armes. Le pauvre homme ne voulait rien regretter et il savait pertinemment qu'en quittant les lieux après avoir débité toutes ces horreurs à Serena, il ne pourrait plus jamais se regarder en face. La vérité n'était pas dure à deviner. Il l'aimait d'une force inimaginable et il fallait qu'il lui avoue, ce qu'il s'était empressé de faire avec cette horrible épée au dessus de sa tête. Ce simple moment allait déterminer le reste de sa vie, cette simple action serait à l'origine de son plus grand bonheur ou du malheur le plus indécent. Pour une fois dans sa vie, Nolan avait pris les choses en main et le résultat était quelque peu surprenant. C'était donc cela être adulte? Avouer ses sentiments, agir pour qu'ils soient partagés, aimer quelqu'un plus que de raison... Lorsqu'il mit fin au baiser et qu'il précisa que c'était Serena qui avait les cartes en main, un petit moment d'angoisse vint tirailler ses entrailles. La jeune Gomez prononça son nom avec une émotion pour le moins palpable et Nolan baissa les yeux quelques secondes comme pour s'excuser de sa bêtise. Oui, Chuck devait certainement être trop récent dans son esprit et lui n'était encore qu'un sale gamin, il ne devait pas être quelqu'un de bien pour elle, il fallait qu'il trouve le moyen de se convaincre de ce fait.
Pourtant, rien de ce qu'il avait pu imaginer ne se déroula. A la place, lorsqu'il eut relevé le regard, Serena vint se jeter à son cou. Nolan sentit un bonheur incroyable venir se caler au creux de son ventre. C'était tout ce qu'il avait toujours désiré: Serena ou rien. Cet amour ou la mort. Ce nouveau baiser laissa une trace indélébile dans l'esprit de Stevenson. Il n'oublierait jamais cette sensation de paix, comme si le monde pouvait s'écrouler et que lui seul resterait debout, invincible et imperméable au monde qui l'entourait. Serena dans ses bras, Nolan lui sourit nettement. Que rêver e mieux que cela? Bien évidemment, tout n'était pas réglé mais l'espoir était là. L'espoir qu'il puisse avoir cette femme, celle qu'il avait toujours voulu dès qu'il avait posé le regard sur elle. Les paroles de Gomez lui faisaient mal. Non, elle ne méritait pas de se dénigrer ainsi. Nolan l'avait aimé instantanément et rien de ce qu'elle pourrait dire ou faire ne changerait cela. Il lui sourit puis embrassa son front avec une tendresse démesurée avant de la prendre dans ses bras. Depuis longtemps, il avait rêvé de sa présence et désormais qu'il avait goûté de nouveau à cela, Nolan n'était pas certain de pouvoir s'en détacher de nouveau. Serena était sa drogue, on lui avait répété bon nombre de fois qu'il était à la limite de la folie avec elle mais il s'en fichait, il l'aimait et c'était tout ce qui comptait. Le garagiste essuya les larmes de l'amour de sa vie avant de la contempler réellement. Il la découvrait de nouveau et dieu ce qu'il aimait ce qu'il voyait malgré les larmes qui coulaient encore sur ces douces joues. Jamais il ne l'abandonnerait, il ferait tout son possible pour qu'elle soit heureuse et il savait qu'il avait la force pour cela désormais.

Oh Serena... Tu sais bien que je ne veux que toi. Je n'ai toujours voulu que toi et rien ne pourrait changer cela. Alors, laisse moi te rendre heureuse. Je ne sais pas si je serais à la hauteur de Chuck mais je peux essayer. Une chose est sûre, je peux t'aimer au delà de tout alors reste avec moi...

Son regard planté dans celui de Serena, Nolan était prêt à vivre le pire pour elle, à prendre tous les coups. Il serait son bouclier et son amour pour Serena serait éternel. Ca, il le savait.

© Chieuze

I will follow you into the dark Nolan & Serena C’était dans les bras de Nolan que la jeune fille pouvait enfin prétendre à être en paix. Elle le serrait fort, comme une bouée à laquelle elle voulait se raccrocher pour toujours. Il lui avait toujours été tellement bénéfique, mais comme souvent, l’on se rendait compte de la valeur des choses seulement après les avoir perdues. Non, elle ne voulait pas mentir, elle était toujours considérablement attachée à Chuck, mais le lien qui la liait auparavant à Nolan ne s’était étrangement jamais brisé. Comme une attraction inexplicable, qui la ramenait vers lui, sans cesse et toujours. Parce qu’elle sentait par ses gestes, par son attitude, qu’il était sur, sur de la vouloir elle, et elle pouvait voir dans son regard qu’il était sincère et qu’il ne la quitterait pas de si tôt. C’était tellement évident, il était le seul qui ne l’avait jamais laissé tomber, c’était elle qui l’avait fait. La jeune brune resta comme cela sans rien dire, glissant ses doigts dans les cheveux courts de Stevenson. Son odeur, elle lui avait manqué, c’était la sienne, indescriptible, un remède à tous ses maux. « Ne parle pas de lui. Je resterais avec toi, comme toi tu as été le seul qui soit toujours resté avec moi… au-delà de la présence physique, tu vois. » Elle le gratifia de nouveaux baisers, sur les deux joues cette fois. Seul l’avenir pouvait dire ce qu’il adviendrait d’eux. Pour l’instant, elle se contentait d’apprécier le moment, et de le vivre comme si c’était la dernière fois qu’elle pourrait goûter au bonheur de rester dans ses bras. Parce que plus rien, ni personne ne pouvait les atteindre, ni leur faire du mal. Le soulagement, le répit, sentiment d’éternelle satisfaction qui ne la quittait plus à présent. Combien de temps allait-elle se sentir aussi bien ? Pour l’instant, elle l’avait été plus longtemps qu’à n’importe quel moment dans sa vie, du moins récemment. Serena Konstantinova Gomez, la fille dont il ne fallait absolument pas tomber amoureux. Ceux qui avaient été victime de cette sorte de malédiction en avaient payé le prix. La vie leur offrait une seconde chance, du moins Nolan lui en offrait une, il était sa nouvelle vie, qu’elle voulait vivre pleinement, intensément, et amoureusement. Tout ce qu’elle éspérait à cet instant précis, était que rien ne vienne jouer les trouble-fête en ce moment d’allégresse. Du moins, oui elle l’espérait. L’espoir, celui d’une guérison imminente. codage; Amaaranth ♫♪

Terminé & verrouillé