Treesh Robyn Hurringhton se retrouvait dans une situation compliquée. Elle ne souhaitait surtout pas perdre d’avantage de son temps, enfermée dans cette banque à pourrir et surtout à rater le rendez-vous qu’elle avait déjà planifié. On ne pouvait pas dire que le retard embêtait Treesh, il n’était pas rare de la voir débarquer plusieurs heures après le rendez-vous qu’on lui avait fixé, particulièrement lorsqu’elle allait au restaurant avec des amis, de la famille ou des particuliers. La blonde passait beaucoup de temps devant son miroir ou à s’occuper de son corps. Elle passait la plus grande partie de son temps libre chez le coiffeur, avec sa maquilleuse, dans des spas ou des manucures. La blonde souhaitait être parfaite et si ce ne serait pas le cas, elle faisait attendre les gens. En ce moment, il y avait panique partout dans la banque, tellement qu’un coup de feu se fit entendre dans la salle, mais le groupe ne souhaitait pas ouvrir. Ils étaient quelques peu en sécurité dans cette toilette, ce n’était pas nécessaire d’aller se mettre en danger, mais s’ils les faisaient entendre encore comme ça, Treesh se mettrait à s’impatienter. Pendant que tout le monde se démenait à barricader la porte, Hurringhton retouchait son maquillage et sa peignures. Une chance, elle avait tout ce qu’elle avait besoin dans son sac. Elle repassa son fond de teint, son rouge à lèvre et plus encore. « Avoir su, j’aurais demandé à Edith, ma coiffeuse de m’accompagner à la banque.. j’aurais besoin de quelques retouches.. » dit-elle à voix haute, comme si elle parlait à quelqu’un. Soudainement, Maddison se mit à lui hurler après. Treesh leva les yeux pour l’observer à travers le miroir et tourna les pieds, ce qui laissa un léger crissement crée par ses talons aiguilles.

« Non, mais pour qui me prenez vous ? Je ne suis tout de même pas votre voisine, votre sœur ou bien cette femme avec les cheveux gras dans le fond ! Vous me devez un minimum de respect. Si c’est votre vie qui vous rend aussi stressée, je vous proposerais un massage avec Johnny, mon masseur, c’est le meilleur, il vous donne une pêche d’enfer cet homme.. et d’ailleurs, si vous souhaitez barricader cette porte, faites-le, je n’ai rien à voir avec votre petit groupe, c’est déjà trop risqué de respirer le même air que vous, je ne me permettrais pas d’abimer mes ongles en plus, je vous ferais un chèque en sortant d’ici si votre effort est considérable… » Et sans crier garde, Treesh se retourna et continua à retoucher son maquillage.

La réponse de la jolie blonde ne fit qu’un tour dans l’esprit de Maddsion qui n’était pas une femme à se laisser marcher dessus. Elle finissait de barricader la porte mais elle abandonnerait deux minutes pour reprendre cette femme trop sure. La brune aux mèches blondes avait du caractère et elle ne serait pas celle qui se tairait face à de telles paroles, il ne fallait pas rêver. La pouf n’avait pas de chance sur ce coup, elle était tombée sur une personne plutôt sulfureuse. Elle n’en sortirait pas déçue.

- J’hallucine. Tu te prends pour Barbie ? Non mais tu vis dans quel monde pauvre cruche ? Une vraie pétasse … Ton masseur, je m’en fiche ma belle. Maddie s’approcha de cette femme et elle valser les affaires des la blonde à travers toute la pièce. BOUGE TOI sinon je te jure, je débloque la porte et je te jette dehors ! Et franchement heureusement que vous n’êtes ni ma voisine, ni rien du tout car je vivrais avec un poids ! La barmaid lâcha un petit rire en regardant cette inconnue. Elle la trouvait ridicule. L’argent ne résoudra rien cette fois… On est pas tes chiens !

Tous étaient énervé par ce comportement insupportable. Maddison n’avait peut-être pas exprimé cela poliment mais elle s’en fichait comme de l’an 40. Cette fille devait comprendre que la vie ça n’était pas aussi simple et que d’affronter les épreuves, ça la ferait grandir. Là, elle paraissait trop adolescente, telle une reine du lycée mal aimée. Mad tenait à la ramener à la raison, d'une manière plus efficace.

- On attend … répondit la barmaid à cet homme qui avait, lui, agit d’une bonne manière : en prenant les devants. Ça va aller Monsieur ? La femme ressentait son inquiétude. Il s’était mis à faire les cents pas dans ce petit espace. Vous croyez qu’on va passer inaperçus ?

Toujours la même galère. Même scène, mêmes personnages, mêmes tensions. L'ambiance qui régnait à l'intérieur des toilettes de la banque était plutôt... électrique ! L'humain est parfois bien étrange. Au lieu de s'épauler, face à l'adversité, voilà qu'ils ne trouvaient rien de mieux à faire que de tergiverser sur des sujets totalement inutiles, comme l'achat d'un réseau ou bien encore une séance de massage. A se demander où est-ce qu'ils avaient bien pu tomber. Cette blonde n'était vraiment pas du même monde qu'eux. Une extraterrestre au milieu d'une forêt d'aborigènes, une timbrée se promenant à poil dans un village de cannibales, tout en s'aspergeant de sel et de poivre, voilà ce qu'elle était. Tendre le bâton pour se faire frapper, encore et encore. Profond mépris à son égard. A croire qu'elle appréciait ça ou bien alors elle était encore plus allumée qu'il ne le pensait, si elle ne se rendait pas compte de ses agissements. A nouveau, un large sourire vint fendre les traits de Payton. Quelle forte tête que cette brunette. Sans savoir pourquoi, il ressentit un immense élan de sympathie pour cette femme. Au moins, elle savait dire les choses et n'avait nullement peur d'être franche.
Totalement perdu et absorbé par ses pensées, il sursauta légèrement, alors qu'elle s'adressait à lui. Gros effort qu'il faisait actuellement pour ne pas péter les plombs et partir en courant à toute vitesse de cette maudite banque.

« Euh... ouais, ça va aller, merci ! Je me sens juste un peu... à l'étroit ici. L'analyste grimaça légèrement. Vu le bordel qu'elle fait, dit-il en désignant Treesh du menton, si personne ne nous a entendu, on pourra s'avouer chanceux. On a plus qu'à croiser les doigts pour que personne n'ait envie d'aller aux toilettes. Vous entendez quelque chose ? » demanda-t-il en regardant la porte, comme s'il était possible de voir au travers.

Treesh Robyn Hurringhton se trouvait à être complètement jugée et insultée par cette mystérieuse inconnue. La riche héritière n’accepterait pas qu’on use un ton aussi sec en sa compagnie. La dame savait très bien comment se comporter avec les gens de cette faible classe. Cette brunette risque de le payer, en ce moment, Treesh ne semblait rien avoir pour se sortir de cette situation, elle trouvait cela plutôt complexe et maladroit, ne souhaitant pas être pointée du doigt de la sorte. Elle fixa avec une pointe de colère les gens qui les observaient dans la pièce. La dame ne pouvait pas supporter la situation. Elle approcha d’un pas vers Maddison et répliqua sans scrupule à l’égard de la barman.

« Tu crois sérieusement que je pourrais être barbie, de toute manière, je suis certaine que j’ai beaucoup plus d’argent et de pouvoir que pouvait en avoir Barbie… je ne vois pas du tout les raisons que tu as pour me comparer à elle … » Soudainement, elle lui demanda de se bouger, ce qui ne plaisait pas du tout à Hurringhton qui n’avait au grand jamais reçu les dictatures d’une autre personne. Elle ouvrit la bouche, allant répliquer, mais aussitôt, elle se jeta sur son sac à main qu’elle lança sur le sol. Treesh se retourna insultée, elle porta sa main au visage de Maddison pour la deuxième fois ce mois-ci. « Petite ingrate, va faire ton travail toi-même, je n’ai aucunement de compte à vous rendre, vous vivez pour travailler et mourir, alors faites ce que vous devez faire et fichez moi la paix. » Treesh se pencha, posa une main sur son derrière pour soutenir sa robe haute couture et ramassa le sac. Elle se retourna et fixa la femme en rogne. Elle humecta ses lèvres et croisa les bras face à la vieille femme qui semblait vouloir s’attaquer à elle. Treesh tourna les yeux vers la porte lorsque l’homme interpella la salle en insinuant qu’il y avait un bruit.

- Oui c’est vrai suis-je bête, Barbie est bien plus intelligente qu’une pauvre cruche comme toi alors que c'est du plastique. C'est pour te dire. T'es peut-être riche mais c'est tout après il ne reste rien. J’te jure mais où je suis tombé ! Treesh venait de faire une chose à ne pas faire. Maddison devint emportée par la colère et une fois que cette folle se leva elle l’attrapa par les cheveux et la regarda quelques secondes d’un noir regard. Il voulait dire beaucoup. Puis, elle la rejeta violemment. Elle finit par s’éloigner de la blondinette. Vallait mieux répondre aux imbéciles par le silence.

Maddison était en train de demander à cet homme débrouillard comment il allait. Il n’avait pas l’air d’être au top mais il fallait le comprendre. Il était au milieu de tout ses gens qui étaient happés par la peur et il ne savait s’il s’en sortirait. C’était assez inquiétant tout de même. Ils étaient peut-être en sécurité mais rien ne paraissait sur. Leur petit plan pourrait être découvert d’ici peu. Ça ne tenait à rien et ce petit paradis pourrait se transformer en enfer très vite. Ils avaient cette chance de ne pas être en compagnie de tout le monde. L’ambiance devait être pire. Au moins, là, ils avaient ce mérite d’être plus loin des troubles faits.

- Vous m’étonnez c’est pas grand ici, puis bon on a cette pouffe qui prend toute la place avec ses conneries. Maddie ne savait pas que Payton n’aimait pas être entouré alors elle prenait cela au sens propre du terme. La brunette était désespérée de devoir supporter une telle personne; une sale riche maniérée. Ce qui était marrant c’était que tout deux pensèrent à la râleuse en parlant du manque de place. Ils ne l’avaient pas fait exprès. Mad rit et dit : Oui comme vous dites, celle là je n’sais pas d’où elle sort mais elle n’est vraiment pas normale. Enfin qu’Est-ce que la normalité ? La belle soulevait une question difficile mais là n’était pas le soucis. La philosophie, ça serait pour plus tard. Ouais vous avez raison. On est pas les plus discrets du monde. Je vais aller écouter ce qui se trame. La barmaid alla tendre l’oreille prêt de la porte. Ça m’a l’air d’être agité. J’entends une voix proche. Ça veut dire qu’ils ne se tiennent pas loin mais rien ne nous dit qu’ils vont entrer ici alors ne désespérons pas, ajouta-t-elle discrètement. Elle tempérait ses propos pour ne pas inquiéter l'audience.

Un, deux, trois. Un, deux, trois. Compter ses pas, pour s'occuper un peu l'esprit, histoire de ne plus entendre cette voix au combien énervante, s'échappant de la bouche de cette blonde encore plus énervante que ses paroles elles-mêmes. Tissu d'immondices qu'elle vomissait sans que cela ne semble vouloir s'arrêter. Une fois de plus, l'analyste se demanda de quelle planète elle pouvait bien débarquer ? La planète Cyborg peut-être. A n'en pas douter, elle ne devait pas être humaine. Barbie... quelle référence. Le moins que l'on puisse dire c'est que cette idiote avait réussit à lui coller un mal de tête d'enfer. Se frottant la base de la nuque, Payton continuait à marcher, restant un peu en retrait du groupe. Ne marcher que sur les jointures du carrelage, faire ça discrètement, afin de ne pas passer pour le type le plus allumé de la terre. Troubles du comportement qui lui pourrissaient la vie depuis quelques années maintenant. Qu'est-ce que la normalité ? Excellente question. Sans prendre le temps de réfléchir, l'ancien agent du F.B.I répondit du tac au tac.

« Tout dépend du point de vue du sujet. Pour nous Barbie est anormale et pour elle, c'est nous qui le sommes. Enfin tout ça est bien trop subjectif et ne risque pas de faire avancer nos affaires. »

Payton stoppa son action inutile, pour farfouiller dans la poche de son veston, à la recherche de ses médicaments, au moment où Maddison partait en direction de la porte. Après avoir trouvé son Graal, il enfourna un nouveau comprimé de Prozac. Mauvaise nouvelle que la brunette leur apporta. Apparemment les mecs cagoulés n'étaient pas loin d'eux. Ce n'était donc pas le moment de faire du bruit.

« On devrait se montrer plus discret et cesser de se chamailler pour des âneries. Barbie plus riche et plus importante que tout le monde ou pas, l'important est de ne pas se faire repérer. Barbie passoire risque de faire fuir tout le monde, alors un peu de tenue. Vous n'avez pas de quoi vous faire une manucure ou bien n'importe quoi qui serait susceptible de vous occuper et de vous faire fermer votre clapet durant quelques minutes ? » dit-il en adressant un regard noir à Treesh. Que faire à présent ? Hormis attendre que la police arrive enfin sur les lieux. De source sure, Payton savait que cela risquait de prendre un certain temps. La police et sa réactivité... toute une histoire.

Treesh n’arrivait tout simplement pas à croire que cette mystérieuse femme ose lui parler de la sorte, dès qu’elle sortirait d’ici, elle engagerait des recherches sur cette femme odieuse pour lui faire payer son insupportable présence. Treesh ne comprenait pas comment elle faisait pour se regarder en face, juste à voir son accoutrement, Hurringhton se sentait nauséabonde. Aussitôt qu’on lui répliqua au visage, Treesh serra les dents, prête à cracher son venin sur cette immonde femme, mais elle s’attaqua à elle en lui tirant violement les cheveux, ce qui n’était pas une chose à faire. Hurringhton n’y croyait pas ses yeux. Elle se débâtit et le temps qu’elle tourne le dos, où la blonde pouvait tenter de camoufler la mèche qu’elle lui avait tordu, elle eut une idée. La blonde ramassa sa bombonne de poivre de Cayenne dans son sac à main et s’avança rapidement pour asperger le visage de la brunette dès qu’elle se tourna vers elle. Treesh se sentait plutôt fière lorsqu’elle entendit le hurlement de la femme qui venait tout juste de demander le silence. Elle tourna les yeux, un sourire amusé sur les lèvres vers Payton qui demanda si elle n’avait pas quelque chose de mieux à faire. Elle réfléchit et dit. « Si vous ne venez pas encore déranger mon temps précieux, je pense que je peux retoucher mon maquillage et ma coiffure qu’on m’a gâché égoïstement… » La dame fouilla dans son sac et sortit un petit pagette électrique de celle-ci. Elle tourna la tête vers le groupe et s’exclama. « Ahh ! Comme je peux être bête, j’avais oublié que j’avais un système de sécurité… en cas de danger, je peux activer l’alarme et des membres de mon équipe de sécurité viennent immédiatement grâce au système GPS qui se trouve dans mon appareil… » Elle afficha un grand sourire, fière de pouvoir sortir de là. « Peut-être que mon rendez-vous ne sera pas totalement fichu… de plus, je compte aller chez le coiffeur dès ce soir, sachant que vous avez totalement détruit ma coupe de cheveux. Je ne me pointerais certainement pas en publique avec cette tête. » Elle appuya sur l’alarme, mais au même moment, un homme frappa violemment dans la porte de la salle de bain.

HOMME : Ouvrez sur le champ, sinon je tire !

- Je suis d’accord, Maddie eut un rire amusé. C’était clair que la blonde pensait que les autres étaient tous des idiots anormaux. Mais elle se détrompait. Il fallait qu’elle redescende de son nuage. Ele avait l’air si bête: à mourir de rire. Elle se prenait pour une princesse alors qu'elle ressemblait plus à la sorcière de ces contes. Une femme odieuse habitait ce corps si artificielle. La riche devait avoir très peu d'amis, juste des faux. Elle devait en raté des choses ... ne pas connaître les vrais valeurs. Dans le fond, elle restait une personne sans intérêt. Elle était naît pour ennuyer son monde, et ne servait à rien. Une certaine pitié naître en chacun mais avec cet affres de la vie on ne pouvait pas ressentir ce genre de chose. Cet inconnu, aux côtés de Maddison était bien plus mature. enfin, un gars sensé. Il avait tout de même comprit là où voulait en venir le brunette. Il ne semblait pas vide d’esprit. Les grandes questions ne devaient pas tant le rebuter. Un passé, une histoire lourde était inscrite sur son visage. D’ailleurs, il faisait assez stressé et même étrange. Avait-il dejà vécu ce genre de situation. La femme appréciait ce personnage en tout cas.
Entre temps la folle blondasse s’était empressée l‘asperger de sa bombonne de poivre : une vraie dingue. Maddie cria. Là c’était clair, ils seraient démaqué …

- Pauvre conne ! Cria-t-elle. Et ça te fait rire. Je te retiens. Tu riras moins dans l’avenir. Là n’était pas le moment de se chercher des noises. Payton la résonnait la folle riche. Un homme frappa à la porte et demanda d’ouvrir. Bien blondasse, dis nous ce qu’on fait ? C’est de ta faute !

La tension semblait monter de plus en plus à l'intérieur des toilettes de la banque. Ambiance poisseuse dans ce réduit qui ne sentait pas franchement la rose. L'angoisse montait de plus en plus et semblait grandir à vue d’œil au creux du ventre de l'ancien profiler. Marcher sur les jointures du carrelage était maintenant devenu vital. Se concentrer sur quelque chose pour ne pas sombrer complètement. Tout en marchant, tête baissée, il tira d'un coup sec sur sa cravate, jusqu'à en défaire le nœud de celle-ci. De l'air, il avait besoin de respirer. Il étouffait ici en présence de ces inconnus. Mais sortir et prendre le risque de tous les faire découvrir était tout simplement impensable, inimaginable. Prendre sur soi, voilà tout ce qu'il lui restait à faire. A nouveau, il extirpa la boite en plastique orange, contenant ses cachets. Un lexomil et au plus vite. Consommation outrancière de ces saloperies, mais c'est tout ce qui arrivait à le calmer, dans ces moments d'angoisse. Être stone et voir la vie en rose, splendide. Alors qu'il portait le cachet à ses lèvres, prêt à avaler une nouvelle dose de poison, un bruit de vaporisateur vint le déranger dans sa tâche. Le geste en suspend, il tourna le regard vers la porte des toilettes. Un crêpage de chignon en direct et dans les règles de l'art. Barbie avait l'air d'avoir plus d'un tour dans son sac de Mary Poppins. Gazer la pauvre brunette à coup de bombe lacrymo', en voilà des manières. Est-ce que c'est cela qu'on lui avait appris lors de ses cours de  bienséance ? Certainement pas. Alors qu'il s'apprêtait à intervenir, expliquant le plus calmement possible à cette furie, qu'elle détenait là une arme de sixième catégorie, et donc qu'il ne fallait pas l'utiliser ou bien l'utiliser vraiment en ultime recours et dans le cas unique de la légitime défense, elle lui cracha son venin au visage. Le regard furibond, Payton la gratifia d'un : « Et bien faites donc, au lieu de gazer les honnêtes citoyens. ». Il s'avança alors vers Maddison, en restant toutefois à bonne distance. « Tout va bien ? Vous arrivez à respirer ? Passez-vous le visage sous l'eau. »

La voix énervante au possible s'éleva à nouveau dans les airs. Un véritable moulin à parole que cette stupide femme. La remarque concernant le système de sécurité eût le don de faire bondir l'analyste. Elle n'aurait pas pu y songer plus tôt au lieu de perdre inutilement son temps en babillage ? Furieuse envie de lui tordre le cou pour cet oubli, mais également parce qu'elle trouva à nouveau le moyen de faire un discours capillaire. Il ouvrit la bouche pour rétorquer quelque chose, lorsqu'un coup fût porté à la porte. Le sang de Payton ne fit qu'un tour. Ça y est, ils étaient repérés. Regard noir en direction de Treesh, avant de porter un doigt devant sa bouche, intimant ainsi à tout le monde de se taire. Que faire ? S'ils ouvraient, il était plus que probable qu'ils se feraient tous troués la cervelle. Attendre que les hommes armés défoncent la porte n'était pas une solution plus envisageable, cela ne ferait qu'exacerber leur énervement. Réfléchir et en vitesse. Hormis la porte donnant sur la banque, aucune issue n'était à répertorier. Le cerveau en ébullition, Payton en vint à se dire que le seul moyen était maintenant de gagner du temps, le plus possible, en attendant que la police débarque ; il avait vu la riche appuyer sur le bouton de son système de sécurité GPS et tout le toutim, ce n'était donc plus qu'un affaire de minutes avant que la banque ne soit envahie par les forces de l'ordre. La porte tiendrait bien le choc durant quelques instants, alors il indiqua au couple tout comme à Maddi et Treesh d'aller se cacher et de s'enfermer dans les toilettes du fond de la pièce. Lui resterait là et ferait office de diversion. Contrairement aux autres, il devait bien être le seul à ne plus rien avoir à perdre, si ce n'est sa fille, qui se passerait très bien de lui dans le pire des cas. D'un geste dégoutté, il toucha le robinet le plus proche de lui et actionna l'eau chaude.

Si on pourrait pointer la personne la plus insupportable de la pièce, tout le monde pointerait sans exception Treesh Hurringhton et elle, risquerait de pointer son mascara presque vide, la blonde n’était pas aussi idiote que cela, mais sa manière d’être et d’agir amenait les gens à croire qu’elle n’avait pas de cerveau. Treesh était une femme intelligente, elle savait réfléchir et agir, mais son esprit était beaucoup trop riche pour le reste des gens. La milliardaire voyait bien que la détresse perlait dans chaque visage, mais elle s’en fichait, un humain de la faible classe de moins sur terre, ça ne l’a contrariait pas plus que cela. Elle continua son maquillage jusqu’à ce qu’elle constata qu’elle avait son GPS dans son sac à main, dès qu’elle en avertie les gens de la salle, ceux-ci se mirent à paniquer, mais surtout à se décourager du comportement qu’avait la riche femme. Hurringhton observait les autres et fronça ses sourcils. « Quoi ? Arrêtez de m’observer de cette manière, je vais appuyer sur le bouton, j’apprécierais qu’on arrête de m’insulter de cette manière, je n’ai rien à remettre à vous… vous vivez dans des maisons plus petite que ma salle de bain secondaire, je n’aurais même pas à vous adresser la parole sauf pour vous demander de nettoyer le plancher. » La blonde fronça les sourcils, c’est à ce moment qu’un coup de feu fut lancé directement dans la porte. Treesh lança un petit cri et accompagna les gens jusqu’au fond de la pièce. C’est à ce moment que le bruit d’une hélicoptère se fit entendre sur le toit de la banque et du vacarme surgit dans la banque, cela n’empêcha pas les coups de feu de jaillir de nulle part. Treesh posa une main sur sa bouche, elle regarda autour d’elle. « Ils sont là pour moi je crois ! » Ainsi, Hurringhton avança et se jeta devant la porte. « Laissez-moi sortir ! »

Sortir d’ici, être loin de cette pouffe, c’était tout ce dont Maddie rêvait. La femme n’était pas la seule, c’était certain. D’abord, elle aurait comme tous adoré l’idée que ce cauchemar reste un cauchemar et pas une réalité … Malheureusement, on ne pouvait faire des miracles. De plus l’énervement était de mise et il lui en ferait peu pour exploser encore plus. La blonde l’avait trop cherché et manquer des respect à Mad, ça restait pour elle un délit punissable. On voyait bien que la gênante ne connaissait pas Madame Wight. La barmaid était heureusement consciente qu’elle ne pouvait agir comme elle le voulait car elle n’apparaissait pas seule dans la petite pièce. Mettre autrui en danger impossible ! Surtout qu’ils étaient repérés. Valait mieux se la jouer discret. Ça éviterait un tas de morts … Treesh n’avait rien comprit. Elle devait ne pas posséder de cerveau celle là ! Maddison n’eut pas le temps de trop comprendre le fait que Payton avait prit des médicaments pour se calmer car elle reçut une attaque perpétrer par Madame la richette. Personne ne se rendait compte que cet homme avait un gros soucis. La brune aux mèches blondes appréciait pourtant ce personnage. Il la défendit. Il avait cet esprit d’entraide et cette générosité que peu possédait de nos jours.

- Merci euh … elle ne savait pas son prénom alors le euh en était le signifiant. Elle est pas claire. Putain … Pardon, elle me met hors de moi. Maddie passa son visage sous l’eau comme on le lui avait prodigué car si elle s’écoutait elle répliquerait méchamment.

L’homme plein de mystères proposa comme clan à Maddie et Treesh de se cacher le plus au fond Il mettait sa vie à lui plus en danger sur le coup. A femme avait un regard triste et désolé.

- Venez s’il vous plait, dit-elle à cet homme qui la comprenait. Mais sors, merde dégage ! Personne ne te retiens et fais toi tirer dessus qu’on rigole pauvre conne.

La porte ne résisterait certainement pas longtemps sous les coups des assaillants. Au beau milieu de la pièce, Payton se tenait droit comme un I, prêt à retarder au maximum les individus qui ne tarderaient pas à entrer dans la pièce réduite. D'un geste, il s'aspergea le visage, alors que l'eau chaude s'écoulait toujours du robinet contre lequel il se tenait. Doucement, il releva la tête et fît face à son reflet dans le miroir. Un homme déterminé se tenait là, les traits creusés par la fatigue, la prise de médicaments n'arrangeait en rien sa mine déconfite. Déterminé à quoi ? A mourir sans doute. Tandis qu'il pensait à sa petite fille qui grandirait sans lui, avec toutefois l'image de son père mort en héros, une voix le tira de ses délires à la mord moi le nœud. Il tourna la tête en direction du son. La brunette l'interpellait et lui demandait de venir se mettre à « l'abri » avec eux. L'ancien profiler n'eut pas le temps de répliquer quoi que ce soit. Un vacarme assourdissant s'éleva. Le bruit des pales d'un hélicoptère frappant l'air. Tintamarre signifiant que le boîtier GPS ultra Hi-tech de la pimbêche avait fait son effet. De justesse, Payton la rattrapa – par le bras - avant que celle-ci n'ouvre la porte. Des bruits de coups de feu le forcèrent à hausser le ton.

« Mais qu'est-ce que vous foutez ? Attendez encore quelques minutes qu'on vienne nous sortir de là. Si vous ouvrez cette porte maintenant, on va tous y passer. Qu'est-ce que vous avez dans le crâne hormis de l'eau salée ? ».

Dégoutté par le contact qu'il venait d'avoir avec elle, le psychologue la relâcha puis se frotta les mains sur son pantalon, avant de prendre le temps de les laver plusieurs fois. L'agitation au dehors des toilettes n'était pas franchement rassurante, mieux valait rester ici pour le moment.

Treesh Hurringhton était réellement prête à en finir avec cette histoire. Elle voulait sortir de là le plus tôt possible et elle savait très bien que les gens qui venaient d’entrer dans la banque étaient là pour la sauver. Elle serra les dents et tenta d’ouvrir la porte, mais l’homme de toute à l’heure lui prit le bras pour la retenir. Robyn ne comprenait pas du tout ce qu’il souhaitait faire, voyant bien que de la toucher le répugna, Treesh ouvrit la bouche et ajouta. « Vous avez du culot de regarder vos mains de la sorte, c’est plutôt moi qui devrait faire de même, j’ai un nettoyant antibactérien très puissant dans mon sac à main si vous préférez, malgré que vous me regardez comme si je serais une écœurante bestiole de la savane africaine ou pire, une personne de la classe moyenne, alors laissez-moi sortir, ils sont là pour moi ! » Elle entendit le commentaire de l’idiote de barman, ce n’était guère apprécié de la dame. Elle fronça les sourcils et lui balança. « Lorsque que nous allons sortir d’ici, je compte vous pourrir la vie mademoiselle pour le comportement si ingrat que vous avez eu à mon égard ! » Elle s’avança vers la porte et finit par l’ouvrir, c’est à ce moment qu’elle tomba nez à nez avec un homme habillé d’un habit par balle complet. Elle plissa le nez aussitôt, surprise de tomber face à lui. Elle jeta un bref coup d’œil à l’intérieur de la banque, tout le monde semblait paniquer, il y avait du sang, un cadavre et deux blessés, mais la situation semblait revenue à la normale. « Stuart, je ne pensais jamais dire cela de vous, mais je suis ravie de vous voir ! » Elle posa une main le long de sa robe haute couture pour déplisser le tissu. Elle se retourna vers la bande de la salle de main, leva la main en l’air et souriant fière d’elle. « Vous voyez ! Je vous l’avais dit… maintenant retourner à votre vie merdique.. moi j’ai un rendez-vous qui n’attend plus ! Stuart, vous pouvez appeler Richard, je dois aller sur le champ au spa pour mon rendez-vous de 15 heures et pouvez-vous tenir mon sac à main, j’ai les mains épuisés avec tout ce stress ! J’ai risqué la mort aujourd’hui vous savez ! »

Dans le feu de l’action, Maddison ne savait garder son calme et elle n’hésitait pas à fustiger la blondasse sur place, avec des insultes et pas que. Cette femme se prenait pour la septième merveille du monde alors qu’elle était loin de l’être. C’était une fille sans cervelle qui ne savait certainement compter jusque 10 correctement. L’homme qui avait été cool avec Maddie ne se gênait pas non plus pour remettre cette personne à sa place.

- Je m’en fiche pétasse. Tu n’as pas de pouvoir. T’es juste une pimbêche qui ne sert à rien du tout juste à faire chier ton monde !

Soudain, le secours étaient enfin arrivés. Comme quoi cette dame servait un peu à quelque chose en fait. Son système avait fonctionné. Incroyable mais vrai. Treesh s’était mise à sortir mais heureusement pour elle c’était un homme qui était venu sauver la situation. Il portait un de ces gilet par balles. Il se nommait Stuart apparemment.

- La ferme. Dit-elle à tout se laïus sans dire un seul merci. Ça va ? Elle regardait cet homme tout stressé qu’elle avait apprécié avoir à ses côtés. Cette épreuve fut prenante pour tous. Qui penserait que une fois arrivé dans cette banque, il se passerait cela ? Pas Maddison en tout cas ... La belle n'était plus tant tranquille.

Leur calvaire allait enfin prendre fin. Cette stupide blonde allait enfin sortir de son champ de vision, sa voix énervante s'éteindrait enfin. Qu'on ne l'y reprenne plus à vouloir à tout prix saisir un mauvais code pour se connecter à un stupide site internet. Une dernière parole acerbe de sa part, un dernier regard et la voilà qui sortait de la pièce avec son fameux Richard ; La personne que Payton avait identifié comme étant un ravisseur n'était en réalité autre qu'un des sbires de la riche héritière. Il aurait donc pu éviter ce contact répugnant avec cette dernière. A cette pensée, il se passa à nouveau les mains sous l'eau, une grimace de dégoût affiché sur les traits. Immonde, immonde, immonde, se répétait-il inlassablement et mentalement. Forte envie de se couper la main. Il fallait qu'il se reprenne avant d'effrayer tout le monde. D'un geste, il arracha une serviette en papier du distributeur suspendu au mur face à lui. Après s'être essuyé, il avala un nouveau cachet. La brunette vint alors s'enquérir de son état. L'ancien profiler opina du chef. « Oui ça va, et vous ? Pas trop effrayée ? On ferait mieux de sortir de là maintenant, avant qu'une nouvelle horde de gangsters ne rapplique. Vous voulez que je vous raccompagne ? », demanda-t-il tout en gagnant la sortie des toilettes. Quelle péripétie...

Spoiler:

TERMINE & VERROUILLE