Joan ϟ My eyes were glued on life and they were full of tears.
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Sujet: Joan ϟ My eyes were glued on life and they were full of tears. Mar 23 Oct 2012 - 18:04
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Sujet: Re: Joan ϟ My eyes were glued on life and they were full of tears. Sam 27 Oct 2012 - 20:53
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Blah, blah, blah.. Non, ce que disait cette pauvre femme ne l'intéressait pas du tout. Tout ce que Joan voulait était bien de s'en aller de cet affreux endroit pour ne plus jamais y remettre les pieds. Utopie quand on savait qu'elle devrait y passer quelques heures par semaine pour pouvoir remarcher sans finir sur les genoux. L'extrême fatigue qu'elle avait fait subir à son corps avait entrainé une certaine gêne au niveau de ses muscles et la pauvre Kellers était quelque peu démotivée, coincée dans ce fauteuil depuis des semaines. Sortir, courir, comme elle avait toujours eu l'habitude de le faire, était-ce trop demandé? Apparemment oui quand on avait tenté de se suicider et qu'on n'était vraiment pas passé loin d'une réussite, purement et simplement. Le regard dans le vide, Joan n'en avait que faire des baragouinages qui se tramaient derrière son dos. Elle savait ce qu'elle avait à faire et personne ne lui dicterait ses actes, c'était cela le fin mot de l'histoire. Le médecin semblait attendre une réaction de sa part avec son regard coincé dans le sien, désespéré devant sa catatonie chronique de ces derniers jours. Joan lui fit un sourire forcé avant de répondre distraitement à des paroles que son cerveau n'avait nullement enregistré.
C'est bien compris, chef. Allez donc vous occuper de vrais malades que je puisse sortir de votre prison.
Le médecin semblait sur le point de rire, certainement une illusion dû à son cerveau bien trop fatigué par les dernières épreuves subies. Quoiqu'il en soit, son cher médecin quitta les lieux bien plus vite que prévu et Joan se retrouva seule, au milieu de la pièce, coincée dans son fauteuil. L'ancienne tueuse s'en voulait encore plus, elle était désormais incapable de se débrouiller seule et elle détestait ne serait-ce que l'idée de demander de l'aide. Pendant des années, la solitude avait été sa seule amie et elle n'était pas prête à abandonner ce vieil allié qui l'avait sauvé des milliards de fois de mauvais pas. Aujourd'hui, l'heure du changement était bien arrivé et il s'appelait Ethan Sanders. En effet, c'est à cet instant magique qu'il trouva le moyen d'entrer dans la pièce accompagnée de l'infirmière la plus emmerdante de l'hôpital. Un sourire forcé alors que celle-ci répétait mot pour mot le discours de son supérieur, à croire qu'ils ne voulaient pas qu'elle quitte cet endroit avec tout son cerveau encore en fonction.
Oh si, je suis affreusement triste, vous ne pouvez même pas imaginer... Evidemment que je vais rester dans ce fauteuil. Où voulez vous que j'aille?
Joan commençait sérieusement à fatiguer de tous ces discours sans intérêt. Elle laissa à nouveau ses yeux divaguer sur le décor autour d'elle, qu'elle ne connaissait malheureusement que trop bien. Elle voulait sortir dehors, respirer l'air frais et surtout ne plus jamais revenir dans cette satanée chambre où résidait encore avec force son mal-être. Joan revint brusquement à la réalité alors que l'infirmière insistait sur l'immobilité complète pour qu'elle puisse se remette aisément de sa convalescence. Joan ne prit même pas la peine de lui répondre, ses lèvres formant un rictus ironique. Heureusement, l'infirmière finit par quitter la pièce et Joan put respirer, enfin. Cette fois, un nouveau sourire vint percer sa carapace. La jeune femme était bien heureuse de retrouver Ethan et elle comptait bien lui montrer sa meilleure facette. Son coeur fit un bond lorsque l'homme qu'elle aimait l'embrassa, dire qu'elle avait failli laisser sa vie derrière elle quelques semaines plus tôt. Joan était définitivement parée pour sortir de cet endroit, elle sourit une nouvelle fois à Ethan, avant de commenter ses dires.
Le grand luxe, j'imagine... Comparé à ici, tout m'apparait comme un hôtel quatre étoiles. Allez, fais moi sortir d'ici avant que je devienne dingue.
La petite plaisanterie de l'amour de sa vie la fit sourire. Pourquoi ne pas insister encore un peu plus sur le fait qu'elle était interdite de mouvements quelconques? Joan n'en demandait pas tant. Ne pas bouger, ne rien faire. Voilà ce qui l'attendait dans les jours et semaines à venir mais elle tenta de ne pas y penser alors qu'elle disait adieu à cette fameuse chambre qu'elle détestait par dessus tout. Heureuse de cet adieu, Joan souriait à la ronde à tout le personnel qu'ils pouvaient croiser, il était finalement temps qu'elle recommence à zéro, loin de ce genre d'endroits.
Vivement que je quitte ce fauteuil tiens. Je suis fatiguée de voir des regards de pitié, je suis pas en sucre bon sang.
Dit avec un sourire, cette phrase sonna tout à fait normalement avec le décor qui les entourait. Arrivés dehors, Joan sentait enfin l'air pénétrer dans ses poumons et d'un coup, toute la frustration quitta son faible corps. Elle se retourna vers Ethan, finalement heureuse de ce simple fait. Être avec lui, en cet instant, alors qu'elle respirait de nouveau. Tout cela sonnait comme une évidence pour la jeune femme et elle comptait bien profiter de ce genre de moments jusqu'à ce que la mort vienne la chercher, cette fois contre son gré...
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Sujet: Re: Joan ϟ My eyes were glued on life and they were full of tears. Mer 31 Oct 2012 - 20:40
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Sujet: Re: Joan ϟ My eyes were glued on life and they were full of tears. Dim 11 Nov 2012 - 13:14
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Le premier jour du reste de sa vie. Ouvrir les yeux, tout apprendre de nouveau. Ecrire une nouvelle page en espérant que celle-ci soit plus belle que la précédente. Dire adieu à la peine et aux souvenirs pour ne garder que le meilleur. Joan espérait que ce serait aussi simple que cela, comme si elle se réveillait d'un cauchemar. Parce que cela en avait été un. Un long cauchemar d'une décennie entière où la jeune femme était devenue le contraire absolu de ce qu'elle était. Changée, Kellers avait désormais conscience de ses limites, enfin c'est ce qu'elle croyait. Elle était allée trop loin, bien trop loin, jusqu'à en oublier ses véritables rêves, son ambition, sa vie et l'essence même de sa personne. Suivre son instinct, était-ce une bonne chose? Toute son enfance, ses parents lui avaient répété de suivre cet instinct, qu'il ne pourrait que lui apporter le bonheur et la paix. Il semblerait qu'ils s'étaient trompés sur toute la ligne. Elle ne l'avait même pas touché du bout du doigt, Joan avait seulement appréhendé le plaisir qu'on pouvait retirer de tuer un alter ego. Etait-ce cela la vie? Attendre désespérément le pardon? Le changement? Rien n'était jamais venu et pourtant, elle avait attendu. Le rideau n'était jamais tombé. Joan ne s'était jamais réveillée avec l'extrême conviction que son malheur était derrière elle. Non, jamais. Elle en avait payé le prix et aujourd'hui, elle souffrait sans se l'avouer. Le suicide ne l'avait pas sauvé, contre toute attente. Qu'est ce qui le ferait? Où était la libération? Certainement pas dans cet hôpital morose et loin d'être accueillant. Son rayon de soleil, elle le vit arriver rapidement. Ethan. Etrangement, Joan avait l'impression qu'elle ne l'avait pas vu depuis des millénaires. Etait-ce cela le manque? Ce perpétuel creux au fond de votre coeur qui semblait impossible à colmater? Un sourire instinctif vint se dessiner sur les traits de Joan. Pourquoi l'aimait-elle autant? Elle n'avait pas la réponse quelques temps plus tôt et pourtant aujourd'hui, tout était clair comme de l'eau de roche. Il avait fallu qu'elle lui fasse subir le pire des châtiments pour réaliser la chance qu'elle avait d'avoir quelqu'un comme lui dans sa vie. Toute son existence n'était définie que par cette unique chose; l'amour qu'elle portait à Ethan Sanders. Elle ne l'avait pas réalisé dix ans auparavant et en le retrouvant, elle avait eu la ferme intention de tourner la page sur la plus belle émotion qu'elle ait jamais pu ressentir. Comme si elle pouvait y arriver. La mort.. Avoir senti son souffle morne au creux de son cou l'avait éveillé, contrairement à toute attente. La vie ne vaut rien sans Ethan Sanders, vide de sens, vide de toute saveur. Ce sourire affiché, Joan exposa clairement son envie de sortir d'ici aussi vite que possible. Elle étouffait. Elle ne pouvait plus voir le regard de pitié de tout le personnel médical qui avait la fâcheuse tendance de croire à une nouvelle tentative de suicide de sa part. Oui, dans leurs yeux, Joan lisait tout cela. Elle savait qu'ils la voyaient déjà dans un de ces fameux sacs qu'ils promenaient à longueur de journée dans l'hôpital. Mais Joan Kellers était bien plus forte que tout cela, personne ne lui dictait ce qu'elle avait à faire et encore moins comment le faire. Tenter de conserver le sourire, de ne pas perdre impatience. Tâche ardue quand on connaissait une Joan inactive depuis bien trop longtemps. Sa supplication fut entendue et elle posa un dernier regard autour d'elle, dernier souvenir de son ancienne vie, bien déterminée à ne plus jamais finir entre ces quatre murs. Oublier, Joan voulait s'empresser d'oublier.. Encore une fois, ce serait difficile alors qu'elle était encore coincée sur cette maudite chaise. Pourtant, elle ne fit pas de commentaire sur sa condition ou son état d'esprit. Andy se contenta d'écouter Ethan dans sa tentative de détendre l'atmosphère avec une petite plaisanterie sur les talents culinaires de sa colocataire. Joan lui fit un maigre sourire. Du moment qu'elle sortait d'ici, tout le reste n'était que secondaire. Elle n'avait plus rien. Plus de maison, plus de travail, plus rien à attendre de la vie. Joan n'avait plus qu'Ethan et pourtant, pour la première fois depuis sa naissance, elle avait ce dont elle avait besoin. Tout simplement.
Promis, je fermerais les yeux! Du moment que je reprends des forces, je pourrais avaler n'importe quoi. Ca devrait aller, t'en fais pas Thany!
Sortir de cet enfer, respirer après des semaines passées dans cet endroit glauque. La liberté. Il en fallait très peu finalement pour vous faire ressentir le bonheur. Joan l'avait presque oublié. Comme tout un tas de choses extrêmement simples finalement. Perdue dans un abime, perdue dans sa propre âme, il était certainement temps que la jeune femme prenne conscience de ce que la vie pouvait lui apporter, autre que des grandes périodes de malheurs. Rien n'était irréversible. On pouvait aimer puis haïr mais ce n'était pas pour autant que l'on ne pouvait aimer de nouveau. On pouvait tuer puis revenir sur le droit chemin et ce n'était pas pour autant que l'on ne redeviendrait pas un monstre. Avec ce schéma bien en tête, Kellers était prête pour cette nouvelle vie. Intérieurement, elle se promettait qu'elle n'en viendrait plus à de telles extrémités, enfin, après Myles... Joan chassa ses pensées pour regarder Ethan, qui semblait encore plus heureux qu'elle de se retrouver ailleurs qu'entre les murs de l'hôpital de Detroit. Son commentaire provoqua un léger rire chez Joan, il fallait avouer qu'elle n'était pas des plus dociles et qu'elle allait certainement enquiquiner Ethan comme jamais mais le fait qu'il l'accepte de cette manière la comblait de joie.
Moi patiente? C'est comme me demander la lune je crois... Saleté de fauteuil! T'as intérêt à jamais me regarder comme eux sinon je me lance avec mon fauteuil au milieu de la route!
Joan fit une moue boudeuse. Elle détestait déjà sa condition. Elle n'arrivait pas à concevoir qu'elle allait devoir dépendre de quelqu'un le temps de sa guérison complète. Pourtant, il allait bien falloir tenir le coup ou du moins faire semblant.. Un voyage sans heurt puis une douloureuse montée des étages pour arriver à l'appartement. Bien évidemment, l'ascenseur était tombé en panne juste avant son arrivée et une mission commando avait été réalisée afin de ramener Joan en bonne santé sur le divan du salon. Se taire, ne pas répliquer surtout. De toute façon, la jeune femme n'eut pas vraiment le choix et termina seule avec un silence magistral à affronter. Un moment qui lui rappelait étrangement ce fameux jour où Joan avait tenté de passer de l'autre côté de la barrière. Trop pesant, il fallait qu'elle bouge, qu'elle trouve quelque chose à faire pour ne pas laisser des souvenirs s'immiscer dans son esprit encore faible. La tentation de se lever pour attraper ce maudit magazine sur la table était bien plus forte que toute forme de sagesse que pouvait conserver Joan au fond d'elle. Bien évidemment, elle allait à l'encontre de toutes les recommandations médicales en agissant dans ce sens mais rester plantée sur le canapé une seconde de plus et elle exploserait. Point final. C'est forcément à cet instant précis qu'Ethan refit son apparition dans l'appartement et il n'était pas ravi de la voir se démener au bout de cinq minutes de liberté. Joan réalisait qu'elle n'y arrivait pas, elle était bien trop faible et ses muscles étaient pour le moment un peu trop ankylosés pour suivre la vivacité de son esprit. Désespérée et en colère contre elle même, Kellers tenta de faire bonne figure tandis qu'Ethan avait la ferme intention de lui faire entendre raison. Elle posa son regard sur lui avec cette fameuse ambition d'affronter l'obstacle bien lisible dans les yeux même si on pouvait y voir perler une émotion différente, celle de la peur de ne plus jamais redevenir aussi forte qu'auparavant.
Qu'est ce que tu veux que je fasse? Que je reste coincée sur le canapé toute la journée? Non, je ne veux pas me tuer contrairement à ce que tu penses, je veux juste marcher comme tout le monde mais même ça, c'est trop demandé.. J'aurai mieux fait de brûler le fauteuil avec moi tiens!
Remarque d'un désespoir tranchant. Joan se rassit sur le canapé, au bord des larmes. Finalement, choisir la vie n'avait pas forcément été le meilleur choix qu'elle aurait pu faire...
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Sujet: Re: Joan ϟ My eyes were glued on life and they were full of tears. Lun 19 Nov 2012 - 18:28
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Sujet: Re: Joan ϟ My eyes were glued on life and they were full of tears. Jeu 22 Nov 2012 - 19:17
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Si Joan en était là aujourd'hui, c'était uniquement sa faute. Simple constat qui impliquait beaucoup d'émotions paradoxales. D'abord, la haine, oui cette fameuse haine qui était revenue au grand galop dès qu'elle savait qu'elle avait détruit les seules choses véritablement importantes de sa vie. Devenir l'ombre de soi même, errer dans une nouvelle vie, ne plus se reconnaitre. Joan avait peur de changer et en très mal ce qui semblai se confirmer au vu de ses réactions successives à la sortie de l'hôpital. Bien évidemment, elle ne pouvait pas garder son sarcasme pour elle et c'était Ethan qui devait payer le prix de sa propre tentative d'en finir. Andy tenta d'accompagner ses propos de sourires absolument forcés. Elle retrouvait la vie pourtant, le dehors, ce qu'elle avait attendu pendant des jours alors pourquoi tout cela ne paraissait-il plus suffisant tout d'un coup? Elle perdait son indépendance et elle avait encore un peu de mal à faire face à sa nouvelle condition. Joan aimait Ethan inconditionnellement et d'une force plus qu'exceptionnelle pour une handicapée des sentiments comme elle mais elle n'arrivait pas à s'imaginer qu'il allait devoir s'occuper d'elle. Elle était faible finalement. Après tout ce qu'elle avait dû traverser, ce petit obstacle la dégoûtait plus que tout le reste et son sourire s'évanouit bien vite. Arrivée à l'appartement, tout devint insupportable: son immobilité, ce silence, cette solitude de quelques minutes. Joan devait se lever et si elle ne le faisait pas aujourd'hui, elle ne ferait que retarder sa nouvelle vie. Il en était hors de question. Elle avait des choses à faire et elle comptait bien profiter de cette nouvelle chance, elle ne le pouvait pas tant que ce fichu fauteuil lui faisait de l'oeil. Celui-ci ne manqua pas de faire son retour fracassant dans son champ de vision et sa mimique de douleur se transforma en rictus haineux qui sembla se diriger instinctivement vers Ethan qui voulait seulement l'aider à éviter une nouvelle catastrophe. La jeune femme réussit à se calmer au prix d'un formidable effort et elle s'en voulut instantanément. Pourquoi agissait-elle de la sorte? Pourquoi continuait-elle à faire autant de mal à cet homme qu'elle aimait plus que sa propre vie, plus que tout d'ailleurs? Il était son rêve éveillé, ce qu'elle avait désiré pendant plus de dix ans et désormais qu'elle l'avait à sa portée, elle faisait tout pour qu'il prenne son envol, l'abandonnant à son propre sort. Une vraie masochiste, voilà ce que Kellers était. Les deux jeunes gens finirent assis sur le divan alors que Joan contemplait le mur en face d'elle, faisant tout pour éviter le regard inquiet d'Ethan. Non, elle n'était pas prête pour cela, elle ne serait jamais prête à être réduite à une handicapée même si c'était pour une courte période. Elle avait du mal à supporter les regards sur elle, la tueuse ne voulait pas de pitié pas après ce qu'elle avait fait, pas après l'égoïsme dont elle avait fait preuve. C'était sa faute tout simplement et rien de ce que pourrait dire l'amour de sa vie ne changerait ce fait. Ethan lui implorait d'attendre, d'arrêter tout de suite ses pulsions kamikazes et un rire sarcastique sortit de la bouche de Joan. Ce qu'elle faisait aujourd'hui n'avait rien à voir avec sa tentative et pourtant, le même type de vocabulaire était utilisée. Elle se tourna vers son petit ami et sans afficher d'expression particulière, elle lui répondit calmement.
Je ne fais pas ma kamikaze. Je me rééduque Thany. J'ai besoin de personne pour ça. J'ai jamais eu besoin de personne, je suis encore capable de marcher sans avoir besoin d'un déambulateur quand même...
En réalité, Joan avait peur, peur qu'elle ne reprenne pas ses forces. Elle était allée jusqu'au bout d'elle même et la fatigue la terrassait. Elle se sentait si mal, à la limite d'avoir la nausée, énervée contre elle même. Ethan dût sentir son mal-être et lui offrit ses bras comme protection. Joan se sentit un peu mieux, plus à même de se contrôler même si elle sentait encore que ses nerfs étaient à fleur de peau. Toujours à la limite de craquer, la jeune femme se refusait à montrer ses faiblesses de nouveau, elle l'avait déjà trop fait devant Ethan. Alors qu'elle se calmait dans les bras de son fiancé, celui-ci tentait de la rassurer. Bientôt, tout cela ne serait que de l'histoire ancienne et ils pourraient débuter une vie normale. Mais qu'est ce que cela pouvait signifier pour quelqu'un comme Andy? Une vie comme celle-là, elle en avait rêvé mais elle avait toujours refusé de voir plus loin. Ce n'était pas pour elle, tout simplement. Aujourd'hui pourtant, c'était bien réel et Joan était tellement effrayée de tout faire rater avec son inconstance sans limite. Elle échangea un regard tendre avec Ethan et le laissa l'embrasser sur le front alors qu'elle se calait encore un peu plus dans ses bras. C'était si revigorant d'aimer démesurément et de savoir que ce sentiment était plus que partagé. Joan ne savait pas réellement quoi lui répondre cependant: non, elle ne désirait pas se tuer la santé, encore moins courir les chemins ou les escaliers comme il le suggérait, elle voulait juste se faire pardonner auprès de lui pour tout ce qu'elle lui avait fait subir ces derniers temps et cela ne serait possible que lorsqu'il ne resterait plus aucune trace physique de ce qui s'était passé justement.
Le temps m'énerve Thany. Parce que tu sais aussi bien que moi qu'il est contre nous alors si je mets deux mois à reprendre des forces, qui sait ce qui peut se passer pendant ce foutu temps? J'ai pas le temps d'attendre même si tu peux pas le comprendre...
Frustrée, au bord de la rupture, Joan tourna de nouveau son regard devant elle et écouta avec attention la proposition d'Ethan. Pourquoi tout cela ne l'importait-elle pas? Elle refusait la patience, Andy ne voulait pas respirer l'air frais ou regarder les feuilles tomber des arbres, elle voulait tout et tout de suite sous peine de rater toute sa vie. Etait-ce cela la sensation qui revenait perpétuellement chez les gens qui avaient survécu à leur suicide? Elle finit par se retourner vers Ethan avec un regard un peu triste, elle attrapa sa main pour être certaine qu'il ne s'évaporerait pas dans l'immédiat puis tenta un maigre sourire avant de baisser les yeux.
Je veux pas sortir Thany. J'ai envie de rien là. Juste que ce fauteuil dégage de ma vue, c'est tout. Je suis désolée, j'aurais dû rester à l'hôpital. Cela fait à peine deux minutes que je suis là et je te donne déjà plein de raisons de me détester. Stiles n'aurait certainement pas dû me sauver...
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Sujet: Re: Joan ϟ My eyes were glued on life and they were full of tears. Mer 28 Nov 2012 - 15:33
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Sujet: Re: Joan ϟ My eyes were glued on life and they were full of tears. Mer 5 Déc 2012 - 18:39
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Il existe des milliers de façons de mourir: vous pouvez laisser votre vie vous échapper dans les mains d'une autre âme, vous pouvez tout aussi bien être à l'origine de cette erreur de jugement qui vous coûte la vie mais vous pouvez également désirer la mort comme si elle était un alter ego. De toutes les morts envisageables, la pire était bien celle-ci: laisser votre âme vagabonder, vous quitter alors que votre corps, lui, continuait d'opérer son manège, plus vivant que jamais. Joan expérimentait certainement la dernière alternative depuis quelques mois; sa raison de vivre mise hors d'état de nuire, la jeune femme avait perdu son équilibre et ce qui l'avait défini pendant dix ans. Alors que faire maintenant qu'elle avait survécu à l'improbable? Que faire lorsqu'un autre être entrait dans votre vie en espérant un partage inconditionnel? Joan avait toujours été seule, froide, distante, manipulatrice et s'adapter à sa nouvelle personnalité lui semblait bien impossible. Toujours forte certes, mais elle avait besoin d'aide, besoin d'autrui pour continuer à avancer? Cette envie d'indépendance était toujours plus forte que tout et l'amour qu'elle portait à Ethan était bien en totale contradiction avec ses pratiques d'antan en la matière. En réalité, Joan était perdue, complètement déconnectée. Un coin de son esprit était parfaitement conscient qu'elle ne devrait plus être ici, qu'elle ne méritait pas sa place et pourtant, son âme avait fini par revenir à la vie, portée par cet amour passionnel qu'elle vouait à Ethan. Il s'avérait donc que cette liberté avait un prix et cette incertitude cachait toujours un peu plus le paradoxe tranchant entre ses deux identités distinctes. Être une tueuse sanguinaire, elle avait toujours su l'être mais une femme amoureuse, que cela impliquait-il réellement? Un véritable choc des cultures, choc de son passé et son futur qui formait en cet instant une carapace de froideur autour de la jeune femme. Une carapace de fer forgé, une carapace de haine, surtout envers elle même et qui finissait par atteindre violemment son entourage. Le temps que Kellers réalise le mal qu'elle continuait de perpétrer autour d'elle même, elle se concentra sur son environnement du moment. Elle était en colère: après tout, elle avait bien cherché tout ce qui lui arrivait présentement et son absurde tentative de suicide laissait des traces physiques qu'elle n'avait pas attendues. Coincée dans son propre corps pour un temps encore indéterminée, voilà la raison principale de son angoisse et sa haine. Avec cette peur affreuse de voir le temps lui glisser entre les doigts, de sentir les serres de la douleur se faire plus puissantes autour de son être, Joan n'était pas sûre que le lendemain pouvait leur être clément à tous les deux. Les yeux teintés d'une lueur glaciale jusqu'ici s'illuminèrent alors lorsqu'ils rencontrèrent ceux plein d'espoir d'Ethan. Il y croyait tellement à cet avenir qui semblait s'offrir finalement à eux que Joan ne pouvait qu'en être attendrie. L'amour de sa vie partageait cette folle conviction qu'à deux, les chagrins vécues séparément finiraient pas s'estomper naturellement. Comprendre, juste comprendre ce qu'Andy avait dans la tête en permanence, la guider vers des contrés plus colorées. Joan ne savait pas comment lui expliquer, elle ne le pourrait certainement jamais mais la jeune femme était intimement persuadée que lui plus que tout autre méritait cet effort de sa part parce que sans lui, elle n'était plus rien tout simplement.
Je pourrais passer des années entières à t'expliquer que tu ne comprendrais pas. Il n'y a rien à en dire Thany, je t'assure. La seule chose que je sais aujourd'hui, c'est que j'ai passé dix ans à détruire les autres alors c'est à mon tour de payer. Tu n'as pas à remettre en cause ton comportement, d'aucune façon. Tu fais de ton mieux et c'est plus que suffisant. C'est mon cerveau qui déraille, il déraille autant que mon corps dans le cas présent et je me sens juste impuissante... C'est rien, ça passera!
Des ombres, des visions, toutes ces images que Joan voulait effacer; elles finissaient toujours par revenir au grand galop, comme en cet instant. Son attitude en devenait exécrable, son discours en devenait violent et la tueuse ne ressemblait en rien à la promesse muette faite à l'éducateur quelques jours plus tôt sur son lit d'hôpital. Elle devait se reprendre et surtout n'agresser que la principale responsable de cette situation chaotique, elle même. Pour le moment, Kellers se rattachait à la vie, elle se rattachait à Ethan parce qu'il constituait tous ses espoirs, tout ce qu'elle chérissait même si elle était bien loin de lui montrer. Une grimace de désespoir lui échappa lorsqu'Ethan répondit à sa froideur avant de la quitter momentanément pour faire disparaître l'objet de discorde. En revenant à ses côtés, il tenta même un brin d'humour pour détendre l'atmosphère mais Joan ne réagit pas. En vérité, elle culpabilisait de ce qu'elle lui faisait subir au quotidien depuis qu'ils s'étaient retrouvés: elle causerait sa perte, Joan le savait et pourtant, elle pouvait pas envisager de le quitter. A la place, lorsqu'elle réalisé ce simple constat, elle se raccrocha à lui avec plus de force. Joan revint dans ses bras, rattacha sa main à la sienne et lui caressa même le bras, apaisant de la sorte la tension qui subsistait dans la pièce. Après un léger silence, Joan releva son regard vers lui, son masque de froideur désormais disparu.
Je suis désolée Thany. Je ne devrais pas me comporter comme cela avec toi. Tu essayes juste de m'aider et on dirait juste que je suis en guerre contre toi, et contre moi même évidemment. Je vais faire attention, je ne voudrais pas te perdre au moment où j'ai le plus besoin de toi. Je suis vraiment désolée de te laisser de côté et te faire ressentir que je te hais alors que c'est tout le contraire en réalité. Je vais tenter de faire abstraction du fauteuil et me concentrer sur toi, ce sera mieux pour tout le monde!
Puis, la jeune miraculée lui fit un léger sourire plus qu'affectueux. Oui, Joan Kellers pouvait s'améliorer, elle était capable d'aimer à la folie et elle comptait bien ne pas laisser partir cette agréable sensation au creux de son ventre, pas pour le moment en tout cas...
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Sujet: Re: Joan ϟ My eyes were glued on life and they were full of tears. Mar 11 Déc 2012 - 18:56
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Sujet: Re: Joan ϟ My eyes were glued on life and they were full of tears. Ven 21 Déc 2012 - 15:12
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Dix années de misère, dix années à s'enfoncer toujours un peu plus chaque jour dans le labyrinthe souterrain qu'était la vie. La souffrance, Joan l'avait toujours en elle, compagnon silencieux qui l'empêchait d'ouvrir complètement les yeux sur ce que ce monde pouvait lui apporter. La beauté d'un matin, le bien être d'un moment partagé avec une personne qui vous aimait, toutes ces petites choses que le commun des mortels expérimentait et qui leur permettait de se lever un matin de plus sans vouloir en finir avec eux mêmes. Le bout du tunnel, Kellers avait fini par le voir: pas aussi sombre qu'elle ne le pensait, la lueur d'espoir brillant d'un éclat sincère pour finalement la faire remonter à la surface de la Terre. La souffrance était toujours présente oui, mais elle était amplement atténuée par l'amour profond qu'elle vouait à son ami d'antan. Elle nageait dans un nouveau brouillard, respirait un nouvel air et même si elle se perdait encore dans les volutes nuageuses, Joan savait qu'elle retrouvait toujours sa route, son point d'ancrage, son Ethan. Rien ne durait toujours pourtant et elle était extrêmement bien placée pour le savoir mais espérer était suffisant aujourd'hui pour lui voler un sourire. Andy avait détruit la vie de trop d'individus pour s'en sortir si facilement et cette fatalité, la jeune femme en avait pleinement conscience. Elle attendait seulement qu'on vienne chercher le prix qu'elle devait payer pour réparer ses erreurs, avec l'infime espoir que sa mort ne serait pas trop douloureuse. Cette mort qu'elle avait attendu les bras ouverts seulement quelques semaines auparavant, elle la redoutait plus que tout désormais.
Tout ce que Joan pouvait opérer pour éviter d'être submergée par cette nouvelle peur qui la transperçait, était de se plonger dans le regard enivrant de son petit ami. Pendant des années, elle avait rejeté toute idée de penser à lui. Ne plus l'aimer, détruire toutes les belles images qu'elle avait de lui lorsqu'ils étaient des adolescents paumés et plein d'espoir pour l'avenir. Aujourd'hui, elle n'avait que lui pour l'empêcher de couler dans les abysses d'un océan qu'elle ne connaissait que trop bien: la dépression, l'angoisse et le regret. Ethan représentait son monde, un monde de joie et de sourires, un monde où l'amour triomphait de tous les sacrifices. Un monde où ils pourraient être ensemble éternellement, lavés de tous démons, lavés de toutes les douleurs qui les séparaient inéluctablement. Joan se doutait qu'elle perdrait Ethan un jour, qu'il était trop bon pour subsister aux côtés d'une femme aussi violente et aguerrie par la haine de tout ce qu'elle croisait sur cette Terre. Pourtant, cette femme n'avait l'impression que de vivre à travers son sourire, son regard, ses baisers et ses caresses. Elle ne s'était jamais sentie aussi vivante que dans ses bras, qu'en voyant son reflet dans ses yeux. Joan chérissait ses sensations plus que tout le reste même si en apparence, elle conservait toujours cette attitude froide pour se protéger des douleurs amenés par le partage de ses écarts les plus fous. Avec conviction, la jeune tueuse écouta Ethan se diminuer encore une fois. C'est fou ce qu'il n'avait plus confiance en lui, les choses avaient finalement terriblement changé en une décennie: elle avait un tableau de meurtres à son actif et l'arrogance du jeune Sanders avait disparu derrière une montagne de doutes et de sentiments d'infériorité flagrants. En vérité, il en faisait plus qu'elle n'attendait de lui, Joan avait toujours compté sur elle même et le soutien remarquable qu'il lui apportait était amplement suffisant pour qu'Andy se rende compte de la chance qu'elle avait.
Arrête de te torturer s'il te plait... J'ai choisi ce qui m'arrive et tu le sais. Tu ne peux rien faire de plus, tu es là et cela me suffit amplement. Je sais que je suis encore loin d'être celle que tu aimes mais j'espère que mon cerveau se remettra sur les rails et que tout cela s'arrangera. Ce sera bientôt un souvenir, j'en suis certain!
Ne plus rien dire, laisser le silence arranger les pots cassés, les recoller dans l'espoir que la colle soit assez forte pour que les pièces maitresses ne se séparent plus. Joan se sentait apaisée subitement, il n'y avait rien d'autre qui comptait, rien d'autre que le contact d'Ethan, cette chose qui lui avait tant manqué dans le glauque hôpital de Detroit. D'un geste lent, elle alla caresser son visage alors que l'éducateur lui assurait qu'il n'avait pas l'intention de la quitter de sitôt. Il préférait même qu'elle s'acharne sur lui plutôt qu'elle ne se fasse du mal à nouveau, Joan laissa échapper un léger rire. Elle avait certainement un des caractères les plus difficiles à supporter et pourtant, Ethan ne s'en préoccupait pas du tout. A la place, il l'embrassa avec tendresse et Joan sentit une nouvelle fois les papillons faire une bataille au creux de son ventre. Jamais, elle ne pourrait se lasser de tous ces sentiments qui pouvaient l'envahir lorsqu'elle était en compagnie d'Ethan et même si elle devait apprendre à devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un d'infiniment meilleure, elle ferait tous les efforts du monde pour devenir cette personne, parce qu'il n'y avait que lui dans son coeur, que lui dans ses yeux en permanence. Et rien ne pourrait la libérer de ce sentiment, rien excepté la mort et la folie. Un sourire resta sur son visage alors qu'elle conserva son visage très proche de celui de son petit ami. Espoir infini que les choses ne changent jamais, rien sauf ce maudit fauteuil évidemment.
L'effort que ça m'a demandé... Tu peux le dire oui! Mais bon, je ferais tous les efforts du monde pour toi. C'est pas en restant une furie que je risque de te garder à mes côtés alors je vais tenter de calmer mes nerfs avant qu'on ne m'interne définitivement! Alors, si jamais je continue à me comporter comme une garce, n'hésite pas à balancer mon fauteuil par la fenêtre, ça m'apprendra à me comporter de manière plus civilisée. Enfin, espérons...
Son sourire sur le visage, Andy entreprit de caresser les cheveux de son amour avant de finir par poser sa tête au creux de son cou. L'aimer infiniment, l'aimer éternellement, jusqu'à ce que la fin du monde ne les sépare...
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Sujet: Re: Joan ϟ My eyes were glued on life and they were full of tears. Mer 26 Déc 2012 - 12:03
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Sujet: Re: Joan ϟ My eyes were glued on life and they were full of tears. Ven 28 Déc 2012 - 21:05
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Sujet: Re: Joan ϟ My eyes were glued on life and they were full of tears.
Joan ϟ My eyes were glued on life and they were full of tears.
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