La vie s’était quelque peu compliquée depuis le repas de famille chez les Crawford le week end dernier. Bien sûr, aux yeux d’Anne, son fiancé était juste un peu distant à cause de la fatigue dû à ses horaires à l’hôpital, mais pour James, la vie devenait plus difficile à gérer. D’une part, il avait l’impression de ne pas avoir dormi une nuit complète depuis cinq jours, d’autres part, il n’était pas rare qu’il craque totalement et pète un peu les plombs lorsqu’il était seul, dans la salle de bain et qu’Anne ne pouvait pas l’entendre. Il ne parvenait plus à se reconnaître dans le miroir, il n’était plus réellement celui qu’il avait passé des années à construire, il avait faillit à tout les engagements qu’il avait pris avec la morale, il vivait sans pouvoir dire ce qui le tourmentait tellement à sa fiancée alors qu’ils avaient finis, au fil des années, à tout partager, et il se surprenait parfois à penser à Dean, en se demandant quand est-ce qu’il viendrait pour qu’ils s’expliquent quand à ce qui s’était passé entre eux. Il lui avait dit qu’il viendrait cette semaine, et pourtant, il n’était pas encore venu. Il savait qu’il attendait probablement le fameux weekend d’affaire de sa sœur qu’il avait eu le temps de lui évoquer avant de quitter la maison des parents Crawford, mais cela lui semblait malgré tout être une éternité… Et ça non plus ce n’était pas tellement normal. Il aurait dû redouter le moment où ils allaient devoir en parler, mais il en était venu à avoir envie que son futur beau frère ne vienne le voir, comme si une simple visite de Dean allait pouvoir lui permettre d’accepter ce qui s’était passé et de répondre à toutes les questions qu’il se posait depuis déjà une semaine. C’était pourtant le seul espoir qui lui restait quand à son futur, et il espérait que Dean l’aiderait à y voir vraiment plus clair.

Il s’était couché seul hier, puisqu’Anne avait pris la direction de son weekend d’affaire aux alentours de midi, et n’avait tout simplement pas réussi à fermer un œil de la nuit. Il s’était pourtant dit que dormir sans avoir la personne qu’il avait trahit dans les bras serait plus simple, mais ça n’avait vraisemblablement pas été le cas. Il avait finalement quitté son lit aux alentours de 11 heures et avait juste pris le temps de prendre une douche chaude. Il avait enfilé rapidement un t-shirt et un jeans et s’était laissé tomber sur le canapé et s’était versé un verre de whisky qu’il avait finalement porté à ses lèvres pour le vider cul sec. Il se releva doucement en marchant jusqu’au frigo d’où il sortit une bouteille de bière qu’il commença à vider en buvant au goulot. Il n’avait jamais eu de tendance alcoolique mais avait l’impression que l’alcool lui permettrait de perdre la raison, et qu’il parviendrait à se sentir un peu moins coupable. Il fallait qu’il trouve quelque chose pour s’occuper, et qui lui permettrait de se vider suffisamment la tête pour ne penser à rien. Il enfila finalement un débardeur en se débarrassant de son t-shirt rapidement, et s’installa sur le banc de musculation que ses amis lui avaient offert pour son dernier anniversaire. Faire souffrir un peu son corps l’aiderait à ne penser à rien…

Il continuait son sport, sans se soucier de ce qui se passait autour de lui, mais fut forcé de se relever en entendant son téléphone sonné. Il répondit immédiatement en voyant la photo d’Anne s’afficher sur l’écran du smartphone. « Comment vas le docteur le plus sexy des Etats-Unis ? Tu as bien dormis ? » Il ne pu retenir un petit soupire presque désabusé et se décida finalement à lui répondre en prenant le chemin de la salle de bain pour prendre une nouvelle douche après ces deux heures de sports. « Ca va… et toi ? Pas trop mal… » La conversation continua, avec plus d’entrain d’un côté que de l’autre. Il raccrocha finalement en reprenant le chemin de la salle de bain. Il se laissa doucement tomber sur le sol de sa douche, le regard inondé par des larmes qui se mêlaient à l’eau qu’il faisait couler doucement sur son visage. Entendre la voix d’Anne n’avait fait que raviver tous ses remords, et il se sentait totalement incapable de lutter face à ça. Après une longue demi heure, il se releva doucement, s’essuyant et laissant les mains sur son visage, un long moment. Il se sentait au plus mal, et la bière et le whisky qu’il avait bu n’avaient finalement rien amélioré. Il enfila les vêtements qu’il avait abandonnés pour le sport, et revint se laisser lourdement tombé dans le canapé, son regard fixant sans le voir réellement, un cadre photo dans lequel était encadrée une photo du jeune couple. Sa vie n’était définitivement plus aussi simple qu’elle ne l’était quelques semaines auparavant. On sonna finalement bientôt à la porte, et il se leva machinalement pour ouvrir. « Désolé on est pas… Dean ?... » Il lui fit signe d’entrer avant de fermer la porte derrière eux.

Dean n'avait étonnamment pas été de très bonne humeur ces derniers jours, il n'avait pas voulu sortir, ce qui n'était probablement pas plus mal étant donné qu'il devait se lever et aller bosser tous les jours, mais ce n'était très certainement pas habituel. Il avait surpris Ylan, son colocataire, à le regarder bizarrement une ou deux fois alors qu'il restait à l'appartement le soir à jouer à la wii ou à aller se coucher tôt. Il lui avait dit qu'il n'était simplement pas d'humeur, ce qui n'était pas entièrement faux, mais il avait bien vu qu'Ylan ne le croyait qu'à moitié. Il ne savait même pas ce qui lui arrivait pour être tout à fait honnête, ça ne lui était jamais arrivé. Il se doutait que ça avait quelque chose à voir avec James et avec ce qu'ils avaient fait ce week-end, mais il ne voyait pas pourquoi il réagissait comme ça. C'était ce qu'il avait cherché après tout, et il l'avait eu, et ce n'était pas comme si c'était la première fois que ça lui arrivait. Mais il ne s'était pas senti comme ça après avoir embrassé l'autre petit copain d'Anne. Peut-être que cette fois-ci c'était différent parce que sa grande soeur ne le savait pas. Toujours est-il qu'il avait assez hâte d'aller voir James, ne serait-ce que pour se convaincre qu'il n'en avait rien à foutre de tout ça. Il aurait bien aimé en obtenir un peu plus du jeune homme, mais il commençait à penser que ce n'était pas forcément une bonne idée. Son envie d'aller s'expliquer avec James lui faisait presque peur, ce n'était pas dans ses habitudes d'aller ressasser le passé, et même s'il avait conscience de bien lui devoir ça, il se rendait aussi compte que ce n'était pas que ça, lui aussi avait envie de le revoir et de mettre tout ça au clair, et il n'aimait pas cette impression. Il s'était surpris plusieurs fois au cours de la semaine à se demander s'il n'aurait pas pu passer chez sa grande soeur maintenant, à chaque fois heureusement il s'était retenu, autant par fierté que par prudence, mais tout de même, ça commençait presque à l'inquiéter.

Au final, il s'était forcé à ne pas aller voir James le vendredi soir, même s'il savait qu'il agissait de manière totalement ridicule, il ne tenait pas à ce que le jeune médecin se rende compte qu'il avait attendu la première opportunité pour venir le voir. Il avait passé toute la soirée à se tourner les pouces et à s'agacer lui-même mais bon, au moins il avait l'impression de ne pas avoir entièrement perdu sa fierté. Il abandonna l'idée de continuer son petit jeu le lendemain matin et se décida finalement à aller voir son futur beau-frère. Il en avait marre de se prendre la tête et de ne pas agir naturellement, ça ne lui ressemblait pas le moins du monde et il fallait que ça cesse. Il s'habilla rapidement après avoir réussi à se tirer du lit et il se mit directement en route. Il prit le métro, essayant de ne pas s'énerver alors que des abrutis le bousculaient sans arrêt tout ça parce qu'ils étaient incapables de faire un minimum attention. Une petite demi-heure plus tard il était en train de frapper à la porte de James. Il passa rapidement une main dans ses cheveux, se maudissant d'être aussi nerveux tout ça à cause de lui, il fallait qu'il se calme, il s'en voulait à présent de ne pas avoir pris un petit verre de whisky avant de partir, ça aurait réussi à le détendre au moins. Le jeune homme écarquilla légèrement les yeux quand James vint finalement lui ouvrir. Il avait l'air... C'était assez indescriptible, il n'avait vraiment pas l'air en forme en tout cas. Dean se glissa à l'intérieur quand le jeune médecin se décala pour le laisser passer, lui lançant un regard appuyé et perplexe. « Salut. » Lança-t-il d'un ton légèrement surpris avant de pénétrer dans le salon et de remarquer la bouteille de whisky encore ouverte sur le comptoir de la cuisine. Et bien ça expliquait déjà en partie l'état dans lequel il avait trouvé son futur beau-frère.

Il s'appuya sur le dossier du canapé de James, se tournant vers le jeune homme en question et croisant les bras sur sa poitrine. Il passa rapidement sa langue sur ses lèvres. « Tu as une tête de mort-vivant, James. Halloween est passé depuis quelques mois tu sais ? » Lâcha-t-il en levant les yeux au ciel, il se doutait que son futur beau-frère n'allait pas spécialement apprécier l'humour, mais c'était plus fort que lui. Au fond, il était légèrement inquiet, il ne s'était pas attendu à ce que ce soit aussi dur pour lui, il commençait presque à s'en vouloir de l'avoir mis dans cette situation. Mais est-ce que c'était vraiment de sa faute à lui si James était incapable de vivre avec ce qu'ils avaient fait ? Il l'avait poussé, c'était sûr, mais il ne l'avait forcé à rien, le jeune homme avait pris sa propre décision, non ? Enfin, ça ne l'empêchait pas de se sentir légèrement coupable. Il releva les yeux vers le jeune médecin et se rendit compte que ses yeux étaient légèrement rouges. Il grimaça malgré lui, il avait pleuré en plus ? C'était encore pire que ce que Dean avait anticipé, c'était même largement pire. Il s'éclaircit la gorge, désormais encore un peu plus mal à l'aise. « De quoi est-ce que tu voulais qu'on parle alors ? » Demanda-t-il d'un ton nonchalant en haussant les épaules. Il se doutait bien du sujet dont James voudrait parler, mais c'était une façon comme une autre de lancer la conversation, sans compter que maintenant qu'il était là, il se demandait ce qu'il pouvait bien y avoir à rajouter.

La plus grande peur de James était sans doute que ce qu’il connaissait depuis quelques jours, ces insomnies qui le rendaient inefficaces dans son métier, ces angoisses qui le saisissaient parfois la nuit, et ces crises de larmes qui le saisissaient dans sa douche, alors qu’Anne pouvait surgir d’une seconde à l’autre dans la salle de bain, il avait de plus en plus peur que cela ne devienne son quotidien. Une vie qui ressemblait à ça était-elle encore une vie ? Il finirait probablement par s’y habituer, mais pouvait-il vraiment imposer cela à Anne alors qu’elle n’avait rien fait pour mériter ça ? Il n’avait pas le droit de lui imposer une telle vie. C’était bien trop cruel, ça ne lui ressemblait pas, mais la tromper ne lui ressemblait pas non plus, et rompre leur mariage serait mille fois plus cruel, sa vie semblait alors bel et bien être devenue une impasse. Il ne pu se retenir de lâcher un soupire en se faisant cette remarque. Si même les gens qui s’efforçaient d’être des gens biens, finissaient par vivre dans une impasse, ce n’était définitivement pas une chose optimiste que la vie. Il allait falloir qu’il trouve une solution, et pour l’instant, il n’en voyait strictement aucune. Son seul espoir restait, une fois encore, son futur beau frère. Et dans le fond, ça aussi ça lui faisait peur. Il avait toujours tout contrôlé ce qui se passait, les projets, et le reste, et brusquement il se mettait à tout mettre dans les mains de Dean, qui aurait été, soit dit en passant, considéré comme un homme particulièrement inconscient par bon nombre de personne, et même par lui, quelques semaines auparavant encore. Mais maintenant, c’était lui qui était devenu l’inconscient dans cette histoire, et il ne pouvait rien reprocher à l’américain alors qu’il avait réussi à le rendre aussi inconscient que lui, du moins pendant le temps qu’ils avaient passés dans cette salle de bain, parce qu’après les remords lui étaient rapidement venus en pleine figure sans crier garde, et que s’il n’arrivait pas à se sentir totalement coupable, ça lui donnait l’impression d’être encore plus coupable.

Alors qu’il s’était réinstallé dans son canapé, les images de leur pause dans la salle de bain se précipitaient dans son esprit. Il sentait la texture de la peau de Dean sur lui, il se souvenait de la sensation qui l’avait submergé alors que les lèvres de son futur beau frère avaient commencés à le caresser, et il ne parvint pas à réprimer un frisson en pensant à ces images. Penser à cela était plus simple que de penser aux effets que ça avait eu dans sa vie, mais il savait que ça ne ferait aussi que faire redoubler ses remords. Il s’était levé, comme un robot de son canapé pour venir ouvrir alors qu’on avait frappé à la porte. Il s’était attendu à voir l’un de ces représentants stupides qui venaient frappés à la porte des logements qui n’avaient pas l’air particulièrement pauvres, pour leur vendre une cuisine, ou un nouveau système de chauffage, mais la personne qu’il avait vu derrière la porte était toute autre, et s’il fut soulagé de le voir, il n’était pas certain d’être ravi que Dean ne le voit dans cet état. « Salut. » Il n’ajouta rien, fixant à nouveau ses pieds. C’était devenu le centre de son attention ces derniers jours, ses yeux étaient presque toujours rivés vers ses pieds, ou vers le sol, sans qu’il ne sache réellement où se mettre. Il le suivit cependant, après avoir refermé la porte. N’était pas réellement d’humeur à faire quoi que ce soit, et Dean devait s’en être rendu compte. Son visage n’était définitivement pas celui qu’il affichait d’habitude. James était un homme qui avait toujours été d’un naturel souriant et conciliant, et l’homme qui se dressait devant le jeune américain n’avait absolument rien à voir avec celui qui avait séduit Anne, et qui avait su plaire à Dean, quelques mois auparavant. Il ne pu retenir un petit soupire en pensant que s’il continuait ainsi, ce serait Anne qui partirait d’elle-même à force de se lasser de voir un homme zombie plutôt qu’un mari idéal.

Il releva doucement son attention vers l’américain en le voyant s’apprêter à lui parler. « Tu as une tête de mort-vivant, James. Halloween est passé depuis quelques mois tu sais ? » Il ne sourit pas davantage malgré le ton amusé de son futur beau frère. Il n’était définitivement pas d’humeur à rire, mais il fut forcé d’avouer que Dean n’avait pas complètement tort en croisant son reflet dans un miroir placé dans le salon. Il n’était définitivement pas au mieux de sa forme. « On a qu’à dire que je suis prêt pour l’an prochain… » Il savait que ce n’était pas le genre de réponse à laquelle s’était attendu le jeune américain, mais il n’avait pas eu la force de rentrer dans son jeu. Il haussa doucement les épaules en lui faisant signe de s’assoir sur le canapé alors qu’il servit deux verres de whisky en venant s’installer face à lui, dans un autre fauteuil. Il lui tendit un verre avant de l’entendre et de relever des yeux redevenus brillant, vers lui. « De quoi est-ce que tu voulais qu'on parle alors ? » Il se força à ravaler ses larmes, en le regardant les yeux de plus en plus humides. Il porta doucement son verre à ses lèvres, le vidant d’une traite comme pour se donner le courage de répondre à l’américain. « Tu te fous de moi j’espère ?!.... Je suis clairement pas d’humeur Dean… » Son ton montrait qu’il était de plus en plus énervé et il commençait à perdre à nouveau le contrôle. « Ce qui s’est passé… C’est pas normal ! C’est pas … c’est pas bien Dean ! Je voulais ça autant que toi ! Mais c’est pas…. C’est pas bien… » Il porta doucement ses mains à son visage, pour s’y cacher et tenter de se calmer sans pourtant y parvenir. Sa jambe tremblait, montrant qu’il commençait littéralement à ne plus pouvoir se contrôler. « Jveux…. Qu’on en parle…. D’accord ?.... » Il avait relevé des yeux presque apeuré et suppliant vers son futur beau frère comme si cette conversation était bel et bien devenue une nécessité pour lui.

Dean ne pouvait pas s’empêcher de se sentir un peu coupable, pas pour ce qu’ils avaient fait, mais pour l’état dans lequel ça avait mis James. Il était toujours parti du principe que tant qu’Anne n’apprenait rien, il ne faisait pas vraiment de mal, c’était toujours comme ça qu’il avait vécu d’ailleurs, et bien le jeune médecin venait de lui prouver qu’il avait tort. Anne n’était au courant de rien, et pourtant vu l’état misérable dans lequel le jeune homme venait de trouver James, il ne pouvait pas vraiment se convaincre que ça n’avait eu aucune répercussion. Il ne s’était juste pas attendu à ce que ce soit le jeune médecin qui trinque. Il s’assit dans le canapé quand James l’y invita, prenant au passage le verre de whisky qu’il lui tendait. Il le laissa boire le sien cul-sec, même s’il savait que ce n’était probablement pas une bonne idée. Le jeune homme avait l’air d’être dans un état assez pathétique comme ça sans avoir besoin de rajouter l’alcool à tout le reste. Il avait probablement déjà largement assez bu comme ça pour aujourd’hui. Dean ne put s’empêcher de noter l’ironie dans sa réflexion, la semaine passée, il aurait tout fait pour réussir à rendre James complètement ivre, pour pouvoir profiter de lui sans qu’il n’ait trop de remords, et maintenant c’était tout l’opposé. Il ne le voulait pas particulièrement alerte, mais il aurait préféré qu’il arrête de se mettre minable tout ça pour une petite gâterie de rien du tout. Il était vraiment un peu trop à cheval sur ses principes, et ça n’allait aider personne de se rendre misérable tout ça parce qu’il avait déconné, bien au contraire même.

Il ne s’était en tout cas pas formalisé de la réponse de James, il se doutait bien qu’il n’était pas d’humeur à rire, il avait vraiment l’air d'être dans un sale état, c’était juste la seule façon qu’avait Dean de communiquer. Il n’avait franchement l’habitude de parler de ce genre de choses avec les autres, surtout quand la situation était aussi compliquée que la leur. Peut-être qu’il avait vraiment eu tort d’insister autant, peut-être que James n’en avait pas vraiment valu le coup, il aurait peut-être dû choisir une cible un peu plus facile au lieu de faire autant de mal autour de lui. Mais il n’arrivait pas à se convaincre qu’il avait eu le choix, dès qu’il avait posé les yeux sur lui, sa décision avait été prise, et il n’en avait d’ailleurs toujours pas changé. Ce n’était pas si habituel que ça pour lui d’avoir encore envie de quelqu’un après y avoir déjà goûté, ne serait-ce qu’un peu, mais il avait l’impression que James ne se sentirait pas tellement fortuné et privilégié si Dean le lui avouait, alors il préférait encore se taire. Il sursauta légèrement en entendant le jeune médecin hausser le ton, ce n’était pas la peine de s’énerver, oh, ça n’allait pas les avancer, et non au passage, il ne se foutait pas de sa gueule. Bon d’accord un peu, mais c’était plus fort que lui, il faisait des efforts là, vraiment, d’habitude il ne serait même pas venu. Mais encore une fois, Dean n’était pas sûr que James soit en état de le remercier pour ça. Il l’écouta, le plus patiemment qu’il put, rabâcher encore et encore que ce qu’ils avaient fait n’était pas bien, oui merci, Dean le savait déjà parfaitement, mais ça n’allait pas les avancer à grand-chose de continuer à le répéter bêtement, au contraire même, ça avait l’air de le plonger dans un état encore plus misérable si c’était possible. Dean secoua la tête d’un air désapprobateur et continua à l’écouter, se contentant de boire une ou deux gorgées de whisky en attendant que son futur beau-frère finisse ce qu’il avait à lui dire.

Il reposa son verre encore à moitié plein sur la table basse quand ce fut le cas, soupirant doucement et lançant un regard pour le moins désespéré au jeune homme. Il se demandait bien ce qu’il attendait de lui tout de même, un miracle ? Il ne pouvait pas effacer sa culpabilité, il ne pouvait pas les faire revenir en arrière, en parler ne l’aiderait pas le moins du monde et ça, Dean en était convaincu. Mais puisqu’il insistait, Dean allait lui donner son avis sur la question. « C’est pas la peine de répéter encore et encore que c’est pas bien, c’est trop tard pour revenir en arrière. Je sais très bien que c’était pas bien, et je vois très bien que tu te sens coupable, mais ça ne sert à rien de te concentrer sur ça. Au contraire même. » Tout ce qu’il allait gagner, c’était réussir à se déprimer encore un peu plus et Dean n’y tenait pas particulièrement. Sa jambe tremblait déjà et il avait l’air d’être à deux doigts de fondre en larmes. Ce fut pour ça que Dean essaya de prendre un ton un peu plus doux qu’auparavant, pour essayer de ne pas le brusquer et surtout de faire preuve d’un peu plus de compassion. Après tout, c’était aussi de sa faute si James était dans cet état là. « Explique-moi un peu de quoi tu veux qu’on parle, parce que franchement je ne vois pas ce qu’il y a à en redire. » Il se releva du canapé, reprenant au passage son verre de whisky et en prenant une bonne gorgée. Il se dirigea lentement vers le fauteuil où était assis James, s’arrêtant devant lui et baissant les yeux vers lui. Il ne savait pas exactement ce que le jeune médecin attendait de lui, mais il avait l’impression qu’il était sur le point de le décevoir. « Il faut que tu te calmes, d’accord ? Ça ne sert à rien de paniquer. » Souffla-t-il du ton le plus calme et doux qu’il avait en réserve, ça faisait bizarre venant de lui, mais bon, ce n’était pas comme si quelqu’un d’autre pouvait réussir à le calmer vu les circonstances. Il reposa son verre sur la table basse et s’agenouilla devant le fauteuil où James était assis. Il posa ses mains sur les cuisses du jeune homme et les caressa tranquillement avant de relever les yeux vers lui. « Calme-toi. » Répéta-t-il doucement. « Ce qui est fait est fait, si tu penses que ça t’aiderait d’en parler, je veux bien, mais je pense honnêtement que ça ne ferait que remuer le couteau dans la plaie. » Il haussa un sourcil, l’air légèrement perplexe. Il ne pouvait pas s’empêcher de s’en vouloir pour avoir mis James dans cet état, et c’était pour ça qu’il essayait de faire des efforts. Il se sentait responsable de lui. « Je ne pensais pas que ça te mettrait dans un tel état. » Il se mordilla la lèvre inférieure, l’air gêné. S’il avait su à l’avance ce qu’il était en train de faire à son futur beau-frère, peut-être qu’il aurait trouvé la force de s’abstenir. Enfin, c’était trop tard désormais, le mal était fait apparemment.

James n’avait pas, lui non plus, imaginé qu’il tomberait dans un tel état après ce qui s’était passé. Il s’était douté qu’il aurait des remords, et que cacher la vérité à Anne serait une chose difficile, mais il ne s’était pas attendu à réagir de la force, et c’était là la preuve que ce n’était pas d’avoir trahit Anne qui l’avait mis dans un tel état. Pas que en tout cas. Bien sûr, il avait de nombreux scrupules quand à avoir agit de la sorte et à être contraint de ne plus pouvoir TOUT dire à sa fiancée, mais ce n’était pas ça qui expliquer son état. Le problème était bien plus complexe qu’une simple gâterie offerte par son futur beau frère, le faisant, par la même occasion, trompé sa future femme. Le problème c’est que Dean était un homme, c’était un premier problème en soi. Il n’avait jamais rien eu contre les hommes qui en aimaient d’autre, mais il n’avait jamais rien ressenti de tel pour aucun homme avant de commencer à céder aux avances de Dean. La deuxième dimension du problème, c’était qu’il s’était trahi lui-même plus encore qu’il n’avait trahi sa fiancée. Il n’avait jamais été volage, et devenir volage à quelques mois de son mariage n’était définitivement pas un comportement qui lui ressemblait. Gérer un problème de sexualité… Il avait souvent été mené à aider des patients, encore ados qui ne savaient plus vraiment qui ils étaient, mais lui n’était plus en âge de se poser ce genre de question, surtout pas alors qu’il était fiancé. Ce n’était pas une simple crise de la trentaine… Mais son corps se souciait probablement bien peu du fait qu’il soit sérieusement engagé dans une histoire d’amour. Parce qu’au fond, c’était de ça qu’il essayait de se convaincre, que ce qui s’était passé dans cette salle de bain n’avait été qu’une simple histoire d’envies et d’hormones, mais ce qui le mettait dans cet état, c’est qu’au fond de lui, il savait parfaitement que ce n’était pas que ça.

Être à cran. C’était probablement l’expression qui convenait le mieux à l’état dans lequel le jeune médecin se trouvait. Il savait que quelques semaines auparavant, Dean aurait trouvé très drôle de le pousser à cran, mais l’état dans lequel il était, était particulièrement différent de celui dans lequel il l’avait mis lors de sa dernière visite ici. Un regard vers le jeune américain suffit à lui faire comprendre qu’il n’appréciait pas vraiment de voir James dans un tel état, et bien que ça n’aurait sans doute pas du, cela lui mit un peu de baume au cœur. Il ne pouvait pas se montrer dans un tel état devant sa chère et tendre, et personne ne prenait donc la peine de lui dire que tout irait bien, et que tout irait mieux, ni même de se montrer un peu compatissant, ou un peu concerné par l’état dans lequel il se trouvait, et voir que Dean, aussi je m’en foutiste pouvait-il avoir l’être d’être, ne semblait pas complètement insensible lui fit quelque peu plaisir. Il esquissa même, un sourire très mince, et presque invisible, en regardant le jeune homme dans les yeux. Il espérait simplement que Dean serait suffisamment doux et juste pour accepter d’en parler avec lui. Ce qui s’était passé n’était pas anodin, et il espérait ne pas être le seul d’entre eux à le penser, et il aimait encore croire que peut-être, parler l’aiderait à se sentir un peu mieux. Il y avait probablement peu de chance que cela ne fonctionne en réalité, mais c’était l’un des seuls espoirs qui lui restait. De toute façon, parler avec Dean de ce qui s’était passé ne pourrait rien aggraver puisqu’il n’avait pas besoin de voir Dean pour revoir les images de ce qui c‘était passé dans la salle de bain, c’était probablement déjà la preuve que le mal était plus ancré que ce qu’il semblait avoir voulu croire quelques minutes après avoir quitté la salle de bain. Il ne pu se retenir de soupirer doucement en y repensant. La vie n’était définitivement pas aussi prévisible et contrôlable que ce qu’il avait aimé croire durant les trente années de sa vie…

Il sentait sa jambe trembler doucement, s’efforçant de la calmer tant qu’il le pouvait, mais ses nerfs étaient clairement au bord du craquage, et il se força à fermer les yeux, une demie seconde pour essayer de se calmer. [color]« C’est pas la peine de répéter encore et encore que c’est pas bien, c’est trop tard pour revenir en arrière. Je sais très bien que c’était pas bien, et je vois très bien que tu te sens coupable, mais ça ne sert à rien de te concentrer sur ça. Au contraire même. »[/color] Il avait raison dans le fond, mais c’était ce que sa conscience faisait raisonner sans arrêt dans sa tête, et il ne parvenait plus à penser à autre chose. A croire que son cerveau qui avait pourtant mené avec succès les longues années des études de médecine, n’était plus capable de rien à cause d’une simple gâterie faites par son futur beau frère… « J’essaie de me dire ça… Ca marche pas… » Il baissa de nouveau les yeux, le rythme que marquait sa jambe ne faisant que s’accélérer sous l’effet de l’angoisse. Ce fut cependant la voix de Dean qui parvint à l’apaiser un peu, aussi surprenant et inattendu que cela soit. « Explique-moi un peu de quoi tu veux qu’on parle, parce que franchement je ne vois pas ce qu’il y a à en redire. » Il releva doucement les yeux, essayant de se calmer, pour être capable de lui parler, et de tenir un discours à peu prêt correct et logique. « J’avais jamais…. Avec un homme…. Et là… C’était … » Il ne parvenait pas à faire une phrase complète, et sa voix semblait se nouer un peu plus à chaque mot qu’il prononçait. Dean semblait vraiment inquiet pour lui, et à vrai dire, James lui-même était inquiet à son propre sujet. Il n’avait jamais été dans un tel état auparavant. « Il faut que tu te calmes, d’accord ? Ça ne sert à rien de paniquer. » Il observa le jeune américain s’approcher lentement, comme s’il avait peur que le moindre mouvement brusque ne le blesse, et comme dans un besoin vital, ses mains vinrent immédiatement se poser sur celle du jeune homme, sur ses cuisses. « Calme-toi. » Il ne pu s’empêcher de le remercier pour cette douceur nouvelle. « Ce qui est fait est fait, si tu penses que ça t’aiderait d’en parler, je veux bien, mais je pense honnêtement que ça ne ferait que remuer le couteau dans la plaie. » Il ne savait plus ce dont il avait envie. Il avait envie d’en parler, mais peut-être pas pour les bonnes raisons. « J’avais jamais fait ça… même pas avec ta soe… enfin… C’est pas ça le problème…. Le problème c’est… que… je… » La phrase avançant, sa voix se faisait doucement, de plus en plus tremblante, et de plus en plus nouée. Il dû se mordre la lèvre pour se retenir de céder à une nouvelle crise de larme alors même qu’il s’énervait encore davantage. « Je ne pensais pas que ça te mettrait dans un tel état. » Ca en fut trop, et ses larmes commencèrent à couler doucement, et presque silencieusement sur son visage. Pourtant, il se pencha lentement vers Dean, et ses lèvres vinrent caresser celle de Dean, alors qu’il soufflât, à quelques millimètres à peine de ses lèvres : « Le problème c’est que j’ai aimé ça…. » Il revint capturer ses lèvres, alors que ses larmes continuaient de couler, mouillant au passage, la peau du jeune américain.

Dean se sentait particulièrement bête de se comporter comme ça avec James, ça n'était pas dans sa nature de montrer de la compassion, et encore moins d'essayer de réconforter les autres. Il n'y était jamais arrivé en plus de ça, il ne savait jamais quoi dire, jamais quoi faire. Mais avec le jeune médecin, il n'avait pas pu s'en empêcher, peut-être qu'il avait juste un peu trop conscience d'être à l'origine du désarroi et de la tristesse de James, peut-être qu'il ne pouvait juste pas s'en empêcher parce qu'il s'agissait justement de James. Il ne voulait pas trop y penser, mais c'était difficile d'ignorer que le jeune médecin avait une influence nouvelle sur lui, même s'il n'aimait pas spécialement l'admettre. Il se demandait d'ailleurs bien pourquoi, il avait du charme certes, il était gentil, drôle à sa manière et il était bon... Mais c'était une vraie chochotte. Cette réflexion tira un léger sourire à Dean alors qu'il venait s'agenouiller devant lui. Il avait l'impression de devoir réconforter un gamin qui avait perdu son ours en peluche ou son jeu de gameboy préféré. Il paniquait vraiment pour un rien et ça n'allait pas leur rendre service, il allait juste se détruire à continuer sur cette voie-là, sans compter que ça allait bien finir par mettre la puce à l'oreille de sa chère et tendre et là... Il aurait bien du mal à expliquer son état sans dire la vérité, même s'il avait surpris Dean en mentant avec autant de facilité lors du déjeuner de famille du week-end passé. Enfin, dans tous les cas il allait falloir qu'il se reprenne, et si Dean pouvait l'y aider, il allait bien devoir le faire. Après tout, tout ça était de sa faute, et il était la seule personne à qui James pouvait se confier.

Dean leva malgré lui les yeux au ciel en entendant le jeune médecin commencer sa phrase et ne pas la finir. Une fois n'est pas coutume après tout... Et là c'était quoi ? Le jeune homme avait envie de le pousser à la confidence, de le forcer à en arriver aux faits et surtout au vrai problème de fond, parce qu'il détestait tourner autour du pot. Il était venu pour essayer de l'aider, enfin apparemment c'était pour ça qu'il était là, la moindre des choses c'était de l'aider en lui parlant, au lieu d'hésiter, de bégayer et de ne jamais aller au bout de sa pensée. Il passa lentement sa langue sur ses lèvres, s'efforçant de trouver en lui la patience nécessaire pour attendre bien sagement que James se décide à cracher le morceau et à se confier. Il essaya de le forcer à se calmer, il avait l'impression de ne pas trop mal s'y prendre, même s'il le regretta quasiment aussitôt quand son beau-frère lui expliqua qu'il n'avait jamais rien fait de tel avec Anne. Il n'avait pas terminé sa phrase mais Dean avait très bien compris ce qu'il avait voulu dire. Il ferma les yeux, grimaçant et détournant les yeux. « Merci pour les détails... » Lâcha-t-il d'un ton désespéré, plus pour lui-même qu'autre chose. Très franchement, il se serait bien passé de savoir quoique ce soit sur les détails de la vie sexuelle de sa grande soeur, surtout avec James. Il ne préférait honnêtement pas y penser, ça ne le rassurait même pas qu'il ait été le premier à faire ce genre de choses au jeune médecin. Dean fut en tout cas bien obligé de se tourner à nouveau vers James quand il remarqua que celui-ci s'était définitivement mis à pleurer. Il laissa échapper un léger soupir d'exaspération, et il était sur le point de faire une réflexion pour demander au jeune homme d'arrêter quand James se pencha vers lui. Il sentit tous les muscles de son corps se raidir en sentant les lèvres du jeune homme frôler les siennes et il releva brièvement les yeux vers James, n'osant pas parcourir les quelques millimètres qui les séparaient encore. Il ne put réprimer un petit sourire en coin lorsqu'il entendit l'aveu du jeune médecin, mais encore une fois il n'eut pas le temps de dire quoique ce soit avant que James ne vienne s'emparer de ses lèvres.

Autant dire que Dean se laissa faire. Il encadra rapidement le visage de son futur beau-frère à l'aide de ses mains, en profitant au passage pour essuyer les quelques larmes qui roulaient encore sur ses joues. Il ne tarda pas à se relever, doucement, faisant bien attention de ne pas avoir à détacher ses lèvres de celles de James. Il le repoussa doucement pour le forcer à se rasseoir normalement dans son fauteuil et il monta dessus à son tour, faisant encore une fois bien attention de ne pas lui faire mal et de ne pas s'agenouiller sur lui. Il vint passer sa langue sur les lèvres du jeune homme, comme s'il essayait de lui demander la permission d'approfondir un peu le baiser. Il avait totalement oublié la raison pour laquelle il était venu depuis que James était venu le chercher comme ça, et il était désormais trop bien installé pour avoir envie d'arrêter. Il passa l'une de ses mains dans les cheveux du jeune homme, tandis qu'il continuait à caresser presque inconsciemment sa joue avec son autre main. Il finit cependant par reculer ses lèvres de quelques millimètres à peine, et bien à contre-coeur. Il ne put réprimer un petit sourire amusé tandis qu'il plongeait son regard dans celui de James. Il n'aurait jamais cru le jeune homme capable de l'embrasser aussi tôt après ce qu'il s'était passé la dernière fois, comme quoi, il avait dû avoir encore un peu plus d'impact sur lui qu'il n'avait pensé. Ce n'était pas une mauvaise nouvelle en tout cas. Il continua à caresser doucement les cheveux du jeune médecin, ses lèvres frôlant constamment les siennes. « Arrête de t'en vouloir pour ça, c'est naturel c'est tout, ça n'avait rien à voir avec moi. » Il ne pouvait pas s'empêcher d'être particulièrement content en repensant à ce que James venait de lui avouer, il s'était un peu douté quand même qu'il avait aimé ça, mais entre le savoir et l'entendre de sa propre bouche, il y a un beau fossé. Son sourire s'élargit encore un peu plus alors qu'il essayait de se rapprocher du corps de son futur beau-frère, la position n'était pas des plus confortables pour lui, mais il saurait s'en satisfaire pour l'instant. « Je pense que tu te poses un peu trop de question. » Souffla-t-il doucement, ses lèvres frôlant toujours celles du jeune homme à chaque mot qu'il prononçait. Il lui avait fallu étonnamment peu de temps pour être de nouveau d'humeur à passer aux choses sérieuses avec James, mais il pouvait au moins se rassurer en se disant que ce n'était pas lui qui était venu le chercher pour une fois. Il déposa un rapide baiser sur les lèvres du jeune médecin, faisant descendre tranquillement la main qui était auparavant en train de caresser sa joue. Il prit volontairement tout son temps, caressant le torse du jeune homme avant de venir s'arrêter entre ses jambes. Il passa doucement ses doigts sur le pantalon de James, juste histoire de lui faire comprendre ce qu'il avait en tête. Il détacha une nouvelle fois ses lèvres de celles du jeune homme, mais seulement pour les laisser glisser le long de sa peau jusqu'à l'une de ses oreilles. Il y glissa quelques secondes plus tard : « Tu veux que je recommence ? » Il n'avait aucune objection à opposer à cette idée, bien au contraire, il avait assez envie de recommencer maintenant qu'il avait un peu plus de place et surtout beaucoup plus de temps, et après l'aveu du jeune homme, il le voyait mal lui dire qu'il n'en avait pas autant envie que lui.

James avait toujours été un homme particulièrement sain, il avait toujours eu une vie saine, et ce même alors qu’il était encore étudiant. A l’instar d’Anne, il sortait peu, et c’était le plus souvent la jeune femme qui finissait par le traîner dans des soirées, où il ne s’amusait pas particulièrement, mais où il faisait bonne figure, et passait de bons moments avec sa fiancée et qui s’efforçait de la rendre heureuse du mieux qu’il le pouvait, et cette légère incartade à la grande valeur de la fidélité, était la preuve qu’il n’était finalement pas celui qu’il voulait donner l’impression d’être. Anne et Dean avaient peut-être raison dans le fond. Peut-être fallait-il vivre de façon un peu moins stricte pour demeurer quelqu’un de respectable. Anne sortait plus que lui, mais elle avait toujours été fidèle, alors devait-il s’efforcer de devenir un autre pour se permettre de ne plus jamais prendre le risque de faire autant de mal, et de causer autant de problème autour de lui. Dans le fond, il savait parfaitement que Dean n’était pas le seul responsable, et il avait fini par décider d’assumer sa part de responsabilité dans ce qu’ils avaient fait. Son nihilisme s’était arrêté au moment où il avait commencé à se laisser faire dans la salle de bain, et il se fit rapidement remarquer, qu’au moins, ça, ne devait plus agacer le jeune américain. Et vu l’air qu’il affichait, il était suffisamment agacé sans qu’il n’ait envie d’en rajouter. Il fallait qu’il se détende, et qu’il se calme, et cette pensée lui arracha un petit sourire en coin en se remémorant les derniers mots que Dean lui avait adressé dans la salle de bain, avant de se mettre genoux. « Calmes toi » et « fais-moi confiance ». C’était très clair, et il était certain que c’était ce qu’il fallait qu’il fasse, aujourd’hui encore, aussi effrayant que cela pouvait paraître à ses yeux.

Il appliquait soigneusement les conseils respiratoires qu’il passait ses journées à répéter à ses patients, et s’efforçait de se calmer, sentant l’agacement de son futur beau frère augmenté au fil des minutes. Il savait, pour ce qu’Anne lui avait déjà dit de son frère, qu’il n’était clairement pas réputé pour sa patience, et il n’avait absolument aucune envie de le pousser à bout. La colère du jeune américain ne lui apporterait rien de bien, et le ferait peut-être même s’aimer encore un petit peu moins. Il voulait s’efforcer de s’expliquer clairement, et de tenir un discours construit, parce qu’il sentait que Dean n’était finalement plus très loin de craquer, et il n’avait définitivement pas envie de ça, pas alors que lui-même était aussi prêt des larmes que de la colère. C’était un état qu’il n’était pas certain d’avoir déjà connu, l’envie de frapper de toute ses forces dans un mur, et d’hurler à Dean qu’il n’était tout simplement pas humain de le tenter autant, et dans un même temps l’envie de continuer à pleurer, avec la ferme impression que ses larmes ne suffiraient jamais à évacuer ce qu’il ressentait. « Merci pour les détails... » Il grimaça presque en même temps que son futur beau frère. Il inspira doucement et ses yeux prirent de nouveau le chemin du tapis avant de se décider à lui dire, de l’air le plus désolé du monde. « Pardon je voulais juste dire… Que tout ça…. C’était nouveau. » Il avait doucement relever les yeux vers le jeune américain, alors que ses larmes avaient commencées à couler le long de ses joues et s’était décidé à venir l’embrasser, sans réfléchir une seconde de plus, comme si ses lèvres avaient décidés de le faire taire pour éviter de continuer à avoir l’air ridicule, et il ne pouvait s’empêcher de savourer le parfum des lèvres de Dean. Elles avaient toujours la même saveur, et il avait toujours autant l’impression qu’il s’agissait de quelque dont il ne pouvait visiblement plus se passé et dont le goût avait finir par le rendre totalement fou. Son cœur se remit à battre à tout rompre dans sa poitrine, et il mordit même légèrement la lèvre de James sous l’effet qu’avait suffit à lui faire ce simple baiser. Un tel effet pour un simple baiser ne lui laissait envisager rien de bon pour sa capacité à vivre mieux son quotidien avec Anne.

Il sentit les mains de l’américain venir encadrer son visage, et il ne pu s’empêcher de bouger légèrement le visage, comme pour rechercher encore davantage le contact des mains de Dean sur sa peau. Il le sentit se relever, et ne rouvrit pourtant pas les yeux en sentant que Dean n’avait visiblement aucune envie de lâcher ses lèvres. Il s’enfonça doucement dans le fauteuil pour laisser de la place à son futur beau frère. Il le laissa s’installer au dessus de lui, et ne pu s’empêché de laisser un petit sourire d’étirer doucement ses lèvres en sentant la langue de Dean venir caresser ses lèvres, et la sienne vint rapidement chercher celle de Dean, sans cherche davantage à comprendre ce qui était en train de se passer. Son envie de parler semblait avoir quitté son esprit, et il n’avait strictement plus aucune envie de le voir relâcher ses lèvres, même si c’était pour essuyer ses larmes et lui offrir les réponses qu’il attendait depuis des jours, il vint même mordre doucement la lèvre inférieur de Dean comme pour lui interdire de s’éloigner. Il le laissa pourtant lui échapper, et rouvrit doucement les yeux, lui offrant un regard, encore humide, mais brillant de quelque chose de bien différent. Il sentait les lèvres du jeune homme continuer à frôler les siennes, et sa main remonta doucement pour venir caresser doucement le dos de Dean. « Arrête de t'en vouloir pour ça, c'est naturel c'est tout, ça n'avait rien à voir avec moi. » Pour Dean, ce n’était qu’une cascade de réaction naturelle, mais la réalité était toute autre pour le jeune médecin. Il ne cédait jamais à ses bas instincts sans qu’il n’y ait autre chose derrière tout ça. Sa langue vint doucement caresser les lèvres du jeune homme alors que ses mains vinrent se nouer doucement dans le bas du dos de Dean pour le ramener encore un peu contre lui. « Non Dean. J’aurais pas laissé ça arrivé si ça avait juste été naturel et hormonal… » Il s’enfonça encore un peu dans son fauteuil pour laisser un peu plus de place à son partenaire. Dean s’approcha encore un pu de lui, et il sentit son souffle venir lui caresser les lèvres, frémissant de nouveau de tout son long : « Je pense que tu te poses un peu trop de question. » Il ne pu s’empêcher de baisser les yeux, quelque peu gêné par ce que venait de dire le jeune homme. C’était l’un des reproches que lui faisait souvent sa future femme, et il n’était pas certain d’avoir envie d’entendre ça à nouveau. Pas maintenant, et pas dans la bouche de Dean en tout cas. « Chut… Ne dis pas ça. Pas toi… » Il s’efforça de retenir, aussi longtemps qu’il le pu, les lèvres de Dean contre les siennes, et un murmure de désapprobation lui échappa en même temps que les lèvres de l’américain s’échappaient. Il inspira profondément en sentant la main de Dean descendre lentement sur son corps, ne voulant pas ressembler à l’un de ses ados qui attends le contact et le désir comme on attend ses cadeaux de noël lorsqu’on est enfant, mais ne pu retenir un long frisson qui le parcouru de la tête aux pieds en sentant la main de Dean s’arrêter sur son entrejambe. James ferma doucement les yeux pour savourer ce nouveau baiser qui avait au moins le mérite de faire taire ses soupires. « Tu veux que je recommence ? » Les lèvres de Dean s’était échappée pour rejoindre son oreille, et l’entendre ne fit que le faire frémir encore davantage. Il resserra doucement sa prise dans le bas du dos de Dean alors que ses lèvres vinrent rejoindre l’oreille du jeune homme en déposant sur leur passage, une trainée de baiser. « Oui … » Soufflât-il au creux de son oreille, comme si ce simple mot pouvait suffire. Mais pas comme la dernière fois…. Guides moi… » Il lui offrit un petit sourire timide et maladroit, alors que quelques larmes avaient séchées sur ses joues. Dean semblait presque être devenu un calmant pour lui, l’un de ceux contre lequel on ne peut rien une fois qu’on les a pris. « Tu ne dois pas être très à l’aise comme ça… » Ses yeux avaient en effet remarquer la position de Dean, qui n’était vraisemblablement pas dès plus confortables pour lui, et il n’avait aucune envie de lui causer des douleurs de partout par pur caprice.

Dean ne put réprimer un petit sourire malicieux en entendant le jeune médecin lui répondre que non, ça n’avait pas été qu’hormonal. Il savait qu’il n’aurait pas dû être particulièrement fier de lui étant donné qu’il était en train de se taper le fiancé de sa grande sœur, mais il ne pouvait pas s’empêcher d’être assez content que le jeune homme pense ça, qu’il le pense sincèrement, et encore plus qu’il l’admette avec autant de facilité… Dean était assez flatté, il ne pouvait pas dire le contraire, et ça l’arrangeait bien de se dire qu’il faisait vraiment de l’effet à James, que c’était bien lui qui provoquait bien ça. Son sourire s’accentua encore un peu quand il sentit les mains du jeune médecin venir se poser dans le bas de son dos et lui laisser un peu plus de place sur le fauteuil. De toute évidence le jeune homme ne tenait pas à ce qu’il s’en aille, et par chance, Dean n’en avait aucunement l’intention, il était très bien là où il était. Il le prouva d’ailleurs bientôt en s’attaquant à nouveau aux lèvres de son futur beau-frère. Il n’avait pas envie de réfléchir à ce qu’il faisait, après tout, c’était James qui était venu le chercher cette fois-ci, ce n’était pas comme s’il perdait réellement la trace de ce qu’il faisait, il profitait juste de l’opportunité que son beau-frère avait été assez gentil pour lui offrir, il réfléchirait aux conséquences et à ce que ça voulait dire plus tard, quand il serait un peu moins occupé que ça, et surtout quand il n’aurait pas un jeune médecin particulièrement sexy et de toute évidence excité sous lui. Il ne pouvait pas se vanter de se retrouver dans cette situation tous les jours, alors autant en profiter au maximum tant que ça durait.

Il pouvait bien sentir que son compagnon en avait autant envie que lui d’ailleurs, aussi il n’hésita pas bien longtemps avant de venir caresser doucement son entrejambe. Il aimait assez l’idée d’entendre James lui demander de recommencer, de refaire ce qu’il lui avait fait la semaine passée dans la salle de bains. Il savait pertinemment qu’il avait aimé ça, et il n’avait pas eu besoin d’attendre l’aveu du jeune médecin pour le savoir, mais il ne se lassait pas de l’entendre, et il avait plutôt envie de voir James avouer qu’il avait envie qu’il recommence. Il n’y pouvait rien s’il aimait jouer avec les autres, ça faisait partie du plaisir selon Dean, ça aurait été trop facile de simplement s’exécuter, il fallait bien qu’il en retire quelque chose aussi, non ? Et puis, c’était tellement amusant de voir le contraste qui pouvait exister entre le James qu’il avait connu le premier jour et celui qui réagissait aussi bien à ses caresses et qui avait envie qu’il continue à le toucher comme ça. Comment était-il censé résister à une occasion pareille ? Le jeune américain frissonna légèrement en sentant les lèvres de James déposer des baisers le long de sa mâchoire, pour finalement venir s’arrêter sous son oreille. Il ne manqua pas non plus la façon dont le jeune médecin essayait de le rapprocher encore plus de lui, leur position n’était vraiment pas idéale, et Dean commençait à avoir vraiment envie d’être un peu plus que ça en contact avec James. Il se remit à sourire bêtement quand James lui demanda de le guider, il allait essayer en tout cas. Ce n’était pas un apprentissage à proprement parler, mais il pouvait compter sur lui pour l’éduquer un peu si c’était ce qu’il souhaitait, il n’allait très certainement pas se gêner. Il hocha finalement la tête quand James lui fit remarquer qu’il ne devait pas être tellement à l’aise à genoux comme ça au-dessus de lui. « Je confirme. Allez viens. » Dit-il avant de déposer un dernier baiser sur les lèvres de James et de se relever. Il lui tendit la main et finit par l’attraper par sa ceinture avant même de lui avoir laissé le temps de la prendre. Il se tourna vers la chambre, forçant ainsi James à marcher à l’envers. Il fit cependant bien attention à ne pas le faire trébucher ou marcher sur quoi que ce soit, il ne voulait pas perdre de temps, ils en avaient assez perdu à son goût. Il posa ses mains sur la taille du jeune médecin, le repoussant doucement jusqu’à venir le plaquer contre la porte fermée de sa propre chambre. Il n’avait même pas pensé que ça aurait pu lui poser problème, étant donné que c’était ici qu’il dormait avec Anne, il avait juste choisi l’endroit où ils seraient le plus à l’aise, et malheureusement pour James, c’était bel et bien sa chambre. Il se rapprocha du jeune médecin, glissant une nouvelle fois l’une de ses jambes entre les siennes et venant plaquer son torse contre le sien. Il appréciait déjà un peu plus le contact que tout à l’heure. Il releva les yeux, un petit sourire malicieux toujours aux lèvres. « Je sens que j’ai bien fait de venir. » Lâcha-t-il d’un ton amusé avant d’ouvrir la porte derrière James, faisant quand même bien attention de le retenir pour l’empêcher de se ramasser en arrière. Il s’attaqua finalement à nouveau à ses lèvres, se demandant comment il avait fait pour tenir aussi longtemps sans elles, surtout alors qu’elles étaient juste là, à portée de main et à sa disposition.

Il s’arrêta en sentant les jambes du jeune médecin venir doucement cogner contre le rebord du lit et il releva ses mains de quelques centimètres, juste assez pour pouvoir attraper les pans de son t-shirt et commencer à le lui enlever. Il fut bien obligé de détacher ses lèvres des siennes, mais seulement l’espace d’une seconde, et il s’y attaqua à nouveau sans la moindre retenue après avoir lancé le t-shirt de James quelque part dans la chambre. Il repoussa ensuite doucement le jeune homme, le faisant tomber sur le lit. Il était à présent allongé sur le dos et Dean ne mit pas bien longtemps à monter sur le lit lui-même et à venir se glisser entre ses jambes. Il laissa ses lèvres effleurer la peau de James, tout le long de son torse, tandis qu’il remontait tranquillement sur le lit pour être à son niveau. Il posa alors ses deux mains des deux côtés du visage du jeune médecin, se baissant pour venir s’emparer une nouvelle fois de ses lèvres. Il pouvait sentir son désir augmenter au fil des secondes, et il était particulièrement content qu’ils aient changé de position et qu’il ait désormais la possibilité de pouvoir se frotter tranquillement contre James alors qu’il l’embrassait. Ça l’aurait rendu dingue, sinon, il le savait. Il finit par reculer son visage de quelques centimètres, caressant tranquillement les cheveux du jeune médecin avec la main sur laquelle il ne s’appuyait pas. « Il n’y a pas vraiment de mode d’emploi tu sais… Surtout si tu veux que je recommence comme la dernière fois. » Lâcha-t-il d’un ton légèrement amusé, pour revenir sur ce que James lui avait demandé tout à l'heure, avant de venir se mordiller la lèvre inférieure. Il ne savait pas trop quoi lui dire, il préférait encore lui montrer s'il tenait tant que ça à ce qu’il le guide. « Suis tes envies, il n’y a pas qu’une seule bonne façon de faire ça. Il ne faut juste pas que tu aies peur, je te promets de t'arrêter si tu fais quelque chose qu'il ne faut pas. » Finit-il par lâcher d'un ton moqueur, essayant simplement de le mettre le plus à l'aise possible, c'était le plus important. Il déposa un nouveau rapide baiser sur les lèvres de James avant de glisser doucement vers le bas. Il déposa ses lèvres sur le cou du jeune médecin, les laissant glisser encore et encore, doucement, prenant tout son temps, pour finalement s’arrêter sur son torse. Il glissa sa langue sur l’un des tétons du jeune homme avant de commencer à s’amuser avec. Il s’était légèrement redressé de façon à ne plus avoir à s’appuyer sur ses mains pour éviter de s’écraser sur James, les libérant ainsi au passage. Il ne tarda d’ailleurs pas à les glisser entre eux pour venir ouvrir le pantalon du jeune homme. Il avait bien l’intention de prendre tout son temps maintenant qu’ils n’étaient plus pressés. Il se redressa finalement, ne quittant pas James des yeux alors qu’il passait sa langue sur ses lèvres. « Alors, dis-moi ce que tu veux faire. » C’était à lui de décider après tout, c’était pour lui que tout ça était nouveau, et c’était lui était censé apprendre. Sans compter qu’il avait assez hâte de l’entendre de la bouche du jeune médecin.

James ne s’était pas imaginé que la visite de son futur beau frère les mènerait vers ce sur quoi ils étaient sur le point d’aller. Il s’était simplement dit qu’ils auraient la chance de pouvoir s’expliquer, et qu’après une discussion avec celui qui était presque devenu son amant, il aurait su comment agir pour la suite des événements, mais ce n’était vraisemblablement plus vers ça qu’ils partaient. Peut-être que dans le fond, c’était une façon comme une autre d’essayer de mettre les choses au clair. Aller plus loin, ou refaire la même chose, permettrait sans doute à James de savoir où est-ce qu’il en était exactement par rapport à sa sexualité, et à la personne qui l’attirait entre le frère et la sœur, même si sa raison suppliait que la réponse finale ne soit Anne, et qu’ils puissent ainsi reprendre leurs vies de façon normales, tout les trois. Voir les choses de cette manière était sans doute très égoïste, et il n’était pas certain que si elle l’avait su, Anne aurait adhéré à cette manière de mettre les choses au clair, mais c’était la seule solution qu’il avait trouvé pour envoyer ses remords à des milliers de kilomètres. Après tout, autant que les remords ne les laissent tranquilles, d’ailleurs dans le fond, il espérait bien qu’on les laisse tranquille. Hors de question que les téléphones ne viennent les déranger, et il priait surtout pour que sa future femme n’ait pas l’idée de lui téléphoner en pensant qu’il avait besoin de parlé au vu de sa voix plutôt maussade lors du coup de téléphone de ce matin… Ce serait probablement la goutte d’eau qui pourrait le faire craquer littéralement sur le plan psychologique. Il préféra chasse tout cela de son esprit pour mieux se concentrer sur ce qu’il avait sous les yeux : Dean.

Le désir. James n’en était pas à sa première fois, et il savait en général, parfaitement, comment gérer son désir, mais Dean lui faisait perdre son sang froid, et les caresses qu’il vint déposer sur son entrejambe lui arrachèrent un petit soupire appréciateur, alors qu’il avait l’impression d’avoir besoin de mille fois plus de concentration que d’habitude pour se contenir. Il ignorait s’il devait agir de la sorte parce qu’il s’était retenu de céder durant de longues semaines, ou si Dean lui faisait simplement plus d’effet, mais il ne pouvait s’empêcher de resserrer encore son étreinte dans le dos du jeune américain, pour le coller encore un peu plus contre lui. Il y avait quelque chose de différent de ce qui s’était passé la semaine dernière, dans la salle de bain des Crawford. James n’avait aucune envie d’être passif, il voulait donner à Dean au moins autant que ce que l’américain lui avait donné la semaine précédente, et cela expliquait sans doute la liberté qu’il avait prise en venant couvrir les traits de son visage de baiser pour rejoindre son oreille, qu’il mordilla légèrement au passage. Il n’avait pu que se sentir gêné en lui demandant de devenir, le temps d’un moment, son professeur, l’impression d’être redevenu cet ado timide qui ne savait pas comment touché sa première amante, mais James était d’un naturel inquiet, et il n’avait aucune envie de commettre la moindre erreur en ce qui était de faire plaisir à Dean. Dans le fond, le sexe, avec une femme ou avec un homme ne devait pas être fondamentalement si différent, mais James était médecin, et les quelques notions d’anatomies qui lui restait ne pouvait qu’éveiller chez lui, que quelques interrogations, mais il chassa rapidement ses inquiétudes, il avait beaucoup mieux à faire ce soir que de penser aux questions techniques de ce qui se passerait sans doute. « Je confirme. Allez viens. » Il ne pu se retenir de sourire, sous le rapide baiser que James lui offrit. Il se redressa doucement, attrapant la main du jeune américain alors que Dean avait déjà attrapé sa ceinture pour le tirer contre lui. Il commença doucement à marcher en marche arrière en le suivant avec un petit sourire. Il était forcé de faire confiance à son partenaire du jour, quand à la direction qu’il prenait. Il connaissait sa maison, et savait qu’ils prenaient la direction de la chambre, mais il s’efforcé de ne pas y penser. Il n’avait aucune envie de se souvenir que le coussin de droite était encore parfumé du parfum de sa future femme. Il sentit bientôt la porte de la chambre dans son dos, et laissa Dean placer ses mains où bon lui semblait, alors que les siennes étaient venues se nouer dans la nuque de l’américain pour le maintenir contre lui. Visiblement, Dean avait autant envie de proximité que lui, et James laissa un murmure appréciateur lui échapper, en sentant la jambe de Dean revenir se frotter entre les siennes. Il le tira encore un peu plus contre lui, sans lâcher ses yeux du regard. sens que j’ai bien fait de venir. » James laissa un petit rire lui échapper, alors que ses mains vinrent doucement caresser les cheveux de l’américain. « Jt’avais dis qu’on devait parler… » Il était impressionnant de voir comme l’esprit d’un homme pouvait se débarrasser de ce qui lui déplaisait, lorsque des lèvres désirés venaient se poser sur les siennes. Il profita doucement de leur saveur, remerciant mentalement Dean de l’avoir tenu fermement alors qu’il avait ouvert la porte. Tomber n’était définitivement pas dans ses projets.

Ils avancèrent doucement dans la chambre, et James ne pu que renforcer sa prise dans la nuque de Dean en sentant le rebord du lit venir frapper contre ses jambes. Il n’avait aucune envie de basculer en arrière sans Dean et l’américain semblait avoir décidé de le débarrasser de son t-shirt, ce qui n’était pas réellement pour lui déplaire. Il se retrouva rapidement torse nu, et se laissa basculer sur le lit avec un petit sourire, profitant de sa place pour détailler, son amant en devenir, des yeux. Il était beau, et il ne pouvait s’empêcher de le remarquer maintenant qu’il avait fait valser sa morale et ses principes. James grogna cependant de protestation, faisant signe à Dean de le rejoindre au plus vite, ce qu’il fit, heureusement pour eux. Il le laissa se glisser entre ses jambes, passant les mains dans le dos du jeune homme, et les nouant au niveau de son bassin. Il n’avait aucune envie de le voir s’éloigner et comptait bien le lui faire sentir. Rapidement, James ferma doucement les yeux, et se mordant la lèvre pour ne pas en montrer trop, trop rapidement, en sentant les lèvres du jeune homme venir parcourir son torse, alors qu’il s’installait lui aussi dans le lit. Il profita du baiser pour étouffer ses soupires, et sa langue vint rapidement caresser celle de Dean, comme si elle lui en voulait de s’être éloigné trop longtemps. Son bassin avait trouvé son propre rythme et venait doucement se frotter à celui de Dean, au fil de ce qu’il ressentait. Il relâcha doucement ses lèvres, plongeant les yeux dans ceux de Dean. « Il n’y a pas vraiment de mode d’emploi tu sais… Surtout si tu veux que je recommence comme la dernière fois. » Il s’efforçait de se détendre du mieux qu’il le pouvait, ne pouvant retenir un peu d’inquiétude, mais ce que Dean lui arracha un petit rire amusé. Il se sentait encore plus ridicule de lui avoir demandé de lui montrer comment s’y prendre. « Je me sens très con de t’avoir demandé de me guider tu sais ? » Il ne pu se retenir de rougir quelque peu en baissant timidement les yeux, avant de les remonter vers son ami, pour l’écouter, alors qu’il savourait ses caresses dans ses cheveux. « Suis tes envies, il n’y a pas qu’une seule bonne façon de faire ça. Il ne faut juste pas que tu aies peur, je te promets de t'arrêter si tu fais quelque chose qu'il ne faut pas. » Dean n’était finalement pas si mauvais pour ce qui était de le rassurer, et il esquissa un doux sourire sous les lèvres de Dean qui suffirent à le rassurer définitivement « Tu sais, c’est nouveau mais t’es… Hm…. Pas mauvais pour me… rassurer… » Son souffle avait commencé à être coupé sous les baisers de Dean, et il compris rapidement que les baisers n’étaient rien en sentant les caresses effectuaient par la langue de l’américain. Il sentait ses mains ouvrir son pantalon par la même occasion, mais rapidement, ses propres mains commencèrent à faire rouler le haut du jeune homme sans une once de scrupule. Il n’avait pas l’intention d’être le seul dans cette tenue. Il évacua rapidement le t-shirt du jeune homme, avant de le laisser se redresser et le regarder, les yeux du médecin ne quittant eux non plus pas ceux de l’américain. « Alors, dis-moi ce que tu veux faire. » Le visage de James commença à briller de stupeur, et il ne pu s’empêcher de rougir lentement, se sentant encore un peu plus ridicule. « Je…Je veux… Tu as décidé de me faire courir me cacher c’est ça ? » Il se passa nerveusement la main dans les cheveux, son regard se faisant fuyant quelques seconde, se forçant à prendre une grande inspiration le jeune homme concentra son attention sur les yeux de son partenaire. « Je veux que tes lèvres me fassent oublier qui je suis encore une fois… Et… Je veux qu’on … Je veux te procurer autant de plaisir que tu ne m’en procures… Hors de question que tu t’occupes de toi tout seul cette fois…. » La dernière phrase était presque murmuré, et au fil de son discours, il s’était rapproché de l’oreille de Dean, pour finir contre elle, et finir par commencer à mordiller doucement le lobe d’oreille du jeune homme.

Dean fut agréablement surpris de voir James prendre un peu plus d'initiative, pour être parfaitement honnête, il ne s'y était vraiment pas attendu de sa part, surtout pas après la crise qu'il avait semblé tapé toute la semaine dernière. Comme quoi, il avait juste fallu détourner un peu son attention et le forcer à arrêter de se prendre la tête pour rien. Dans tous les cas, étant donné le fait que ce soit l'une des premières fois de James avec un homme, voire même la première fois puisque Dean ne comptait qu'à moitié leur petite escapade dans la salle de bains le week-end dernier, le jeune américain ne s'était pas attendu à ce qu'il soit aussi... Investi. Oui c'était définitivement le bon terme, il n'avait pas l'air d'avoir envie de rester passif cette fois-ci et Dean ne pouvait pas dire qu'il n'aimait pas cette impression. Il adorait la façon dont le jeune médecin semblait malgré tout particulièrement gêné. Dean n'avait pas pu manquer l'expression d'embarras complet qu'il avait lu sur le visage de James alors qu'il lui avait demandé ce qu'il avait envie de faire. De toute évidence il n'avait pas l'habitude d'en discuter, ça ne l'étonnait qu'à moitié, James était tellement coincé... Il était bien du genre à se contenter de ce qu'on lui donnait et à ne jamais aller en chercher plus. Eh bien, c'était sur le point de changer, ce n'était pas comme ça que Dean voulait fonctionner, s'il était là, c'était pour prendre son pied, mais c'était aussi pour procurer du plaisir à son futur beau-frère et il avait assez hâte de pouvoir revoir l'expression d'extase qu'il avait affiché le week-end dernier dans la salle de bains de ses parents. Il passa sa langue sur ses lèvres quasiment instinctivement en y repensant, oui, il avait assez hâte de passer aux choses sérieuses, d'ailleurs une partie de son anatomie commençait déjà à s'impatienter et à protester contre le manque soudain de contact. Dean devait bien avouer qu'il n'avait pas forcément fait un choix judicieux en se redressant, et il mourait d'envie de retourner dans les bras de James, mais pour ça, il fallait encore que le jeune médecin réponde à sa question.

Il continuait à jouer doucement avec la fermeture éclair du pantalon de James en attendant sa réponse, faisant exprès de le caresser doucement à travers ses sous-vêtements de temps à autre, juste pour avoir le plaisir de le sentir réagir sous ses doigts. Il aimait bien le torturer un peu comme ça, et puis c'était une assez douce torture James lui-même devait le reconnaître. Le jeune américain ne put réprimer un large sourire amusé en voyant son beau-frère détourner les yeux et passer nerveusement une main dans ses cheveux. Il avait vraiment réussi à l'embarrasser avec sa question dis donc, tant mieux, il aimait bien le voir rougir, il trouvait ça assez adorable et ça le changeait un peu. Il aimait l'idée d'être là pour l'éduquer un peu et surtout pour le pervertir un peu. James était trop prude, il fallait que ça change. « Je m'amuse un peu, c'est tout. » Répliqua-t-il d'un ton moqueur alors qu'il recommençait à caresser tranquillement le jeune médecin. Il ne pouvait vraiment pas s'en empêcher, c'était plus fort que lui. Il arrêta de se moquer de lui quand James plongea ses yeux dans les siens, il ne voulait pas le décourager, bien loin de là. Il le regarda se redresser doucement, sans chercher à l'en empêcher, son sourire en coin s'intensifiant au fur et à mesure qu'il se rapprochait de lui. Il laissa sa tête basculer tranquillement sur un côté pour faciliter l'accès à James, il pouvait sentir son souffle dans son cou et ça provoqua un léger frisson le long de sa colonne vertébrale. Il baissa les yeux légèrement malgré lui en entendant James finir son petit discours, encore une fois surpris par la facilité avec laquelle il avait exprimé le fond de sa pensée, il ne s'était pas attendu à ce qu'il veuille ça... Pas aussi tôt, il avait plutôt imaginé qu'il voudrait profiter de lui un peu plus longtemps sans avoir à vraiment... Faire quoique ce soit. C'était très loin de déplaire à Dean. Il passa une main dans les cheveux de James en le sentant commencer à mordiller doucement le lobe de son oreille, caressant tranquillement ses cheveux et essayant de le rapprocher de lui.

Il le laissa faire pendant un petit moment avant de le forcer à s'écarter doucement. Il ne lui laissa pas l'occasion de s'éloigner de lui pourtant puisqu'il vint s'emparer à nouveau férocement de ses lèvres. Il récupéra bientôt sa main et s'en servit pour défaire son propre jean. Il ouvrit juste assez la fermeture éclair pour faire en sorte que son jean ne soit plus un obstacle supplémentaire avant de forcer James à basculer à nouveau en arrière, Dean suivant parfaitement le mouvement et atterrissant quasiment en même temps que lui. Il ne prit pas la peine de poser ses mains sur le matelas à nouveau, comptant sur le jeune médecin pour réussir à supporter son poids pendant quelques secondes. Il n'était pas bien grand ni bien gros, et il se servait de ses abdos pour ne pas s'écraser complètement sur le pauvre médecin. Il ne tarda pas à glisser ses mains entre eux deux, s'efforçant de descendre le pantalon de James pour faire en sorte qu'il ne se mette pas non plus en travers de leur chemin. Il écarta son visage de quelques milimètres de celui du jeune médecin, juste avant de venir plaquer son bassin doucement contre le sien. Il ne put réprimer un petit sourire malicieux alors qu'il recommençait à se frotter contre lui, avec plus d'intensité cette fois-ci. Il n'était plus en train d'essayer de le chercher désormais, il avait juste besoin de sentir James contre lui et de commencer un peu à passer aux choses sérieuses. Il intensifia rapidement les mouvements de son bassin, il avait besoin d'un peu plus de friction et plus les secondes passaient, plus c'était le cas. Il pouvait sentir son torse nu contre celui de James à chaque fois qu'il se frottait contre lui et son souffle devenait de plus en plus court. Il finit par venir passer ses deux mains dans les cheveux du jeune homme, s'appuyant légèrement sur lui pour se redresser de quelques centimètres seulement, histoire d'avoir un peu plus de liberté de mouvement. Il revint prendre possession de ses lèvres maintenant qu'il avait trouvé son rythme, ses va-et-vient se faisant de plus en plus pressants. Finalement, il se força lui-même à ralentir, posant l'une de ses mains sur le matelas pour s'appuyer dessus et attrapant l'une des mains de James avec l'autre. Ses baisers devinrent plus tendres l'espace de quelques secondes alors qu'il conduisait la main du jeune médecin – avec la sienne – entre eux deux. Il s'arrangea pour descendre rapidement son jean ainsi que son boxer, faisant subir le même traitement quelques secondes plus tard aux sous-vêtements de James. Il caressa pendant quelques secondes le jeune médecin, comme s'il essayait de l'acclimater et de ne pas le pousser, avant de rattraper sa main. Il l'incita à les prendre tous les deux en mains, le simple contact de James contre lui réussissant à envoyer un nouveau frisson le long de sa colonne vertébrale. Il ne tarda pas à poser sa main sur celle de James, l'encourageant silencieusement, avant de s'occuper lui-même d'eux deux, s'efforçant de se mettre sur le rythme du jeune homme. Quelques secondes plus tard, il décolla ses lèvres de celles du jeune médecin, en profitant au passage pour reprendre son souffle. « Tu n'imagines même pas combien de fois j'ai rêvé que tu me touches comme ça. » Souffla-t-il doucement, relevant brièvement les yeux vers James comme pour juger de l'effet de ses paroles. Ce n'était pas dans ses habitudes de faire un pareil aveu, mais ce n'était pas non plus dans ses habitudes de se donner autant de mal pour obtenir quelqu'un. Mais à ce moment précis, il n'avait pas le moindre doute : James en valait le coup.

James avait décidé qu’agir lui permettrait d’oublier de penser, et c’était peu à peu ce qui semblait être en train de se passer. Dean n’avait pas complètement tort, ou en tout cas, au moins sur une chose, James pensait trop pour vivre sereinement, et le jeune médecin avait même l’impression de commencer à comprendre le style de vie du jeune américain. Au fond, agir, sans prendre la peine de réfléchir des heures durant avant, permettait de vivre sans soucis et par conséquent, avec moins de remords que ce que James vivait depuis bientôt une semaine. Et puis, son côté altruiste, désireux de rendre les autres heureux, faisant passer leurs bonheur avant le sien, et ce qu’importait la situation, faisait qu’il n’avait absolument aucune envie de rester passif pendant que Dean lui donnerait du plaisir. Ca n’avait jamais été sa conception des relations sexuelles, sans doute parce qu’il n’avait jamais réellement couché pour de simples raisons physiques ou hormonales. Parler de sexe avait toujours été particulièrement tabou chez les Ashdown, c’était même ce pourquoi la sœur de James avait tant de mal à s’entendre avec le reste de la famille, parce qu’elle était bien trop libérée, et James n’avait, par conséquent, jamais été à l’aise avec ce genre de sujet, et c’est ce que Dean devait réaliser en le voyant rougir de la sorte, alors qu’il lui demandait ce qu’il voulait qu’ils fassent… Formuler ce genre de chose, n’avait jamais été quelque chose qu’il avait eu à faire, et ce n’était pas non plus le genre de chose pour lesquelles il avait été à l’aise. Il ne pouvait s’empêcher de fuir le regard de Dean, qui semblait pourtant passablement amusé devant la gêne du jeune médecin. Il savait que depuis des semaines, et presque des mois, Dean s’amusait à profiter du côté coincé du jeune homme, et il était certain que ce qui était en train de se passer l’amusait encore peut-être davantage. Cela révélait aux yeux du jeune homme à quel point, malgré ses progrès apparent, et les gestes qu’il parvenait à avoir envers le jeune américain, il demeurait un homme passablement mal à l’aise avec le sexe.

James avait beaucoup de mal à se concentrer sur la réponse qu’il devait formuler au jeune homme, et les caresses de l’américain n’était pas pour l’y aider. Il sentait ses doigts contre ses sous vêtements, et le faire frémir à chaque fois, et pas que. Dean n’était pas sans pouvoir sentir la réaction qu’il provoquait chez le jeune médecin. Il se mordit doucement la lèvre, penchant la tête en arrière sous le plaisir. Il ne pouvait s’empêcher de se sentir ridicule, il avait comme l’impression de ne plus savoir contenir ses réactions, et cela semblait encore amuser davantage l’américain. James ne comptait pas sa plaindre. Ce genre de torture, aussi difficile à supporter soit-elle n’était pas des plus désagréables, et pas de celles qu’on pouvait réellement avoir envie de repousser. Je m'amuse un peu, c'est tout. » C’était précisément ce qu’il avait remarqué, et les nouvelles caresses de Dean ne l’aidait pas à répondre de façon convenable, il se sentait réagir chaque seconde un peu plus. Son visage était lentement venu se lover dans le cou de l’américain, et le sentir frémir sous ses lèvres l’excita davantage que ce qu’il aurait pu croire quelques secondes auparavant. Pourtant, sentir l’effet qu’il faisait à Dean était particulièrement excitant, et cela lui fit probablement encore un peu plus d’effet. Il n’avait aucune envie d’être passif, de ressentir du plaisir sans en procurer, l’absence d’échange lui déplaisait au plus haut point, et il tenait à le faire savoir au jeune américain. Trouver des mots avait été une épreuve difficile, mais il avait tenu à ne plus être dans l’expectative. Ce n’était pas son truc. Il ne pu s’empêcher de sourire, en mordillant son oreille, sentant la main du jeune homme venir se perdre doucement dans ses cheveux. Il se sentit se rapprocher encore de lui, et en fit de même. Il était hors de question qu’il ne se retienne de venir chercher tout ces contacts dont il avait terriblement envie, et que son entrejambe réclamait davantage à chaque seconde qui passait, pas alors qu’il avait enfin réussi à se débarrasser de ses remords, le temps, au moins, d’un moment…

Il sentit le jeune homme le forcer à s’écarter, et ne pu retenir un petit murmure désapprobateur, qui disparu rapidement lorsque les lèvres du jeune homme revinrent chercher ses lèvres plus férocement, James ne se priva pas de lui rendre le baiser tout aussi fougueusement, en mordillant parfois la langue de Dean, comme pour mieux étouffer les soupires, ou les grognements qu’il ne parvenait pas à retenir. Il sentit la main de l’américain quitter ses cheveux, comprenant qu’elle se trouvait maintenant au niveau de leurs entrejambes, sans pour autant qu’il ne soit la cible de ce geste. Ils retombèrent doucement sur le matelas du lit du couple Ashdown-Crawford, ce qui n’était finalement pas si loin du couple, ou du duo, qui était en ce moment même installé dessus. Dean état complètement contre lui, et ce n’était définitivement pas pour lui déplaire, son bassin recommença même à suivre les mouvements de celui de l’américain, jusqu’à ce que ses mains ne viennent l’en empêcher. James sentit son jeans glisser doucement le long de ses jambes, et jeta un rapide regard dans les yeux de Dean, comme pour chercher à savoir ce qu’il était supposé faire pour lui faciliter la tâche, mais il compris rapidement qu’il n’avait rien à faire, en sentant le bassin de l’américain venir se plaquer contre le sien, sans que leurs pantalons ne viennent les séparer cette fois. Comme par réflexe, James suivait les mouvements du jeune homme, cherchant à tout prix ce contact dont il avait l’impression de ne plus pouvoir se passer. Son entrejambe en demandait plus, et lui aussi, il se mordit doucement la lèvre, suivant le rythme qui accélérait peu à peu. Il en avait besoin, ce n’était plus quelque chose dont il aurait pu se passé. Il avait besoin de sentir Dean se frotter à lui de la sorte, et ne pouvait s’empêcher de trouver qu’ils n’étaient pas assez rapides, et pas assez proche. Il vint passer une main dans le dos du jeune homme pour le maintenir fermement contre lui. Il n’aurait pas supporté que l’américain ne s’éloigne de lui maintenant. Son souffle était de plus en plus court, et il sentait celui de l’américain finir sa course contre la peau de son cou, le faisant frémir de plus belle alors qu’il ferma les yeux quelques secondes, comme pour savourer davantage les sensations qui commençaient l’envahir. Les mains de l’américain virent se perdre dans ses cheveux, et il ne fit rien pour l’empêcher de revenir l’embrasser, leurs mouvements se faisant, à chaque seconde, un peu plus vifs et rapides. Le sentant ralentir, James ne pu retenir son mécontentement. Il n’était pas assez expérimenté pour approuver qu’on ne le prouve brusquement de ce besoin, qui lui semblait être devenu vital. Sa main vint cependant rejoindre celle de Dean, et la suivre sans qu’il ne pose de question, trop occupé à répondre à ses baisers. Il sentait leurs mains au niveau de leurs entrejambes, et aida le jeune homme à les débarrasser des derniers obstacles à leurs contacts, peau à peau. La main de Dean le prenant doucement en main, lui fit pencher la tête en arrière, contre le matelas, sans qu’il ne puisse retenir un long soupir appréciateur. Sa main revint saisir celle de Dean, avant qu’il ne la dépose autour de leurs deux corps. Ses mouvements bien que maladroits étaient réels. Il savait comment cela fonctionnait, et voulait en savourer chaque instant. La main de Dean rejoignit la sienne, alors qu’ils trouvaient peu à peu leur rythme, et que chacun pouvait sentir l’effet qu’il faisait à l’autre. « Tu n'imagines même pas combien de fois j'ai rêvé que tu me touches comme ça. » Ses yeux rencontrèrent ceux de Dean alors qu’il soufflait ses mots, et ses yeux se firent doucement plus brillants sous ces quelques mots. Son excitation avait été décuplé par cet aveu, et il ne pu retenir un petit sourire en coin en accélérant le rythme. « Je ne pensais pas que de telle sensation…seraient possibles… » Il ne pouvait s’empêcher de redouter le moment où il viendrait, comme le moment où tout cela s’arrêterait, et les força à ralentir tout les deux alors que ses lèvres revinrent à l’oreille de Dean. « Comment… Est-ce qu’on peut… prolonger ça ?....Jveux dire…. » Il n’eu pas le temps de continuer, son souffle s’écourtant de seconde en seconde encore davantage, et ses lèvres revinrent se poser contre le cou de Dean, étouffant ses murmures de plaisirs. Une chose était certaine, Dean le rendait complètement fou, et tellement différent…

Cela faisait bien longtemps que Dean n’avait pas autant apprécie les caresses de quelqu’un d’autre. Enfin, théoriquement, ce n’était pas strictement vrai, il avait déjà vu meilleur au lit que James, mais ça s’expliquait facilement étant donné que c’était sa première fois. Mais ça faisait longtemps qu’il n’avait autant eu envie que quelqu’un le touche comme ça, il avait l’impression de ne plus vouloir que ça, et si ça lui arrivait assez souvent de jouer avec les autres dans ce genre de moment, il n’en avait même plus envie. C’était probablement aussi dû au fait que ça faisait des mois qu’il attendait pour en arriver là, mais il avait l’impression qu’il allait perdre son calme si James arrêtait de le caresser. Il avait totalement oublié que le jeune médecin était le fiancé de sa grande sœur, et encore plus qu’il était en train de se le taper dans leur lit, il était assez convaincu qu’Anne ne serait pas ravi si elle venait à l’apprendre, mais toutes ces considérations, toutes ces inquiétudes lui passaient loin au-dessus de la tête. D’ailleurs, ça semblait aussi être le cas du jeune médecin, ce qui n’était définitivement pas fait pour déplaire à Dean. Il n’avait pas envie de se concentrer sur autre chose que sur la main de James qui le rendait complètement fou, ou son souffle qui se faisait de plus en court et qu’il pouvait sentir dans son cou. Il avait l’impression de tout ressentir au centuple, et encore plus depuis quelques instants, il pouvait sentir la chaleur qui émanait du corps quasiment nu de son beau-frère. S’il n’avait pas été aussi occupé, il aurait pu être inquiété par l’intensité avec laquelle il ressentait tout ça, mais il était bien trop pris dans ses propres caresses pour s’occuper de détails aussi insignifiants, il se prendrait la tête plus tard, quand James aurait arrêté de lui faire perdre la tête et que lui-même n’aurait plus l’occasion de provoquer le genre de gémissements de plaisir incontrôlables qu’il laissait échapper depuis tout à l’heure. Le fait de l’entendre comme ça ne faisait qu’accentuer encore un peu plus son désir et il savait qu’il allait avoir du mal à ralentir le rythme.

Il fut donc particulièrement frustré et à la fois reconnaissant à James quand celui-ci les força tout le deux à ralentir leurs mouvements. Il frissonna malgré lui quand le jeune homme vint de nouveau glisser ses lèvres près de son oreille. Pourquoi est-ce qu’il avait autant de mal à se contrôler, il avait l’habitude de ne plus réussir à très bien se contrôler quand il était au lit avec quelqu’un d’autre, mais là, il avait l’impression de ne plus avoir du tout les commandes et même si c’était assez reposant et particulièrement excitant, il devait bien avouer qu’il ne s’était que rarement senti aussi vulnérable. Est-ce que c’était vraiment normal qu’il frissonne à chaque fois qu’il sentait les lèvres de James sur sa peau ? Est-ce qu’il était censé s’inquiéter alors qu’il avait l’impression que son cœur allait détruire sa cage thoracique et qu’il avait du mal à s’éloigner même de quelques centimètres du corps du jeune médecin ? Il n’en savait trop rien, et pour le moment de toute façon, il était incapable de faire autre chose que de répondre à ses instincts les plus primaires. Au final, il se contenta de hocher la tête en entendant la demande de James, ne faisant pas assez confiance à sa voix pour être aussi maitrisée et naturelle qu’il aurait voulu qu’elle soit. Il avait l’impression de ne jamais avoir autant eu envie de quelqu’un dans sa vie, mais il devait bien avouer que ce n’était pas plus mal qu’ils fassent durer un peu le plaisir. Il n’avait pas l’intention de se contenter de James une seule fois, mais quitte à rendre sa première fois inoubliable, autant le faire dans les règles de l’art, non ? Il vint passer une main dans les cheveux de James, le forçant à rester contre lui et à laisser ses lèvres dans son cou alors qu’il se redressait, le poussant ainsi à se redresser avec lui. Il vint se poser à califourchon au-dessus de lui, son entrejambe entrant directement en contact avec celle de son partenaire. Il garda l’une de ses mains dans les cheveux de James alors qu’il recommençait à le caresser, reprenant le même rythme affreusement trop lent pour être totalement satisfait, et pourtant tellement bon. Chaque caresse, chaque mouvement envoyait une décharge électrique dans tout son corps et même s’il savait qu’il n’allait pas réussir à profiter bien longtemps de ces vagues de plaisir incessantes qui s’emparait de son corps, il avait envie de les faire durer le plus longtemps possible avant d’en finir avec James pour cette fois-ci. Il ne tarda pas à venir s’emparer à nouveau de ses lèvres, son souffle était court mais il avait l’impression que ça ne le dérangerait même pas de devoir encore arrêter de respirer. Il avait besoin du contact des lèvres de James sur les siennes, de sa langue sur la sienne, encore plus maintenant qu’il devait trouver un nouveau catalyseur. Puisqu’il ne pouvait pas s’amuser autant qu’il le voulait avec ce qu’il avait sous la main, il allait falloir qu’il réussisse à satisfaire ses désirs autrement pour l’instant. Il s’était arrangé pour que son torse soit quasiment plaqué contre celui de James, et donc quand il commença à bouger à nouveau son bassin pour forcer le jeune médecin à accélérer le rythme de ses caresses, il se retrouva complètement collé à lui, ce qui n’était pas forcément une mauvaise chose. Il fut bien obligé après encore quelques secondes de décoller ses lèvres des siennes, ne serait-ce que pour récupérer son souffle, et il laissa sa tête retomber en arrière doucement, ramenant le visage de James dans son cou pour sentir à nouveau ses lèvres sur sa peau. « Tu me r… Tu me rends fou. » Souffla-t-il en s’efforçant de reprendre son souffle par la même occasion. Il passait encore ses doigts dans les cheveux de James, continuant à l’encourager, alors qu’il accélérait presque malgré lui ses caresses en bas. Il laissa échapper un gémissement de plaisir alors qu’il continuait à bouger son bassin en rythme, essayant toujours de forcer la main de James. « Je ne vais pas tenir longtemps comme ça. » Déclara-t-il d'un ton à moitié amusé. Il ne put réprimer un léger sourire malicieux, que le jeune homme dut complètement raté étant donné qu’il avait la tête enfouie dans le creux de son cou, avant de recommencer à se mordre la lèvre inférieure pour essayer de s’empêcher de faire trop de bruit.

James n’avait jamais vécu quelque chose d’aussi intense, ou en tout cas pas depuis longtemps. C’était sans doute le propre des premières fois, et c’était pour cela qu’il avait l’impression de ressentir mille fois plus de chose que lorsqu’il le faisait avec sa future femme, du moins était-ce ce qu’il voulait croire. Il avait l’impression que le moindre centimètre que l’américain pourrait mettre entre eux le ferait souffrir de frustration et de déception pour le restant de ses jours, et il remerciait mentalement James de rester toujours autant contre lui. James ne parvenait même plus à savoir comment est-ce qu’il avait pu se passer de ce contact. Il avait à la fois l’impression que ce qu’il était en train de vivre avait duré une éternité, et en même temps que cela ne faisait qu’une courte seconde qu’il avait la chance de pouvoir goûter au corps et aux lèvres de son futur beau frère. Bien entendu, ce qui viendrait lorsqu’il réaliserait ce qu’il avait fait serait nettement moins agréable, mais c’était pour ça qu’il voulait continuer à profiter de ce qui passait au maximum. On ne savoure les choses que lorsqu’on les perd. Il voulait contredire cet adage, et savourer au maximum ce qui était en train de se passer, alors même que la main de Dean se trouver encore autour de lui, et lui offrait ces caresses aussi délicieuse que frustrante. Il voulait que le plaisir qui l’envahissait parcourt de la même façon le jeune américain, et surtout qu’il dure des minutes voir des heures durant, sachant pourtant que ce ne serait physiquement pas possible, pas alors que son corps en demandait à chaque seconde davantage.

Il força le jeune homme à ralentir, pour leur permettre d’en profiter encore davantage, et de leur offrir un moment de plaisir hors du temps. Il vit le jeune homme hocher doucement la tête pour lui montrer son accord, et James lui en fut particulièrement reconnaissant. Il n’avait jamais pu faire ça avec un homme, et il ne voulait pas que cela ne se résume à quelque chose de rapide, sans retenue et sans cette frustration pourtant excitante propre à ce genre de moment. Il ne savait pas si ce qui était en train de se passer était raisonnable, ni même si c’était normal que cela ne lui procure autant de sensation, mais il n’avait plus aucune envie de réfléchir, ce n’était plus le moment de réfléchir. L’acte avait dépassé la pensée, et ce même pour un homme habituellement aussi réfléchi que James. Il sentait son cœur dans sa poitrine, et avait bien peur de mourir d’un arrêt cardiaque dans les prochaines minutes s’il continuait à battre à ce rythme, mais la nouvelle position de James sur lui, ne l’aida pas réellement à y réfléchir. Il s’était, par la force des choses, redressait en même temps que le jeune américain, continuant à embrasser, ou à mordiller, au gré de ses envies, la peau particulièrement fine, du cou de Dean. Bientôt, James pu sentir l’entrejambe de Dean venir se frotter directement contre la sienne, sans qu’aucun vêtement ne soit là pour compliqué ce contact, et il mordit un peu plus la peau du jeune homme, sous la vague de plaisir qui l’avait lentement submergé sous ce contact. Leurs mains continuaient de se procurer des caresses l’un à l’autre, alors que James ne savait pas s’il était normal que ce rythme, trop lent, ne le satisfasse plus du tôt. Il avait l’impression de perdre, à chaque caresse, un peu plus le contrôle de son corps, et ne parvenait à être presque silencieux, que parce qu’il étouffait ses soupires contre le cou du jeune homme. Au fil et à mesure que l’excitation montant, James sentait les vagues de plaisir se multipliaient, et déferler en lui comme un tsunami, contre lequel on ne peut-être qu’impuissant. Il décolla les lèvres du cou de Dean, en sentant le jeune homme venir à la recherche de siennes, et sa langue revint rapidement chercher celle de l’américain, sans chercher de permission, il y avait fort peu de chance que Dean ne la lui refuse après tout. Rapidement, le jeune médecin compris le langage du corps de son amant en devenir, et il accéléra peu à peu le rythme de ses caresses d’une main, alors que l’autre était toujours dans son dos, pour le maintenir au plus près de lui. Il laissa le jeune homme reprendre son souffle, et en fit de même, sentant sa respiration se faire de plus en plus haletante, mais ses lèvres rejoignirent rapidement le cou de Dean où vint s’étouffer un long murmure appréciateur, profitant du libre accès qui lui était offert. « Tu me r… Tu me rends fou. » Il ne s’était pas attendu à ce que ces simples mots lui fassent autant d’effet, et rapidement, ses caresses accélérèrent en quasi harmonie avec celle de Dean. Il se contenta de lui répondre par un petit sourire en coin, ponctuait d’une jolie teinte rose sur ses joues, ne trouvant pas le souffle nécessaire pour faire une phrase… Le bassin du jeune médecin suivait les mouvements de celui de l’américain, et il ne pouvait retenir de petits grognements de frustration, en le sentant parfois s’éloigner un peu, réagissant par la même occasion sous les soupirs de son partenaire. « Je ne vais pas tenir longtemps comme ça. » James ressortit, quelques secondes seulement, le visage du cou de Dean, bien décidé à lui répondre cette fois… « Moi… Moi non plus… » Ses caresses prirent un nouveau rythme plus cadencé et plus rapide, faisant comprendre à Dean, d’un rapide signe de tête qu’il pouvait en faire de même avec lui, ce que le jeune américain fit sans se faire prier. James redoutait de plus en plus le moment où tout cela finirait, mais cela fut rapidement chassé par la déferlante de sensation qu’il pu bientôt sentir dans son corps tout entier, alors que sa tête se penchait en arrière, affichant une expression d’extase totale, à mesure que l’orgasme ne l’envahissait. Il s’efforçait pourtant de continuer ses caresses sur le corps de Dean, pour le mener au même point que lui, ce qui ne fut finalement pas si long, et le jeune anglais se surprit lui-même à savourer plus que nécessaire l’expression du visage de Dean, sous l’orgasme.

****

Le plaisir retombait lentement, et Dean s’était doucement laissé tomber à côté de lui. James essuya comme il le pu, sa main sur un morceau de drap qui lui passait sous la main, et vint poser doucement, la tête sur le torse de l’américain, dans un geste sans doute un peu trop tendre. « Je ne pensais pas… Que ça puisse être aussi… Intense… » fit il remarqué, avec un petit sourire aux lèvres, en venant poser un baise, plus bref et plus tendre, sur les lèvres de Dean. Il laissa sa tête revenir se poser sur le torse de l’américain.[color=indigo] « Demain je me considérerais sans doute comme le pire des cons… Alors… Tu veux bien rester ?... Au moins un peu…. » Son ton était presque distrait, alors que son regard ne quittait pas le plafond et que sa main dessinait encore abstraitement, sur l’os du bassin du jeune homme. Il ferma les yeux quelques instants pour savourer encore ce moment.

Dean en était désormais au point où il n’arrivait quasiment plus à se maîtriser. Il pouvait sentir les lèvres de James dans son cou, il pouvait sentir les mouvements de sa main sur lui accélérer peu à peu au fur et à mesure que lui-même augmentait son rythme, mais c’était à peu près tout ce qu’il réussissait à ressentir. Son cerveau semblait avoir décidé de faire abstraction de tout ce qui n’était pas relié directement au plaisir que le jeune médecin était en train de lui procurer en ce moment même, et il ne put s’empêcher d’accélérer à nouveau ses caresses en entendant les légers soupirs de frustration que son partenaire commençait à laisser échapper. Il avait envie de lui faire perdre totalement le contrôle, il avait envie de le voir atteindre l’extase et il avait surtout envie de savoir que c’était lui qui l’y avait amené. C’était rare que Dean se préoccupe autant du plaisir de ses partenaires, il s’en occupait toujours bien entendu, ne serait-ce que par honneur et par fierté, mais il avait l’impression de retirer autant de plaisir des caresses de James que de ses expressions alors qu’il le touchait lui-même. C’était assez nouveau comme sensation et surtout particulièrement enivrant. Comment est-ce qu’il était se contrôler alors qu’il pouvait sentir le désir de James continuer à grimper encore et encore, comment est-ce qu’il était censé s’arrêter alors qu’il savait qu’il réussirait bientôt à le faire craquer ? Sans compter que dès qu’il accélérait lui-même le rythme de ses mouvements, le jeune médecin le suivait dans l’idée, et c’était une façon pour lui aussi de faire comprendre à James ce dont il avait besoin. Il avait passé déjà un peu trop de temps à son goût à se laisser toucher tranquillement et il avait l’impression de ne plus pouvoir supporter la frustration, il avait besoin que son beau-frère l’emmène jusqu’au bout, il avait besoin qu’il accélère ses caresses, et bientôt, son vœu fut exaucé. Il ne tarda pas à sentir les lèvres de James quitter sa peau, mais il savait exactement pourquoi alors il ne prit pas la peine de râler. Il ralentit légèrement, continuant cependant à caresser le jeune homme pour lui procurer encore un peu plus de plaisir. Il ne lui fallut pas bien longtemps avant de perdre à son tour le contrôle, l’expression d’extase totale affichée par James l’ayant poussé à bout lui-même.

Il resta immobile pendant quelques secondes après que James ait arrêté de le caresser, il pouvait sentir son sang battre contre ses tempes et il avait l’impression de pouvoir entendre son rythme cardiaque. Il finit par se laisser glisser tranquillement aux côtés de James, s’allongeant sur le dos et essayant de reprendre son souffle alors qu’il suivait l’exemple de son beau-frère et se servait des draps dans lesquels ils étaient enveloppés pour essayer de se nettoyer du mieux qu’il pouvait. Il allait définitivement falloir qu’ils prennent le temps de les changer avant qu’Anne ne revienne. Au final, il ne lui avait pas fallu bien longtemps pour recommencer à s’inquiéter de ce que sa sœur allait penser, alors que pour une fois, même James ne semblait pas s’en soucier. Il ne chercha pas à le repousser quand celui-ci vint poser sa tête sur son torse, commençant même à caresser ses cheveux sans bien savoir pourquoi. Il n’était pas franchement du genre à être trop proche de ses partenaires après avoir terminé ce genre d'activités, mais il ne voyait pas pourquoi il se prendrait la tête avec ça maintenant. Il appréciait la chaleur du corps de James contre le sien, même maintenant, et il avait envie de passer sa main dans ses cheveux. Il ne chercha pas plus loin que ça. Il n’essaya pas non plus de se défiler quand le jeune médecin vint déposer un rapide baiser sur ses lèvres, même s’il ne cacha pas son étonnement. Il ne savait pas exactement où tout ça les laissait… Et il était surpris que James soit capable de se montrer aussi tendre avec lui alors qu’il était fiancé à sa sœur. Tout ce qu’ils faisaient, ce n’était que sexuel, non ? Alors pourquoi cette marque d'affection ? Il passa un bras autour du jeune homme en sentant ses doigts commencer à dessiner inconsciemment des cercles sur l’os de son bassin. Enfin il ne put s’empêcher de rire quand il entendit finalement la demande du jeune homme. Enfin, comme il n’avait aucunement l’intention de le vexer, il s’empressa de s’expliquer. « Si tu crois ne serait-ce qu’une seule seconde que je vais partir maintenant… » Il se redressa légèrement pour venir à son tour déposer ses lèvres sur celles de James, passant rapidement sa langue dessus juste pour le plaisir d’y goûter à nouveau avant de se laisser retomber sur le matelas. Il allait lui falloir un peu plus de temps que ça avant de pouvoir faire quoique ce soit d’autre. Enfin, il ne voulait pas s’incruster – quoiqu’en fait il se fichait assez de l’avis de son beau-frère – mais il était parfaitement hors de question qu’il s’en aille et se contente de ça. Anne ne rentrerait pas avant le lendemain soir, non ? Alors pourquoi est-ce qu’il aurait voulu partir maintenant ? Dean recommença distraitement à caresser les cheveux de son beau-frère et passa sa langue sur ses lèvres, profitant de la plénitude qu’il ressentait en ce moment même, il savait que ça n’allait pas durer et qu’il en voudrait bientôt plus. « On a tout le week-end devant nous, non ? » Demanda-t-il d’un ton malicieux avant de se laisser tranquillement glisser sur le lit pour se mettre à la hauteur de James. Il se tourna pour venir se poser sur son flanc et déposa l’une de ses mains sur le torse du jeune homme, commençant à le caresser doucement, un sourire au coin des lèvres. Il se rapprocha du jeune homme et vint se coller tranquillement contre lui, sentant à nouveau la chaleur émanant de son corps. « A moins que tu préfères que je ne reste pas. » Il n’était pas en train de proposer à James de le mettre dehors, bien au contraire, il essayait juste de lui prouver qu’il avait tout intérêt à l’autoriser à rester. Il vint à nouveau l’embrasser, se montrant légèrement plus insistant cette fois-ci. « Quitte à te sentir coupable, autant que ce soit pour une bonne raison. » Ajouta-t-il d'une voix légèrement amusée. C’était une façon comme une autre de voir les choses, mais il ne s’en voudrait probablement pas plus s’il passait le week-end à s’envoyer en l’air avec son beau-frère, alors pourquoi gâcher une si belle occasion ?

James n’était certain de pouvoir comprendre, comment ou pourquoi est-est ce qu’ils en étaient arrivés à ce point de non retour, pourtant, et ce même s’il savait que dès le lendemain, ses soupçons reviendraient au triple galop, il ne parvenait pas à le regretter du tout. Il ne se souvenait pas d’avoir pris tant de plaisir en sentant quelqu’un atteindre l’orgasme sous ses mains, peut-être parce que procurer un orgasme à une femme, même si on l’a connait depuis des années, était un peu plus compliqué qu’en procurer un à un homme, mais il n’était pas certain que ce ne soit cela la véritable raison. La vraie raison c’est qu’il n’avait pas autant aimé ce que quelqu’un lui faisait depuis des mois. Sans doute, parce que les ébats qu’il vivait avec sa fiancée avait quelque chose de normaux, d’habituels… Peut-être qu’en réalité, ce qui rendait les choses si délicieuses et si excitante c’était le caractère inhabituel et surprenant, ou peut-être était-ce simplement que James était meilleur amant que s sœur, mais ça, le jeune médecin n’était pas encore prêt à pouvoir l’admettre. Pourtant, voir l’extase apparaître sur le visage de son partenaire avait probablement été, l’une des choses les plus excitantes qu’il ait eu la chance de vivre ces derniers mois. Il avait pu profiter de la sensation de plénitude qui lavait lentement envahit tout en scrutant le visage du jeune homme, et il n’avait pu retenir un sourire, quelque peu plus doux, d’apparaître doucement sur son visage. Scruter son partenaire prendre son pied était définitivement l’une des choses les plus agréables qui existait. Il ignorait si cela n’était d’ailleurs pas réellement aussi plaisant que de ressentir son propre plaisir et de ressentir, en sa propre personne, toute l’intensité de l’orgasme et sans doute était-ce pour cela que le jeune anglais n’avait eu aucune envie d’être passif dans ce qui s’était passé quelques minutes auparavant. Il ne s’était tout d’abor pas cru capable de provoquer autant de plaisir à Dean que celui qu’il lui avait lui-même procuré, mais il était forcé de constater que ça avait été le cas, et que le jeune homme avait eu sa part de plaisir dans ce qui venait de se passer. Il était ironique de voir que James qui s’était, des mois durant, refusé catégoriquement à son futur beau frère, avait finalement cédé et avait autant aimé l’amener peu à peu à l’extase. Parce que c’était le seul mot qui correspondait à ce qu’il ressentait encore, dans son corps tout entier.

James avait l’impression que les secondes qui étaient en train de passer étaient mille fois plus longues que d’habitude, et il sentait son cœur se calmer peu à peu, et ce même s’il avait l’impression qu’il lui était possible de le sentir davantage à chaque seconde, et que son sang commençait seulement à se calmer dans ses tempes. Le cerveau du jeune médecin était encore trop submergé par les hormones du plaisir pour qu’il ne parvienne à se soucier du changement et du lavage des draps qui seraient nécessaire avant le retour de sa fiancée. Il ne savait que trop bien dans quelle chambre il se trouvait, revenir se blottir contre Dean l’avait forcé à se rapprocher du côté de Anne, et à sentir son parfum. C’était sans doute pour cela aussi qu’il avait préféré poser le visage contre le torse du jeune homme, pour sentir son parfum. Sentir la main du jeune américain fini par le rassurer. Il y avait quelque chose de tendre dans ce geste, quelque chose d’une tendresse dont il avait besoin pour ne pas commencer à s’en vouloir tout de suite. Il ne pensait plus à qui il était, ni même à qui il était fiancé, et c’était sans doute grâce à cela qu’il parvenait à être si doux et si tendre à son égard. Il redressa doucement le regard vers le visage de son partenaire, en cherchant son regard en entendant un léger rire lui échapper. Il n’était pas certain de comprendre ce qu’il avait dit de drôle et cherchait dans son regard les explications qu’il lui manquait. « Si tu crois ne serait-ce qu’une seule seconde que je vais partir maintenant… »l laissa le jeune homme se redresser doucement et répondit son baiser de la même façon en retournant se blottir contre le torse du jeune homme. « Je sais pas… Tu aurais pu vouloir partir… » Il haussa naïvement les épaules en restant blottit contre le jeune homme. Il ne savait pas exactement comme Dean agirait avec lui, alors qu’ils en étaient arrivés il où il avait voulu les mener depuis le début. Après tout, dans le fond, il avait eu ce qu’il avait voulu avoir, et il n’était pas certain que Dean continueraient à agir de la même façon avec lui, maintenant qu’il n’était plus sa proie, mais qu’il était devenu l’une des têtes de son tableau de chasse. « On a tout le week-end devant nous, non ? » Il n’avait pas totalement tort. Anne ne rentrerait que le lendemain, tard en soirée, et il était encore tôt, alors peut-être pourraient-ils passer encore du temps ensemble. Pourtant, James n’arrivait pas à être certain que les motivations de Dean et les siennes pour passer le reste de leurs temps ensemble ne soient les mêmes. Mais dans le font, peut importait réellement les causes, tant que les conséquences étaient les mêmes. James acquiesça simplement en revenant poser ses lèvres contre le torse du jeune homme, savourant à pour une première fois la texture et le parfum de sa peau… « Oui. Jusque demain soir…. Son avis…. Non laisse tomber. Je préfère ne pas en parler… »Il pensait davantage à Anne que ce qu’il avait pu le croire, mais s’efforça de chasser ces idées de son esprit. Parler du retour de la jeune femme n’était sans doute pas la meilleure chose qu’il puisse y avoir à faire. Cela ne ferait qu’éveiller ses remords, et agacer le jeune américain. « A moins que tu préfères que je ne reste pas. » Il se raidit quelque peu en l’entendant dire ce qu’il venait de dire, et se mordit doucement la lèvre en s’efforçant de se détendre. Il n’aurait pas du réagir de la sorte. « Bien sûr que non… Si j’avais voulu que tu partes je te l’aurais dis… » Il laissant le jeune homme venir l’embrasser et répondit au baiser doucement, sans accepter de gaieté de cœur de relâcher les lèvres du jeune homme.« Quitte à te sentir coupable, autant que ce soit pour une bonne raison. » Il lui offrit un petit sourire, se détendant quelque peu sous le ton amusé de son beau frère. Il passa doucement une main le long de l’épaule du jeune homme et vint doucement chercher quelque chose dans la table de chevet à côté de lui.

Il attrapa son téléphone portable sur la table de chevet. Aucun appel manqué, mais un message de sa fiancée qui ne fut pas réellement pour l’aider à se sentir mieux. « Je penses à toi. Fais toi couler un bon bain, écoute ton disque préféré, et bois un verre à ma santé. Tout ira mieux ! » Il leva doucement les yeux au ciel, sachant que les yeux du jeune homme aurait peut-être permis à son partenaire de lire le message qu’il venait de consulter. Le programme décrit par sa fiancée n’était pas des plus désagréables, et le partager avec Dean le serait probablement encore moins, mais le problème n’était pas là. Il ne parvenait pas à se dire qu’Anne ne saurait jamais et que tout irait bien. Pourtant, sans doute était-ce dû à ce sentiment de bien être intégral qui l’envahissait encore, malgré les secondes qui s’écoulaient, il ne parvenait pas à se séparer de Dean et à le lâcher. Il baissa simplement les yeux, laissant son téléphone tomber sur le torse du jeune homme. « Je suis le salaud au gant blanc c’est ça ?... Celui qu’on déteste encore plus parce qu’il fait ça poliment et sans avoir l’air de l’être ?... » Il ne pu retenir un nouveau soupire en se raccrochant, presque comme par détresse, au corps du jeune homme.