« Les hommes rêvent du retour plus que du départ. | JAYMES »
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Sujet: « Les hommes rêvent du retour plus que du départ. | JAYMES » Mer 10 Oct 2012 - 7:30
Les hommes rêvent du retour plus que du départ.
16 Octobre 2012 : Jaymes & Downy } Enfin. Enfin, quitter cette prison aseptisée. Enfin, revoir le monde, le vrai. Enfin et définitivement, reprendre vie. Aujourd'hui Downy faisait ses valises. Un mois qu'il était dans cette chambre. Un mois déjà que sa vie avait changé du tout au tout. Un mois qu'il avait fait un vol plané par-dessus cette voiture. Un mois qu'il s'était écrasé sur le goudron. Un mois que ses jambes avaient décidé de ne plus lui obéir. Paraplégique. Mais un espoir persistait. Peut-être qu'avec de l'effort et un peu de chance, il remarcherait. En attendant, cela faisait trois grosses semaines qu'il avait pris le contrôle du fauteuil roulant. Le besoin fou de bouger. Et de faire autre chose qu'être vissé dans ce lit. Les médecins avaient tiqué. Qu'importe, Clarkson en avait besoin, réellement. Même si, au début, savoir qu'il ne courrait sûrement plus jamais, et ci, et ça, avait miné son moral. La perte de l'amour de sa vie avait contribué à ce qu'il se referme sur lui-même, têtu, ronchon, et surtout refusant l'aide de quiconque. Downy avait vite pris des airs de fauves en cage, avec ce territoire de vie très limité. Il avait besoin de sortir. Et ce sentiment s'était encore plus précisé alors que les derniers jours de captivité s'étaient égrainés. Aujourd'hui, Downy sortait enfin, avec les yeux ouverts sur ce qu'il était et sa condition. Aurélie, à peine une vingtaine d'années, avait réussi à lui dire ses quatre vérités. Arrêter de nier qu'il avait besoin d'aide. Arrêter de nier toutes ces choses-là. Arrêter de tourner le dos aux gens qui lui tendaient la main dans la plupart des cas. Certes, sur ce point, Downy s'était un peu calmé. Mais un autre problème avait pointé le bout de son nez, peu de temps après le réveil du jeune homme. Les cauchemars. Les angoisses. Les souvenirs. Ces vieux fantômes de guerre étaient revenus à la charge...
Downy se crispa quand les dernières portes furent passées, et que ce monde extérieur qu'il avait tant attendu vint l'agresser dans son fauteuil que Jaymes poussait. Jaymes. Sept années plus tôt, Downy avait refusé son aide à chaque proposition, creusant sa propre tombe. Clarkson et Weeler avaient grandi et surtout vécu et vieilli depuis. Downy fut bien obligé de se raccrocher à son meilleur ami d'enfance quand celui-ci l'aida à s'installer dans la voiture avant de mettre son fauteuil dans le coffre. Downy. Un mois pour se retaper, se reconstruire. Et puis maintenant, oui, c'était l'épreuve finale. Le retour officiel à la réalité. Downy parla peu dans la voiture. Pas besoin de parler, pas envie de parler. Ce qu'il ressentait se voyait dans ses yeux. Un peu de soulagement, une pointe de tristesse, et surtout beaucoup d'appréhension. Cet appartement. Il avait appartenu à un autre que lui. Un autre qui flirtait avec le bonheur, était enfin calme et serein. Un autre qui pouvait marcher et se tenir debout. Un autre qui savait contre qui il se blottirait le soir venu. Downy appréhendait ce moment. Anxieux. Retrouver une vie qu'il avait laissé là sur le bord de la route, intacte. Personne n'était rentré chez lui depuis son accident, à part justement Jaymes qui, une fois, après quelques jours d'hospitalisation, était allé lui faire un sac de vêtement. On avait touché à rien, à part à la commode dans sa chambre et deux-trois affaires dans la salle de bains, alors. Sous la poussière qui avait dû se déposer, il serait donc accueilli par les vestiges d'une vie qui n'était plus vraiment la sienne. Weeler se gara, aida Downy à descendre et se remettre en fauteuil. Clarkson, son sac de sport contenant ses affaires posé sur les genoux, roulait à côté de Jaymes. Il avait repris la force de se lancer dans ce monde. Il n'avait pas besoin qu'on le pousse encore. Clarkson, quand il arriva dans le hall de l'immeuble, jeta un bref coup d'oeil au bipède à côté de lui avant de poser son regard sur la porte de l'ascenseur, un peu plus loin. Il fit un demi-tour avec un dextérité surprenante et se planta devant le jeune homme. « Merci, Jay'. » Maigre sourire. Il se mordilla l'intérieur de la lèvre et reprit le chemin de l'ascenseur...
Clarkson fouilla dans son sac quelques instants avant de retrouver la clé de sa porte. Il avait le cœur qui courrait le sprint. Parce que, derrière lui, il y avait, à quelques mètres, la porte d'un appartement désormais vide. Il déverrouilla, mais, bizarrement ou non, attendit quelques secondes avant de poser sur la poignée sa main et d'ouvrir. Il commençait à peine à panser les plaies que son cœur avait subi. Braeden lui manquait toujours. Downy tenta de passer, de rentrer dans son appart'. Ce fut déjà toute une épreuve. Plus rien n'était adapté. Et le foutoir et le décor ambiants encore moins. Parce qu'une photo de Downy et Braeden était posée sur la table basse, peut-être...
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Sujet: Re: « Les hommes rêvent du retour plus que du départ. | JAYMES » Jeu 11 Oct 2012 - 18:25
Downy & Jaymes
P
ourquoi la vie s'évertuait à s'acharner sur les mêmes personnes? Pourquoi ces individus n'avaient le droit qu'à un bonheur fugace et sans saveur? Jaymes n'en revenait pas à quel point le monde était rempli d'injustice. Cela faisait déjà la seconde fois que le jeune milliardaire devant remettre son meilleur ami sur les rails, fait bien difficile à mettre en place en pratique. Downy était passé par des phases très destructrices: la drogue avait bien failli l'amener dans un abyme sans fin, la guerre avait détruit toutes ses valeurs et pourtant, avec toute la force de caractère dont il faisait preuve, Clarkson revenait toujours au meilleur niveau. Récemment, il avait entrepris une relation avec un autre homme: Jaymes avait toujours du mal avec ce fait... Braeden. Un vrai cancre, il ne l'avait jamais apprécié et cela n'avait pas arrangé la situation lorsqu'il avait quitté son ami, désormais coincé sur un fauteuil après une violente altercation avec un véhicule. Qu'avait fait Downy pour mériter ce sort? Absolument rien, en apparence. Un jeune homme normal qui tentait de se reconstruire petit à petit, il y était parvenu.. Même si Weeler n'appréciait pas son petit ami, il devait avouer que Wilde l'avait rendu bien plus heureux qu'il ne l'aurait imaginé... Mais tous les bonheurs ont une fin, douloureuse fin qui ne faisait que creuser un nouveau trou, plus profond que le précédent, dans le coeur d'un homme déjà meurtri par la vie.
Aujourd'hui, après des jours douloureux où Jaymes passait son temps entre l'hôpital et le casino, Downy affrontait une toute nouvelle épreuve: le retour au bercail. Autant dire qu'il n'était pas d'humeur guilleret même si chaque être humain normalement constitué haïssait cet endroit maculé de blanc et était pressé de le quitter. Jaymes s'occupa de quelques formalités administratives en lançant un regard inquiet, accompagné d'un sourire nerveux à son ami qui semblait perdu dans un autre monde. Il était temps de sortir affronter le monde et Weeler accompagna Downy jusqu'à sa voiture, toujours dans un silence royal, alimenté par cette seule peine qui rongeait l'âme de l'ancien militaire. Comment faire quand on perdait l'amour? Quand on perdait toute foi en la vie? Que pouvait-il bien se passer dans le crâne d'un homme qu'on annonçait paralysé et qui se faisait larguer par le seul homme qu'il ait aimé? Jaymes n'arrivait pas à demander directement à Downy son avis sur la question. A la place, il conduisit en silence vers l'habitation de son ami d'enfance. La destination arriva finalement et Jaymes accompagna Downy dans le hall avant de sentir que celui-ci désirait son indépendance. Le milliardaire croisa les bras et regarda Clarkson se diriger vers l'ascenseur avant de se tourner distinctement vers Jaymes, reconnaissant. Un simple merci, un simple mot qui prenait pourtant une implication importante, le PDG était certain que leur amitié était bien plus importante désormais qu'il y a quelques années où la drogue avait bien failli tuer Downy. Il laissa un sourire s'échapper de ses lèvres, aucun bonheur n'en ressortait, non, juste de l'admiration. Downy Clarkson était une personne forte et quoiqu'il puisse en dire, Weeler éprouvait une fierté inimaginable envers cet homme au destin brisé...
Tu sais bien que j'ai toujours été là et que ce n'est pas prêt de changer.. Si t'as besoin de moi, je serai juste derrière...
Le voyage prit fin lorsque Downy arriva devant la porte de son appartement. Légère hésitation qui se lisait sur son visage mais Jaymes n'intervint pas. Il resta adossé à l'ascenseur avec un mystère étonnant. La porte s'ouvrit et Weeler se rapprocha discrètement pour ne pas perturber Downy dans sa redécouverte de son appartement. L'héritier espérait qu'il tiendrait le coup même si son regard se dirigea instantanément vers cette satanée photo sur la table. Jaymes passa à côté de Downy et entra dans la bâtisse avant son ami, le regardant pendant toute son entreprise..
Si tu veux la voir disparaitre, je peux m'en charger... Merde, je suis désolé Downy. Je comprends pas pourquoi c'est toujours à toi de souffrir...
Vérité qu'il ne s'était pas attendu à dire mais il ne le regretta nullement. Il finit par croiser les bras et se posta à nouveau contre un mur, en pleine réflexion, laissant toujours son ami digérer les traces de son ancienne vie...
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Sujet: Re: « Les hommes rêvent du retour plus que du départ. | JAYMES » Ven 12 Oct 2012 - 13:09
Les hommes rêvent du retour plus que du départ.
16 Octobre 2012 : Jaymes & Downy } Un merci venant de Downy n'était souvent qu'une politesse comme une autre. Un merci automatique quand on vous tendait une gomme où qu'on vous ouvrait une porte. Mais le merci que prononça cette fois Downy était d'une autre portée. Remercier Jaymes de l'avoir supporté envers et contre tout depuis toutes ces années. Le remercier et presque s'excuser pour ses efforts qu'il avait déployé, sept ans plus tôt. Downy ne referait pas la même erreur de refuser de l'aide, cette fois. Il avait trop souffert. Il avait pris du plomb dans la tête, n'était plus cet homme encore adolescent découvrant les joies de la vie avec un passé lourd à porter. Remercier. Il ne l'avait fait que tacitement jusque là. Frôler encore une fois la frontière, se retrouver spolié de sa liberté totale, perdre au petit jeu de la vie, encore une fois. Tout cela lui avait donné ce besoin humain de reconnaître les choses. D'offrir sa reconnaissance à ces quelques personnes sans qui il se serait déjà écroulé depuis des années.
... La photo. Jaymes avait suivi Downy à l'intérieur. Clarkson qui ne se savait plus vraiment chez lui. "Si tu veux la voir disparaître, je peux m'en charger... Merde, je suis désolé Downy. Je comprends pas pourquoi c'est toujours à toi de souffrir..." Downy releva le nez vers son ami d'enfance, calé contre un mur, bras croisés. Il se mordilla l'intérieur de la lèvre, en silence, alors qu'il laissait à nouveau son regard chocolat dériver dans la pièce, les mains posées sur les roues de son fauteuil. Un tour d'horizon qui revint sur la photo du duo. Heureux. "Tu sais quoi ? Y'a des trucs qui n'ont plus rien à faire ici." Ne rien soulever par rapport à la dernière phrase de Weeler. Ne rien dire de précis aussi en réponse. Il fallait croire que certaines personnes étaient nées pour être les souffre-douleurs de l'humanité et du destin. C'était sur eux que tout tombait tout le temps. Le monde s'acharnait. Mais ces personnes-là, souvent, se débattaient et donnaient des coups de poings dans le creux du ventre de la vie. Un peu comme l'ancien sniper qui avait tendu ses doigts fins vers la photographie, l'avait attrapée et fourrée dans une poche de son pantalon. Il devait peut-être tourner une page. Et même plus que peut-être, obligatoirement. Même si il devait passer outre ces courts instants de bonheur, Clarkson en garderait une trace. Son véritable premier amour, celui qui faisait mal au coeur et tiraillait les tripes. Jaymes n'avait pas bien accroché à cette idée que Downy puisse sortir avec un autre homme, qui plus est Braeden. Sa réputation de cancre populaire n'avait pas changé dans l'esprit de son ami. C'était assez proche de Downy et Chuck, au final.
Oui, il fallait faire du ménage et revoir l'agencement. Aussi bien dans l'appartement de Downy que dans son coeur et dans sa tête. Il avait posé son sac au sol, et ramassait prestement ces magazines, photocopies, contrôles, dessins et autres photographies. Peut-être et même certainement que cela finirait comme avec ses souvenirs de l'armée. Dans une boîte, en vrac. Le temps que les choses se calment, que la blessure cicatrise. Et puis il rouvrirait cette boîte, et classerait méticuleusement, regarderait, rangerait dans les règles de l'art. La vie de Downy avait toujours été un foutoir général. Et il s'était toujours débrouillé ainsi. Alors qu'il se glissait entre ses piles de DVDs et son canapé, Downy tourna la tête vers son bipède d'ami, et esquissa un sourire en coin. Peut-être qu'ils retrouveraient un jour l'innocence de leur enfance, tout les deux. Aujourd'hui, même si Downy était coincé sur deux roues et commençait à peine à se dire qu'il faudrait bien faire le deuil et continuer d'avancer, et que sa grande source d'espoir s'était volatilisée, il avait décidé de se battre, de tout reprendre comme avant. Certes le champ était miné, certes la ville était en ruine. Mais il n'avait qu'à tout reconstruire, après tout. "Tu me donnes un coup de main ?"
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Sujet: Re: « Les hommes rêvent du retour plus que du départ. | JAYMES » Dim 14 Oct 2012 - 14:24
Downy & Jaymes
C
ertaines personnes semblaient capables de tout, de survivre à chaque étape douloureuse de leur vie. En tirer des leçons, continuer à vivre, devenir meilleur, ne plus se préoccuper de ce que votre corps vous disait. Se concentrer uniquement sur votre état d'esprit, le chérir et l'appliquer au quotidien. Ne jamais oublier, non, c'était impossible mais simplement vivre avec son passé. Downy était un de ceux là. Il avait vécu énormément de situations improbables et difficiles et pourtant, il semblait toujours autant courir après le bonheur. Jaymes n'était pas certain d'être capable d'en faire autant: après tout, la plus grosse épreuve qu'il avait eu à vivre avait été le décès de son père et le départ de sa fiancée, des moments que tout le monde devait surpasser pour trouver un autre bonheur. C'est avec un regard d'admiration que Weeler s'adossa au mur et regarda Downy faire face à son passé récent. Les yeux rivés sur cette photo qui en disait long sur les mois qui venaient de se dérouler, Clarkson semblait à des années lumières de cette vision. Weeler se doutait du mal-être qui devait tuer son ami de l'intérieur mais il ne bougea pas pour le moment, concentré sur la réaction de l'ex militaire. Contre toute attente, le jeune accidenté fourra la photo dans sa poche sans montrer d'émotions particulières. Jaymes afficha un sourire timide, pas certain de ce qu'il venait de voir: était ce une bonne chose de ne rien laisser paraître? Ne serait-il pas préférable d'exploser directement que de conserver cette amertume au plus profond de soi? Downy ajouta la nécessité de faire disparaître certains éléments qui n'avaient plus leur place dans son appartement, au moins, la volonté du changement était là. Il fallait avouer que l'héritier avait gardé en lui cette peur de voir son ami d'enfance replonger dans les travers de son retour de la guerre. Période dramatique qui avait laissé une marque et surtout une peur indélébiles de ce qu'était capable Clarkson lorsqu'il était au pire de lui même. Néanmoins, ce dont il était témoin aujourd'hui était bien loin de cette dynamique d'antan et le sourire de Jaymes s'élargit bien vite.
Tu as bien raison. L'heure du grand ménage a sonné... Si tu te sens prêt, faisons en sorte de te recréer un nouvel espace de vie, un qui te permettra d'entrevoir ton avenir!
Puis, Downy esquissa un sourire en sa direction. Jaymes était bien heureux de le voir si enclin à recommencer sa vie même si on venait de lui écraser aussi bien les jambes que le coeur. De la motivation plein les yeux, Weeler se releva et fit un tour d'horizon de la pièce de vie de son ami. Il sortit quelques cartons pris dans un coin et vint se poster aux côtés de Downy.
Par quoi on commence?
Après une réponse succincte, les deux hommes mirent la main à la pâte et enfermèrent quelques souvenirs de Clarkson dans ces simples boîtes. Il était temps de faire table rase du passé, aller de l'avant, voir plus loin, respirer à nouveau et avec cet espoir de remarcher un jour. Le périple serait long et difficile mais Jaymes serait là pour lui à toutes les étapes et c'est ce qu'il lui fit comprendre à travers ces quelques regards partagés avec son ami.
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Sujet: Re: « Les hommes rêvent du retour plus que du départ. | JAYMES » Lun 15 Oct 2012 - 11:51
Les hommes rêvent du retour plus que du départ.
16 Octobre 2012 : Jaymes & Downy }"Par quoi on commence ?" C'était tout ce dont Downy avait besoin, ce jour-là. Une question optimiste. Certes il y avait du travail. Mais une bonne raison se cachait derrière. En ce jour où les premiers frimas montraient le bout de leur nez en ville, en ce jour où Downy retournait dans le vrai monde, en ce jour où il devait tourner une page, il ne savait trop pourquoi, mais l'espoir et un sentiment de contentement inopiné l'envahissaient progressivement. Downy, quelques affaires posées sur les genoux, jeta un regard circulaire sur la pièce principale de son appartement. Si les meurs pouvaient parler, ils en auraient eu, des choses à dire. Jaymes avait raison, il fallait qu'il se recrée un espace de vie... Mais sans quitter son appartement. Sept années déjà qu'il vivait ici. Depuis son retour de l'armée, il vivait entre ces murs. Sept années de peine, de bonheur, de peur et de camaraderie. "Tout. On commence par tout." Il adressa un large sourire au Weeler. Ce genre de sourire qui s'accordait bien avec cette sensation incongru qui le prenait maintenant. Ici, c'était chez lui, et ça le resterait. Il n'aurait qu'à bouger des meubles pour avoir la place de déambuler en fauteuil. Il n'aurait finalement jamais quitté ce cocon qu'il s'était créé. Oui, si les murs savaient parler, ils raconteraient la descente aux enfers, l'espoir, l'amour... Downy. Éternel optimiste dans l'âme. Il avait passé trop de temps à se morfondre dernièrement. Il était donc grand temps de remédier à tout ça. Jaymes mettait autant la main à la pâte que Clarkson. Quelques coups d'oeils, peu de mots. Ils faisaient le ménage derrière un Downy désormais disparu. L'ancien militaire avait enfilé tellement de costumes depuis des années.. Il y avait eu le garçon timide, l'ado discret et malmené, le soldat brillant, le blessé torturé, le héros déchu, le fantôme, l'étudiant, l'amoureux, le grand-gamin, l'âme millénaire... Beaucoup de costumes pour une seule personne.
Downy, fourrant encore quelques effets personnels dans un carton, s'arrêta. Il tourna le nez vers Jaymes, et le regarda un instant. Il déglutit. Son projet. Peut-être qu'il aurait fallu prévenir quelqu'un de son projet un peu fou. Mais Downy recommençait tout à zéro, et y avait beaucoup pensé, ce n'était pas totalement irréfléchi. Il ne pourrait jamais oublier ce qu'il s'était passé, c'était impossible. Mais quelqu'un avait dit qu'avant de pouvoir s'entendre avec ses vivants, il faut réussir à cohabiter avec ses morts. Downy se débattait avec eux depuis sept ans aussi. Il le voulait. Il le devait. Il en avait besoin. "Je pense partir d'ici une semaine." Il se mordilla la lèvre inférieur et esquissa un petit sourire. "Je... Si je veux définitivement tourner la page, faut que je fasse ce dont je t'ai déjà parlé d'autre fois... Faut que je fasse le boulot que j'aurais dû faire il y a sept ans." C'était un projet que Downy, depuis quelques mois, avait ressorti des cartons. Faire face, s'expliquer, s'excuser, et enfin faire le deuil de ses camarades. Il n'avait même pas assisté à un seul de leurs enterrements. Trop occupé dans son hôpital militaire à crier la nuit pendant ce court mois après sa dernière mission. On l'avait réformé, après ça. Plus question de parler du Sergent Clarkson, il avait quitté l'armée à cette époque-là.
C'était donc le projet un peu fou d'un homme qui l'était un peu aussi. Il se laissait une semaine. Une semaine pour être sûr qu'il n'était pas devenu totalement allergique au monde extérieur. Et puis il le ferait, fauteuil ou pas fauteuil. Les heures de bus ? Il ferait avec. Il savait qu'il y avait la famille de Thomas et celle d'Andrew dans le Michigan, pas trop loin. Il y avait Jeremy dans l'Ohio.. Et enfin, comme si c'était un signe, signe qu'il devait vouloir sa rédemption, Steve venait du Texas. Vers la fin de son séjour hospitalier, il avait commencé des recherches. Repérer où les parents vivaient maintenant.. Le père de Steve était à Austin. À 1930 miles environ de Downy.
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Sujet: Re: « Les hommes rêvent du retour plus que du départ. | JAYMES » Ven 19 Oct 2012 - 20:25
Downy & Jaymes
U
n nouveau regain d'énergie semblait s'être distillé dans les veines de Downy. Il avait envie de changer de vie, de tourner la page sur les dernières années qu'il venait de passer. En face de lui, avec un regard qu'il ne lui avait pas connu depuis des années, Downy ressemblait à celui qu'il avait été au lycée. Belle image qui permit à Weeler de sourire et de tapoter l'épaule de Clarkson, définitivement prêt à réaliser un aménagement d'intérieur. En un rien de temps, les deux hommes se mirent au travail, en silence d'abord puis quelques remarques sur des souvenirs vinrent perturber leur quête de rangement. Jaymes n'avait pas partagé ce genre de moments avec son ami depuis des mois, la présence de Braeden ayant limité leurs rencontres. Weeler regrettait sincèrement de ne pas avoir pu faire plus attention à Downy durant ce temps, il savait pertinemment que depuis son retour de la guerre, il était fragilisé. Aujourd'hui, il tendait à lui prouver le contraire, concentré sur sa tâche, déterminé à laisser l'avenir gérer sa vie plutôt que le passé. Bel effort qui ne laissait pas le milliardaire de marbre. Le bonheur s'affichait nettement sur son visage, il suffisait d'un rien parfois pour qu'une vie devienne plus lumineuse.
La suite des évènements, Jaymes ne s'y était pas attendu. Soudainement, Downy avait laissé son regard dériver et les objets qu'il tenait en main glisser à nouveau à terre. Il stoppa toute activité avant de croiser le regard du PDG du casino. Jaymes termina son activité avant de s'arrêter à son tour et de regarder son ami, toujours aussi déterminé. Alors comme cela, il voulait finir le voyage? Jaymes se doutait qu'il avait vécu des choses bien trop douloureuses là bas mais Donwy n'en parlait jamais. Il n'avait jamais mentionné véritablement ses camarades morts au combat et aujourd'hui, il comptait leur rendre le plus beau des hommages, comme il l'avait prévu quelques fois. Weeler le regarda avec fierté, il savait que ce jour viendrait et même s'il lui avait fallu perdre l'amour et l'usage de ses jambes, Clarkson avait encore la force pour accomplir l'impossible. Jaymes sourit légèrement avant de commenter son projet.
Tu t'es finalement décidé. C'est un excellent choix Downy. Il t'aura fallu sept ans mais tu ne le regretteras pas. Tu pourras enfin te pardonner complètement, si tu veux un coup de main ou du soutien, je ne serai pas loin en tout cas...
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Sujet: Re: « Les hommes rêvent du retour plus que du départ. | JAYMES » Sam 20 Oct 2012 - 10:59
Les hommes rêvent du retour plus que du départ.
16 Octobre 2012 : Jaymes & Downy }La fierté brillait dans les yeux de Jaymes. Downy le savait, il l'avait déçu bien plus d'une fois. Rejeter son aide, nier son besoin, mais à chaque fois revenir en courant vers lui quand la vérité lui explosait en pleine face, qu'il devait se confronter au monde réel, ce monde dont il n'avait finalement jamais réellement parti. Enfant invisible, une ombre. Adolescent hargneux mais maltraité par le monde l'entourant ; Une image. Soldat brillant, une image. Jeune homme au fond du trou, un fantôme. Jamais réellement un être humain que dans ces instants où il s'était enfin senti entier, complet. Quelques semaines dans une vie, où le vide s'était quasiment entièrement rempli. Braeden avait colmaté les brèches, rien que par sa présence, son assurance, son sourire, sa voix, sa compagnie, ses grands yeux noirs... Rien qu'en étant là. Downy s'était senti entièrement compris ; Ils partageaient le même type de blessures. Ils partageaient un passé commun. Une amitié qui s'était changée en amour, un attachement obsessif... Un besoin, un manque. Une toute nouvelle drogue. La vie, la vraie. Un système cathartique, avec un chasseur et une proie se retrouvant sur un pied d'égalité, menés par les mêmes peurs, les mêmes espoirs, les mêmes rêves. Si Weeler l'encourageait dans sa quête, les dernières peurs de faire le grand saut quittèrent Downy. Il le ferait. Partir seul, s'embarquer dans une sorte de voyage initiatique. Et apprendre, découvrir, et s'initier au pardon. Se pardonner, enfin, aurait peut-être un sens à ses yeux. Laisser aller, laisser tomber le combat constant. Arrêter de se battre contre soi-même. S'excuser pour les fautes qu'il avait commises, et s'excuser lui-même. Tout n'était peut-être pas forcément de sa faute, au final. Il finirait bien par se l'avouer.
Downy esquissa un petit sourire. Retrouver les quelques repaires qui lui restaient, et en construire de nouveau. Jaymes serait le seul à être au courant de son plan quand il partirait. Il voulait le faire ainsi, s'effacer de Detroit, sillonner les Etats-Unis en solitaire, faire face, sans bruits parasites autour de lui. Personne pour chercher à le résonner, à le ramener à la maison. Il tira un peu sur les manches du sweat un peu grand qu'il portait. "... Personne d'autre n'est au courant. Je veux faire ça sans avoir à me dire qu'il y a tout le monde ici qui attend avec impatience de me voir revenir pour me demander si je vais mieux." Sourire un peu plus ironique. Qu'il fasse ça ou aille passer une semaine de vacances aux Bahamas, tant qu'il prévenait les autres, les questions au retour seraient toujours les mêmes. Après cet épisode, il aurait encore à se retaper. Comme toujours, surtout vu son état. Malgré le fait que si il donnait son accord, et c'est ce qu'il avait fait, il commencerait de la rééducation, avec pour seul but d'essayer de récupérer ses jambes, Downy touchait aussi du doigt l'idée toute simple de reprendre la vie où il l'avait laissée, réellement ; Reprendre son poste, reprendre son boulot, retrouver ses élèves. Ce qui était drôle, avec ces gamins qu'il tentait tant bien que mal d'instruire, c'est qu'ils s'intéressaient bien souvent plus à lui qu'à sa matière. À ses amours, en fin d'année scolaire dernière et à la rentrée, le laissant un peu gêné, bien souvent sur la défensive. Et les connaissant bien, l'inquiétude avait dû en prendre quelques uns dans ses classes en apprenant qu'il était passé sous les roues d'une voiture, juste devant le lycée, à la sortie des cours. Downy déglutit, et rattrapa une photo qui traînait près de lui. Un sourire étira ses lèvres alors qu'il interpellait son ami d'enfance. "C'est nous." Il retourna la photographie des deux adolescents. Une date était inscrite à la va-vite à l'arrière... "C'était juste avant que je passe mon été en France et que je m'engage."
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Sujet: Re: « Les hommes rêvent du retour plus que du départ. | JAYMES » Sam 20 Oct 2012 - 18:26
Downy & Jaymes
L
a rédemption était finalement à portée de main de Downy Clarkson. La sage décision qu'il venait de prendre rendait Jaymes bien plus fier que toutes les peurs qu'il avait dû affrontées ces dernières années. Leur amitié avait survécu à bon nombre d'obstacles et aujourd'hui, ce que l'ancien militaire, Weeler le ressentait jusqu'au fond de ses tripes. Sentiment étrange quoique dangereux, Jaymes ne le voyait pas autrement. Son meilleur ami. Downy. Cet homme qu'il chérissait depuis son enfance, ils avaient toujours été proches même dans les moments o plus rien ne semblait les rapprocher. Au lycée, ils avaient pris des chemins bien différents puis la guerre les avait séparé d'une manière bien brutale. Sept ans après, pourtant, ils en restaient toujours des âmes interconnectés qui feraient n'importe quoi pour que l'autre puisse avoir une vie convenable. Aujourd'hui, c'était véritablement ce qui se tramait alors que Donwy lui confiait son envie de partir à l'autre bout des Etats-Unis chercher le pardon auprès de la famille de ses camarades de l'armée. Une épreuve qui serait certainement difficile mais à en juger par la fermeté qui s'affichait sur son visage, Clarkson était bien prêt. Le jeune en fauteuil ajouta que Jaymes était le seul au courant de cette affaire. Le riche milliardaire afficha un sourire, il serait là pour soutenir son ami et bien évidemment, le silence serait de rigueur.
Tu peux compter sur moi pour garder le secret. Du moment que tu fais attention à toi pendant le voyage.. Je tiens pas à recevoir d'autres mauvaises nouvelles. J'ai déjà eu assez peur...
Jaymes se rappelait que trop bien de l'appel qu'il avait reçu ce jour-là. Downy, à l'hôpital, une urgence, sur une table d'opération. Le PDG du casino avait foncé jusqu'à l'hôpital de Detroit et avait attendu patiemment quatre bonnes heures. On était venu lui dire qu'il allait bien malgré des problèmes moteurs... Jaymes tenait à ce que ce genre de choses ne se reproduise jamais. Puis, sans ajouter d'autres paroles, Downy replongea sa main dans le carton et en sortit une vieille photographie. Il la regarda quelques instants avant de la tendre à Weeler. Il étouffa un sourire nerveux. Des bons souvenirs que cet été là. Certainement le meilleur. A cette époque, il n'y avait aucune ombre au tableau dans leur vie respective. C'était juste avant ce fameux départ à l'autre bout du monde pour Downy.. La fin d'une ère assurément.
Un sacré moment que cet après midi là. Je me rappelle bien quand je t'ai fait finir dans la fontaine de la grande place. Juste avant que tu commences tes missions suicidaires... Ce temps là me manque. J'espère qu'on repassera des moments comme ceux là.
Puis, Jaymes détourna les yeux quelques instants pour vérifier où ils en étaient dans leur grand ménage et une chose était sûre, ils étaient efficaces. Il se concentra de nouveau sur Downy, espérant que plus aucun malheur ne viendrait détruire son ami..
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Sujet: Re: « Les hommes rêvent du retour plus que du départ. | JAYMES » Mar 23 Oct 2012 - 13:00
Les hommes rêvent du retour plus que du départ.
16 Octobre 2012 : Jaymes & Downy }"Je compte pas me faire renverser par un bus maintenant Jay'. T'inquiète pas pour ça, je sais que je peux être con mais faut pas abuser non plus." Downy esquissa un sourire. Il avait tendu la photo à Jaymes qui l'avait attrapé et la regardait avec la même lueur de nostalgie dans les yeux que Clarkson avant lui. Des bons souvenirs. Des instants riches de sens. Downy et Jaymes, à cet âge où tout brillait, étaient alors heureux. Peu de choses venaient noircir le tableau, à cette époque. Ils étaient diplômés, jeunes, la vie leur ouvrait grand les bras... Et Clarkson allait même réaliser un rêve qui était de visiter la France. Il avait bien fallu que ce voyage lui laisse le temps de réfléchir avec lui-même, que l'ombre d'aïeux se penche sur lui, que son père vienne se glisser dans sa mémoire. En rentrant, il s'était engagé. En rentrant, il avait fait une immense bêtise. Downy s'extirpa de ses pensées en ré-entendant Weeler. Un sourire pâle se dessina sur le visage de Downy. "Je t'avais quand même trempé avec du soda... C'est vrai que c'était bien, ces moments-là. Enfin.. Ouais. Tu sais, Jaymes, on s'est pas tellement vus finalement cette année.. J'suis désolé pour ça. Et je m'excuse d'avance aussi, pour les conneries que je continuerais de faire à l'avenir." Il pinça les lèvres et se gratta l'arrière du crâne. S'excuser d'avance. Avance, avance.. Downy, profitant du côté un peu interloqué qu'eut son ami, l'espace d'un instant, s'extirpa de son sweat et lui balança avec force en plein nez. À nouveau, un large sourire vint se loger sur ses lèvres. C'était con, il souriait sans raison. La vie lui suffisait peut-être comme justification, au fond... Un sourire qui étirait ses lèvres, mais sans son sweat, il était un peu plus dur de le cacher encore. Un mois à l'hôpital pour se réadapter et se retaper, c'était bien beau. Mais Downy, dans une logique de déni, s'était tout autant affaibli que l'accident n'avait pu le faire. Certes, le teint pâle passait encore. Mais il semblait avoir quelque peu fondu. Peut-être que c'était aussi la cause de ses vêtements bien souvent un peu grands... Qu'importe. Le jeune homme se rapprocha de son meilleur ami et lui tendit une main, plantant ses yeux chocolatés dans ceux bleus clairs du Weeler. "Aide-moi à me lever s'il-te-plait Jaymes. Je veux voir un peu à quoi mon nouveau monde ressemble de là-haut." Sourire. Un tantinet gêné, cette fois. Sa requête n'était pas innocente. Il voulait voir, oui, le monde de la place qu'il avait quitté, encore une petite fois avant d'arrêter de saouler constamment tout le monde pour de bon. Downy savait. Il savait que ses jambes n'étaient plus là que pour faire jolie, de la fioriture, en décoration. Mais c'était humain. Tenir debout, voir le monde d'un peu plus haut. Il acceptait un soutien. Il demandait un soutien. Il avait besoin d'un soutien... Downy restait un être humain.
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Sujet: Re: « Les hommes rêvent du retour plus que du départ. | JAYMES » Sam 27 Oct 2012 - 16:00
Downy & Jaymes
J
aymes ne pouvait s'empêcher de sourire en entendant la remarque de son camarade. Il fallait avouer que toutes les catastrophes possibles et imaginables lui tombaient sur le coin du nez depuis son enfance. Il fallait toujours que Weeler soit derrière lui pour récupérer les miettes de son ami. Cette fois, pourtant, il le laissait partir pour l'autre bout du pays et il ne sera pas là pour empêcher Clarkson de finir dans un hôpital au fin fond du Texas. En regardant cette photo, dernier souvenir d'une époque définitivement révolue, Jaymes ne pensait qu'à une chose: revenir à cette période bénie où les douleurs et la peur n'étaient pas de leur monde. En faisant face au fauteuil de Downy, le riche héritier n'était pas certain qu'il puisse retrouver un jour la simplicité de leurs quelques moments d'amitié. Dans tous les cas, Jaymes se faisait la promesse de toujours rester là pour son ami, quelque soit le prix à payer. Il avait eu bien trop de peine à ne pas le voir pendant plusieurs semaines.
T'as intérêt oui à éviter toutes les lignes du bus du pays. Hors de question qu'on ne retrouve que ton fauteuil...
Sa voix s'était brisée à la fin de sa réplique. Des images le harcelaient sans que le jeune homme ne puisse y faire grand chose. Il tenta de passer outre la peur qu'il avait de perdre Clarkson dans d'autres circonstances terribles. Jaymes se concentra de nouveau sur la photographie tout en écoutant les propos de Downy. Il s'excusait pour les mois passés où ils n'avaient pas eu l'occasion de se voir. Jaymes le gratifia d'un large sourire, Clarkson avait vécu une belle histoire et Weeler pouvait comprendre qu'il n'avait pas eu besoin de lui pendant ces quelques mois.
T'inquiètes pas Dow', du moment qu'on ne devient pas des étrangers l'un pour l'autre. On va quand même pas effacer des années d'amitié pour ça hein? Et ça, j'en suis persuadé que tu m'en feras d'autres mon vieux mais je serai là pour réparer encore une fois.
Jaymes remit la photographie bien en vue sur la table puis regarda Clarkson avec un sourire. Celui-ci semblait heureux d'avoir mis un terme à ce grand ménage. Il en profita pour demander à Weeler de le relever pour observer de plus haut le résultat de leur labeur. Jaymes s'exécuta sans demander son reste, il savait que Downy avait tendance à rejeter son aide. Il comptait bien profiter pour une fois de ce qu'il pouvait lui offrir dans causer en retour une crise de colère effrénée de son ami.
En espérant que ça te plaise Dow', j'ai pas vraiment l'intention de devenir architecte d'intérieur tu comprends!
Jaymes laissait l'humour régner l'échange désormais. Il n'y avait plus d'urgence, ils avaient le temps de voir la prochaine souffrance venir. C'est tout ce que Jaymes espérait: qu'on laisse finalement Downy vivre en paix.
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Sujet: Re: « Les hommes rêvent du retour plus que du départ. | JAYMES » Mer 31 Oct 2012 - 14:42
Les hommes rêvent du retour plus que du départ.
16 Octobre 2012 : Jaymes & Downy } Il s'en remettait à un autre. Il acceptait la vérité. Il acceptait sa condition. Et demandait de l'aide. Jaymes aida Downy à se tenir debout, hors de son fauteuil. Sans lui, il n'aurait pas pu. Sans Jaymes pour le retenir, le soutenir, le supporter, en cet instant, Downy serait déjà écroulé au sol, au sens propre comme au figuré. C'était ça, oui. Il ne tenait que grâce à lui, à ce moment-là. Un sourire étira les lèvres de Clarkson en entendant la remarque du Weeler. Qu'importe. Qu'importe ces choses-là. C'était une porte qui s'ouvrait, une nouvelle vie à sa portée. « C'est parfait Jaymes, vraiment. » Il laissa son regard dériver encore un peu sur la pièce. Il y aurait encore énormément de boulot, pour qu'il se réapproprie tout cela. Et pour qu'il se réapproprie ses jambes, aussi, et puisse se tenir debout devant Jaymes, marcher, comme un Homme. Dans une petite semaine, il se lancerait sur les routes, et ferait le travail qu'il n'avait jamais fait. Downy allait peut-être enfin boucler la boucle ; Terminer ce qu'il avait abandonné. Il se laissa retomber dans son fauteuil, et releva le nez vers son ami. Un ami, oui, un vrai. Peut-être que finalement tout cela n'était pas si négatif. Réparer ses erreurs, voir les choses en face, prendre un nouveau départ... Et saisir ces instants que la vie lui tendrait parfois. Il lança, posant ses mains sur les roues de son fauteuil et commençant à se dégager pour aller vers sa cuisine : « Tu veux une bière ? » Quelque chose de simple. Il fallait savourer. Et accepter ; Accepter que la vie refusait elle-même qu'il apprenne à cuisiner puisque les surfaces de plan de travail de sa cuisine lui arrivaient juste en-dessous du menton. Mais ça, ce n'était rien. Un petit problème, une petite tâche dans ce paysage qui se dessinait devant Downy alors qu'il revenait vers Weeler avec deux bouteilles à la main ; L'espoir persisterait. Comme toujours. À jamais.
FIN.
Spoiler:
EXCUSEMOI DU RETARD ET DE LA DAUBE INTERSIDERALE
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Sujet: Re: « Les hommes rêvent du retour plus que du départ. | JAYMES » Mer 31 Oct 2012 - 16:46
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Sujet: Re: « Les hommes rêvent du retour plus que du départ. | JAYMES »
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