Depuis un certain temps, Gabrielle Alyson Robbins avait beaucoup de difficulté à dormir. Elle ne savait pas vraiment la cause, peut-être bien le stress. La pauvre femme monoparentale était enceinte de 9 mois et voyait son accouchement très prochainement. Elle n’avait aucune idée du moment, mais elle restait toujours très préventive. Sa fille était là en cas de besoin et ça, Gaby adorait. Carol-Ann était une enfant parfaite, elle adorait son soutien et sa présence, particulièrement depuis la disparition de son père. Oui, la belle brunette adorait son papa, mais elle s’était liée à sa mère encore plus. La totalité de Detroit était persuadé qu’elle était coupable de cette disparition, mais au plus profond d’elle, Caro était certaine que c’était faux et Robbins savait qu’elle pouvait compter sur sa fille.

Ainsi, ce matin-là, une douloureuse crampe réveilla la mère de famille. Gabrielle posa aussitôt une main sur son ventre, ne sachant pas s’il s’agissait de crampe ou bien de contraction. La demoiselle serra son oreiller et les dents du même coup. Elle hurla aussitôt le prénom de sa fille à quelques reprises pour être certaine qu’elle était apte à venir l’aider ou appeler une ambulance en cas d’accouchement. Aussitôt les cris poussés, elle comprit qu’il s’agissait d’une fausse donnée. Elle soupira de soulagement et se laissa aussitôt retomber droit dans son lit. La brunette leva les yeux et hurla à Carol-Ann, ne sachant pas trop si elle était dans le couloir ou la pièce. « Je vais bien, je vais bien … » Elle soupira à nouveau et se releva avec quelque peu de difficulté, tenant le lit et la table d’appoint pour s’aider.

Depuis quelques semaines, je en dormais pas très bien, je savais que maman allait accoucher bientôt et j’avais toujours peur que ça arrive la nuit, alors je me tenais prête en cas de besoin. Etant donné que mon père n’était plus là, elle n’avait que moi et je voulais assurer. J’étais très impatiente d’ailleurs d’avoir ma petite sœur, j’en avais rêvé pendant longtemps et enfin j’allais être exaucé.
Ce matin-là, j’avais réussi à m’endormir, mais d’un sommeil léger, et lorsque j’entendis ma mère hurler mon prénom, je me réveillé en sursaut. Je sautais de mon lit, mis mes chaussons, attrapa une veste et aller chercher le téléphone avant de courir à la chambre de ma mère.
Juste avant de rentrer dans la chambre j’entendis ma mère me crier qu’elle allait bien. J’entrais tout de même en vitesse pour m’assurer que ce n’était rien.

« Je suis là ! Ca va tu es sure ? » Lançais-je tout de même un peu affolée.

J’étais prête à appeler une ambulance en cas de besoin, la valise de maman était prête, et je l’avais mise devant la porte d’entrée depuis 1 semaine déjà afin d’être sure de ne pas l’oublier le jour J. Je voulais que tout ce passe bien et je voulais surtout que maman se détente au maximum, la disparition de papa étant déjà un grand stresse pour elle je ne voulais pas qu’en plus elle ne puisse pas compter sur moi.

« Tu veux un verre d’eau ? Un thé ? Un truc à manger ? » demandais-je sans vraiment lui laisser le temps de répondre entre chaque proposition.

Gabrielle ne se sentait pas très bien. Elle continuait à avoir des crampes à l’estomac et l’envie de régurgiter lui vint, mais elle se sentait déjà moins pire qu’il y a quelques minutes. La femme posa un oreiller contre sa tête durant quelques secondes pour couper le soleil qui harcelait son regard. Lorsqu’elle fut un peu mieux, elle se redressa et observa sa jeune fille, toujours prête pour l’aider. Gaby était ravie de l’avoir prêt d’elle. Elle était une vraie perle et jamais elle ne pourrait lui être autant redevable. Caro était l’enfant parfaite et depuis qu’elle était seule et enceinte, c’était encore plus un petit rayon de soleil. Elle lui proposa un peu d’aide, ce qui était sérieusement appréciée. Robbins passa une main dans sa longue chevelure et retira ceux-ci vers l’arrière de sa tête. « Oh, oui, c’est vraiment gentil.. Caro, tu es un ange, je vais juste me passer un peu d’eau froide au visage et je te rejoints au rez-de-chaussée ! Un thé, ça m’irait » Suggéra la mère de famille d’un faible sourire. Elle réussit à sortir de son lit et marcha jusqu’à la salle de bain, passant un peu d’eau froide sur son visage, comme elle venait de le dire. Elle sécha le tout à l’aide d’un chiffon qui trainait à côté et descendit en peignoir jusqu’à la cuisine. Elle avait du temps avant d’aller au boulot, l’habillement pouvait attendre un peu. Elle aperçut la pré-adolescente s’occuper du thé, ce qui l’a fit sourire. Gaby ouvrit le réfrigérateur et tenta de ne pas toucher son ventre bien rond. Elle marcha avec difficulté jusqu’au comptoir. « Tu veux que je te prépare un petit-déjeuner œuf et bacon ma chérie ? J’ai retrouvé l’appétit ! » Dit-elle d’un sourire blanc et joyeux.

Je m’aimais pas voir maman souffrir, peu importais la raison et là elle n’avait pas l’air en forme. Elle répondit par la positive à ma question, elle voulait un thé.
Je lui fis donc un grand sourire avant de quitter la pièce en lançant « Ce serait fait dans 2 minutes. » Je descendis rapidement à la cuisine pour me mettre à la tâche. Je pris la tasse de maman dans le placard, et je la remplis ensuite d’eau avant d’aller la mettre dans le micro-onde.
Alors que l’eau chauffait tranquillement, j’ouvris le placard pour y chercher les thés, il y en avait plusieurs sortes et je ne savais pas lequel choisir, je lis alors ce qui était écrit sur les sachets, j’en cherchais un qui était parfait pour détendre et relaxer. Après avoir farfouillé dans la boite, je trouvais enfin le sachet parfait !
Je sortis alors la tasse du micro-onde, l’eau était fumante, j’y plongeais ensuite le sachet qui commença à parfumer la pièce. En me retournant, j’aperçu maman entrer dans la pièce.
Je lui tendis la tasse en l’avertissant. « Fait attention c’est très chaud. J’ai pris un sachet vert, c’est écrit que c’est bon pour se relaxer. »
Je retournais m’asseoir à ma place habituelle. Elle me proposa alors de me préparer le petit déjeuné. Je ne voulais pas qu’elle se fatigue mais je ne voulais pas non plus qu’elle prenne mal le fait que je refuse son petit dej’. J’eus alors une idée.
« Je peux le faire ? Tu m’expliques et c’est moi qui fait tout, je suis assez grande pour apprendre maintenant. »
J’avais réellement envie d’apprendre et si en plus ça permettait à maman de rester assise au calme, c’était parfait.

Gabrielle Alyson Robbins avait beaucoup de chance. Elle avait une fille en or pour s’occuper d’elle. Après tout, la merde qui tombait droit sur sa vie depuis des mois avait une dose de positif. Elle savait sur qui elle pouvait compter et d’avoir engendrée une enfant aussi parfaite et compatissante que l’était Carol-Ann était un bonheur pour Gaby. Elle lui fit un grand sourire, sachant qu’elle avait quelque peu mal à la tête. Elle ne savait pas quand elle accoucherait, mais elle commençait à trouver la vie difficile avec cet enfant dans le ventre. Elle allait encore au boulot pour les papiers seulement, elle ne pouvait plus vraiment travailler en cuisine et après tout, avec la disparition de son mari, elle était la seule gérante du restaurant et un endroit de la sorte, ça prenait toujours une bonne gestion. Enfin, aujourd’hui, elle allait passer quelques heures là-bas et pour le moment, elle était avec Carol-Ann, sa fille. Elle passait un bon moment. Elle lui sourit et ajouta. « Merci beaucoup, tu es un ange ma chérie ! De toute manière, j’adore le thé vert et j’espère sincèrement que ça va m’aider. » Ajouta-t-elle en posant une main sur celle de sa fille. Robbins était comblée. Elle s’arrêta un moment, respira un bon coup et se releva. « Bien sûr, si tu veux apprendre, faire des œufs, c’est pas simple par contre, ne pas les briser surtout ! Prends la poêle sous l’armoire là-bas, je vais prendre tout ce qu’il faut dans le frigo. » Dit-elle en souriant. Gabrielle ouvrit le réfrigérateur et sortit tout ce qu’elles auraient besoin.

Je voyais bien que maman n’était pas au meilleur de sa forme, et je savais aussi qu’elle ne me le dirait pas directement. Elle ne voulait surement pas m’inquiéter mais c’était inquiétant. Entre le départ de papa, le nouveau bébé qui arrive bientôt, le restaurant, moi et les gens qui parlent … Ca ne devait pas être facile, j’espérais juste que les gens finissent par nous laisser tranquille, qu’ils arrêteraient de parler pour dire des bêtises, ils ne se rendaient même pas compte qu’ils brisaient encore plus notre famille qui avait déjà bien du mal …
Alors de mes 12 ans, j’essayais de faire de mon mieux pour ne pas en rajouter, je n’étais pas la fille parfaite mais en tout cas je tentais d’aider au mieux.
Elle m’indiqua alors où trouver la casserole, mes deux parents étaient cuisiniers alors si je n’avais pas ça dans le sang, je me poserais des questions. J’avais bien envie de faire comme maman et de travailler dans le restaurant plus tard. C’était dans longtemps mais c’est toujours bien de savoir où on va à l’avance.

« Je l’ai ! » Lançais-je en montrant fièrement la poêle.

Je me rapprochais de maman pour l’aider à sortir les ingrédients du frigo et j’attendis les instructions.

Gabrielle Robbins vivait réellement un parfait moment en compagnie de sa jeune fille à l’instant même. Elle voyait de la complicité dans leur magnifique relation et il s’agissait d’un événement des plus merveilleux pour la future mère de famille. Elle allait avoir une autre fille dans quelques jours surement, son mari avait disparu, mais Carol-Ann était toujours présente pour sa mère et Gab savait parfaitement qu’elle allait pouvoir compter sur celle-ci pour continuer sa route. Robbins était fière de ce qu’elle était et surtout de comment elle avait pris toute cette histoire avec son père. Alyson se demandait bien comment elle allait vivre sans Bryant, mais ce n’était pas si pire. Gaby sourit, posa une main sur la tête de sa progéniture et y déposa un baiser. « Je t’aime ma petite fille ! Tu es vraiment l’enfant rêvée tu sais. » Lança-t-elle remplie de bonheur. La mère profita de ce petit déjeuner pour lui montrer quelques trucs, par la suite, elle quitta la maison familiale pour aller au restaurant jusqu’au diner où elle revint à la maison. Tout allait bien jusqu’à ce qu’elle retourna au Tidal Wave pour signer quelques chèques et prendre quelques feuilles importantes pour le commerce, mais malheureusement pour elle, une femme l’attendait à la sortie et rien d’imaginable s’est produit. Gabrielle allait vivre un sacré moment et cela durant une journée entière, qu’allait-il se produire prochainement ? Gab ne pouvait pas prévoir.

TERMINÉ & VERROUILLÉ