**Aujourd’hui, Treesh Robyn Hurringhton avait décidé d’aller faire un tour chez sa manucure, comme elle avait l’habitude de faire. La princesse qu’elle était ne sortait jamais très longtemps sans aller chez le coiffeur, chez sa manucure ou bien dans des séances de spas ou de massages. Elle était une femme qui adorait bien paraitre, elle ne sortait jamais sans avoir un habillement, un maquillage et une coiffure impeccable. C’est après quatre heures de préparation qu’elle se rendit à bord de sa magnifique porche rouge flamboyante muni d’une paire de chaussure Vintage noire, d’une robe d’un jaune ensoleillé et d’un petit sac à main assortie. La milliardaire roula quelques minutes jusqu’à ce qu’elle débarque à son rendez-vous, c’est après une heure de manucure, lorsqu’il était venu le temps de payer avec l’une de ses nombreuses cartes de crédits qu’un problème survint. La jeune femme se fit refuser l’achat, sa carte avait été bloquée, quel horreur. La femme fit une crise, mais termina par utiliser une autre carte. Elle avait besoin d’en savoir un peu plus sur cette fraude, ce qui l’envoya tout droit à la banque. Elle gara sa voiture et entra dans la banque. Il y avait un tas de client aujourd’hui. La jeune femme lança un long soupir. Elle n’allait certainement pas attendre une seconde de plus parmi cet amas de client de la basse société, elle ne souhaitait pas être victime d’une maladie infectieuse ou quelque chose du genre. C’est avec découragement qu’elle fit claquer ses talons aiguilles à plus de quatre mille dollars et déposa la totalité des clients jusqu’au comptoir. Elle fit signe à l’homme qui voyait son tour arrivé de s’arrêter, n’usant surtout pas ses nouveaux ongles sur la peau disgracieuse de ce hideux citoyen. Elle afficha un semblant de sourire à la caissière et dit sur un ton supérieur.**

« Vous… je suis Treesh Hurringhton, la directrice générale du Hurringhton’s Mall de Détroit, j’ai un soucis avec ma carte de crédit, j’exigerais qu’on règle mon problème sur le champ… je n’ai pas une minute de plus à perdre, j’ai un rendez-vous chez le coiffure qui m’attend dans une demi-heure et je ne compte certainement pas le rater pour votre mauvaise gestion, alors, prenez ma carte… je vais aller me rafraichir dans vos toilettes et surtout, n’oubliez pas, pas plus de trois minutes.. à mon retour, votre boulot est bien mieux d’être fait ! »

Maddison avait rendez-vous à la banque. La belle devait causer avec son banquier à propos d’un prêt qu’elle avait fait pour rénover son bar. Il lui avait été donné pour une bouchée de pain et il lui avait donc fallut faire quelques travaux pour rendre le lieu moderne, chaleureux et accueillant. Tout cela ne se faisait pas gratuitement et Mad avait du demander de l’aide à cet établissement fait pour. Le prêt était quasi remboursé et le meeting d’aujourd’hui allait signaler à la femme que ça y est elle en avait justement fini avec ça. La banque lui faisait cette offre de la gracier du reste à payer car les intérêts couvraient le tout cela. La barmaid c’était encore affublée d’une tenue sexy comme à son habitude, elle adorait se faire remarquer et plaire aussi. C’était ainsi qu’elle était faite. Arrivée au lieu désiré avec cinq minutes d'avance, elle constata que sur les chaises placées devant le bureau de son banquier, il y avait du monde. La "salle d'attente" étaient comble. Ça voulait tout bonnement dire qu’il aurait du retard et qu’il n’avait pas su assumer tout ses rendez-vous en temps et en heure. La femme survoltée tenta de ne pas crier aux scandale et s’appuya sur un mur non loin de ce fameux bureau en attendant son tour. Au bout de deux minutes, elle demanda à un gars tout prêt s’il avait bien une rencontre de prévu avec ce cher banquier et effectivement c’était le cas. De plus, il était prévu avant Maddison donc ça voulait dire qu’elle devrait attendre encore un moment. Trois personnes patientaient là ...

Vous êtes vous déjà demandé pourquoi parfois vous vous entêtez à faire des choses stupides ? Stupides, comme par exemple s'obstiner à entrer un mauvais code, visant à vous connecter à votre compte bancaire en ligne. L'humain est parfois bien étrange. Pourquoi continuer sur ce chemin, alors qu'il savait pertinemment que cela finirait par totalement bloquer son accès ? Après deux tentatives infructueuses, la troisième ne fût pas meilleure. Un message s'afficha à l'écran : Accès interdit, veuillez prendre contact avec votre banque. Maudite soit cette machine du diable. La brutaliser à grand renfort de coups de poings n'arrangerait en rien les choses, sauf peut-être à alléger un peu plus son compte bancaire pour devoir acheter un nouvel ordinateur portable. La gueule béante de l'engin faisait peine à voir, tant pis, il l'avait bien cherché après tout. On ne résiste pas à Payton Oak, qu'on se le dise. D'un geste rageur il sortit en trombe de son bureau. Sur la porte - qui claqua avec un vacarme assourdissant - était écrit en toutes lettres Professeur P. K. Oak. Son emploi du temps aménagé lui permettait de vadrouiller à droite à gauche tout au long de la journée. Les quelques heures de cours qu'il devait dispenser étaient plus une sorte de passe temps qu'un véritable job. Une chance d'ailleurs, qu'il ne soit pas encore fait virer pour son comportement envers ses étudiants ou bien pour son état peu approprié. La direction avait-elle pitié de lui ? Peut-être, il s'en foutait un peu en fait. Il ne ferait pas d'efforts pour ces têtes à claques de toute façon. Se contenter de partager son savoir faire et ses connaissances était déjà bien assez. Tout ça ne rime à rien de toute façon, tout comme cette vie. Allumant une cigarette, il se mis en route vers la banque qui abrite le peu d'économies qu'il a pu faire. Nuage gris s'élevant dans les airs ; pourvu que l'endroit ne soit pas bondé. Les gens, les lieux publics, qu'est-ce qu'il pouvait détester cette association. Addition à laquelle il ne connaissait déjà trop bien le résultat. Du pied il écrasa son mégot encore incandescent, sur l'asphalte, avant de sortir un mouchoir de sa proche ; bout de papier qu'il appliqua sur la poignée de la porte de l'établissement bancaire. Devoir toucher quelque chose de non désinfecté, grouillant de tout un tas de saloperies, très peu pour lui.
Quelques minutes déjà, qu'il attendait dans ce lieu grouillant de stupides humains - qui ne feraient probablement jamais rien de leur vie - lorsque les premiers signes d'angoisse apparurent. Satanée cravate tenant trop chaud. D'un geste il la desserra quelque peu. Palpitations, Payton sentait son cœur cogner dans sa poitrine avec violence. Il se tamponna légèrement le front à l'aide d'un nouveau mouchoir, pour effacer les gouttes de sueur qui venaient de se former à la surface de son front. Du regard il chercha les toilettes. Un cachet et une grande rasade d'eau, vite.
Du coin de l’œil, il vit la scène qui se déroulait quelque mètres plus loin, de cette grande bécasse faisant tout un tas de simagrées pour passer plus vite. Pauvre grue à la cervelle vide, qui aurait méritée de se faire méchamment remettre à sa place.
Abandonnant sa place à quelqu'un d'autre, en prenant soin de ne surtout pas rentrer en contact avec cette personne, il parti à la recherche des toilettes.

**Angie conduisait son petit véhicule en chantonnant la musique qui jouait à la radio, la jolie rousse devait se rendre à la banque, comme à chaque mois pour y déposez l'argent que son père lui laissait en chèque à chaque mois. La rousse s'arrêta à un feu rouge et tomba dans ses pensés, des souvenirs qui dataient de plusieurs années refire surface, par example ses petites rencontres en cachette qu'elle faisait à son père quelques fois par année sans que sa mère le sache, toute les fois où elle avait espèrer une réconciliation entre ses parents. Angie continua son chemin quand le feu devint vert, en se promettant d'appeler son père en revenant chez elle et lui fixé une rencontre, puisque pour une des rares fois elle n'aurait pas besoin de faire cette rencontre en cachette puisque sa mère n'avait plus aucune emprise sur elle. Smith se stationna devant la Bank en vérifiant pour la troisième fois qu'elle avait son chèque de plusieurs centaine de dollard avec elle. La rouquine prit donc son sac à main qui contenant son fameux chèque et se dirrigea vers l'entré de la Bank. La rousse ouvrit la porte et se dirrigea vers la salle d'attente complètement pleine. Angie s'accôta à un mur en attendant sagement son tour. Comme d'habitude bien qu'elle avait prit rendez-vous, elle allait devoir patienter à cause du retard que la banque avait visiblement l'habitude de prendre. La rouquine pu par chance, s'assoir après quelque minutes entre deux autres personnes.**

**Une assemblée de gens avait gagné la grande banque de Detroit. Celle-ci était sans doute la plus imposante de toute la ville, ce qui expliquait la ruée de gens à cette heure de l’après-midi. La salle était remplie, il y avait beaucoup d’attentes pour les guichets automatiques sans compter les comptoirs où les clients attendaient de parler à un représentant de la banque. Ainsi, c’était la parfaite journée pour se permettre un vol de banque. Ils étaient cinq, des hommes munis d’une cagoule et d’un manteau de cuir malgré la chaleur qui régnait sur la ville présentement. Ils entrèrent d’un coup à l’intérieur de la banque munie d’un fusil et tandis que deux des hommes gagnèrent la sortie pour empêcher les gens de partir, deux autres se ruèrent derrière les comptoirs et un dernier lança un coup de fusil dans le plafond et hurla.**

CINQUIÈME : On se calme, j’aurais besoin de votre attention ! C’est un Hold Up, alors nous avons besoin de votre coopération !

**Treesh Robyn Hurrington était plus qu’impatiente. D’être en présente de la basse société dans ce vaste endroit, qui semblait si plein qu’on se sentait dans une minuscule pièce, la rendait terriblement nerveuse. Elle serrait les dents, voyant comment on s’occupait de la diva. Treesh n’accepterait pas d’attendre, elle avait de l’argent et elle semblait parfaitement pouvoir régler cette histoire avec quelques billets en plus. La dame ne savait pas ce qu’elle pourrait faire, vu qu’elle n’avait que cent dollars dans son porte-monnaie. Hurringhton avait sa carte de crédit bloquée, ce qui expliquait sa venue dans cette banque, mais ce n’était pas la seule qu’elle avait. Robyn n’avait pas choisis régler ce problème parce qu’elle était mal prise, mais bien parce qu’elle ne souhaitait pas voir une de ses cartes bloqués de cette manière. Si les responsables de la comptabilité ne s’étaient pas bien chargés de ses finances, elle les renverrait aussitôt. La belle Hurringhton jeta un coup d’œil insistant à sa montre et lança un soupir à la dame qui ne voulait pas la faire passer devant les autres. Elle glissa sa carte de débit sur le comptoir et dit d’un ton faible pour ne pas faire de ravage chez les autres clients qui attendaient.**

« Je vous donne deux milles dollars si vous me faites passer avant les autres ! »

**La dame fit un sourire malsain, sachant très bien qu’elle accepterait Treesh lui glissa sa carte, mais aussitôt, les hommes se ruèrent dans la banque et déclara un hold up. Treesh sursauta, ramassa sa carte avec rapidité et courut jusqu’à la salle de bain où elle s’enferma chez les dames, là où quelques personnes réussirent à entrer au même moment.**

« Je n’y crois tout simplement pas, je vais être en retard à mon rendez-vous avec cette histoire ! »

**Dit la dame en soupirant. Elle glissa sa main dans sa poche et sortit son portable.**

« C’est pas vrai, il ne me reste que quelques minutes de batterie … »

**Elle ouvrit le portable, composa un numéro et se mit à parler spontanément.**

« Bonjour Richie, c’est Treesh Hurringhton, oui, je serais en retard à mon rendez-vous, je m’en excuse, mais je suis retenue, non rien de grave, mais pendant ce temps, tu pourrais me préparer un masque à l’orange et à la noix de coco et appelle Marvin de chez Huncan & Baker, j’ai envie d’un thé vert importé du Brésil ! »

**Aussitôt le manque de batterie survint, coupant la ligne.**

« Ah non, je n’ai pas terminé … Personne n’a de portable ici ? »

Maddison attendait toujours dans cette banque et son rendez vous promettez de tarder. Le banquier était affairé avec une autre personne. Tout ce qu’elle voulait c’était entendre cette bonne nouvelle de vive voix et faire les papiers nécessaires pour clôturer cette histoire. La femme ne pouvait faire une scandale et ça seule issue était de poiroter encore et toujours. Être à la merci de gens, elle en avait horreur! Il était certain qu’elle en aurait pour un bon moment. Comment pallier à l’ennui ? Le portable de la barmaid était déchargé alors exit les petits jeux amusants qui font passer les minutes. Regarder les gens devenait même chiant. Les secondes paraissaient des minutes et les minutes des jours. Il n’y avait rien à faire … Mad s’ennuyait. Que faire ? Maddison avait soif maintenant à force. Quelle aubaine ! Y avait-il une fontaine à eaux au moins ? La brune inspecta les lieux du regard. Elle vit une blonde qui se la jouait trop. Ça la fit bien rire. « Quelle pouffe »,pensa-t-elle. Tiens pas loin de cette femme aux allures de taré. Bingo ! Elle s’y rendit. C’était comme si la banque savait que les gens auraient soifs à attendre des plombes. Bien prévu. La barmaid se servit et elle entendit un monsieur qui demandait toute l'attention de tous. Elle lui prêta donc la plus ample écoute. Il parlait de hold-up. L'esprit de Mad se mit à devenir fou. Pas ça ! Elle s'assit sur une chaise qui se trouvait juste à côté de la fameuse fontaine et elle attendit la suite des évènements et directives. Elle tenta de reprendre ses esprits. Qui sait, elle avait peut-être mal interprété les choses ? La volcanique femme resta zen étrangement et ne se rebella pas comme elle en avait l'habitude de le faire. Pourvu qu'on réagisse et qu'on stoppe tout ça. C'était pêut-être un canular car l'homme était tout calme.

**Angie était toujours assise entre deux hommes quand un hold-up se déclara! La rousse resta figer moins d'une seconde avant de penser à sa survit et de se dirriger au pas de course dans la salle de bain la plus proche, peut importe si c'était celle des gars ou des filles, le temps n'était pas au questionnement. La rouquine se retrouva dans une salle de bain remplit de femmes qui avaient eu la même idée qu'elle. Smith ouvrit le robinet le plus prèt d'elle et s'envoya de l'eau en pleine figure, afin de retrouver ses esprits. La rousse jura mentalement en se revoya sortir son portable de son sac et le laisser sur sa table de cuisine avec l'idée de sortir que quelque instants. Malheureusement son téléphone cellulaire lui aurait sans doute sauver la vie. Elle se retourna vers les autres femmes qui avaient l'air aussi paniqué qu'elle, mais remarque une seul dame qui n'avait pas l'air de perdre son sang froid et en retenant un crit de joie, la rouquine apperçue que celle-ci tenait un téléphone portable dans ses mains! Par contre, quand Angie s'approcha pour ne rien perdre de ce que celle si disait au policier, Smith faillit perdre concsience quand elle l'entendit parler à je ne sais qui de tout sauf du hold-up qui avait lieu sous leurs yeux. La rousse se retient de la frapper, et surtout de l'étouffer quand celle-ci perdit toute ses piles avant d'avoir dit quoi que ce soit sur le crime. La rouquine regarda les autres femmes, mais comme elle le pensait aucune d'entre elle n'avait de cellulaire ou aucune d'entre elle était assez calme pour se souvenir de ce qu'était un cellulaire... La rousse se tourna donc vers la blonde qui avait l'air haut dessus de tout le monde.**

Non je rêve ou quoi? Vous n'aviez

**Angie arrêta de parler d'un coup, car elle se rendit compte qu'elle était la seule à parler aussi fort et Smith sentit son sang bouillir dans ses veines en entendant des hommes venir selon elle vers la salle de bain**

Se rafraîchir et au plus vite. Voilà quelque chose de crucial pour l'analyste comportemental. Cette banque aurait pu se révéler être un terrain de jeu assez sympathique, enfin certainement à une autre époque, en d'autres circonstances. La foule, quelle horreur depuis... depuis l'attentat dont il avait été victime. Ne sachant trop dans quelle direction trouver ces foutues toilettes, il se dirigeait un peu au hasard dans ce vaste espace, bien trop encombré à son goût, par des humains. Impression d'étouffement de plus en plus palpable. Son cœur battait la chamade. Fournaise du diable dans ce costume. Un peu par hasard, il tomba devant la porte de ce qui ressemblait à ce qu'il cherchait, depuis pas loin de deux minutes. Minutes semblant se transformer en heures, lorsqu'on est en pleine crise.

Sans réfléchir, il s'engouffra à l'intérieur de la pièce. Lieu réservé aux hommes, aux femmes, peu importe. A la vitesse de l'éclair, il s'agrippa à l'un des lavabos, accroché au mur. Tout aussi rapidement, il s'aspergea copieusement le visage d'eau froide. L'impression de suffocation s'envola petit à petit. Alors qu'il relevait doucement la tête, il pût se rendre compte qu'il n'était pas seul. Un groupe de femmes se tenait non loin de lui. Faire comme si de rien n'était. Discrètement il tenta de prendre la poudre d'escampette. Enfin ça c'était avant qu'il n'ouvre la porte et entende ce type au cou de taureau beuglé qu'il s'agissait là... d'un hold-up. Prestement il referma la porte derrière lui. Ne pas paniquer surtout. Pendant ce temps, la bourgeoise aperçue un peu plus tôt dans la file d'attente passait une commande. A croire qu'il était en plein délire. D'une mine sombre, mais d'une voix parfaitement neutre et maîtrisée, il s'adressa à elle, alors qu'elle réclamait un téléphone.

« Ouais... j'ai un téléphone. Mais je ne laisserais personne le toucher. J'appelle le 911 moi-même. »

Rien qu'imaginer durant quelques secondes, qu'une inconnue puisse toucher un objet lui appartenant, avait de quoi lui faire pousser de l'urticaire sur le visage. Après s'être asperger copieusement les mains de désinfectant en gel, il se saisit du smart-phone dernier cri qu'il possédait. Il composa le numéro d'urgence et porta le téléphone à son oreille. Un bip bip sonore lui résonna dans toute la boite crânienne.

« Pas de réseau Mesdames... on va devoir barricader cet endroit, en attendant que la police arrive sur place. »

N'ayant pas vraiment conscience du danger imminent, Payton resta très calme. Le bien, le mal, une notion plus qu'abstraite pour lui. En revanche, ce qui pouvait l'angoisser était simplement de se retrouver coincer au beau milieu de personnes lui étant totalement étrangères. Il partît alors à la recherche d'un objet susceptible de bloquer la porte donnant accès à l'intérieur des toilettes.

**Treesh Robyn Hurringhton était dans une situation plutôt complexe, elle venait tout juste de s’enfermer dans une salle de bain mal odorée en compagnie de divers inconnus de la faible classe tandis qu’un hold up avait lieu dans la banque juste à côté et pour ajouter une cerise sur le gâteau, Treesh allait être en retard pour son rendez-vous chez son masseur. Elle sentait la tension prendre part de son corps, tandis qu’une petite pinbèche l’abordèrent un autre lui désigna qu’il avait un téléphone, mais qu’il ne souhaitait pas le partager avec la duchesse. Treesh fronça les sourcils et plissa les yeux. Elle n’arrivait pas à croire qu’on lui refuse quelque chose comme cela, elle n’avait pas terminé sa conversation téléphonique et c’était très mal polie de laisser sous un silence brusque la conversation qu’elle avait avec son ami cher.**

« Je n’arrive pas à croire que vous pouvez être aussi arrogant, donnez-moi votre appareil, je suis certaine que je pourrais obtenir un réseau moi, je suis tout de même Treesh Hurringhton… je suis certaine de pouvoir faire quelque chose avec cette histoire de réseau, ce n’est pas difficile ! »

**Elle tendit la main de manière demandante au jeune homme, l’air méchante, comme si elle était totalement certaine qu’elle obtiendrait un réseau si elle essayait. Elle avait le pouvoir et l’argent, mais malheureusement pour la blonde, elle ne pouvait pas jouer avec ce genre d’ondes. La jeune femme attendait donc une réponse de l’homme face à elle qui semblait très déplaisant. Elle regarda ensuite Angie et soupira.**

« Arrêtez de me fixer comme ça, je pense que de faire patienter mon masseur n’est pas une chose acceptable, je suis certaine que de toute évidence, les flics ne pourront rien faire contre ses voleurs, alors foutez moi la paix avec vos regards de la sorte ! »

Maddison restait là à contempler la scène. Ce n’était pas pensable qu’il arrive une telle chose. Comme par hasard, c'était pour elle. A croire que le malheur la suivait de prêt. Rester là aussi semblait non envisageable. La belle avait repéré un endroit réservé au personnel, un toilette. Elle décida de s’y rendre sans plus attendre pour se cacher et moins subir cette situation. Au moins, elle ne verrait pas les malfrats tout voler et les débordements qu’il pourrait avoir. Mad se leva et se rendit vite fait bien fait dans les cabinets. La jolie avait prit soin de paraître discrète.

- Oh putain, dit-elle à la vue de tous ses gens qui avaient eu la même qu'elle. Et ben y a du monde ici ...

Tous étaient stressés et ils semblaient chercher une solution. La barmaid préférait attendre que ça se passe car elle savait qu'il n'y avait rien à faire. Défaitiste ? Non juste réaliste et sans espoirs. La belle brune trouvait que cette phrase "l'espoir fait vivre" était pour les aveugles ou les gens qui avaient besoin de s'auto-rassurer.

« Donnez-moi votre appareil » ne pût s'empêcher de répéter Payton, sur le même ton pressant, voix de crécelle un brin exagérée pour accentuer le ridicule de la situation. Quelle bêcheuse insupportable que cette stupide blonde. Il lui aurait bien collé sa main en pleine figure juste par plaisir s'il n'avait pas aussi peur, d'avoir de contacts physiques avec les inconnus - et des microbes par la même occasion. La banque était prise d'assaut par des fous furieux, il fallait parer au plus pressé et tout ce qu'elle trouvait à redire était "donnez-moi votre appareil, je vais trouver du réseau" ... Par quelle opération du St esprit ou de n'importe quelle putain de divinité comptait-elle réussir un miracle pareil ? Ce devait juste être une saloperie de cauchemar. Oui c'est ça, il devait être en train de faire le rêve le plus horrible qui soit, il finirait par se réveiller d'ici peu. Pourvu que ce soit rapide. Nager en plein délire. Spectateur de cette scène grotesque, alors qu'à l'extérieur des toilettes des gangsters du dimanche prenait de force la banque en intimant – certainement – à tout le monde de s'allonger à même le sol et de ne surtout plus bouger. Pendant ce temps, eux que faisaient-ils ? La causette ni plus ni moins, prenant le temps de parlementer sur un idiot de téléphone. Le regard mauvais, sourire narquois au coin des lèvres, l'analyste s'adressa à cette femme dont il ne se rappelait déjà plus le nom – et de toute façon cela ne l'intéressait absolument pas. Ton acide.

« Parce que vous vous croyez peut-être plus maligne que moi... Vous pensez vraiment pouvoir faire quelque chose, alors que MON téléphone indique clairement qu'il n'y aucun réseau ici, dit-il en lui montrant d'un geste rageur l'écran du portable. Ou alors vous pensez que c'est votre satané fric qui va vous sauver, grâce à lui vous allez pouvoir inventer un réseau qui va vous permettre d'appeler les urgences, c'est ça ? L'argent ne fait pas tout Mme, redescendez donc de votre piédestal d'où vous dominez la bêtise humaine, regardez autour de vous, nous sommes tous dans la même galère, l'argent n'y fera rien, alors par pitié fermez-là ! »

Sans plus attendre de réponse, il fît volte face, il n'avait pas oublié son but premier. Trouver quelque chose d'assez solide pour pouvoir bloquer la porte donnant accès aux toilettes. S'ils pouvaient ne pas finir criblés de balles, ressemblant à de vulgaires gruyères cela ne serait pas plus mal. Il entendit vaguement la riche héritière – d'on ne sait trop quelle société ou stupide chaîne d'hôtel ou bien encore de fast food – qui ouvrait une fois de plus son clapet. Méprisable à souhait avec ses séances de massage. Au fin fond des toilettes, il trouva plusieurs balais. Voilà qui devrait sans doute faire l'affaire pour condamner cette maudite porte. Désinfection oblige. Revenant sur ses pas, il pu se rendre compte qu'une nouvelle personne venait d'entrer dans la pièce. Sans politesse aucune, mais d'un ton le plus cordial possible il s'adressa à la brunette, tout en lui tendant un des balai qu'il tenait à la main.

« Tenez, prenez ça et aidez moi à condamner cette porte. Si on ne veut pas ressembler à des passoires d'ici peu, il faut faire vite. »

La simple raison de répliquer était la bonne pour Treesh. La diva n’avait jamais aimé qu’on lui contredise ses paroles ou tout simplement qu’on use d’un langage cru et contre ce qu’elle était. En étant une riche héritière, elle détenait beaucoup de pouvoir sur la société, son père était l’un des plus puissants hommes du monde, ce qui l’a rendait tout aussi grande face aux pouvoirs qu’elle possédait. La matérialiste passait un coup de téléphone et pouvait détruire la vie d’un pauvre innocent sans développer nécessairement les raisons de cet appel à son paternel. Enfin, elle fronça les sourcils aussitôt que l’homme répliqua, ce qui l’a rendit énervée aussitôt. Hurringhton se lança.

« Vous avez du culot, mon cher ! Je trouve vos propos littéralement infondés, alors retenez-vous avant d’ouvrir la bouche si vous ne souhaitez pas avoir des ennuis, présentement, nous semblons prit au piège dans cette salle de bain avec une population de la faible classe qui semble suer et dégager des hauteurs hautement répugnante et indigne de ma personne, ainsi, je demanderais de vous arrêter aussitôt, je ne peux malheureusement rien faire, mise à part demander à vous, le petit couple et à vos madame de rester dans le fond de la pièce et de ne pas bouger. Je n’ai pas envie d’attraper divers maladies par votre faute ! » Ajouta-t-elle en pointant la dame au fond et le couple qui semblaient choqués, mais surtout intimidés par la blonde. Treesh regarda ensuite l’homme avec un regard lourd. Elle n’appréciait guère sa présence. « Et j’espère sincèrement que ça va bientôt terminer, s’ils me font rater mon rendez-vous… je risque de ne pas bien le prendre. Ils peuvent bien en éliminer quelqu’un et laisser sortir les personnages dignes rapidement… » Elle soupira. Treesh ignora ensuite la manœuvre de Payton. Elle se plaça devant le miroir tandis qu’il était en train de barricader la porte avec la nouvelle arrivante. Treesh sortit son maquillage et replaça ses cheveux tout comme son rouge à lèvre dans le miroir du fond.

Maddison avait l’impression de rentrer dans un zoo. Cette pièce était remplie de trois personne qui semblaient déjà bien trop différentes. L’ambiance paraissait tendue ici. La femme était stressée de ne pas savoir où tout cela allait mener. Elle avait choisi de se planquer. Mais la brunette s’en foutait pas le temps de privilégier le coté relationnel. Mad prit le balai que le seul homme des lieux lui tendit et elle tenta de bloquer la porte. Tout deux avaient le même but. C’était appréciable de voir quelqu’un agir sans réfléchir et perdre du temps. Du coin de l’œil, elle vit une blonde se maquiller. Ça ne manqua pas de faire sortir de ses gonds la barmaid qui détestait ce genre de comportement.

- Hey la blondasse, sérieux tu sers à rien. Sors et fais toi butter si tu veux ou aide nous car là t’es bonne qu’à crever. Elle sourit à son compagnon de guerre. Vous avez raison. Faut condamner cette foutue porte. Aidez nous aussi vous deux.

Autant de grossièreté - de la part d'une femme, semblant être à première vue distinguée - le laissa interdit alors qu'il partait à la recherche d'objets susceptibles de pouvoir bloquer cette maudite porte donnant accès sur l'extérieur, empêchant donc les types armés de débouler au beau milieu des toilettes et de trouver ce petit groupe « clandestin ». Chose que la bécasse blonde ne semblait pas comprendre. Tout en fouinant dans les coins et recoins, Payton l'imita – à mi-voix – alors que son énervante voix parvenait jusqu'à ses oreilles. Mais qu'elle la ferme à la fin. Et blablabla et blablabla. Armé de plusieurs balais, il était de retour vers la fameuse porte. La riche n'avait toujours pas bougé d'un pouce, apparemment pas ennuyée que l'on se décarcasse pour elle, bien au contraire, cela semblait être normal pour elle. Continuant à donner ses ordres à la ronde, elle fût coupée nette dans son élan, alors que la porte s'ouvrait sur une autre femme. Une brunette au caractère bien trempé. La façon dont elle s'adressa à la blonde arracha un rire à l'analyste. Bien fait. Enfin quelqu'un qui semblait comprendre le fond du problème. Agir sans se poser de questions et ce au plus vite. Regard insistant auprès des autres personnes présentes dans la pièce, au cas où celles-ci n'auraient pas bien comprises les paroles de la femme se tenant à ses côtés. En bougonnant légèrement l'une d'elle vint leur prêter main forte. A trois, ils arrivèrent à bloquer plus ou moins la porte. « Cela devrait faire l'affaire, faute de mieux ».

Ne restait plus qu'à espérer que les hommes armés n'aient pas subitement une envie de faire la grosse commission. Payton se recula, trop de contact pour lui d'un seul coup. Le moindre recoin de la pièce lui paraissant sale au possible, il resta debout, prenant soin à ne plus rien toucher. « Que fait-on maintenant ? » demanda-t-il d'une voix neutre, ou aucune émotion ne transperçait. Envie irrépressible de sortir pour aller fumer. Fumer ici ne serait certainement pas une bonne idée, l'endroit devait être truffé de détecteur de fumée... L'idée d'une douche au milieu de ce boui-boui n'avait rien d'attrayante. Reléguant cette envie au fin fond de lui-même, il commença à faire les cent pas, attendant que quelqu'un daigne lui répondre. Quelle idée d'avoir bloqué son accès à son compte en ligne... Perte de temps monumentale que ce moment ne servant strictement à rien, si ce n'est à le faire paniquer lentement mais sûrement.

Treesh Robyn Hurringhton se retrouvait dans une situation compliquée. Elle ne souhaitait surtout pas perdre d’avantage de son temps, enfermée dans cette banque à pourrir et surtout à rater le rendez-vous qu’elle avait déjà planifié. On ne pouvait pas dire que le retard embêtait Treesh, il n’était pas rare de la voir débarquer plusieurs heures après le rendez-vous qu’on lui avait fixé, particulièrement lorsqu’elle allait au restaurant avec des amis, de la famille ou des particuliers. La blonde passait beaucoup de temps devant son miroir ou à s’occuper de son corps. Elle passait la plus grande partie de son temps libre chez le coiffeur, avec sa maquilleuse, dans des spas ou des manucures. La blonde souhaitait être parfaite et si ce ne serait pas le cas, elle faisait attendre les gens. En ce moment, il y avait panique partout dans la banque, tellement qu’un coup de feu se fit entendre dans la salle, mais le groupe ne souhaitait pas ouvrir. Ils étaient quelques peu en sécurité dans cette toilette, ce n’était pas nécessaire d’aller se mettre en danger, mais s’ils les faisaient entendre encore comme ça, Treesh se mettrait à s’impatienter. Pendant que tout le monde se démenait à barricader la porte, Hurringhton retouchait son maquillage et sa peignures. Une chance, elle avait tout ce qu’elle avait besoin dans son sac. Elle repassa son fond de teint, son rouge à lèvre et plus encore. « Avoir su, j’aurais demandé à Edith, ma coiffeuse de m’accompagner à la banque.. j’aurais besoin de quelques retouches.. » dit-elle à voix haute, comme si elle parlait à quelqu’un. Soudainement, Maddison se mit à lui hurler après. Treesh leva les yeux pour l’observer à travers le miroir et tourna les pieds, ce qui laissa un léger crissement crée par ses talons aiguilles.

« Non, mais pour qui me prenez vous ? Je ne suis tout de même pas votre voisine, votre sœur ou bien cette femme avec les cheveux gras dans le fond ! Vous me devez un minimum de respect. Si c’est votre vie qui vous rend aussi stressée, je vous proposerais un massage avec Johnny, mon masseur, c’est le meilleur, il vous donne une pêche d’enfer cet homme.. et d’ailleurs, si vous souhaitez barricader cette porte, faites-le, je n’ai rien à voir avec votre petit groupe, c’est déjà trop risqué de respirer le même air que vous, je ne me permettrais pas d’abimer mes ongles en plus, je vous ferais un chèque en sortant d’ici si votre effort est considérable… » Et sans crier garde, Treesh se retourna et continua à retoucher son maquillage.

La réponse de la jolie blonde ne fit qu’un tour dans l’esprit de Maddsion qui n’était pas une femme à se laisser marcher dessus. Elle finissait de barricader la porte mais elle abandonnerait deux minutes pour reprendre cette femme trop sure. La brune aux mèches blondes avait du caractère et elle ne serait pas celle qui se tairait face à de telles paroles, il ne fallait pas rêver. La pouf n’avait pas de chance sur ce coup, elle était tombée sur une personne plutôt sulfureuse. Elle n’en sortirait pas déçue.

- J’hallucine. Tu te prends pour Barbie ? Non mais tu vis dans quel monde pauvre cruche ? Une vraie pétasse … Ton masseur, je m’en fiche ma belle. Maddie s’approcha de cette femme et elle valser les affaires des la blonde à travers toute la pièce. BOUGE TOI sinon je te jure, je débloque la porte et je te jette dehors ! Et franchement heureusement que vous n’êtes ni ma voisine, ni rien du tout car je vivrais avec un poids ! La barmaid lâcha un petit rire en regardant cette inconnue. Elle la trouvait ridicule. L’argent ne résoudra rien cette fois… On est pas tes chiens !

Tous étaient énervé par ce comportement insupportable. Maddison n’avait peut-être pas exprimé cela poliment mais elle s’en fichait comme de l’an 40. Cette fille devait comprendre que la vie ça n’était pas aussi simple et que d’affronter les épreuves, ça la ferait grandir. Là, elle paraissait trop adolescente, telle une reine du lycée mal aimée. Mad tenait à la ramener à la raison, d'une manière plus efficace.

- On attend … répondit la barmaid à cet homme qui avait, lui, agit d’une bonne manière : en prenant les devants. Ça va aller Monsieur ? La femme ressentait son inquiétude. Il s’était mis à faire les cents pas dans ce petit espace. Vous croyez qu’on va passer inaperçus ?

Toujours la même galère. Même scène, mêmes personnages, mêmes tensions. L'ambiance qui régnait à l'intérieur des toilettes de la banque était plutôt... électrique ! L'humain est parfois bien étrange. Au lieu de s'épauler, face à l'adversité, voilà qu'ils ne trouvaient rien de mieux à faire que de tergiverser sur des sujets totalement inutiles, comme l'achat d'un réseau ou bien encore une séance de massage. A se demander où est-ce qu'ils avaient bien pu tomber. Cette blonde n'était vraiment pas du même monde qu'eux. Une extraterrestre au milieu d'une forêt d'aborigènes, une timbrée se promenant à poil dans un village de cannibales, tout en s'aspergeant de sel et de poivre, voilà ce qu'elle était. Tendre le bâton pour se faire frapper, encore et encore. Profond mépris à son égard. A croire qu'elle appréciait ça ou bien alors elle était encore plus allumée qu'il ne le pensait, si elle ne se rendait pas compte de ses agissements. A nouveau, un large sourire vint fendre les traits de Payton. Quelle forte tête que cette brunette. Sans savoir pourquoi, il ressentit un immense élan de sympathie pour cette femme. Au moins, elle savait dire les choses et n'avait nullement peur d'être franche.
Totalement perdu et absorbé par ses pensées, il sursauta légèrement, alors qu'elle s'adressait à lui. Gros effort qu'il faisait actuellement pour ne pas péter les plombs et partir en courant à toute vitesse de cette maudite banque.

« Euh... ouais, ça va aller, merci ! Je me sens juste un peu... à l'étroit ici. L'analyste grimaça légèrement. Vu le bordel qu'elle fait, dit-il en désignant Treesh du menton, si personne ne nous a entendu, on pourra s'avouer chanceux. On a plus qu'à croiser les doigts pour que personne n'ait envie d'aller aux toilettes. Vous entendez quelque chose ? » demanda-t-il en regardant la porte, comme s'il était possible de voir au travers.

Treesh Robyn Hurringhton se trouvait à être complètement jugée et insultée par cette mystérieuse inconnue. La riche héritière n’accepterait pas qu’on use un ton aussi sec en sa compagnie. La dame savait très bien comment se comporter avec les gens de cette faible classe. Cette brunette risque de le payer, en ce moment, Treesh ne semblait rien avoir pour se sortir de cette situation, elle trouvait cela plutôt complexe et maladroit, ne souhaitant pas être pointée du doigt de la sorte. Elle fixa avec une pointe de colère les gens qui les observaient dans la pièce. La dame ne pouvait pas supporter la situation. Elle approcha d’un pas vers Maddison et répliqua sans scrupule à l’égard de la barman.

« Tu crois sérieusement que je pourrais être barbie, de toute manière, je suis certaine que j’ai beaucoup plus d’argent et de pouvoir que pouvait en avoir Barbie… je ne vois pas du tout les raisons que tu as pour me comparer à elle … » Soudainement, elle lui demanda de se bouger, ce qui ne plaisait pas du tout à Hurringhton qui n’avait au grand jamais reçu les dictatures d’une autre personne. Elle ouvrit la bouche, allant répliquer, mais aussitôt, elle se jeta sur son sac à main qu’elle lança sur le sol. Treesh se retourna insultée, elle porta sa main au visage de Maddison pour la deuxième fois ce mois-ci. « Petite ingrate, va faire ton travail toi-même, je n’ai aucunement de compte à vous rendre, vous vivez pour travailler et mourir, alors faites ce que vous devez faire et fichez moi la paix. » Treesh se pencha, posa une main sur son derrière pour soutenir sa robe haute couture et ramassa le sac. Elle se retourna et fixa la femme en rogne. Elle humecta ses lèvres et croisa les bras face à la vieille femme qui semblait vouloir s’attaquer à elle. Treesh tourna les yeux vers la porte lorsque l’homme interpella la salle en insinuant qu’il y avait un bruit.

- Oui c’est vrai suis-je bête, Barbie est bien plus intelligente qu’une pauvre cruche comme toi alors que c'est du plastique. C'est pour te dire. T'es peut-être riche mais c'est tout après il ne reste rien. J’te jure mais où je suis tombé ! Treesh venait de faire une chose à ne pas faire. Maddison devint emportée par la colère et une fois que cette folle se leva elle l’attrapa par les cheveux et la regarda quelques secondes d’un noir regard. Il voulait dire beaucoup. Puis, elle la rejeta violemment. Elle finit par s’éloigner de la blondinette. Vallait mieux répondre aux imbéciles par le silence.

Maddison était en train de demander à cet homme débrouillard comment il allait. Il n’avait pas l’air d’être au top mais il fallait le comprendre. Il était au milieu de tout ses gens qui étaient happés par la peur et il ne savait s’il s’en sortirait. C’était assez inquiétant tout de même. Ils étaient peut-être en sécurité mais rien ne paraissait sur. Leur petit plan pourrait être découvert d’ici peu. Ça ne tenait à rien et ce petit paradis pourrait se transformer en enfer très vite. Ils avaient cette chance de ne pas être en compagnie de tout le monde. L’ambiance devait être pire. Au moins, là, ils avaient ce mérite d’être plus loin des troubles faits.

- Vous m’étonnez c’est pas grand ici, puis bon on a cette pouffe qui prend toute la place avec ses conneries. Maddie ne savait pas que Payton n’aimait pas être entouré alors elle prenait cela au sens propre du terme. La brunette était désespérée de devoir supporter une telle personne; une sale riche maniérée. Ce qui était marrant c’était que tout deux pensèrent à la râleuse en parlant du manque de place. Ils ne l’avaient pas fait exprès. Mad rit et dit : Oui comme vous dites, celle là je n’sais pas d’où elle sort mais elle n’est vraiment pas normale. Enfin qu’Est-ce que la normalité ? La belle soulevait une question difficile mais là n’était pas le soucis. La philosophie, ça serait pour plus tard. Ouais vous avez raison. On est pas les plus discrets du monde. Je vais aller écouter ce qui se trame. La barmaid alla tendre l’oreille prêt de la porte. Ça m’a l’air d’être agité. J’entends une voix proche. Ça veut dire qu’ils ne se tiennent pas loin mais rien ne nous dit qu’ils vont entrer ici alors ne désespérons pas, ajouta-t-elle discrètement. Elle tempérait ses propos pour ne pas inquiéter l'audience.

Un, deux, trois. Un, deux, trois. Compter ses pas, pour s'occuper un peu l'esprit, histoire de ne plus entendre cette voix au combien énervante, s'échappant de la bouche de cette blonde encore plus énervante que ses paroles elles-mêmes. Tissu d'immondices qu'elle vomissait sans que cela ne semble vouloir s'arrêter. Une fois de plus, l'analyste se demanda de quelle planète elle pouvait bien débarquer ? La planète Cyborg peut-être. A n'en pas douter, elle ne devait pas être humaine. Barbie... quelle référence. Le moins que l'on puisse dire c'est que cette idiote avait réussit à lui coller un mal de tête d'enfer. Se frottant la base de la nuque, Payton continuait à marcher, restant un peu en retrait du groupe. Ne marcher que sur les jointures du carrelage, faire ça discrètement, afin de ne pas passer pour le type le plus allumé de la terre. Troubles du comportement qui lui pourrissaient la vie depuis quelques années maintenant. Qu'est-ce que la normalité ? Excellente question. Sans prendre le temps de réfléchir, l'ancien agent du F.B.I répondit du tac au tac.

« Tout dépend du point de vue du sujet. Pour nous Barbie est anormale et pour elle, c'est nous qui le sommes. Enfin tout ça est bien trop subjectif et ne risque pas de faire avancer nos affaires. »

Payton stoppa son action inutile, pour farfouiller dans la poche de son veston, à la recherche de ses médicaments, au moment où Maddison partait en direction de la porte. Après avoir trouvé son Graal, il enfourna un nouveau comprimé de Prozac. Mauvaise nouvelle que la brunette leur apporta. Apparemment les mecs cagoulés n'étaient pas loin d'eux. Ce n'était donc pas le moment de faire du bruit.

« On devrait se montrer plus discret et cesser de se chamailler pour des âneries. Barbie plus riche et plus importante que tout le monde ou pas, l'important est de ne pas se faire repérer. Barbie passoire risque de faire fuir tout le monde, alors un peu de tenue. Vous n'avez pas de quoi vous faire une manucure ou bien n'importe quoi qui serait susceptible de vous occuper et de vous faire fermer votre clapet durant quelques minutes ? » dit-il en adressant un regard noir à Treesh. Que faire à présent ? Hormis attendre que la police arrive enfin sur les lieux. De source sure, Payton savait que cela risquait de prendre un certain temps. La police et sa réactivité... toute une histoire.

Treesh n’arrivait tout simplement pas à croire que cette mystérieuse femme ose lui parler de la sorte, dès qu’elle sortirait d’ici, elle engagerait des recherches sur cette femme odieuse pour lui faire payer son insupportable présence. Treesh ne comprenait pas comment elle faisait pour se regarder en face, juste à voir son accoutrement, Hurringhton se sentait nauséabonde. Aussitôt qu’on lui répliqua au visage, Treesh serra les dents, prête à cracher son venin sur cette immonde femme, mais elle s’attaqua à elle en lui tirant violement les cheveux, ce qui n’était pas une chose à faire. Hurringhton n’y croyait pas ses yeux. Elle se débâtit et le temps qu’elle tourne le dos, où la blonde pouvait tenter de camoufler la mèche qu’elle lui avait tordu, elle eut une idée. La blonde ramassa sa bombonne de poivre de Cayenne dans son sac à main et s’avança rapidement pour asperger le visage de la brunette dès qu’elle se tourna vers elle. Treesh se sentait plutôt fière lorsqu’elle entendit le hurlement de la femme qui venait tout juste de demander le silence. Elle tourna les yeux, un sourire amusé sur les lèvres vers Payton qui demanda si elle n’avait pas quelque chose de mieux à faire. Elle réfléchit et dit. « Si vous ne venez pas encore déranger mon temps précieux, je pense que je peux retoucher mon maquillage et ma coiffure qu’on m’a gâché égoïstement… » La dame fouilla dans son sac et sortit un petit pagette électrique de celle-ci. Elle tourna la tête vers le groupe et s’exclama. « Ahh ! Comme je peux être bête, j’avais oublié que j’avais un système de sécurité… en cas de danger, je peux activer l’alarme et des membres de mon équipe de sécurité viennent immédiatement grâce au système GPS qui se trouve dans mon appareil… » Elle afficha un grand sourire, fière de pouvoir sortir de là. « Peut-être que mon rendez-vous ne sera pas totalement fichu… de plus, je compte aller chez le coiffeur dès ce soir, sachant que vous avez totalement détruit ma coupe de cheveux. Je ne me pointerais certainement pas en publique avec cette tête. » Elle appuya sur l’alarme, mais au même moment, un homme frappa violemment dans la porte de la salle de bain.

HOMME : Ouvrez sur le champ, sinon je tire !

- Je suis d’accord, Maddie eut un rire amusé. C’était clair que la blonde pensait que les autres étaient tous des idiots anormaux. Mais elle se détrompait. Il fallait qu’elle redescende de son nuage. Ele avait l’air si bête: à mourir de rire. Elle se prenait pour une princesse alors qu'elle ressemblait plus à la sorcière de ces contes. Une femme odieuse habitait ce corps si artificielle. La riche devait avoir très peu d'amis, juste des faux. Elle devait en raté des choses ... ne pas connaître les vrais valeurs. Dans le fond, elle restait une personne sans intérêt. Elle était naît pour ennuyer son monde, et ne servait à rien. Une certaine pitié naître en chacun mais avec cet affres de la vie on ne pouvait pas ressentir ce genre de chose. Cet inconnu, aux côtés de Maddison était bien plus mature. enfin, un gars sensé. Il avait tout de même comprit là où voulait en venir le brunette. Il ne semblait pas vide d’esprit. Les grandes questions ne devaient pas tant le rebuter. Un passé, une histoire lourde était inscrite sur son visage. D’ailleurs, il faisait assez stressé et même étrange. Avait-il dejà vécu ce genre de situation. La femme appréciait ce personnage en tout cas.
Entre temps la folle blondasse s’était empressée l‘asperger de sa bombonne de poivre : une vraie dingue. Maddie cria. Là c’était clair, ils seraient démaqué …

- Pauvre conne ! Cria-t-elle. Et ça te fait rire. Je te retiens. Tu riras moins dans l’avenir. Là n’était pas le moment de se chercher des noises. Payton la résonnait la folle riche. Un homme frappa à la porte et demanda d’ouvrir. Bien blondasse, dis nous ce qu’on fait ? C’est de ta faute !

La tension semblait monter de plus en plus à l'intérieur des toilettes de la banque. Ambiance poisseuse dans ce réduit qui ne sentait pas franchement la rose. L'angoisse montait de plus en plus et semblait grandir à vue d’œil au creux du ventre de l'ancien profiler. Marcher sur les jointures du carrelage était maintenant devenu vital. Se concentrer sur quelque chose pour ne pas sombrer complètement. Tout en marchant, tête baissée, il tira d'un coup sec sur sa cravate, jusqu'à en défaire le nœud de celle-ci. De l'air, il avait besoin de respirer. Il étouffait ici en présence de ces inconnus. Mais sortir et prendre le risque de tous les faire découvrir était tout simplement impensable, inimaginable. Prendre sur soi, voilà tout ce qu'il lui restait à faire. A nouveau, il extirpa la boite en plastique orange, contenant ses cachets. Un lexomil et au plus vite. Consommation outrancière de ces saloperies, mais c'est tout ce qui arrivait à le calmer, dans ces moments d'angoisse. Être stone et voir la vie en rose, splendide. Alors qu'il portait le cachet à ses lèvres, prêt à avaler une nouvelle dose de poison, un bruit de vaporisateur vint le déranger dans sa tâche. Le geste en suspend, il tourna le regard vers la porte des toilettes. Un crêpage de chignon en direct et dans les règles de l'art. Barbie avait l'air d'avoir plus d'un tour dans son sac de Mary Poppins. Gazer la pauvre brunette à coup de bombe lacrymo', en voilà des manières. Est-ce que c'est cela qu'on lui avait appris lors de ses cours de  bienséance ? Certainement pas. Alors qu'il s'apprêtait à intervenir, expliquant le plus calmement possible à cette furie, qu'elle détenait là une arme de sixième catégorie, et donc qu'il ne fallait pas l'utiliser ou bien l'utiliser vraiment en ultime recours et dans le cas unique de la légitime défense, elle lui cracha son venin au visage. Le regard furibond, Payton la gratifia d'un : « Et bien faites donc, au lieu de gazer les honnêtes citoyens. ». Il s'avança alors vers Maddison, en restant toutefois à bonne distance. « Tout va bien ? Vous arrivez à respirer ? Passez-vous le visage sous l'eau. »

La voix énervante au possible s'éleva à nouveau dans les airs. Un véritable moulin à parole que cette stupide femme. La remarque concernant le système de sécurité eût le don de faire bondir l'analyste. Elle n'aurait pas pu y songer plus tôt au lieu de perdre inutilement son temps en babillage ? Furieuse envie de lui tordre le cou pour cet oubli, mais également parce qu'elle trouva à nouveau le moyen de faire un discours capillaire. Il ouvrit la bouche pour rétorquer quelque chose, lorsqu'un coup fût porté à la porte. Le sang de Payton ne fit qu'un tour. Ça y est, ils étaient repérés. Regard noir en direction de Treesh, avant de porter un doigt devant sa bouche, intimant ainsi à tout le monde de se taire. Que faire ? S'ils ouvraient, il était plus que probable qu'ils se feraient tous troués la cervelle. Attendre que les hommes armés défoncent la porte n'était pas une solution plus envisageable, cela ne ferait qu'exacerber leur énervement. Réfléchir et en vitesse. Hormis la porte donnant sur la banque, aucune issue n'était à répertorier. Le cerveau en ébullition, Payton en vint à se dire que le seul moyen était maintenant de gagner du temps, le plus possible, en attendant que la police débarque ; il avait vu la riche appuyer sur le bouton de son système de sécurité GPS et tout le toutim, ce n'était donc plus qu'un affaire de minutes avant que la banque ne soit envahie par les forces de l'ordre. La porte tiendrait bien le choc durant quelques instants, alors il indiqua au couple tout comme à Maddi et Treesh d'aller se cacher et de s'enfermer dans les toilettes du fond de la pièce. Lui resterait là et ferait office de diversion. Contrairement aux autres, il devait bien être le seul à ne plus rien avoir à perdre, si ce n'est sa fille, qui se passerait très bien de lui dans le pire des cas. D'un geste dégoutté, il toucha le robinet le plus proche de lui et actionna l'eau chaude.

Si on pourrait pointer la personne la plus insupportable de la pièce, tout le monde pointerait sans exception Treesh Hurringhton et elle, risquerait de pointer son mascara presque vide, la blonde n’était pas aussi idiote que cela, mais sa manière d’être et d’agir amenait les gens à croire qu’elle n’avait pas de cerveau. Treesh était une femme intelligente, elle savait réfléchir et agir, mais son esprit était beaucoup trop riche pour le reste des gens. La milliardaire voyait bien que la détresse perlait dans chaque visage, mais elle s’en fichait, un humain de la faible classe de moins sur terre, ça ne l’a contrariait pas plus que cela. Elle continua son maquillage jusqu’à ce qu’elle constata qu’elle avait son GPS dans son sac à main, dès qu’elle en avertie les gens de la salle, ceux-ci se mirent à paniquer, mais surtout à se décourager du comportement qu’avait la riche femme. Hurringhton observait les autres et fronça ses sourcils. « Quoi ? Arrêtez de m’observer de cette manière, je vais appuyer sur le bouton, j’apprécierais qu’on arrête de m’insulter de cette manière, je n’ai rien à remettre à vous… vous vivez dans des maisons plus petite que ma salle de bain secondaire, je n’aurais même pas à vous adresser la parole sauf pour vous demander de nettoyer le plancher. » La blonde fronça les sourcils, c’est à ce moment qu’un coup de feu fut lancé directement dans la porte. Treesh lança un petit cri et accompagna les gens jusqu’au fond de la pièce. C’est à ce moment que le bruit d’une hélicoptère se fit entendre sur le toit de la banque et du vacarme surgit dans la banque, cela n’empêcha pas les coups de feu de jaillir de nulle part. Treesh posa une main sur sa bouche, elle regarda autour d’elle. « Ils sont là pour moi je crois ! » Ainsi, Hurringhton avança et se jeta devant la porte. « Laissez-moi sortir ! »