" Tu peux être un tueur mais tu n’es pas suicidaire. "

Tu peux être un tueur mais
tu n’es pas suicidaire.

Éloïse a écrit:

« Charles Hilton, je suis Eloïse Mia Williams, vous avez surement dû entendre parler de moi. Enfin, si non, je suis une lointaine cousine de monsieur Hilton, je suis de passage à Détroit pour toucher ma part d'héritage, je ne vous cache pas que je ne connaissais pas vraiment cet homme, enfin bon. J'aimerais beaucoup vous rencontrer pour que l'on puisse parler de tout cela. Vous pouvez me rappeler au même numéro, je loge à l'hôtel Hilton en attendant que tout cela soit réglé, au-revoir. »

Voilà la seule chose qu'elle a dû dire à son cousin éloigné. Bien sûr, c'est sans étonnement qu'il ne l'a rappelé. Ou peut-être parce que la brunette n'est pas du genre à se faire attendre. On peut l'attendre, mais on ne la fait pas attendre. C'est comme ça. Elle s'agitait surveillant sans relâche le petit appareil. Camilla pouvait bien essayer de lui faire comprendre qu'il n'allait pas recevoir son message de suite, Éloïse ne voulait rien entendre et devenait de plus en plus désagréable, cela deviendrait presque une habitude. C'est désolant. Il faut savoir être patient dans la vie, ce qui n'est pas du tout le cas de mademoiselle Williams. Déjà qu'elle avait fait un long et pénible voyage dans un avion qui est loin d'être confortable, même en première classe, et avait pris un hôtel non pas par défaut, puisqu'il s'appelait Hilton. Bien que la facilité soit de taille, notre fille de la côte est, préfère amplement la difficulté, mais pour le moment, tout lui tombait dessus si facilement, elle restait sur ses gardes, car tant de facilité cacherait peut-être un grand fossé. Pour revenir à l'instant présent, notre reine était allongée sur le lit de sa chambre d'hôtel tandis que Camilla, essayait de la raisonner et déballais les quelques trentaines de valises qui les avaient accompagnées dans l'avion. Avec un manque de patiente royale, la belle appela la réception afin de tâter son nouveau terrain de jeu. « La réception. Je suis Mademoiselle Williams de la chambre 19876. Je voulais si cet hôtel appartient bien à un certain Charles Édouard Hilton. Vous confirmez ! Merci. Et vous savez où je pourrais le rencontrer ? C'est une information confidentielle, je comprends. Mais comprenez, je suis une cousine éloignée de la famille Hilton, et après le décès tragique de monsieur Hilton, je voulais voir mon cher cousin. Vous comprenez cet événement nous a tous touché, et même si cela fait des années que nous ne nous sommes pas vu, j'aimerais beaucoup le soutenir en cette période. Il est à la chambre 20765, merci. Mais il ne devrait pas s'y trouver vous dites. Et savez-vous où je peux le trouver alors ? Vous vous renseignez, très bien je patiente... Vous dites qu'il aurait fait une réservation dans un spa sur Mile Road. Je vous remercie, vous m'êtes d'une aide précieuse, au-revoir. » Mademoiselle Williams bien que fraichement débarquée à plus d'un tour dans son sac. Elle fila en quatrième vitesse, après avoir pris le temps de se pouponner et de prendre quelques affaires propices au spa dans ses affaires. Elle claqua la porte laissant Camilla seule en plein milieu de toutes les valises encombrantes. Celle-ci plus que déprimé ce remis à la tâche, ne sachant pas du tout où partait notre jeune aventurière.

Après avoir quelque peu parcourut la ville à la recherche de Mile Road, Éloïse arrive devant le spa qui avait été complètement accaparé par Charles. Elle s'avança vers l'accueil avec son plus beau sourire. Le garçon la passa en revue avant de la faire rentrer gratuitement. Elle le dévisagea, mais n'étant pas dupe, elle se doutait bien que son cousin y était pour quelque chose. Elle l'imaginait bien coureur de jupon, enfin, c'est bien la réputation des hommes de pouvoirs non. Elle le remercia et sa changea dans les vestiaires. Elle se remémorait la dernière fois où elle avait pu apercevoir son cousin, c'était il y avait quelques année, et même si les années ont passés, elle pouvait le reconnaître sans aucun doute. Une fois sur place, elle entrevit la silhouette d'un jeune homme, seul dans le lieu. Elle arriva sans faire le moindre bruit et se glissa dans le bain à remous à ses côtés. Si seul les jolies filles avaient eu le droit de rentrer, elle voulait jouer le jeu pour voir la réaction du jeune homme. Elle mit ses mains sur ses yeux clos avant de lui murmurer doucement à l'oreille : « Tu m'attendais ? »

" Tu peux être un tueur mais tu n’es pas suicidaire. "

Abandonné, verrouillé & archivé.