Hunter & Samuel

Plus de peur que de mal finalement. Ma petite crise de fièvre de l'autre jour s'est avéré être une simple infection de la cicatrice, donc la prothèse que j'ai dans l'épaule se porte à merveille. Il a juste fallu qu'on me nettoie la plaie et que je prenne des antibiotiques. Je m'en voulais d'avoir fait peur à Autumn, elle avait un peu flippé en me voyant dans cet état et quand je lui avais parlé de la guerre, mais maintenant c'était oublié. Néanmoins, ça faisait plusieurs jours que je n'avais pas vu ma petite amie et elle me manquait. Auprès d'elle je revis enfin. Elle est comme une bouteille d'oxygène après ce que j'ai vécu en Afghanistan. Elle est douce, pétillante, marrante bref, parfaite pour moi. Mais je me demandais quand même pourquoi je n'avais pas eu de ses nouvelles dernièrement et comme j'avais travaillé de nuit à l'hôpital, je me permis d'aller chez elle ce matin sur le chemin du retour. Tout en conduisant, j'émettait des hypothèse. Serait-elle malade et elle n'a pas pu me le dire? A-t-elle dû partir quelque part pour le travail? Non mais elle m'aurait quand même téléphoné pour m'avertir... Je suis pas un mec chiant, mais j'ai tendance à vite devenir collant et protecteur et là, je suis un peu en train de flipper. J'ai pas eu le temps d'y penser cette nuit avec le boulot, mais maintenant, avec la fatigue, tout me tombais dessus. Je me gare à quelques mètres de la maison d'Autumn et traverse la route en passant devant les maisons bien rangées typiques de ce quartier. Une fois à sa porte, je baisse la poignée mais constate qu'elle est fermée à clé... Autumn n'est pas là? Bizarre... Je sonne et j'attends. Quelques instants plus tard, la porte s'ouvre et je m'apprête à faire un grand sourire à la jeune femme, sauf que je me retrouve face à un grand gaillard. Heu. C'est qui lui? Merde, j'ai oublié de préciser que je suis jaloux aussi. « Salut. Autumn n'est pas là? »

Autrefois, Hunter Mckinley était un vrai trou du cul, mais depuis qu’il avait été classé mort et avait perdu la totalité de ses souvenirs, disons que le jeune brunet s’était adouci. Il conservait son franc parlé et son répartie, mais il devenait un homme beaucoup plus jovial et simple, ce qui semblait plaire à la belle Autumn. Autrefois, c’était la guerre au sein du couple, s’il pouvait se souvenir de la soirée fatale où il s’était envoyée en l’air avec Madame Savannah ou bien à la soirée rapide qu’il avait passé avec elle lorsqu’il était tombée sur la maison de Autumn par pur hasard dans le but premier de lui voler quelques trucs et les revendre. Le criminel n’arrivait pas à se souvenir du moindre détail sur son passé et cela semblait vraiment l’énerver. Il était faible face à ce qu’il était et la rage l’emportait mentalement. Enfin, en retrouvant Autumn, Hunter avait la chance de retrouver son ancienne vie à Detroit. Bien sûr, le fait qu’il soit mort lui avait causé certains ennuis, dont la perte de son appartement et son boulot, mais il se disait que de cette manière, il pouvait reprendre une nouvelle vie. Beaucoup de gens le recherchait à travers le pays et l’annonce de sa mort avait sans doute stoppé plusieurs d’entre eux. Il était sauf d’un côté.

Ce matin-là, Hunter avait fait la grasse matinée, Autumn l’hébergeait depuis quelques jours le temps qu’il se retrouve et se trouve un petit appartement sur West Street à nouveau. La photographe avait reçu un appel et Mckinley ne l’avait pas vu de l’avant-midi. Quant à lui, il venait de se réveiller, Mckinley était en pantalon de jogging et n’avait pas encore eu le temps de se mettre un t-shirt lorsque la sonnette de la porte retentit. Hunter se ramassa jusqu’à l’entrée et ouvrit, d’un faible sourire il comprit que l’individu venait pour la belle Savannah. « Hey ! Hum… non, je pense qu’elle est sortie ce matin, je me suis réveillé et elle n’était plus là ! » Dit-il bêtement, sans comprendre que cet homme était le petit-ami de sa colocataire. Hunter allait créer un profond malaise dans cette histoire, c’était évident. Vulgairement, Hunter se gratta sans scrupule le bord de la cuisse.