Sujet: Les masques tombent [Payton Oak]: Mar 19 Juin 2012 - 20:47
Payton Oak & Aileen Duncan ______________
Aileen Duncan ne bossait pas ce mercredi après-midi. Constance Swanson devait garder la fille de la rousse qui possédait un rendez-vous avec ses amies pour évoquer leurs nouveaux projets de vie. L'institutrice avait engagé la jeune femme depuis peu. Elle la trouvait dynamique, hilarante, sympathique, pleine de vie, pas très sérieuse mais un vrai rayon de soleil. Lexie nécessitait de compagnie, d’une présence autre que celle de sa maman histoire de changer d'air. Elle n’avait pas de père donc son quotidien était différent des autres enfants. La petite de dix ans était plus mature, indépendante, libre, solitaire que la moyenne. Elle avait besoin du double d’amour. 'Leen lui apportait ce dont il fallait que ce soit au niveau sentimental que matériel. L’autorité de cette mère était amoindrie dans le sens où elle ne laissait pas assez de limites entre elle et sa fille. Leur relation fusionnelle n’échappait pas aux camarades de la gamine qui l’enviait fortement. D’ailleurs à peine la sortie entamait avec ses copines, Aileen ressentait déjà un pincement au cœur à l’idée d’être loin de sa princesse. Elle avait toujours peur de la laisser aux mains d’autres personnes, bien qu’elle commençait à connaître la belle Swanson. Or, la rouquine s’imaginait toujours le pire et cela pour rien: c’était aggraver ses idées noires mais en tant que mère, elle n’avait pas le recul nécessaire pour penser tranquillement. L’après-midi se déroulait sans encombres. Les femmes de tout âge, Aileen étant la plus jeune, avait bavardé de tout et n’importe quoi au final autour de quelques verres. Autant dire qu’elles n’étaient plus toutes clean. Elles n’avaient rien de prévu, la plupart se trouvant être de parfaites Housewives, alors cette sortie était un prétexte à tout. Certaines avaient fait quelques idioties comme se lancer des défis et les réaliser sinon le prochain verre se buvait cul sec. Aileen regardait cette partie d’un jeu pas drôle du tout. Elle n’était pas seule. Par conséquent, Duncan discuta avec le reste de la bande du sujet de base. Ensuite, l’heure avança. Dix-sept heure. Aileen se décida à rentrer avec quelques verres dans le sang. Après avoir saluer les copines « encore en vie », la professeur des écoles, qui ne raccompagnait personne, s’arrêta aux abords d’une rue sur Alley District pour téléphoner à Constance. Elle sortie de son véhicule. Sa démarche laissait à désirer. Le soleil tapait et l’alcool en pleine source de chaleur c’était plutôt « craignos pour le cerveau ». La belle n’était aucunement saoule, juste que sa tête tournait un peu. Un flic stationna près de la jeune femme qui n’eut pas le temps de sortir son téléphone mobile. Il jouait au gros lourdaud du genre: « vous êtes mal garée » alors qu’elle repartait dans deux minutes, par sécurité elle s’était arrêtée comme convenu pour pouvoir passer son coup de fil. Il continua par « vous allez bien? » « avancez-vous jusqu’à moi », c’était arbitraire cette technique. Il enchaina par « vous avez un peu bu, non? » « et vous conduisez? », « je vais devoir dresser un procès verbal ! ». Elle n’avait pourtant pas causé d’accident. La tête un peu moins dans le brouillard. Raison retrouvée. Nerfs à vif. Voix audible pour répondre:
- Je ne suis pas d’accord avec ce procédé. Je n’ai rien fait de mal, je me suis stoppée pour pouvoir appeler ma fille et la prévenir de mon retour. Alors pourquoi ce procès injustifié? S'énerva-t-elle.
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Sujet: Re: Les masques tombent [Payton Oak]: Dim 24 Juin 2012 - 7:30
Les masques tombent
« Quoi qu'on en dise, c'est au visage qu'il faut regarder les hommes, mais il ne faut pas prendre leur masque pour leur visage » ► JOUBERT
Le chant des oiseaux parvenait jusqu'à ses oreilles, par la fenêtre grande ouverte de son bureau. Son dernier cours venait de s'achever. Son emploi du temps étant aménagé, il n'avait que peu d'heures à dispenser chaque jours. Aménagement due à sa santé « fragile », selon les médecins. Pourtant, hormis quelques absences inexplicables, il se sentait bien. Enfin tout cela était tellement relatif. Physiquement, il se sentait en pleine forme, mais du côté psychologique ce n'était pas la même histoire. Ne plus rien posséder que la solitude, voilà qui avait de quoi anéantir un homme, aussi fort soit-il à l'origine. Au fond de son gouffre, il creusait encore. Creusant inlassablement sa tombe, attendant qu'enfin l'ultime salut lui soit accordé. Il avait bien essayé d'attenter à ses jours. Tentative ratée. Ne devoir son salut qu'à une stupide commode, quelle ironie. Damné. La mort en personne n'avait pas voulu de lui, alors qu'il était au plus bas de la pente. Totalement dévasté et mal en point. Personne n'avait pu présager ce qui s'était passé. Longue descente aux enfers suite à l'attentat dont il avait été victime. Ce jour-là, il avait déjà perdu une part de lui-même, mais aussi un ami, son équipier. Difficile de se relever après cette épreuve ; encore plus dur à la suite de cette affaire désastreuse et harassante, sur laquelle il avait bossé sans relâche durant plusieurs mois. Le masque mortuaire, de ce pauvre adolescent le hantait encore. Il avait tellement donné sur cette affaire, que lorsque le cadavre avait été découvert, Payton avait eu la nette impression qu'on lui arrachait une partie de lui-même. Pire encore lorsqu'il se revoyait frappant à la porte de la demeure des parents Reiter. Il avait senti une lame invisible le transpercer de part en part, alors que la mère du jeune garçon s'effondrait devant ses yeux, accablée de chagrin.
Alors qu'il consultait son agenda, il en vint à se demander pourquoi il avait tenter de se tuer, mais aussi pourquoi Eulalie n'avait rien fait pour l'aider avant que le pire ne se produise ? N'avait-elle pas remarqué son mal-être ? Pourtant elle connaissait bien ce terrain génétique qui ne faisait que le ronger. Le suicide, une affaire de famille il faut croire, tout comme la dépression. Foutue génétique. Pourvu que sa propre fille ne soit pas touchée, par ce qui apparaissait telle une véritable malédiction. Léger pincement au cœur en pensant à elle, et à tout ce qu'il avait fichu par terre en choisissant égoïstement d'en finir avec la vie. Qu'il arrête immédiatement ses élucubrations. D'un geste sec, il referma son agenda, comme pour l'aider à chasser les sombres pensées qui traînaient dans sa tête. La journée étant finie, il ne lui restait plus qu'à traîner sa triste carcasse jusqu'à sa demeure. D'un pas lent, il quitta le bureau, qu'il ferma à double tour avant de quitter le campus. Marcher encore et encore, à cause de cette interdiction de prendre la voiture. Quelle interdiction à la con franchement. En parlant de voiture, il passa devant un véhicule stationné le long d'un trottoir. Juste derrière se trouvait une voiture de flic. Payton ralentît légèrement la cadence. Et puis il reconnu le visage de cette « inconnue ». Mlle Duncan, que faites-vous ici et dans cette drôle de posture ? Sans vraiment savoir pourquoi, il vint à la rencontre de cette dernière, et du flic lui cherchant certainement des noises. Peut-être juste pour s'assurer que tout allait bien. L'ancien agent du F.B.I sommeillant en lui qui venait peut-être d'émerger après une longue hibernation.
« Bonjour Mlle. Tout va bien ? » Il tourna légèrement la tête en direction du policier. « Que se passe-t-il Monsieur l'agent ? ». En regardant un peu plus attentivement le visage de la rouquine, l'analyste pût vite se rendre compte qu'elle était dans tous ses états, rongée par la colère jusqu'à la moelle. Que se passait-t-il pour qu'elle soit aussi énervée ?
Aileen Duncan & Payton K. Oak
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Sujet: Re: Les masques tombent [Payton Oak]: Mer 27 Juin 2012 - 20:44
Payton Oak & Aileen Duncan ______________
La journée avait bien commencé. Aileen donnait ses classes au matin avec le même plaisir, le même entrain depuis plusieurs années maintenant. Elle aimait les enfants, surtout elle appréciait les rendre curieux de tout, qu’ils soient heureux et surtout bien élevés! Elle tentait de faire au mieux. Autrement le reste de la journée, la rousse avait rejoint des amies. Alors, chaque perspective tournait au positif sauf cet instant. Un agent de police faisait du zèle. Et Payton Oak faisait son entrée. Aileen ne donnait pas cher de la personnalité de cet homme. Se montrer ainsi face à lui la déranger grandement. Le père de famille demanda si tout allait bien. La rouquine possédait un air blasé. Le flic prit la parole:
- Cette femme a pris le volant alors qu’elle est saoule. Cela constitue une infraction! De plus, elle est mal garée, deuxième infraction! Il se stoppa, fixa Payton et dit: vous êtes qui vous? L’homme n’avait pas réalisé qu’il confiait cette affaire à un inconnu. Vous vous connaissez tous les deux? Son état est habituel? Je dois dresser un procès après je vous la laisse.
Aileen s'avança durement vers sa voiture voulant esquiver cette conversation. Or, elle s’arrêta net en constatant que la chaleur n'était pas son amie dans ces circonstances où l'alcool jouait le rôle d'élément perturbateur. Sa vision, et non sa raison, vacillait. Quelle honte face à un parent d'élève! La jeune femme était outrée par le comportement du policier qui ne lâchait pas l'affaire et qui s'entêtait à la rendre coupable de tous les maux de la terre juste pour rentabiliser les caisses de l'état et se montrer pro devant ses collègues. Duncan enchaîna:
- Vous m’agacez sérieusement. Je ne suis pas saoule! Je me suis arrêtée pour appeler ma fille, pour la prévenir de mon retour: en quoi est-ce une infraction? Elle se tourna vers Payton. Non ça ne va pas!
Spoiler:
Désolé c'est court et pas top!
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Sujet: Re: Les masques tombent [Payton Oak]: Jeu 28 Juin 2012 - 17:03
Les masques tombent
« Quoi qu'on en dise, c'est au visage qu'il faut regarder les hommes, mais il ne faut pas prendre leur masque pour leur visage » ► JOUBERT
Le soleil dans les yeux, Payton porta sa main en visière. Énervant à souhait de devoir froncer les sourcils pour voir quelque chose. Sans cette gène au combien agaçante, il put analyser la situation comme bon lui semblait. Chose qu'il adorait faire. D'un côté, un flic un peu rougeaud, certainement en mal d'action d'où ce côté un peu zélé qui n'échappa pas à l'analyste, et de l'autre Aileen. Qui notons le, ne semblait pas être dans son assiette. La chaleur devait sans doute y être pour beaucoup, mais il y avait également autre chose. Quoi donc ? Les traits de la jeune femme étaient légèrement tirés. Fatigue ? Sans nul doute, le tout combiné à un problème quelconque. La mine des mauvais jours. Peu importe dans le fond. L'analyste ne put s'empêcher de grimacer légèrement, alors que le policier lui révélait sans gêne aucune le pourquoi du comment de cette arrestation. Cela lui rappela de vieilles engueulades entre policiers et agents du F.B.I. Les uns considérant les méthodes des autres bien trop pointilleuses, et les autres les méthodes employées par les premiers bien trop légères. Le visage du brunet se referma dès lors. Saoule ? Est-ce qu'il avait bien regarder Mlle Duncan avant d'avancer une chose aussi stupide ? Une infraction à la connerie, ni plus ni moins. Avant de répondre quoi que ce soit, Payton jeta un nouveau coup d’œil à l'enseignante de sa fille. D'accord, peut-être qu'elle avait du boire un peu, mais elle ne paraissait pas saoule. Il resta au même endroit, ne bougeant pas d'un pouce, désireux de ne pas entrer en contact avec la "bulle" de l'agent. Garder ses distances, pour ne pas se sentir suffoquer.
« Avez-vous procédez à des tests avant d'affirmer avec autant de véhémence qu'elle est bel et bien saoule ? Lui avez-vous demandé de marcher en ligne droite, ou bien de passer un bras sous sa jambe et de rester ainsi en équilibre ? Sans cela, vous ne pouvez pas la verbaliser. Nul n'est censé ignoré la procédure. Les tests au combien idiots de la police pour ce genre d'infraction l'avait toujours amusé au plus haut point. Quelle stupidité sans nom. Même le plus gros des ivrognes est capable de passer au travers des mailles du filet, quand à celui qui ne possède aucun sens de l'équilibre et bien tant pis pour lui. Sans cérémonie aucune, Payton sortit alors son badge du F.B.I, qu'il avait refusé de rendre en quittant Quantico. Il montra sa plaque avant d'annoncer : Payton Oak, profiler ! Je connais cette personne. D'habitude elle n'est pas dans l'état que vous semblez d'écrire. En tout cas je l'ai toujours vu sobre. Il enjolivait un peu la situation - il ne l'avait vu qu'une seule fois - après tout inutile d'enfoncer encore plus la rouquine. L'ancien profiler s'avança alors vers le flic. Un procès verbal ? Pour ? Il y a une procédure à respecter avant de verbaliser une personne pour conduite en état d'ivresse je vous signale. La situation risquait de dégénérer rapidement au vue des paroles de la jeune femme. Ce n'était pas le moment de jouer à la plus fine avec ce type voulant uniquement verbaliser quelqu'un, peu importe qui. Le père de Enaëlle lui intima de se taire, d'un geste. Je ne vais faire qu'appuyer les dires de cette demoiselle, Monsieur l'agent. Elle n'est en rien en stationnement gênant, elle s'est arrêtée quelques instants à peine sur le bas-côté. Auriez-vous préféré qu'elle continue sa route et appelle sa fille tout en étant au volant ? Allons, un peu de sérieux. ».
L'analyste tentait tant bien que mal de prendre la défense de l'enseignante, pourquoi, il n'en savait trop rien. Certainement uniquement pour éviter une injustice. Croisant le regard de la rouquine, il ajouta alors : « Pouvez-vous montrer à cet agent des forces de l'ordre qu'il fait fausse route en admettant que vous êtes ivre. Marchez droit devant-vous, comme sur une ligne imaginaire. »
Aileen Duncan & Payton K. Oak
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Sujet: Re: Les masques tombent [Payton Oak]: Ven 29 Juin 2012 - 9:51
Payton Oak & Aileen Duncan ______________
- Oui bien évidemment monsieur le profiler. Je lui ai demandé d’avancer jusqu’à moi, ce qu’elle a fait de manière légèrement suspecte. Sa démarche n’est pas droite, vous le constaterez. Me dites pas qu’elle n’a pas bu! Je sais mon boulot, j’en vois tous les jours des comme elle. Vous êtes profiler depuis combien d’années monsieur Oak?
Qui était réellement ce parent d’élève? Aileen Duncan ne comprenait plus rien à la situation. De toute manière, la rouquine n’avait plus l’envie, ni le pouvoir de réfléchir correctement. Elle tenta juste une mine surprise. La discrétion restait de mise. Or, la peur grimpait à son tour. Payton Oak cachait bien des secrets. Possédait-il une triple identité? Le mystère se révélait petit à petit: un agent du FBI, un psychologue et un papa de temps à autre. Une vie bien remplie! 'Lenn pensait délirer. Elle ne devait rien voir correctement après tout. En tout cas une conversation naissait entre deux corps de métier similaires, aux méthodes et aux statuts différentes et aux droits opposés. Le géniteur de la petite Enaëlle défendait l’institutrice de cette dernière. Pourquoi? Leur seul entretien s’était mal passé. La rousse s’était montrée hautaine, odieuse, pleine de sous-entendus négatifs et peu encourageants, et pas coopérative pour un sou. Cela devait amuser le jeune homme de voir cette femme sans faille se briser les ailes. Et oui Aileen n’était pas miss perfection à cent pour cent comme elle essayait de paraître devant autrui. Tout d’abord, elle n’avait d’autorité sur sa fille qui devenait capricieuse par moment. Aussi, elle savait pas faire face à son passé alors la bravoure n’était pas son crédo. Enfin, dès que rien n’allait: la bouteille restait l’excuse secrète et méconnue de cette mère de famille. La jeune femme baissa la tête tellement la gêne présente la tuait littéralement.
- Arrêtez de me dire ce que je dois faire. Je n’ai pas dit que ce comportement n’était pas responsable. Mais avant de s’arrêter, elle a pris le volant et elle a bu: cela se voit, non? Alors elle a conduit de manière dangereuse, cela doit être verbalisé. Pour le stationnement passons, mais elle bloque le passage. Il fixa Aileen quand Payton lui proposa une solution risquée. La rousse prit la parole: J’accepte. Mais je tiens à dire que le soleil reste une donnée gênante… . La belle s’enfonçait. Marcher droit… malgré une concentration énorme, la tête lui tournait toujours donc c’était râpé. Je ne peux pas, j’y vois rien: la lumière… elle soupira. Merde! Franchement, je ne vais pas faire d’accident. Ma route n’est plus longue. Les remerciements se feraient après. Les efforts de Payton était notable malgré une maigre coopération de la part de la jeune femme qui n’en pouvait plus de supporter cet agent, le chaleur, et surtout des interrogations concernant Oak.
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Sujet: Re: Les masques tombent [Payton Oak]: Dim 1 Juil 2012 - 21:23