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| Sujet: I'm sorry ϟ Anastasia Mer 8 Aoû 2012 - 20:02 | |
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"BRAEDEN ! Y A PERSONNE ICI, IL FAUT QU'ON REMONTE !" Pourquoi est-ce que Braeden ne l'écoutait pas? L'eau était en train de monter dans le bateau et ils allaient se noyer c'était sûr. Il ne tarda pas à se retrouver entièrement englouti par les flots, il ne pouvait plus respirer et même s'il nageait du mieux qu'il pouvait, il était incapable de remonter à la surface. Il faisait du sur place. Il releva la tête pour essayer de trouver Braeden et celui-ci était en train de couler à côté de lui. Il essaya de l'appeler mais il se retrouva avec la bouche remplie d'eau et une gorge bien irritée. Il essaya de nager vers le fond du bateau pour aller récupérer son meilleur ami mais là encore il n'avançait pas d'un millimètre. Ses poumons commençaient à se remplir d'eau parce qu'il ouvrait la bouche pour essayer de respirer, rien à faire, impossible de lutter contre cet instinct de survie. Son corps entier lui faisait mal. C'était la fin, il ne reverrait plus jamais les gens qu'il aimait, et Braeden allait périr avec lui. Il ferma les yeux et... Et se réveilla en sueur dans son lit. Son coeur battait la chamade et pendant quelques secondes, il fut complètement désorienté. Qu'est-ce qui se passait? Où était l'eau? Pourquoi respirait-il encore? Il était mort ça y est? C'était ça le paradis? C'était bien sombre en tout cas. Finalement il détourna le regard et lu l'heure affichée sur son réveil. Il était 3h et quelques du matin. Il laissa échapper un long soupir avant de se lever. Il n'avait pas envie de se rendormir. Il se déshabilla et mit ses vêtements trempés à la panière avant de sauter sous la douche. Il prit une douche quasiment glaciale et monta simplement la température au fur et à mesure histoire de ne pas tomber en hypothermie. Il attrapa une serviette et s'habilla avec un jean et un simple t-shirt après s'être essuyé. Il avait perdu l'habitude de bien s'habiller depuis qu'il avait commencé à travailler depuis sa chambre d'hôtel. Avec ses béquilles et sa cheville blessée, il avait réussi à convaincre son père qu'il serait plus efficace à travailler chez lui.
Il alla s'affaler sur le fauteuil de son bureau improvisé et se frotta les yeux. Il fit glisser son fauteuil et se prépara rapidement une tasse de café. Il vivait ici depuis tellement longtemps qu'il avait fini par prendre ses habitudes ici et notamment par installer sa propre machine à café. C'était plus pratique que de devoir déranger à chaque fois le personnel de l'hôtel, qui avait probablement autre chose à faire à cette heure-là. Comme dormir. Il but une gorgée de café et se frotta vigoureusement le visage. Ses nuits s'étaient faites de plus en plus courtes depuis l'incident du bateau, et ses cauchemars n'étaient malheureusement pas toujours aussi doux. La plupart du temps, Serena y était mêlé, mais il préférait ne pas y repenser, ce n'était pas un sujet auquel il avait envie de penser. Il passa la matinée à travailler. Il n'avait aucun rendez-vous de prévu pour aujourd'hui, alors il avait pu passer la journée ici. Il avait commandé son déjeuner au room service et il termina finalement son travail vers 17 heures. Ce qui était un véritable miracle quand on savait qu'il ne finissait généralement qu'à 22h. Il ferma son ordinateur portable et réfléchit. Il n'avait contacté personne depuis le bateau, pas même Braeden. Il avait eu besoin de prendre un peu de distance, pour réfléchir. Il ne savait plus quoi penser, quoi faire, il avait eu besoin d'un peu de tranquillité pour pouvoir mettre ses idées au clair.
Enfin, pour la première fois depuis le bateau, il se retrouvait avec un peu de temps libre. Il se demanda s'il devait contacter Serena, mais la jeune femme avait été très claire lors de la fête nationale, elle ne voulait pas le revoir. Enfin pas en tant qu'ami, et Chuck était incapable de lui offrir plus pour l'instant. Il soupira longuement et attrapa son téléphone portable. Il chercha le nom d'une autre jeune femme à qui il devait des excuses et lui proposa de venir le voir pour qu'ils puissent discuter tranquillement et mettre les choses au point. Il s'en était voulu en revoyant Ana sur le bateau de l'avoir quitté aussi subitement et surtout sans donner de nouvelles. Il lui devait des excuses il le savait, et vu comment elle lui en voulait, mieux valait que ce soit tôt. Il attendit une demi-heure que la jeune femme arrive en buvant café sur café et en jouant avec ses doigts sur la table – il n'avait pas l'habitude d'avoir du temps libre, aussi n'avait-il quasiment aucune occupation à part son travail. Finalement le téléphone de se chambre sonna et Chuck se leva pour décrocher. « Allô oui? » C'était la réception. « Oui, faites-la monter s'il-vous-plait. Merci à vous, bonne journée. » Il raccrocha et attrapa ses béquilles. Il pouvait au moins faire l'effort de se lever. Il se dirigea tranquillement vers la porte et l'ouvrit juste au moment où Ana frappait.
« Tu es blessée? » Fut sa première réaction en voyant le plâtre de la jeune femme. Il se décala de l'entrée histoire de la laisser pénétrer dans la chambre d'hôtel. Il referma la porte derrière elle et lui proposa poliment de s'asseoir où elle lui souhaitait.
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| Sujet: Re: I'm sorry ϟ Anastasia Jeu 9 Aoû 2012 - 19:40 | |
| « Mon ange ? Ana ? Anastasia ! » Anastasia Richards émergea enfin d’un sommeil visiblement agité et la première chose qu’elle vit fut le visage inquiet de son père. Cela faisait maintenant deux semaines depuis la fête nationale et le bateau. Ana faisait régulièrement des rêves, ou plutôt des cauchemars, par rapport à ce qu’il s’était passé, cauchemars où se mêlaient les bruits et images floues d’une autre explosion qui avait eu lieu bien avant… Avant ce 4 juillet, avant son entrée en médecine, avant le frère de Serena, avant sa rencontre avec Chuck, avant qu’elle n’emménage à Detroit, avant qu’elle ne soit adoptée par Jonathan Richards. Avant, en Russie alors qu’elle avait 3 ans. L’explosion du bateau avait fait remonter certains de ses souvenirs profonds. Ça faisait aussi deux semaines que son père était à la maison, qu’il était rentré de vitesse de Los Angeles. Malheureusement, elle savait qu’il devrait repartir vite, pour finir son film et elle sentait qu’elle devait l’y pousser ou il resterait là bien trop longtemps et ferait perdre beaucoup d’argent aux investisseurs et producteurs. Pour le moment, il était penché vers elle, et essuyait les larmes traitresses qui avaient roulé sur ses joues, exactement de la même manière que lorsqu’elle était enfant. « Tu vas mieux ? C’est fini ma chérie… Tu n’es plus sur ce bateau, tu es en sécurité et tes amis aussi. » Elle se redressa tout en reprenant ses esprits. Jonathan la connaissait bien, il savait qu’elle s’inquiétait énormément pour les autres. Elle détestait être ainsi, faible, et surtout qu’on la voit de cette manière, mais c’était différent, c’était son père. Elle avait essayé de lui cacher qu’elle dormait très mal, mais certaines fois, elle devait parler trop fort ou crier, ou peut être trop s’agiter… Elle reprit un visage plus joyeux et une esquisse de sourire vint se dessiner sur ses lèvres. « Je vais bien, désolée pour ça. » Son père secoua la tête de façon à lui montrer que ça n’était pas grave et elle se posa ensuite une question toute simple, question qui vient souvent à l’esprit une vingtaine de fois par jour. « Quelle heure est-il ? » Jonathan leva un sourcil, devant la question si anodine de sa fille qui semblait s’être remise très rapidement avant de lui répondre. « Il est midi. » Ana fut étonnée de l’heure si tardive, puis se leva et sa journée commença. Elle en passa une grande partie avec son père et insinua même à un moment qu’il devrait bientôt retourner à L.A. Mieux valait commencer en douceur n’est-ce pas ? Son bras gauche l’énervait, enfin, le fait qu’il soit dans le plâtre l’énervait, il y avait des tas de choses qu’elle ne pouvait pas faire, comme jouer de la guitare ou du piano… ça la frustrait chaque fois qu’elle passait devant ses instruments.
5 heures après que la blondinette se soit levée, son téléphone sonna. Chuck. Celui-ci lui proposa d’aller le voir pour discuter. Dans un sens, Ana était très pressée de revoir celui qu’elle considérait comme un grand frère mais dans l’autre, elle savait qu’elle risquait de s’énerver et de dégrader l’ambiance entre eux. Mais après tout, il fallait mieux le faire le plus rapidement possible pour éviter que ne s’installe un grand froid entre eux deux et puis, ils n’étaient jamais restés fâchés très longtemps, pourquoi commencer maintenant ? Perdre Chuck, ça l’aurait surement détruite, elle s’en était rendue compte sur le bateau lorsqu’elle craignait tellement pour lui… Elle alla donc se préparer, enfila une robe plutôt simple et sans manches, prit son sac, et sortit. Son père insista pour l’accompagner et elle finit par accepter. Une fois arrivée devant l’hôtel de Davis, elle embrassa la joue de son père et sortie de la voiture. Elle s’avança vers la réception, demanda la chambre de Mr. Levis, et attendit pendant que la réceptionniste appelait le jeune homme. Elle reposa ensuite le combiné et indiqua à Anastasia le numéro de la chambre de Chuck, la blondinette la remercia puis se dirigea vers l’ascenseur de cet hôtel luxueux et se rendit au bon étage. Arrivée devant la porte, elle respira profondément puis frappa, au même moment où Chuck l’ouvrit.
Ana fut… choquée en quelque sorte. Davis ne portait pas l’un de ses habituels costumes et semblait différent, un peu comme s’il était fatigué, de même il se déplaçait avec des béquilles. Le voir en jean et T-shirt, rappelait à la jeune femme l’époque où l’héritier Davis était au lycée, et un sourire éclairait son visage. Pourtant, le sourire d’Ana avait quelque chose de faux pour ceux qui la connaissaient bien. A la remarque de Chuck pourtant, il s’élargit. « Moi aussi je suis ravie de te revoir Chuck. Et non, les médecins ont plâtré mon bras pour faire joli et parce qu’ils s’ennuyaient avec tous les blessés. » Ses phrases étaient ironiques évidement, Chuck ayant exprimé sa surprise avant toute chose, elle s’amusait un peu par rapport aux formules de politesses… Bref, il l’invita à entrer et elle pénétra dans la chambre d’hôtel, qui était très spacieuse, il fallait l’avouer, elle l’entendit refermer la porte et il lui proposa de s’asseoir, ce qu’elle accepta avec un sourire. Elle prit donc place dans un fauteuil et attendit qu’il s’asseye. Il avait des béquilles mais pas de jambe plâtrée, alors il y avait plusieurs options mais Anastasia avait plutôt l’impression qu’il s’agissait de sa cheville. Mais comment aurait-elle pu en être sure vu qu’ils ne s’étaient pas parlés depuis le bateau ? « Comment vas-tu ? Les béquilles sont pour ta cheville, ou autre chose peut être ? » Elle le regarda, se demandant si les sujets importants allaient rapidement être abordés ou non. Puis elle fit une remarque et posa une question anodine, juste histoire de parler. « Ça m’a l’air agréable ici, mais pourquoi est-ce que tu vis à l'hôtel? Tu n'as plus ton appart et William t'a mis dehors? En parlant de ton père, il va bien? » Elle souriait surtout sur la deuxième question, elle connaissait plutôt bien le père Davis et doutait qu'il ait mis son fils à la porte, il était plutôt du genre à l'étouffer, c'était probablement Chuck qui avait voulu partir. Pendant qu’il lui répondait, elle pensa qu’elle ne voulait surtout pas éviter les sujets blessants et qu’il valait mieux ne pas trop attendre, parce qu’elle n’avait pas l’habitude qu’ils se cachent des choses -à part l’affaire Ezequiel évidemment- ou d’être en colère contre lui. Elle soupira puis commença. « Ce jour-là, sur le bateau… tu n’as pas eu le temps de répondre je pense, et j’étais sous le choc et bien énervée. Alors je vais te reposer la question, plus calmement. Pourquoi ne m’as-tu pas prévenue de ton retour ? Et depuis combien de temps es-tu à Détroit ? » Anastasia parlait avec calme mais à l’intérieur, elle sentait la même colère que sur le bateau, bien qu’elle ait été accentuée ce jour-là par l’alcool et la vision de Serena en pleurs. D’ailleurs, elle devrait aborder le sujet de cette dernière aussi, mais elle avait bien peur que sa voix ne monte avant d’en arriver là. De toute manière, on avait pu entendre de la déception dans sa voix lorsqu’elle avait posé les deux questions, et qu’elle était blessée également, bien qu’elle ne l’ait pas fait entendre intentionnellement… Elle attendit avec plus ou moins de calme que Chuck réponde. |
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| Sujet: Re: I'm sorry ϟ Anastasia Jeu 9 Aoû 2012 - 20:46 | |
| Chuck sourit et baissa les yeux devant le sarcasme d'Ana. Il ne savait pas si elle était encore énervée contre lui ou bien si elle aimait juste lui faire remarquer que sa question était bête, mais il n'allait probablement pas tarder à le savoir. Il referma la porte derrière elle et alla s'asseoir dans l'un des fauteuils à côté de celui qu'avait choisi la jeune femme. « Désolé, tu sais très bien que ça me fait plaisir de te revoir aussi. » Il lui lança un petit sourire en coin. Il avait l'habitude que la jeune femme fasse la conversation, aussi ne fut-il pas étonné quand elle commença bientôt son interrogatoire. Il lui lança un sourire amusé. « Pour ma cheville oui, elle devrait bientôt être guérie. » Il n'avait pas besoin de demander où en était son bras, elle était plâtrée ce qui signifiait que son bras était cassé. Elle en avait probablement eu pour un mois, et vu la façon dont elle se moquait de ses questions stupides, il préférait ne pas demander. Enfin, quand la jeune femme continua ses questions, il éclata littéralement de rire. Il se mordit la lèvre pour se forcer à s'arrêter après quelques secondes. Anastasia avait toujours eu le don pour le faire rire, il fallait dire qu'elle avait un humour du genre décapant et que Chuck avait un grand sens de l'auto dérision, sans quoi leur amitié n'aurait peut-être jamais marché. « Non, je te rassure mon père ne m'a pas mis à la rue. » Il leva les yeux et laissa échapper un léger soupir. Il savait qu'Ana se moquait de lui, mais il ne considérait pas ça comme une raison valable pour ne pas répondre à ses questions. « Mon appart' n'est pas encore habitable, je n'ai eu ni le temps ni le courage de m'en occuper encore, alors je vis plus ou moins ici depuis que je suis rentré. » Il haussa les sourcils rapidement, sentant bien qu'il s'était déjà aventuré sur une pente savonneuse, vu la scène qu'Ana lui avait faite sur le bateau, il risquait de passer un sale quart d'heure et en plus de ça, c'était lui qui amenait volontairement le sujet sur le tapis. De toute façon il aurait pu l'éviter tant qu'il voulait, ça n'aurait été que reculer pour mieux sauter.
« Mon père va... Comme d'habitude je suppose, bien quoi. » Il grimaça malgré lui en repensant à son père. Il n'avait pas envie de s'emmerder avec ce genre de pensées, mais elles revenaient toutes seules. Enfin, vu qu'Ana avait l'air déterminée à aborder les sujets qui fâchent, il réussit au moins à chasser son paternel de ses pensées. La jeune femme avait beau dire qu'elle posait la question plus calmement que sur le bateau, Chuck pouvait sentir l'agacement et la déception dans sa voix. Son sourire retomba aussitôt et son visage se fit plus grave. Comment est-ce qu'il était censé expliquer ça sans énerver la jeune femme? Il n'en savait rien, mais il allait bien falloir qu'il trouve. Il laissa échapper un soupir avant de se relever, péniblement. Il attrapa l'une de ses deux béquilles et se dirigea en boitant vers le bar. « Tu veux quelque chose à boire? » Il se tourna vers Anastasia et attendit sa réponse. Il lui apporta ce qu'elle avait demandé ainsi qu'un verre de whisky pour lui. Il s'était mis à boire un peu trop depuis la soirée sur le bateau et il fit une note mentale d'essayer d'être un peu plus raisonnable dorénavant.
Il vint se rasseoir dans son fauteuil et but une gorgée de whisky. Son verre toujours à la main, il s'amusait à le faire bouger pour faire remuer un peu le contenu. Par où commencer? Il soupira à nouveau. Il n'en savait rien. « Je suis de retour à Détroit depuis... Quasiment deux mois maintenant. » Il s'arrêta et releva les yeux, se doutant bien que la nouvelle n'allait pas faire plaisir à Anastasia. Il savait qu'il aurait du prendre le temps d'aller la voir, mais sur le coup... Il avait juste eu d'autres choses en tête. « Je suis désolé de ne pas être venu te voir plus tôt, et que ce soit toi qui m'ait revu par hasard sur le bateau. » Il se mordilla la lèvre inférieure, gardant ses yeux bien plongés dans ceux d'Anastasia. La sincérité passait aussi par le regard et Chuck tenait à lui faire comprendre qu'il n'était pas en train de lui mentir. « Tu me croirais si je te disais que j'ai été trop occupé pour t'appeler? » Il ne put s'empêcher de lancer un sourire en coin à la jeune femme. Il connaissait assez bien Ana pour savoir qu'elle n'allait pas le croire aussi facilement, et ce fut pour ça qu'il s'empressa d'ajouter : « Je t'assure que c'est vrai. Depuis que je suis revenu à Détroit, mon père a été constamment sur mon dos. Un dossier par-ci, un dossier par-là. Pendant les premières semaines je n'ai fait littéralement que bosser, dormir et manger. » Il baissa les yeux et se massa doucement le front. Les souvenirs de ces premières semaines ne lui faisaient pas spécialement de bien, enfin, il n'était pas là pour se plaindre. « La vérité c'est que le seul moment de libre que j'ai eu avant le 4 Juillet, je l'ai passé avec... Serena. » Il avait eu du mal à lâcher le nom de la jeune femme, ce qui était stupide étant donné qu'Anastasia était quasiment au courant de tout, en tout cas c'était ce qu'il avait cru comprendre vu la complicité qu'il avait noté entre elle et Serena sur le bateau.
Il passa rapidement sa langue sur ses lèvres. « Je sais que c'est pas une excuse, mais sur le coup, je n'ai pas pensé à prévenir qui que ce soit de mon retour. » Pour la simple et bonne raison qu'il n'était revenu que pour Serena et qu'il n'avait même pas pensé à donner des nouvelles à qui que ce soit d'autre avant de l'avoir revu elle. |
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| Sujet: Re: I'm sorry ϟ Anastasia Ven 10 Aoû 2012 - 12:25 | |
| Le sourire en coin de Chuck, ce sourire qu’elle avait vu tant de fois. Par automatisme, peut être, ses lèvres se mirent à sourire également. Elle le savait, oui. Pourtant, pour la première fois depuis qu’elle le connaissait, elle doutait. S’il ne l’avait pas prévenu de son retour, même pas un court message, c’est qu’il ne tenait pas tant que ça à elle, ou qu’elle ne lui avait pas manqué du tout et qu’il s’en fichait un peu. Peut être que ça ne lui faisait pas tant plaisir que ça… Anastasia n’avait pas l’habitude de tant douter par rapport à Chuck, de se sentir blessée à cause de lui. Mais elle s’était reprise et avait commencé la conversation, comme elle le faisait la plupart du temps en fait. Il confirma que c’était sa cheville qui était blessé en souriant d’un air amusé. Et il ajouta qu’il n’en avait plus pour longtemps. Ana laissa échapper un léger soupir, elle en avait au moins pour deux semaines de plus avec ce plâtre. Il ne fit aucune autre remarque par rapport à son bras, peut être l’avait-elle vexé ? Ou alors il savait qu’elle risquait de se moquer un peu de lui comme précédemment. En effet, elle utilisait souvent l’humour ou l’ironie et parfois ce n’était pas très agréable, et surtout pas quand elle s’en servait pour essayer de ne pas se mettre à crier sur son interlocuteur, enfin, quand qu’elle était blessée ou déçue par celui-ci… La jeune femme continua de parler, s’intéressant au fait qu’il vivait à l’hôtel et Chuck… et bien, il explosa de rire. Un grand et sincère sourire éclaira le visage d’Ana, ça faisait longtemps qu’elle ne l’avait pas entendu rire, elle devait bien avouer que ça lui avait manqué. Chuck se mordit la lèvre puis répondit peu à peu à ses questions. Elle ne doutait pas du fait que Mr. Davis n’avait pas mis son fils à la porte, Chuck évoqua déjà un sujet important aux yeux de la jeune Russe. Depuis qu’il était rentré… Combien de temps exactement ? Il sembla s’en rendre compte et haussa les sourcils puis parla de son père. Visiblement, leur relation ne s’était pas améliorée. Ana, pour sa part, aimait bien le paternel Davis, qui la faisait souvent rire, mais elle savait comment il pouvait être avec son fils et soupira. « Donc, tu prévois de t’occuper de ton appart’ et de retourner y vivre ou tu t’es habitué à vivre à l’hôtel et ne veux plus en partir ? Quand à ton père, visiblement ce n’est toujours pas ça entre vous… J’imagine que si je veux plus de nouvelles, je demanderais au mien, ou j’irais lui parler après tout. Et j’imagine également qu’il vaut mieux qu’on ne parle pas de lui. » Ana souriait, Chuck savait qu’elle appréciait son père et il ne s’en était jamais formalisé. Ce n’était pas comme si la jeune femme s’était rangée aux côtés de William pour lui dire que son histoire avec Serena était mal et devait cesser… Elle lui avait fait remarqué qu’il ne voulait pas parler de son père, en tant normal elle aurait surement définitivement arrêté d’en parler, n’aurait même pas fait cette remarque mais ce n’était pas habituel, elle lui en voulait toujours.
Ana changea de sujet et s’attaqua à ce qui l’intéressait vraiment, à ce qui allait venir inévitablement assombrir leur conversation… D’ailleurs, le sourire de Chuck s’effaça aussitôt, il soupira et se leva puis se dirigea vers le bar. Ana le suivit des yeux, elle s’en fichait un peu de ce qu’elle buvait mais il était vrai que c’était une bonne idée pour faire passer cette conversation, sauf si l’alcool les énervait plus qu’habituellement… Bref, elle se contenta de répondre. « La même chose que toi, si c’est un whisky c’est parfait. » Oui, la jeune femme ne se souciait pas vraiment du contenu tant que c’était de l’alcool, de l’alcool qui lui donnerait le courage de parler de tous les sujets qui fâchent… Lorsqu’il lui apporta, elle le remercia et attendit qu’il s’asseye et réponde.
Elle but une gorgée et eut bien de la chance de l’avoir avalée lorsqu’il répondit parce que sinon elle l’aurait surement recrachée. DEUX MOIS ! Elle ne dit rien sur le moment, bien qu’une lueur blessée s’afficha dans ses yeux. Deux mois qu’il était à Détroit et pas un mot, pas une visite, rien. Elle avait envie de réagir, de crier, se déchaîner, mais elle décida de le laisser finir pour laisser libre court à sa colère ou bien essayer de se calmer, elle n’avait pas encore décidé. Il était désolé, c’était du moins ce qu’il disait, mais Ana avait bien l’impression que ses yeux ne mentaient pas. Là encore, elle aurait pu réagir, mais décida d’attendre. En fait, son apparence devait être si calme que s’en était angoissant, seuls ses yeux laissaient deviner sa déception et sa tristesse. Sa colère aussi. Non elle ne le croyait pas, et ce n’était pas ce sourire qu’elle aimait tant qui allait la faire changer d’avis. Jeune, très jeune, elle pouvait croire sur parole tout ce qu’il lui disait mais cette époque était finie depuis longtemps. Et si c’était ça son excuse, ça n’allait pas suffire. Voilà qu’il blâmait son père, c’était une chose qui ne plaisait pas forcément à Ana. Peut être qu’il avait raison et que William l’assommait de travail mais un sms, un message, un coup de fil, ne prenaient pas tant de temps, elle était convainque qu’il aurait pu trouver ce temps.
Elle le vit baisser les yeux puis la phrase qu’il prononça la laissa abasourdie, il était stupide ou quoi ? Au moins il lui disait la vérité mais une vérité plutôt blessante, qui faisait remonter la colère de la jeune femme et qui ouvrait un autre sujet à risques. Pour le coup, elle se sentait sur le point d’exploser mais il parla avant qu’elle n’en ait eu le temps. Et sa phrase lui arracha un sourire amer. « Tout d’abord, tu as raison, ce n’est pas une excuse. » Elle but une longue gorgée de whisky et continua. « Chuck Lars Davis, tu es de retour depuis deux mois et je n’ai eu aucune nouvelles ? Tu n’étais pas obligé de te déplacer, tu aurais au moins pu téléphoner, ou même envoyer un mail ou un texto ! Non, tu n’as pas eu une minute pour faire ça ? Je m’en serais contentée, j’aurais même été très heureuse de te savoir de retour et je suis sure que William n’aurait rien dit au fait que JE te revois et d’emprunte quelques minutes, ou une heure, à ton travail ! » Elle replaça une mèche de cheveux avant de soupirer et de continuer. De continuer avec le sujet Serena également. « Moi aussi je suis désolée Chuck. Je suis désolée que tu ne sois pas venu me voir, je suis désolée que tu ne m’ais pas appelé, je suis désolée et triste de me rendre compte que depuis tout ce temps je me berce d’illusion et que celui que je considérais comme un grand frère n’en ait visiblement rien à faire de moi en fait. Mais plus que tout, je suis désolée d’avoir appris que tu étais de retour sur ce bateau, par Serena qui était en larmes, à cause de toi. » La jeune femme se leva, et commença à marcher, faire les cent pas, elle était énervée et ne pouvait rester tranquillement sur son fauteuil. Il fallait qu'elle lui dise à un moment ou un autre qu'il l'avait déçue, lui dire en face, qu'elle était triste à cause de lui et n'avait plus tellement confiance, c'était la raison de la phrase ou elle avait prononcé les mots "grand frère". Elle ne lui laissa pas le temps de répondre, haussa le ton et se tourna vers lui. « Je ne comprends pas ton problème ! Elle a souffert à cause de TOI et tu reviens un an plus tard et tu vas la voir ! J'espère que tu ne t'es pas pointé chez elle tout sourire ou quelque chose du genre! Et dès la seconde fois –peut être aussi la première je n’en sais rien- elle est déjà en pleurs ! Et tu semblais étonné sur le bateau quand je t’ai dis qu’elle avait souffert, tu croyais vraiment qu’elle avait bien pris le fait que tu sois parti ? Sans explications ?! Tu ne sais pas, tu ne sais rien de ce qu’il s’est passé ! » La jeune femme était vraiment en colère, elle fulminait presque et elle savait très bien qu'elle avait lâché une bombe par rapport au fait que Serena avait été si mal. Elle retourna s'asseoir, ou plutôt se laissa tomber dans le fauteuil, et ajouta une dernière question. « Et qu’est-ce qu’il s’est passé sur ce putain de bateau avant qu’elle ne soit en larmes ? » Oui, elle jurait, ce qui signifiait qu'elle était bien énervée la plupart du temps... |
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| Sujet: Re: I'm sorry ϟ Anastasia Ven 10 Aoû 2012 - 14:24 | |
| « Je n'en sais rien, j'aviserai je suppose. » Répondit-il d'un ton las quand Anastasia lui demanda s'il comptait vivre ici désormais. Il ne s'était pas vraiment posé la question, il avait eu d'autres choses en tête depuis qu'il était revenu à Détroit que de s'occuper de son appartement et vu comment c'était parti, ça ne risquait pas de changer de si tôt. Il servit finalement un whisky à Ana puisque c'était ce qu'elle lui avait demandé. Il n'était probablement pas responsable de sa part de servir de l'alcool, surtout aussi fort, à une jeune femme qui venait à peine d'avoir 21 ans, mais il ne se sentait pas la force de lui refuser quoique ce soit, en plus il connaissait assez bien Ana pour savoir qu'il ne risquait pas grand chose à la laisser boire. Elle allait peut-être être encore plus remontée que s'il avait été sobre, mais au point où il en était, ça ne ferait pas une grande différence. Il retourna s'asseoir, laissant échapper un soupir d'aise après avoir déposé sa béquille par terre. Il avait hâte de pouvoir se débarrasser de son atèle. Il se lança ensuite dans ses explications, il savait très bien que la jeune femme n'allait pas être contente, et il savait qu'elle avait raison de lui en vouloir, mais il ne s'était pas attendu à ce qu'elle soit autant en colère. Chuck baissa les yeux et serra les dents. Il savait que c'était ridicule, mais la réflexion d'Ana l'avait quelque peu agacé. Premièrement, depuis l'affaire Serena, son père s'était plus ou moins mis en tête de ne pas le laisser sortir, et que ça ait été pour Anastasia ou pour quelqu'un d'autre, il l'en aurait empêché. Surtout qu'il savait que les deux jeunes femmes se connaissaient, et avaient le même âge. Il n'aurait jamais cru son fils capable de sortir avec une fille aussi jeune, mais depuis qu'il avait appris pour Serena, il avait tendance à prendre plutôt deux précautions qu'une. Sans compter qu'elle aurait pu servir d'intermédiaire entre lui et Serena et ça, William le lui avait expliqué rapidement avant même son retour à Détroit.
Deuxièmement, la façon dont elle avait insisté sur le « je » ne lui faisait définitivement pas plaisir. Il avait envie de répliquer que tant qu'il avait été incapable de revoir Serena, il avait préféré ne revoir personne, question de principe, il n'en savait trop rien. Mais il savait que ça n'aurait fait que jeter de l'huile sur le feu avec Anastasia et s'il l'avait appelée, c'était pour s'excuser et se faire pardonner et non pas pour provoquer une troisième guerre mondiale entre eux deux. Chuck décida donc à nouveau de ne rien dire, au lieu de ça, il écouta Anastasia l'accabler encore un peu plus. Un sourire triste au visage, il releva les yeux pour affronter le regard de celle qu'il considérait comme une petite soeur. Il n'attendit pas qu'elle ait fini pour lâcher doucement : « Tu sais très bien que tu comptes énormément pour moi Anastasia, ne dis pas de bêtise. » Le fait que la jeune femme ne lui fasse pas confiance et remette en doute son affection pour elle provoquait en lui un léger pincement au coeur. Elle avait peut-être raison de douter, après tout, c'était lui qui n'avait pas donné de nouvelles pendant plus d'un an. La vérité, c'était que Serena comptait trop pour lui pour qu'il ait pu penser à qui que ce soit d'autre et plus il en parlait, plus il en voulait aux autres de ne pas lui pardonner plus facilement. Il savait qu'il avait eut tort, il s'était excusé, qu'est-ce qu'ils attendaient tous de plus? Il avait fait ce qu'il pouvait, depuis le début, il avait essayé de satisfaire tout le monde. Maintenant il était fatigué, il avait tout fait foirer, il ne dormait pas assez et les personnes dont il avait le plus besoin en ce moment lui tournaient le dos parce qu'il les avait abandonné en partant pour New-York. Il aurait du se douter que la jeune femme n'allait pas se laisser amadouer aussi facilement que ça, mais tout de même, il avait espéré un peu plus de compassion et de compréhension de sa part.
Il serra à nouveau les dents en comprenant qu'Anastasia allait parler de Serena. Il n'avait pas envie d'en entendre parler, il ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie, malheureusement pour lui, il était en béquilles. D'ordinaire il se serait relevé pour aller bouger dans la pièce, histoire de se détendre. Au lieu de ça il termina son verre cul-sec, craignant la suite. « Tu as raison, je ne sais strictement rien de ce qui s'est passé l'année dernière. » Déclara-t-il d'une voix soumise, après tout, elle avait raison, et vu ce qu'il avait appris sur le bateau, il n'était pas sûr de vouloir en savoir plus. Il venait enfin de comprendre à quel point Serena avait souffert, il ne savait pas pourquoi, il s'était toujours dit qu'elle en avait moins bavé que lui, peut-être parce qu'elle était encore jeune, ou bien peut-être tout simplement parce que ça l'arrangeait de le penser. Il se sentait moins coupable en imaginant que la jeune femme n'avait eu aucun mal à tourner la page. Finalement, il ne supporta plus de rester assis et se força à se relever. Il ne prit même pas la peine de récupérer ses béquilles et marcha en boitant jusqu'au bar. Sa cheville lui faisait mal, mais moins que ce qu'Anastasia était en train de lui dire. Il se versa un nouveau verre de whisky et le descendit directement avant de s'en servir un autre. Le dos tourné, il essuya ses yeux qui étaient légèrement humides à l'aide de sa main libre et se retourna finalement pour faire face à Anastasia. Il aurait mieux fait de retourner s'asseoir, mais il n'arrivait pas à en trouver la force, il préférait être debout quand il avait ce genre de discussion. « Ana, je t'aime, tu le sais ça, mais tu n'as pas à te mêler de ce que j'ai pu dire ou faire à Serena. Je sais que tu tiens à elle et que tu ne veux pas la voir souffrir, mais moi non plus. Crois-moi. Si tu penses que ça m'amuse de la faire pleurer... Alors au lieu de me crier dessus peut-être que tu pourrais essayer de considérer aussi mon point de vue? Je sais que j'ai merdé avec Serena, et ça me fait déjà assez souffrir comme ça sans que tu m'accables en plus. S'il-te-plait. » Finit-il doucement avant de baisser les yeux sur son whisky. Il laissa échapper un soupir, il savait qu'il n'aurait pas du répondre à Ana, qu'il aurait mieux fait de hocher la tête et de la laisser se défouler jusqu'à ce qu'elle n'ait plus rien à dire, mais elle dès qu'elle avait mentionné Serena, il n'avait pas pu rester silencieux. Au moins, il ne s'était pas énervé, au contraire, il avait déclaré tout ça d'un ton plus las qu'agacé ou même énervé.
« C'est terminé avec Serena, je ne veux plus en parler. » Soupira-t-il avant de retourner péniblement s'asseoir. Il ferma les yeux quelques secondes et se frotta doucement le visage. Il ne pouvait pas repenser à cette soirée sur le bateau sans avoir l'impression que son coeur tombait dans sa poitrine, il ne tenait vraiment pas à aborder le sujet et à revivre toute la soirée dans sa tête pour expliquer ce qui s'était passé à Anastasia. Il comprenait qu'elle se sente concernée, mais en toute honnêteté, leur histoire ne la regardait pas, et ce n'était pas en lui criant dessus qu'elle aurait ce qu'elle voulait. |
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| Sujet: Re: I'm sorry ϟ Anastasia | |
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