Ça faisait plus d'un mois que les enfants ne parlaient que de ça. Noël, quel jour particulier pour eux. Sans doute le plus important de l'année. C'est tellement plus magique que leur anniversaire et puis il y a cette histoire de père Noël qui distribue des cadeaux, forcément ça fait rêver tout les enfants. Et puis Zoé a beau avoir 8ans, elle y croit encore. Erin trouve ça mignon et elle espère qu'elle y croira encore l'année prochaine.
Quoi qu'il en soit, ils avaient tout décoré la maison pour cette occasion. Comme tout les ans, Erin aimait préparer tout ça avec les petits, même si à chaque fois, ils se battaient pour celui qui aurait le privilège de mettre l'étoile sur le haut du sapin. Cette année, c'est Lucas qui le fit. C'était un beau moment, même si Alex n'était pas là. Ça sera le troisième noël sans lui.

Le soir du réveillon, Erin avait préparé un repas traditionnel. Ils avaient bien mangé puis elle avait couché les petits qui bien entendu ne voulaient pas dormir. Pourquoi rester au lit alors qu'ils pourraient apercevoir le père Noël ? Faut être fou ! Erin a tenu bon et finalement à deux heures du matin, ils dormaient enfin. Elle put alors déposer les cadeaux devant le sapin et monter se coucher à son tour. Cela dit, elle mit son réveil assez tôt. Connaissant ses monstres, elle savait qu'à l'aube ils seront debout et qu'ils déballeront tout ce qu'il y a au sapin sans l'attendre. Alors elle se leva avant eux... très peu de temps avant puisqu'elle entendit vite des petits pas précipités derrière elle.

_ C'est moi la première !!!

Zoé venait de passer comme une flèche à coté d'elle, faisant doucement rire sa mère qui s'en amusait.

_ Interdiction d'ouvrir les cadeaux sans ton frère ! Montes le réveiller et on le fera tous ensemble.

Pas besoin d'en dire plus. Zoé avait poussé un cri aigu en voyant tout les paquets et elle était repartit à l'étage aussi vite pour aller secouer son frère et lui hurler dans les oreilles que le père Noël ne les avait pas oublié. C'était mignon comme tout, Erin commençait bien la journée, mais elle se prit quand même un café, elle savait qu'elle en aurait besoin. Noël avec des enfants, c'est très mignon, mais c'est surtout très fatiguant.

Alex avait fini sa mission, mais il n'en avait parlé à personne, pas même à ses parents. Encore moins à sa femme et ses enfants. Il ne savait pas trop si son retour allait être une bonne chose pour eux tous, et même pour lui, car il ramenait une histoire. Il avait trompé sa femme et même s'il avait quitté la jeune femme, ça lui trottait das la tête. Il n'allait rien lui dire, mais lui le saurait. Fin bref, il était quand même très heureux de retrouver sa famille, surtout sa belle, car elle lui manquait.
Il avait volé d'Irak jusqu'en Allemagne pour une courte escale. Supposée courte, car une tempête de neige les avait coincé là. Il avait pu voir de la peine dans tous les regards autour de lui, ils allaient surement manquer Noël avec leur famille à cause de ça. Mais non, un vol était parti et il était arrivé à Quantico tard le 24. Et avait enchainé sur son dernier vol vers Détroit. C'était la première fois qu'il venait à Détroit, il ne connaissait pas du tout et donna l'adresse de chez sa femme au taxi.
Le militaire arriva devant une belle maison et regarda le tout. C'était donc chez lui... Il prit son sac dans le coffre du taxi qui lui offrit la course en comprenant son histoire. Il était toujours en uniforme. Il n'avait pas eu le temps de se changer et il se demanda s'il ne devait pas le faire. Mais où ? Il n'avait pas d'endroit du coup il oublia l'idée et partit toquer à la porte. C'était plus des coups de poing. Il avait hâte de les revoir.
Le premier son qu'il entendit fut sa chienne. Il aurait pu la reconnaitre entre mille. Elle se faisait vieille, mais elle était toujours là. Il n'avait pas cru qu'elle serait en vie après trois ans d'absence. Mais si et il voulait la voir. La porte s'ouvrit et une belle rouquine apparut devant lui. Sa femme. L'unique. Ses yeux ne purent s'empêcher de s'humidifier et il attendit qu'elle lui saute dessus pour la serrer au plus fort dans ses bras.

« Joyeux Noël chérie. »

Les enfants se lèvent toujours en pleine forme le matin de Noël. C'est bizarre mais ces matins là, ils ne sont jamais malade. C'est sans doute le seul jour de l'année où on peut les entendre courir dans les escaliers en riant pour se lever le plus vite possible et arriver devant le sapin. À croire qu'ils pensent que le père noël pourrait encore être là. Sait-on jamais. Quoi qu'il en soit, ce matin n'échappa pas à la règle. Zoé était debout la première et Erin du lui rappeler la règle principale du Noël, on ouvre toujours les cadeaux ensemble. La petite fille monta alors secouer son frère et le pousser hors du lit. Quand Erin revint dans le salon un café à la main, elle entendit les deux gamins dévaler les escaliers quatre à quatre.

_ Doucement.

Ils étaient tellement énervés qu'ils se poussaient l'un et l'autre. Cela dit ce n'était pas très méchant. Ils rigolaient tout les deux et la rouquine eut un sourire en les voyant se jeter à genoux devant les cadeaux.

_ Le plus gros est à toi Lucas.

_ Ouais !!!

_ Pourquoi c'est à lui le plus gros ?

_ Parce que le père Noël me l'a dit.

Erin du se retenir de rire en voyant la bouille de sa fille. C'était un vrai mélange de stupéfaction et de mécontentement. Elle était marrante quand même. Alors que les petits déballaient leurs cadeaux en poussant des cris de joie à chaque fois, quelqu'un frappa à la porte. Erin du se résoudre à quitter ce beau spectacle pour aller ouvrir. Qui donc pouvait venir le jour de Noël ?
Son café toujours à la main, les cheveux en bataille et vêtue d'un peignoir, elle ouvrit la porte en un léger sourire. Mais quand elle vit cet homme devant elle, c'est comme si on la mettait sur pause. Elle le dévisageait, la bouche légèrement entrouverte. Ça dura quelques secondes avant qu'elle ne puisse souffler quelque chose.

_ Alex...

un simple petit mot qui montre son état de stupéfaction. Est-ce qu'elle rêvait ? Oui, là, elle se le demandait sérieusement. En tout cas elle ne le quittait pas du regard. Elle aurait pu lui sauter dans les bras mais elle avait tellement peur que ça ne soit pas réel. mais la chienne, elle, venait faire fête à son maitre. Au bout de quelques secondes, la rouquin lâcha son mug de café pour lui sauter dans les bras aussi fort que possible.

_ J'arrive pas à y croire !

Ce fut sa chienne qui réagit la première. Elle ne l'avait pas oublié et lui sautait dessus avec joie. Il lui caressa le haut de la tête, mais bien vite il entendit la tasse de café de sa femme tomber au sol. La seconde d'après, sa rouquine était dans ses bras et il la serrait. Trois ans qu'il n'avait pas pu faire ça. Trois ans qu'il n'avait pas pu la toucher, la sentir, l'entendre. Sous son air de dur, il fondit et quelques larmes perlèrent de ses yeux, se perdant dans la crinière de sa belle.

« Je suis là chérie. Je suis rentré. »

Le bruit avait attiré les enfants et lorsqu'il les vit, il posa sa femme sur le sol et se mit à la hauteur des petits. Lucas et Zoé. Il avait eut droit à des photos, mais pas de les voir. En partant sa fille allait vers les 5 ans alors que leur garçon venait de fêter ses un an.

« C'est qui ? »
« Papa ? C'est papa ! »

Zoé déboula dans ses bras et serra son père beaucoup plus fort que l'avait fait sa mère. Il retrouvait sa petite fille et ça le touchait vraiment. Son fils fit vite la même chose, même si c'était plus copier sa sœur. Il les serra longuement avant de se relever avec les deux monstres dans ses bras, ils étaient en pyjamas, pas moyen qu'ils restent sur le pas de la porte. Sauf qu'il ne connaissait pas la maison, alors il ne savait pas où aller. Du coup les petits retrouvèrent la terre ferme et il se tourna vers sa belle. Les petits repartirent, il fit un pas vers elle et la colla contre le mur pour l'embrasser. Il en avait besoin. Besoin de plus. Mais pour le moment il allait devoir se contenter de ça. Jusqu'à ce soir.

« C'est une belle maison. »

Sauf que jusqu'à présent, il avait presque rien regardé de la maison, il avait vu ses enfants et fixait à présent sa femme. Il ne voyait qu'elle. Alex n'avait pas pensé qu'en rentrant aujourd'hui il serait bloqué sur Erin. Surtout pas après l'avoir trompé. Mais c'était le cas et ça lui plaisait. Il aimait sa femme. Et aussi ses enfants, mais le plus jeune ne se souvenait pas de lui. Ça le blessait un peu ça.

« Lucas m'a oublié. »

Lorsqu'elle ouvrit la porte, Erin pensait trouver un voisin ou encore une chorale de Noël mais certainement pas son époux. Pourtant il était bel et bien là, devant elle. Et tout comme la rouquine, il semblait heureux, bien qu'elle était bien plus surprise que lui. C'était vraiment le rêve, à croire que le père Noël existe vraiment. Elle n'en revenait pas et pourtant il était bel et bien là devant elle. Elle en laissa tomber sa tasse et lui sauta dans les bras. Elle était heureuse et quelques larmes s’échappèrent de ses yeux alors qu'elle se détacha un peu pour le regarder. Il était beau comme tout. Il semblait fatigué mais il revenait entier.
Des petits pas se firent entendre derrière eux et Erin se retourna pour la bouille de ses anges qui regardaient ce monsieur. Zoé ne mit pas longtemps à le reconnaître et elle lui sauta dans les bras. Pour Lucas c'était tout autre chose. Son papa c'était du virtuel. Il regardait des photos, écoutait sa maman parler de lui et quelques fois quand le petit était décidé à décrocher deux mots, il entendait sa voix. Mais le voir en vrai c'était différent. Il fit quand même comme sa soeur et puis c'est Noël alors rien ne pourra gâcher ce jour ! Ils repartirent ensuite jouer alors que la rouquine referma la porte d'entrée. Elle eut juste fait un pas que son homme la plaqua contre le mur. Tout comme lui, elle avait besoin de ça et elle ne se fit pas prier pour répondre à son baiser aussi fougueusement que lui. Le souffle court, elle sourit alors qu'il parlait de la maison.

_ J'espère qu'elle te plaira.

Elle n'arrêtait pas de le regarder. Elle avait encore un peu de mal à y croire. Trois ans ce n'est pas rien. Et puis en quelques années, ils ont apprit tout les deux à vivre loin de l'autre. Il leur faudra sans doute quelques temps avant de retrouver leurs habitudes de couple et de famille. Elle ne bougeait pas de là et quand il lui parla de Lucas, elle passa une main sur sa joue.

_ Il était petit... mais je lui parle beaucoup de toi, il va t'adorer. Il lui faudra juste un peu de temps. c'est un enfant très timide.

De toute façon elle ne pouvait pas concevoir que ça puisse mal se passer. C'est son père, il apprendra à créer un lien avec lui. Elle état heureuse mais pas à son avantage dans ce pyjama et ce peignoir tout moche. Elle aurait aimé se faire belle pour son retour.

_ Pourquoi tu ne m'as pas appelé ? Je serais venu te chercher.

Ils s'écrivaient, ils s'appelaient, il aurait du lui en parler, elle serait passé le chercher à l'aéroport. Il devait être épuisé le pauvre. Pendant ce temps, les enfants s'amusaient au salon, on pouvait les entendre rire et se chamailler.

« Je voulais vous faire la surprise. »

Dit il la voie grave encore dans l'émotion. Il ne voulait surtout pas qu'elle culpabilise ou qu'elle se sente mal à l'aise à cause de sa tenue. Ça faisait trois ans qu'il n'avait plus vu sa femme, il avait beau l'avoir trompé, elle restait la seule et l'unique, et il l'aimait. Son physique, son petit côté protecteur qu'elle avait envers lui. Il aimait tout en elle. Il se pencha pour l'embrasser, cette fois plus chastement avant de se reculer un peu.

« J'ai des cadeaux pour eux. »

Il les avait acheté lorsqu'il était en attente en Allemagne. Ce n'était pas grand chose, mais il tenait à leur offrir. A ce que le père Noël le leur amène. Alex les sortit de son sac et les mit dans son dos avant d'aller au salon où les enfants jouaient déjà avec certains de leurs cadeaux. Et il y en avait beaucoup. Beaucoup plus qu'il n'en avait acheté. Il prit peur. Allaient ils le trouver radin ? Il déglutit difficilement avant de s'assoir par terre et de glisser discrètement les paquets sous le sapin. Zoé et Lucas n'y virent que du feu, trop occuper à jouer, mais leur papa leur lança un indice après quelques minutes. Ils se jetèrent dessus en manquant de le renverser ce qui le fit sourire. S'ils l'avaient oublié, au moins ils aimaient toujours ses cadeaux.

« Le père Noël est venu me voir en Allemagne, il avait oublié de vous les donner alors il m'a demandé de les mettre au pied du sapin pour lui. »

Alex retira ses chaussures et sa gros vestes car il faisait très chaud à l'intérieur. Entre la cheminée et le chauffage, il aurait pu être nu et avoir encore trop chaud. Il ne dit rien. Il prenait un peu sur lui, c'était Noël, son premier jour de retour à la maison. Il devait s'adapter. Zoé adora son cadeau, une poupée gothique, c'était à la mode en ce moment, elle le lui avait demandé, il avait acheté bêtement. Par contre, le petit Lucas abandonna rapidement son petit camion, réplique de celui qu'utilisait son père pour se déplacer en Irak. Il pouvait comprendre, sa mère lui avait acheté une version beaucoup plus grande pour qu'il puisse aller dedans et le conduire. Par contre, il s'intéressa rapidement aux chaussures et à la veste de son paternel. Il les vola, les mit sur lui et monta dans son mini camion pour faire le tour du camion.
Les enfants étant occupés à présent, il fit signe à sa femme de venir vers lui et sortit de son pantalon un étui. Il enleva le sable qui s'y était posé, sable d'Irak et le donna à sa femme. Ça, ça ne venait pas d'Allemagne. Un joaillier Irakien lui avait fait. Un chaine simple avec un pendentif en diamant. Après trois ans sans être là, il avait voulu faire ça bien.

« Ça te plait ? »

Elle en avait tant rêvé qu'elle pensait que ça n'arriverait jamais. Elle l'attendait depuis trois ans, sans jamais faire le moindre écart. Elle pensait à lui en permanence. Elle tremblait de peur à chaque décès de militaire annoncé aux infos. C'était une véritable torture de chaque instant. La mauvaise nouvelle, elle y pense tout le temps mais elle a apprit à vivre avec. Mais là, ce matin, c'est comme si un poids énorme s'enlevait de ses épaules. Il était là, en bonne santé et souriant devant elle. Elle pouvait le serrer dans ses bras. Et tout revenait. Son odeur, la chaleur de ses mains, son sourire et son regard tendre. Tout était là et elle n'aurait rien pu rêver de mieux en ce jour de Noël.

Elle passait ses mains sur ses joues et il en faisait autant. Ils étaient juste entrain de se regarder, comme s'ils cherchaient à voir ce qui aurait pu changer. 3Ans, ce n'est pas beaucoup mais dans un couple, c'est énorme. C'est presque insurmontable. Elle était heureuse, tout simplement. Et quand il lui dit avoir voulu lui faire la surprise, elle en eut un sourire. Un de ces sourires heureux qu'elle affiche souvent. Ils échangèrent un nouveau baiser et il parla de cadeau. Erin le laissa passer et elle le suivit un peu à l'écart. Elle voulait voir la réaction des enfants. Elle leur parlait souvent de leur père mais il est vrai que Lucas posait moins de questions que sa sœur. Il est petit après tout. Pour l'instant, ils rigolaient tout les deux en regardant les jouets l'un de l'autre. Quand une voix masculine se fit entendre, ils se retournèrent tout les deux. Lucas le regarda sans trop réagir, il faut dire qu'il avait plein de jouet là alors il se foutait pas mal de cet homme. Par contre Zoé le regarda quelques secondes sans rien dire. Elle savait qui il était, elle regardait sa photo tout les jours alors elle le reconnaissait. Elle finit par avoir un grand sourire et elle courra chercher le cadeau qu'il avait amené. Envoyant sa soeur y aller, Lucas en fit autant, mais il le délaissa vite. Erin avait le sourire en les regardant tout les trois. C'était franchement un super Noël.

_ Ouais !! c'est la poupée gothique !!!

_ Tu vois que le père Noël ne l'a pas oublié.

Zoé était toute contente. Erin ne lui avait pas acheté parce qu'elle trouvait ça très bizarre comme poupée, mais bon, peu importe. Si la petite était heureuse, elle l'était aussi. Elle regarda ensuite son homme et avança vers lui quand il lui sortit un cadeau. Elle en était toute surprise. Un diamant elle n'en avait jamais porté. Ça semblait trop pour elle, trop pour leur revenu. Mais c'est des étoiles plein les yeux qu'elle avait.

_ C'est... superbe !

Elle en souriant et le sortit de l'écrin pour se le passer autour du cou. Elle l'embrassa une nouvelle fois mais elle réalisa qu'elle ne lui avait rien acheté. Elle s'en voulait maintenant.

_ Je suis désolée, je t'ai rien pris, je savais pas que tu rentrerais pour Noël.

Alex regarda son fils se balader dans sa tenue militaire pendant quelques secondes avant de faire venir sa femme près de lui. Il avait quelque chose pour elle. Quelque chose de précieux qu'il avait voulu lui ramener d'Irak. Le pays qui avait changé son homme. Elle sembla aimer son cadeau, mais était plus concernée par le fait qu'elle n'en ai pas pour lui. Ce n'était pas un problème. Il n'avait jamais été trop cadeau. Elle se rattraperait au lit ce soir.

« C'est pas grave. Je suis juste heureux de vous retrouver. »

Il sourit avant de lui replacer correctement le collier sur le haut de la poitrine. C'était l'avantage de partir en mission pendant de long mois. Le salaire grimpait, puis les diamants n'avaient pas le même prix là bas qu'ici. Il s'était fait plaisir pour une fois. Il avait trouvé le plus gros, le plus beau et il avait acheté. Pour Erin. Parce qu'elle le méritait. Après tout ça faisait trois ans qu'elle s'occupait seule des enfants.

« Tu penses qu'on pourrait s'accorder quelques minutes rien que tous les deux ? »

L'envie devenait trop présente. Il avait envie de se débarrasser de ses habits et de faire l'amour à sa femme. Il en avait eu une autre, plus jeune, plus athlétique, plus blonde, plus tout, mais ça n'avait pas été sa rouquine. Il n'y avait jamais eu d'amour. Juste du sexe pur et dur. Là il avait besoin de quelque chose de bien différent. Elle devait pourvoir le lire dans ses yeux. Comme un manque. D'affection. D'amour. Il avait besoin de lui retirer ce peignoir et de l'allonger quelque part. Ou juste la plaquer contre un mur. Il n'était pas difficile lorsqu'il voulait faire l'amour.

« Zora gardera un œil sur eux. »

Sa chienne. Il avait une confiance monstre en elle. S'il y avait un problème, elle aboierait et viendrait les chercher.

Il revenait comme ça après trois ans d'absence et tout semblait aller très bien. Elle savait qu'il y aurait un temps d'adaptation mais pour l'instant c'était juste des retrouvailles et c'était toujours magique. En plus c'était le jour de Noël alors ça rajoutait un peu de féérie à tout ça. Zoé était toute contente, elle qui demande son papa au père Noël tout les ans, cette année elle a été exaucé. Concernant Lucas c'est bien autre chose. C'est à peine s'il fait attention à son père, il ne le connait pas et pour l'instant tout ça reste assez abstrait pour lui. Mais en ce qui concerne la jeune femme, c'est tout autre chose. Elle observait son homme sous toutes les coutures et elle avait le sourire en permanence. Le père Noël l'avait gâté elle aussi. Et en plus il lui offrait un bijou magnifique.

_ Je suis heureuse que tu sois enfin rentré. Ça m'a parut une éternité sans toi.

Elle attacha le collier et regarda les doigts de son homme effleurer le haut de sa poitrine. Sentir ses mains sur elle c'était juste magique. Elle avait envie de vraie retrouvailles et elle voyait dans son regard que c'était pareil pour lui. Ils en avaient et besoin tout les deux. En même temps ça faisait trois ans qu'ils étaient à la diète de ce coté là. Enfin elle, parce qu'il est évident qu'elle ne pense pas que ce soit lui qui ait pu la tromper. Sa demande la fit sourire. Elle s'en mordit un peu la lèvre. C'était très tentant mais il y avait les enfants. Elle les regarda jouer un instant et quand il parla de la chienne, elle craqua. Elle attrapa la main de son homme tout en avançant jusqu'aux escaliers.

_ Les enfants vous jouez sagement, maman va aider papa à installer ses affaires et on vous rejoint après.

_ Et le petits déjeuners de Noël ?

Zoé la petite gourmande n'oubliait jamais les bonnes choses que sa maman lui faisait pour le matin de Noël. Enfin elle ne le faisait pas vraiment, elle achetait tout un tas de truc pour un super petit déjeuné sucré. Erin en sourit en la regardant mais elle n'arrêta pas de monter les escaliers pour autant.

_ Promit, dans un quart d'heure t'auras ton petit dej !

Un simple quart d'heure. De toute façon après trois ans d'abstinence, elle ne s'attendait pas à ce qu'il tienne longtemps, d'autant plus avec la fatigue et le décalage horaire. Mais c'était obligé qu'elle lui saute dessus. Elle quitta son peignoir dans le couloir et ouvrit la porte de sa chambre avant de se jeter contre lui pour l'embrasser et lui virer son tee-shirt.

Merci Zora. Sans la jolie chienne, jamais sa femme n'aurait accepté d'aller faire l'amour rapidement. Mais là, si. Elle se leva et lui tira sur le bras pour qu'il se lève et le tira vers les escaliers. Ils allaient grimper à l'étage, mais Zoé les interrompit en parlant du petit déjeuner. Erin dit quinze minutes, il voulait être rapide, mais pas aussi rapide.

« Vingt minutes. »

Balança-t-il avant de refermer la porte derrière lui. Il ne prit même pas le temps de regarder la chambre, parce que sa femme se déshabillait, l'aidait à retirer son tee shirt. Alex s'occupait de son pantalon et celui ci tomba sur ses chevilles. Il s'en dégagea et souleva sa femme. Les deux mains sous ses fesses, il fut heureux de sentir qu'elle n'avait plus sa culotte. Elle était nue et il ne lui restait que son boxer. Le bout de tissu vira en un clin d’œil. Pas de préliminaire, ou si peu, le militaire n'en avait pas la patience. Pendant trois ans on l'avait forcé à rester loin de sa femme, maintenant il voulait rattraper le temps perdu.
Toujours contre la porte, il posa son front contre celui de sa femme, pour la fixer lorsqu'il se fraya un chemin en elle. Une fois à sa place, il ne mit pas longtemps à se mettre à faire des vas et viens. Pas violent, juste puissant parce qu'il avait envie d'elle. Et elle avait bien prévu niveau temps. Il ne tint pas longtemps. Pas du tout longtemps... Elle le connaissait bien mieux qu'il ne se connaissait lui même.
Il grogna une dernière fois avant de la laisser redescendre sur terre. Il était mort. Fatigué. Il ressentait enfin la fatigue du voyage. Mais pas question de la laisser retourner avec les enfants toute seule.

« Zoé va avoir son petit déjeuner plus tôt que prévu. »

Alex se laissa aller sur le sol, s'allongeant, se détendant et fermant les yeux quelques secondes avant de les rouvrir pour voir sa magnifique femme. Il était heureux, souriant. Meilleur cadeau de Noël !

« Je t'aime Erin. »

Il était enfin de retour et la seule chose qu'ils avaient en tête tout les deux, c'était de se retrouver seuls pour enfin mettre fin à cette abstinence. Elle en avait très envie. Il faut dire que pendant ces trois ans, elle n'avait rien fait d'autre que de fantasmer sur son retour en jouant avec ces quelques petits joujous trônant dans une boite en haut de son placard. Mais il y avait les enfants et elle n'était pas super à l'aise avec le fait de les laisser seul le jour de Noël. Mais l'envie était bien trop forte pour qu'elle refuse. Elle l'attrapa et monta les escaliers en rigolant alors qu'il balançait un vingts minutes à leur fille qui râlait en bas.
Ils firent tellement vite qu'en moins d'une minute, ils étaient déjà nus. Erin n'avait pas vraiment changé. Elle s'était entretenue en faisant du sport pour garder la ligne et être parfaite pour son retour. Et lui, bah il était juste très sexy. Elle se retrouva plaqué contre la porte et le regard planté dans le sien, elle fut enfin délivré de cette frustration. Les soupirs arrivèrent rapidement mais il craqua si vite qu'elle n'eut pas le temps d'attendre son plaisir. Peu importe. Elle était heureuse et elle savait qu'après ses missions, la première fois n'était jamais super. Quoi que c'était toujours magique sentimentalement. Ça l'était encore aujourd'hui.

_ Elle peut attendre encore un peu.

Elle en souriait et elle s'allongea avec lui, restant dans ses bras avant de s'appuyer sur ses coudes pour le regarder. Il était beau, fatigué mais parfait tout de même. Et puis elle se fichait pas mal de faire attendre les enfants maintenant, elle était bien dans ses bras et elle voulait le garder encore un peu rien que pour elle. Surtout qu'il semblait aller parfaitement bien.

_ Je t'aime aussi.

Elle l'embrassa une nouvelle fois. C'était parfait finalement. Beaucoup de femmes de soldats l'avaient prévenu que le retour d'Irak était difficile et parfois insurmontable. Les hommes ont vécu tellement d'horreur qu'ils ne s'en remettent pas toujours. Certains couples se sont séparés, certains hommes ont choisit le suicides, d'autres sont devenu complètement cinglés. Quoi qu'il en soit, ils n'en reviennent pas indemne. Mai s là, Alex n'avait pas changé, il semblait aller bien.

_ Je suis contente que tu sois là. Ça m'a parut une éternité ces trois ans passé sans toi.

Alex n'avait pas tenu longtemps. Pas assez à son gout parce qu'il n'avait pas entendu ou senti sa femme avoir un orgasme. Il avait pourtant été actif sexuellement pendant ses trois ans. Il aurait pensé que ça aurait compté, mais c'était Erin et elle était spéciale. Elle avait ce genre d'effet sur elle. Il aurait aimé la satisfaire maintenant, après cette première fois rapide, mais leur ami commun était trop fatigué pour ça. Il s'endormait lui aussi.

« C'était long pour moi aussi. »

Le pauvre homme la regarda s'installer pour l'observer. Il la laissa faire. Lui qui n'aimait pas particulièrement passer aux cribles devait l'accepter. Elle retrouvait son mari après trois ans de guerre. C'était différent pour lui qui la retrouvait après trois ans au chaud à la maison. Elle n'avait rien eu de traumatisants durant ses années, juste la garde de deux monstres. D'ailleurs, elle n'avait pas changé d'un poil. Toujours aussi jolie, bien faite. Alors qu'il se trouvait vieilli, plus fatigué. Son regard était plus triste. Le sien était toujours parfait. Les yeux de sa rouquine l'invitait toujours à venir l'embrasser.

« Tu es toujours aussi belle. »

Il se redressa pour l'attraper et passa sur elle pour l'embrasser une dernière fois. Il avait eu ce qu'il voulait et savait que si ce n'était pas lui qui les levait pour redescendre, elle le ferait dans une seconde. Elle ne laissait jamais les enfants sans surveillance bien longtemps. Même avec Zora à proximité. Il lui donna alors une fessée, plus forte que ce qu'il n'avait pensé, et se leva pour aller prendre une rapide douche et s'habiller. Les fessées, c'était leur truc bien à eux dans son unité, pour se donner du courage. Mais il en avait aussi beaucoup donné à la femme qui avait partagé sa vie en Irak.

« On se bouge ! On a des enfants à surveiller. »

Les vrais retrouvailles se feront bien plus tard, pas forcément aujourd'hui. Là c'était juste histoire de se soulager, de se retrouver. Erin n'y pensait pas vraiment, tout ce qui l'importait c'était de le regarder. Il était parfait. Apparemment très fatigué mais sinon ça allait. En tout cas, il lui plaisait toujours autant. Cette attirance n'était pas partit, fort heureusement. Elle avait le sourire et profitait un peu plus de leur intimité, même si elle savait qu'ils allaient vite devoir redescendre pour surveiller les enfants.

_ Je sais.

Elle était douce avec lui. Évidemment que c'était long pour lui aussi. Sans doute beaucoup plus long pour lui que pour elle. Après tout elle avait les enfants et sa soeur tout près d'elle et puis elle ne risquait pas sa vie à chaque instant. En ce qui concerne le sexe, oui, elle avait eut des occasions, oui elle en avait parfois envie mais elle ne l'a jamais trahit. Et elle était persuadée que c'était pareil de son coté, à la différence près qu'elle ne pensait pas qu'il puisse avoir eut des occasions.

_ T'es toujours un beau parleur.

Elle en rigolait. Les compliments, il l'avait charmé avec tout ça et elle ne l'avait plus quitté. C'est un beau parleur, un bon dragueur mais elle a sut faire de lui un homme honnête. Elle roula et se retrouva sous son homme, répondant à son baiser. Mais c'était le moment de se rhabiller pour aller voir les enfants. Ce qui la surprit c'est cette fessée. Il ne lui en avait jamais donné. Ça la surprit mais ça la fit sourire.

_ A vos ordres chef !

Elle s'amusait de la situation. Elle se releva et remit son pyjama, lui laissant la douche en premier. Pendant ce temps elle redescendit voir les enfants. Zoé avait trouvé toute seule quelques viennoiseries et friandise acheté spécialement pour Noël et les deux monstres avaient commencé à manger dans le salon, à même le sol tout en continuant de jouer.

_ Hey !! j'avais dis de nous attendre.

_ Mais j'avais faim moi.

_ C'est zoé qu'elle a tout prit.

_ Oui, je sais que c'est elle. T'étais trop petit pour les atteindre toi...

La rouquine ne les gronda pas vraiment. Elle alla à la cuisine chercher trois grands verres de lait et un biberon puis elle revint au salon et s'installa par terre avec eux. Lucas arriva directement vers sa mère, s'installant entre ses jambes pour boire son biberon. Il a beau avoir 4ans, il préfère le boire comme ça et Erin n'y voit pas d'inconvénient. Elle le cajolait un peu en lui collant plein de bisou dans le cou, ce qui le faisait rire. Zoé, avala un gorgée de son lait puis repartit jouer avec la poupée que son papa lui avait offert.

_ Maman, papa il repart bientôt ?

La question toute innocente d'un petit garçon qui n'y comprend pas grand chose à la guerre. Erin le resserra un peu contre elle en le regardant. C'est vrai qu'elle n'avait même pas pensé à la possibilité qu'il puisse repartir en mission prochainement. Mais en principe, il avait toujours quelques mois de répit.

_ Pas tout de suite, il va rester avec nous et on formera de nouveau une famille.

_ Mais on est une famille !

_ Oui mais avec papa c'est mieux.

_ Je sais pas...

le petit bout faisait une petite moue un peu boudeuse. C'était lui le seul garçon de la maison et ça lui plaisait beaucoup. Et puis ce monsieur a l'air gentils mais il ne le connait pas. Sans parler du fait qu'il ne pense même pas au fait qu'il va devoir quitter le lit de sa maman chérie.

Alex n'avait pas voulu être méchant avec cette fessée, c'était plutôt une manière de rassembler les troupes. Il se leva et partit vers la salle de bain pour prendre une douche bien méritée. Il remarqua que sa femme avait bien reçut la paie qu'il lui envoyait tous les mois, c'était très beau, classe et simple. Rien de trop ostentatoire. Il se glissa sous l'eau chaude et pour la première fois depuis longtemps, il prit son temps et se lava de fond en comble pour être aussi propre qu'un sous neuf. En ressortant il prit son temps, fouilla un peu les placards pour trouver des affaires à lui et s'habilla très simplement avec un jean et un tee shirt blanc.
Il était en train de descendre les marches lorsqu'il entendit la conversation de sa femme et de son fils à propos de la famille. Le petit ne semblait vraiment pas ravi que son père soit de retour à la maison. Pas du tout. Et ça faisait mal à Alex. L'ancien maitre chien qui voyait sa chienne lui fit signe de venir, mais elle ne grimpa pas les escaliers, ça devait être interdit. Mais il était le maitre et il avait besoin de sa bête à cet instant.

« Zora ! »

Sa voie grave s'était élevée et la chienne s'était pliée à l'ordre. Elle avait grimpé les marches quatre à quatre pour rejoindre son maitre. Et il était reparti s'enfermer dans la chambre en claquant la porte. Il détestait l'idée que son fils soit aussi rebuté à l'idée d'avoir un papa. Il l'avait fait, il l'avait plus ou moins élevé pendant un an. Et ce n'était pas de sa faute s'il avait du partir trois ans à l'autre bout du globe.
La voie de son fils résonnait dans sa tête. Il avait envie de s'enfuir. De reprendre un avion et de retourner en Irak. Il n'avait pas toutes ces choses en tête là bas, il les vivait. Il souffrait, mais il ne sentait pas la douleur vive qu'il ressentait là. Zora n'en menait pas large dans la chambre. Elle n'avait jamais eu le droit de venir là et son maitre, après une longue absence était en colère. Contre elle. Contre sa famille. Elle n'arrivait pas à savoir, mais elle ne manqua pas d'aller fourrer sa truffe dans les pattes de son maitre pour lui changer les idées. Pour égailler un peu la situation.

« C'est bien ma belle. »

Cette fessée l'avait surprise mais elle n'y fit pas plus attention que ça. Elle lui laissa la salle de bain et descendit s'occuper des enfants. Encore tous en pyjama, ils prenaient le temps de profiter du matin de Noël et du retour d'Alex. Elle cajolait son petit dernier et celui-ci en profita pour poser des questions. Du haut de ses 4ans, ce petit bonhomme n'arrivait pas à tout comprendre. Avec un papa, il ne se souvient pas ce que sait, pour lui la famille, c'est sa maman, sa soeur et la photo de son papa. Tout ça reste très flou pour le petit garçon mais Erin est toujours présente pour répondre à chacune de ses questions. C'est ce qu'elle faisait là, en attendant que son homme les rejoigne. Mais le temps passait et il n'arrivait pas. Il lui semblait l'avoir entendu appeler son chien alors elle se leva.

_ Je reviens les enfants.

Elle monta à l'étage et alla directement vers la salle de bain mais il n'y était pas. Alors elle alla dans la chambre. Il était près mais assis sur le lit avec son chien. Elle entra lentement en le regardant, laissant la porte ouverte derrière elle.

_ ça va ?... tu viens avec nous en bas, j'ai acheté tout un tas de truc à grignoter.

Tout un tas de bon truc qu'il n'avait certainement pas eut en Irak. IL était peut-être simplement fatigué, elle ne savait pas trop. Quoi qu'il en soit elle aimerait qu'il vienne passer un moment en famille. Qu'il apprenne à connaître leur fils et à redécouvrir la fillette espiègle qu'il avait laissé il y a trois ans.

Le fait que son fils soit mieux sans lui faisait mal, et pour un premier jour c'était difficile. Il s'était attendu à voir ses enfants lui sauter dessus et ne plus le lâcher. C'était comme ça que ses collègues et amis sur la ligne de front lui avait raconté la chose. Il n'avait pas cette chance. Sa fillette se contentait de sa poupée, sa femme avait réclamé un peu de sexe et son fils aurait préféré qu'il ne soit pas là. A quoi survivre si c'était pour rentrer et avoir ça.

« Je n'ai pas faim. Je préfère rester là avec Zora. »

Mais la chienne couinait. Elle savait qu'elle n'avait pas le droit d'être là et avait peur de se faire engueuler par sa maitresse. Mais son maitre la tenait. La tenait fort et elle ne savait plus qui écouter. La pauvre chienne était aussi paumée que son maitre.

« Puis Lucas n'a pas envie d'avoir un père. »

Le papa n'était pas stupide. Il voyait le comportement de son fils, les doudous dans le lit et la tétine sur la table de chevet. Il n'était pas dans la chambre conjugale, mais bien celle que sa femme partageait avec leur fils. Il ne savait pas où il allait pouvoir s'intercaler dans cette relation. S'il allait y arriver tout court.
En rentrant il savait que la vie n'allait pas être toute rose. Il avait vu des choses qui l'avait traumatisé. Mais il s'était attendu à avoir du soutien de la part de sa famille. De toute sa famille. Même de son fils. Il aurait du s'y attendre en même temps. En trois ans, il avait du s'échanger deux trois mots, quelques photos, vraiment pas grand chose. Il n'avait jamais cessé d'aimer son fils. Jamais. Et voila le résultat...

« Je pense que je devrais le laisser y réfléchir quelques jours. »

C'était long pour lui, mais pas pour un enfant. Peut être que le voir, se refaire à sa présence, l'entendre tous les jours le ferait changer d'avis sur le fait d'avoir un papa. Ça pouvait être cool. Il voulait être un papa cool. Un papa qui emmène au fast food, qui offre des cadeaux et qui rigole toujours. Mais pour ça il lui fallait l'amour de ses montres. Des deux si possibles.

« Il te ressemble... »

Voyant qu'il trainait un peu, la rouquine décida de monter pour voir si tout allait bien. Elle avait envie de profiter de son retour et pour ça, il devait descendre et passer du temps en famille, avec les enfants. Il faut bien qu'ils apprennent à se connaître un peu. Elle le trouva dans leur chambre, bien qu'il n'y a jamais dormit. La chienne était là et bien qu'Erin ne la laisse jamais entrer là, elle ne dit rien. Elle sait que cette chienne est très importante aux yeux de son homme. Et puis elle est vétérinaire alors les animaux, elle adore ça elle aussi.
Il refusa de les rejoindre, disant préférer rester avec sa chienne. C'était un peu blessant parce qu'après trois ans éloignés, elle aurait cru qu'il veuille profiter de chaque instant avec eux. Elle ne dit rien et avança un peu avant de s'adosser à la commode face à lui. Il parla enfin de Lucas. C'est évident que ça ne sera pas facile entre eux deux au début. Lucas est assez possessif avec sa maman, il a du mal à la partager.

_ Lucas n'a que 4ans, il ne sait pas ce que c'est que d'avoir un père. Il apprendra.

Bah oui, ce n'est pas son petit prince qui fait la loi à la maison. Elle plaisante souvent en disant qu'elle élève deux terroristes, c'est vrai qu'ils ne sont pas facile mais elle les aime plus que tout. Elle regardait son homme. Ça faisait du bien de le voir avec des vêtements civiles. Ça voulait dire qu'il resterait un moment. En tout cas elle espérait qu'il ne repartirait plus aussi longtemps. C'était bien trop dur à vivre.

_ Il va s’habituer, il faudra y aller progressivement mais tu verras c'est un bon gamin.

Lucas est moins difficile à vivre que sa soeur. Elle c'est la miss casse-cou qui enchaine les bêtises et pique des crises chaque soir quand c'est l'heure des devoirs. Lucas est plus câlin. Mais ce n'est pas un ange non plus. Elle sourit quand i l lui dit qu'il lui ressemblait.

_ Et zoé te ressemble de plus en plus. C'est une vrai chipie... bon par contre j'admets qu'elle est aussi bavarde que sa mère.

Elle en rit un peu puis elle le regarda de nouveau. Même entre eux c'était assez maladroit et distant. Il fallait reprendre une certaine complicité, retrouver des habitudes et s'habituer à la présence de l'autre.

_ Tu veux te reposer un peu ? Je vais m'occuper d'eux et je te monterais un truc à manger un peu plus tard si tu veux.

« J'aurais voulu qu'il m'aime tout de suite, mais je suppose que j'aurais du m'y attendre. »

Murmura-t-il lorsqu'elle parla de Lucas. Il ne doutait pas que c'était un bon garçon, mais après avoir passé trois ans loin de lui, il aurait aimé avoir pleins de câlins des le début. Ce n'était pas le cas, ça le blessait, mais apparemment sa femme comprenait. Elle disait qu'il allait falloir du temps et que leur relation reviendrait petit à petit. Il espérait parce que son fils était sa fierté. Il n'avait jamais été aussi fier que le jour où il avait pu annoncé à tout le monde qu'il était le papa d'un petit garçon.
Zoé avait été sa princesse. Lorsqu'Erin lui avait annoncé qu'elle était enceinte, il avait arrêté de bouger, choqué. Et quand il était revenu sur terre, il s'était senti différent, comme dans une bulle de bonheur. Il avait tout fait pour être là au maximum. Même pour l'accouchement qui l'avait un peu traumatisé. C'était surement pour ça qu'il n'avait pas fait bouger les choses lorsqu'il avait su qu'il était de service pour la naissance de son fils. Leur première fille l'avait fait devenir papa, jamais il ne pourrais la remercier assez pour cela.

« Elle a bien grandit notre Zoé. Elle est magnifique. »

Elle avait un peu les traits de son père, mais le caractère bavard de sa mère. Ca le fit sourire parce que ça ne l'étonnait pas du tout. Parfois lorsqu'ils pouvaient se parler par skype, il voyait ses deux femmes parler encore et encore. Il les écoutait et souriait. Tout le contraire de Lucas, qui avait hérité de son caractère un peu renfermé.
Sa rouquine était elle aussi un peu distante avec lui. C'était une impression qu'il avait. Ils avaient fait l'amour, mais ce n'était pas assez pour lui. Après trois ans séparé de sa belle, il aurait aimé pouvoir passer du temps avec elle. Etre avec elle de la plus simple manière. Amoureux. Et pourtant ils restaient chacun de leurs côtés de la chambre. Il n'y avait que leurs yeux pour communiquer. Et Alex la suppliait de revenir vers lui. Mais voyant qu'elle ne venait pas à lui, il vint jusqu'à elle et s'appuya sur la commode à son tour.

« Je veux rester avec toi... Avec eux, mais je ne veux pas les perturber. »

Revenir le jour de Noël n'avait peut être pas été le truc le plus intelligent à faire, mais il l'avait voulu parce que sa famille lui manquait, qu'il en avait le droit. Il avait déjà raté trop d'évènements dans la vie de ses enfants.

« Je vais redescendre avec toi. Ils jouent alors ils vont pas faire trop attention à moi. »

Le retour est toujours difficile. Après trois ans d'absence, leur couple n'était plus pareil, ils ont évolué chacun de leur coté et bien que c'est difficile pour eux, ça les bien plus pour les enfants. Zoé n'avait que 5ans à son départ, pendant son absence, elle l'a idéalisé, le voyant comme un prince super héros qui tue les méchants et libèrent les gentils. Elle est loin de la vérité et elle s'est faite une image parfaite de son papa. Quant à Lucas, il n'a aucun souvenir de lui. Il le connait par les histoires de sa maman et les photos dans la maison, mais en réalité, dans sa petite tête d'enfant, cet homme est un étranger qu'il ne connait pas du tout et qui vient lui prendre une part de sa maman.

La rouquine hocha la tête. Oui, il aurait du s'y attendre. Elle a tout fait pour que les enfants ne l'oublie pas mais au bout d'un an, elle s'est vite rendu compte que son petit dernier ne s'y intéressait pas vraiment. Pire, il n'avait jamais dit papa. Ou alors pour lui, ça n'a pas la même signification que pour Zoé. Papa, c'est cet homme. C'est tout.

_ Ils sont parfait tout les deux.

Ses deux crapules sont la prunelle de ses yeux. La rouquine est folle d'eux même s'il n'est pas rare qu'ils la rendent dingue. Élever deux enfants comme une maman solo, ce n'est pas simple tout les jours. Mais leurs sourires sont comme une bouffée d'oxygène, une source de bonheur inépuisable.

Elle restait un peu à l'écart. Leur complicité ne se retrouvera pas du jour au lendemain. Elle lui laissait de l'espace, elle tentait de retrouver leur marque. Mais il s'approcha de lui même, ce qui était encore mieux. Elle le regarda, un léger sourire aux lèvres alors qu'il voulait vraiment passer du temps avec eux.

_ Ils vont vite s'habituer à ta présence. Ça va se faire tout seul, t'en fais pas.

Elle était confiante. Pour elle tout se passera bien. Mais elle ne pensait pas que son homme puisse avoir changé pendant ces trois ans. Elle n'a aucune idée des horreurs qu'il a pu vivre en Irak.

Alex s'était rapproché de sa femme parce qu'il sentait qu'il y avait de la distance entre eux, plus que physique. Il avait besoin d'elle et après qu'elle ai parlé, il réalisa à quel point les enfants étaient devenus son moyen de garder le sourire. Comment elle s'était occupée d'eux avec amour pour qu'ils ne ressentent pas trop le manque de leur père, mais aussi qu'elle ne s'effondre pas sans l'appui de son mari. Elle était devenue une super maman pour survivre.

« J'espère... J'ai pensé à vous tous les jours. A toi, les enfants. J'avais peur de ne plus jamais vous revoir. »

La sincérité de ses mots le ramenèrent en Irak. Il se retrouva dans un endroit sombre où la seule lumière était les photos de famille au dessus de son lit. Ce n'était pas un cauchemar, mais bel et bien un souvenir. Douloureux. Pendant trois ans, sa famille n'avait été que des bouts de photos. Parfois tellement abimé qu'on ne reconnaissait plus les visages. L'émotion le submergea. Lui qui voulait tellement rester au plus loin de celle ci se retrouva le visage baissé pour ne pas que sa belle voit ses larmes. De vraies larmes de crocodiles dévalant son visage. Sans lui demander son avis, il se cacha contre sa carrure frêle et se laissa aller. Tous ses sentiments qu'il avait du cacher pendant trois ans. Ses peurs, ses peines, ses cauchemars, tout ce qui l'avait fait souffrir. Les larmes étaient toujours sur son visage quand il sentit une paire de bras autour de lui. Pas ceux de sa femme pour sur, c'était sa fille. Elle pleurait elle aussi, sans comprendre vraiment pourquoi son père pleurait, ça la rendait triste.

« Hey Zoé, c'est pas grave... »

Dans un essai infructueux, il essaya d'arrêter de pleurer, mais il n'y arriva pas. Il prit quand même sa fille dans ses bras, lâchant sa femme pendant une seconde. Il avait besoin d'elles. Le pauvre Lucas les observait, sans avoir envie de participer à ce moment. Cependant il voulait sa mère et il le fit savoir. Alors plutôt que de le contrarier, il laissa Erin passer devant et toujours avec Zoé dans les bras il la suivit.

« On va aller prendre le petit déjeuner . »

Erin ne le quittait pas du regard. Elle avait encore du mal à croire qu'il était bien là, devant elle et qu'elle ne rêvait pas. Trois ans ce n'est pas rien. Évidemment elle lui parlait des enfants. Ils ont tellement changé depuis son départ qu'il est normal que le lien de soit pas évident à retrouver. Ça se fera surement rapidement avec Zoé mais en ce qui concerne Lucas, ce sera un travail de tout les jours pour apprivoiser ce petit bonhomme timide et accroché à sa maman. Elle sourit quand il lui avoua avoir pensé à eux en permanence. Elle savait que c'était faux, parce que la guerre demande tellement de concentration qu'il se serait fait tué s'il aurait été en permanence dans ses pensées.

_ Moi aussi... tu ne peux pas savoir comme j'avais peur à chaque fois qu'on annonçait un soldat tué aux infos.

C'était invivable cette attente, ce stress permanent. Heureusement qu'elle avait eut les enfants pour la faire sourire et l'aider à avancer. Sa soeur aussi avait bien été présente et elle a toujours su l'épauler. Elle le regardait et elle remarqua tout de suite son trouble. Elle se redressa et le serra contre elle en lui soufflant des petits chut en lui disant qu'elle était là et que tout irait bien maintenant. De toute évidence, ces trois ans auront laissé des traces dans l'esprit de son homme. C'est à ce moment là que les enfants arrivèrent. D’abord Zoé qui alla serrer son papa. Erin en eut un sourire. C'était enfin le moment du câlin à quatre. Enfin ça aurait pu mais Lucas n'osa pas approcher. La rouquine alla le prendre dans ses bras puis elle suivit son homme.

_ J'espère que vous n'avez pas tout mangé !

_ Zoé l'a mangé tout les chocolats.

_ hann !!! tu ne m'en a même pas laissé ?

Zoé ricanait dans les bras de son papa. Cette petite gourmande raflait tout toujours très rapidement. Erin préféra en rire. Rien ne pourra entacher cette journée, même pas le manque de chocolat.

Alex ne s'était pas imaginé pleurer dans les bras de sa femme le jour de son retour, mais c'était ce qu'il se passait. Il était mal, il se rendait enfin compte que pendant trois ans il n'avait pas vécu, car les personnes les plus importantes n'avait pas été avec lui. Zoé, avait craqué elle aussi en voyant son papa, mais après avoir retrouvé les bras de celui ci, les larmes s'étaient effacées. Les deux pleurnichards s'étaient remis doucement de leurs émotions avant de suivre tout le monde à la cuisine pour le petit déjeuner.

« Moi qui espérait avoir un petit bout de chocolat... Je vais devoir manger de la Zoé. »

Et il posa sa fille sur le plan de travail de la cuisine avant de commencer à lui dévorer le ventre. Elle était chatouilleuse, il s'en souvenait et elle se tortillait dans tous les sens pour s'enfuir. Il arrêta et elle le regarda avec défi pour qu'il recommence. Mais ses yeux étaient à présent posés sur son fils qui avait tout observé avec envie. Cependant, il n'était pas encore prêt à aller vers son père.
Abandonnant ses petits de vue, il se mit à chercher la machine à café et de quoi faire un petit déjeuner princier. Mais ce n'était pas sa cuisine et il ne trouvait rien. Il s'agaça rapidement, le cachant sous un faux sourire avant d'arrêter d'essayer et de se poser avec sa fille. Laisser sa femme faire pour une journée n'allait tuer personne.

« Tu viens Lucas ? »

Toujours installé sur le plan de travail, le petit fit non du visage, mais il n'était pas le chef. Alex l'attrapa et le petit se mit à hurler à la mort pour que son père le lâche. Le militaire le fit assoir sur sa chaise et lui envoya un regard noir.

« C'est quoi ça ? On ne crie pas ici ! On ne fait pas tout ça ! Alors tu vas rester ici sur ta chaise sans dire un mot jusqu'à en avoir la permission ! Et pas de chocolat pour toi ! »

Excédé par l'attitude de son fils, il avait explosé. Le petit était à présent assis à côté de lui, silencieux, en larme. Il n'osait plus dire un mot, faire un geste. Il avait peur de son papa. Zoé aussi d'ailleurs. Et comme elle avait toujours le droit de bouger, elle partit se cacher dans le dos de sa maman. Voyant le mal qu'il avait fait, Alex décida de prendre sur lui.

« Pardon, je suis fatigué, je n'aurais pas du crier comme ça. Lucas, tu n'es pas obligé de t'assoir là. »

Zoé est une vraie chipie aussi gourmande que sa maman. Et Lucas n'est pas mieux mais il est plus réservé et en retrait que sa soeur. Cela dit, c'est un petit garçon espiègle tout de même. Ils rejoignirent tous la cuisine et Erin prépara tout en mettant tout un tas de bonne chose sur la table. Elle avait le sourire en regardant Alex avec leur fille. Zoé retrouvait son papa et c'était beau à voir. Par contre Lucas n'était pas encore prêt à l'accepter. Il ne voulait pas aller jouer avec lui et il restait près de sa maman. Mais Alex tenta une approche qui se solda par des pleurs. Erin le laissait gérer mais elle se retourna surprise par le comportement de son homme. Elle garda Zoé contre elle. La fillette avait eut peur, Lucas pleurait toutes les larmes de son petit corps et Erin regardait son homme toute surprise. Il n'était pas du genre à hurler pour rien.

_ C'est rien chéri, papa ne voulait pas crier. Viens là.

La rouquine attrapa son fils dans ses bras et le rassura en un câlin bien mérité. Elle lança un regard à Alex mais de dit rien. Zoé repartit s'asseoir et ils purent commencer à manger. Sauf que Lucas resta sur les genoux de sa mère pour manger ses céréales.

_ Tu devrais monter te reposer un peu après le petit-déjeuner. J'irais voir ma soeur avec les petits, tu seras au calme.

Erin avait hâte d'annoncer la bonne nouvelle à sa soeur. Le retour de son homme, il y a tellement longtemps qu'elle attend ce moment qu'elle a envie de le crier sur tout les toits.

Alex n'avait pas assuré, il avait amené une tension énorme sur le premier petit déjeuner en famille auquel il participait depuis trois ans. Il accepta l'évidence assez rapidement, il allait devoir bosser pour retrouver l'amour de ses enfants, spécialement de son fils. Alors pendant ce premier repas en famille, il mangea en silence. Les yeux dans son assiette, il n'avait plus osé un seul geste envers ses enfants, ni même sa femme. Celle ci l'avait d'ailleurs surpris en lui annonçant qu'ils allaient aller chez la sœur d'Erin pour le laisser se reposer.

« Je ne suis pas fatigué. »

Il l'était mais il ne voulait pas que sa famille parte. Il venait de rentrer alors il voulait profiter. Elle n'était pas du même avis et après avoir dit qu'il n'était pas fatigué, il bailla. Erin avait raison, il devait se reposer et même s'il allait le faire seul, il serait chez lui.

« Je ferais une petite sieste pendant que vous y allez. »

Mais il savait d'avance qu'il dormirait mal. Depuis trois ans, il dormait mal, et maintenant qu'il était chez lui, il aurait aimé dormir dans les bras de sa femme. Loin des cauchemars. Le militaire finit son café, ses tartines et se leva. Il alla pour embrasser sa fille, puis sa femme et son fils, mais celui ci tremblait de peur.

« Je t'aime poussin. Tu prends bien soin de Zora pendant que papa dort. »

Il lui avait dit les mêmes mots avant de partir trois ans auparavant, même s'il n'avait qu'un an à l'époque. Et même s'il allait juste dormir quelques heures cette fois, il espérait que son fils comprenne qu'il l'aimait car après tout il lui confiait l'animal le plus important de sa vie.
Le jeune homme quitta la cuisine et monta à l'étage. Il ne prit même pas la peine de ranger ces affaires. Il se changea et se glissa sous la couette, une couette qui sentait comme sa femme et il s'enroula dedans en pressant un oreiller entre ses bras.

Crier comme ça ne servait à rien et elle n'avait pas comprit pourquoi il s'était emporté comme ça. Mais elle ne s'emporta pas, il était fatigué, voilà tout. Elle lui proposa de dormir un peu pendant qu'elle irait chez sa soeur, qu'il le veuille ou non, elle irait quand même. De toute évidence il était crevé mais ne voulait pas l'avouer, pour preuve, il n'arrêtait pas de bailler.

_ On ne restera pas trop longtemps.

Bah oui, maintenant qu'il était de retour, elle ne voulait pas être loin de lui trop longtemps. Elle avait besoin de le retrouver aussi. Elle répondit à son bisou puis elle sourit en entendant ce qu'il dit à leur fils. Elle se souvenait de ces mots qu'il avait dit trois ans plus tôt.

_ Reposes-toi bien.

Elle lui colla un dernier bisou puis elle rangea tout avant d'emmener les enfants. Elle laissa Zora à la maison. Elle alla chez sa soeur mais elle n'était pas chez elle alors elle emmena les enfants jouer un peu dans le parc. Ils y restèrent deux bonne heures puis elle décida de rentrer. Les enfants étaient content de rentrer et ils allèrent dehors profiter du soleil et de la balançoire. Zoé escaladait la balançoire alors que Lucas courraient en jouant avec Zoé. Erin en sourit puis elle monta réveiller son homme. Elle ouvrit la porte doucement puis alla s'allonger à coté de lui. Il était beau comme tout à dormir comme un bébé. Elle sourit et lui déposa un bisou tout en venant lui caresser la joue pour le réveiller tout doucement.