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 You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan

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MessageSujet: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyMer 1 Aoû 2012 - 19:31

You & I, We're gonna rise again
Ft Ethan & Joan



Cette saleté de bateau avait mis Joan dans un bel état. Elle était encore en convalescence et n'avait pas repris le travail pour que sa jambe se remette totalement. Elle marchait bien et les blessures physiques semblaient déjà être loin derrière elle. Les blessures morales, c'était une autre histoire. Après tout, elle avait failli y passer une bonne dizaine de fois en l'espace de seulement quelques minutes. Sans se l'avouer, Joan avait eu peur, pas pour elle non mais pour Ethan...
Joan ne comprenait absolument rien. Elle ne savait pas du tout où elle en était. Ce qu'elle savait.. Elle était bien trop proche de son amour de jeunesse. Sous l'effet de l'impulsion, elle l'avait même embrassé lors de leurs retrouvailles. Sur le bateau, ce même type de schémas s'était répété. Acceptant la mort qui les entourait, Joan s'était de suite précipitée vers Ethan. Ce comportement, ce n'était plus elle depuis des années et elle était effrayée. Absolument apeurée devant ce qu'il était capable de lui faire juste en se montrant face à elle. Elle redevenait humaine, quelque chose qu'elle avait relégué au fin fond de son être depuis bien longtemps. Sanders n'avait qu'à lui faire un simple sourire pour briser toutes les barrières qui menaient à cet endroit si artificiel dont elle avait bloqué l'accès si brillamment, son coeur...

Non, non et non. Qu'est ce qu'elle était en train de penser? C'était hors contexte et visiblement hors propos. Ce n'était qu'un moment de nostalgie, sa partie lycéenne qui la priait de penser à elle. En aucun cas, l'amour n'était un objectif et encore moins quelque chose à sa portée. Joan ne savait que faire du mal et Ethan pâtissait de ces réactions enfantines depuis déjà trop longtemps. Elle ne pouvait pas lui faire subir tout cela. Elle n'avait déjà pas eu le droit de l'embrasser, surprise par un moment de faiblesse et totalement prise au dépourvu par la chaleur de ses bras... Ses bras qui d'ailleurs, la hantaient plus ou moins. Encore plus lorsqu'elle était alitée avec sa jambe blessée. La solitude lui faisait perdre la tête et Ethan était l'objet de ses moments passés avec elle même dans cette sordide maison.
Quoiqu'il en soit, aujourd'hui, elle se sentait bien mieux. Enfin prête à affronter le monde extérieur, enfin, c'est ce qu'elle pensait. Elle était seulement à sa quatrième cigarette d'affilée, même sous ses meilleurs jours, Joan n'était pas si angoissée. Elle tournait en rond, ne sachant pas si elle devait sortir marcher un peu ou rester là, à regarder un énième programme à la télévision inintéressant. Elle alla faire un tour dans sa salle de bains pour se concentrer, se remettre d'aplomb, chose qu'elle faisait tout le temps quelques mois auparavant puis elle entendit la porte sonner. Elle mit beaucoup de temps à s'en rendre compte, elle n'avait jamais de visiteurs. Pas d'amis ou presque, encore moins de la famille et ce depuis longtemps...

Sans réfléchir, son cerveau hors connexion, elle se décida à aller ouvrir. Arrivée devant la porte, elle souffla un grand coup se préparant certainement à renvoyer une voisine chez elle. Elle ouvrit alors précipitamment et Ethan... Ce cher Ethan se retrouvait devant elle, toujours aussi charmant, chose certaine et avérée. Joan se sentait ridicule, pas du tout préparée et certainement pas dans son meilleur jour pour recevoir son amour de jeunesse avec qui elle avait failli mourir quelques temps plus tôt.

Ethan.. Ca, c'est une surprise, je ne t'attendais pas.. Oh, vas y entre! Que me vaut cet honneur?

Joan était complètement déstabilisée et mit une bonne minute à se décaler pour laisser Ethan passer. Elle souriait niaisement et n'arrivait pas à enchainer deux mots correctement. Et elle n'était jamais comme cela d'habitude, seulement Ethan la faisait douter de tout et surtout d'elle même...

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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyJeu 2 Aoû 2012 - 14:09

Joan Ҩ Ethan


L'eau glacée se déversant en cascade lui arracha un léger cri de surprise. Maudit soit le ballon d'eau chaude qui avait un peu trop tendance à faire des siennes ces derniers temps. Besoin de se remettre les idées en place peut-être, mais pas de cette façon. D'un geste sec, il tourna le bouton de la douche et stoppa ce jet un peu trop agressif de si bon matin. Après s'être passé une main sur le visage pour se réveiller, il attrapa une serviette. Une nuit affreuse, une de plus, depuis l'accident survenu sur le bateau. Soirée qui s'annonçait bien et qui avait virée à la catastrophe, ni plus ni moins. A croire que le destin s'était vraiment ligué contre Joan et lui. Maudits, par une entité invisible. Tourner encore et encore, sans trouver le sommeil, avoir pour seule compagnie ses interrogations, éprouver le besoin d'évacuer tout ça chaque matin. Ethan s'appuya contre le rebord du lavabo et jeta un œil au miroir situé au dessus de celui-ci. Vision horrifique que lui renvoya son propre reflet, des cernes prononcées sous les yeux témoignaient clairement de son manque de sommeil. Un café, des habits et une bonne demie heure plus tard, il était fin prêt pour affronter une nouvelle journée, ou plutôt à s'affronter lui-même. Il était devenu son pire ennemi, ses questionnements incessants le hantait, tout comme cette vision. Fou, il allait devenir fou s'il continuait sur cette lancée. Lorsqu'il fermait les yeux, il la voyait. Lorsqu'il allumait la télé il la voyait aussi. Lorsqu'il se promenait dans la rue, il la voyait encore et lorsqu'il travaillait, il la voyait toujours. Qu'est-ce que tu m'as fait se demanda-t-il alors qu'il faisait des aller retour entre le bureau de son appartement, le canapé, le frigo et la salle de bains. Un véritable lion en cage.

Comme tous les jours depuis plus d'une semaine, il se saisit de son téléphone portable, composa le numéro de Joan, puis raccrocha après une sonnerie. Il voulait vraiment l'appeler, entendre le son de sa voix, mais il n'avait pas le courage d'aller jusqu'au bout des choses. Ce n'était pas faute d'avoir essayé. Que pourrait-il lui dire si jamais elle venait à décrocher ? Quelque chose du genre « Salut, je me demandais pourquoi tu n'avais pas donné signe de vie depuis que tu m'as embrassé, et que tu m'as laissé en proie à tout un tas de questions toutes plus stupides les unes que les autres ? ». Ce n'était pourtant pas bien compliqué de prononcer cette phrase. Pourtant, il faut croire que si, puisqu'il n'y arrivait pas depuis qu'il l'avait quittée après s'être assuré qu'elle n'avait rien de plus qu'une jambe cassée. Le jeune homme était venu à Detroit dans le but de la retrouver, et voilà qu'il cherchait maintenant à l'éviter, tout ça n'avait vraiment aucun sens. Pour être exact, il ne l'évitait pas, il faisait juste le mort. Reculer pour mieux sauter, éviter de se prendre une veste ou pire une gifle. Sorte de tourbillon de purée dans sa tête, qui ne ressemblait à rien. Elle lui manquait cruellement et pourtant il continuait à douter. Il n'arrivait toujours pas à comprendre pourquoi elle l'avait embrassé devant le centre d'appel et ensuite sur le bateau. Parce qu'elle était persuadée qu'ils allaient mourir, du moins sur le bateau. Il ne voyait pas d'autres explications, nulle attirance de son côté, elle cherchait certainement juste un peu de réconfort. Stop, stop et stop. Qu'il arrête ça tout de suite. D'un geste précis, il lança son téléphone portable sur le canapé. Assis à son bureau, Ethan resta là quelques minutes sans rien faire. Tenter de faire le vide. Tentative ratée, n'y tenant plus, il sauta à nouveau sur son téléphone, composa le numéro de son amour de jeunesse, puis raccrocha à nouveau. Forte envie de courir et de mettre la tête dans le four, ou bien de foncer contre une surface dure pour s’assommer. Quel crétin !

S'il voulait pouvoir retrouver un semblant de vie normale, il devait prendre le taureau par les cornes. Arrêter de se bercer d'illusions, de se cacher derrière ses questions sans queue ni tête. Pour cela, il n'avait qu'une chose à faire, aller la voir. Tel un zombie il se dirigea vers la porte d'entrée, attrapa une veste puis sortit de son logement. Ses pieds le menèrent machinalement jusque devant chez Joan, il ne réfléchissait plus vraiment, son cerveau avait arrêté de fonctionner de manière normale. Gestes mécaniques, pensées hors connexion. Une inspiration profonde, puis il frappa à la porte de la jeune femme. Jusqu'à ce qu'elle apparaissait, il retint son souffle. Qu'allait-il bien pouvoir lui dire ? Il n'en savait rien. Tout ce dont il était persuadé, c'est qu'elle lui manquait et qu'il avait envie de la voir., tout comme il avait envie de la serrer dans ses bras, sentir la chaleur de son contact, les effluves de son parfum, la douceur de ses lèvres. Non, stop ! Ne pas penser à ça, surtout pas. Mais qu'est-ce qu'il était en train de lui arriver ? Il était amoureux, plus que jamais voilà tout. Se faire une raison et accepter de ne pas être aimé en retour. Cette pensée lui fit mal. Le bruit de la porte s'ouvrant le fit légèrement tressauter alors qu'il revenait sur terre. Sa belle assurance envolée, il se passa une main dans les cheveux, l'air nerveux. « Salut Joanny. Désolé de te déranger, je... je passais dans les parages et puis je me suis dit que j'allais m'arrêter pour faire un coucou. ». Il méritait certainement le prix de la débilité profonde, tout comme du mensonge le plus bidon. Un pas en avant et le voilà entré dans la demeure de Joan. Drôle d'impression que de voir son lieu de vie. Il se racla la gorge avant de reprendre la parole. « Comment vas ta jambe ? Et puis comment vas-tu moralement ? ». Il s'inquiétait vraiment pour elle, suite à l'accident survenu sur le bateau. « Tu... tu m'as manqué, j'ai pas osé t'appeler ou venir te voir plus tôt... », avoua-t-il finalement, avec un regard de chien battu. Après une révélation de ce genre, il n'avait plus qu'une envie, prendre la sortie et s'enfuir au plus vite.


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Dernière édition par Ethan Sanders le Dim 5 Aoû 2012 - 10:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyJeu 2 Aoû 2012 - 18:48

You & I, We're gonna rise again
Ft Ethan & Joan



Une très grande surprise lorsque Joan ouvrit la porte sur un Ethan bien évidemment charmant mais aussi sensiblement stressé et fatigué à en juger par les cernes qu'il arborait. La jeune tueuse le laissa entrer alors que ses pensées divaguaient. Que faisait-il ici? Pourquoi était-il si marqué par la fatigue? Le bateau avait certainement dû lui donner un sacré choc à lui aussi. Joan s'en remettait plutôt bien même si psychologiquement, elle n'était pas encore la bonne vieille Joan sans peur. Mais, elle était forte, elle avait fait des choses affreuses et la mort ne l'avait pas encore pêché alors elle s'en remettrait. Elle s'inquiétait bien plus de l'état de santé de son amour de jeunesse qui, lui, n'avait absolument rien fait de mal. Il avait juste eu le malheur de la rencontrer et désormais, il était aussi maudit que Kellers. Joan tenta de conserver son air neutre alors qu'Ethan lui avouait qu'il passait prendre des nouvelles après l'incident du bateau. Un léger silence alors qu'Ethan regardait dans quel environnement évoluait la jeune tueuse.
Joan ne s'était toujours pas faite à l'idée qu'Ethan était devant elle, elle avait parfois encore l'impression qu''elle hallucinait et qu'elle l'imaginait devant elle alors qu'elle était sur son lit de mort. C'était certainement ridicule mais Joan ne trouvait pas d'autres explications à ses retrouvailles hasardeuses au centre d'appels. Elle sortit de ses pensées pour se concentrer de nouveau sur le présent.

Oh, tu ne me déranges pas! Comme tu le vois, je rumine ici alors ta visite me fait plaisir.

Elle lui lança un de ses plus beaux sourires. Elle savait évidemment qu'elle était plus que contente de l'avoir en face d'elle mais dans le même temps, elle appréhendait. Ils s'étaient passé des petites choses entre eux qui pouvaient lui porter préjudice. Il avait fallu qu'elle l'embrasse, tentation magique et pourtant interdite sans compter les petits passages sur le bateau, se doutant qu'ils ne survivraient pas à cet obstacle. Ils étaient encore là et Joan se trouvait bien gênée d'avoir Ethan dans les parages après tous ces moments de faiblesse qu'elle avait montrés en face de lui. Elle ne pleurait jamais, même pas lorsque sa mère était décédée et elle avait la très nette impression qu'elle n'avait fait que cela en présence d'Ethan Sanders, c'était bien embarrassant pour elle, la tueuse à gages insensible.
Ethan continua de lui poser des questions, il lui demanda des nouvelles de sa jambe blessée sur le bateau. Elle avait mis quelques temps à s'en remettre et parfois, elle ressentait encore une certaine douleur mais Joan se sentait guérie, d'un point de vue physique, elle allait bien mieux, c'était un fait certain.

Oh bien mieux, je te remercie. La jambe, c'est déjà de l'histoire ancienne. T'es sûr que ça va Ethan? Tu me sembles fatigué...

Et c'était peu dire. Joan n'avait vraiment plus l'habitude de découvrir Ethan si perdu, ayant du mal à se concentrer sur l'instant présent. Elle espérait juste que le contrecoup de l'incident ne lui faisait pas perdre la raison.
Il s'avérait perdre un peu la raison en fin de compte, lui avouant qu'elle lui manquait. Comment pouvait-il lui dire cela alors qu'elle était une catastrophe ambulante? Dès qu'elle se retrouvait à moins de cinq mètres de lui, Ethan devait subir les foudres du ciel. Pourtant, Joan était heureuse qu'il lui dise cela. Elle rougit légèrement sous l'effet de la surprise certainement, ce n'était rien d'autre qu'une retombée logique de la mort qui leur avait tendu les bras simultanément, Ethan en aimait une autre. Il précisa qu'il n'avait pas osé prendre contact avec elle. Dieu que cette histoire était compliquée, Joan s'était déjà retournée la tête sur la question pendant des jours, finissant par mourir de fatigue sur son sofa. Que pouvait-elle répondre à cela? Elle avait failli le faire tuer et encore une fois, elle était une des causes de son malheur. Se regarder dans le miroir en réalisant tout cela n'était pas évident. Alors, Joan préféra sortir une cigarette en conservant son regard dans celui d'Ethan, espérant évacuer le stress et l'angoisse de tout ce que sa visite impliquait pour elle.

Oh Thany.. j'aurai peut être dû te donner des nouvelles aussi. Je suis bête.. mais après ce qui s'est passé sur le bateau, je me suis dit que je devrais peut être te laisser tranquille tu vois..

Devant son air de chien battu, Joan avait envie de lui sauter dans les bras mais ce n'était pas pour aujourd'hui. Cette marque de faiblesse était désormais bannie. Elle lui avoua pourtant qu'elle se sentait coupable de son sort depuis leurs retrouvailles et qu'elle était désolée de faire de sa vie un enfer. Alors, elle commença à fumer, Joan Kellers avait besoin de se détendre...

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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyDim 5 Aoû 2012 - 15:15

Joan Ҩ Ethan


Nouveau malaise, un nouveau silence, comme lors de leurs retrouvailles. Un instant sourd, ou il contempla le visage de Joan, beauté qui avait le don de faire chavirer son cœur, beauté insaisissable, après laquelle il ne faisait que courir depuis une décennie. Ruminer, apparemment il n'était pas le seul à pratiquer cette activité totalement inutile. Étrangeté du moment, ne pas savoir que dire ou comment agir. Une question lui vint alors à l'esprit : « Mais qu'est-ce que je fous ici ? ». Ne pas savoir sur quel pied danser, devait-il la prendre dans ses bras ou bien l'embrasser, suite aux événements survenus sur le bateau ? C'est ce qu'il se demandait depuis quelques temps déjà, devait-il considérer cela sérieusement ou non ? Était-ce seulement dû aux circonstances ? Nouveau tourbillon de questions, qui semblait tout emporter sur son passage, sa raison comme son assurance légendaire. D'un pas, il osa s'avancer, tandis qu'elle lui lançait un sourire à faire fondre un iceberg, tentation de plus en plus grande de se laisser aller à ses sentiments, ses faiblesses. Jamais au grand jamais il ne s'était posé autant de questions à propos d'une femme. En temps normal, il aurait foncé, sans se soucier des conséquences et sans rien se demander. Oui, mais en temps normal il n'y avait aucun sentiment amoureux en jeu, et en temps normal aucune femme n'était Joan, c'était bien là toute la différence. Nuance assez grande pour être soulignée. Un hochement de tête, un soulagement alors que la brunette lui avouait aller bien mieux, du moins physiquement. Qu'en était-il psychologiquement ? Aucune idée, puisqu'elle esquiva d'une manière toute subtile sa question en enchaînant sur une autre. Ne pas parler d'elle, comme toujours, saisir la moindre occasion pour s'inquiéter pour lui. Les choses ne changeraient certainement jamais entre eux. « Tu n'as pas répondu à ma question, concernant le moral. Je te connais assez pour savoir que lorsque tu évites une question c'est pour une bonne raison... Comment te sens-tu alors ? ». Ethan haussa nonchalamment les épaules, marquant ainsi le fait que ça n'allait pas franchement, mais qu'il avait sans nul doute connu pire. Dans le fond, ce n'était pas si grave en soit, ils étaient toujours vivants, voilà tout ce qu'il y avait à retenir. Tout ce qui pouvait graviter autour de la tragédie, tout ça c'était trois fois rien. Il se sentait juste perdu et assez mal moralement, mais il s'en remettrait, comme la première fois. « J'ai un peu de mal à dormir ces derniers temps, mais ça va, ne t'en fais pas. », dit-il en étouffant un bâillement.

Comme il s'y était attendu, Joan n'eut pas la réaction escomptée, tant attendue suite à ses révélations – confidences lui ayant coûté un certain prix, se livrer ainsi n'étant pas du tout dans ses habitudes – elle resta distante, légèrement froide, il ne remarqua pas la teinte rosée que prirent les joues de la tueuse à gages. Reine des glaces ne trouvant rien de mieux à faire que de fumer, à croire qu'elle n'en avait vraiment que faire de ses paroles. Si elle avait voulu le blesser à nouveau, c'est exactement de cette façon dont elle aurait dû s'y prendre et pas autrement. Dépité, il eût du mal à cacher ses émotions. Le manque cruel de sommeil ne devait certainement pas jouer en sa faveur, alors qu'il extirpait lui aussi son paquet de cigarettes de sa poche. D'une main tremblante, il coinça le tube de papiers au creux de ses lèvres. La flamme du briquet actionnée, dansa durant quelques instants devant l'embout de la cigarette. Odeur délicieuse de tabac s'élevant dans les airs tandis qu'il tirait une bouffée d'un geste fébrile. Loin devant lui, il recracha ensuite la fumée en volutes. Fautive, un sentiment de culpabilité – du moins c'est ce qu'il crut percevoir – pointait tout de même dans ses paroles. Le laisser tranquille, il n'en avait pas du tout envie, bien au contraire, il aurait eu bien besoin qu'elle vienne « l'embêter », qu'elle ne le laisse pas nager en plein flou artistique. A force de nager, il s'était épuisé et avait même fini par se noyer – dans ses cauchemars. Le Londonien en vint à se dire qu'il en avait plus qu'assez des occasions manquées, il ne voulait plus que cela se déroule de la sorte, il ne voulait plus prendre le risque de passer à côté de quelque chose et encore moins de la voir fuir à nouveau à des milliers de kilomètres. Aussi se dit-il qu'il était plus que temps d'être franc avec elle et de lui révéler que la personne dont il lui avait parlé dernièrement, la personne dont il était amoureux, et qui ne le voyait que comme un simple ami n'était autre qu'elle Joanny Kellers. Y arriverait-il seulement ? Trouverait-il les mots justes ? Il n'en était pas sûr. Pour cela, il devait prendre son courage à deux mains, et continuer sur sa lancée, comme il avait prévu de le faire sur le bateau, quelques minutes avant que l'eau ne se mette dangereusement à monter.

Le contexte était aujourd'hui différent, il n'y avait plus ce stress de l'urgence, ce qui ne facilitait en rien les choses. Avant de s'aventurer sur des chemins scabreux, il était nécessaire qu'il trouve une amorce, il saisit donc la perche que venait de lui tendre la jeune femme. Après mure réflexion, le contact rassurant de la cigarette au creux des doigts il se lança. « Tu aurais dû, mais je comprend que tu n’ai pas eu envie de le faire ou que tu n’ai pas pu. Il tira à nouveau sur sa cigarette avant d'oser dire. En fait, pour être franc avec toi, si je ne dors pas bien en ce moment c'est à cause de ce qu'il s'est passé sur le bateau. Je ne parle pas de l'accident en lui-même, je parle de ce qu'il s'est passé entre nous... tout comme ce qu'il s'est passé avant le bateau, devant le centre d'appel. Il détourna les yeux avant de continuer. Je n'avais pas envie que tu me laisses tranquille... je me pose tout un tas de questions depuis. Je... il affronta son regard. Je me demande qu'est-ce que ça pouvait bien signifier. Est-ce que... est-ce que c'était uniquement parce que tu pensais qu'on allait y rester, ou bien tu... tu … je sais pas. Je n'arrête pas d'y repenser, et de penser à toi tout court depuis. Je crois que je suis en train de devenir dingue.». Un premier pas engagé sur le long et tumultueux chemin des confidences. Il ne fallait pas qu'il s'arrête maintenant, autrement il ne pourrait plus jamais repartir. Nouvelle bouffée pour se donner du courage, tout en guettant les réactions de Joan. Comment recevrait-elle cette première partie ? Pas mieux que lorsqu'il lui avait dit qu'elle lui avait manqué. A cette pensée, son cœur se serra légèrement. Être rejeté à nouveau par la seule femme qu'il n'avait jamais aimé aurait de quoi l'achever sur place. « Il faut que je te dises... lorsqu'on étaient devant le centre d'appels, je t'ai parlé d'une certaine personne. La personne qui ne me voit que comme un ami et avec qui j'aimerais que cela soit différent... et bien cette personne tu l'a connais, plutôt bien en fait. ». Il s'interrompit là, attendit la suite et détourna à nouveau les yeux, pour les river au sol tout en tirant exagérément sur sa cigarette comme un drogué en manque.


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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyDim 5 Aoû 2012 - 20:02

You & I, We're gonna rise again
Ft Ethan & Joan



Joan était comme un lion en cage depuis des semaines, non loin de l'implosion. La visite d'Ethan promettait déjà un sacré jeu de montagne russe qu'elle n'était pas sûre de supporter. Avec lui, la situation était bien compliquée: il y avait le passé, ce célèbre passé qui ne la laissait pas indifférente. On ne pouvait clairement pas enfouir tous ces souvenirs alors que l'histoire en elle même n'avait jamais été vécu pleinement. Tout cela avait le goût amer des regrets. Mais malheureusement pour Kellers, cela ne s'arrêtait pas là. Les retrouvailles sonnaient comme des adieux et pourtant, elle avait sauté le pas, le funeste pas qui le raccrochait à lui bien plus qu'une décennie auparavant. Après cela, il n'était pas étonnant que le visage d'Ethan la hante jour et nuit. Son cerveau était obnubilé par tous ses changements chez elle qu'elle n'arrivait pas à définir concrètement: simple nostalgie ou amour véritable? Joan ne s'était pas sentie capable d'aimer depuis plusieurs années, elle avait fait un au revoir poétique à ce sentiment que tout le monde qualifiait de magique autant que douloureux. Pour elle, ce n'était qu'une simple pagaille d'émotions et de comportements qui ne l'aidaient vraiment pas à y voir clair.
Joanny regardait Ethan, mystérieuse, implacable et se voulant distante alors que le jeune homme répliquait. Elle n'avait pas répondu à sa question: comment le pouvait-elle? Elle n'avait aucune compassion pour les victimes de l'incident du bateau, elle avait encore du mal à ressentir des émotions purement humaines et dans le même temps, elle les revoyait dans ses cauchemars. Ces corps abîmés par le feu, noyés, calcinés l'attrapaient et la trainaient dans un gouffre sans fin, la laissant à l'agonie pure, enfermée dans leurs griffes tenaces. C'était la nouvelle Joan qui luttait contre son renouveau d'humanité, contre ses sentiments et contre l'amour qu'elle portait certainement à Ethan Sanders. Contrairement à ce qu'elle avait pu pensé, il ne l'avait jamais quitté mais elle souhaitait le laisser à l'arrière plan: Ne pas lui faire de mal. Ne pas l'atteindre puisqu'elle était le mal incarné. Il n'y avait pas de place pour elle et Joan s'était faite à l'idée en l'abandonnant devant le centre d'appel. Et le voilà, devant elle, dans son salon à quémander des nouvelles de son moral et pour une fois, Kellers était sans voix, piégée.

C'est ce que tu crois! Mais je t'assure que je me porte à merveille, la preuve, on est tous les deux en vie. C'est tout ce qui importe!

Joan était une habituée pour camoufler la vérité mais elle n'allait quand même pas lui avouer qu'elle était devenue une collectionneuse de cauchemars morbides sachant qu'elle avait torturé d'autres êtres humains quelques mois auparavant. Se plaindre n'était plus une option lorsqu'on avait dépassé les limites de la morale.
La jeune tueuse préféra s'inquiéter de l'état de santé de son amour de jeunesse, marqué par l'insomnie. Il ne méritait pas cette souffrance provoquée par l'accident du bateau, il était quelqu'un de bien, un être remarquable même et Joan espérait que cette période ne durerait pas, pressée de retrouver ce magnifique sourire sur son visage. Encore une fois, Joan s'évadait vers des pensées interdites, elle préféra reprendre sa mauvaise habitude: s'intoxiquer, cela l'empêchait de divaguer. La réponse d'Ethan lui fit du mal, elle aurait voulu l'aider mais elle n'avait aucune idée comment. Alors, elle tenta de rester souriante face à son bâillement.

Tu devrais être dans ton lit plutôt qu'ici, regarde, tu t'endors debout Thany...

Sa mauvaise habitude s'était transmise très rapidement à Ethan qui alluma son tour une cigarette. Il semblait en proie à un stress intense et Joan tentait de faire abstraction de ce changement d'attitude chez lui. Laisser le temps faire son oeuvre, peut être que demain, tout rentrerait dans l'ordre dans sa vie. Pour le moment, Sanders avait une envie incroyable de parler et surtout de vider son sac. Joan le regardait, avec un air béat alors qu'il débitait ce qu'il pensait de leur situation. Joan n'était pas fière de l'espoir qu'elle avait distillé. Ces jours-ci, elle s'était prise à rêver d'une histoire avec lui, une vraie cette fois, pas entrecoupée par une fuite lâche. Mais, il lui avait dit instantanément qu'il éprouvait des sentiments pour une quelconque personne et Kellers revenait de suite sur Terre. Elle avait choisi la solitude en devenant une tueuse à gages à l'esprit de vengeance, c'est tout ce qu'elle était. Elle ne pourrait jamais être la fiancée de quelqu'un, elle était trop instable pour imaginer une vie vécue ainsi sans compter les dangers pour le compagnon en question. Joan avait encore des criminels aux trousses certainement et elle était persuadée qu'elle ne vivrait pas vieille pour cette même raison...
La surprise fut immense, voire gigantesque. Ethan lui confessait littéralement que son insomnie était due à ce qu'elle avait fait. Son baiser, la manière de se comporter sur le bateau, elle avait donné tous les indices pour qu'Ethan se pose des questions légitimes. Il devait certainement être gêné en imaginant qu'ils retrouveraient leur amitié et certainement voulait-il arrondir les angles. Pourtant, au fond d'elle, Joan sentait que le malaise était bien différent de ce qu'il semblait. Elle ne voulait pas forcément aller vers ce chemin, Joan ne voulait pas souffrir d'une autre perte dans l'immédiat, le bateau ayant laissé des traces indélébiles sur son subconscient. Ethan finit par faire une première pause, laissant Joan complètement désemparée à le regarder, ne sachant pas réellement quoi répondre. Elle n'aimait pas le fait qu'elle était la cause de son mal être, ce n'était pas son intention et désormais, elle se trouvait égoïste d'avoir osé l'embrasser. Elle n'avait pas le droit de s'amuser avec lui, qui en aimait une autre. Elle aspira une autre bouffée avant de tenter de crever l'abcès à son tour.

Oh, je ne savais pas que j'étais la raison de tes insomnies.. Je.. Je tenais à m'excuser si tout cela t'a gêné, je n'aurai certainement pas dû empiéter sur ton intimité de la sorte.. J'espère que tu ne m'en tiendras pas rigueur et qu'on pourra continuer à être amis..

Joan était devenue rouge écrevisse, incapable de contrôler le flux d'émotions qui la submergeaient en pensant aux contacts physiques avec Ethan lors de leurs dernières rencontres. Elle se reprit très rapidement, ce n'était pas le temps d'accentuer l'ambiance bien pesante. Kellers finit sa cigarette, une excuse pour se détourner quelques secondes d'Ethan et de reprendre son souffle discrètement. Le jeune homme avait continué son discours pendant ce temps et Joanny savait qu'elle allait devoir lui faire face de nouveau, être forte pour conserver ce lien qui s'était construit de nouveau lors de leurs retrouvailles quelques temps plus tôt.
La suite de la conversation n'était pas plus rassurante mais Joan se rapprocha d'Ethan toutefois, maintenant qu'elle s'était habituée à sa présence et qu'elle se sentait sous contrôle. Bien évidemment, Ethan parlait par message codé et Joan avait bien peur de ne pas savoir où il voulait en venir. Au terme de sa réflexion, Joan avait conclu une chose, soit il s'agissait ou soit d'elle. Mais ce n'était pas possible, pas après ce qu'elle lui avait fait subir. A sa place, elle se haïrait.. Mais Ethan avait toujours été un mystère: sa bonté, sa générosité l'emportaient sur tout le reste. Comment ne pas l'aimer? Si Joan connaissait la réponse, elle serait certainement aux anges, voulant l'insensibilité avant tout. Pour le moment, elle le regardait avec un air assez surpris et décontenancé, face à lui. Lorsqu'Ethan termina sa phrase, il préféra se détourner.. Et s'il parlait d'elle?

Thany, je ne suis pas bien sûr d'avoir saisi. Non, en fait, je suis complètement larguée... Tu reviens dans ma vie, bouleverse tous mes plans, me lance des phrases à double tranchant et finis par détourner le regard..

Elle posa sa main sur le bras d'Ethan dans un geste encore une fois impulsif. A vrai dire, elle avait envie de lui crier de fuir mais tout ce qu'elle faisait, c'était avec l'envoie de le retenir une nouvelle fois...

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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyLun 6 Aoû 2012 - 22:27

Joan Ҩ Ethan


Le plus dur dans cette histoire, n'était certainement pas les quelques flashs qui pouvaient lui apparaître de temps à autre suite à une sensation, une image. Image ardente faite de fumée, de corps calcinés, de panique. S'il gérait au mieux ces souvenirs là, et parce qu'il avait été pris dans le feu de l'action et n'avait donc pas vraiment eu le temps de d'imprimer ce qu'il avait bien pu se passer sur le bateau, il gérait beaucoup moins la suite. La suite, à savoir ce qui avait pu se passer entre Joan et lui. Incompréhension totale vis à vis des évènements. Ethan en venait presque à se demander s'il n'avait pas tout simplement rêvé ces instants. A force d'espérer, son cerveau n'avait-il pas fait un amalgame et mélangé la réalité et la fiction ? Comment en être sûr ? Aucune idée. Croire, tellement fort en quelque chose qu'il avait certainement fini par tout confondre. Bouillie informe se répercutant même là, dans l'appartement de Joan, tandis qu'il était persuadé qu'elle lui dissimulait le fait qu'elle n'allait pas si bien que ça psychologiquement. Pourquoi aurait-elle fait une chose pareille ? Nouvelle question sans réponse. Décidément, il se posait un peu trop de questions ces derniers temps. Ce n'était visiblement pas très bon. Désagréable impression que sa tête ne résisterait plus très longtemps à cet assaut engendré par son propre cerveau. Céphalées menaçant de rependre sa cervelle aux quatre coins de la pièce. Au moins, sa lente agonie prendrait fin, ce serait là le seul avantage. Tous deux en vie, d'une certaine façon, Joan avait raison, il n'y avait pas plus important. C'est d'ailleurs ce qu'il pensait quelques minutes plus tôt. Haussement d'épaules, sourcil arqué, le jeune homme ne croyait pas à un seul traitre mot qui venait de s'échapper des lèvres de son amour de jeunesse. « J'en suis pas si sûr que ça, je suis même persuadé du contraire, mais je vais faire comme si je te croyais. Je suis au moins d'accord sur un point, on est en vie, on peut s'estimer heureux, tout le monde n'a pas cette chance. »

Dans son lit, la jeune femme n'avait pas tord. Mais cela n'aurait certainement pas changé grand chose au problème. La cause serait alors toujours présente. Tourner en rond, se retourner encore et toujours, ne pas réussir à s'endormir avant une heure très tardive et se réveiller aux aurores, penser, ressasser sans cesse les mêmes choses ; être hanté par ses propres démons, prenant vie et forme sous les traits de Joan. Cela n'aurait donc jamais de cesse ? Pourquoi la seule personne qu'il n'ait jamais aimé, était aussi celle qui arrivait autant à le faire souffrir ? Investigatrice de ses tourments, et ce depuis dix années. Sorte de malédiction, dont il avait besoin pour vivre, il faut croire. Du revers de la main, il se frotta un œil. Il fallait forcément que la fatigue vienne le trouver à cette heure précise. Maudit, jusqu'au bout. « Je devrais, mais j'ai bien mieux à faire. Ça va passer, arrête de t'inquiéter pour moi. Tu devrais penser à toi plutôt. Je te rappelles que ce n'est pas moi qui ait la jambe en piteux état ! », dit-il en désignant la dite jambe de la brunette. En un instant, il revit le sol qui s'inclinait, les fauteuils qui glissaient sur le sol, puis le lustre qui s'écrasait sur Joan, c'est presque s'il pouvait entendre le bruit de l'explosion. Retour sur terre alors qu'il avait de plus en plus de mal à se concentrer. La nicotine s'insinua dans le moindre recoin de ses bronches ; effet apaisant de la cigarette, il lui faudrait au moins ça pour affronter les paroles de son interlocutrice. Ne pas lui en tenir rigueur, rester amis, comme si tout cela avait pu le déranger, si elle savait. État de stress toujours aussi visible quand il tirait sur sa cigarette, stress qu'il avait vraiment du mal à cacher. Ethan en vint à se demander pourquoi elle devenait de plus en plus rouge. Ne pas se faire de films, et se contenter de parler, chose pas vraiment aisée pour lui, surtout révéler de la sorte la cause de ses insomnies. Nuage de fumée blanchâtre, qu'il souffla avant de reprendre la parole. D'un air faussement désabusé, il secoua la tête. « Bien sûr que je veux qu'on reste amis. Me passer de ta présence... c'est hors de question, et c'est peu dire. »

La théorie des dominos, ils n'avaient besoin l'un de l'autre, non pas pour avancer, mais pour s'écrouler. Ethan venait de se vautrer copieusement, plongeon la tête la première dans une explication un peu caduque, à laquelle Joan n'avait absolument rien compris. Était-ce mieux ainsi ? Peut-être, au moins avait-il encore l'illusion de détenir le pouvoir de changer le sens complet de ses confidences. Quelle personne Joan pourrait-elle très bien connaître ? Quelle personne pourrait remplacer Joan dans ses paroles surtout ? Non, il ne pouvait pas faire ça, ce serait vraiment idiot de sa part. Pas après dix années d'attente. Ne pas tendre le bâton pour se faire battre. Dix années, et le moment fatidique était enfin là. Son cœur s'accéléra ostensiblement à cette simple pensée. Sa main trembla un peu plus pendant que Joan lui tournait le dos. Il inspira profondément, pour se donner un peu de courage et de contenance. Carapace qui s’effondra presque aussitôt que son amour de jeunesse s'adressa à lui, et posa sa main sur son avant bras. Contact qui le fit frissonner sous le coup de la surprise. Il semblait qu'il n'avait plus vraiment le choix à présent. L’adrénaline s'engouffra dans ses veines, son cœur fit un bon dans sa poitrine. Ethan ne se dégagea pas de la main de Joan, cela le fit juste un peu bafouiller, du moins au début de sa phrase. « Je s... su... ermm... Il se racla la gorge avant de recommencer. Je suis désolé de revenir comme ça dans ta vie. Il posa sa main sur l'épaule de Joan, en prenant garde de ne pas la brûler avec sa cigarette à moitié consumée. Je suis encore plus navré pour les phrases à doubles tranchants. Ce que j'ai à dire n'est pas simple, du moins pour quelqu'un aussi peu habitué que moi à se confier. Il plongea son regard azur dans celui de Joan. Qu'est-ce que tu dirais si je t'avoues que je n'ai pas été gêné lorsque tu m'as embrassé, au contraire ? Il chercha une réponse dans les yeux de son amour de jeunesse. Il était au bord de la syncope, palpitations qui ne faisaient qu'augmenter. Il lâcha enfin sa bombe, avant de se reculer, de peur de la réaction de Joan. La personne dont je t'ai parlé, n'est autre que... toi ! ». Et là il crût clairement mourir sur place. Il se sentit mal, très mal et appréhenda comme jamais la réaction de la jeune femme. Il appréhenda tellement, qu'il n'eut pas envie d'entendre sa réponse, il se retourna et amorça un pas vers la porte de l'appartement de cette dernière. Pas prêt à essuyer un échec, il préférait s'en aller. Réaction inattendue de sa part, tandis qu'il posait la main sur la poignée de la porte d'entrée sans un regard en arrière.


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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyMar 7 Aoû 2012 - 17:44

You & I, We're gonna rise again
Ft Ethan & Joan



La valeur de la vie en cet instant était proche de zéro pour Joan. Elle ne comprenait pas comment elle avait pu survivre alors que d'autres n'avaient pas eu cette chance. Des gens innocents, honnêtes et bien plus droits qu'elle ne le serait jamais. Cette question lui revenait constamment en tête, la survie mais à quel prix? Cela sonnait comme une punition dans son esprit, le destin s'acharnant sur les plus belles personnes qui puissent exister... Ethan faisait définitivement partie de ceux là, même si ce n'était pas une réalité simple à avouer pour une habituée de la froideur telle que la tueuse.
Le voir dans cet état était un crève coeur, elle se sentait fautive de tous ses maux sans pouvoir s'en expliquer la raison. La malheur de Joan en sa présence à vrai dire: trop d'émotions qu'elle n'était plus capable de gérer depuis bien longtemps. Alors, Joan ne faisait rien, seulement le regarder et se concentrer sur elle même pour ne pas exploser ce qui risquerait certainement d'arriver de toute manière.
En attendant, Ethan doutait de sa parole. A croire qu'elle était devenue une piètre menteuse en très peu de temps. Cela dit, il ne comptait pas contester pour le moment. Ils étaient ici, en face à face et c'était une victoire plus que suffisante quand on connaissait le sort de leurs compatriotes ce soir là...

Tout le monde n'a pas cette chance, on peut le dire..

Léger silence où Joan revoyait quelques visages calcinés, apeurés sur son passage alors que sa douleur à la jambe refaisait surface comme dans un véritable cauchemar. Elle cligna des yeux pour revenir au présent. Elle n'avait rien pu faire pour eux et pour une fois, elle n'était pas réellement coupable de la mort.. Elle n'avait été témoin que d'un massacre accidentelle qui avait pris pour cible les plus valeureux d'entre eux, laissant les vivants plus désemparés, plus vides tout simplement.
Bien évidemment, il fallait continuer de s'inquiéter pour ceux qui restaient sur Terre, comme ce cher Ethan mais lui ne le voyait pas du même oeil. Il revenait sur sa jambe, elle allait très bien alors que lui était devenu un insomniaque de première catégorie. Joan tentait de ne pas perdre patience, de ne pas l'assommer pour qu'il dorme enfin. C'était le choix d'Ethan, pas le sien même si tout cela lui faisait mal.

Bien mieux à faire que de te remettre d'un traumatisme? Cela me semble évident... Ma jambe est sauvée, aucun souci à se faire là dessus. C'est du passé!

Leur conversation ne pouvait pas rester innocente, cela ne semblait jamais le cas entre eux. Le malaise était bien trop présent depuis leurs retrouvailles et Joan savait qu'il voudrait en reparler: de ce baiser qui lui avait coûté tous ses efforts de résistance. Si elle avait cru qu'elle reverrait Ethan, Joan n'aurait rien fait. D'autres facteurs étaient en jeu et elle ne souhaitait vraiment pas le faire douter, ce n'était qu'un simple honneur au passé. Tout était impossible à réaliser dans le présent. Joan était un véritable nid à problèmes et elle ne voulait pas le faire tuer, surtout pas. Kellers savait que sa fin était proche et elle ne comptait pas entrainer cet homme qu'elle aimait tellement dans sa chute. Ethan, lui, ne voulait pas se passer de sa présence. Bon sang, comment se tirer de cette fourmilière? L'abandonner était juste trop lui demander désormais mais continuer était risquer tout ce qu'Ethan était. Joan avait envie de pleurer à nouveau mais se retint brillamment cette fois. Elle le regarda puis ne releva pas cette petite partie de sa phrase, en espérant que la frontière ne serait pas brisée par sa propre faute encore une fois.

C'est parfait dans ce cas. J'ai vraiment eu peur que tu m'en veuilles. Mais on reste amis alors...

Ou peut être pas. Tout son comportement indiquait le contraire, lui toucher le bras, quelle stupide idée que son subconscient avait une nouvelle fois. Pourtant, c'est tout ce qu'elle désirait, le toucher: comme une envie irrépressible qui ne la quittait plus. Puis, il fallait qu'il continue de parler, de lui demander des explications sur ce geste impulsif qui la faisait douter sur tous ces idéaux. Elle avait dans l'idée de terminer sa vie seule, et voilà qu'elle se rêvait de tout autre chose mais tout cela était interdit. Et Joan le savait, son coeur beaucoup moins. Elle ne lâcha pas son regard, tentant de déceler un double sens dans ses paroles mais il n'y avait pas de pièges, il la voulait et Joan le savait, certainement depuis toujours, s'obligeant au malheur parce qu'elle ne connaissait rien d'autre.
Pourtant, Joan était sous le choc, son regard plongé dans le désespoir d'Ethan Sanders. Sans même avoir pensé à réagir, il était déjà la main sur la poignée de la porte, ayant clairement défini de l'abandonner à son triste sort. Si seulement, son ancienne vie n'était pas dans son chemin, le choix aurait été simple.. Mais, elle aurait toujours cette ombre devant et derrière elle qui l'empêchait de vouloir aimer Ethan.
Parfois pourtant, elle ne pouvait pas s'en empêcher tout simplement. C'était la raison pour laquelle elle l'avait embrassé, la raison pour laquelle elle avait voulu passer ses derniers moments à son contact. Joan finissait toujours par en revenir à lui, puisqu'il n'y avait que cela qui comptait. Alors, dans un geste désespéré de solitude, Joan se retrouva dans son dos, à le retenir par ce simple contact physique. Elle n'avait pas le choix, elle ne pouvait pas le laisser partir, pas après cette révélation, elle avait attendu qu'il lui dise quelque chose de la sorte dix ans auparavant et Joan avait comme l'impression que c'était sa seule chance, sa seule soirée où elle pourrait aimer quelqu'un comme Ethan Sanders.

Tu mérites mieux que ça Thany, tellement mieux.. Pourtant, je n'arrive pas à te laisser partir...

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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyVen 10 Aoû 2012 - 20:21

La chance... Est-ce que cela devait vraiment entrer en ligne de compte, ou bien ne devaient-ils leur salut qu'à une entité mystique ? Un soupçon de chance peut-être. Et puis, preuve en était que Joan et lui n'étaient pas tant maudits que ça. Ce ne devait pas être leur heure, contrairement à d'autres. Cela n'avait guère effleuré l'esprit d'Ethan depuis la tragédie. Il ne semblait pas bien prendre conscience de ce que cela pouvait signifier. Ce jour-là, il avait uniquement craint pour la vie de Joan, tout ce qu'il avait également vu, c'était qu'ils avaient à peine eu le temps de se retrouver. Courtes retrouvailles, dont il n'avait pas vraiment pu en apprécier toute l'essence. S'il avait su, il se serait comporté autrement, car aujourd'hui la jeune femme occupait la moindre de ses pensées. Obsession encore et toujours, comme si cela n'était pas suffisant de penser à elle de temps à autre, il fallait maintenant qu'elle se soit immiscée dans chaque recoin de sa tête. Calvaire qu'il s'infligeait tout seul ; calvaire dont lui seul connaissait la façon de le faire cesser.

Le silence, leur pire ennemi, qui avait un peu trop tendance à s'inviter - sans y avoir été autorisé - dans leur conversation, s'installa une fois de plus. Moment suprême où il eut tout à loisir d'observer la surface du visage de Joan. De l'inquiétude, voici tout ce qu'il arriva à y déceler. La brunette avait été bien plus atteinte que lui, elle n'avait pas à s'en faire. Sans trop en dire, il essaya au mieux de la rassurer sur son état. « Je m'en remet très bien, je t'assures. Physiquement je vais bien... C'est juste ces saloperies d'insomnies... Si ça peut te rassurer, ça n'a aucun rapport avec la catastrophe. C'est juste mon esprit scabreux qui me joue des tours ! ». Ethan ne crû toujours pas à un traître mot de ce que pu lui dire Joany, mais il n'insista pas. Butée comme elle l'était, ils risquaient de tourner en rond durant un certain temps.

Restons amis. Simple ami, c'est ce qu'il était, avait toujours été et cela ne changerait probablement jamais. Mieux valait se faire une raison maintenant. Mais plus il pensait à cet état de fait et à la situation, et plus il trouvait cela inimaginable. Ce dont il s'était contenté pendant des années n'était plus envisageable aujourd'hui. Une première perte, puis la seconde qui n'était pas passée loin, lui avait ouvert un peu plus les yeux. Oui, il aimait Joan Kellers comme il n'était sans doute pas permis d'aimer - grâce à elle, il savait ce que pouvait signifier aimer - et non, il n'était pas prêt à la laisser filer une seconde fois, sans lui avoir au moins avoué ses sentiments au préalable. Qu'il essuie un échec cuisant, n'avait plus grande importance en cet instant. Tout ce qu'il désirait, c'était de se délivrer d'un poids, celui d'aimer en secret. Secret un peu trop lourd à porter, il ne s'en sentait plus la force à présent. Lui en vouloir. Comment Joan pouvait-elle croire une chose pareille ? Si tant est que ce baiser ait pu le déranger, jamais au grand jamais il ne lui en aurait voulu, après tout les vrais amis peuvent tout pardonner. Ethan n'arrivait pas à mettre de mots sur leur relation aussi complexe que tordue, mais il savait une chose, il ne lui en voudrait jamais, pour rien, quoiqu'elle puisse faire et quoiqu'elle puisse lui révéler. Un véritable ami, sur qui la jeune femme pouvait compter, mais qui attendait tellement plus. N'était-ce pas tout simplement le genre d'amitié intéressée ? Peut-être bien, est-ce que cela était mal ? Est-ce que cela faisait de lui quelqu'un de vile ? Non, du moins ce n'est pas l'impression qu'il avait. Son flot de questionnement fût interrompu par le nouveau nuage de fumée qui s'insinua dans ses bronches. Regard mélancolique qu'il jeta par la suite à la brunette. « Comment pourrais-je t'en vouloir ? Bien sûr que l'on reste amis. Il tenta un trait d'humour, en vain. Tu peux recommencer quand tu veux ! ». A peine eût-il prononcé cette phrase stupide, qu'il la regretta amèrement. Ethan détourna les yeux, pour les river au sol tout en s'insultant mentalement.

La suite de la scène ne semblait pas s'être imprimée dans son esprit, tout était allé un peu trop vite pour lui. Même après avoir choisi ses mots avec un soin tout particulier, il avait l'impression de ne pas avoir prononcé les mots justes. Ce n'est pas vraiment de cette façon là dont il voulait s'y prendre. Trop tard pour regretter, ou bien pour revenir en arrière. La pierre venait d'être jetée dans la mare. Ne voulant pas se prendre les éclaboussures en pleine figure, l'éducateur s'était détourné, dans un ultime mouvement de lâcheté. Le métal froid de la poignée de porte contre la paume de sa main, contrasta avec la chaleur de la main de Joan, qui l'arrêta avant qu'il ne franchisse le seuil de l'entrée. Ne pas réussir à le laisser partir, Ethan l'esprit embrumé ne saisissait pas vraiment ce que cela pouvait signifier, pourtant il n'y avait rien de plus simple. Lentement, il se retourna, jusqu'à lui faire face. Il osa affronter ces grands yeux électriques, qui l'avaient ensorcelé plus d'une décennie plus tôt. Cigarette toujours en main, contact toujours aussi rassurant il pris la parole, un sourire assez indescriptible se dessina au coin de ses lèvres. « Il me semble que tu n'es pas très bonne juge Joanny. Tu n'est pas la mieux placée pour me dire si je mérite mieux ou non. Saisi par un élan de courage, il osa en révéler un peu plus. Tu vas sans doute me trouver stupide, mais ce que je ressens, ça ne date pas d'hier. Je crois que... ça remonte à quelques années. Il se rapprocha de la brunette, assez pour sentir les effluves de son parfum qui avait le don de lui faire tourner la tête, d'un geste tendre il lui caressa la joue. Son cœur menaçait d'exploser sous l'effet de ce rapprochement soudain. Regard amoureux, tandis qu'il lui avouait : Je ne veux pas partir non plus, mais j'ai tellement peur de te perdre, que tu t'en ailles à nouveau, cette idée est insupportable. Je... je t'aime ! ». La fin de sa phrase ressemblait plus à un murmure qu'à autre chose. N'y tenant plus, il passa son bras autour des épaules de Joan, puis l'embrassa avec une tendresse dont il ne se serait pas cru capable. Les lèvres de la brunette lui avaient manquées. Un frisson lui parcouru tout le bas du dos alors qu'il se laissait aller. Jamais encore il n'avait pu ressentir ça avec un simple baiser. Non, ce n'était pas un simple baiser en définitive, puisqu'il s'agissait de celui de Joan et pas de n'importe qui.
 


Dernière édition par Ethan Sanders le Sam 18 Aoû 2012 - 8:24, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyJeu 16 Aoû 2012 - 18:02

You & I, We're gonna rise again
Ft Ethan & Joan



Il y a des combats qui sont perdus d'avance. Malgré la force et l'enthousiasme dont on fait preuve, on ne peut que lutter désespérément contre les éléments en sachant pertinemment que l'issue ne sera pas la nôtre, pas celle que l'on aimerait voir. C'est ce que Joan expérimentait alors que le silence durait, la laissant au bord du gouffre, du néant de l'émotion humaine. L'insensible tueuse n'avait jamais existé dans cette pièce et c'était l'impression qu'avait Joan lorsqu'elle se retrouvait avec Ethan. Elle redevenait cette adolescente innocente et elle avait peur. Pas pour elle, non, elle pouvait vivre en étant vulnérable. Elle avait surtout peur pour lui, il semblait si fragilisé par le temps, l'incident, tout ce qu'elle faisait dérailler dans sa vie depuis qu'ils se connaissaient. A cet instant, Joan reconnaissait en elle le bourreau, le véritable démon qui avait sévi pendant des années. Elle avait aimé retirer des vies, de la manière la plus atroce imaginable mais elle ne voulait pas être celle qui détruirait Ethan Sanders. C'était bien trop injuste et elle voulait juste qu'il le comprenne. Pourtant, elle n'avait pas les mots justes, la force aussi pour le faire fuir. Elle ne pouvait que le regarder, aussi impuissante que d'habitude lorsque des événements venaient dérailler son confortable quotidien.
Tout cela n'en finirait jamais. Cette affreuse honte, cette indescriptible force externe qui l'obligeait à parler, à cacher la vérité surtout. Pourtant, Ethan ne broncha pas alors que la jeune femme décelait dans ce regard le mensonge capté. Joan ne se sentait surtout pas prête à le voir partir. A la seconde où il apprendrait un bout de la vérité, elle savait qu'il se détournerait d'elle et ne reviendrait jamais. Tant de constantes avaient changé depuis le centre d'appels, elle n'aurait jamais cru que sa présence la toucherait autant, comme s'il ne s'était écoulé que quelques jours depuis ces adieux silencieux à l'unique homme qu'elle avait été capable d'aimer. Les années avaient passé et l'unique constat qui demeurait dans le cœur de Joanny était celui-ci : il avait bien été le seul homme qu'elle aimait profondément et l'avenir ne pourrait certainement pas changer cela non plus. Le regard scellé à celui d'Ethan, Joan tentait de laisser échapper cette pensée pour se concentrer sur l'état de santé de son interlocuteur. L'insomnie martyrisait son esprit, tout comme le sien l'obligeait à cauchemarder puis à se lever au milieu de la nuit, ruminant, sa cigarette au bec. Ils étaient décidément bien loin d'être sains d'esprit depuis le quatre juillet, ce fameux jour où la mort s'était amusée d'eux et de leurs camarades. Joan ne voulait pas que la noirceur de cette journée là la prenne alors qu'elle était éveillée. Elle jugea donc bon de faire de l'humour, malgré les circonstances dramatiques qui berçaient leur conversation.

Tant que tu ne deviens pas un zombie, je n'ai pas à m'inquiéter alors ? Dans ce cas, je te laisse gérer ton esprit et ses tours scabreux, comme tu dis !

Elle accompagna sa réplique d'un petit sourire. Joan était bien évidemment inquiète depuis le bateau, mais ce n'était pas qu'Ethan, elle avait peur de tout. Certainement que le traumatisme était bien présent même si elle préférait l'ignorer royalement. Elle n'avait toujours pas recommencé le travail, prétextant toujours une douleur pour ne pas avoir à sortir trop loin de sa demeure. Elle qui avait été une fameuse tueuse, avait peur du monde extérieur, le plus beau paradoxe du monde.
Quoiqu'il en soit, l'heure n'était pas aux pensées de ce type. Le sujet de conversation dérivait forcément vers ce qu'avait fait Joan. Encore quelque chose qu'elle aurait dû éviter, désormais Ethan ne pouvait plus penser à autre chose vu ce qu'il lui avait dit. Pourtant, ils firent un pacte : rester amis. Joan fut bien heureuse de cette issue, elle se voyait mal affronter le monde sans lui dans les parages. Elle occulta le reste de ses pensées : tant pis pour les frissons qu'elle avait ressenties ou toute autre émotion qui n'avait pas leur place entre eux. Enfin, c'est ce qu'elle croyait puisque le trait d'humour d'Ethan l'invitait explicitement à recommencer ce genre de gestes inopportuns. Joan cacha sont trouble malgré tout, il voulait certainement juste détendre l'atmosphère, chose difficile à effectuer maintenant qu'un nouveau malaise arrivait, encore plus lourd que le précédent. Il était temps que Joan règle le problème et lui indique qu'elle avait saisi sa plaisanterie. Ils étaient professionnels et aucune blague de ce type ne viendrait perturber leur nouvel amitié. Joan avait fait cette promesse à elle même et il était temps qu'elle partage cela avec Ethan.

Quel genre d'amis cela ferait-il de nous, Ethan ? Je ne suis pas certain que ce soit un comportement très sain mais je m'en rappellerais à l'occasion, sois en assuré !

Elle eut un petit rire, qui lui permit de cacher ses véritables sentiments à ce sujet. Elle était vraiment devenue la reine de la dissimulation en un temps record mais Joan ne pouvait pas se permettre de s'ouvrir à quelqu'un aussi facilement, elle ne voulait pas être une nouvelle fois victime d'un abandon et elle savait que cela finirait par arriver, la vérité finissant toujours par éclore... Et dans son cas, elle ferait très mal et elle ne voulait pas qu'Ethan souffre par sa faute. Joan méritait un siècle de malheurs et elle n'était pourtant pas capable de le laisser vivre tranquillement, le laisser filer. Voilà qu'elle lui refusait ce privilège de la manière la plus cruelle qui soit. Kellers faisait réellement tout le contraire de ce qu'elle était censée faire : le libérer l'obliger à voir vers l'avenir et non pas le passé, aussi agréable fut-il pour lui. Joan avait certainement rêvé de plus entre eux et ce un nombre incalculable de fois mais elle ne devait en aucun cas laisser entrevoir cet espoir dans son esprit, sinon elle était fichue, enchaînée à son amour pour Ethan éternellement.
Forcément, Ethan n'actionna pas la poignée et ne quitta pas les lieux. Il préféra se retourner vers Joan, qui se retrouvait désarmée, son regard accroché à celui d'Ethan. Il remettait clairement en question son jugement sur la question, bien évidemment, il n'était pas au courant de ce qu'elle était. Il devait certainement idéaliser cette ancienne Joanny, si généreuse, aimable et toujours là pour écouter les problèmes de ses congénères et non la destructrice tueuse sans sentiments qu'elle avait été pendant quelques années. Joan le laissa continuer quelques instants, Ethan se livrant clairement désormais. Il avait ces sentiments depuis quelques années, selon les pronostics de Joan, cela devait remonter à dix ans pour être précis. Comment avait-il pu vivre de la sorte pendant dix ans ? A vrai dire, elle avait la réponse puisqu'elle avait agi de la même manière assurément. Elle ne savait pas vraiment quoi lui répondre mais elle garda son regard dans le sien, posant une simple et à vrai dire, bête question.

Mais pourquoi Thany ? Avec tout ce que le monde a à t'offrir...

Joan se sentait ridicule mais portée par l'événement en cours. Elle le laissa se rapprocher dangereusement d'elle, Joan avait momentanément oublié la promesse faite plus tôt, elle restait concentrée sur le moment présent et ce qu'Ethan lui disait. Bien évidemment, la suite vint la chambouler bien plus que tous les malaises et autres moments passés depuis leurs retrouvailles : une déclaration bien sincère d'Ethan. Ce genre de phrases valait bien plus que tout ce qu'elle avait pu vivre jusqu'ici, son cœur battait la chamade alors qu'elle réalisait que les sentiments d'Ethan étaient partagés. Elle n'eut pas le temps de réellement réagir, simplement le temps de comprendre ce qui lui tombait dessus ; la main de son amour de jeunesse lui caressant la joue. Puis, Ethan l'embrassait et cela n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait osé faire quelques jours plus tôt. Non, cette fois, l'électricité et le tourbillon de la passion ne laissaient plus de place à un quelconque regret. Joan se laissait aller à ce moment dont elle avait rêvé des milliards de fois, adolescente et même les jours précédents. Troublée, voilà ce qui définissait Joan lorsque le baiser prit fin, son visage toujours extrêmement proche d'Ethan, ne se détachant pourtant pas de lui, bien trop heureuse de pouvoir respirer son parfum.

Tu sais que tu viens de rendre les choses bien compliquées, Thany...

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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyDim 19 Aoû 2012 - 16:01

Joan Ҩ Ethan


Etrange histoire que la leur. Ethan se rappelait clairement de l'instant où il avait posé les yeux pour la première fois sur Joan. Elle paraissait si fragile et vulnérable à l'époque. Sa beauté mélancolique lui coupa presque aussitôt le souffle. Un ange tombé du ciel pour l'adolescent qu'il était. Dès lors, il avait su qu'il ne désirait plus qu'une seule chose, la protéger. Promesse sourde plutôt ratée. Bien qu'il remerciait Sally, leur amie commune, d'avoir scellé son destin à celui de Joan, Ethan en vint à penser que la vie de cette dernière aurait été bien différente sans cette rencontre. A quoi aurait-elle pu ressembler ? Une absence de traumatisme, pour le reste il n'arrivait pas bien à visualiser. Investigateur du malheur de son amour de jeunesse, comment arrivait-il encore à la regarder dans les yeux ? Paradoxe incompréhensible. Tout ce dont il était sûr, c'est qu'il voulait rattraper le temps perdu, mais aussi lui avouer la nature de ses sentiments. S'il devait se prendre une veste et bien tant pis, au moins il n'emporterait pas dans la tombe, ce qu'il cachait depuis trop longtemps. Le trait d'humour de la brunette le ramena à l'instant présent. Un zombie, comparaison adéquate. Elle ne croyait pas si bien dire et n'aurait pas pu mieux tomber. Depuis le quatre juillet – ou même bien avant – il se comportait de manière tout à fait étrange, doutait de tout et n'arrivait plus à trouver le sommeil. Probablement plus touché par la tragédie qu'il ne le pensait. Sa mauvaise mine n'était que le partie visible de l'iceberg, en dessous c'était bien pire. Doutes et interrogations ne faisant visiblement pas bon ménage. S'intoxiquer encore un peu plus, comme si sa cigarette - quasiment consumée – pouvait le sauver d'une manière ou d'une autre. Après avoir recraché une dernière bouffée de nicotine, il rendit son sourire à Joan. Il ne trouva rien à répondre. Qu'y avait-il à ajouter si ce n'est rien ? Il ne voulait pas non plus s’apitoyer sur son sort et encore moins passer pour un pleurnichard. Il devait y avoir bien plus malheureux et mal en point sur cette terre que lui. Joan par exemple.

Entre gène, silence et sourires voulant à la fois tout et rien dire, la conversation venait de prendre un drôle de virage. Sans vraiment le vouloir – enfin si – et encore moins le chercher, le sujet au combien difficile à aborder, venait de s'immiscer lentement mais sûrement entre eux. La brunette avança alors une vérité assez blessante, quel genre d'amis pouvaient-ils bien être, avec cette relation étrange faite de non-dits et basée sur le mensonge par omission ? A vrai dire, la jeune homme s'en fichait éperdument, tellement obnubilé par une seule et unique chose. Derrière une plaisanterie, se cache toujours un pan de vérité, il venait de se faire griller sur toute la ligne avec son histoire de recommencer quand elle voulait. Blague mise à part, il avait voulu lui faire comprendre qu'il ne lui en voulait pas – loin de là – sans toutefois lui avouer explicitement qu'il avait attendu ce moment durant de nombreuses années. Parfaitement pathétique à y songer. La vie réserve parfois de drôles de surprises, si on lui avait dit quelques mois plus tôt qu'il aurait un jour – pas si lointain que ça – la chance de revoir Joanny, de la serrer dans ses bras... il ne l'aurai tout simplement pas cru. Il trouva enfin le cendrier, écrasa d'un geste précis sa cigarette avant de répondre le plus simplement du monde : « Je ne sais pas quel genre d'amis cela ferait-il de nous. Ce n'est pas très sain, tu as raison, mais est-ce que ça l'a été un jour? ». Simple interrogation de sa part. Exprimer tout haut ce qu'il pensait tout bas.

Joan semblait nerveuse, son rire sonna faux aux oreilles du jeune homme. La poignée dans la paume de sa main, cette porte uniquement le séparait du destin. Que choisir ? La fuite ou bien rester ? Ethan se trouvait à un croisement important, à lui de faire le bon choix. Laisser Joan derrière lui et tenter de tourner la page ou bien se retourner, affronter son regard et prendre le risque également de devoir tourner la page ? Sur l'impulsion du moment, il avait choisi la fuite, lâcheté de sa part. L'éducateur préférait sans nul doute ne pas embêter Joan plus qu'il ne venait déjà de le faire. Après tout, il n'avait pas vraiment le droit de débarquer chez elle à cause de ses états d'âme et de lui révéler de but en blanc qu'il l'aimait depuis dix ans. Comment aurait-il réagit s'il s'était trouvé à la place de la brunette ? Pour la première fois de sa vie, il venait de se montrer égoïste, alors qu'il s'était juré de ne jamais lui imposer ses sentiments. A la fois perturbé et soulagé, il allait actionner la poignée et partir sans le moindre regard pour son amour de jeunesse, après tout, lorsqu'on aime une personne il faut parfois savoir la laisser partir, c'est sur cette pensée qui lui arracha le cœur. Le fait que Joan le retienne, le surprit au plus haut point. Pris d'un courage soudain, ce qu'il lui révéla alors ressembla fortement aux répliques d'un mauvais film, mais il n'avait jamais été très doué pour dévoiler ses sentiments. Encore plus étonnant, la brunette ne le repoussa pas, et posa à son tour une question toute simple. Pourquoi ? A vrai dire, Ethan n'avait pas vraiment de réponse à ce questionnement. Depuis dix ans, il se demandait pourquoi il était si accroché à Joan, pourquoi pas une autre, pourquoi avait-il été impossible de se défaire d'elle ? Il n'en savait strictement rien, pourtant les faits étaient bien là. Il haussa les épaules, l'air un peu dépité. « Je n'ai pas de réponse à te donner Joanny. C'est comme ça et ce n'est pas prêt de changer. J'ai essayé de tourner la page et de penser à autre chose, lorsque tu es partie, mais je n'y suis pas arrivé. Depuis, je n'ai jamais ressenti pour quelqu'un d'autre, ce que j'ai pu ressentir pour toi! »

A présent, la jeune femme était au courant de ce qu'elle pouvait bien représenter pour lui, il ne pouvait pas faire mieux – ou pire – Ethan venait de se dévoiler comme il ne l'avait jamais fait. Irrésistiblement attiré par Joan, comme un aimant, il s'était laissé aller jusqu'à l'embrasser. Aussi improbable que cela puisse paraître, son amour de jeunesse ne lui envoya pas sa main en pleine figure comme il s'y était presque attendu. Rien de tout ça, elle aussi semblait muée par une certaine passion. Le baiser qu'ils échangèrent était encore mieux que tout ce qu'il avait pu imaginer dans ses rêves les plus fous, et avec ça cette impression de plus en plus forte d'être enfin arriver à bonne destination après avoir bravé la tempête. Il eût du mal à se détacher d'elle, restant pourtant toujours aussi proche, la tenant dans ses bras, de peur que ce rêve éphémère ne lui file entre les doigts. Tandis qu'il passait une mèche de cheveux de la brunette derrière son oreille, il fronça les sourcils, ne comprenant pas vraiment les paroles de cette dernière. En quoi venait-il de rendre les choses compliquées ? Si tel était le cas, pourquoi ne l'avait-elle pas repoussé plutôt que de le laisser faire ? L'espoir qu'il venait de nourrir ces dernières secondes vola en éclat. Il afficha une mine désolée, avant de se défaire de Joan. « Je suis naze, je suis désolé, j'aurais pas dû... Il y a sûrement quelqu'un dans ta vie... Je comprendrais que tu veuilles que je m'en ailles et que tu ne veuilles plus me voir! ». Complètement désemparé, il attendit que Joan lui porte le coup final, que la sentence tombe. Il était persuadé d'avoir ruiné leur amitié. Être franc, quelle connerie monumentale !


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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyMar 21 Aoû 2012 - 22:02

You & I, We're gonna rise again
Ft Ethan & Joan



Perdue. Égarée dans son propre appartement, voilà où en était rendue Joan. Elle ne savait plus discerner ce qu'elle pensait de ce qu'elle ressentait, une première pour une tueuse de son acabit. Jusqu'ici, ressentir n'existait plus et ce depuis des années, seulement quelques bribes d'émotions quelques fois pendant son épopée d'une décennie. Elle n'avait plus géré ce genre de problèmes depuis plus de trois, c'était une chose certaine. Quant à ses pensées, elles se contredisaient sans arrêt, la voix de la raison restant là à la torturer tandis que son coeur laissait transparaitre une réalité toute autre. Où donner de la tête? Quelle voie suivre? Si seulement Joan le savait, elle ne serait pas là à déblatérer avec Ethan Sanders sur l'amitié qui les liait depuis l'adolescence.
Cette amitié qui n'en était pas une et Joan le savait très bien, sa raison beaucoup moins. Tout était beaucoup trop dangereux pour Ethan, elle ne pouvait pas le permettre. Il serait blessé dès qu'il entrerait trop dans sa vie. C'était la raison principale de son départ, on ne peut pas choisir un destin comme le sien en ayant des attaches aussi impressionnantes qu'Ethan Sanders. Kellers ne serait certainement plus capable de vivre si elle était un jour confrontée à la culpabilité d'avoir blessé la seule personne qui avait réellement compté en dehors de sa famille. Si elle avait abandonné toute trace de son passé, c'était également pour les protéger, un signe de lâcheté certes mais bien placé.
Tout cela, personne d'autre qu'elle ne le savait. Ethan ne pouvait pas comprendre son hésitation, il ne pouvait que l'interpréter comme un rejet pur et simple de sa personne. Si seulement ce 'était que cela.. Voilà ce que Joan se disait alors que le jeune homme invoquait que leur amitié avait toujours été malsaine. Joan ne pouvait pas le contredire, elle se contenta de lâcher son regard, devenu trop inquisiteur désormais. Pendant ses années lycée, elle n’avait d'yeux que pour lui mais sa timidité l'avait contrainte de rester en retrait, le laissant profiter pleinement de son charisme pour attirer bon nombre de jeunes femmes dans ses bras. Aujourd'hui, les choses avaient peu changé finalement même si le contexte était quelque peu différent, elle voulait le faire tomber dans les bras d'une femme respectable qui pourrait l'aimer et lui apporter un bonheur permanent, ce qu'elle ne pouvait pas faire sans prendre le risque de le tuer. Elle avait mal, tellement mal, aussi mal que le jour où elle l'avait vu embrasser une autre adolescente et pourtant aujourd'hui, elle était adulte. Non, Ethan avait raison. Leur amitié n'existait pas, ce n'était qu'un prétexte à la douleur, la souffrance du manque de l'être aimé malgré tout ce qu'elle avait fait pour oublier son visage, ses yeux et surtout son sourire. Il avait suffit d'un regard et Joan avait replongé, en sachant pertinemment que c'était encore plus impossible que dix ans auparavant.
Joan se devait de répondre à son interrogation même si elle était complètement perdue dans ses pensées. Elle trouva la force de le regarder à nouveau, en évitant de succomber à sa façon d'être. Elle tenta un sourire, qui paraissait bien nerveux et superficiel. Que répondre à cela? Qu'il avait raison et qu'elle aimerait pouvoir effacer tout cela? Tout recommencer pour rendre le rêve réel mais ces paroles n'avaient aucun intérêt aucune valeur qui vaille la peine de les avouer. Alors, Joan choisit de ne pas se confier autant, restant dans le dialogue sobre, enveloppé et loin de la véritable sincérité de ses pensées du moment.

Je ne me rappelle pas d'une amitié malsaine au lycée. Rien ne s'est jamais passé entre nous à cette époque...

Une pointe de jalousie se fit sentir dans le ton de sa voix. Elle pensait évidemment à toutes ces filles avec qui il flirtait à l'époque, la laissant désemparée et vulnérable. Joan sentait que tout cela ne passerait pas inaperçu, elle trouva quand même le moyen de ne pas se sentir encore plus embarrassée.
La suite était bien plus difficile à gérer pour l'ex tueuse. Sa raison n'avait pas pu faire grand chose face au départ imminent d'Ethan. Ses émotions avaient fini par mener la danse et elle s'était surprise à le retenir bêtement. Il ne fallait pas s'attendre à un miracle désormais, elle était incapable de résister à l'appel d'Ethan Sanders, elle avait tenté de s'en persuader depuis leurs retrouvailles mais rien n'y faisait. Le voir partir lui déchirait les entrailles comme s'il faisait partie d'elle. Elle savait maintenant où son coeur était parti pendant ses années de service, sa raison de vivre avait disparu et elle avait tout bonnement laissé ses sentiments charitables à Londres, avec lui.
Son cerveau était totalement déconnectée de la réalité, obnubilé par la présence d'Ethan en face d'elle, si proche, trop proche. Elle se contenta de lui demander pourquoi il l'aimait. pourquoi elle? Une handicapée de la vie et surtout des sentiments. Sa question était absurde et elle n'attendait pas de réponse particulière. Il lui avoua toutefois qu'il n'avait juste pas pu aimer quelqu'un d'autre comme il l'aimait elle, comme il l'aimait encore. Joan était bouche bée. Des efforts fichus en l'air en l'espace d'un éclair. Comment se persuader que ces émotions n'étaient que passagères lorsque la personne en face de vous venait de vous avouer un amour inconditionnel et quasi éternel? La jeune femme n'avait pas de mots qui pourrait décrire exactement ce qu'elle pensait sur le coup, elle était juste éperdument amoureuse d'Ethan Sanders en sachant qu'elle n'allait rien lui dire, le laisser poireauter pour son propre bien.
Elle plongea son regard dans le sien, laissant voir l'étendue de ce qu'elle avait envie de lui dire. Joan finit par parler, sans laisser sa voix vaciller sous le coup de l'émotion.

Là, effectivement, tu me prouves que notre amitié n'est pas saine... Si j'avais su tout cela au lycée, les choses auraient été différentes aujourd'hui.. A vrai dire, j'aurai tout fait pour entendre cela à l'époque...

Parler du passé pour éviter le présent, pour ne pas franchir le pas qui lui ferait commettre l'irréparable. Pourtant, elle ne tint aucune de ses promesses, se retrouvant bien vite dans les bras d'Ethan. Elle répondit à son étreinte avec une passion qu'elle n'avait jamais connu, une sensation qu'elle n'aurait pu connaitre qu'avec lui. Se laisser entrainer dans cette spirale était mortelle et Joan savait qu'elle n'en sortirait pas indemne, son coeur faisant des bonds incroyables. Elle avait du mal à réaliser que cela lui arrivait, elle qui avait tout fait pour ne rien ressentir tout ce temps mais on ne pouvait lutter contre ce genre d'émotions, malgré une volonté de fer. Kellers n'arrivait pourtant pas à s'ôter de l'esprit le danger qu'elle représentait pour lui, cela la bloquait, l'empêchait de se donner corps et âme au seul homme qu'elle ne voyait pas comme une menace.
Elle s'était donc sentie obligée de lui avouer que ce genre de dérapages n'était pas sans conséquences. Il compliquait les choses, il la rendait dingue, loin de ce qu'elle était il y a encore quelques semaines et Joan ne savait pas comment réagir. Elle s'était fait un point d'honneur à détester tous les hommes qui se mettaient sur son passage et Ethan la faisait agir à l'inverse de tous ses principes, sans compter le tourbillon d'émotions qu'elle ressentait alors que son visage était à quelques centimètres du sien, ses yeux l'hypnotisant, son souffle la paralysant.
Bien évidemment, cet instant ne dura pas dès lors qu'elle lui avoua la pure et simple vérité. Il la relâcha et s'excusa de ce qu'il avait osé faire. Joan était complètement décontenancée, ne s'attendant pas à ce qu'il réagisse de la sorte. Ethan pensait qu'elle avait quelqu'un dans sa vie et il attendait sa sentence; des adieux tout simplement. Joan n'était plus capable de faire cela même si c'était le chose la plus raisonnable à faire, son cerveau lui demandait de suivre les paroles du jeune homme mais son coeur, c'était une autre histoire. Elle le regardait, l'air tétanisée. Joan sentait que ce qu'elle dirait déterminerait la vie d'Ethan et elle avait peur, une peur immense de lui faire de mal, de le blesser. Si elle lui mentait, il serait malheureux et si elle le laissait entrer de plein pied dans sa vie, il serait en danger. Joan n'envisageait aucune de ses deux solutions, elle voulait juste le voir heureux affichant son irrésistible sourire. Être égoïste ou bien brisée à nouveau? Choix cornélien qui l'empêchait d'y voir clair. Une journée, elle aurait juste voulu cela pour profiter de la présence d'Ethan à ses côtés. Elle avança sa main et la posa sur la joue de son amour de jeunesse, le regard collé au sien.

Justement non, comme si j'avais pu avoir quelqu'un... J'ai juste toujours pensé que je serais éternellement seule. Il faut avoir la force de se donner à quelqu'un, la peur au ventre d'être brisée.. Si j'ai dit cela, c'est juste que... Tu as toujours bousculé tous mes plans et ce genre de choses m'effraie.

Une demie vérité qui faisait du bien. Joan était effrayée d'elle même, de ce qu'elle ressentait, de ce qu'Ethan était pour elle et surtout de ce qu'elle devrait sacrifier pour le garder en vie. Elle s'était rapprochée une nouvelle fois d'Ethan, les yeux pétillants, sa main épousant les courbes de sa joue. Le monde n'existait plus hormis cette scène, tant pis pour les risques, tant pis pour la peur, Ethan était son unique salut.

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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyJeu 23 Aoû 2012 - 21:06

Joan Ҩ Ethan


Un fossé semblait s'être creusé entre eux, durant la discussion en cours. Fossé nourri et alimenté de faux-semblants, tandis que tous deux se cachaient derrière des non-dits. Cela semblait préférable à la vérité, certainement trop lourde à avouer. Ethan n'était pas vraiment d'accord avec ce que venait d'avancer Joan. Leur amitié n'avait jamais été saine, même si c'est cette impression qu'elle avait toujours eût. Il n'arrivait pas vraiment à expliquer cela. Est-ce vraiment sain d'être dans les bras de quelqu'un et de regarder du coin de l’œil une toute autre personne ? Pas vraiment ! Peut-on seulement être amis avec la personne qui nous fait crever à petit feu ? Rien n'est moins sûr. Un leurre, ni plus ni moins, pour ne pas foncer tête baissée dans les bras l'un de l'autre. Se consumer de l'intérieur - sans pouvoir arrêter ce brasier - en posant les yeux sur cette pseudo amie, agir de manière totalement inadéquate avec ses pensées... Non, décidément cette amitié n'avait jamais rien eu de normale. Encore aujourd'hui, il agissait de manière totalement contradictoire. Conflit permanent entre sa tête et son cœur. A se tirer une balle. « Il ne s'est peut-être rien passé, mais ce n'est pas pour autant que c'était sain ! Enfin je me fais peut-être des films, je sais pas ! ». Ethan avait pourtant l'impression que Joan se retenait, peut-être par peur ou bien pudeur, elle n'avait pas l'air totalement franche, du moins elle semblait omettre quelques points. Le regard fuyant de la brune termina de le convaincre. Pourquoi était-il si compliqué de se dévoiler, et pourquoi fallait-il toujours que tout soit aussi compliqué entre eux ? Encore une armada de questions, qui resterait une fois de plus sans réponse. Interrogations qui se rajoutèrent aux précédentes, mais aussi aux suivantes. Ethan ne comprit pas vraiment la jalousie qui transperça la voix de son interlocutrice. Une preuve de plus sans doute, qui venait étayer sa thèse de l'amitié pas franchement saine. Tous les éléments se trouvaient là, juste sous leurs yeux, pourquoi les réfuter ? Il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui réponde, et lui renvoie l'ascenseur, ne serait-ce qu'au centième. Comme lui, elle était handicapée des mots. Dévoiler un sentiment à l'aide d'une phrase, cela n'avait jamais été son fort, heureusement – peut-être, à moins que cela ne se déroula que dans ses rêves éveillés – ils n'avaient pas vraiment besoin de se parler pour se comprendre, facilité des sentiments ou non, il tomba des nues, n'étant clairement pas préparé à ce qui réussit à parvenir jusqu'à ses oreilles. Tous deux venaient de trouver leur salut. Que de temps perdu. Bouche bée, Ethan ne su pas vraiment quoi dire. Cela se passait sans aucun doute de mots, un regard en disait bien plus long. Quelle belle brochette d'idiots ils faisaient, ils auraient mérités la palme des aveugles parfaits. Flot mêlé d'émotions qui passa dans ses yeux – agrandis par la surprise - alors qu'il prenait conscience de leur bêtise. Après quelques secondes, qui semblèrent passer au ralenti, il retrouva ses esprits, et se prit bien vite une claque verbale. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il sentit son cœur faire un bon dans sa poitrine. Ascenseur émotionnel auquel il était encore moins préparé. Montagne russe du tourment, qui se faisait un malin plaisir de jouer avec ses nerfs, un peu trop à fleur de peau ces derniers temps. Ne sachant pas vraiment lire entre les lignes, il avait cru comprendre que Joan avait quelqu'un dans sa vie. Bien que préparé à recevoir une bonne grosse veste dans les règles de l'art, il devait bien être franc avec lui-même, et reconnaître ainsi que c'était bien plus douloureux que tout ce à quoi il avait pu s'attendre. Envie soudaine de courir la tête la première contre une surface dure, ou bien de s'enfermer dans un four, au choix. En projection mentale, il se colla des claques à n'en plus finir. Le cœur en miettes, il tenta tant bien que mal de garder une certaine contenance. Vu les émotions contradictoires qui venaient de tournoyer dans sa tête, il ne donnait pas cher de sa santé mentale une fois qu'il sortirait de l'appartement de son amour de jeunesse. Bon à enfermer et rien de plus.

Entre rire et larmes, il ne savait plus vraiment de quelle manière se comporter. Bien que durant quelques minutes à peine, il aurait pu se proclamer haut et fort comme étant l'homme le plus heureux de la terre, il aurait préféré que Joan l'empêche de commettre le pire, ne le laisse pas gouter à ce plaisir auquel il n'aurait certainement plus droit à présent. Compliquer, encore et toujours, pour ne pas changer. Pourquoi tout devait forcément être compliqué dans la vie ? Pour une fois, les choses ne pouvaient pas être simples ? Cela aurait été trop demander ? A croire que oui. Rien n'est jamais simple lorsqu'il est question d'amour. Combat perpétuel et incessant. Soudainement, il se sentit épuisé ; fatigué de lutter, ses épaules s'affaissèrent légèrement alors qu'il pensait avoir perdu à jamais « l'amitié » que son amour de jeunesse pouvait lui porter. Pourtant, il n'eut pas le courage et encore moins la force de fuir, il resta là, stoïque, en attendant que Joan le jette dehors à grand renfort de coup de pieds dans le derrière. Mais rien de tout ça ne se produisit. Son cœur fît un bon de plus, sous la caresse qui effleura sa joue. Les paroles de Joan, percèrent la barrière de ses pensées décousues et totalement inutiles. Nouvel embarquement vers les horizons ciselés d'un mont quelconque. La dernière phrase de la brune le heurta de plein fouet, et résonna en tout sens dans sa boîte crânienne. Lui aussi était effrayé, par cette attraction qu'elle exerçait sur lui, par ce manque qui creusait de plus en plus ses entrailles, mais il était encore plus effrayé par le fait de la voir partir à nouveau. Jamais au grand jamais il n'arriverait à se relever si elle venait à prendre la fuite une seconde fois. Un risque à prendre, celui d'être brisé par cette histoire, celle qui était la leur et qui leur tendait les bras depuis quelques années déjà, mais le risque de passer à côté de quelque chose de grandiose était encore plus insupportable. L'amour avait le pouvoir de les briser, mais aussi de les guérir ; promesse de l'instant présent qui devenait espoir pour l'avenir. Un avenir qu'il ne voyait pas sans elle. Ethan n'était pas comme l'agresseur de Joan, ou comme la plupart des hommes, son sens profond et aigu de la morale et du respect l'empêcherait de lui faire du mal. Idée qui lui donnait envie de vomir. Elle méritait d'être heureuse, jamais il ne la blesserait, il en faisait la promesse ici et maintenant. Le regard plongé dans les iris électriques de la brunette, un sourire vint fendre ses traits. « Me voilà rassuré, avoua-t-il à mi-mots. Tu ne mérites pas de terminer seule pourtant ! Son regard cristallin toujours fixé à celui de Joan, il avoua dans un murmure : Je ne suis pas mieux loti que toi... je suis mort de peur, si ça peut te rassurer ! J'ai peur de te faire du mal, mais j'ai encore plus peur de te voir partir à nouveau ! ». Proche, bien trop proche du visage de Joan, il essaya de résister à cette attraction. Peine perdue. Il l'attira à lui délicatement, et chercha à nouveau ses lèvres. Plus rien ne semblait exister autour d'eux, plus rien, sauf cette promesse d'avenir qui s'offrait à eux. Comme un naufragé, il s'accrocha à elle – avec tendresse - de peur qu'elle ne lui échappe. Plus rien n'avait d'importance en cet instant, toute son attention était focalisée sur Joan et sur ce qu'il pouvait ressentir.


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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyVen 24 Aoû 2012 - 16:28

You & I, We're gonna rise again
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La vie pouvait parfois vous réserver de sacrés surprises. Le hasard changeait votre vie du tout au tout. Tant de choses auraient pu être différentes, tant d'actions effectués auraient pu ne pas être. Pourtant, à chaque croisement, chaque choix qui les éloignait de plus en plus l'un de l'autre, ils s'étaient retrouvés. De la manière la plus banale qui soit, un matin lumineux qui annonçait une longue et belle journée alors que Joan allait tenter d'aider des femmes qui vivaient le même cauchemar qu'elle. La jolie brune ne s'était pas doutée ce matin là que son être tout entier allait enfin être reconstitué. Non, elle ne pouvait pas imaginer que ce qu'elle avait perdu en route, lors d'une de ses multiples tortures, montrerait le bout de son nez pour la bouleverser littéralement.
S'il y a bien une chose qu'Ethan Sanders savait faire, c'était la piéger. Après tout, dix ans plus tard, il trouvait encore le moyen de la transformer. Elle était passée d'une adolescente torturée à une tueuse déterminée. On aurait pu croire que le point de non retour avait été atteint, qui reviendrait à la normalité, qui oserait prétendre à une vie des plus banales après avoir vécu tout cela ? Il avait suffi de sa présence, il avait seulement suffi qu'elle croise son regard pour voir un nouveau rêve apparaître au fond de son âme.La partie enfouie de la jeune femme ne désirait qu'une seule chose : le bonheur. Ce sentiment si volatile et étranger pour elle qu'elle avait seulement pu toucher du bout des doigts pendant des instants fugaces au cours de ces périples. Elle se rappelait surtout de son enfance, ces après midis avec ses frères, non, jamais, de sa vie d'adulte, Kellers n'avait eu l'occasion de sourire comme elle le faisait aujourd'hui, en face de lui. Elle avait eu l'habitude du mensonge, elle avait été entraînée au faux-semblant, rien ne lui résistait et pourtant face à Ethan, elle devenait enfin une femme normale avec des désirs ordinaires.
Adieu la vengeance, adieu la souffrance, adieu la peur et surtout le danger, elle ne pouvait pas se concentrer sur un environnement pourtant si destructeur et effrayant. Plus rien ne lui paraissait grave ou dangereux alors qu'évidemment, les ombres de sa vie passée ne manquaient pas de venir la hanter dès qu'elle avait les yeux fermés. Joan se doutait également que ses ombres ne resteraient pas longtemps des effets de son imagination mais plutôt des véritables menaces qui viendraient bouleverser non seulement sa vie mais surtout celle de l'être aimé. Pourtant, la prudence n'était pas de mise étant donné les échanges de regards qui s'effectuaient entre les deux jeunes gens. Joan ne ressentait pas tout cela, elle voyait seulement le jeu de « je t'aime, moi non plus » qui prenait place progressivement, quelque chose qui n'avait pas tellement changé en dix ans entre eux.
Le passé se mêlait étrangement au présent et les sous entendus impromptus laissaient des marques indélébiles dans le cerveau de Joan. Effectivement, Ethan avait raison, leur amitié n'avait jamais été réelle. Ils avaient toujours oscillé entre deux frontières, par peur de franchir le pas, par peur de souffrir et surtout par peur de perdre ce qu'ils avaient. Des confidences, des états d'âme partagés, des expériences de lycéens qui ne demandaient qu'à être réitérés entre eux. Quoiqu'il en soit, reparler de cette époque laissait un goût amer dans la bouche de Joan : comme si l'occasion avait disparu et que l'avenir ne leur laissait pas de place. La jeune femme ressentait l'effet de son amour de jeunesse comme disparu, comme s'il n'avait été que le douloureux souvenir d'une époque révolue. Ethan n'avait rien à voir avec ce qu'il était en ce temps là : elle n'avait jamais réussi à capter son attention, pas comme elle l'aurait voulu. D'un autre côté, Joan était heureuse qu'ils n'aient jamais réussi à se parler, leurs retrouvailles auraient sonné tel un glas et non comme le reflet d'un amour indestructible.
Joan se disait que leur changement respectif de philosophie ne devrait pas être un frein à révéler cette vérité, cette simple vérité qui les avait tous deux empêché d'avancer de nombreux mois après la disparition de la jeune femme. Il était certainement temps de crever l'abcès de ces sentiments récalcitrants, ces sentiments qui lui avaient fait tant de mal dans ses débuts de meurtrière. Avec un léger sourire aux lèvres et des joues qui commençaient à virer roses, Joan arrêta de déverser un flot de mensonges pour une unique confession.

Non, tu as raison, je vais arrêter de démentir tes propos. Tout le monde savait que j'avais le béguin pour toi à l'époque.. Enfin, sauf toi ! Mais de toute manière, tu avais bien d'autres choses à faire en ce temps là !

Arrêter de se mentir à soi même, une tâche extrêmement ardue pour Joan Kellers. Elle n'avait encore que très peu conscience du rôle d'Ethan dans sa transformation soudaine. Quant à ses sentiments, elle n'arrivait que les imaginer au passé, comme si la vision d'Ethan n'était que le reflet de son adolescence. Elle avait seulement l'impression de revenir en arrière, il était hors de question pour elle d'imaginer qu'il soit plus que tout cela. Toujours cette peur immuable de souffrir, de voir en lui, un agresseur de plus envers son intimité.
Pourtant, les remarques d'Ethan l'amenaient à s'ouvrir progressivement, Joan ne voulait pas aller vers ce chemin là, la peur toujours ancrée au fond de ses yeux. Il fallait croire que tout cela était inévitable puisque Joan finit par lui avouer sa peur, la raison de sa solitude éternelle. Elle osa même lui caresser la joue, geste impulsif qui fit battre son cœur à deux cent à l'heure une nouvelle fois. Elle ne cherchait pas de réactions ou de réponses de la part d'Ethan, elle voulait juste éviter qu'il croie à des mensonges. Elle n'avait jamais eu quelqu'un dans sa vie, au sens propre du terme. Sa vie amoureuse n'avait été bâtie que pour son travail : atteindre ses clients par l'appât du corps. Encore des stratégies, encore un traumatisme qui empêchait Joan d'envisager une relation amoureuse pour autre chose qu'une véritable machination pour lui faire du mal.
Elle n'avait jamais été aussi proche de quelqu'un, Ethan était le seul homme qu'elle estimait réellement et cela se voyait dans son comportement, d'ordinaire si froid et distant. Le petit sourire d'Ethan la rendait heureuse à son tour et elle n'était pas certaine qu'elle aurait envie de résister à son attraction bien longtemps. Le jeune homme lui avoua sa peur qu'elle l'abandonne de nouveau aussi lâchement alors que Joan, elle, avait peur de l'effet d'Ethan Sanders sur sa vie et ce qu'elle était, elle ne connaissait pas toutes ces émotions et s'en retrouvait effrayée. Pour couronner le tout, Joan était persuadée que Kyle reviendrait la hanter, on n'oubliait pas une personne dans son genre, il l'avait détruite pendant des années et Joan ne s'en rendait compte que maintenant qu'elle avait en face d'elle, celui qui l'avait fait tenir lorsque les nuits étaient trop difficiles à vivre. Pleurer ne servait à rien à l'époque, seul le souvenir d'Ethan la persuadait qu'elle aurait le droit un jour de vivre selon son gré et surtout d'être aimée.
Ce nouveau rapprochement lui faisait moins peur qu'elle l'aurait imaginée. Joan se sentait à l'aise avec Ethan, enfin, pour la première fois depuis qu'ils s'étaient revus. Elle sentait le malaise s'évanouir au fur et à mesure que la vérité était percée à jour. Joan n'avait pas l'intention de l'abandonner pour le moment, elle n'en avait plus le courage de toute manière. Être dans ses bras lui apportait enfin la paix qu'elle avait cherché toutes ces années. Son regard dans celui d'Ethan, elle lui sourit enfin sans avoir peur des mots qu'elle pouvait dire ou des gestes qu'elle pouvait regretter, le lendemain n'existait pas, sa peur ne la paralysait plus, seul Ethan comptait.

J'ai comme l'impression que tu n'as plus à avoir peur alors... Thany.. Est ce que tu penses que tu pourras me faire oublier .. cet homme ? Est ce que j'aurai toujours peur ? Je ne veux pas te blesser...

Joan avait tellement de doutes sur ses capacités maintenant que son unique talent de dissimulation semblait loin derrière elle. Elle se sentait si faible maintenant que son calvaire était terminé et pour elle, c'était le pire sentiment qui puisse exister. L'impuissance et la peur avaient été bannis de son vocabulaire depuis des années et elle venait juste de les redécouvrir.
Ethan finit par l'embrasser et ses interrogations s'apaisèrent, elle se mit à fantasmer sur ce que sa vie pouvait être désormais alors qu'elle se laissait aller dans ses bras, l'effet Sanders annihilant ses dernières envie de résistance...

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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyDim 26 Aoû 2012 - 15:08

Joan Ҩ Ethan


L'espoir fait vivre, c'est cet espoir qui lui avait permis de ne pas devenir complètement cinglé ces dernières années, tandis qu'il travaillait à faire table rase de son passé. Partir au bout du monde, trouver une quête noble à accomplir, afin de ne plus avoir à penser à soi, se concentrer uniquement sur la tâche en cours et les besoins des populations défavorisées. Malgré tous ses efforts déployés, presque chaque soir, dès qu'il se retrouvait seul, il pensait et lorsqu'il pensait tout en revenait forcément à un même point : Joan, cet amour gâché, perdu. Il lui avait été plus que difficile de vivre avec la conviction qu'il était passé à côté de quelque chose, et que jamais plus il n'aurait la chance de pouvoir changer la donne. Pourtant, il avait continué à espérer, aussi bête que cela puisse paraître. Ethan avait conscience que cela n'était pas sain, qu'il aurait dû oublier et avancer, mais il n'arrivait pas à se détacher de cette idée qui le dévorait de l'intérieur. Se détourner revenait à abandonner ; comme un gamin qui vient de perdre sou nounours sur le bord de la route et qui ne peut pas se résigner à l'abandonner là. Rien que songer à cet abandon vous arrache le cœur et vous fait verser toutes les larmes de votre corps, alors on s'arrête pour aller chercher le fuyard. Ce qui est stupide si l'on prend le temps de s'attarder sur les risques que l'on encoure. Dans le cas de Joan, peu importe ces risques, le jeu en valait la chandelle. Doux euphémisme, il aurait pu mourir rien que pour ce souvenir, celui de la jeune femme qu'elle était avant la tragédie, qui avait fait prendre un tournant radical à son existence. Non, ce n'était pas un jeu, ça ne l'avait d'ailleurs jamais été. Persuadé que Joan était trop bien pour lui – raison invoquée, qu'il trouvait maintenant particulièrement idiote – il avait durant toute leur adolescence préféré se rabattre – en désespoir de cause – sur d'autres filles. Peur inconsciente d'être rejeté – tout comme il avait été évincé de la vie de son père - il s'était toujours contenté de sortir avec les personnes qui ne risquaient pas de l'envoyer sur les roses. Avec Joan, cette peur déraisonnée avait pris le dessus, alors il s'était contenté de la regarder du coin des yeux, persuadé qu'il aurait le temps – et tout à loisir – de lui avouer ce qu'il pouvait ressentir pour elle. Après tout, n'avaient-ils pas la vie devant eux ? Du moins c'est ce dont il était persuadé. Ayant grandi dans un cocon familial où il avait toujours été protégé, il ne savait pas encore que la vie peut parfois faire beaucoup de dégâts, et qu'elle ne tient qu'à un fil. Enseignement qu'il tira bien vite et dont il pu en faire les frais à ses dépends. A ses dépends, peut-être pas tant que ça, un regard, un simple regard à Joan et la culpabilité qu'il éprouvait depuis cette saloperie de soirée lui explosa une fois de plus au visage. Souvenir aussi brûlant que douloureux dont il n'arrivait pas à se départir. Il était en train de se demander de quel droit il pouvait bien se tenir face à elle, feintant toujours de s'être trouvé là par pur hasard en ce frais matin, il y a quelques semaines. Que pourrait-elle bien penser si jamais la vérité venait à parvenir jusqu'à elle ? Le regarderait-elle toujours de la même façon, ou bien la méfiance entacherait-elle ses iris ? Ethan penchait plus pour la seconde solution. Mieux valait que cela n'arrive pas. En un sens, il se cachait à nouveau derrière ces faux-semblants qu'ils semblaient tant apprécier. Révéler comme ça que Stiles et lui l'avait recherchée activement durant des mois, non c'était tout bonnement impossible, cela l'aurait complètement discrédité aux yeux de la jeune femme, qui serait alors en droit de le prendre pour un psychotique de la pire espèce. Pour l'heure, il préféra reléguer tout ça dans un coin de son cerveau et se concentrer uniquement sur la conversation qu'ils s'efforçaient tant bien que mal d'avoir. Rien n'était vraiment simple, l'un comme l'autre semblait avoir décidé de jouer franc jeu et de ne surtout plus se cacher. Un sourire vint se graver presque instinctivement sur ses traits, pendant qu'il réalisait qu'il n'était pas le seul à avoir aimé l'autre. Ce qui était autrefois un béguin et une amourette d'adolescent, avait aujourd'hui mûri pour finalement éclore et se muer en un papillon majestueux. Il ne put s'empêcher de secouer la tête et fit remarquer : « J'étais vraiment un aveugle doublé d'un demeuré, comment j'ai pu passer à côté de ça ? Et puis pourquoi on ne m'a jamais rien dit ? Me faire macérer dans mon jus ça devait en amuser plus d'un ! Tu as raison... ma seule préoccupation, c'était de te regarder de loin ! J'en reviens pas... c'est fou comme les occasions manquées sont nombreuses dans cette satanée existence ! »

Les interrogations de Joan le laissèrent songeur durant quelques instants. Il ne savait pas à quoi avait pu ressembler son calvaire, il avait juste vu les stigmates de son passage à tabac, et n'osait imaginer ce que son agresseur avait bien pu lui faire. Cette vision du visage tuméfié de Joan, déformé sous les coups et blessures réveillèrent une subite nausée chez Ethan. Chaque fois qu'il repensait à cette maudite soirée, il revoyait presque automatiquement Joan dans un état d'agonie insupportable. Même un animal n'aurait pas été traité de cette façon. L'adolescente qu'elle était à cette période avait été aux portes de l'enfer, et avait côtoyé ce qu'il y a de pire en chaque être humain. Loin de s'imaginer jusqu'où ce voyage avait bien pu la mener, Ethan restait intimement convaincu qu'elle ne pourrait pas oublier, mais qu'elle pourrait vivre avec. Il s'évertuerait autant qu'il le lui serait permis, d'agir comme une rustine pour colmater la plaie béante de la brunette. Aider, soutenir, réparer, il savait faire mieux que n'importe qui. Il bossait dans l'Humain après tout... non, il aidait l'Humain plutôt, à vivre de manière un peu moins difficile. Malgré son manque d'objectivité, Joan ne dérogerait pas à la règle. A partir de maintenant, il veillerait sur elle - comme s'il pouvait s'agir d'une pierre précieuse ou d'un objet de grande valeur – sans rien demander ni attendre en retour. Ne plus avoir peur, cela serait valable pour l'un comme pour l'autre. « Je crois que j'aime déjà cette impression que tu as ! » Il hocha la tête avant de reprendre d'un ton doux : « L'oublier je ne sais pas si ce sera un jour possible, après ce qu'il t'as fait vivre... sans doute que oui. Il y aura forcément un jour où tu n'auras plus peur, c'est certain ! Peut-être bien qu'un beau jour tu ne penseras plus à tout ça... tu ne pardonneras pas, mais tu n'y penseras plus ! Il marqua une légère pause, avant de reprendre, son regard clair toujours plongé dans celui de Joan : Je vais tout faire pour que tu l'oublies, mais surtout pour que tu oublies à quel point les hommes peuvent être cruels, je te le promets ! Tout ce que je veux c'est ton bien, et ton bonheur. ». Une promesse est une promesse lui avait un beau jour dit son grand-père, alors qu'ils parlaient tous deux de choses et d'autres. Ne jamais promettre lorsque l'on n'est pas sûr de pouvoir s'y tenir, il ne pensait pas pouvoir se tromper, en affirmant à son amour de jeunesse qu'il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour lui prouver que tous les hommes ne sont pas foncièrement mauvais. Jamais au grand jamais il ne lèverait la main sur elle, ce qu'il n'avait d'ailleurs jamais fait sur aucune de ses conquêtes, incapable de faire du mal à une mouche ce n'était pas demain la veille qu'il changerait sa nature profonde. « Me blesser ? Comment ? ». C'est plutôt lui qui avait peur de la blesser, ou bien de la brusquer. Ne sachant trop comment agir, il la garda dans ses bras, heureux tout simplement avec ce simple contact. A présent, ils avaient tout le temps pour apprendre à se découvrir ; ne pas aller trop vite, avancer au rythme que Joan voudrait bien leur imposer, c'est tout ce qui lui importait en cette seconde où plus rien n'existait autour d'eux.


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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyMar 28 Aoû 2012 - 18:45

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Vivre au jour le jour sans se préoccuper de tous ses souvenir. Les annihiler pour faire disparaître toute trace gênante mais surtout envahissante de ce qu'on avait été. Joan avait toujours eu cette philosophie de vie : tout effacer sans jamais revenir sur ce qu'il pouvait se passer. Elle avait agi de cette manière avec sa famille, ne se rappelant encore aujourd'hui que furtivement, des moments passés au coin du feu avec ses quatre êtres les plus chers dans sa vie. Pourtant, il y avait toujours une exception, une image qui venait agresser tout son corps, son âme frustrée finissant en lambeaux à chaque séance de visions destructrices : Ethan Sanders. Rien que ce visage, l'évocation simple de ce nom ne l'avait jamais laissé de marbre, même pendant ses tortures, même en arrachant la vie à un homme quelconque. Elle redevenait à chaque fois une pauvre adolescente à la recherche de la présence rassurante de ses bras. N'ayant jamais trouvé le repos qu'elle cherchait à l'époque, elle comptait bien rattraper son retard aujourd'hui. Joan avait l'impression de respirer à nouveau. Elle se sentit défaillir lorsqu'Ethan avoua qu'il préférait la regarder de loin, feintant l'ignorance totale pour mieux résister à sa peur de l'aimer. Kellers avait toujours été effrayé de la place importante qu'avait pris cet homme dans sa vie. Ils étaient pourtant jeunes, innocents et vraiment immatures, elle n'arrivait pas à s'expliquer que ces sentiments naïfs arrivaient encore à percer sa carapace aussi facilement qu'un mur en carton.
Joan, pourtant, ne s'osait pas à aller jusqu'à la confidence la plus hasardeuse de ce qu'elle pouvait ressentir. Simplement rester vague sur ce qu'il s'était passé autrefois. Cela, elle en était capable. Elle s'était suffisamment détachée de cette adolescente pour pouvoir avouer qu'Ethan avait été son seul coup de cœur au lycée. Bien sûr, l'homme en question n'en avait aucune idée jusqu'à maintenant. Discrète, restant toujours en retrait de sa vie, Kellers ne s'était jamais laissée impressionnée par le plus beau sentiment qui lui ait été donnée de ressentir. Elle l'avait plutôt enfermée au plus profond d'elle même pour qu'il ne vienne pas interférer avec ce qu'elle avait à accomplir à cette époque. Aujourd'hui, sa quête désormais derrière elle, Joan sentait que la cage où son amour avait été scellé était sur le point d'imploser. Effrayée ? Non, pire que cela, absolument tétanisée de replonger dans la gueule du loup après avoir fait tant d'efforts pour le voir disparaître de son esprit. Ne pas y penser. Se laisser entraînée dans la déferlante du souvenir, l'avenir était une notion qui pouvait attendre justement. Joan avait déjà trop à faire avec son passé, il était hors de question de se laisser prendre par le futur, il ne fallait surtout pas imaginer qu'ils puissent un jour être ensemble de la manière la plus normale qui soit. Trop de facteurs étaient en jeu : sa vie ne tenait qu'à un fil et celle d'Ethan ne tiendrait pas longtemps si elle se laissait aller à accepter la promesse d'une relation durable et sérieuse. Le présent serait suffisant pour le moment : ce sourire, ces bras protecteurs, le contact de ces lèvres et se laisser vivre au gré des bonds de son cœur jusqu'à ce qu'une décision vienne naturellement.
Le regard toujours plongé dans celui d'Ethan, Joan sentait que cette simple vérité, qui apparaît comme sans conséquences, sonnait plus comme un aveu réel sur leur situation d'aujourd'hui. Après tout, rien n'avait changé. Il y avait toujours cette alchimie improbable qui les liait dans un inconnu presque palpable. Une occasion manquée, voilà à quoi se résumait leur relation et il fallait croire que la maturité allait changer une partie conséquence de cette situation. Un chemin venait d'être ouvert, un chemin vers l'inconnu pour Joan qui n'avait jamais eu l'occasion de vivre l'amour. Elle s'était amusée de ce sentiment, elle avait joué avec bon nombre de personnes pour parvenir à ses fins mais elle ne l'avait jamais vécu comme elle était consciente qu'elle pouvait le vivre avec Ethan Sanders. Avec un sourire timide, la jeune femme appuya de nouveau les propos d'Ethan, en laissant l'humour guider ses intentions.

Tu veux savoir pourquoi tu ne l'as jamais su ? Parce que personne n'en a jamais été certain. Tu crois que j'allais crier sous tous les toits que je trouvais Ethan Sanders craquant ? Plutôt mourir que l'avouer. Non, ce n'est pas une occasion manquée, c'est une occasion repoussée mon cher...

Elle laissa une nouvelle fois traîner sa phrase. Joan n'était pas certaine qu'elle aurait dû aller si loin. Elle lui faisait une promesse à demi mot, celle de quelque chose de plus entre eux. Joan n'était peut être même pas capable de pouvoir donner tout cela à quelqu'un d'autre. Elle était bien trop dérangée pour avoir pu envisager même cela avant aujourd'hui. A croire qu'elle aimait se mettre dans des situations incontrôlables, mais elle continuait de sourire. Aujourd'hui, Joan était persuadée que les choses s'arrangeraient, que bientôt, elle aurait le droit à un moment de répit après ses années de galère et de peines accumulées. Voir Ethan, le voir si beau et si prêt à l'aimer comme elle l'avait toujours voulu la confortait dans l'idée de son bonheur prochain. C'était certainement un soulagement précipité mais la Joan rêveuse ne pouvait pas envisager le pire, pas maintenant qu'elle sentait le cœur d'Ethan battre à quelques centimètres d'elle.
Il fallait qu'elle exprime ses doutes, qu'elle soit sûre des intentions de l'homme en face d'elle. Elle ne voulait plus risquer une autre crise dont elle se doutait qu'elle ne sortirait pas vivante. Si elle s'engageait avec Ethan aujourd'hui, elle ne voulait pas se tromper, pas regretter. Joan voyait en lui la douceur, la gentillesse, l'honnêteté et surtout ce tourbillon de passions qui ne demandait qu'à sortir. Elle était sûre que tout ce qu'elle gardait en elle pouvait créer aussi bien un ouragan qu'un arc-en-ciel et elle avait la sincère conviction qu'Ethan devait être la personne qui connaisse chaque parcelle, chaque recoin de ce qu'elle était aussi bien mentalement que physiquement. Il suffisait juste qu'il arrive à la rassurer, à ne pas oublier que sa fragilité était dû en grande partie à ce rejet, à ces occasions où la violence n'aurait pas dû être de mise. Chaque moment d'amour avait toujours rimé avec honte, peur et obligation. Il était certainement temps que cela se transforme, que son cœur reprenne ses droits sur son cerveau, abruti par sa mission suicide.
Ethan avec un sincère et une grande franchise, trouva les mots pour calmer la peur qui tiraillait le ventre de Joan. Elle savait qu'elle n'oublierait jamais maintenant qu'elle avait les images en tête mais elle avait l'espoir que ces visions ne l'agressent plus, qu'elles ne restent que des bribes non violentes du début de sa vie. Elle avait toujours voulu en arriver à ce moment et Ethan ne faisait que confirmer qu'il pourrait arriver un jour. Avec ses intentions les plus pures, il voulait simplement qu'elle puisse imaginer l'Homme autrement que comme un monstre sans cœur qui n'était là que pour briser un corps et un esprit en une unique intervention. Joan laissa couler une larme de soulagement, elle arrivait désormais à respirer, comme si un poids avait été ôté au fond de sa poitrine. Elle regarda Ethan, souriant à nouveau, elle passa un doigt sur son visage comme pour s'imprégner de ce qu'il était. Puis, dans un murmure, l'ex tueuse réussit à lui confier une partie de ses pensées.

Je suis certaine qu'un jour, j'arriverais à voir uniquement ton visage et rien d'autre. Oublier, non. Aller de l'avant, oui. Mais y arriver seule, c'est peine perdue. Je veux que tu sois là, Thany comme j'aurais dû accepter ta présence il y a dix ans. Je te veux, juste toi..

Joan ne laissait plus aucune limite à son esprit. Il vagabondait, la laissait parler pour avouer en grande partie des sentiments qui auraient certainement dû rester inavoués, pour le bien d'Ethan. Mais comment s'empêcher d'aimer ? Comment ne pas laisser échapper ce bonheur intense de partager avec quelqu'un pour la première fois l'étendue d'une émotion qui ne demandait qu'à être vécue ? Joan ne se posait plus tellement de questions sur ce qu'elle comptait faire. Pour le moment, elle écoutait celle d'Ethan. Oui, le blesser. Elle avait surtout peur que quelqu'un s'en prenne à lui pour ce qu'elle avait fait. C'était une peut bête, peut être même ridicule mais on ne pouvait jamais tirer un trait complet sur on passé et le jeune homme était bien la seule manière de lui faire du mal désormais. Sa seule attache, son point d'ancrage dans ce nouveau monde que Joan venait de créer. Avec un regard attristé, Joan serra la main d'Ethan dans la sienne. Il ne fallait pas que quelque chose lui arrive, il ne fallait pas qu'il disparaisse ou elle ne s'en remettrait jamais. La jeune femme se concentra de nouveau sur son regard tout en gardant la main d'Ethan dans la sienne.

Parce que je suis une tombe à retardement, Thany. Il suffit d'une vibration pour que tout explose, que tous ceux qui me touchent ou me regardent de près ou de loin soient emportés dans ma chute et je ne veux pas que tu en payes le prix...

Elle chassa toutes les affreuses pensées qui venaient hanter son esprit déjà torturé. Toutes ces hypothèses la pesaient mais en aucun cas, elles ne reflétaient une réalité quelconque pour le moment. Joyeuse farce que son cerveau avait mis en place pour qu'elle puisse s'échapper, pour ne pas avoir à affronter sa peur de s'ouvrir à quelqu'un, enfin. Elle releva le regard, sûre de son fait désormais, elle ne se laisserait pas avoir par la peur. Elle finit par aller se blottir de nouveaux dans les bras d'Ethan, se contentant d'écouter sa respiration et les battements de son cœur, en espérant que le temps finirait par s'arrêter pour qu'elle puisse vivre de cette façon, pour toujours...

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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyJeu 30 Aoû 2012 - 20:02

Joan Ҩ Ethan


Rétrospective d'une période révolue, petit retour en arrière, le temps de quelques minutes à peine. Les bancs, la cour, le lycée, autant d'heures passer à plancher sur une matière quelconque qu'à rêver de l'avenir ; tenter de deviner de quoi serait fait demain, tracer une ligne imaginaire et essayer de s'y tenir. Temps des premières découvertes, partir à la conquête de nouveaux horizons, prendre conscience que tout acte n'est pas sans conséquence. Bien plus qu'une institution, un passage obligé, l'école de la vie tout simplement. Cette période cruciale avait conditionné – sans qu'ils en aient pour autant conscience – leur vie future. Comme dans un match, certains restent sur le banc de touche, pendant que d'autres vivent une ascension aussi vertigineuse que fulgurante. Une étoile, le temps de quelques saisons avant que celle-ci ne s'éteigne étouffée par son propre rayonnement. La cour, le lycée, les mêmes visages rassurants – ou non, tout dépend dans quelle catégorie de lycéens on se trouve - et la cloche qui sonne. Le rêve – ou cauchemar – prend fin, ne reste plus qu'à ouvrir les yeux et à continuer sa course folle vers l'objectif que l'on s'est bêtement fixé au cours des « plus belles années de sa vie ». Ethan espérait plus que tout que cela ne soit pas leur cas. Pour lui, justement c'était tout le contraire, les plus belles années se trouvaient devant eux et non derrière. Du moins, c'est ce qu'il espérait plus que tout. Rompre enfin le sortilège des belles occasions qu'il n'avait pas su saisir jusqu'à présent. Un large sourire vint presque automatiquement fendre ses traits, face à la tentative d'humour de Joan. Secret bien gardé – trop sans doute – depuis des lustres par l'un et l'autre, il prenait peu à peu conscience de ce que tous deux n'avaient pas vus. Leurs œillères respectives ne les avaient pas aidés à y voir plus clair. Peut-être était-ce mieux ainsi. Se retrouver des années plus tard, tout mettre au clair et voir ce qu'il se passe. Sans doute n'avaient-ils pas la maturité nécessaire à l'époque pour pouvoir faire éclore cette histoire qui ne demandait qu'à s'étoffer au soleil. Le jeune homme n'en revenait toujours pas que leur complicité d'antan, tout comme cette fusion qui les faisaient se sentir si bien aux côtés de l'autre, ait pu traverser ainsi les années sans jamais s'étioler. Un signe de plus, qui lui disait que Joan n'était pas qu'une simple fille de passage dans sa vie... elle était bien plus, elle était LA fille. « Oui ça m'intéresse... » Un léger rire lui échappa. « Comment ça plutôt mourir que de l'avouer ? C'était si honteux que ça de le crier à qui voulait l'entendre ? Ou au moins de le dire à tes ou nos ami(e)s proches ? » Il faut croire que oui, puisqu'il avait fait de même. Comportement qu'il ne s'expliquait toujours pas. Avoir peur d'affronter Joan d'accord, c'était une chose, mais avoir peur d'en parler à quelqu'un d'autre était plutôt difficile à comprendre. Pas tant que ça en fait, peut-être n'avait-il tout simplement pas assez confiance en ceux ou celles qu'ils considéraient comme ses ami(e)s, pour leur faire part d'une telle révélation. Prendre le risque que cela puisse remonter jusqu'aux oreilles de Joan, il en avait été hors de question. « Avec le temps, l'effet n'en ait que... meilleur si je puis dire ! J'ai presque envie de dire que je ne regrette pas d'avoir attendu tout ce temps... enfin ce serait peut-être un peu mentir ! », il grimaça légèrement avant de rire à nouveau.

Joan sembla déposer les armes devant sa porte, pas question de faire un pas de plus avec cette carapace qui pesait des tonnes. L'un comme l'autre se livrèrent à un exercice de haut vol, celui du jeu de la vérité. Les mots que la brunette employa s'insinuèrent sous sa peau, laissant à jamais une marque invisible mais pour autant indélébile. Un frisson lui parcouru le bas du dos tandis qu'elle passa un doigt sur sa joue, contact électrique dans lequel il aurait voulu se noyer à jamais. D'un geste tout en douceur, pendant qu'il continuait à la regarder tout en l'écoutant terminer sa phrase, il essuya l'unique larme qui roula sur la joue de Joan. Je te veux, juste toi, bien qu'il ne fut question que de mots, de simples mots, toutes les peines et les heures de torture mentale s'envolèrent. Enfin délivré de ses chaînes qui le retenait. Jamais jusqu'à présent on ne lui avait dit quelque chose d'aussi sincère, d'aussi touchant. Authenticité qui valait plus que toutes les merveilles du monde réunies. A cette seconde précise, il mesurait la chance qu'il avait. Certaines personnes ne voient jamais leurs rêves – même les plus simples – se réaliser, et lui, venait de voir son rêve le plus beau, le plus fou, prendre vie, en l'espace de quelques instants. Il ne savait pas quel serait le prix à payer en bout de course, mais tout ce dont il était persuadé à cette seconde, c'est qu'il ne voulait qu'une chose, Joan Kellers, pour le meilleur et pour le pire. D'un geste protecteur, il lui entoura un peu plus les épaules. Il y a dix ans, elle n'avait pas voulu de son aide, mais aujourd'hui, le vent avait tourné. Derrière chacun de ses pas, derrière chaque souffle, derrière chaque sourire ou peine, lorsqu'elle ne trouverait plus les mots, ou bien la force d'avancer, il serait là. « Personne ne t'as jamais demandé d'y parvenir seule ou bien même d'essayer dans ton coin. Tu n'avais pas à gérer ça comme ça ! Je serai là, pour t'aider à aller de l'avant et pour te soutenir, tu peux compter sur moi ! ». Devenir son pilier, son garde-fou, sa lumière au bout du tunnel, autant d'images qui lui passaient par la tête alors qu'il usait de sincérité. Parvenir à chasser les peurs de la jeune femme, tout comme les images du passé qui hantaient son esprit et sans doute ses nuits. Images qu'elle devait traîner lourdement derrière elle, dans un tintamarre de tous les diables, comme une voiture de jeunes mariés traîne des boîtes de conserves. Comment parvenir à s'en débarrasser ? Pour le moment, il n'en avait aucune idée, mais il finirait par trouver, du moins ils y parviendraient ensemble. « J'ai peur de ne pas être à la hauteur... à ta hauteur ! », avoua-t-il dans un souffle, la main de la jeune femme dans la sienne, qu'il finit par porter à ses lèvres. « Je te veux toi aussi ! »

On ne blesse que ceux que l'on aime, ou ceux que l'on estime, en les entraînant dans son sillage, quoi que l'on s'escrime à faire ou à dire, sans le vouloir, sans le chercher ; chute libre entre ciel et terre avant de heurter durement le sol. Si le Londonien était bien placé pour connaître ce processus, en revanche il ne comprenait pas bien où voulait en venir son amour de jeunesse. Le silence retomba durant quelques instants sur eux. Dans les bras l'un de l'autre, leurs visages se touchant presque, Ethan rompit ce silence presque religieux. « Qu'est-ce qui te fais dire ça ? Je ne comprend pas... Qu'est-ce que tu essayes de me faire comprendre au juste ? Qu'il vaut mieux que je ne t'approches plus ? Maintenant que je te sais aussi proche de moi, ça va être difficile... très difficile Joan, sache le, mais si tu me demandes de sortir de ta vie, je m’exécuterais en respectant ton choix. ». Pas vraiment convaincu par ce qu'il venait d'avancer là, il se tût et posa sa tête sur celle de la jeune femme. Nouveau silence, qu'il eût tout à loisir d'apprécier, leurs deux cœurs cognant en rythme à quelques centimètres l'un de l'autre, ne faisant presque plus qu'un.


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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyVen 31 Aoû 2012 - 21:08

You & I, We're gonna rise again
Ft Ethan & Joan



Il y avait tant de choses que la vie vous réservait, tant de douleurs qui pouvaient aussi amener sur des moments magiques et surtout inattendus. Toute sa vie, Joan avait été amère, elle avait compris que son sort serait funeste, qu'elle n'aurait même pas le droit à une once de ces moments là, les beaux, ceux qui vous faisaient rêver et vous transformaient à jamais. Joan, l'adolescente, avait toujours rêvé les yeux ouverts : demain sera meilleur, demain, tu te réveilleras et tu verras enfin la lumière s'élever dans le ciel. Demain, tu oublieras ce qu'on t'a fait subir gratuitement. La vie ne s'arrête jamais, un tourbillon incessant peut venir vous soulever de terre, vous arracher un poumon et sans le réaliser, vous vous réveillez, comme si rien ne s'était passé. De la pure magie qui venait vous ouvrir les yeux sur la beauté du monde, où vous pouvez enfin constater à quel point les couleurs qui vous entourent, les choses qui vous constituent sont merveilleuses. Enfin, la solitude disparaît, ce squelette fantomatique qui vous tenait en haleine jusqu'ici, qui vous suivait d'un pas assuré pour vous plonger dans l'obscurité la plus complète pour annihiler tout espoir. Cet espoir si rassurant qu'un jour, vous pourrez devenir quelqu'un. Joan voyait le monde sous un autre jour aujourd'hui, toutes ces peurs sourdes avaient momentanément disparu, toutes ces épreuves n'avaient rien existé. Elle ne voyait plus aucune séquelle que ce soit du viol, de ces années de disette ou même l'accident du bateau. L'amour lui donnait la force pour ouvrir les yeux finalement. Ce sentiment si volage, qu'elle n'avait jamais réussi à attraper, qu'elle avait failli toucher du bout des doigts quelquefois mais jamais la jeune femme ne l'avait vu de cette manière, prenant un réel visage, une réalité frappant son cœur si fragile de plein fouet.
Joan avait enfin atteint le degré de sérénité nécessaire pour affronter cette réalité. Aimer Ethan Sanders n'était pas un délit, il n'en était plus un, enfin elle le croyait. Malgré ses mauvaises actions, malgré ce qu'elle était, ce visage si rassurant lui apportait enfin la plénitude, celle qu'elle n'avait jamais lorsqu'il était à ses côtés dix ans auparavant. Se sentir menacée, souffrir de sa proximité puisque ce cœur meurtri savait qu'il n'avait aucune chance d'avoir ce qu'il désire un jour. Pourtant, les années font des miracles et ce qui semblait être un simple béguin sans importance vous emporte dans des cieux que vous avez toujours cru inatteignables. Sensation étrange mais franchement agréable que pouvait ressentir Joanny alors que les mots d'Ethan arrivaient jusqu'à ses tympans. Non, elle n'avait jamais eu honte de ce qu'elle ressentait pour l'homme aujourd'hui en face d'elle, elle ne croyait seulement pas à la force de ses sentiments. Pour Joan, l'amour n'était qu'une notion arbitraire qui la laissait désœuvrée et cette sensation de ne rien contrôler à l'époque l'avait empêché de vouloir plus que de simples regards emplis de sous entendus sans conséquences. Aujourd'hui, tout était différent, Joan sentait que la vérité ne devait plus être effrayante, il était certainement le moment propice pour régler ces quiproquos qui avaient duré plus de dix ans. Le lycée était loin mais Kellers se plongeait entièrement dans ce qu'elle ressentait pendant ces quelques années de mauvais présage : elle se cachait de tous et d'elle même , jamais ne lui était à l'idée de se confier à quelqu'un. Elle n'avait jamais parlé d'Ethan à quelqu'un, personne ne méritait de pénétrer dans ce jardin secret qu'elle s'était construit à l'image de l'homme qu'elle aimait et là voilà qu'elle se dévoilait à cette vision de son passé qu'elle espérait transformer en une réalité de son futur.

Non, ce n'était pas une honte. C'était plutôt quelque chose que personne ne méritait de savoir. Quelque chose qui n'appartenait qu'à moi. Tu crois vraiment que j'avais envie de te partager avec quiconque ?

Joan rougit légèrement, elle avait toujours vu cet amour secret et non réciproque de cette façon. Elle n'avait jamais eu l'attention qu'il se passe quelque chose avec Ethan, surtout pas après son époque de mutisme et de douleurs, la laissant vidée de toute émotion. C'est comme si, à cette époque, elle ne l'aimait plus, en tout cas plus autant. Il ne méritait pas qu'on l'oublie aussi facilement et cela Joan le savait, elle n'a donc jamais pu lui parler franchement de tout cela avant son départ. Pour elle, il avait toujours mérité mieux, encore même aujourd'hui. Son regard lui faisait l'effet d'un poison, elle ne voyait que lui, elle savait que toute sa vie, jusqu'à son dernier souffle, elle ne verrait que lui et la jeune femme ne voulait pas non plus lui retirer cela, il lui avait dit qu'il l'aimait, elle n'avait plus aucune raison de douter alors pourquoi lui retirer son amour, à cet homme si honorable qu'elle aimait tant ?
Joan avait toujours du mal à croire que ce qui était en train de se passer était réel. Dix ans. Une éternité. Dix longues années qu'elle n'avait pas vu ce large sourire sur son visage si expressif et ce qu'elle ressentait pour lui s'était démultiplié en même temps qu'elle sombrait dans un gouffre sans fond. Elle avait masqué tout cela, colmaté la plaie à travers des mensonges qu'elle n'arrivait pas à effacer aujourd'hui mais l'essentiel était là, en elle désormais. Elle avait sûrement enfin retrouvé ce qu'elle était, cette part de mystère qu'elle n'avait jamais pu découvrir, Joan était désormais entière, la pièce manquante de son puzzle enfin à ses côtés. Non, elle ne regrettait rien : ni l'attente ni ses tentatives infructueuses pour l'oublier, tout cela n'en rendait que le goût meilleur, l'appréhension et les doutes disparaissant au fur et à mesure que l'horloge tournait. Désormais, la jeune femme ne voulait plus retourner en arrière, le passé derrière elle enfin, elle voulait définitivement dire adieu à Kyle, dire adieu à presque dix années de sa vie qui l'avaient traîné au point de rupture. Aujourd'hui, Joan savait qu'elle était un carrefour : si elle n'avait pas eu la joie de revoir son amour de jeunesse, elle aurait certainement abandonné le combat, définitivement. Ce n'était pas le cas, elle n'imaginait plus les malheurs ni les douleurs qu'impliquaient sa décision de le choisir, lui, mais Joan s'en fichait. Tout cela était bien trop magique pour qu'elle puisse envisager ce qu'elle ferait subir autour d'elle, son passé venant hanter son bonheur nouveau. Joan avait le regard bien ancré à celui d'Ethan et n'avait plus envie d'en décrocher, profitant de l'intimité du moment pour commenter sa réplique.

Dix ans c'est rien tu sais... Tout cela a bien failli ne pas arriver. J'ai comme l'impression que nous avons bien du mal à accorder nos timings respectifs...

Il fallait avouer que le lycée leur avait d'abord prouvé qu'ils n'étaient pas faits pour être ensemble. Joan en était encore plus persuadé lorsqu'ils s'étaient retrouvés quelques temps plus tôt et la bateau n'avait fait que confirmer cette affirmation. Ils avaient bien failli mourir ce jour-là, une occasion manquée de plus à leur palmarès déjà plus long que toutes les relations amoureuses débutées à l'adolescence. Le temps semblait plus clément envers eux désormais, avec l'espoir évidemment que tout cela ne serait pas que provisoire.
Joan se laissait aller sans limite, son cœur prenant des initiatives bien importantes, sur le moment, rien ne lui paraissait interdit, elle voulait tellement rester avec Ethan jusqu'à en crever. C'est tout ce à quoi son cerveau pensait. L'aimer à en crever, maintenant pour ne pas regretter de l'avoir lâchement abandonné dix ans auparavant, pour ne plus reculer devant la beauté de ses yeux et le charme enivrant de son sourire. Il lui assurait qu'il serait là désormais, qu'il la soutiendrait et Joan voulait le croire. Ses yeux ne lui mentaient pas, pas comme ceux de Kyle qui lui avaient dit tant de choses qu'elle lui avait renvoyé à la figure le jour de sa mort. Ethan était tellement différent et la jeune femme savait qu'il était le seul à pouvoir la sauver, à pouvoir lui ouvrir les yeux face à son potentiel d'aimer. Joan lui souriait une nouvelle fois, c'est fou ce qu'elle aimait cette sensation de pouvoir se reposer sur quelqu'un, de ne plus avoir à assurer ses arrières continuellement. Joan se sentait tellement bien dans ses bras qu'elle se demandait combien de temps lui restait-il avant que ce privilège ne lui soit retiré. Sa main toujours sur sa joue, Joan finit par réaliser son geste. Elle stoppa donc son geste pour attacher sa main à celle d'Ethan, geste qu'elle avait voulu accomplir des milliards de fois dix ans auparavant.

Je sais que je peux compter sur toi. C'est juste moi qui n'arrive pas à compter sur moi même mais si je sais que tu es là, tout ira bien, j'en suis sûre.

Elle força un sourire timide, les choses ne seraient jamais simples pour Joan et elle le savait. Son problème de confiance en elle l'empêchait toujours de se remettre sur pied, situation presque normale lorsqu'on avait dit adieu à sa dignité si jeune. Bizarrement, cette peur était également ancrée chez Ethan qui lui confia ne pas se sentir à la hauteur de ce qu'elle était. Joan releva son regard, toujours embué vers celui d'Ethan alors que celui-ci en profitait pour lui baiser la main dans un geste infiniment tendre, les frissons parcourant tout le dos de Joan lui faisant plus d'effet que n'importe quel électrochoc. Elle ne lâcha pas son regard, laissant traîner le silence alors qu'Ethan lui confirmait qu'il l'aimait, une nouvelle fois. Joan pensait qu'elle ne méritait pas son amour tout comme lui semblait penser qu'il n'était pas à sa hauteur, à tout bien y réfléchir, ils étaient tous deux aussi peu confiants face à ce qu'ils ressentaient et ce qu'ils allaient être amenés à vivre. Joan refit un sourire et reprit le contrôle de ses émotions finalement. Elle finit même par lâcher la main d'Ethan pour passer ses bras frêles derrière sa nuque, sensation de bien être décuplée en un instant.

Je ne sais pas où est ce que tu es allé chercher cela... Tu vaux bien plus que toutes les personnes que j'ai rencontré jusqu'ici. Un véritable trésor que j'ai envie de découvrir..

Joan avait bien plus de courage qu'elle n'en avait eu tout le long de sa vie. Après tout, elle avait été capable des pires sévices mais avouer la vérité n'avait jamais été son domaine de prédilection. Elle ne savait pas ce qui la poussait à se dévoiler ainsi, la peur de ne plus être demain, qu'on la retrouve et la transforme en charpie avant même d'avoir osé faire ce qu'elle avait toujours voulu faire. Guidée par son instinct, la vie pouvait être tellement belle et le visage d'Ethan, désormais si paisible, lui faisait bien plus de bien qu'elle ne l'aurait imaginé. Enfin, avant que de nouveaux doutes ne viennent le submerger. Joan ne pouvait s'empêcher de tout foutre en l'air avec ses rappels aux souvenirs les plus douloureux. Il viendrait un temps où elle devrait tout lui dire, où elle devrait accepter son départ, où elle verrait son cœur brisé en mille morceaux encore une fois. Il n'était pas l'heure pour cela, pas ce soir, pas maintenant qu'elle était à deux doigts d'atteindre l'ataraxie.
Son visage désormais collé à celui d'Ethan, Joan fermait les yeux pour écouter leur cœur battre à l'unisson. Non, elle ne le laisserait pas partir, plus maintenant...

Non, ne pars pas, jamais. Ne pense pas à ce que je viens de te dire, ce n'est pas important Thany. Ce qui compte, c'est cela..

Joan attrapa la main d'Ethan pour la poser sur son cœur, elle voulait qu'il comprenne la puissance de ce qu'elle ressentait, c'est tout ce qui lui importait désormais alors qu'elle était toujours accrochée à son regard vif.

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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptySam 1 Sep 2012 - 21:24

Joan Ҩ Ethan


Il est de ces secrets que l'on garde jalousement pour soi, des secrets que l'on enferme bien soigneusement à double tour dans une jolie boîte, et que l'on préfère enfouir sous des tonnes de détritus générés par son propre cœur. Des secrets que l'on s'emploie à cacher à la face du monde, mais qui finissent tôt ou tard par nous exploser en pleine figure. Pourquoi et bien parce qu'il y a forcément un moment où quelqu'un – peu importe qui – a posé la question fatidique, la question à ne pas poser. Que caches-tu ? Le plus dur donc pour garder un secret, est qu'il ne soit jamais demandé. Cela demande juste un peu d’entraînement et de maîtrise. Reléguer la boîte au plus profond de son être, et la laisser dériver au gré des saisons, des larmes, des insomnies. Refermer avec soin la porte du jardin secret, ne laisser personne pénétrer à l'intérieur. La moindre intrusion risquant fortement de perturber tout l'équilibre fragile de cet écosystème. Laisser l'Hydre – gardien - faire son travail, ne tolérant personne, pas même le moindre courant d'air. Image tirée par les cheveux, mais pourtant Ethan comprenait tout à fait ce qu'avait pu ressentir Joan à l'époque. Lui non plus n'avait pas eu envie de partager – avec qui que ce soit - ce qu'il éprouvait vis à vis de la jeune fille la plus effacée de toute la promotion. Se confier à quelqu'un, aurait été comme perdre une partie de soi, admettre qu'un bout de son rêve était en train de lui filer entre les doigts. Ce comportement était certes à l'encontre de tout ce en quoi il pouvait croire. A quoi sert l'amitié si l'on ne peut pas se confier ? Le Londonien ne comprendrait certainement jamais toutes les lois qui avaient bien pu régir toute son adolescence. Il y avait eu les choses qu'il avait fait, et les choses qu'il avait dit, tout ça c'était perdu dans le lent glissement généré par le temps. Choses peut-être perdues, mais pas véritablement oubliées. Il était grand temps de laisser tout ça au placard et de ne plus y penser. Seul le présent et le futur comptaient à présent. Futur qu'il se voyait tout à fait passer avec Joan. La question « Où vous voyez vous dans dix ans ? » ne se posait même pas, il voulait passer le restant de ses jours aux côtés de son amour de jeunesse, son grand amour. « Si je... enfin si on avait su tout ça plus tôt, beaucoup de choses auraient été différentes. Pour ce qui est du timing on a eu du mal, tu as raison on a bien failli ne pas se retrouver ici à cause de la soirée du 4 juillet. Enfin il faut croire que la chance était enfin de notre côté ce soir-là ! ». La chance, sans doute était-ce un peu plus que ça, car il s'en était fallu de peu pour qu'ils ne terminent au fin fond de la marina, leurs cadavres dévorés par les poissons. En y repensant, ils avaient eu chaud aux fesses, vraiment chaud même. La catastrophe n'était pas passée loin. Sans doute une nouvelle preuve à ajouter aux autres. C'était sûrement écrit quelque part qu'ils finiraient ainsi, dans les bras l'un de l'autre, peu importe la manière.

Des sourires à n'en plus finir, des regards remplis de mièvrerie peut-être, des paroles qui réchauffent le cœur. Vu de l'extérieur ils avaient sûrement l'air d'adolescents attardés, mais peu importe. L'amour rend con de toute manière, au moins avaient-ils une excuse à leur comportement. Complètement noyé dans les iris électriques de la jeune femme, Ethan ne voulait surtout pas remonter à la surface. Jamais, de toute son existence, il ne s'était senti aussi bien, aussi vivant. La confiance de Joan, en l'humanité, mais surtout en elle-même, s'était envolée certainement en même temps que son innocence passée, il lui faudrait encore de nombreuses années avant que celle-ci ne puisse repointer le bout de son nez. Confiance qu'il faudrait alors amadouer, caresser dans le sens du poil. Joan devrait sans nul doute entreprendre un gros travail sur elle-même, mais quoiqu'il advienne, Ethan serait là pour l'aider à se reconstruire, pierre après pierre jusqu'à ce que l'édifice soit plus solide que jamais. « La confiance en autrui, mais surtout en toi-même finira par revenir, sûrement lorsque tu auras réussi à tirer un trait sur une partie de ton passé. Quoi qu'il en soit, je serais là, tu as ma parole, tu auras le droit de me tuer si jamais je ne m'y tiens pas !» Un sourire et pourtant, il ne croyait pas si bien dire. Mais ça, il n'en avait absolument pas conscience. Peut-être que le chemin qui la mènerait – les mèneraient tous deux – vers la rédemption ne serait jamais facile, bien obstrué par tout un tas d’embûches. D'ailleurs, personne ne lui avait jamais dit que ça le serait. Mais personne n'avait jamais laissé entendre que ce serait si dur. Ethan se rappelait clairement d'avoir vu son amour de jeunesse se consumer de l'intérieur, totalement brisée avant l'heure par cet enfoiré qui s'était trouvé sur son chemin au mauvais moment. Souvenir qui lui lacera le cœur, laissant une marque à vif sur sa chair. Longue et lente reconstruction, il était curieux de savoir ce qu'elle avait bien pu faire ces dix dernières années pour oublier et tenter d'aller un minimum de l'avant. Un jour peut-être, il lui poserait la question, mais pas maintenant, pour le moment il était encore trop tôt, il ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie ou bien soulever la question interdite « Que caches-tu ? ». Qu'est-ce qui pouvait bien se cacher derrière ces grandes iris électrisantes ? Question qui resta en suspend, presque aussitôt happée et noyée par le silence qui s'éleva de la pièce.

Les bras de Joan noués autour de son cou, Ethan mesurait sa chance et profitait de chaque seconde, imprimant mentalement chaque geste, chaque parole, chaque angle et aspérité du visage de son grand amour. Si jamais cet instant ne devait plus se reproduire pour une sombre raison, il pourrait toujours s'enrouler dans ce souvenir les longs soirs d'hiver , pour se tenir compagnie. Il espérait toutefois ne jamais plus avoir à faire ce genre de choses. Sans plus se cacher derrière un quelconque masque, ou derrière une quelconque protection, c'est presque naturellement qu'il avait fait part à la brunette de ses peurs. La peur de la blesser, mais surtout d'aller trop vite, de l'effrayer... Un large sourire vint se graver sur ses traits. « Le manque de sommeil sans doute qui me fait délirer. Un véritable trésor ? N'exagères pas non plus. ». Conversation qu'il n'était pas prêt d'oublier, n'osant toujours y croire, mais plus encore ce sont toutes les émotions, toutes les sensations qu'il n'oublierait jamais et surtout pas celle-ci. Leurs deux coeurs cognant à l'unisson, dans une mélodie parfaite et synchronisée. Deux cœurs pour le prix d'un, formant un seul tout, la part qui manquait à l'âme de chacun pour être enfin complet. « Je ne partirais pas, c'est promis ! ». Pulsation cardiaque effrénée, rythme accéléré, Ethan pu sentir le cœur de Joan frapper à toute vitesse contre sa cage thoracique. Plus fort encore que tous les mots du monde, il pouvait mesurer toute l'intensité des sentiments de la jeune femme. « Jamais je ne te laisserais, sans toi je ne suis pas tout à fait vivant. J'ai l'impression de me réveiller enfin, après une longue hibernation... J'ai envie que le temps s'arrête. Je ne me suis jamais senti aussi bien avec une femme de toute ma vie, je ne savais même pas que l'on pouvait éprouver ce genre de sentiment pour quelqu'un ! C'est peut-être stupide, mais durant toutes ces années, je me suis vraiment senti comme amputé, une sensation que j'espère ne plus connaître. Je t'aime Andy !». Peut-être pas très adroit, pas très recherché, mais les mots étaient sortis naturellement, avec une sincérité non feinte. La traversée du désert sans eau semblait enfin prendre fin, l'oasis apparaissait enfin devant ses yeux hagards. Pourvu que cela ne soit pas un mirage.


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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyDim 2 Sep 2012 - 19:32

You & I, We're gonna rise again
Ft Ethan & Joan



Et si jamais les choses avaient été différentes ? Et si jamais Joan n'avait pas sombré dans les méandres de la douleur ? Ces questions, la jeune femme se les répétait sans cesse, boucle temporelle interminable qui ne lui apportait aucune réponse satisfaisante. Elle s'était imaginée à chaque croisement de sa vie pendant ces dix dernières années et elle en avait conclu qu'elle ferait certainement les mêmes choix. Elle avait eu besoin de devenir une autre personne, une tueuse sans âme pour ne pas intenter à ces jours. Pendant ces quelques années, il n'y avait eu de place pour personne et certainement pas Ethan. Comment aurait-il réagi à sa vue ? Certainement pas très bien. Une tueuse, voilà ce qu'elle était, une bête de foire qui tuait pour remplir les fins de mois. Cela prenait des proportions différentes pour Joan : une vengeance, pour elle, ce n'était que cela. Faire le tour des USA pour tuer des petits criminels sans importance et pour quoi ? Pour mettre un coup de couteau dans le dos d'un malfrat encore plus vicieux qui s'amusait à violenter son entourage et qui l'avait brisé, transformant la jeune femme qu'elle était en une personne vide, vide de sentiments.
De toute manière, le destin avait décidé que les choses ne devaient pas se passer de cette façon. Joan avait embrassé la solitude avec passion, encore sous le coup de son traumatisme. Aujourd’hui même, cela lui arrivait de se retourner dans la rue, victime d'une vicieuse hallucination. Une paranoïa qui ne semblait pas prête de la quitter, le viol, cet acte qu'on n'oublie jamais. Il restait toujours dans un coin de sa pensée, d'autant plus que désormais, Kellers se rappelait de ce qu'elle avait subi. Les souvenirs étaient douloureux, sa poitrine ayant du mal à reprendre sa respiration lorsque son cerveau décidait qu'il fallait revoir un coup lancé en plein visage. Pourtant, Joan préférait cela à l'ignorance, elle avait l'impression d'aller de l'avant, c'était d'autant plus vrai qu'elle ne voyait pas Ethan comme une menace, comme une personne empiétant sur son intimité, plutôt le contraire d'ailleurs. Pour Joan, le timing n'était pas important, ce passé si encombrant ne devait plus l'empêcher de vivre. Vivre pour elle allait de pair avec ses retrouvailles avec Ethan Sanders, celui là même qui avait profondément troublé son mode de vie et ses pensées. Les journées précédentes n'avaient pas été de tout repos, Joan nageant en pleine crise de doutes, tout son esprit étant simplement dirigé vers l'homme en face d'elle désormais, ne sachant toujours pas s'il faisait partie uniquement de son passé. La situation allait vite, il fallait l'avouer, mais les deux jeunes gens avaient failli mourir sur ce bateau et Kellers avait amplement l'impression que l'attente ne ferait que les séparer, comme cela a toujours été le cas.
Seul le moment présent avait de l'importance même si Ethan fit une allusion à cette soirée qui avait bien failli les tuer. La peur au ventre, Joan tentait de lui sourire quand même, sa jambe la lançant d'un coup, simple douleur psychologique qui finirait par s'évaporer avec le temps, enfin Joan l'espérait, elle qui avait tant de mal à faire table rase du passé. Les yeux dans le vague, Joan chassa les souvenirs de cette soiré aussi vite que possible, elle était dans les bras d'Ethan maintenant et c'est tout ce qui comptait pour qu'elle se sente heureuse.

Je ne pense pas. Je pense que les choses se seraient déroulées exactement de la même manière mais c'est ce qui fait le charme de notre relation je dirais. La chance.. Imagine si on n'était pas allés à cette soirée, on ne serait pas là aujourd'hui...

Une vérité qui sortait de la bouche de Joan. Dans son esprit, elle avait fait ses adieux à Ethan devant le centre d'appels, pour ne pas le briser et surtout pour qu'il ne soit pas le dommage collatéral de sa stupidité et pourtant, il était là. Il s'accrochait et Joan ne pouvait plus lui dire non, elle n'avait simplement plus la force de lutter contre ce qu'elle ressentait pour lui. La jeune femme laissa sa phrase en suspend, pas la peine de s'imaginer qu'ils ne se seraient jamais revus. Encore une fois, le destin avait bien fait son travail et leurs routes s'étaient croisées inévitablement.
La suite, elle, serait certainement différente. Joan ne faisait confiance à personne et Ethan était le premier à érafler sa carapace. Quant à la vérité qu'elle cachait, Joan se doutait qu'elle ferait encore plus de mal que le précédent facteur. Ne pas y penser, fermer les yeux et s'imprégner des paroles de son amour de jeunesse. Écouter sa promesse de ne jamais l'abandonner, même si la suite de sa réplique amena un goût amer dans la bouche de Joanny. Le tuer. C'était comme une évidence pour lui, une petite plaisanterie sans conséquences mais la jeune femme avait tué pour moins que cela. Comment pourrait-elle vivre une fois qu'Ethan aurait mis les voiles ? Une fois que la vérité sera enfin devant ses yeux ? Joan ne voulait pas y penser et pourtant son sourire s'était évanoui presque instantanément, sans qu'elle le réalise.Elle reprit le contrôle de ses sombres pensées, son visage s'illuminant de nouveau.

T'as plutôt intérêt à rester dans les parages alors... Je m'en voudrais d’abîmer un si beau visage seulement parce que tu auras ruiné ma maudite confiance...

Elle rit pendant quelques secondes pour cacher son émoi. A vrai dire, tout ce qui se mettait en travers d'eux l'effrayait plus que de raison. Joan avait l'impression que chaque remarque prononcée était un poignard acéré prêt à mettre fin à l'un ou l'autre en un clin d'oeil. L'avenir, ce funeste dessein, n'était pas en leur faveur et l'inconscient de la tueuse le savait.
Au moins, ils avaient clarifié la situation, ils étaient ensemble. Enfin, aucun départ précipité à l'horizon qui entraînerait des douleurs mentales pendant des heures à se torturer sur des paroles ambiguës. Joan souriait inlassablement, son rythme cardiaque approchant de la tachycardie, première fois que son cœur s'emballait autant, la situation lui échappait clairement. Les mots commençaient à lui manquer : comment exprimer un sentiment qui lui était jusqu'alors totalement inconnu ? Comment le faire alors qu'on avait peur de cette émotion, peur de la voir vous détruire aussi aisément qu'une statue de verre ? Joan avait conscience qu'elle se jetait dans la gueule du loup, qu'après cette journée, elle aurait changé mais le hasard en avait décidé ainsi. Il était certainement temps qu'elle laisse quelqu'un l'aimer véritablement, qu'elle ne refuse pas ce sentiment que l'on disait magique...

Cela tombe bien, je n'avais pas l'intention de te laisser partir...

La main d'Ethan sur son cœur, c'était tout ce qu'elle pouvait faire pour lui faire comprendre. Les mots n'avaient pas de sens pour Joan, ils n'étaient plus assez forts pour exprimer ce que lui faisait ressentir Ethan Sanders. Elle ne lâcha pas son regard alors qu'elle posa sa main brièvement sur la sienne, un besoin qu'elle voulait assouvir à cet instant. La déclaration qui suivit ce geste brisa les dernières résistances, son cœur tombant sous le coup de l'émotion. Accélération violente qui s'accentua lorsqu'Ethan prononça son deuxième nom, il la connaissait vraiment et Joan savait qu'elle pouvait lui faire confiance. Elle s'approcha encore plus de lui, l'émotion la submergeant de toutes parts, s'enfuir était hors de question désormais, Ethan était son futur et plus rien ne pourrait venir lui retirer cela.
Elle commença à lui caresser la joue de nouveau de sa main libre et le regarda avec un air malicieux, ses yeux encore embués par ce qu'il venait de lui dire.

Si je m'attendais à cela... Laisse moi t'aimer en retour alors Thany...

Puis, elle se jeta au cou d'Ethan Sanders comme si sa vie en dépendait, comme si c'était la dernière fois qu'elle se retrouvait avec lui. Amoureuse, certainement surtout au point d'en oublier les sévices et toutes ces années désastreuses. Ici, maintenant, elle et Ethan en espérant que ce moment dure toujours.

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MessageSujet: Re: You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan You & I, we're gonna rise again ~ Ethan & Joan EmptyJeu 6 Sep 2012 - 12:14

Joan Ҩ Ethan


Dix ans. Dix longues années étaient passées depuis leur dernière rencontre. Malgré l'eau qui s'était écoulée sous les ponts depuis ce temps, et le destin à qui l'on avait un peu forcé la main, les retrouvailles ne s'en trouvaient pas moins sublimées. Avec le temps va tout s'en va, c'était faux, dans cette histoire étrange, le temps n'avait rien effacé, surtout pas le souvenir des sentiments. Les cœurs anesthésiés par la peur de souffrir s'étaient réveillés, cognant dans un seul et même rythme. Écho parfait. Après l'avoir tant de fois imaginée, rêvée, la réalité avait outrepassée la fiction. Mieux que tous les films qui avaient pu défiler dans sa tête, Ethan avait pu plonger son âme dans celle de Joan. L'acte le plus précieux au monde, la réalisation d'un idéal, il était prêt à le vivre et le revivre. Pourquoi avoir attendu tout ce temps avant de se dévoiler ? Il se le demandait aujourd'hui. Était-ce une réelle perte de temps, que toutes ces années qui s'étaient écoulées alors qu'ils poursuivaient tous deux des chemins diamétralement opposés ? Ethan était partagé entre deux avis, d'un côté oui car des moments gâchés leur avaient échappés, d'innombrables occasions manquées, tout comme des mots eux aussi gâchés. Tout ça ne reviendrait jamais, le passé s'était enfui, mais d'un autre sens, ils avaient pu se construire – ou se démolir – à leur manière, avec des joies, des peines et tout ça les avaient conduits vers une finalité qui n'était autre que ces retrouvailles. Finalité parfaite, dans une étreinte, promesse de l'infini, la preuve la confiance mutuelle entre deux êtres ; effort de volonté pour oublier et s'affranchir des peines du passé. A deux ils seraient plus forts, parés à affronter la vaste étendue hostile, que représente la vie. Autre acte d'amour après celui du sacrifice, celui qui avait consisté à cacher ses sentiments durant tant d'années, pour pouvoir se cantonner uniquement au rôle qu'on lui avait confié, celui de bon ami. Depuis que leurs regards s'étaient croisés pour la première fois, il n'avait eût de cesse de penser à elle, chaque jour, comme si elle s'était insinuée en lui comme un poison. Longue route, longue traversée du désert, durant cette décennie passée à courir à en perdre haleine. Ne courir après rien, tenter de semer cette ombre inquisitrice qui avait été la sienne. Cette course folle, ce voyage qui l'avait laissé le souffle coupé, et dont il pensait qu'il ne verrait jamais le bout, venait enfin de s'achever. Destination enfin atteinte.

« Laisse moi t'aimer en retour... » En perdre la raison, se souvenir de cette nuit à jamais ; imprimer chaque mot, chaque geste, chaque sensation, n'avoir qu'une envie, que le temps stoppe sa course folle pour les laisser profiter à jamais de cet instant. Douceur infinie, distiller son souffle dans celui de Joan, perdre à nouveau la raison et voir la peur de l'effrayer – comme devant le centre d'appel – s'envoler. Ne plus penser à rien, dans cette intimité ou seule Joan comptait, le monde qui les entourait s'était de toute façon mué en quelque chose de totalement invisible et insaisissable. Jamais plus... jamais plus il ne voulait être séparé d'elle, cela aurait été comme voir une partie de son cœur s'en aller. Se réveiller chaque matin aux côtés de l'être aimé, la femme de sa vie, c'est tout ce qu'il demandait. Dans cette étreinte parfaite où les mots n'étaient plus assez forts pour s'exprimer, où chacun se nourrissait de l'autre, Ethan Sanders réalisait que jamais plus il ne pourrait se passer de l'amour de Joan. Sans cet amour, il n'était plus rien, pantin incomplet sans fils pour le guider et l'aider à avancer, englouti vivant par les ténèbres et les ombres. Ne pas avoir peur de se laisser entourer par les ténèbres pour apercevoir les étoiles, se laisser guider par cette lumière. Se perdre en route, puis enfin se retrouver... à tous ces pantins perdus qui ont oublié de croire en l'immensité de l'Amour. « Je t'aime Andy, je t'aime, je ne veux plus jamais me passer de toi ! »


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THE END
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