Gabrielle Robbins ne travaillait pas dans les cuisines du Tidal Wave, mais en tant que propriétaire unique – désormais – elle se devait de participer à la vie de son restaurant, surtout que le chiffre d’affaire était en chute libre depuis 6 mois. Les attaques qu’elle avait reçu sur le meurtre de son mari avait été fort et cela lui trainait depuis la disparition de Bryant. Oui, Gabrielle était enceinte de six mois et cela devenait de plus en plus difficile. Elle ne savait pas si elle serait capable de supporter autant de pression. Un bébé qu’elle devrait élever seule, une autre enfant de 12 ans qui débouche vers l’adolescence et puis un restaurant 5 étoiles qu’elle était désormais la seule à gérer. Enfin, Gaby essayait de tout faire du mieux qu’elle pouvait, mais depuis un temps, ça lui arrivait de pleurer en privé dans la salle de bain plutôt régulièrement. Elle tentait de montrer à sa fille que tout allait bien, mais ce n’était pas toujours le cas. Gabrielle était douée dans son domaine, mais malgré cela, elle avait apprise à être mature très vite, elle n’avait pas le temps de s’amuser et cela depuis qu’elle avait 16 ans.

Ainsi, en cette soirée de fin de semaine, Gabrielle était derrière le comptoir, elle avait passé une bonne partie de l’après-midi avec les papiers et les commandes. Maintenant, elle devait gérer le bar, une des barmaids était malade, alors en ne trouvant personne, elle avait pris le poste. La belle nettoyait des verres, l’ambiance était tamisée et une musique de fond amenait une ambiance dans le grand restaurant luxueux.

L'injustice de la vie

La journée s’était bien déroulé jusqu’à maintenant, le travail avait semblé moins ennuyeux qu’à l’habitude, il faut dire qu’être réceptionniste c’était loin d’être la chose la plus passionnante. Mais la température était douce, un vent chaud, sans pour autant être caniculaire, soufflait sur Détroit. Aurélie, comme à son habitude, fila tout droit à sa chambre dans les résidences, dès que son chiffre de travail fut terminer. Elle jeta négligemment son sac en toile. Contenant quelques trucs utiles pour le travail, ainsi que son journal chérie qu’elle gardait en tout temps sur elle pour y écrire ses compositions et troqua son uniforme de travail pour une robe mi-cuisse, des bottines à talon et une légère chemise, bien plus adapté à la température et aussi à la vie à l’extérieur de l’école. Elle jeta un vif coup d’œil à son agenda. Un sourire satisfait, elle confirma ce qu’elle pensait. Ce soir, elle était disponible pour une petite sortie dans le quartier voisin. Cela faisait quelques temps qu’elle n’avait pas vu Gabrielle, la mère de la petite qu’elle gardait autrefois. Et elle avait entendu plusieurs rumeurs concernant la disparition de son mari. Elle aurait sans doute besoin d’un peu de réconfort. C’est donc sans plus attendre, que la brunette attrapa son grand sac à main en cuir, ses clés de voiture ainsi que son téléphone portable et sorti des résidences à grand pas, en direction du parking étudiant.

C’est à pas rapide que la jolie brunette rejoint sa jolie mazda trois d’un gris reluisant et y prit place, allumant sans attendre, elle mit le contacte, alluma l’air climatiser puis la radio et jeta son sac à main sur le siège arrière puis démarra. À son grand plaisir, les routes n’étaient pas bondées ce soir là. Il faut dire que son chiffre de travail ayant terminé à 21h, la plupart des habitants de la ville, pour ceux qui travaillaient la fin de semaine, étaient déjà revenu de leur travail depuis longtemps. Mais Gabrielle non. En effet, travaillant dans un restaurant, la maman avait un horaire plus chargé que la moyenne. Surtout depuis que son restaurant ne figurait pu sur la liste des plus fréquentés de Détroit. Bref, c’est donc une vingtaine de minute plus tard que la jeune femme parka son automobile devant l’établissement. Elle retira les clés du contactes puis sorti de son véhicule, n’oubliant pas de verrouillé ses portes derrière elle.

Lorsqu’elle entra dans le restaurant, l’odeur des fins mets en préparation la frappa et elle sourit. Une légère musique venait ajouter la dernière touche de perfection à cette atmosphère douce et tamisé. Aurélie se dirigea tout droit vers le bar et s’y accota nonchalamment. Elle sourit légèrement et interpella Gabrielle d’un signe de la main. Elle la salua chaleureusement et lui commanda un grand cappuccino vanille-française et un crumble au pommes. Lorsqu’elle partit vers les cuisines, de nouveaux clients à l’air hostiles entrèrent dans le restaurant et vinrent prendre place au bar. Au début, ces derniers médirent à voix basse à propos de la propriétaire du restaurant (Gabrielle). Aurélie ne leur accorda que très peu d’attention, des vermines comme ça n’en méritait pas davantage de toute façon. Mais elle ne se cachait pas de leur lancer des regards méprisant dès qu’elle décidait que leur ton de voix devenait trop élevé. Gabrielle n’avait surtout pas besoin de petits importuns comme ceux-là maintenant.

CODE TOXIC GLAM

Gabrielle A. Robbins ne s’attendait jamais à recevoir la visite d’une amie lorsqu’elle était en service. À vrai dire, ceux qu’elle considérait telle qu’elle ne faisait plus réellement partie de cette liste depuis la disparition de son mari. On pouvait y voir Wyatt, Charlotte, par exemple, mais pour la plupart, ce n’était que des doubles faces hypocrites qui mangeaient des ragots pour le souper. Ainsi, Gaby devait se méfier des gens, toute en gardant un allure conviviale et polie si elle ne voulait pas sombrer encore plus. On ne pouvait pas dire que Gabrielle était une femme méchante, elle avait toujours été très gentille avec les gens, mais de se faire attaquer de la sorte l’amenait à se refroidir beaucoup plus qu’elle ne le serait habituellement. Enfin, en voyant la jeune Aurélie entrer dans le restaurant, la belle sourit. Elle lui fit un petit signe de la main et s’approcha d’elle. « Hey Aurélie, c’est un plaisir de te voir ici ! Tu veux que je t’offre un truc à boire ! Ne t’inquiète surtout pas, je te l’offre ! Tu as tout de même été ma babysitter préféré ! » Gabrielle lui fit un clin d’œil et se mit à rire. Elle glissa la commande et revint la voir. « Ce ne sera pas bien long, je dois passer un coup de téléphone et je suis à toi dans quelques minutes ! » Ainsi, Robbins avança avec le sourire jusqu’à son bureau. Elle s’occupa de son appel qui ne dura à peine une minute et rebroussa le chemin jusqu’au bar. La propriétaire afficha un petit sourire à son amie qui semblait un peu contrarié. « Tout va bien ? J’espère que ce n’est pas le crumble qui te contrarie à ce point ? » Évidemment, son premier réflexe était de rire.

L'injustice de la vie

Lorsque Gabrielle revint vers le bar, elle surprit les regards haineux d’Aurélie et eut comme premier réflexe de rire un peu et de lui lancer sur un ton amusé qu’elle espérait que ce n’était pas son crumble qui lui faisait faire cette tête là. La brunette esquissa un sourire amusé et rit un peu amèrement et fit non de la tête, et prit un bouché du crumble. Et eut une moue appréciatrice. La nourriture avait toujours été fantastique ici. Alors qu’elle mâchait son dessert, elle pointa nonchalamment le couple d’imbécile qui racontait des histoires à propos de la serveuse, et chuchota, la bouche à moitié pleine. « La seule chose qui manque pour que la soirée soit parfaite, c’est que ces idiots avec leurs histoires de débiles aillent manger ailleurs. » Elle fit un clin d’œil à Gabrielle et finit sa bouchée, puis continua sur sa lancée. « Non, mais sérieusement, je ne comprend pas, ils en savent rien de ce qui s’est passé. Comment peuvent-ils émettre ces fausses spéculations et ne cesser d’en parler, alors qu’ils n’ont pas une putain d’idée de ce qui c’est vraiment passé et qu’ils savent à quel point ils sont plus qu’ignorant dans cette histoire, mais continuent quand même de venir jusqu’à ton restaurant pour t’embêter. Des vrais gamins. » La jeune femme roula les yeux et regarda le couple qui la fixait d’un air étrange. Ils avaient du entendre ce qu’elle avait dit. Mais elle n’en avait rien à foutre. Aurélie avait toujours été franche et direct, vaut mieux être honnête et détesté qu’hypocrite et aimée non? Bref, elle reprit sa respiration et leur envoya un sourire faussement aimable puis se retourna vers Gabrielle et lui fit un grand sourire. Aurélie ne regrettait en rien ses dernières phrases, parce qu'elle était parfaitement en accord avec celles-ci. Elle détestait voir des innocents se faire attaquer de la sorte par une foule avide de drame et d'histoire de soap américain. Gabrielle en avait déjà par-dessus la tête avec tout ce qui se passait dans sa vie. Cet atroce petit couple de spéculateur n'arrangeait rien. Et la brunette avait tout de même ressentit un léger sentiment de satisfaction personnelle lorsqu'elle avait senti leurs regards accusateurs sur elle à la fin de son monologue.

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Bien que cela était régulier pour la jeune propriétaire de recevoir des clients un peu trop curieux, cette fois-ci, Gaby ne fit pas le lien aussitôt face au regard dégouté de son ancienne babysitter. La vie était parfois si compliquée et pour la mère de famille, c’était encore pire. Elle posa une main sur son ventre bien rond de 7 mois et écouta la jeune étudiante déblatérée sur ces salauds qu’elle connaissait bien, enfin la plupart du temps. Elle se voyait même parfois contrainte d’entendre des insultes face à des inconnus, tout simplement parce qu’on leur avait fait part de son histoire. Les ragots, ça pouvait être véritablement pénible. La brune le savait mieux que quiconque, mais elle tentait de vivre avec, bien que cela lui faisait intérieurement mal. Gabrielle repoussa une mèche de cheveux derrière son oreille et répondit avec un léger sourire, jetant des regards timides vers le fond de la salle. « Ah. Ce couple, ce sont les Stevenson. J’ai été au lycée avec la femme et lui a étudié avec mon … Bryant. Je n’arrive pas à croire qu’ils passent leur temps à commérer de la sorte.. malgré que ce n’est pas bien étonnant, au lycée, Meredith était une vrai peste… enfin, je ne peux rien faire, Bryant a disparu me laissant dans l’embarras et de je dois vivre malheureusement avec la situation. » Elle baissa les yeux. « J’espère que tu aimes ton crumble ? » Elle tentait de reprendre son sourire, mais jetant tout de même un regard discret à la table près du comptoir. Gabrielle tentait d’oublier, mais c’était difficile, elle était ravie d’avoir Aurélie près d’elle. Oui, elle était la babysitter de Candie il y a quelques années, mais ça ne changeait en rien qu’elle l’a comptait comme une amie, après tout, Robbins avait eu sa fille à 16 ans, alors elle n’était pas si vieille non plus. Elle n’avait que 28 ans, tout à fait dans l’âge d’être encore à la fac si elle le voudrait.

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Gabrielle eut l’air perdue dans ses pensées un instant et répondit d’un air parfaitement naturelle que c’était un couple qu’elle connaissait la femme depuis le lycée et que le mari avait étudié avec le sien. Elle trébucha sur le nom de Bryant, s’en allant dire, par habitude j’imagine, mon amoureux/mari. Aurélie eut un sourire triste. L’air tout à fait naturelle de Gabrielle quand il est venu de parler de ses « bully » trahissait son habitude d’être confronté à ce genre de personnes. Elle lui révéla aussi que Meredith, la jeune femme, était une vraie peste lorsqu’elles étaient au lycée. Aurélie esquissa un sourire mais le perdit aussitôt lorsque la brunette mentionna que la disparition de son mari était une situation malheureuse qui la mettait dans l’embarras, mais qu’elle devait vivre avec. Aurélie ne sut que dire, atterré par la tristesse de ses mots. Elle posa sa main sur celle de la serveuse. Elle était attristé de voir que son amie ne pouvait même pas vivre son deuil, devant avant tout continuer de vivre et affronter les accusations des gens de la ville. C’était horrible. Aurélie regarda de nouveau le couple assit un peu plus loin et murmura : « Elle n’a pas l’air d’avoir beaucoup changé, regarde sa poitrine, fausse, sans aucun doute ! » Sur cette touche humoristique, Aurélie retira sa main de celle de Gabrielle et prit une autre bouchée de son crumble. « Gabi, ce crumble est fantastique, il est tout simplement délicieux ! ». Elle prit quelques autres bouchées puis se releva la tête vers son amie. « Tu ne penses pas que prendre quelques journées de vacance ne te fera pas le plus grand bien ? ».

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Gabrielle Robbins pouvait compter sur Aurélie. Cela, elle le savait depuis un long moment. Pour avoir été proche de la jeune baby-sitter depuis longtemps, celle-ci pouvait comprendre la situation. Elle était présente lors des disputes que Gaby avait avec son mari Bryant à l’époque et elle était la mieux placer pour comprendre les problèmes qui les envahissaient. La mère de famille ne supportait pas l’alcoolisme de son mari et ses soirées où il rentrait tard. Elle l’avait épousé pour bien paraître après tout. Elle était tombée enceinte de lui à 16 ans, que pouvait-elle faire de plus, sachant qu’il lui promettait d’être là pour l’aider à l’époque. En réalité, le problème qu’avait son mari avec l’alcool, Gabrielle n’en avait pas parlé à quiconque. Elle sourit timidement et ajouta en riant. « C’est vrai, tu dois avoir raison, de toute manière avec la tête qu’elle a, c’est évident qu’elle est passée sous les bistouris plus d’une fois ! Déjà, elle n’avait pas cette dentition à l’époque du lycée ! » Elle lui fit un clin d’œil et alla un moment débarrassé les assiettes vides d’un couple qui mangeait également au comptoir du restaurant. À son retour, son amie lui avoua que son dessert était tout à fait délicieux, ce qui la rendit plutôt heureuse, mais la suite de ses paroles l’amena dans une réflexion plus profonde. Elle serra les dents et dit. « Merci Aurélie.. mais tu sais bien que je ne peux pas me permettre de prendre un congé, déjà que Bryant a disparu, je dois tout faire seule côté gestion et avec les rumeurs, disons qu’on ne vient plus réellement proposer ses services régulièrement… c’est assez difficile de tout faire. »

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Nous avons constaté que le sujet suivant n'a pas reçu de réponse depuis un moment, nous vous laissons jusqu'au 14 novembre 2012 sinon, le sujet sera verrouillé.
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Topic abandonné & verrouillé.