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| Je parle cinq langues, dont la langue de vipère ! ▬ Payton ϟ Iseult | |
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WELCOME TO DETROIT Iseult M. Ainsworth† AGE : 36 NOMBRE DE CONTACTS : 1570 ANNIVERSAIRE : 13/01/1988 EN VILLE DEPUIS LE : 12/03/2012 AVATAR : Stana Katic
| Sujet: Je parle cinq langues, dont la langue de vipère ! ▬ Payton ϟ Iseult Ven 8 Juin 2012 - 14:43 | |
| je parle cinq langues, dont la langue de vipère « payton & iseult »
La journée commençait calmement. Ni plus ni moins bonne que les précédentes. Des points positifs, des points négatifs. Depuis le début de cette semaine chaude, il n'était plus question de faire quelque chose de particulier. Il n'était plus question de partir travailler le matin ou de sortir chercher la pitance pour la journée. En fait, il n'y avait plus grand chose qu'elle pouvait faire. Dans son grand appartement d'Alley Street, elle tournait comme un lion en cage. Elle rageait et passait son temps à enlever trace de poussière sur trace de poussière. L'appartement en était devenu plus propre encore qu'à l'accoutumée. Une musique lancinante en fond sonore, elle allait d'un bout à l'autre de l'habitat, semblant compter le nombre de mètres ou plus probablement, le nombre de fois où il lui avait fait ce coup là. Elle se fichait pas mal du dérangement occasionné par ses mouvements incessants. Les voisins ne se plaindraient jamais et le petit vieux du dessous ne risquait pas de l'entendre piétiner. Il avait depuis bien longtemps perdu l'audition de sa jeunesse. Finalement, elle avait eu raison de s'installer dans le centre, dans cet immeuble peuplé de gentilles personnes, retraitées, pour la plupart. Elle était sûre de garder sa tranquillité et rien que pour cela, elle aimait l'appartement et l'immeuble tout entier. Finalement, cela n'avait pas été un mauvais choix que de s'installer loin de son quartier natal et de sa maison, de son père et de ses souvenirs. Elle pouvait faire et refaire sa vie comme elle l'entendait, sans qu'il n'interfère quoique, dernièrement, il avait été plus que présent et s'était montré encore plus protecteur. Iseult tanguait entre rires et larmes. Il était tellement pitoyable, le grand Crossman, grand patron des médias avec son coulis de douceur. L'enrobage de dureté qu'il possédait ne dupait plus la jeune femme depuis bien longtemps. Son père la surprotégée, elle se sentait étouffée. A plus de trente ans, il était toujours là, derrière chacun de ses faits et gestes. Et encore aujourd'hui, il était la raison de son cloisonnement. Elle n'avait eu qu'un léger rhume bon sang ! De quel droit se permettait-il de lui interdire l'entrée de la tower ?! … Bon, il était le maître des lieux mais tout de même ! Son travail, sa passion lui étaient interdits. Elle se sentait trahie, une fois de plus. Il décidait pour deux et ne l'informait d'absolument rien. Il avait même entrepris de faire venir un livreur avec tous les produits alimentaires dont elle aurait besoin … Le pauvre employé avait été bien mal reçu ! Comme si elle n'était pas capable de s'alimenter seule et de pourvoir à ses besoins par ses propres moyens. Encore une marque de l'infantilisation dont elle faisait les frais. Rageant, elle envoya valser le malheureux coussin de son bon vieux fauteuil. Il lui en fallait encore peu pour que l'eau déborde et qu'elle n'explose. La carafe était pleine ! Si cela continuait, elle se trouverait un poste du coté de Boston et déserterait Détroit. Elle ne voulait pas voir toute sa vie régit pas son paternel. Elle avait vu ce que cela donnait … Énervée, ne cessant de marcher, la jeune femme décida de calmer ses nerfs. Elle fila dans sa chambre et chercha la bonne tenue. Trouvée, elle l'enfila et noua ses cheveux en une queue de cheval bien serrée. Retournant dans l'entrée, elle s'empara de ses écouteurs et du lecteur puis se chaussa. Elle ferma la porte à clé. Il était tant de courir un peu.
Après cette prise de décision, la jeune femme avait pour idée d'oublier le négatif et de ne se concentrer que sur sa course. Elle avait pris l'habitude saine de courir dès que le temps matinal le lui permettait et bien sûr, dès qu'un problème trop épineux faisait son apparition. Courir avait le don de la décontracter, de lui remettre les idées en place et de lui donner de nouvelles pistes quant à la résolution du problème. Quelques étirements et elle s'élança dans l'escalier, continuant au dehors sans qu'aucun obstacle ne vienne la perturber, elle slalomait tranquillement entre les passants. La jeune femme rejoignit bientôt une piste plus calme et se laissa entraîner. La musique, la course, l'adrénaline, elle était partie pour deux bonnes heures. Le temps passait vite. Elle avait besoin de ce moment d'oubli. Elle sortait de son univers et en oubliait d'être cette femme dure et fière, elle restait simplement Iseult, bien loin de l'image qu'elle s'était donné. La jeune femme restait accaparée par ses pas. Elle avait le regard vide, l'esprit concentré sur sa respiration, son avancement et la musique qui jaillissait des écouteurs. Lorsqu'enfin son regard se porta plus avant, elle relâcha enfin la pression. Il était temps qu'elle s'arrête un peu. Prenant un rythme plus lent, revenant progressivement à une marche posée, la jeune femme avisa un banc. L'allée en était peuplée. Elle se laissa glisser jusqu'au siège et se reposa un peu. Les soucis revenaient peu à peu à son esprit. Elle soupira allégrement. Elle allait devoir agir, elle ne pouvait pas se laisser faire ainsi. Bon sang, elle avait son mot à dire dans l'histoire ! Elle ne voulait plus être ce semblant d'incapable que son père avait façonné à son image à force de privilèges. Penser cela lui donnait presque envie de pleurer, presque. La brune n'était pas ce genre de femme et ne le serait jamais, pleurer n'était pas dans ses capacités immédiates. Elle préféra ronger son frein et attendre que le malaise passe. Elle ne serait jamais rentrée chez elle avant la fin d'après-midi si elle restait à se lamenter. Et il fallait encore qu'elle retrouve son chemin, elle n'était même plus sûre d'être là où elle l'avait prévu au début. Iseult observa les environs et eut du mal à reconnaître les lieux. Elle se savait encore à Détroit, fort heureusement, mais connaissait un dépaysement certain. Elle passait peu voire jamais par ici. Il lui faudrait trouver un panneau ou une indication de rue. Cela l'aiderait considérablement. Prête à se redresser, elle se figea lorsqu'elle vit une petite famille, débarquer sur l'aire de jeu non loin.
Elle ne savait pas vraiment quoi penser des enfants, de leurs parents. Elle n'avait bien sûr jamais été de ces femmes qui prétendent ne jamais avoir voulu de gosse mais elle n'était pas sûre de bien les apprécier. Ça crie, ça bouge dans tous les sens, ça se salit, ça ne respecte pas les lois des plus âgés... tout un tas de choses qui pouvaient lui déplaire et pourtant, en d'autres temps, cela aurait été un défi qu'elle aurait eu plaisir à relever. Elle aimait les défis et même si celui-ci aurait eu effet permanent, elle aurait été prête à se mesure à lui. Elle devait chasser cela. Il n'était pas question de faire dans le sentiment. Un enfant, c'était une charge, une bouche en plus à nourrir. Elle n'avait pas de temps à perdre avec cela. Elle devrait mettre sa carrière entre parenthèses et oublier les primes, bannir le poste suivant, l'échelon suivant de son vocabulaire. Elle n'était et ne serait jamais prête à ça. Et puis, pour un marmot, il fallait d'abord un homme … elle y avait renoncé le jour où sa mémoire lui avait fait défaut, où elle n'avait su reconnaître son propre mari. Pour le coup, elle aurait pu se croire damnée ou simplement numérotée d'un chiffre malheureux. Elle n'y pensa pas plus, détourna le regard de cette famille heureuse qui chahutait plus loin. Loin, très bien, parfait. Qu'ils le restent !
Peu encline à demeurer près de cette folle petite assemblée, Iseult décida vite de retrouver la route de son domicile. Une douche, des vêtements de rechange, un nouveau courage. Elle irait affronter les armoires à glace de son paternel ! Elle aurait pu … elle aurait pu faire cela dans la journée si son regard ne s'était pas arrêté sur une silhouette connue qui allait dans sa direction. Elle ne savait pas si cette personne l'avait reconnu ou si elle ne faisait que parcourir cette allée, toujours est-il qu'elle ne put se retenir à l'abordée :
ISEULT ▬ Toujours à traîner, vraiment rien à faire d'intéressant de ta vie … navrant mon pauvre Payton !
Dernière édition par Iseult M. Ainsworth le Ven 17 Aoû 2012 - 13:41, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Je parle cinq langues, dont la langue de vipère ! ▬ Payton ϟ Iseult Lun 11 Juin 2012 - 1:59 | |
| « Je parle cinq langues, dont la langue de vipère »
Journée ordinaire, pour une vie toute aussi ordinaire. Banalité sans nom de son existence, ennuyeuse à souhait – à mourir, douce ironie que ce mot – l'éclat de rire de sa fille ayant été remplacé par le profond silence renvoyé par les murs trop vides, de son duplex de banlieue bien trop grand pour une âme aussi esseulée que lui. Triste comme la pluie de devoir errer de la sorte, sans personne pour vous réchauffer durant les longs soirs d'hiver. Mains dans les poches, Payton avançait à une bonne vitesse sur cette allée bordée d'arbres. La chaleur commençait à monter – de l'asphalte - lentement mais sûrement, en volutes, conférant au loin une sorte de nappe brumeuse dansant devant ses pupilles. Journée qui promettait d'être toute aussi chaude que les précédentes. Cette maudite canicule ne semblait pas vouloir leur laisser le moindre répit. Bienvenue en enfer. Si seulement il lui était possible de prendre la voiture comme tout bon citoyen de Detroit, mais non les médecins s'occupant de son cas en avaient décidés autrement. Foutus médecins. De nombreuses absences sans réelles raisons apparentes – séquelles dues à son attentat – le rendait bien trop dangereux à bord d'une cage en métal, véritable machine à tuer mise entre ses mains plus vraiment sous contrôle de son cerveau. Ce jour-là, il avait perdu beaucoup, un ami, un équipier, mais aussi une partie de ses facultés. Quelques raisons expliquant alors son geste désespéré de ce fameux jour de novembre 2010. Acte de courage ou de lâcheté, ni l'un ni l'autre sans doute, mais peu importe dans le fond. Le résultat étant le même. La mort en personne n'avait pas voulu de lui. C'était peut-être bien pire que tout le reste. Personne ne voulait de lui, personne ne voudrait plus jamais de lui. Une âme damnée voilà ce qu'il était. Une petite pensée à son ex-femme. Pincement au cœur, goût amer dans la gorge, alors qu'il se dirigeait vers son lieu de travail. La vie est loin d'être long un fleuve tranquille, bien bête est celui qui pense une telle chose.
Tel un zombie, gestes mécaniques, par pur réflexe, il marchait, marchait et marchait encore, sans vraiment prêter attention à ce qui pouvait l'entourer. Le monde autour de lui continuait de tourner à toute vitesse, mais il semblait évoluer dans une toute autre réalité, comme une sorte de miroir, monde parallèle peuplé de grisaille. Plus rien n'avait vraiment de saveur, spectateur de sa propre vie, de cette grande mascarade, il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour garder la tête hors de l'eau. Plus vraiment vivant, mais pas tout à fait mort non plus, il éprouvait ce besoin constant de repousser ses limites, quitte à vivre dangereusement, afin de pouvoir enfin sentir palpiter ce muscle situé dans sa cage thoracique. Que n'aurait-il pas donner pour pouvoir revenir en arrière, si seulement il avait été plus vigilant sur l'affaire Reiter, si seulement il n'avait pas quitté l'académie du FBI à 15h10 tapantes ce 15 novembre 2009. Période maudite que le mois de Novembre... Si seulement. Tant d'événements qu'il aurait voulu éviter, mais personne pour lui prédire l'avenir. Les cartes avaient été abattues sans qu'il ne puisse rien y faire, les dés lancés et les pions avancés. Échec et mat. Le droit de rejouer en étant gentiment remercié, rien de plus. S'interroger sur la vie, sur la mort et voir cette chevelure brune virevolter avant qu'une gerbe de paroles ne vienne lui éclabousser la figure. Acidité sarcastique du ton qu'il pourrait reconnaître entre mille.
Mlle Ainsworth, aussi énervante qu’intrigante – bien qu'il ne lui avouerait jamais – la seule personne – après son ex-femme – à être capable de lui répondre sur un ton aussi acerbe. Pour une fois, elle n'était pas en train de fouiner dans son passé, remuant avec un plaisir certain la merde de celui-ci. Pas vraiment futée la guêpe pour le coup. Aussitôt sa tentative de renseignement sur l'analyste effectuée, que celui-ci avait été mis au courant par d'anciens collègue du F.B.I. Le monde est petit lorsqu'on a travaillé pour ce genre d'institution. Feintant une décontraction totale, il observa des pieds à la tête la trentenaire. Jeu verbal qui démarra alors. Premier set, la balle venait d'être envoyée dans son camp, à lui de la renvoyer dans celui de l'adversaire et pas des moindres. Au passage s'il pouvait envoyer la balle en pleine tête de la brunette et l'assommer, lui assurant alors une paix certaine, cette dernière ne risquant plus de l'accabler avec une parole gonflée de sarcasme. Sourire narquois de rigueur. « Ma chère Iseult, que me vaut l'honneur de ces paroles ? Je ne traîne pas, je me dirigeais vers mon lieu de travail, enfin ça c'était avant qu'on ne vienne m'importuner. Tu sais, marcher afin de préserver la banquise et éviter à ces pauvres ours blancs un triste sort. Il tapa dans ses mains, comme s'il venait là de trouver une idée géniale. Ah non, c'est vrai que « Papa » ne tolérerait pas que sa petite protégée s’abîme les pieds. Sourire en coin il ajouta alors : C'est pour ça que tu cours, pour éviter d'attraper de la peau d'orange ou bien d'avoir une cellulite trop prononcée ? Je te comprends, le manque d'exercice au quotidien, ça ne fait pas bon ménage sur les cuisses des femmes, surtout si on allie ça à une mauvaise alimentation. Au fait, comment va cet informateur dont tu ne m'as toujours pas révélé le nom ? » Immense sourire puant l'hypocrisie à des kilomètres à la ronde. Le moins que l'on puisse dire c'est que le match était lancé. Lequel des deux adversaires serait encore debout à la fin de celui-ci ? Les paris étaient ouverts.
Dernière édition par Payton K. Oak le Ven 17 Aoû 2012 - 12:20, édité 1 fois |
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WELCOME TO DETROIT Iseult M. Ainsworth† AGE : 36 NOMBRE DE CONTACTS : 1570 ANNIVERSAIRE : 13/01/1988 EN VILLE DEPUIS LE : 12/03/2012 AVATAR : Stana Katic
| Sujet: Re: Je parle cinq langues, dont la langue de vipère ! ▬ Payton ϟ Iseult Jeu 26 Juil 2012 - 10:42 | |
| Le bruit des klaxons alourdissait ses pensées. Les cris des passants augmentaient son exaspération. On avait beau prétendre adorer la ville et tout ce qui allait avec, le calme de la campagne avait parfois … souvent du bon. Un poste à la campagne pour échapper au brouhaha de Détroit ? Jamais ! Elle aimait bien trop cette ville et puis, celle-ci était un peu son point de ralliement, son ancre lorsqu'elle se sentait perdue dans le flot continu de penser et de souvenirs. Les séances occasionnelles chez le psy avait semble-t-il pour but de l'aider à y voir plus clair et pourtant … c'était bien en sortant de chez celui-ci que son mal-être reparaissait à son plus fort niveau. C'était à cet instant qu'elle avait l'envie de monter au sommet d'un gratte ciel pour admirer cette ville qui la rassurait. Elle y avait toujours vécu et c'était son chez-elle. Il semblait alors que plus rien n'existait hormis cette ville et la vu imprenable qu'elle avait sur elle. C'était sans doute en ces instants-ci qu'elle réapparaissait le plus comme la jeune femme qu'elle était avant. Elle en oubliait les nouveaux principes et sa fierté absolument mal placée. Certains jours, même, la brune se demandait si tout cela valait bien son pesant d'or, si cela l'avancerait à quelque chose puis, il y avait toujours ce petit incident qui la confortait dans ses principes et la faisait reprendre contenance : l'erreur d'un journaliste, un automobiliste trop pressé, une personne détestable … Dans son métier, elle avait finalement peu le choix. Il fallait qu'un journaliste soit endurant comme endurcis. Dans le domaine, elle était l'exemple de la réussite et certains s'évertuaient à la prendre pour modèle tandis que les plus courageux espéraient obtenir le même statut en agissant en totale opposition, bien vite, la réalité les frappait de plein fouet et ils se contentait de leur simple poste. Iseult avait beau dire, elle avait une chance folle d'en être là et même si elle rageait constamment contre son paternel qui faisait de sa vie un cocon douillé duquel elle ne voulait que s'échapper, elle lui devait tout de même un peu sa présente vie. Chanceuse et gâtée. L'être un peu moins et faire ses preuves aurait eu sa préférence mais en fin de compte, la jeune femme n'avait pas tant de choix que cela … à moins qu'elle change totalement de domaine d'exercice. Un jour peut-être, mais pas maintenant. Son emploi était son point fixe dans sa vie et lui donnait une stabilité. Sans cela, sans doute aurait-elle sombré dans une certaine folie correspondant à son amnésie...
Amnésie … Elle aurait bien voulu pouvoir oublier l'homme qui se tenait peu loin et qu'elle avait abordé dans un soucis de … de quoi ? Divertissement ? Peut-être. Dur à admettre que Payton la mettait en fin de compte de bonne humeur et la rendait d'attaque à tout ce qu'une journée à Détroit pouvait préparer. Il lui permettait de faire travailler son cerveau et à réfléchir un maximum dans le but de trouver une réplique suffisamment cinglante ou préjudiciable pour Monsieur. Le détester ? C'était bien ce qu'elle faisait volontiers croire à tout le monde et il était vrai, qu'il était détestable à bien y regarder et pourtant, il était un peu un défi, si elle réussissait à avoir le dernier mot, c'était gagné. Au final, il se pourrait que l'homme l'intrigue plus qu'autre chose. Son histoire était loin d'être ponctuée de rose et de gentilles choses et Payton n'en paraissait que plus profond. Sous ses airs pincés, je m'en foutiste, arrogants et suicidaires pourquoi pas, il pouvait cacher autre chose. Un jour elle saurait quoi ! Foi de journaliste, elle n'en démordrai pas avant d'en apprendre suffisamment. L'accostant de sa manière la plus délicate, la jeune femme se rapprocha de l'homme et le fixant de son air le plus moqueur. Air qu'elle s'entêta à ne pas quitter même lorsqu'il se mit à lui répondre. Le renvoi valait un applaudissement. Il commençait fort.
ISEULT ▬ Marcher de bon coeur, toi ? Tu es sûr de ta raison ? Non parce que les ours blancs te remercient sans doute beaucoup de ton attention mais j'ai entendu dire … je ne saurais trop par qui que tu n'avais pas l'autorisation de prendre le volant. Ça doit être frustrant, une grave atteinte à ta masculinité !
Un énorme point pour lui, ne pas se sentir attaquer … il touchait la corde sensible, le père … Un semblant de grimace ne put résister à apparaître sur son visage.
ISEULT ▬ Mon père est loin de se préoccuper de cela pour ta gouverne et, en attendant, c'est encore moi qui ai quelques informations sur un certain Oak … quelque chose de plutôt dérangeant je crois savoir … « Papa » pourrait en faire la Une pour le mois à venir si jamais il tombait dessus …
Faussement pensive, Iseult avait raté son lancée. Il l'avait attaqué avec son père, elle était partie sur un terrain beaucoup plus glissant que les simples piques. Il ne fallait pas que cela devienne menace.
ISEULT ▬ C'est vrai que la peau d'orange est pas loin … même si je pensais avoir encore de la marge ... mais le plus drôle c'est que de là où je suis, j'aperçois beaucoup mieux ce certain rebond, ces poignées d'amour là, tu sais …
En pleine réflexion, cherchant les bons mots ? Non … juste la moquerie de nouveau comme lui savait si bien le faire.
ISEULT ▬ Sur un homme, j'ai bien peur que ça fasse mauvais genre, ça lui fait prendre au moins dix ans d'un coup !
Elle ignora les propos sur l'informateur mais afficha son sourire de journaliste satisfaite.
ISEULT ▬ Et alors ce travail, mieux qu'être larbin au FBI ?
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| Sujet: Re: Je parle cinq langues, dont la langue de vipère ! ▬ Payton ϟ Iseult Ven 17 Aoû 2012 - 13:51 | |
| « Je parle cinq langues, dont la langue de vipère »
Marcher, en état second, pour se rendre sur son lieu de travail, afin de dispenser un enseignement à des étudiants n'en ayant – pour la plupart – rien à faire de sa discipline. Repaire à paumés en quête d'un peu de sensations. Pouvoir analyser les expressions d'un criminel en puissance et ressentir le grand frisson, en décelant une différence entre une parole et un acte. Le grand frisson, peut-être était-ce ça que Payton recherchait lui aussi. Être capable de se dire que malgré les épreuves endurées, malgré cette forte impression d'être un mort-vivant, il était toujours debout, mais surtout bel et bien en vie. En vie, ces deux mots résonnaient d'une manière toute significative à ses oreilles. Pouvoir enfin sentir à nouveau ce muscle palpitant, cogner dans sa cage thoracique, ne plus être obligé de mener une existence de débauche pour sentir le sang affluer dans ses veines. D'une manière ou d'une autre, devenir un peu plus responsable, et au final ne plus jouer à l'égoïste. En était-il seulement capable ? Certainement que non. Comme venait si bien de le souligner l'horrible personnage se trouvant face à lui, le dossier « Oak » était bien trop chargé pour qu'il puisse – même avec toute la volonté du monde – reprendre une existence somme toute normale. Devenir Monsieur-tout-le-monde, il ne le pourrait plus. L'avait-il un jour été ? Très bonne question, qui amènerait sûrement une réponse négative.
Tout cela avait commencé avec le suicide de sa mère. Macabre découverte qu'il avait fait ce jour-là et qui avait marqué un tournant radical dans son comportement. La malédiction de son existence ne s'était pas arrêtée en si bon chemin, puisqu'elle avait continuée avec l'attentat le visant. Attentat le privant aujourd'hui de la capacité de conduire, comme venait de le souligner Iseult. Il était touché jusque dans sa masculinité. Prolongement phallique dont il devait à présent se passer, bien qu'il n'ait jamais eu ce rapport étrange avec sa voiture. La jeune femme allait plutôt loin dans ses propos, sans toutefois vraiment nommer les faits, comme si elle cherchait à prêcher le faux pour connaître la vérité. Ce qu'elle faisait toujours, si Payton prenait un peu le temps de réfléchir. La joute verbale était officiellement lancée, un seul sortirait vivant de ce jeu macabre. Après les phrases assassines de la brunette, il partait déjà avec un trou béant dans la poitrine. A y regarder de plus près, la légère grimace d'Iseult indiquait qu'elle aussi venait d'être touchée par ses propos. Le paternel était donc un sujet sensible. L'ancien analyste le nota dans un coin de sa tête. Information qui pourrait certainement lui servir plus tard.
« Je n'ai plus le droit de conduire, c'est vrai, parce que je risque de m'encastrer dans un mur et de tuer un troupeau d'écoliers ou de bébés pandas, peu importe dans le fond, un petit cadeau du kamikaze qui m'a envoyé sa jolie bombe en pleine tête. Je te remercie tout de même de te soucier de ma masculinité, mais je te rassures tout va bien de ce côté-ci! ». Un léger froncement de sourcils, suivi d'un sourire presque chaleureux. « Tu es sûre de ce que tu avances ? C'est bizarre, mais ta petite grimace vient de te trahir. Ton père est bien trop présent dans ta vie pour qu'il ne se préoccupe pas de tes moindres faits et gestes. Haussement d'épaules. Ton « Papa » peut faire la une de ce qu'il veut, ma vie ressemble déjà à un énorme champ de mines, un peu plus ou un peu moins, ce n'est pas ça qui changera la donne! »
Triste constat, que lui restait-il aujourd'hui ? Sa fille uniquement, qu'il ne voyait presque pas, et qui finirait sans nul doute par totalement l'oublier une fois qu'elle serait plus grande. L'ancien profiler se demanda par la suite, à quoi pouvait bien rimer ce jeu malsain entre Iseult et lui ? Preuve étrange de l'estime mutuelle qu'ils pouvaient bien se porter. Après les attaques portant sur la vie privée, au tour de celles sur le physique. Concentré de machisme et de n'importe quoi, Payton renvoya la balle dans le camp de son adversaire. Boulet de canon qui s'apprêtait à faire quelques dégâts. « Oh, je pensais pourtant que les poignées d'amour étaient sexy sur un homme... je crois avoir lu ça quelque part, peut-être bien dans un certain journal pour lequel tu travailles. Sourire narquois Même si cela me fait prendre dix ans d'un coup, je n'ai encore de cheveux blancs, contrairement à toi, et puis les femmes se dégradent bien plus vite que les hommes, donc au final ça s'équilibre. Dans dix ans, tu paraitras le double de mon âge... c'est triste ! Vilaine mère nature qui a décidé de vous faire morfler! »
Le blond retint un rire sonore avec beaucoup de mal. Magnifique smash de sa part, bien que cette pseudo querelle ne rima pas à grand chose, au moins cela avait le don de le divertir. Un divertissement un brin énervant, voilà ce qui pouvait bien résumer sa relation avec Miss Ainsworth. Nouvelle attaque de sa part. Très beau lancé pour elle également. Payton évita de justesse la frappe qui manqua de lui arriver en plein dans le nez. « C'est vraiment trop aimable de ta part de t'intéresser à ma vie professionnelle. Ce boulot à ses avantages et ses inconvénients. Enseigner l'art de l'analyse comportementale à des primates est parfois drôle. Et de ton côté, tu continues toujours à écrire des articles sur la cuisine de notre chère ville ou bien « Papa » t'as promue à un nouveau titre ? »
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WELCOME TO DETROIT Iseult M. Ainsworth† AGE : 36 NOMBRE DE CONTACTS : 1570 ANNIVERSAIRE : 13/01/1988 EN VILLE DEPUIS LE : 12/03/2012 AVATAR : Stana Katic
| Sujet: Re: Je parle cinq langues, dont la langue de vipère ! ▬ Payton ϟ Iseult Sam 25 Aoû 2012 - 17:16 | |
| Belle matinée ensoleillée pour sortir et trouver une occupation. Belle matinée ensoleillée pour marcher et saluer quelqu'un. Belle matinée ensoleillée pour se divertir et surtout se moquer de l'autre... Tout cela en une fois. Tout cela aujourd'hui. La jeune femme retrouvait tout l'entrain qu'elle avait pu perdre à l'annonce de sa journée de repos. Décidément, l'univers faisait bien les choses. Les réunir pour une joute verbale à en faire pleurer les bébés du coin. Ça allait parler dans les chaumières et à coup sûr, Iseult en ressortirait enragée ! Elle pensa à son psy qu'elle retournerait peut-être voir plus vite que prévu si l'homme en face d'elle lui mettait à nouveau les idées en vrac ! Professionnel du langage ? Simplement habitué à identifier quelqu'un par ses manies et ses attitudes, Payton lisait souvent en elle ce qu'elle voulait cacher au plus profond de son être ! Promettant vengeance et coup bas, à chaque fois, c'était la guerre. Jamais physique, une distance semblait instaurée implicitement et leur offrait la primeur des mots plus mesquins et mauvais les uns que les autres. Vrai champ de bataille, c'était souvent ce qui restait de l'état d'esprit des deux à la sortie de leurs multiples joutes. Alors, si cela ne semblait pas leur être bénéfique, pourquoi continuer ? C'était tellement irréel de vouloir à tout prix avoir une conversation même plus que … désagréable avec quelqu'un qui ne leur voudrait pas que du bien. Étaient-ils tout deux assez fou pour apprécier cela ? Fous, perdus, seuls ? Dernier mot aussitôt barré dans l'esprit de la jeune femme. Bien sûr que non, ils n'étaient pas seuls ! Payton avec sa famille, ses collègues, son ex-femme et sa fille. Iseult avait son père, ses collègue et une ou deux amies. Quant à être perdue, la journaliste avait tous ses repères, elle savait où elle se trouvait, hors de question de laisser ce mot aussi dans le listing … Alors quoi ? Elle était folle, c'était ça ? Ou alors sont besoin de compagnie était si grand qu'elle allait chercher jusqu'à la dernière personne possible sur cette Terre ?! Et dire qu'à l'instant présent, l'étrangler, c'était tout ce qu'elle voulait, même si l'espace d'un instant, elle s'en voulut presque d'avoir abordé le sujet « impossibilité de conduire ». Sa réponse l'avait perturbé un instant … avant qu'il ne reparte sur le mauvais pied. Très mauvaise idée. Très très mauvaise idée de l'attaque de front sur son paternel.
ISEULT ▬ Oh dans ce cas, si tout va bien. Ta femme sera sûrement contente de l'apprendre enfin … ton ex-femme.
A toute phrase mesquine ou simplement à toute réplique avisée trouvait son équivalent. C'était plus fort qu'elle. Ce principe de vengeance était bien ancré dans sa tête et aussitôt que Payton avait évoqué les pandas, le père et le champ de mine, Iseult avait surenchéri. A croire que la médaille reviendrait à celui qui infligerait le plus de mal.
ISEULT ▬ C'est affligeant. On dirait un ours mal léché, j'en reviens pas. Asocial et pathétique. Me fait pas croire que ta vie te convient et que tu es suivi par la fatalité... On ne t'a jamais dit que ce n'était pas beau de mentir ? Non parce que moi présentement, je préférerais encore que mon père décide de mes faits et gestes plutôt que ceux qui s'en sont pris à ma vie. Enfin, tu fais comme tu veux mais tu leur donnes raison et satisfaction avec ton comportement. Je ne te savais pas aussi gentil avec tes ennemis même s'il y a un célèbre dicton qui dit d'être proche de ses amis mais encore plus de ses ennemis. Tu dois sans doute l'appliquer à merveille … c'est pas tes amis proches qu'on ne me peut plus dénombrer … je dirais même qu'ils se font rares … enfin, tout ça c'est un peu de ta faute … mais pardon, monsieur, j'oublie que cette vie vous convient totalement …
Sombre ironie. Humour noir. Vérité. A quoi rimait la conversation ? Pourquoi même continuait-elle, essayait-elle de lui faire changer d'optique de vie … parce que ce n'était pas sain ? Qu'est ce que cela pouvait bien lui faire ?! Qu'il se détruise à petit feu, ça ferait un enquiquineur en moins dans cette belle ville … facile de dire cela, moins facile de l'appliquer. Plus fort qu'elle, le cas « Payton » était intéressant, plus que ça, fascinant. Mais voilà que c'était reparti pour un tour … mais qui avait bien pu sortir que les poignets d'amour étaient sexy. Elle manqua de s'étouffer, faussement.
ISEULT ▬ Je ne pensais pas que tu lisais ce genre de choses ? Serait-ce parce que tu t’inquiéterais un peu trop de ton physique ? … Pour un asocial agoraphobe, je trouve ça plutôt … comique ! Et franchement, si tu vas croire tout ce qui se trouve dans ce genre de rubrique … tu es tombé bien bas. Le journaliste qui s'en charge doit simplement dire ce que les gens veulent entendre. Moralité, les poignets d'amour, c'est comme les cheveux blancs pour les femmes ! Enfin, je suis sûre que même les cheveux blancs m'iront très bien donc je ne me fais pas de soucis. Franchement, ça et la peau d'orange, je ne suis vraiment pas gâtée dans la vie mais, au moins je reste au naturel et pour les hommes qui n'ont que plus tard les cheveux blanc, ça dépend lesq.... oh mais, regarde-moi ça, non ? … Payton voyons ? Tu ne te serais pas fait une coloration ? Je ne sais pas mais, avec le soleil, peut-être … on dirait que tes cheveux virent au blond … au blond ou … au blanc … mince … je crois qu'on est à égalité … la vieillesse nous a pris de court dis donc !
Sarcasme et sourire goguenard sur le visage, Iseult se fit un plaisir de jouer les femmes faussement conciliantes. Deux pas en avant, elle était près de Payton et fit mine de regarder son cuir chevelu en mimant une ligne blanche sur sa propre tête. Vraiment, elle n'avait pu passer à coté d'une occasion pareille de répliquer et de lui renvoyer la balle. Il aurait été mal poli, qu'elle la garde pour elle voyons … Et maintenant boulot si vous voulez bien, mesdames et messieurs, le spectacle va commencer. Comme au plus magnifique jeu qu'il soit, Iseult avait été mise en échec mais ce n'était pas encore la fin … Echec et mat, voilà ce qu'elle voulait faire.
ISEULT ▬ Primates ? Et bien pour un analyste comportemental tu confonds les espèces, c'est du joli travail bâclé ! Pourtant tu es cité comme l'un des meilleurs de la profession … qu'est ce que sont les autres. »
Attaque, réplique. Il avait redit le mot maudit. Elle se rapprocha encore de lui jusqu'à être suffisamment près pour l'étrangler. Elle s'en abstint toutefois. Simples regards noirs.
ISEULT ▬ Non, les promotions ne m'intéressent pas mais je pourrais bien tenter de trouver d'innombrables informations sur d'étonnants objets de torture, d'innovants moyens de couper net le mal à la racine. Il y a bien un objet en particulier … d'ailleurs à ce stade, il pourrait aussi te servir à couper un peu cette tignasse qui se dresse sur ta tête … la tronçonneuse, merveilleuse machine à scie qui sert originalement pour trancher le bois pourrait bien faire son apparition comme machine de guerre. D'ailleurs, il faudrait que j'en commande une. Je suis sûre qu'on pourra bien s'amuser, toi, la tronçonneuse et moi.
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| Sujet: Re: Je parle cinq langues, dont la langue de vipère ! ▬ Payton ϟ Iseult Mer 12 Sep 2012 - 18:26 | |
| Jeu dangereux, jeu macabre auquel les deux interlocuteurs s'adonnaient. Frapper l'autre de toute ses forces, sans se soucier le moins du monde que cela puisse l'achever ou non, bien au contraire. Le laisser agoniser ; atroces souffrances générée par les mots, bien pire encore que les actes. Mots qui s'inscrivaient, laissant une marque indélébile, sous la peau. Le chant des oiseaux avait beau donner un aspect bucolique à la scène, celle-ci n'en restait pas moins dramatique. Marcher ou crever, seulement deux éventualités s'offraient à eux, aucune seconde d'inattention n'était permise, cela aurait été accorder l'avantage à la partie adverse. Combat assez inégal, où l'un des deux adversaires détenait une somme incalculable d'informations sur l'autre. Pourquoi avait-elle fouiné dans la merde du passé ? Aimait-elle se salir les mains au point de vouloir déterrer les cadavres ? Payton n'arrivait pas bien à comprendre quel plaisir ou bien quelle satisfaction elle pouvait tirer de tout ça. Lui faire mal, voilà tout, il ne fallait pas chercher plus loin. Sado-masochisme, alors qu'ils en redemandaient tous deux, encore et encore ; besoin irrésistible de faire du mal et de se faire mal en retour. Terrain miné sur lequel ils pouvaient s'arracher une jambe ou bien un bras ; ils étaient parfaitement conscients de cela, pourtant ils ne pouvaient pas s'empêcher de jouer avec le feu, inlassablement. Combien de temps cette petite mascarade allait-elle encore durer ? Après toutes ces bassesses et ces attaques personnelles, jusqu'où pourraient-ils bien aller ? Loin, très loin certainement, comme en ce moment-même. Tout, absolument tout y passait, du physique, jusqu'au métier, en passant par les liens familiaux mais aussi les centres d’intérêt de chacun, cela ne rimait vraiment à rien, un tour de force d'une laideur absolue. « Je n'en doute pas une seule seconde concernant Eulalie. Mais dis-moi, de ton côté est-ce que Papa t'as permis de repeupler ton no man's land, ou bien il contrôle encore l'accès de toutes tes fréquentations de la gente masculine ? »
Ours mal léché, pandas, primates, une véritable arche de Noé, paroxysme de la zoophilie ou zoophobie on ne savait plus très bien à force. Trêve de plaisanterie, Iseult venait de marquer un sacré avantage, en lui prouvant par A + B qu'il donnait totalement raison à son agresseur. Plus fort encore que sa propre dépression, ou bien même l'affaire du meurtre de ce pauvre Reiter - qui n'avait eu qu'à peine le temps de croquer la vie – c'était bel et bien ce satané demeuré psychopathe, qui régissait le contrôle complet de sa misérable vie. Sans cet épisode tragique, Payton ne se méfierait pas à ce point d'autrui, des inconnus plutôt et n'aurait pas cette aversion pour tout contact physique. Ah, elle avait raison la bougresse, il aurait dû prendre le taureau par les cornes, prendre les devants et se battre de toutes ses forces pour sortir la tête hors de l'eau, prouver à la terre entière qu'il n'était pas qu'un raté totalement égoïste. Il aurait dû, mais il ne l'avait pas fait et n'était pas prêt de le faire. Non, bien sûr que cette vie ne lui convenait pas, il s'était juste fait une raison et avait accepté la fatalité en se laissant glisser lentement mais sûrement vers une abyme sans fond. Las, il était las de ce petit jeu, elle semblait avoir gagné ce set, il n'avait plus envie de se battre contre elle. Le meilleur moyen de l'emporter restait encore de ne pas jouer, de se coucher tout simplement. Il l'écouta sans vraiment l'écouter, déblatérer ses horreurs avec une facilité assez déconcertante. De quoi était-il question au juste ? Peut-être bien des cheveux blancs, des poignées d'amour et autres réjouissances. L'analyste semblait être parti dans un autre monde. Déconnecté, comme souvent, ses tympans sifflaient, il n'arrivait plus à saisir un traître mot de ce que pouvait dire la brune. Pas doué pour lire sur les lèvres, il se laissa dériver un peu plus loin, encore un peu plus loin, rompant définitivement tout contact avec la réalité. Merveilleux cadeau que lui avait laissé cette bombe, des absences à répétitions, en veux-tu en voilà, qui ne criaient jamais gare, c'était bien ça le plus embêtant dans l'histoire. Dommage, il commençait à bien s'amuser avec Miss Ainsworth, même si dans le fond elle lui avait laissé quelques égratignures. Chien et chat, chacun semblait y trouver son compte, aussi drôle ou étrange soit-il. Un vague grésillement en arrière fond sonore, mais une image nette très nette, sensation des plus désagréables de n'être qu'un spectateur ayant eu un ticket au rabais, et ne pouvant assister à tout le spectacle.
Toi, la tronçonneuse et moi, mots étranges qui percèrent la barrière de son esprit noyé. De quoi était-elle en train de parler au juste pour citer ce genre de mots ? Payton n'en savait strictement rien. Un air un peu hébété s'afficha sur ses traits. C'était bien la première fois qu'il ne trouvait rien à rétorquer ou bien à lancer à la figure de Iseult. Il n'avait pas suivi la fin de la conversation et ne savait franchement pas ce qu'elle avait pu lui répondre concernant le magasine et son était physique général qui était censé se dégrader plus vite que celui des hommes. Cela n'avait pas grande importance de toute façon. La partie était terminée, terminus tout le monde devait descendre du wagon pour rejoindre de nouveaux horizons. Les petites secondes s'étaient égrenées à une vitesse folle, le blond n'avait pas le temps de demander à Iseult de répéter son long monologue, ce serait pour une prochaine fois. Il devait filer et en vitesse, s'il ne voulait pas être en retard pour son premier cours de la journée. « Je suis navré Iseult, ce n'est pas que ta présence m'ennuie, ou bien que ce tu racontes est inintéressant, au contraire, mais je vais devoir te laisser. Le travail n'attend pas, tu dois être bien placée pour le savoir, sans doute plus que moi. Passe prendre un café à la maison à l'occasion, pour qu'on puisse parler plus sérieusement de ce fameux informateur ! », ponctua-t-il pour clore cet entretien pas vraiment utile et encore moins nécessaire. Il continua son chemin et s'évapora dans le nuage de brume à l'autre bout de la rue.
FIN
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| Sujet: Re: Je parle cinq langues, dont la langue de vipère ! ▬ Payton ϟ Iseult Mer 12 Sep 2012 - 18:28 | |
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